Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 31 Juli. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6d5p844p9s/3
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Vendredi 31 Juillet 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Vendredi 31 Juillet 1914 Franco sn Belgique Un an : îï* ïf. » » 5 mois : 8 fr. » » 3 .vnotts ; 4 fr, Franco en Hollande Un an ; 22 fr, » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du journal et dans tous les bureaux de poste ADMINÏSÏÏlATÏOF ÏÉLÉPHOPiE S6ï ff n^r^«^rrrT|T JOURNAL DE LIÉGE Annonces. * la 3sgnec 25 eenfk Séciames » , , * 40 cent Faits divers c , , > 1 franc Réparations judiciaires » 3 franc? informations financières » 3 franc? Avis de sociétés i> petite 30 cent Émissions. irane KÊDAOTïOK TÉLÉPHONÉ aSÏ FEIM1E FOLfirQOE LITTERAIRE ET COMMERCIALE. FONDÉE m. 1184 RÉDACTION ET ADMMSTftATION g ilOi'LEYAllB DE LA SAlIVEMfeftK, 25 Le Conflit Austro-Serbe Les opérations de guerre sont rares et à part le bombardement de Belgrad elles se résument à Quelques Goups de fusi.'s. Les pourparlers entre Berlin et Pétèrsbourg au sujet de la mobilisation russe continuent et font pressentir une détente prochaine. L'Allemagne déclare n'avoir décrété aucune mobilisation, contrairement au bruit qui en avait couru. Les Opérations Une» défaite serbe ? Berlin, 30. — On télégraphie de Vienn que, d'après une nouvelle parvenue ce soi et qui n'a pas reçu encore confirmation, ui grand combat aurait eu lieu à la frontièiv du saildjak de Novi-Bazar. Une divisioi serbe aurait attaqué les troupes autrichien nés et aurait été complètement défaite e obligée de déposer les armes. Les Autri chiens auraient perdu 200 hommes et le: Serbes 800. Le Lokal-Anzeiger, qui donne cëtte non velle, indique qu'elle iie peut être acceptét que sous toutes réserves. Lo boimbardcmont de Belgraao Le bombardement a commencé à nouveau ce matin <à 9. heures. Ï1 a duré un quart d'heure. Suivant des nouvelles parvenues ici quelques banques, q>uelq,ues bâtiments privés et publics, ainsi que la légation anglaise de Belgrade auraient été atteints pendant le bombardement. Belgrade serait dégarnie de troupes. Récit du bombardement de Belgrade Berlin, 30. — On mande de Semlin à la Gazette de Voss, le récit suivant des hostilités devant Belgrade : Lu bateau de patrouille autrichien, sur la Save, s'est approché de la rive serbe pour tenter de la découvrir à. l'aide du feu de ses projecteurs. Le bateau fut bombardé par les Serbes, après ouoi des Autrichiens I>ostés dans une petite île du Danube ripostèrent à leur canonnement. Près du grand pont de chemin de fer vers Belgrade, un combat s'engagea auquel se mêlèrent aussi les niçinitors du Danube. Un peu avant une •heure de la nuit, les habitants de Sernlin furent tirés de leur sommeil par dès coups de" fusil ; quelque peu après le canon se fit aussi entendre. On apprit alors qu'un bateau du- Danube qui remorquait trois bâtiments en descendant le Danube et qui était entré dans la Savç, avait été bohibardé de la rive' serbe par des mitrailleuses. Les troupes autrichiennes et le monitoi^ du' Danube ripostèrent au feu. Ce combat ne dura que peu de temps. Au cours do l'engagement, on fit sauter le pont du côté serbe. De la rive de Semlin on voit que la construction en fer des deux tieris du pont pend démantelée sur la rivière ; iL semble que les piliers sont encore intacts. A3 1/2 heures ,les monitors du Danube Thèmes, Éodro'g et Zsamo<s, se mirent en action. A Semlin, tout le monde se précipita sur la rive du Danube d'où l'on voyait Belgrade à travers tes Ibrumcs du matin. De l'ouest on entendait une violento fusillade, pendant que les trois monitors s'approchaient en ligne de combat de la rive du Danube serbe. Le Thémès fit feu le premier. On vit une grenade faire explosion sur la forteresse qui est située sur une hauteur. Les navires tirent feu l'un après l'autre. Du toit de la caserne do la fortesse une fumée noire s'échappait : elle avait été atteinte et incendiée. Un autre endroit de la forteresse près do l'usine d'électricité, était également en flamme. L'incen-lie fut éteint, mais la caserne, atteinte à iiverses reprises, prit feu toujours de nouveau. Le feu du monitor fut soutenu par an jet de grenade® de la rive autrichienne. >u côté serbe on ne répondit que par une usillade, Lorsque le lombardement fut plus riolent, le soleil montait au-dessus du Da-lube. Le monitor s'approcha toujours plus >rès de la rive serbe en continuant à tirer. .,a fumée des bateaux à vapeur planait en me épaisse masse noire au-dessus du fleuve andis que près de la forterdsse on aperce-rait la fumée blanche do l'explosion dos rrenades. A 4 1/2 heures, les monitors cessèrent le eu efc quittèrent la rive scribe. Le calme se j •établit ensuite. -a concentration des troupes serbes vers l'Ouest Vienne, 29. — La Militarische llundschaii le Vienne, annonce que les troupes serbes oncentnées dans la région de Semendria sur le Danube, ià. l'est de Belgrade*), sè ont mises en marche .vers le, sud dans la ■allée de la Moravà, probablement contre Jvvilainatz. Au. bord mtèftie' du Dâniiibè ne e trouvent que dés forces peti importance, dont la réserve. On continue à rassemble r des trèupos' autdur de Waljewo et l'Uçitza (non loin de la frontière o. ciden-alo serbe). On signale au Bondi'de la Drina le fleuve qui borne la Serbie à l'ouest), irès. de Lieschnitza et au sud près de Ba-jna Baschka, de forts détachements de vo-ontaires, et aussi des trôupés' régulières. *a division, récemment formée, de Noviba-ar a dépassé {Sienitzâ. sur la Lina. Los troupes montâr.