L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 15 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/610vq2t662/
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3èMte Asaraee 5 No, ©^3 S cents *îet8di 15 mars 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •J©aariraal Qaaofcïdien clu malin paraissant en MoSSan^e ) . ' \ Btîïge est notre nom tie famille. , *■, — Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOHBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. , ( Charles Bernard, Charles Herbier, Comité de Rédaction: „ , , _ ,, _ . , / René Chambry, Emile patapare. Pour les annonces, abonnements et vent* au numéro, s'adresser à l'Admitiistratlon ciu journal:N.Z. Voorbargwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: HoDIandefï.l.âOpErniois. Etrangerfî.2.Q0parmois Annonces: 13 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligm. La fin d'un Rêve. La chute de Bagdad constitue un événement d'une importance beaucoup plus grande qu'on ne se l'imagine généralement. Ce serait en diminuer singulièrement la portée que de n'y voir qu'un simple fait de guerre, si considérable soit-il. 0 est a ses conséquences d'après-guerre qu'il nous en faut mesurer l'importance, et celle-ci sera capitale. On oublie trop que, en dehors de ses visées militaires et économiques immédiates, l'Allemagne poursuivait un objeotif autrement vaste et formidable: la conquête de l'hégémonie mondiale. En dépit des revendications non dissimulées de la presse pan-germaniste dont les ambitions 110 connaissaient pas de bornes, beaucoup de gens se trouvent encore aujourd'hui pour rester volontairement sourds et aveugles à l'évidence. C'est non seulement à la suprématie en ..Mittel Europa" que visaient les Teutons, mais encore à l'instauration d'un empire germanique renouvelé des Romains, v s'étendant,, cette fois, non plus seulement sur l'Europe mais encore sur l'Asie, l'Afrique et même l'Amérique : rien que cela. Excusez du peu, comme disait l'autre. Si vous en doutez, lecteurs, relisez les ouvrages, tracts, -nroclamations et innombrables articles de journaux des diverses Ligues pangermanistes, depuis vingt ans, et vous serez édifiés. Pour en arriver là, c'est tout d'abord l'Angleterre qu'il fallait abattre. . Or, dans son île, Albion était intangible. D'autre part, malgré tous les efforts déployés, il ne semblait pas que l'on pût jamais rattraper l'écrasante supériorité de sa marine militaire. Imbattable sur les océans, c'est donc sur terre qu'il fallait l'attaquer et, pour cela, suivre la tactique des Césars: créer des routes. Mais plus de ces voies romaines, ces voies indestructi-■ bles au moyen desquelles les légions italli-ques parcoururent le monde ancien tout entier et jusques aux confins des pays scandinave3, mais des voies modernes, des chemins de fer. C'est dans ce but que, . depuis 1899, l'Allemagne n'épargna ni . hommes, ni peines, ni argent pour s'assurer la possession d'une voie de pénétration à 'travers l'Asie Mineure. Hambourg-Bagdad, quel rêve! A première vue, il eût semblé irréalisable. Et pourtant, par une pression et une intimidation incessantes sur Constantinople, à coups de millions et grâce à l'obstination teutonne, ce rêve-était en passe de se réaliser. Déjà plusieurs tronçons du railway sont terminés; peu d'années encore, et ils se soudaient successivement, et le double ruban d'acier allemand allait unir les grèves de la Mer du Nord aux cô tes-tor rides du Golfe Persique ! Sans compter les richesses incalculables que lui vaudrait la possession des rives du Tigre et de l'Euphrate, — les terres les plus fertiles du monde, à condition d'être à nouveau irriguées, — l'Allemagne serait ainsi mise en état de transporter rapidement des corps d'armée au coeur même de l'Asie Mineure et, de là, obliquant ou à l'Est ou au Sud-Ouest, d'attaquer l'Angleterre dans ses oeuvres vives, soit aux Indes, soit sur le canal de Suez qui en est la route indispensable. Le plan était