L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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25 december 1917
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s.n. 1917, 25 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b27pn8zf1j/
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4eme Antiee tv». ITS8 et 1159 o cents mardi as et mercredi 3© aeceraore 19 ? —— —1—,— — .ii ■ 1 ■ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. tournai quonmen au niaim paraissant en nunanoe Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N- Z. VOORBUKGWAL "234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. *>_ .4A Charles Bernard, Louis Piérard, Comité de Rédaction. ^ René Chambry, Emile Painpar^ Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger H. 2.00 par mois. Pour le» militaires au front et les militaires internés en Hollande II. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Avis à nos Secteurs. A l'occasion dss fêtes de la Woë le journal ne paraîtra pas le mercred 26 novembre 1917. Celai pi uni tain É socialisme italien Interview du ministre Bissolati ROME, le 17 novembre. Je viens d'avoir l'honneur de causer longuement avec Bissolati, qui est actuellement ministre des pensions et de l'assistant militaire (aux veuves, aux orphelins de guerre, aux mutilés) dans le cabinet de M. Orlando. Je suis fier de le connaître désormais. Il répond bien à mon attente, £ l'image, que je m'étais faite de lui, d'aprè? des lectures et ce que m'avaient dit de lu: plusieurs amis. Il est un de ces hommes loyaux et braves dont on peut dire qu'oc se sent meilleur après qu'on les a approchés. XI est un de ces socialistes qui ont un ooern «•u lieu de quelques dogmes pétrifiés pou: les faire agir, un socialiste généreux-et intelligent qui console des pharisiens à la Troelstra, des sectaires et des songe-creus du genre de ceux qui sont eu train de couvrir de honte la révolution russe. Il est un de ces Italiens chez qui l'action est la soeur du rêve, qui mettent leurs actes er conformité avec leurs idées et qui justifient la devise de Mazzini. ,,Penser et agir" Bissolati est le chef du socialisme réformiste né en Italie il y a quelque dix ans après que l'intransigeance doctrinale de certains théoriciens eût rendu la scission nécessaire, Bissolati, du premier jour de la guerre, réclama l'intervention de son pays au côté des Alliés. Quand enfin l'Italie, courageusement-, assuma sa part du grand sacrifice, il -s'engagea à l'âge d-e 60 ans, dans un régiment de chasseurs alpins, commt simple sojdat. On s'explique ainsi l'ascendant moral considérable que ce député, grand honnête homme, exerça toujours sur les soldats. Par deux fois, le soldat Bissolati gagna par sa bravoure une des plus hautes décorations militaires italiennes. Par deux fois aussi, les balles autrichiennes l'ont touché; il n'a pas reçu moins de trois blessures, dont une était très grave. A peine convalescent,, ce brave retournait au front, reprendre sa place parmi ses camarades plus jeunes.On ne s'étonne pas de cette endurance extraordinaire chez ce sexagénaire quand on le voit grand, bien découplé, souple, avec son visage à la fois énergique et fin, que vient illuminer de temps en temps un sourire d'une candide bonté quand l'oeil cessc de se faire scrutateur. O11 demandait \ Bissolati quel était le secret de son éton liante robustesse physique: ,,Tous les matins, répondit-il (et c'est vrai),quand je suij à Rome, je fais un saut dans le Tibre et je nage pendant (dix minutes, hiver connut été". Comment un tel homme* en Italie n* serait-il pas populaire? H force le respect de ses adversaires les plus acharnés qui sen1 peut-être moins chez les libéraux conservante uts à la Salandra que chez ses anciens compagnons de lutte, les socialistes officiels, gavés de Marx et se gargarisant avec les ritournelles internationalistes les plus simplistes. Si Bissolati lit cet article, il m'en voudra des éloges qu'il contient à son adresse cai cet homme est la modestie même. Je lui avais été envoyé par Vandervelde. Comni€ je lui exprimais mon admiration, il m'arrêta d'un geste et dit: ,,C'est inutile.