é^rinès Dans les on,yirons de Prjepoîje se trouve me brigade monténégrine avec de l'artil-erie de montagne. On n'a aucun .autre enseignement authentique sur les mouye-lents des' troupes monténégrines. A cer-aitiiS' endroits les Monténégrins ont élevé les retranchements, avec l'aide de centaine!? e fermes. Lès troiip'es qui se trouvaient en Nou-elle-Serbie près de Istin. à pr<.ximitii de el frontière bulgare, ont été transférées pav oie ferrée vers le nord. Quelques vapeurs lùviaux et navires de commerce serbes ont ■ enté de poser dos mines dans le Danube t la Save ; jusqulà présent, ces tentatives ni complètement échoué. Quelques aéroplanes militaires serbes ont peré des vols de reconnaissante le long de a frontière. Un officie.* supérieur de l'état-major gé-éràl serbe est arrivé à Podgoritza. 11 a eu me entrevue avec le ministre de la guerre aonténégrin. Le commandant supérieur de fi.rmée serbe est déjà formé. Le généralis-irne est le prince héritier. Le général Put-ik est nommé conseiller militaire du prin-e héritier, et chef de l'état-major général e l'armée d'opération. communiqué autrichien Vienne, 30. — Comme on s'y attendai ici, étant donné l'état de choses, les événements militaires se" bornent jusqu'à présent î à d'insignifiantes escarmouches. Il y a déjà r eu plusieurs fois des échanges de coups de i fusil, des mouvements de patrouilles le long ; des eauec qui séparent les deux pays, mais i ils n'ont pas causé de pertes notables. Les - petits combats qui ont eu lieu près du pont ; de Semlin ont eu un caractère un peu plus sérieux. Les Serbes ont, comme on l'a déjà i annoncé, fait sauter le pont dans la nuit de mardi à mercredi mais le résultat n'a pas été complet et les efforts faits par les Seribes pour achever leur œuvre ont été rendus infructueux par les avant-postes autrichiens appuyés par l'artillerie de terre et par celle des bateaux. A Progos, sur la Save, une tentative faite par une bande de 60 irréguliers serbes pour , traverser la rivière a échoué grâce à la vigilance des avant-postes autrichiens. Enfin l'artillerie autrichienne près de la rive vis-à-vis de Volko-Gradiste a réussi à anéantir deux bateaux à vapeur serbes qu'on était en train d'armer. ! On déclare à cette occasion que le public sera continuellement mis au .courant de» tous les événements importants du théâtre : de la guerre pa'r des. communiqués officiels i qui auront seuls le caractère de l'authenticité.EN AUTRICHE La mobilisation ; Vienne, 30 — On annonce que ïa mott-• libation de l'armée-austro-hongroise ne sera achevée que lo 2 ou le 3 août. Ainsi qu'on le sait, le« commandant en de toutes les troupes est l'archiduc Fre.i'..ric et le >01161 des troupes d'opéra-ti1 ' 'èst le général ; Conrad von Hoetzen-dorf, chef de i état-maior. Le reste de. Par-; mée -jjiii opère contre l'os Sei;bes est placé' sous le com.niaïideinont du général Polio-icj ; les contingents destinés à opérei*. éiven-tuellement contre le Monténégro se trou-i'.'ent sous le« ordres du général Errnoî:j\ . mouvements de troupes ont pour objectas les points suivants : Val-jevo, Uzice et Svilajnac. De fortes divisions de volontaires, avec quelques soldats des artriées régulières, sont signalées le long de la Drina, près de Les-nicd:Des troupes serbes, qui étaient statioin-neos sur la frontiètre bulgare, ont été transportées plus au nord. Des aviateurs serbes volent le long de la frontière. On dit qu'un officier de l'état-major général serbe a eu une conférence à Podgo-ritza avec lo ministre de <la guerre monténégrin. Une brigade monténégrine, avec dé l'artillerie de montagne, se trouve près de Priboj. Les fennnes monténégrines aident, dit-on, à. construire des tranchées sur certains points, qui sont tenus secrets. L'attitude do l'Allemagne ju&ee en Autriche Vienne, 30. — Une partie de la presse européenne a, ces joui's derniers, exprimé à plusieurs reprises l'opinion que l'Autriche-Hongrie avait été incitée à son action actuelle par l'Empire d'Allemagne parce que celui-ci estimait le moment spécial propice pour déchaîner la guerre universelle si souvent annoncée. Le Fiemdenplatt fait observer à ce propos que le's causes du conflit avec la Seribie remontent à de longues années et ont leur source dans l'attitude hostile de la Serbie à 1 égard de l'Autriche-Hongrie et que si la politique allemande a exercé une influence dans ce cas, cette influence n'a pu être naturellement qno dans lo sens de la modération. La cause '"mmédiàte du conflit et de la rupture, c'est à dire l'attentat de Serdj^vo, ne' pouvait être prévue ni à Berlin ni ailleurs et être une basie sur laquelle on pouvait établir une politique quelconque. Les efforts actuels do la diplomatie allemande ne signifient pas autre chose que la répétition de la politique grâce à laquelle l'Allemagne se rencontra dans cette voie avec l'Angleterre, empêcha une conflagration durant la dernière, crise orientale. A cette' époque- également l'Allemagne intervint pour la localisation dans la péninT suie balkanioue de complications bellkçu.