L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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24 december 1918
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s.n. 1918, 24 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/930ns0mx44/
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Année N«. 1322 &> cent Ittarflî 24"aëcèmbre Ï9Î8 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .ïournal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au Rédacteur en Ctief: Gustave Jaspaers. Abonnements; Hollande II. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. P?ur les - f^daction* IV. 2K VOOKBURGWAL 234-240. I . I militaires au front et les militaires internes en Hollande fl. 0.75 par mois payabîu AMSTERDAM. Téïephones: 2797 et Ï77fî. I Comité de Rédaction: Charles Bernard,René Chambry. | par anticipation. Annonces: t5 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. - lu Sang dans la Limés Et malgré tant de blessures, de deuil, de détresse, après le rude martyr de près de quatre années de domination sauvage, le soleil de la Victoire s'est levé sur la Serbie, par une claire matinée de décembre. Réveil magique à l'aube du renouveau, réparation des iniquités, réalisation des aspirations nationales, tout cela sonne joyeusement aux. oreulles: Le 1er décembre 1^18, 1* Royaume des Serbes, Croates et Slovènes fut proclamé à la face de l'Orient. Pu coup, l'injustice honteuse: le rapt de la Bosnie—Herzégovine — cause lointaine de la guerre — est réparée. Aussitôt l'union est scellée de ce peuple dont ies deux tiers vivaient dans les chaînes étroites .de l'esclavage et que Vienne jeta, le 2o juillet 1914, contre ses frères de Serbie et du Monténégro dont ils partageaient cependant les aspirations, dont ils pariaient la langue, \ dont ils avaient célébré cent fois les mêmes héros et les mêmes artistes. Mais, si le jour de gloire s'est levé pour les Slovènes et les Crôates, c'est grâce aux qualités de force et de ténacité des Serbes. C'est pourquoi dans le nouvel Etat de treize millions d'habitants, placé en sentinelle aux portes des Balkans enfin apaisés, l'autorité morale revient naturellement à la Serbie qui a représenté les Yougo-Slaves loyalement dan6 la guerre mondiale, et qui acheva de se grandir aux propres yeux des Croates et des Slovènes, prisonniers de l'Autriche—Hongrie, $n libérant ceux-ci. Pourtant, la Serbie partage libéralement le pouvbir avec ses frères de race, elle qui eût été en droit de réclamer la direction du nouvel Etat dont la proclamation s'est célébrée dans l'allégresse des cloches cassant du bruit à toute volée. Mais dans la lumière de ce jour historique, que de sang ! On ne savait^ pas encore combien la Serbie avait donné de ses fils pour le salut commun. Ce chiffre, aujourd'hui connu, est effrayait! Il donnera aux Yougo-Slaves d'Autriche— Hongrie l'occasion de puiser de nouvelles forces dans l'exemple des frères serbes, qui, du 25 juillet 1914 au 14 juillet 1916, envoyèrent au front 707,343 soldats, ayant mobilisé durant la guerre le quart do la population totale du royaume dans ses anciennes limites. C'est-à-dire que_ si l'Allemagne s'était imposée un sacrifice semblable car ceci est plus qu'un effort — elle eût eu sous les drapeaux dix-huit I millions de soldats ! Cette comparaison donnera sans doute plus, de relief à la grandeur du sacrifice des Serbes qui apportèrent aux alliés un secours extrêmement important. Le bilan des pertes serbes, écrit ^avec le meilleur sang, donne froid au coeur. Rien qu'en 1915, la sombre nuée des maladies mortelles s'abat sur 56.842 soldats. Dans l'épouvantable retraite à travers les défilés sournois de l'Albanie, 150.000 braves périssent dans les combats ou meurent de froid et de faim. La force vive de la nation : l'armée, ou pour mieux dire ce qu'il en reste, est sauvé à force de courage ot de volonté et c'est à ces mêmes vétérans que l'avenir offrira l'épée victorieuse pour chasser du sol natal le dernier ennemi. C'est égal, il fallait bien les connaître pour on^eT d'eux qu'ils combattissent encore! Jamais ils n'ont manqué à l'appel : dans cette armée décimée,après des revers devant lesquels tant d'autres soldats eussent déposé les armes, on ne trouve ici aucun bolchevik ! Oui, le sang a coulé. If submerge le pays tout entier, car jusqu'à la dernière offensive 322.000 soldats serbes sont tombés pour la défense de leurs foyers. Trois cent vingt deux mille, sans compter les braves tués de- ; puis juillet 1918, pertes qui équivalent à | un dixième de la population ! C'est.à un tel sacrifice que doivent être I mesurées les compensations à offrir à la | Serbie. Elle ne demande rien que de légitime : l'union, sous un même drapeau, de tous les Yougo-Slaves, même ceux de la cote lalmate qui, libres de disposer d'eux-mêmes uiivant les principes du'président Wilson, leanandent — ceux de Pola et ceux de Fiume — à faire partie du nouvel Etat. On conviendra que c'est le moindre des témoignages d'admiration que les grandes nations — l'Italie comprise — puissent donner à un courageux allié. Gloire à la Serbie, martyre et victorieuse, qui a souffert plus que quiconque. Soyons-lui reconnaissant d'avoir donné au mondo cette leçon d'endurance et d'héroïsme. Le sang, dans la lumière a sèche au soleil blond de l'arrière saison. Mais il marquera désormais comme au fer rouge les campagnes et les plaines, où les soldats sont tombés, de