grandiose, lcolossal. Le rêve d'Alexandre-le-Grand, de Jules César, de Napoléon I, de tous les grands conquérants de peuples. Mais, pour le réaliser, ce rêve, la compli-' cité de la Turquie était indispensable: le retour de l'Egypte sous son joug d'autrefois devait être sa récompense. Et voilà une des explications de la vassalité volontaire, — inexplicable sans cela, — de la Sublime Porte, ou plutôt des Jeunes Turcs qui la mènent au suicide. Enver voulait la Transcaucasie: cela lui a valu la perte de l'Arménie, conquise, l'an dernier, par les Russes jusques et y compris'(Trébizonde; il rêvait d'envahir l'Egypte: les défaites multipliées et sanglantes de ses troupes dans les sables de Suez ont eu pour premier effet de secouer de leur torpeur les Arabes de Médine et de La Mecque, et déjà ces deux villes sacrées de l'Islam semblent définitivement perdues pour le Commandeur des Croyants. Aujourd'hui, en entrant, le 11 mars 1917, sans coup férir, dans l'ancienne capitale des Califes Abassides, l'antique Bagdad, la troisième ville sainte du Coran, les Anglais ont porté à l'Homme Malade un coup mortel dont le retentissement sera comme un coup do tonnerre dans le monde mahométan. Depuis la pointe du Maroc africain jusqu'aux extrémités de l'Hindous-tan. asiatique, le prestige de Stamboul est désormais ébranlé dans ses fondements mêmes et, sauf imprévu, l'on peut prédire à présent l'écroulement prochain de l'édifice musulman, depuis longtemps lézardé. Au point de vue militaire, les conséquences n'en seront pas moins importantes qu'au point do vue moral: c'est, à bref délai, la chaîne russo-britannique définitivement soudée; c'est la Perse, la Mésopotamie et, bientôt, la Syrie elle-même soustraites à la suzeraineté de Constantinople; c'est la route des Indes «b de Sues définitivement barrée aux Germaniques; c'est l'évanouissement sans remède du ,,Drang nach Osten" ! Un fait digne de remarque, c'est l'isolement où l'Allemagne a laissé la Turquie dans les derniers temps de cette campagne, pourtant vitale pour elle. Déjà, le 25 août A 915, Paul Rphrbach, le pangermaniste bien connu, écrivait dans ,,1'Evening Mail" de New-York: ,,une défaite de la Turquie et son partage entre les Alliés serait pour nous la fin de notre politique extérieure et l'évanouissement de nos aspirations à l'hégémonie mondiale." On aurait donc pu 'attendre à ce que les Centraux, qui avaient, l'an dernier, si puissamment coopéré à la défaite du général Townsend, viendraient, cette fois encore, au secours de leur allié et très humble vassal. Ils n'en ont rien fait | et semblent bien avoir laissé leurs bons I amis les Turcs se débrouiller et succomber tout seuls. Qu'est-ce à dire? Pourquoi cet abandon inexplicable ? Manifestement, parce que toutes leurs forces sont désormais immobilisées sur les divers fronts d'Europe, et qu'ils ne disposent plus des réserves nécessaires à la défense de leurs ambitions asiatiques. Fini, le ,,Drang nach Osten" ! Evanoui en fumée le Berlin—Bagdad! C'est la fin d'un rêve pour l'Allemagne... et d'un cauchemar pour le Monde I Belga. ■■■■3-+0—<gTPii lie «aaiia fâcheuse Nous avions, tout prêt, un dernier article sur l'Internationale et son secrétaire, notre compatriote Camille Huysmans. Par respect pour nos camarades socialistes du front et du pays occupé, qui doivent la trouver pénible, nous ne voulions par prolonger plus longtemps cette douloureuse polémique qui en est arrivée à un degré d'acuité extrême. Dans ce dernier article, je disais avec quelle tristesse j'ai pris connaissance de certaines accusations dirigées contre moi dans le Socialiste Belge (notamment que je recherchais l'encens et les applaudissements de la bourgeoisie, que je me contentais d'écrire ce que d'autres me dictaient, etc.) C'est avec l'amertume d'une profonde déception qu'on voit un homme se servir de certains moyens, alors qu'on l'en aurait toujours cru incapable. Depuis un an, nous avons combattu loyalement, à visage découvert la .politique "de Camille Huysmans, parce que nous la trouvions dissolvante, parce que nous la savions en contradiction avec celle des socialistes du pays occupé, paroo qu'à notre sens, que Huysmans le veuille ou non, elle servait la cause de la paix allemande. Toujours, nous avons fait la distinction entre l'homme et son action que nous tenions pour maladroite. Nous avons dit qu'on ne pouvait suspecter la bonne foi, ni la probité de Huysmans. Il se trompe mais c'est un honnête homme et c'est un Belge chez qui, bien souvent, l'instinct profond de Belge parle plus haut que la marotte internationaliste. Nous nous faisons un devoir de le répéter, malgré ,1a tristesse que certaines attaques récentes du ,,Socialiste Belge" nous ont causée. — Le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" du 13 mars a publié la dépêche suivante de son correspondant du Havre : ,.LE HAVRE, 12 mars. Le „XXe Siècle" dit au sujet de l'ajournement du Congrès socialiste qui devait avoir lieu à Paris que le Gouvernement français a refusé un passeport à Camille Huysmans, bien que les leaders socialistes se soient efforcés de modifier 6ous ce rapport là manière de voir du dit Gouvernement. ,,Le journal belge ,,Het Vaderland", qui paraît à Paris, dit que le Gouvernement a refusé un passeport à Huysmans parce que celui-ci se trouve en rapports avec des journalistes connus en Hollande pour être des espions allemands." Nous ne verrons pas de sitôt le texte du Vaderland", mais la dernière phrase de la dépêche publiée par le journal de Rotter; dam nous semble profondément malheureuse, /parce qu'elle pourrait jeter la suspicion sur l'honorabilité de EÎuysmans, qui 110 fait point de doute pour les socialistes belges qui combattent énergiquement 6on action et déplorent ses violences et ses maladresses.Louis Piérard. ■ ■■ ■ !■ ||| l I |~ I l] I W> Ils ne doutent de rien! Une tempête de protestations s'est élevée dans la presse suisse à la suite d'articles parus dans certaines feuilles allemandes, notamment la „KoLnisehe Volkszeitung" et les ,,Leipziger Nachrichten", engageant les Etats neutres voisins de l'Allemagne à y envoyer aussi vite que possible un grand nombre d'ouvriers exercés pour travailler dans les mines afin do mettre fin plus rapidement à la guerre. Le ,,Ziircher Volksrecht" fait remarquer, à ce propos, que, de son côté, l'Entente pouvait formuler la même demande pour combattre la crise industrielle et ainsi la main-d'oeuvre deviendrait un article de troc. De plus l'Entente serait en droit do formuler une protestation car ce serait là une aide non déguisée donnée à l'Allemagne parce que la guerre ne se fait pas seulement sur les champs de bataille. Elle est même plus active dans les fabriques do munitions et dans les charbonnages. Donc ,,Pas d'ouvriers pour l'Allemagne", tel doit être le mot $'ordre, conclut le journal do Zurioli ■ ■ ■1 n*1 » — // jt a un mi 15 mars 1916. — En< Egypte les Anglais occupent Sollum. Dans l'Est Africain les trâuqrcs de Smuts, après avoircccupc Moishi, marchent sur; Aruslia., En Belgique. A Bruxelles Mardi s'est éteint, tranquillement, dans sa propriété d'Anderlecht, Jules Van den1 Peereboom, ministre d'Etat. Depuis plusieurs semaines l'état de santé de M. Van den Peereboom faisait prévoir l'issue fatale. Nous avions laissé entendre à nos lecteurs qu'il était malade, très gravement. A son âge, après les émotions accumulées par la guerre, la réaction ne se fait plus et, çlans la plupart des cas, c'est la mort lente et douce. "Y an den Peereboom a été une personnalité des plus connue en Belgique, voire populaire, si l'on entend par là que les sept millions de Belges le connaissaient de nom et de réputation. S'il ne jouissait pas de la faveur du peuple, il avait conservé cependant assez de partisans pour garder son mandat de représentant pendant plus de 25 années, même après certaines séances orageuses, à la suite desquelles il dut donner sa démission de ministre. Van den Peereboom a toujours été un