^u-ses. Etant donnée la. politique de paix mondiale suivie par l'Allemagne aujourd'hui comme alors, on devrait reconnaître sans réserves partout à l'étranger que l'Allemagne en repoussant comme inopportune l'immixtion d'un tiers dans lo litige austro-serbe, poursuit une politique qui èst précisément dans l'intérêt, de la paix entre les grandes puissances et qrii est en même temps l'unique politique qui soit propre à ëssurer ces résolutions, c'est à dire à amener la réalisation de ce à quoi la presse française ne se lassé' d'imiter l'Allemagne depuis quelques jours. ■ L'attitude do l'Allemagne répond aux traditions remontant à plusieurs dizainds d'années d'une politique fondée sur l'amour de la paix et sur le désir d'un règlement des différends en iBuropej Se rallier à l'idée que l'AUtriche-Hbngriç est siisceptible de se plier r,ux incitations meiitjonnées au début, c'est sous évaluei- la position de l'Autriche-Hongrie dans le cercle de ses alliés et le besoin impérieux du maintien de sa dignité de grande puissance pour la protection de , la-rpuelle PAut.riche-Hongri/e virent d'être obligée, après une longuo période de nnix, do recourir à là force dés armes. Lefe services rendus par l1 Autriche-Hongrie à la ca.uso de la paix mondiale lui donnent le droit d'espérer que tous ceux qui veulent conserver la paix mondiale, voyant combien le point de vue allemand est justifié, s'y rallieront. François-Joseph et le prince héritier acclamés Ischl, 30. — L'Empereur est parti à 8 heures ce matin pour Vienne, au milieu des ovntions de la foule. L'archiduc Charles François-Joseph est rentré avpp lui fi Viprmp Vienne, 30. — L'Empereur est arrivé midi avec l'archiduc Charles-François-J | seph. Sur tout le parcours de la gare a J , château de Schoenbrunn, se pressait ur f foule énorme attendant l'arrivée du souv rain. On remarquait la présence des v térans, des pompiers, des sociétés, des ce porations avec drapeaux et musiques. Lorsque le public a aperçu l'Empereur d< vivats sans fin se sont fait entendre. L'ei g thousiasme de la population était indescrij tible. Les manifestations'ont continué su tout le parcours du cortège. Le Souverair profondément ému, a remercié la popult lion de ses témoignages d^affectueux, atts ehement. Les ovations ont été surtout chc loureuses lorsque le bourgmestre, qui se U nait dans la cour du château à la tête de représentants de la municipalité, a salu l'Empereur en exprimant les sentiments pa triotiques immuables de la population. Le manifestations ont duré encore plusieur heures. EN SERBIE Doiûi'tours; autrichiens Niscii, oû. — Des déserteurs autrichien! franchissent la frontière et pénétrent en Ser bie. Sur un point on en a compté 26. Un officier autrichien venant d'Albanie s'est rendu aux autorités serbes de Dibra. Il a déclaré qu'il avait pris la fuite, sa vit étant en danger. Les sujets seubes se trouvant en voyage ont été arrêtés. Les arrestations continuent. L'atto^tat de Sarajevo œuvre des... Autrichiens ? Niscii, 30. — On assure ici qu'un officier autrichien de réserve, nommé Malobabitcli. arrêté à Belgrade, a avoué au cours de son interrogatoire qu'il était porteur de revolvers pour l'attentat de Serajevo et qu'il faisait partie du seivice de l'espionnage de l'Autriche en Serbie. EN KUSSIE La Russie mobilise Saint-Pétersbourg, 30. — La Russie ne poiuvai't pas assister, impassible, à une agression qui menace aussi directement sou prestige. Elle a mobilisé quatorz/e çorps: d'armée, près de 70Q.ÇOO hommes. Le tsar, a tenu à prendre lui-même lei commandement en chef de ses armées ; le commandement en second reviendra au grand-duc Nicolas-Nicolaïevitch et aussi au ministre de la guerre; Mais la mobilisation n'a eu lieu que sur les territoires avoi-sinant la frontière autrichienne, c'est à dire dans le. sud et le sud-ouest. Les corps mobilisés sont ceux de Kiew, Odessa, Kazan et Moscou. La mobilisa tion affecte donc exclusivement les territoires avoïsinant la frontière - autrichienne. Aucun ordre de mobilisation n'a été don-no relativement aux troupes st-ationnées vers la frontière' russo-allemande. Le conseil des ministres qui s'est tenu aujourd'hui à Peterhof, sous la présidence du tsar, a été d'une durée exceptionnelle. ^La Bourse de Saint-Pétersbourg est fer- Les manifestations des jours précédents se sont renouvelées à Pétèrsbourg et se sont prolongées fort avant dans la nuit. Los manifestants, au nombre de £0.000 au moins se sont rendus devant la légation de berbie, aevant les ambassades de France e 'levant les monuments patriotiques. De grandes manifestations patriotiques ont lieu dans toutes leis grandes villes de 1 empire. Les ouvriers du port de Litau oui étaient en grève, ont repris le travail. Le rappel sous los drapeaux Saint-Pétersbourg, 30. — Un ukase de l Empereur rappelle sous les drapeaux : 1® les réservistes de 23 gouvernements en entier, de 71 districts et de U autres gouvernements ; 2° une partie des réservistes de 9 districts et de \ gouvernements ; , p° les réservistes de la flotte de 64 districts, 12 gouvernements russes et un gouvernement finlandais ; 4° les cosaques congédiés des territoires du 'Don, de Kouban, de Terek, d'Astrakan d'Orenbourg et de l'Oural ; 5° un nombre correspondant d'offi'ciers réservistes, de médecins, de vétérinaires, etc. En outre sont réquisitionnés un nombre correspondant de chevaux, de voitures et d'attelages des gouvernements et districts mobilisés. La situation à Pétèrsbourg-Saint-Pétersbourg, 30. — On considère