- Je ne mérite pas de tels sentiments. J'ai tâche simplement de faire mon devoir comme socialiste et comme Italien". C'est ainsi également que firent le brave Musolini, anciennement Directeur de VAvanti, aujourd'hui du Po'polo d'Italia, journal socialiste et patriote. Musolini a été affreusement blessé sur le Carso. Il en restera probablement estropié. Et que j'accouple à 6on nom celui du jeune et ardent Corridcni, secrétaire de la Confédération générale du Travail de Milan, qui fut tué au front dès les premiers mois de la guerre italienne. Ensemble, avec un De Ambris, syndicaliste révolutionnaire de la Romagne, avec d'autres encore, ces hommes forment l'avant-garde de ce nouveau parti du socialisme national qui, nulle part, sinon en Belgique et en France, n'eut autant de raisons d'être. En face d'eux, le parti socialiste officiel, qui compte 40 membres au Parlement (contre une vingtaine de socialistes réformistes). Au début do la guerre,leur journal,l'Avcmti, dénonça avec une belle véhémence l'infâme agression allemande. C'était du temps ou Musolini en était encore le directeur. Vint Sudekum, l'un des missi demimei rouges du kaiser. C'est à partir de ce momeut que le; socialistes officiels, autant par électoralisme que par dogmatisme borné, combattirent âprement, avec la tourbe des giolittiens, Centrée de l'Italie dans l'année du^ Droit, aux coté3 de la Belgique Après avoir combattu l'intervention, ils sabotèrent la guerre de la façon la plus perfide, minant le moral ' des soldats, paysans travaillés d'autre part par les notes du Vatican. Le cléricalisme rouge donna la main au cléricalisme noir. Ces spéculateurs en défaite abusèrent du vocabulaire en honneur à Zimmerwald, à Stockholm et au Soviet. Aujourd'hui que les Allemands et les Autrichiens, récoltant le fruit de leur propagande, avancent dans la plaine de Vénétie, ils prennent peur, comme l'Apprenti sorcier de la ballade de Goethe, • qui voyait l'eau couler du tonneau percé par lui. Ils 6'affirment pour la défense nationale et orient: Vive la Patrieï II ïi'empêche que VAvanti distille encore discrètement 1$ à joiurs.. J1 jr a parmi les socialistes officiels des hommes de | valoir, des hommes de coeur qui n'ont pu dans l'intimité cacher leur honte de coillabo-' rer tacitement à la propagande défaitiste» L'un d'eux écrivait à Bissolati: ,,Je t'envie, j'envie la tranquillité d'âme que tu dois ! avoir au milieu des combats. Quant à moi, je suis forcé de défendre ma pensée contre ' mes sentiments". Cela rappelle le mot de Treves disant au socialiste belge Gaapar qui lui exposait les horreurs de l'invasion et notamment des déportations: ,,En nous apitoyant sur le sort de la Belgique, vous faites appel à nos sentiments contre nos convictions". Parole abominable! Le jour où, sous prétexte de principes sacro-saints, de certaines formules, le socialisme devra faire violence à des sentiments aussi nobles que la ■ haine de l'injustice et de la barbarie, ce - jour-là il ne sera plus le socialisme. Ce que dit Bissolati Je demande au ministre-soldat de me redire en quelques mots pourquoi l'Italie est entrée dans cette guerre et de répondre ainsi aux fameux arguments que la propagande allemande a voulu faire pénétrer en pays neutre: ,,L'Italie a trahi ses alliés, elle fait une guerre de conquêtes, etc., etc.". ,,A quoi bon redire tout cela», me demande Bissolati. Cela a été dit cent fois". Mais,commo j'insiste, lui montrant l'action menée par l'Allemagne dans certains pays neutres, il me dit: ,,Ce n'est pas nous qui avons trahi l'al-1 