serviteur fidèle de son pays. Qu'il ait commis des erreurs, c'est incontestable. Mais il les commettait avec une conviction et une sincérité extraordinaires. Il était catholique fervent et clérical acharné. Combattif, entêté, audacieux, il dut tenir tete à plusieurs reprises aux partis adverses mécontents de son administration. Les innovations de Jules Van den Peereboom au ministère des chemins de fer n'eurent pas l'heur de plaire à tous les citoyens d'un pays où l'on voyageait beaucoup. Et cependant, ce n'est pas sous la direction de ce flamand convaincu qu'on aurait dépensé des milliers de francs pour effacer les inscriptions des gares — pour les repeindre ensuite — parce que le texte français précédait le texte flamand ou à des chinoiseries exécutées sou6 la pression de quelques Vernieuwe, bion faites pour plaire à quelques membres d'un parti qui enfanta les aktivistes. Nous lui devons toutefois la création de la ligne Ostende— Douvres et -des grands express, des réductions du prix des transports, la reprise du téléphone par l'Etat, etc. Van dén Peereboom était né à Courtrai en 1843.^ Elu par-son arrondissement, il se fait rapidement remarquer aux Chambres par une ardeur combattive qui surprend ses collègues mais lui vaut l'admiration enthousiaste de ses partisans. Il ne tarde pas à entrer dans le cabinet Malou dans lequel il accepte le portefeuille des chemins de fer, postes et télégraphe. Il se signale par de% modifications rapides et souvent excellentes et, si les ministères se succèdent, Van den Peereboom paraît inamovible et reste en fonctions. Il excite la verve des chansonniers — ce qui est encore une forme de la popularité — qui se dépensent en rimes ingénieuses. Mais le seul refrain que le peuple retient et répète ne contient que son nom. L'avons-nous assez entendu chanter le ,,0 ! Van den Peereboom" des soirs d'élection et des jours de mardi gras ? C'était devenu une Brabançonne populaire, qui eut la vie, dure et longue et que chantaient^ avec autant d'entrain ses partisans que ses ennemis. En 1895, Van den Peereboom succède au comte de Smet de Naeyer comme chef de cabinet»;<Il se montra adversaire acharné de toutes les réformes sociales. Van den Peereboom, resté invariablement fidèle à ses principes, refusait les modifications que la gauche et quelques droitiers le suppliaient d'accepter. Comment, à ce jeu, 11'eût-il pas accru le ri ombre de ses adversaires? L'orage grondait sourdement. Il éclate en 1899 et Van den Peereboom est obligé d'abandonner le pouvoir. Après sa chute, M. Van den Peereboom rentra dans l'ombre. Parfois, il interpellait encore au Sénat sur la question militaire, se souvenant qu'il avait été ministre de la guerre par intérim- — mais son rôle politique était désormais termine. Il s'en consola en collectionnant des antiquités qu'il entassait dans son hôtel d'Anderlecht -dont il avait fait un musée intéressant. Il vivait là, avec de vieux domestiques, d'une vie de moine, simple et retirée, et qui lui avait valu de la part de quelques électeurs de l'endroit le sobriquet de ,,La Vierge d'Anderlecht". On peut ne pas avoir aimé.la politique suivie par le ministre défunt-. Iî faut cependant rendre justice à ses hautes qualités de probité et çL'-honnêteté, à son extraordinaire puissance de travail. Depuis la guerre, une seule fois son nom est prononcé. Van den Peereboom tint à protester contre les déportations et à ce que sa signature figure au 'bas de l'adresse envoyée par les sénateurs et les députés belges au baron ven Bissing. L'enterrement du vieil homme d'Etat a eu lieu, avec simplicité, samedi dernier, au milieu d'un grand concours de monde. Le corps sera inhuiné à Courtrài, dans le caveau de famillet * * * On annonce la mort de M. Jean Van Plaider, conseiller communal à Molcnbeek St. Jean. * * * On annonce la mort du comte Arthur de Buisseret, propriétaire, décédé dans sa 84e année. * * * Le Conseil communal d'Ixelles a décide d'accepter la démission do M. Van