ce soir que la situation est toujours grave. Mais dans les milieux diplomatiques de la triple Entente, malgré tout on refuse de la considérer comme désespérée. Même si une mobilisation est décrétée comme le bruit circule, on garde encore l'espoir qu'avant un choc les bons offices de l'Angleterre aur ront abouti et que l'Allemagne acceptera d agir à Vienne. La foule s'est livrée devant l'ambassade d Angleterre aux mêmes manifestations de sympathie que devant l'ambassade de France et la légation -de Seribie. L.ambassade^diffièma'gne et l'ambassade o Autivobe sonl gardées de tous côtés par des cordons d'agents de policé à pied: et à Cheval. Il es! 1 interdit de stationner sur le trottoir situé en face de l'ambassade. Les journaux russes Saint-Pétersbourg, 30. — Les journaux .enregistrent lo décret do mobilisation comme une mesure prévue et fatale. Ils l'accueillent avec sympathie en assurant que tous les Russes y répondront comme un seul homme dans un calme confiant. Tous considèrent que la situation est plus tendue. Ils déclarent que les chances de paix s'affaiblissént d'heure en heure. La plupart des articles' se terminent par un appel pressant à l'Empereur Guillaume comme aiv bitre du moment. Malgré la déclaration de guerre, dit le lîetch, il faut que les puissances poursuivent les démarches. Il serait fou que la France; l'Allemagne, l'Angleterre se lancent dans le gouffre de la guerre parce que l'Autriche-Hongrie estimé que la réponse serbe manque de sincérité. Le même journal considère que l'Autricbe-Ilongrie a rendu son cas plus mauvais après avoir commencé malhonnêtement la guerre, en violant maintenant les lois de la guerre par le bombardement de Belgrade, ville ouverte. Le Novole Vremia traite de raillerie à l'égard du droit international et de l'opinion publique les actes de l'Autriche-Hongrie. Nous sommes persuadés, dit le journal, qu'on ne trouverait pas en Europe une seule personne pour juger que les prétentions autrichiennes sont de bonne foi. Pour le Don, la proclamation de l'Empereur François-Joseph est écrite sans conviction. à L'ambassadeur d'Aliemagno y- à Petershourg proteste u contre la mobilisât!; te On mande de St-Pétersbourg au Temp L'ambassadeur d'Allemagne a protesté h i- contre la mobilisation russe et a laissé t tendre que cette mobilisation, même p< tielle, aurait pour conséquence la mobilis is tion allemande. i- M. Sasonoft a répondu que les mesur i. de mobilisation partielle commencées hi r ne pouvaient pas être arrêtées. i, ^ Une autre dépêche de St-Pétersbourg . lemps, datée du 30, dit que l'ambassade d'Allemagne a demandé ce matin une a (iience à M. Sasonoff auquel il aurait fc une communication plutôt favorable en n s son de son contraste avec la démarc' § d hier soir, mais on demeure réservé dai . l'appréciation. ^ EN ALLEMAGNE Guillaume 1g préside une grave conférenc Berlin, 30. — Le Lokul Anzeigcr "annont qu il y a eu hier, au nouveau palais C > Potsdam, en présence ''e l'Empereur, ur - conférence très importante à laquelle a: sistaient le chancelier M, de Jagow, le m ! nistre de la guerre, le ministre de la nu line, les chefs des états-majors de l'armé et de la flotte et les chefs des cabinets mil taire et naval de l'Empereur. La conférence s'est prolongée tard dan la nuit. Le même journal reçoit de Wilhelmshave; la nouvelle que les dernières flottilles d torpilleurs sont rentrées de Norvège. Tout la 'flotte de haute mer se trouve maintenan dans les eaux allemandes. Dans plusieurs villes, telles que Sfras bourg Breslau, on annonce que les adrni nistrations municipales prennent des me sures pour garantir l'alimentation de la po pulation. L'annonce de la mobilisation partielle lusse a produit une très vive sensation tous les journaux estiment que des mesure-analogue^ ne peuvent manquer d'y répon dre bientôt en Allemagne. La panique financière Berlin, 30. — Tous les bureaux de la Caisse d épargné sont assiégés depuis c£ matin par une îoule anxieuse. Des centaines do déposants se pressaient, dès cinq heures, du matin, devant les portes de la Caisse d'épargne centrale* bien que les gui-c.nets de celle-ci n'ouvrent qu'à neuf heures Un rigoureux service d'ordre dut être organise pour mettre fin aux manifestations de la foule, dont TeAervement ne cessait de . grandir. , Il est impossible, d'obtenir aucun renseignement sur l'importance des retraits ef-iç'ctués, mais ii est hors de doute que ceux-ci sont considérables. Dans la journée d'hi-er, .plus de trois mille personnes ont retiré des caisses d'épargne la totalité de leurs économies. Dans tomes les villes de l'Allemagne des scènes semblables s: produisent denuis deux jours. A Munich, .notamment, les abords des caisses d épargne ont été envahis, dès le lever j du jour, par des foules angoissées et impatientes, et à Cologne l'affluonce des déposants qui désiraient retire»* leur ai'ger' "fut telle et les -retraits si itoifïbretftf; au'en dépit des forces de police, toute circulation fut interrompue pendant plusieurs heures dans les rues avoisinant la Caisse d'épargne.Nicolas et Guillaume échangent des celegrammeg Berlin, 30. —- L'échange do télégrammes entre 1 Empereur Guillaume et le Tsar cause une grande surprise. On ne sait encore quelle- conclusion exacte il convient d'en tirer. Dans les milieux officiels on refusa de donner dos renseignements sur la, teneur de ces télégrammes. On y