liance. Elle a été rompue par l'Allemagne 1 et l'Autriche, quand a été envoyé l'odieux ultimatum à la Serbie. Ainsi qu'en témoi*-gîtent la révélation de Gioùitti a la Chambre ' et les notes diplomatiques de notre Libro Verde, nous 11'avons pas été consultés un seul instant. La menace à l'indépendance de la Serbie c'était la rupture effrontée de l'esprit du traité d'alliance. En ce qui me concerne, vous le savez j'étais enclin à considérer la Triple-Alliance comme une chose monstrueuse. Je suis Lombard. J'ai été élevé dans l'amour de la France, par une mère qui, pansa à Crémone les blessés de Solferino. Des Italiens virent dans cette ' Triple-Alliance, dans la protection de l'Allemagne, un refuge, une garantie contre les menaces offensives, l'esprit de revanche de l'Autriche qui. nous tenait' par le danger d'une frontière absolument arbitraire dont on voit aujourd'hui, hélas! la fragilité et l'absurdité. Mais le plus clair résultat de l'Alliance est que l'Allemagne tenait à la fois l'Autriche et l'Italie prisonniers, en exploitant leur antagonisme. Il y a huit ou dix ans, j'essayai de dégager l'Italie de' cette' étreinte. Et, dans un esprit tout réaliste, je pensais alors à la possibilité d'un arrangement direct avec l'Autriche détachée de la Triple-Alliance. Mais, bientôt, je dus me rendre à l'évidence et reconnaître que l'emprise allemande sur l'Autriche était si forte, si absolue que tout accord était impossible. L'Italie se déclara donc neutre au début de cette guerre. Mais cette neutralité était déjà un crime aux yeux de ncs anciens alliés, un crime qu'ils nous auraient fait durement expier dans la suite. En outre, l'Allemagne et l'Autriche, en attaquant de la façon la plus lâche des petites nations comme la Serbie et la Belgique, avaient réveillé le problème des nationalités, si bien que la question de nos terres irrédentes, de Trente et de Trieste, se posa avec une singulière acuité devant notre opinion publique. Mais vous pouvez répéter que la vraie raison populaire de l'intervention, c'est le gentiment du Droit violé dans la malheureuse Belgique, c'est l'impression très nette que l'Allemagne et l'Autriche victorieuses feraient peser sur le monde la plus infâme des oppressions. Notre guerre n'est pas une guerre égoïste, n'est pas une guerre chauvine ou impérialiste. Elle a été suscitée par les mobiles les plus généreux et les plus chevaleresques".Bissolati me dit alors avec fierté ce qu'a été l'effort italien pendant deux ans, les obstacles formidables que les soldats ont dû vaincre. Il y a quelques jours encore, un correspondant anglais, Gibbon, qui a Vu toutes les guerres de notre temps, disait au ministre que la bravoure de l'infanterie italienne, son mépris de la mort 11e sont égalés que par l'infanterie japonaise. Que s'est-il passé à Tolmino? C'est tout naturellement la question que je pose à Bissolati. Il me regarde avec une infinie tristesse, se refuse tout d'abord de répondre à ma question, puis il me dit: ,,Nous n'avons pas subi de défaite militaire. Nous avons été trahis, attirés dans un bas stratagème, comme nos ennemis en ont tant employés dans cette guerre. ,,Le moral de nos soldats avait été miné par une propagande, défaitiste perfide aidée par l'Allemagne. „A cela vint s'ajouter la note du Pape parlant du massacre inutile. Cette note fut connue de nos soldats paysans après notre offensive victorieuse sur le plateau de Bainsizza. Quand les Allemands crurent le terrain bien préparé par ces gaz asphyxiants moraux, ils envoyèrent en avant des soldats sans âmes qui fraternisaient, criaient: Vive la Paix!, chantaient l'Internationale et puis, des Bulgares et des Autrichiens, en uniformes d'officiers italiens, qui semèrent la panique et crièrent: Sauve qui peut! On a pu arrêter quelques-uns de ces misérables.,,On les a fusillés immédiatement. ,,Je n'eus pas