Risseghem, receveur communal. Son successeur sera M. Cralbs. Le bourgmestre fit savoir que l'cn-caisse de la commune s'élevait à 121.722.48 francs. * A Anvers Certains habitants de Boom ont reçu : l'<ivis qu'ils devaient se trouver le 15 mars prêts à partir pour l'Allemagne. Plusieurs déportés sont rentrés à Boom, mais dans un tel état de faiblesse et'si gravement malades qu'on craint qué quelques- uns d'entre eux ne recouvrent plus la santé. * * * Nous avons reproduit jadis une information du jjTelegraaf-" relative à deux habitants de Tamise qui, fuyant les déportations, rencontrèrent un soldat qui leur barra la route. Ils le tuèrentj furent arrêtés et fusillés séance tenante. Voici quelques détails sur cette scène dramatique. Les deux fuyards furent amenés dans un auto ouvert. Les deux cercueils se trouvaient dans la voiture. U11 des condamnés, D., pleurait à chaudes larmes. L'autre agitait son mouchoir vers la foule massée dans les rues de la petite ville. L'auto s'arrêta à l'endroit où la sentinelle avait été tuée. C'est au même endroit que devait avoir lieu l'exécution. Le plus jeune des condamnés, un jeune homme de 21 ans, demanda de pouvoir. adresser une dernière parole à son ami. Et il lui cria : ,,Ami, sois courageux. Nous avons fait notre devoir." Peu après, les coups de feu partaient. Deux nouvelles victimes des Teutons avaient roulé, sanglantes, sur le sol. * * * Madame Edmond Huybreolits, née Octa-vie Catherine Albertine Van Regemortel, née à Anvers le 13 avril 1834, est décédée en son hôtel de l'avenue Marie-Thdrèse le 4 mars 1917. * * * L'agence Ha vas a télégraphié le 12 mars une dépêche relative à la vie à Anvers, d'après le ,,Journal maritime belge" paraissant à Londres, pour nous servir des termes employés par Havas. Or, nous tenons à faire remarquer que ce récit émactie de notre correspondant particulier d'Anvers et qu'il a paru dans ,,1'Eclio Belge" du samedi 24 février * * * - Les habitants ont — enfin! — reçu une ration de pommes de terre. Cet événement ne s'était plus produit depuis des mois. Ca a été une indicible joie. La ration s'élevait à un demi-kilo par personne. D'autre part, une augmentation de la ration de pain est prévue et attendue. * * * Une affaire d'infanticide qui a passionné un grand nombre d'Anverscis vient d'avoir son épilogue devant la/ Cour d'assises. Deux femmes étaient poursuivies, la première pour avoir donné la mort à un enfant nou-veau-né, la seconde pour l'avoir assistée. L'enfant était né viable, ainsi que l'enquête médicale le prouva. Ces deux femmes, mère et fille (celle-ci a son mari au front), ont été condamnées respectivement à huit et à quinze années de réclusion. A Lîêge Voici cinq lignes d'une lettre adressee par le vaillant général Léman à une compatriote : ,,Ma santé est satisfaisante depuis un an et demi, malgré l'influence déprimante de l'exil, mais vous savez que ,,Sursum corda" est ma devise et j'y trouve toujours des forces morales suffisantes." A Ganrs«î "Un Zeppelin a éclaté au-dessus do la ville, le 26 février,' au cours d'essais de-vitesse. Tout l'équipage a péri et le Zeppelin est complètement détruit. Plusieurs habitants, soupçonnes d'avoir été les témoins de l'accident, ont été déportés en Allemagne sans explication! Toujours l'affection des Boches pour les Flamands!Dans les Flcàiidres L'amour dC3 Allemands pour les ^Flamands continue de se manifester -d'une façon touchante. Ils viennent, en effet, de faire prisonniers lo bourgmestre, le secrétaire communal ot 34 notables de Wetteren. Les Boclies prétendent avoir trouvé daps la maison communale dee revolvers, des cartouches, des képis appartenant à la feue-garde civique. Or, si ces revolvers, ces cartouches, ces képis se trouvaient en cet endroit, c est que les Allemands, sitôt Arrivés à "Wetteren, obligèrent les habitants à livrer les armes qu'ils avaient en leur possession. Ce procédé est familier aux Boches. Ils l'ont déjà employé a Courtrai, de façon à pouvoir punir