voit do toutes façons une nouvelle preuve do la gravité de la situation. Le fait qu'on souligne c'est que les télégramme^ se sont croisés et n'ont donc pas pu être la réponse de l'un à l'autre. Ce fait amène dans certains •milieux, la supposition qu'on a voulu pout-être ménager la possibilité de conversations ultérieures pour le maintien de la paix. Les journaux considèrent q,ue la situation •est toujours aussi dangereuse. Même ceux qui ont voulu voir un indice favorable dans la conversation des Empereurs se demandent si elle n'est pas une ultime et suprême tentative en faveur de la paix. Bruits de mobilisation Berlin, 30. — Dans tous les milieu^ on considère que la situation est très grave. On dit que le conseil fédéral va être convoqué. Ce matin a ou lieu chez ls chancelier une longue conférence à laquelle ont participé , le prince Henri, lo général do ■Moltké et plusieurs autres personnages. Le bruit court avec persistance que des mesures sérieuses relatives à la mobilisation ont été prises ce matin dans le deuxième conseil qui s'est, ténu au ministère des affaires étrangères. On se borne à dire qu'on ne peut pas' le confirmer. Berlin reste pessimiste Berlin, 30.. — La situation n'a pas charn gé. Elle est critique. Le bruit circule d"un ultime essai d'intervention à St-Pétersbourg par une haute personnalité jouissant d'un égal prestige à Berlin et à St-Pétersbourg» mais on n'accorde à cet effort, à supposer qu'il soit exact, aucune confiance. Toutefois on constate que, l'action diplomatique n'est pas encore complètement arrêtée. Le semi-officieux Lukal Anzeiger déclare que les Etats intéressés « par la mobilisation russe ne peuvent manquer de demander, et cela d'ici très peu de temps, des explications à Saint-Pétersbourg et il ajoute que naturellement; aussi l'Allemagne prend les contre-mesUres indiquées pour répondre à ce bruit perpétuel de sabre. Elle doit parler un langage clair et d'ici 24 heures on peut s'attendre à des décisions d'une imi portance extrême. Tous les journaux, recommandent le calme et la décision. Il leur semble difficile d'échapper à un conflit. Dans Berlin même, il règne depuis ce matin une très grande animation. Des groupes nombreux stationnent devant le palais du Chancelier et devant le château. Jusqu'à présent la foule est calme, mais on sent que l'énervement commence à la prendre. EN FRANCE Appréciation du « Temps » Du Temps : L'Au triche-Hongrie a fait hier un pas de plute dans la voie de la brutalité. lElle a déclaré la guerre à la Serbie. L'Autriche avait adressé jeudi à la Serbie une note volontairement excessive au fond et menaçante dans la forme. Samedi la Serbie s'est soumise. Malgré cette soumission, l'Autriche a rappelé 3on ministre et rompu les relations diplomatiques. Depuis lnri mi'n, fnît. In Sovhin 9 Pmi.r éviter 1p<ï incidents de frontière, Belgrade a été é cuée et l'Assemblée convoquée à Nisch. •n cette attitude de persistante modérati-s : 1 Autriche répond en déclarant la guer er Cette guerre, commençant ainsi, apj n- raît telle qu'elle est : voulue dès le débu ix- but, et non pas moyen. Les craintes de 1U a- rope avaient été savamment apaisées < puis quinze jours. Partout les représentai es de 1 Autriche avaient multiplié les assure ei ces pacifiques et conciliatrices. On juge ce qu'elles valaient, puisque aujourd'h tu la Serbie cédant à toutes les exigene ir 1 Autriche-Hongrie lui déclare la guei u- <( parce qu'elle n'a pas confiance en elle it II est superflu d'insister sur l'aggrav i- tioru nouvelle qui résulte de cette violen ie nouvelle. Il est désormais certain que IV is lemagne n'a rien voulu faire pour reter son alliée. Et comme on ne peut pas à Bt lin méconnaître les conséquences possibl de l'action autrichienne, force est de pe su- que loin de redouter la guerre, on désire. La Gdzeite de Cologne prêchait, y a peu de mois, la « guerre préventive :e Juge-t-on à la Wilhelmstrasse que l'heu c en ait sonné ? e Ce calcul, auquel, trois jours durant,noi »■ avons refusé de croire, cesse aujourd'hi l_ d être invraisemblable. A son défaut,quel ~a explication admettre ? L'aveuglement, ] e conviction qu'il suffit de bluffer pour g; ■- gner et de menacer pour obtenir ? Si ti était l'état d'esprit de l'Allemagne, c'e< qu elle ne comprendrait ni la gravité pr< sente du problème européen, ni les devoii 1 stricts qui s'en déduisent, ni les effori = accomplis depuis cinq ans par ceux qu'a - teint cette menace pour s'y soustraire dan 1 1 avenir. Tout n'est pas perdu. On peut encore m gociep, c est entendu. Mais cette négocie tion est d'heure »n heure plus diflfi'cil pour l'Autriche et elle l'est du fait de l'Au triche, approuvée par l'Allemagne. Corn ment, dans ces conditions, croire que c qui a été refusé hier sera accepté demain ; alors que tous, les actes de l'Autriche sein 1 blent , avoir pour dbjet de rendre plus iné yitables les solutions de la force? La France n'en continuera pas moins • appuyer de tout son pouvoir la proposition de sir Edward Grey sur laquelle l'Allema gne a chicané toute la journée d'hier. Mai: a mesure que le temps passe, l'Autriche f plus de peine à l'accepter.. Et, nous le ré pétons, tout son plan parait consister, d'ac cord avec l'Allemagne, à se mettre hon l'état de l'accepter. Comment ne pas don ter du résultat pacifique alors qu'un part pris aveugle s'attache, depuis quatre jours à en fermer