de peine, ajoute Bissolati, à haranguer les soldats débandés et à leur montrer dans quel piège ils étaient tombés : ,,Est-ce que les Tcdeschi jettent leurs armes? Voyez!" En effet, derrière les faux ,,genossen", qui avaient fraternisé, s'avançaient le6 masses profondes et disciplinées de l'armée de von Below. ,,A présent, toute l'armée italienne va se ressaisir. Les soldats peuvent voir clair. Le moral de la nation est trempé par ce revers. Dites bien quoi qii'il arrive, l'Italie ®e fera jamais de paix séparée. C'est, à mon sens, la portée de la séance tenue mercredi à la Chambre et au Sénat. ,,J'ai confiance dans la victoire finale des Alliés, dans la domination des Océans nar l'Angleterre, l'Amérique, le Japon. En ce moment, étant donné les gages formidables détenus par l'Allemagne, malgré la somme d'immenses souffrances que représente la continuation de la guerre, je ne vois qu'une seule chose à faire: tenir!" Un mot en terminant: Bissolati, l'homme qui me parlait ainsi, est allé il y a quelques mois à Londres et à Paris ,,pour supplier que les Alliés tentent une action offensive vers Tarvis et Laybach et tâchent de forcer I la route de Vienne". L'Autriche était à ce j moment-là le point vulnérable de la coa-i lition. I Un seul homme politique fut d'accord avec Bissolati: c'est Lloyd George, son frère en esprit. Louis Piérard. —iapi . O . a. Il y a un an 20 décembre 1916: Les Britanniques réussissent des coups de main près d'Y près. I 26 décembre 1916: Les Roumains enlè-| vent une hautew sur le Kasin. % En Belgique. Menteur effronté! Après la trahison ouverte des activistes (De Clerq s'est fait fêter à Berlin !) plus rien ne nous étonne. Pas • même l'effronterie pourtant incroyable du Dr. Aug. Borms. Le ,,Vlaamsche Nieuws" du 29 novembre publie, sous la signature du dit Dr. Aug. Borms, un article où il ose répéter que, par la faute du cardinal Mercier, ,,des milliers d'ouvriers, tant flamands que wallons, actuellement en Allemagne, presque aucun jiq fréquente plus l'église". Or, il est établi: lo. que, dès'le début de la guerre, le cardinal Mercier s'e6t adressé aux autorités allemandes pour obtenir l'autorisation d'envoyer des prêtres flamands aux camps des prisonniers civils; que Son Eininence a renouvelé plusieurs fois cette demande et que les Allemands ont obstinément refusé d'y donner suite; 2o. que plusieurs prêtres flanuands, à la demande du cardinal, ont présente aux Allemands de rester auprès des ouvriers belges, en Allemagne jusqu'à la fin de la guerre et que leur offre a été déclinée par les Allemands;3o. que le Nonce à Bruxelles a vaiiîement fait des tentatives auprès des autorités allemandes pour obtenir l'autorisation d'envoyer des prêtres flamands en Allemagne ; 4o. que, à la demande de Son Eminence le cardinal Mercier, le Souverain Pontife a fait faire des démarches réitérées à Berlin dans le même but — mais sans résultat; 5o. que les Allemands ont même relasé d'admettre des prêtres d'un pays neutr& auprès de nos Belges en Allemagne; 60. que le cardinal Mercier n'a rien négligé pour procurer à nos malheureux compatriotes des prêtres belges et que les Allemands s'y sent toujours systématiquement opposés. Et, tandis que les bourreaux de la Belgique refusent à nos ouvriers déportés et emmenés en captivité les consolations que l'on accorde même aux condamnés à mort, le sieur Borms proclame que la faute en est au vaillant cardinal qui n'a rien négligé pour donner satisfaction à nos compatriotes ! Est-il possible d'être plus effrontément malhonnête? .mn-— A Brusrèftes Les bureaux des travaux publics viennent de terminer le plan des avant-projets do transformation du vaste quartier du Karreveld. Ils seront soumis incessamment à l'approbation du Conseil communal molenbeekois. Par suite de la disparition du vaste vélodrome du Karreveld, il y a, là, plusieurs