la ville et à se -procurer, par co délicat moyen, l'argent nécessaire à payer les fournisseurs de l'armée. L'honnêteté boche, — qui ne la connaît? ' * * "Sfr Nous avons dit que la commune d'Idder-gem avait été frappée d'une amende de 20.000 marks parce que des habitants, à la veille d'être déportés, mirent la frontière entre eux et les Barbares. Le bourgmestre i fut tenu pour responsable et dut acquitter l'amende. Mais, comme ce fonctionnaire n'était pas en mesure de verser 20.000 marks parce qu'il n'est, pas fortuné, les Boches l'ont obligé à donner sa démission. Il y a peu de candidats r.u fauteuil communal, — îomme bien 011 penes. # * * La misère à Menin, Wervicq et Connues ! est épouvantable. La plupart de» hommes valides ont été envoyés au front Cappellen, Brielen, Hollebeke, Gheluwelt, Wytschaete. Ils sont occupés à des travaux militaires. Dans ces trois petites villes, il n'existe plus de vitres aux fenêtres. Lé roulement du canon a ébranlé de nombreuses maisons. L'explosion du dépôt de munitions boche à Halluin a occasionné des dégâts importants.Menin, Wervicq et Comines sont remplies de soldats. Les cimetières se sont considérablement agrandis. Il y a plus de morts dans les champs de repos que d'habitants' dans les villes. Menin et Wervicq ont été peu endoon- 1 magées, mais Comines a davantage souffert et beaucoup de maisons y sont détruites ou endommagées. Les Allemands qui meurent à Comines , (Belgique) sont enterrés à Comines (Frauce). Là grande masse des habitants souffre de la misère, car le nombre do ceux que la guerre a enrichis est peu considérable. On vit dans les caves, dans l'angoisse et la tristesse. Combien d'entre ces malheureux voudraient fuir1 là ville, où l'on entend chaque jour gronder le canon, mais l'autorité alle-I mande ne permet à personne de partir. Les Boches se sont emparés do l'église ! catholique de Comines (belge). Les services j religieux doivent être célébrés dans une chapelle. Les jours d'enterrements — les ! décès sont nombreux — les cercueils ne peuvent pas entrer dans l'église et le cortège doit rester devant la porte. Le curé sort alors du temple et accompagne le mort jusqu'à sa-tombe.Jadis, on ne pouvait pas circuler sur le pont reliant Comines (Belgique) à Comines (France), A présent on peut passer mais la surveillance est toujours rigoureuse. Au Lïmfeowrg En vue des prochains événements militaires, plusieurs églises du Limbourg ont dû être évacuées. Les Boches les transformeront en hôpitaux. •* * * Trois cents déportés sont revenus à Hassclt. La plupart d'entre eux ont dû entrer dhns un hôpital. On ne dira jamais la tristesse de ces retours d'hommes, partis bien portants quel- i ques semaines auparavant et que nos enne- i mis nous ramènent à moitié morts, lorsqu'ils ne J peuvent plus rendre de services. -* * *• A Reckheim, le boulanger Frans Vliegen et sa soeur ont été arrêtés. On signale, dans la mémo commune, l'arrestation d'un gardien de la colonie pénitentiaire et du pèro Vliegen, patron de l'auberge du ,,Tournebride", située sur la grand' route do Maastricht à Maeseyck. Est-ce que dans renseigne les Boches auraient vu une prédiction? * * * La ville de Maeseyck a du acquitter une nouvelle amende d'un montant de 26.000 marks. Le docteur Moors, membre de la députation permanente, et un employé de la gare, nommé Cornips, ont été mis en état d'arrestation. C'est le régime do la terreur dans toute son horreur. * * * S Nos .ennemis ont mis en position, sur la Grand' *plàce de Maeseyck, plusieurs mitrailleuses. Est-ce aussi à causo d'uno attaque anglaise que les paisibles habitants de Maeseyck sont menacés de mitrailleuses? Les Bochôs continuent de prétendre que les Anglais veulent débarquer en Hollande! * * * A la suite du manque de combustible le tramway Molenbeersel-Maeseyck a dû interrompre son service. * * * On signale, à Brée, de nombreux cas do typhus. Endéans les deux mois quatre-vingts personnes sont décédées aux suites de cettcv