les voies ? La mobilisation russe paraît certaine. Elle n'est, j>as un acte d'agression, mais un aie te de prudence. Elle ne s'adressera qu'à l'Autriche, concrétisant les conseils d< prudence non écoutés jusqu'ici. L'Allemagne y répondra-t-elle par une exécution anticipée de ses engagements d'alliance^ Nous l'ignorons. Ce qui est certain doux la. Franco et l'Angleterre, c'est que la Rus-sie a tout fait et continue à tout faire pour ne pas précipiter la crise. La Triple-Entente est unie, résolue et sincère. Elle met toute sa.force au service oe la paix qu'elle souhaite. Elle, la mettrait au service de la guerre, si d'autres la lui imposaient. La lui imposera-t-on ? Bagarres et arrestations à Paris Nous avons dit hier que le gouvernement avait décidé d'interdire le meeting organisé par la Bataille syndicaliste à la salle Wa-gram, mercredi soir. Dès huit heures, l'avenue de Wagram était barrée, l'avenue des Termes aussi et tous les carrefours avoisinants surveillés. Pour éviter des collisions qui eussent pu être terribles, des militants, des « hommes de confiance » furent postés dans les gares du Métropolitain. « Attention ! criaient-ils sans cesse aux arrivants. Le meeting est interdit. » « Et là-haut, c'est une souricière. Rebroussez chemin ! » Beaucoup ne se le firent pas dire deux fois. Mais d'autres voulurent prendre Pair et faire un peu de footing. Mal leur en prit. Par petits paquets, les agents des brigades déblayaient sans cesse l'avenue dete Termes et les rues avoisinan-tes. Il fallait courir rite et avoir du souffle. Il y eut de nombreuses mêlées, dont de simples passants firent quelquefois les fraifs. Et cela dura ainsi jusqu'à dix heures du soir ,avenue de Wagram, avenue Niel, avenue Mac-Mahon, place de l'Etoile, etc.... sans prendre à aucun moment figure de manifestation sérieuse. Une seule fois, une bande de trois cents jeunes gens, venus de Levalloi's, réussit à se former au tout de l'avenue des Termes. Elle n'alla pas loin. Les brigades centrales eurent tôt fait de la culbuter et de la rejeter hors barrière. En outre, dans le bas de l'avenue de "Wagram, vers neuf heurels, quarante individus s'attaquèrent aux becs de gaz. Ils eurent le temps d'en' briser une dizaine. Les arrestations furent fo£t nombreuses. Mais beaucoup ne furent pas maintenues. Deux cent vingt manifestants ont été gardés.Par ailleurs, la journée fut calme. Seuls, boulevard Omano, cinq cents ouvriers de la Compagnie des omnibus essayèircnt de manifester dans l'après-midi au cri de « Conspues la guerre ! » Il.'s n'allèrent pas plus loin que la place Joffrin. Los ministres délibèrent Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se sont réunis ce matin en conseil 4 l'Elysée sous la présidence de M. Poinearé. La séance a été tout entière consacrée à l'examen de la situation extérieure. Il a été décidé qu'en raison des circonstances présentes, les ministres tiendront chaque jour un conseil ià l'Elysée, sous la présidence du chef de l'Etat. A la Bourso Paris, 33. — On déclare au ministère deg finances à 11 1f2 heures du matin que jusqu'à présent aucune décision officielle n'a été prise oh ce qui concerne la prorogation de la liquidation de fin de mois. Cette prorogation est néanmoins infiniment probable et la mesure apparaît comme imminente. lEn ce qui concerne un moratorium qu'on .semble demander do certains côtés, on fait "observer au ministère des finances qu'une .semiblable mesure ne pourrait être prise que dans un cas d'impérieuse nécessité. On ne .considère pas que la situation commandé cette mesure que seul l'état de guerre justifie généralement. La Chambre .syndicale des agents do change informe l'Agence Havàs que la liquidation qui devait avoir lien, demain 31 juillet est reportée au 31 août ; ceci dit pour l'ensemble de là cote (rentes françaises et valeurs en général). La Banque de France a élevé le taux de son escompte de 3 1/2 à 4 172 % et le taux ,ir.~ o,.or.™c rlr, I. 1 19 K I/O va- 4-es fabricants A de fausses nouvel! >n, ^ Paris, 30. — En raison de certaines re. formations publiées aujourd'hui par )a- journal de midi, le parquet de la Sei t ; vient de décider d'ouvrir une informati ,Vi- contre le directeur et le gérant de ce joi le- nal. îts Le Temps dément l'information de Par ,it- Midi selon laquelle un conseil de guerre £ de i*ait été tenu cette nuit à l'Elysée et dit q. ii, la vérité est la suivante : as, « Dans le courant de la nuit, un té! re gramme de Saint-Pétersbourg a annon ». de source officielle que la Russie avait t a- informée que l'Allemagne comptait mo3>i ce ser si la Russie continuait sa mobilisatio il- même partielle. Au reçu de cette note, ir Président du; Conseil, le Ministre de la gu( r- re et le Ministre de la marine se sont rend es là l'Elysée. Cette réunion n'a eu qu'un o n- jet unique : étudier les mesures qoie . |a iFrance aurait à prendre si effectiveme; il l'Allemagne mobilisait. » -o EN ANGLETERR E ls Crâne langage du « Times ,, Londres, 30. — Le Times écrit : « Si 1 [e France et les frontières belges sont mem ^ cées nous saurons agir. Nous ne pouvoi: L_ pas plus voir la France écrasée par l'Alh magiie; nous ne pouvons pas plus perme ^ tre que l'équilibre européen soit boulevers j_ au préjudice de la France que l'Allemagn 'g de voir l'Autriche écrasée par la Russh k ni de permettre que l'équilibre europée; ^ soit détruit au préjudice de