hectares de terrains disponibles que la commune de Molenbeek projette d'aménager à peu près sur le modèle de l'aménagement, de la transformation et de l'embellissement do l'Osseghem-veld.Il sera créé dans ce nouveau quartier du Karreveld unô" dizaine de larges avenues reliant, d'une part, le Karreveld au plateau de Koekel-berg, conduisant, d'autre part, au cimetière communal, aux nouveaux quartiers do Berchem-Saintc-Agathe et rayonnant autour du château du Karreveld, lequel sera englobé dans un paro public pourvu do plaines do jeux qui, par le vallonnement des terrains et les frondaisons existantes des alentours, acquerra un aspect très pittoresque. La réalisation de ce projet do traûsformation du Karreveld comportera des expropriations importantes, travail préalable dont, d'ores et déjà, l'Administration communale s'occupe. Toutefois, quant ati travail sur place, au tracé des voies de communication nouvelles, il n'y sera procédé qu'après la guerre', les terrains devant servir actuellement de lotissement de ,,Coins de Terre" aux colons, cultivateurs de pommes de terre. * * * Plusieurs' jugements intervenus depuis la guerre avaient accorde à des débiteurs malheureux et cfÇ bonne foi le faculté de s'acquitter de leurs obligations par des. versements partiels pendant) la durée des hostilités, le solde étant payable 6oit trois mois, dix mois ou plua après la paix, soit a la fin des hostilités.Un arrêt' do la Cour d'appel de Bruxelles a modifié cette jurisprudence ,en déclarant que ,,faire droit à une demande tendante à pouvoir se libérer en payant la somme due trois mois après la conclusion de la paix, c'est-à-dire dans un temps indéterminé, constituerait non l'application, mais la violation du texte de l'article 1244 du Code civil invoqué". Cet article porte: ,,Le débiteur ne peut point forcer le créancier à recevoir en partie le payement d'une dette, ! mêmé divisible. ,,Le& juges peuvent néaumois, en considération de la position du débiteur, et en usant de ce pouvoir avec une grande réserve, accorder des délais modérés pour le payement, et surseoir l'exécution des poursuites, toutes choses demeurant en état." Les opérations militaires. ■ Nouveaux succès des Anglais en Palestine Les troupes du général AHenhy passent le Nahr -El- Auja, occupent de nombreux points importants, font 335 prisonniers et s'emparent de 10 mitrailleuses. La situation sur les autres fronts. Sur le front occidental. Combats de. patrouille (Communiqué officiel) LONDRES, 22 décembre. La nuit dernière* des combats de patrouille eurent- lieu au 6ud de Cambrai. L'ennemi subit des pertes.L'artillerie ennemie redoubla d'activité aujourd'hui sur plusieurs points du front compris entre Armentières et Langemarck. Actions locales sur le front anglais. (Communique officiel.) LONDRES, 23 décembre. (Reuter.) Le matin, de bonne heure, l'ennemi fit un raid sur nos postes- à l'est d'Epehy. Quelques-uns de nos hommes manquent. Une autre colonne ennemie, qui essaya de faire un raid près de la route de Mienen, fut mise en fuite par notre feu. Au sud de Poelcappelle, de part. et d'autre, l'artillerie déploya une grande activité. Une vigoureuse attaque allemande près du chemin de fer d'Ypres-Staden, ' (Communiqué officiel) LONDRES, 23 décembre. (Reuter.) Hier après-midi l'ennemi, appuyé par un violent bombardement, fit une attaque locale sur nos positions près du chemin de fer Ypres-Staden. Il parvint à refouler quelque peu nos postes avancés sur un front d'environ 700 yards. Pendant la nuit l'artillerie ! ennemie déploya une grande activité aux environs de Gheluvelt et de Poelcappelle. L'activité dans les airs. Reuter annonce que, dans la nuit du 22 décembre, des avions anglais lancèrent des bombes sur les champs d'aviation ennemis près de St. Denis-Westrem, Mariàkerke et . Oostacker. Tous les appareils rentrèrent indemnes. Outre les actions habituelles contre les tranchées, les cantonnements, etc., une bat-I terie fut bombardée près £e ïille. Malgré le froid violent plusieurs avions firent deux vols successifs. Activité d'artillerie (Communiqué officiel) PARIS. 