maladie. * * * • Comme dans la province du Brabant et d'Anvers, les professeurs et instituteurs du Limbourg ont reçu l'ordre de se tenir prêts" à servir d'ambulanciers pour les soldats boches. L'autorité militaire supérieure., allemande s'attend donc à ce que les fcldgrauen soient rossés d'importance. Bon présage! Au 'Bra1b>£ajraii Les vandales se sont remis à l'oeuvre. Ils viennent do marquer une sério d'arbres de la forêt de Soignes, près de la Petite Espinette, pour l'abattage. Leur but est d'établir une plaine d'exercice. Comme s'il n'y avait pas d'autres endroits 1 * * * Le tram-car Nord-Midi a dû cesser son ser-vico, faute de chevaux. Les Boches ont, en effet, enlevé tous les chevaux qui tenaient encore debout. Us n'ont laissé que des biques informes, incapables de fournir un travail soutenu. Ai» Pays Walïon Lv,s Boches avaient infligé à la commune de Ilocour une amende sous un prétexte quelconque. On connait les raisons do ces amendes, Les kommandants ont besoin d'argent... Or, comme l'édilité communale ne s'était pas exécutée assez rapidement, le bourgmestre fut arrêté. 3n ne lo relâcha que lorsque le fonctionnaire communal eût acquitte le montant de l'amende. Aux frontières Le chef de gare d'Esschen vient d'être arrêté et conduit à.Anvers. Les Boches prétendent qu'il avait laissé passer des marchandises de Hollande en Belgique, quelques petits paquets peut-être, destinés à des Belges. Or, nos ennemis n'admettent la fraude que lorsqu'elle est faite à leur profit. Honnêteté allemande! lÉîir É l'Interiiatisnale Nous avons recueilli do nombreuses signatures au bas de la déclaration que l'on sait, il mai quant un parfait accord avec les socialistes du pays occupé, hostiles à la repriso des relations en ce momeiit avec les socialistes allemands. Parmi ces signatures, il en est qui émanent de camarades affiliés à l'Union des Travailleurs belges do Hollande. Aucune adhésion ne nous est plus précieuse que celle du citoyen Renier, secrétaire de la fédération des cheminots belges, qm fut le candidat des socin-listès liégeois aux dernières élections législatives.Quoique membre do l'Union des Travail, i leurs belges en Hollande, nous écrit-il, où une autro résolution a été adoptée, j'ai cependant considéré comme un devoir de signer votre résolution, en faisant toutefois quelques réser- i vos. Ces réserves, vous les trouverez exprimées dans l'article ci-joint." -\ous sommes heureux d'avoir pu obtenir ; pour cet article l'hospitalité de l'„Echo Belge". .Nous ne faisons pas nôtres, faut-il lo dire, toutes les réserves dont Renier accompagne sa précieuse adhésion qui nous est parvenue en mémo temps que celle de beaucoup d'autre» membres de l'Union des Travailleurs belges. 1 j Mais nous ne craignons point la libre discussion qui, comme Renier le dit excellemment, n'est jamais étouffée entre socialistes. Nous sommes toujours heureux de voir opposer1 à nos idées des arguments, ou plutôt des scrupules do conscience respectables, au lieu des grossièretés, des gamineries et des petites vilenies ' que Huysmans, ayant perdu tout contrôle sur sa fureur, prodigue dans le ,,Socialiste Belge" . de Ja première ligne jusqu'à la dernière et qui sont vraiment déplacées en un temps tragique comme celui où nous vivons. L. P. i DEUX RESOLUTIONS Une partie des militants appartenant au Parti Ouvrier Belge en Belgique occupée, écoeurée à juste titre des nombreuses atrocités dont souffrent les populations belges et plus particulièrement la classe ouvrière réduite au régimo do l'esclavage, sans qu'une puissance humaine soit encore parvenue à en enrayer les douloureux effets, ont cru de leur devoir, parlant au nom du Parti Ouvrier Belge, do voter uno résolution dans laquelle ils dictent la ligno de_ conduite que devront suivre les délégués qui paraissent les mieux qualifiés pour représenter à l'étranger les socialistes belges, c'est-à-diro les citoyens Vandervelde et De Brou-ckèro.Ces militants, qui n'ont cessé de vivre ce que