son alliée. Dan g une telle cause, s'il faut qu'elle soit jugé par les armes, nos amis et nos ennemi constateront que nous sommes capables, è] Angleterre, de nous unir dans une commu , ne pensée et une commune action. Nou avons eu à soutenir une grande guerre qju a duré un quart de siècle Pendant tout e 3 temps, il n'y avait .plus de parti en Grande Bretagne et ce fut cette union qui nous as ' sura la victoire contre-le monde en aimes . C'est cette union qui nous permettra encor. de vaincre si nous sommes contraints d< L nous mettre en campagne. » 1 L'Allemagne tient la clef du conflit - Londres, 30. — Les milieu® diplomati-' ques semblent aujourd'hui plus pessimistes. Tout dépend, dit-on, de la réponse de l'Allemagne à la proposition qui lui a été faite hier de chercher le moyen d'intervenir au-, près de l'Autriche en vue de régler le con-1 Ait. Branle-bas à Malte Malte, 30. — Pendant toute la nuit, les préparatifs militaires-ont continué sans interruption. Tous les officiers en congé auraient été rappelés. L'arsenal déploie une grande. activité. On y a travaillé toute la huit. Un état de mobilisation régulière a été ordonné par précaution. On remarque un grand va ei vient de troupes. Tous les con-* gés ont été arrêtés. EN ITALIE L'inquiétude renaît à Rome Rome, 30. — L'ambassadeur de Russie, M. Krupensky a fait au ministère des affaires étrangères une visite d'où il est revenu assez pessimiste. « Qui sait, a-t-il dit, peut-être serons-nous obligés de suivre le mouvement, mais nous aurons alors la main forcée. » Dans les milieux italiens, on semble avoir perdu l'assurance des premiers jours dans l'efficacité de l'œuvre de médiation. L'Allemagne, dit-on, doit montrer maintenant si réellement elle a voulu et veut encore la guerre, car elle seule peut dire à l'Autriche en ce moment des paroles décisives dans le sens de la paix. L'opinion des journaux Rome, 30. — Tous les journaux approuvent l'idée anglaise qui consisterait à faire tenir à Vienne une conférence des ambassadeurs.Le Popolo Romano. est le seul journal, d'ailleurs, qui continue à défendre intégralement la thèse autrichienne. Le Corriere d'italia se montre légèrement optimiste mais il ajoute : Cela n'empêche pas que tous les gouvernements sont en train de préparer tous les moyens auxquels il pourrait être nécessaire de recourir. En effet si, en Allemagne, en France, en Angleterre, et nous ajoutons aussi en Italie, il n'y a pas encore d'ordre de mobilisation, cela ne veut, pas dire qu'on ne facilite pas tous les préparatifs qui pourraient être indispensables demain. Ce serait une ingénuité de croire le contraire et le gouvernement qui n'aurait pas agi de cette façon aurait assumé la plus grande responsabilité.Le Messagero écrit : L'Autriche, c'est l'histoire d'hier, a formulé son halte-là durant la guerre italo-turque, «à peine le duc aes Abruzzes s'était-il approché avec une esca-. drille de torpilleurs de Preveza dans un but d'exploration et non dans une intention de conquête territoriale. Nous devrions formuler notre halte-là à notre amie et alliée, à peine son artillerie essaierait-elle' une tentative sur le mont Lofznen où, lors-qu'après un succès éventuel sur les troupes serbo-monténégrines, le gouvernement austro-hongrois se croirait autorisé à faire une nouvelle avance aux dépens des deux petits Etats balkaniques. Dernières nouvelles Pas de Mobilisation allemande " Paris, 30. — L'ambassade d'Allemagne prie l'Agence Havas de déclarer que les bruits d'après lesquels il aurait été procédé, en Allemagne, à une mobilisation partielle, sont injustifiés. Ils ont probablement pris naissance à la suite de ce fait que le correspondant d'un journal allemand à Paris a reçu un télégramme signé faussement et le rappelant sous les drapeaux. Aucune classe de réservistes n'a été mobilisée en Allemagne et une mobilisation', même partielle, n'aurait pu être tenue secrète.L'impression à Paris Paris, 30. — Jusqu'à 5 heures de l'aprèsj midi, l'impression dans les couloirs de la Chambre était nettement pessimiste. Il semble (Tue depuis un revirement sensible s'est produit. Ce revirement est dû à la nouvelle d'après laquelle des conversations directe? seraient maintenant engagées entre Berlin et Saint-Pétersbourg. On voit là un grand symptôme d'amélioration et l'on espère qu'une détente ne tardera pas à se pro- j La situation est meilleure, 25 _ déclare un ministre français 'J1~ <Pan;s, assez grand nombre d< un I députés sont encore •'venus' à la Chambre ne I Pendant la première partie de l'après-midi on | 1 impression était nettement pessimiste, biei ir- I qu aucun fait ne la motivât. Cette opinior I s est maintenue et s'est accentuée jusque is- vers o heures, moment où M. Malvy est .u- arrivé dans les couloirs de la Chambre, ne Le ministre de l'intérieur a déclaré à ce moment, publiquement, que la situation e- était meilleure qu'on ne le prétendait et I i^u ^ ■ permis de prévoir le moment, où té I les conversations s'orienteraient vers une li- I solution favorable. Nous avons reçu a-t-il n, I ajouté, du côté de l'Allemagne, des nou-le velles que nous n'osions espérer. r- | Peu de temps après, M. Augagneur trais versant les couloirs, fit une déclaration ana-b- I logue, ajoutant que si l'on ne pouvait pas la I envisager la situation trop gaiement, elle ît i ne justifiait cependant pas un pessimisme I excessif. I Le ministre