22 décembre. Activité d'artillerie réciproque dans le secteur de Chena-i, au nord-est de Reims, sur la rive droite de la Meuse et en Haute-Alsace dans la région de Thur. Les Français enrayent plusieurs raids allemands. , (Communiqué officiel.) PARIS, 23 décembre. (Havas.) Entre l'Oise et l'Aisne des actions de patrouilles .assez vives se produisirent. Dans la contrée de Juvicourt les Allemands essayèrent de surprendre les petits postes français. Ils furent repoussés avec des pertes sérieuses. Pendant d'autres tentatives dans le secteur de Godât, au nord de Courcy et au nord de Bezonvaux des prisonnière restèrent entre nos mains. Elu Lorraine nous fîmes également quelques prisonniers pendant des reconnaissances dans la contrée de Rinoey. Partout ailleurs la nuit fut calme. Du 11 au 20 décembre nos avions abattirent 14 avions allemands. Trois autres appareils ennemis furent obligés d'atterrir dans leurs lignes. Ensuite trois avions allemands furent abattus par notre artillerie anti-aérienne. Pas d'opérations importantes. ( Co'mmu/niqué^officiel.) PARIS, 24 décembre. (Reuter.) Sur la rive droite de la Meuse et près du Mort Homme, de part et d'autre, l'artillerie montra de l'activité. Dans le Bois de Cau-rière les Allemands essayèrent en vain de faire un raid. Dans la soirée du 22 décembre des avions allemands lancèrent une quarantaine de bombes sur Dunkerque et les envi-! rons. Un habitant fut tué et trois autres 1 furent blessés* Le ravitaillement de l'armée américaine en France. PARIS, 23 décembre L'envoyé spécial de l'agence Hàvas au front français donne ces détails sur le ravitaillement de l'armée américaine en France: Selon des conventions établies dès lo lendemain de leur entrée en guerre les Américains font venir de oliez eux tout ce qui est nécessaire à l'existence de leurs armées sur le sol français. Leurs transports amènent en même temps que les hommes des_ vivres, des vêtements, des chaussures, des objets de toilette, du tabac. Ils sont aussi chargés de locomotives, de wagons, de rails, d'autocamions, d'armes, bref de tout ce qui constitue le matériel de guerre. Dans une province du centre ils ont déjà réuni une quinzaine de millions de marchandises et les arrivages continuent sans interruption. Mais que dire de la formidable organisation en perspective. Les Américains installent actuellement des magasins qui renfermeront de quoi 'ravitail-< le;r deux millions d'hommes pendant huit jours et qui seront constamment réapprovisionnés de manière à être toujours au complet. Pour la viande il a été prévu un frigorifique de trois cent trente (mètres de longueur sur •cinquante de largeur. Cet établissement battra dans son genre le record du monde et par les dimensions et par la perfection de la machinerie et de l'outillige, le tout apporté des Etats-Unis. Quant aux magasins en question ils seront au nombre de 68, mesurant chacun cent (mètres sur seize et reliés entre eux par des voies ferrées, elles-mêmes raccordées comme toujours à nos voies françaises. Enfin, détail plus surprenant que tous les autres, cette oeuvre gigantesque sera terminée dans un délai de quatre imois. La grande république américaine entend! visiblement que son effort correspond© à ceux des plus puissants de ses alliés. Elle veut que ses armées soient dignes d'elle et elles le seront, Sur le front italien. Les Italiens étendent leurs progrès dans le secteur du mont Asolcng (Communiqué officiel) ROME, 22 décembre. Hier, en dépit *du temps défavorable, nos troupes se montrèrent très actives dans la région du mont Asolone et réalisèrent encore quelques