nous, réfugiés, nous ne connaîtrons réellement I qu'au moment où nous rentrerons en contact avec eux, sont dignes de tous les respects et, s'il nous était permis do connaître les mille et une difficultés qu'ils ont dû surmonter pour consulter une partie des militants socialistes autorisés (et combien n'en ont-ils pas cherché sans les retrouver), s'il nous était permis de connaître au prix de quels sacrifices ils sont parvenus à transmettre leur résolution écrite en Hollande, nous verrions combien ils sont dignes de toute notre reconnaissance. Malheureusement des divergences de vues existent, et ces divergences semblent partager ta manière de voir des Socialistes Belges eh général. Effectivement, et la guerre l'a voulu. La puissance- qui commençait à s'affirmer et dont l'idéal consistait à enrayer les conflits que l'Europe entière paie actuellement de son sang s'est vue contrainte à s'éparpiller. Uno partie a pris les armes contre l'envahisseur, uno autre donno toute sa force, toute son acti-vité> toute son énergie à la production do tous les éléments nécessaires à la victoire ; uno 5 autre a du chercher à l'étranger ce que le pays ne pouvait plus lui donner : la liberté. Il nous faudrait pour ainsi dire faire le tour de l'Europe pour retrouver et consulter tout ce qui constituait la grande famille Socialiste belge. Que l'on reconnaisse que des divergences ; de vues existent entre socialistes belges c'est pour nous un fait tout naturel. Comment la guerre, qui n'a fait qu'aigrir les caractères, attiser les haines, affaiblir les tempéra-> ments, pourrait-elle apporter ce qui n'existait i pas en temps de paix... l'accord le plus parfait sur tous les problèmes, sur toutes les solutions, sur tous les faits nouveaux que chaque jour nous amène? i A quoi riment ces divergences do vues, ces i différences d'opinions? l A défaut d'un congrès National, où indistinctement tous les militants effectifs et sup-: pléants qui formaient lo Conseil Général du ; .Parti Ouvrier Belgo et qui ne peuvent se prononcer. qu'après avoir reçu mandat de l'organisation à laquelle ils appartiennent ; à défaut des organisations dûment affiliées au P. O. B., disséminées, qui 110 peuvent plus se réunir, so ; consulter ni envoyer de délégués à un con-1 grés, et, en règle générale, à défaut de tout ce . qu'il faudrait pour se décider sur le plus grave i problème qui préoccupe actuellement tous les 5 socialistes belges; à défaut de tout cela, des fractions se prononcent ! JN'os amis socialistes- do Belgique, qui ont pu se consulter, concluent dans leur résolution : t „Quo des pourparlers entre les socialistes des différents pays, dans le but de rétablir la . paix, sont en co moment inutiles et dangereux ; j qu'au surplus la Belgique doit êt^ évacuée avant qu'aucuno tentative do réconciliation puisse être entreprise !" 11 n'est pas un socialiste conscient qui n'applaudisse une telle résolution qui est bien belge; résolution qui reflète le degré do sacrifice et d'abnégation dont sont animés les travailleurs belges qui souffrent et supportent les grands et innombrables maux de cette guerre, bien plus que nous, réfugiés. Mais... tous les militants socialistes de Belgique n'ont pas été consultés ni sppelés à donner leur avis sur cette résolution. Certains regret-; teront peut-êtro lo fait que cette résolution n'émane pas d'une majorité reconnue, co qui donnerait encore' plus de portée aux conclusions ^mises; on peut le regretter. Mais, en supposait que TOUS les socialistes belges ; aient été consultés et qu'une fractio* aurait : émis un avis contraire à une partie do la réso-: lution — l'évacuation du territoire av?nt d'en-i gager les pourparlers, par exenvple —, qu'au-■ rait-on dit do ces socialistes belges? Nous savons qu'on lance volontiers les qualificatifs de ,, traîtres" et de ,,boôhes" à l'adresse ceux oui ne pensent oas toujours

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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