de l'instruction publique fit I remarquer qu'au moment d'Agadir, la po-I pulation avait conservé le calme, malgré' I la période de tension analogue à celle d'au-a jourd'hui. Il est vrai que lors d'Agadir, la " ;<rance éta,t seule en cause et était davan-J I tage maîtresse de la situation. I A 1 heure actuelle, il importe que la ■ I i1 rancc continue à conserver le calme qu'il ° I convient d'olserver. C I . Continuant la série de ses entretiens avec I les anciens ministres des affaires étran-gères, M. Viviani a vu cet après-midi M. q I Léon Bourgeois. Il s'est également entre-^ I tenu avec M. Briand. il Autre cloche . I Prais, 30. — Si, dans les milieux politi-3 ques on se montre satisfait de voir se i maintenir les conversations entre les puis-» I sances et particulièrement les conversations . entre 1 Allemagne et la Russie, par contre, . I dans les milieux diplomatiques on témoigne , beaucoup plus de réserve. : I On fait remarquer qu'aucune proposition i j terme n a encore été faite par l'Allemagne I ou acceptee par elle et qu'il convient de ne I pas se laisser aller à un optimisme d'ange-reux ou exagéré. Avant cela, il faut atteii-I cire que les pourparlers aient pris une tournure plus significative ou tout au moins qu ils aient marqué un premier résultat. L impression générale dans tous les mi-I lieux c est que la tension actuelle ne pour-tempsSailS anser> se Prolonger plus long- A ta Chambre des Communes Londres, 30.— Expliquant les raisons pour lesquelles le gouvernement s'est décidé a ajourner le projet d'amendement du tdll du I home ru le, M. Asquith dit : Nous nous réunissons aujourd'hui dans des conditions do gravite dont nous ne trouvons aucun parallèle dans notre histoire politique. La paix et la perre semblent tenir l'équilibre dama la balance, ce qui signifie pour nous les risques dune catastrophe dont il est impossible de mesurer soit les proportions, soit les conséquences. Dans de telles conditions, il. est d'une importance capitale pour les intérêts du monde entier, qu il sache que notre pays n'a J aucun intérêt direct en jeu. ■(Applaudissements)... ot qu'il peut parler avec l'autorité d une nation dont l'unité est parfaite. (Applaudissements.)Si nous décidons de continuer la discussion de l'amendement du lbill du home rule nous reviendrons infailliblement à des controverses politiques et la discussion do nos querelles en un tel moment pourrait avoir le plus nefaste effet pour la situation internationale.Répondant à une question de M. Bonar Law, Sir Edward Grev dit qu'il regrette I de ne pouvoir avancer que la situation est moins grave aujourd'hui qu'elle ne Pétait hier. Nous continuons à poursuivre le but éleve de maintenir la paim en Europe, et I nous restons ,à cet effet en contact étroit avec les autres puissances. ,n'avons jusqu'ici rencontré aucune I difficulté auprès de ces puissances qiuoi-qu il ne nous ait pas été possible d'enga-ger une action diplomatique comme nous 1 avions proposée lundi. M; Bonar Law partage complètement les idees que je viens d'exprimer. •En conséquence, le gouvernement propose d ajourner la discussion en deuxième lecture des amendements au bill du Home Ru-. le, sans aucun préjudice pour J'avenir. dans l'espérance que le patriotisme de tous contribuera au maintien de notre puissance pour circonscrire, sinon pour arrêter, une calamité qui menace le monde entier. Une harangue de François-Joseph Linz, 30. — En se rendant à Vienne, l'Em-l'fn®"1* a rencontré en gare de nombreux officiers à la tête desquels se trouvait l'archiduc Joseph. Il leur a dit : « Je suis heureux de vous voir ici. Je vous dirai, en prenant congé de vous à l'heure grave que nous traversons, ces simples mots : Je fais des vœux pour le bon esprit, la bravoure de mon armée. » 4 L'attitude de la Bulgarie Sofia, 30. —■ Dans un article inspiré sur la guerre,,.la Volia déclare : « Dans ce moment grave et'décisif pour la Serbie, nous qui èommes les plus perfidement atteints par sa perfidie, nous no ressentons pas une mauvaise joie. Le gouvernement bulgare a déclaré qu'il garderait la neutralité, ce qui dépasse tout ce qu'il pouvait faire pour la Serbie. Le devoir du gouvernement bulgare ést de suivre les événements avec attention et d'être prêt à défendre par tous les moyens les intérêts de la patrie. FRANCE Une lettre de Mme Gueydan à Me Labori •Mme Guoydan vient d'adresser cette lettre là M. le bâtonnier Labori : Ce 29 juillet 1914. Maître Labori « Je n'ai pas à. apprécier les moyens auxquels vous avez eu recours pour établir le réquisitoire prononcé par vous, hier, à la Cour d'assises, contre les victimes de vos deuixî clients, mais il m'appartient de rétablir des faits altérés à mon détriment : 1" Vous ayez donné à entendre q.ue, dans I la transaction à laquelle vous avez fait allusion relativement à mon divorce, la clause IV comportait la restitution par moi dos photographies des lettres dites « lettres in-I times » ; alors que, vous ne pouvez 'pas l'ignorer, cette clause visait uniquement la correspondance personnelle entre M. Cail-lâux et moi. Jamais, ni M. le bâtonnier Rous-set, ni Me Duplan, mes avocat et avoué, ni Me Maurice Bernard, avocat de M. Cail-laux, ne m'ont demandé de remettre les photographies de ces lettres. J'en appelle à leur

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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