progrès. * Une contre-attaque enenemie fut repoussée;A l'ouest d'Osteria il Lepra un détache-menit' ennemi tenta de pénétrer, à la faveur du brouillard, dans nos tranchées. Il fut arrêté devant nos fils barbelés puis dispersé par notre feu d'artillerie. Sur le mont Solarolo une attaque brusquée fut aisément repoussée à coups de grenade.Actions d'artillerie sur 1e reste du front. Sur 1e plateau d'Asiago les troupes ennemies furent violemment canonnées; à l'est du mont Priula les batteries ennemies furent réduites au silence. , Combats de patrouilles. (Communiqué officiel.) ROMÉ, 23 décembre. (Agence Stefani.) Hier, sur le frbnt dans les montagnes, de part et d'autre, de vives actions de patrouilles se produisirent qui donnèrent lieu à de nombreux combats locaux. Au nord de Pciescala un petit poste ennemi fut surpris par une de nos patrouilles. Deux autres postes furent détruits. Sur la rive gauche de l'Assa, à l'ouest de Canou di Gothi, un de nos détachements, après un court mais violent bombardement préparatoire, parvint à s'introduire dans un ouvrage avancé près de Doci. Il ramena 22 prisonniers et une grande quantité de matériel. Près de Conca Leghi (Rosina), près du Val Bella (au sud-est dAsiago), dans la vallée de Freuzela et sur les pentes au sud de Sasso Posso de fortes patrouilles ennemies, qui essayèrent d'approcher nos lignes, furent repoussées. Au nord d'Osteria el -Lepra une de nos patrouilles fit des prisonniers et s'empara d'armes. Près du M6nt Solarolo et dans la vallée de Calcino des tentatives de l'ennemi pour rompre nos lignes furent enrayées par notre feu violent. Dans la plaine du Piave on ne signala que des actions d'artillerie. La situation dans les Balkans Le général Guillaumat au front de Salonique. PARIS, 24 décembre. (Reuter.) Le général Guillaumat, le nouveau commandant en chef du front de Salonique, est arrivé à ot front samedi. Sur le front macédonien. Mauvais temps. (Communique officiel) PARIS, 24 décembre. (Reuter.) A Sa suite du mauvais temps il fit calme. Dana les montagnes la neigone tomba en abondance.Sur le front de Palestine Les Britanniques passent la Nahr.el-Anja, occupent 5 villages et font 335 prisonnier* - (Communiqué officiel) LONDRES, 22 déoenibre. Dans la nuit du 20 au 21 nos/ troupes passèrent en radeau et sur des ponts de fortune la Nahr-el-Anja ' et occupèrent Khur Hitihadra, Sjeik Muan-nis, Telerzekheit et plus tard Elmakras. Ces localités se trouvent près de l'embouchure de la rivière, sur des hauteurs qui dominent le terrain jusqu'à deux milles au nord. Nous fîmes 305 prisonniers, dont 11 officiers, et nous capturâmes 10 mitrailleuses. D'autres détachements occupèrent Ras-Erzaumhy, à 2 milles au nord-est de Betha-nie, et capturèrent 30 prisonniers et 2 mitrailleuses. Trois contre-rttaques ennemies furent repoussées. Depuis le début de? opérations nous capturâmes 99 canons et obusiers, 400 affûts et autres véhicules, 110 mitrailleuses, plus de 7000 fusils, 18.500.000 cartouches de petit calibre et 58.000 cartouches de gros calibre j et autres munitions. Les Britanniques occupent Muiabbis, Rantieh, Khebbeida et KheJhireh (Communique officiel) LONDRES, 24 décembre. Sur le front en Palestine nos troupes ont étendu leur3 progrès sur la côte. La flotte appuva Fa» tion. Samedi matin les troupes engagées au nord de la Nahr-el-Vuja atteignirent la ligne Sheik-el-Ballutah-El Jelli, à 4 milles environ au nord de la rivière. Après quoi elles progressèrent au sud de la Feja et elles \ occupèrent Muiabbis, le centre de la colonie juive. Puis elle? enlevèrent successivement Ran* tieh, sur la voie ferrée turque vers le nord, Khebbeida et Khelbireh, à 4 milles de Rantieh.On lança 2 tonnes et demie de bombes sur les troupes ennemies en retraite ainsi que sur les convois qui transportaient les munitions de l'armée. L'ennemi subit de la sorte de fortes pertes.-Les troupes turques furent également attaquées à coups de mitrailleuse par nos avions. Un appareil ennemi fut abattu. Après deux jours de pluie le temps fut très clair aujourd'hui. A la Chambre italienne. Un discours é oquent du ministre Orlando. „La ysloatë jdss vivants, la voix des morts, le sentiment de 1£ l'honneur, tout nous crie pour notre salut ce seul ctimmandemant' Teniri" A la Chambre italienne ROME, 23 décembre. (Stefani). La Chambre vota par 345 voix contre 50 la motion suivante: ,,La Chambre exprime ea confiance dans le gouvernement après avoir pris acte de ses déclarations". La Chambre approuva ensuite le budget provisoire jusqu'au 30 juin. . s Avant le vote, M. Orlando avait répondu à plusieurs in-terpellateurs par le discours suivant: Le gouvernement se rend or- r compte de la gravité de ses responsabilités. Le cabinet est arrivé au pouvou ^ o très difficile, mais il est résolu de se laisser guider par les sentiments les plus élevés 1 d'union nationale. Le gouvernement ne peut encore se pro- ; noncer sur les causes des revers militaires près de Caporetto. Il ne peut déterminer à ce sujet les responsabilités, ni procéder a des actes qui pourraient faire supposer ces responsabilités. L'enquête sera menée énergiquement, afin de connaître toute la vérité. Mais la défense du pays passe avant cette question, j Aucune des causes très compliquées de la | défaite n'atteint l'honneur de l'armée. (Les ; ministres et les députés se lèvent aux «cris de ,,vive l'armée"). Je demande l'appui de la nation dans la lutte contre les intrigues de l'ennemi à l'intérieur du pays. Le gouvernement n'a pas failli et ne faillira jamais à son devoir à ce sujet. # En ce qui concerne le discours du député Pirolini, jfe regrette qu'on ait nommé mal à propos des personnes suspectes, à tort ou à raison, de la tribune. (Approbation). Je regrette également la tendance à la généralisation à l'égard des sujets suisses fixés en Jtalie, dont 'plusieurs observent scrupuleu sement leurs devoirs envers la nation qui leur octroyé l'hospitalité. Il en est de même pour les accusations formulées contre le clergé et le parti catholique, qui constituent une attaque injuste contre la plus haute autorité ecclésiastique et, contre la masse énorme de prêtres qui ont su concilier les préceptes de leur religion avec leurs devoirs vis-à-vis de la patrie. Si l'on demande au gouvernement d'exposer nettement ses plar.s vis-à-vis du socialisme, il peut exiger que les socialistes précisent, à leur tour, leur attitude vis-à-vis de la guerre. Des autorités socialistes ont x déclaré que la défaite a été causée par le . parti socialiste et ont désapprouvé l'attitude de leurs députés à la Chambre qui enlevèrent ainsi l'orgueil et le prestige de leur parti. (Démenti sur les bancs des socialistes).Ce démenti donne l'occasion au ministre de déclarer que les socialistes dont il venaîb de parler ne peuvent pas être considérés ' comme appartenant à un parti politique mais comme.les membres d'une association [ criminelle. (Ovations vives et prolongées). M. Orlando continua: L'ennemi dispose de grands moyens en ce qui concerne l'espionnage. D'abord l'espionnage 6e manifesta sous la forme d'une attaque militaire, puis il fit son apparition- dans le domaine de la politique et il tenta de semer l'inquiétude, le désordre et les germes d'impatience et de lâcheté. Le ministre prévint ensuite contre ces intrigues qui constituent un danger mortel réel car c'est par ces manoeuvres sournoises seules que l'Italie peut être blessée. (Vive approbation). Pour surmonter es danger il est nécessaire que le gouvernement déployé une activité et une énergie continuelles. Je i reconnais ce devoir et. je m'engagq à le rem-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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