l'espoir, — oette vertu des humbles, — plein le coeur, obligeant ainsi le voyageur à reporter son admiration sur ceux qui, de leur dépouille, jonchèrent l'aride et magnifique chemin de l'honneur. Les morts, debout, en rangs -épais, forment à jamais un rempart de gloire à la Serbie intégrale. Il n'en est pas de plus noble ni de plus émouvant. René Chambry. rnmm ' • ' — Avis à nos lecteurs Tous nos compatriotes exilés rentrant an Belgique, nous considérons notre tâche en Hol-lando comme terminée. L'Echo Belge paraîtra encore à Amsterdam Jusqu'au 31 décembre 1018, en sort© ds liquider les abonnements en cours. — ms m mm I H y si un an 21/. décembre 1917': Les Français réussissent un coup de main vers Mo-ron-villers. j Le régime des bolceviks en Russie et à lutter avec une vive opposition. Des troubles •' à Pètrograde et à Odessa. L'état de siège à j MtecoUi La démission de Kaledine* Le retour aesiieiges a Ainsiefaa Les Belges d'Amsterdam apprendro avec un réel plaisir qu'ils pourront réclam | 'eur passeport à partin d'aujourd'h ! mardi, au local de l'Union Belge, lieizei gracht 654, Amsterdam. Ils devront se m nir de trois photographies* du chef de ir 1 nage. Les bureaux seront o'averts tous les jou de 9J heures à midi et de 2 heures à heures. ■ c ■ ■ Avis important aux Belge: La Légation de Belgique à La Haye no " communique ce qui suit: Aux termes du paragraphe II du prot oole de clôture des travaux de la Comm sion Internationale d'Armistice de Spa, q a fixé les conditions d'exécution des-claus financières de l'armistice, le Gouverneme allemand fournira incessament au Gouv* nement belge des relevés dûment certifié faisant connaître, d'une part, tous les d cuments, espèces, valeurs mobilières ou : duciaires ou objets d'art touchant aux i térêts publics et privés qui ont été enlev ou recueillis dans la partie envahie du paj et, d'autre part, les lieux, d'où les di documents, espèces, valeurs ou objets d'à proviennent, les endroits où als se trouve: présentement, ainsi que tous renseignemen utiles pour leur restitution aux ayan droit. En vue de permettre au Gouvernemé: belge de vérifier l'exactitude desdits rel vés et d'exercer auprès de Gouverneme: allemand toutes revendications ultérieur relativement aux valeurs enlevés ou reçue lies par les Allemands tous les intéressé belges ou alliés, sont priés de faire co: naître à la délégation financière belge si géant à la Banque Nationale de Belgiqi le détail des valeurs dont ils réclament . restitution. A l'effet de faciliter l'examen et le cla sement des réclamations, celles-ci sero] , subdivisées en quatre catégories. 1. Réclamations visant des documents; 2. Réclamations visant des espèces et bi lets de banque. 3. Réclamations visant des ,,valeurs mi bilières". 4. Réclamations visant les objets d'ar H est spécifié, à titre purement indic; tif et en aucune façon limitatif, qu'il fai notamment comprendre : 1. Dans les ,,documents" les archives pi bliques ou privées et en particulier, cell< des officiers publics et ministériels ; les m< trices et plans cadastraux ; les rôles des coi tributions; les registres de comptabilité ainsi que modèles, dessins, marchés; dev etc... pris dans les administrations publ ques, les établissements industriels ou con merciaux, ainsi que chez les particuliers. 2. Dans les espèces les billets de banqu "et toutes les valeurs monétaires prises so: dans les caisses publiques soit dans les ca*< ses privées y compris les avoirs des banques les cautionnements imposés aux banques sociétés ou particuliers, ainsi que les avoii enlevés, par les séquestres, appartenant des sujets belges et des puissances alliées 3. Dans les ,,valeurs mobilières" cellc prises dans les services publics, dans les éts blissements privés ou chez des particuliei ainsi que celles trouvées soit dans les trar chées soit dans les habitations abandon né,s, ou celles remises en cautionnement o à tout autre titre aux autorités allemandes l'expression ,,valeurs mobilières" doit s'en tendre des actions, obligations; bons d caisse, chèques, accréditifs, mandats de paye ment, effet de commerce, et tous autre titres de crédit nominatifs ou au porteur à l'exclusion des meubles, outils, vêtements objets de ménage, marchandises, etc., don la revendication n'est pas du ressort de 1 commission financière; 4. Dans les ,,objets d'art" exclusivemen les oeuvres- ayant une valeur artistique ca -ractérisées et pouvant être-nettement décri tes et identifiées. Pour chacune des catégories ci-dessus, i y a lieu de faire une déclaration séparée. Les déclarations datées et signees porte ront en tête l'indication de la catégorie de valeurs qu'elles concernent. (1. Documents 2. Espèces, 3. Valeurs, mobilières, 4. Objet d'art) et mentionneront les noms, prénoms profession et domicile des déclarants. Elles seroat adressées en franchise d< poï-t à la Délégation financière belge à h Commission Internationale d'Armistice, \ la Banque Nationale de Belgique, rue di Bois Sauvage, à Bruxelles. Le3 intéressés sont instamment invités \ formuler leurs réclamations avec la plu; grande précision possible avant le 15 jan vier prochain ; à cet effet, ils n'omettrom aucun détail, aucun renseignement particu lier aux objets leur enlevés et susceptibles d'être admis comme éléments de preuve di dommage subi. Citons notamment la dat< exacte ou tçut au moins approximative d< l'enlèvement, le nom des militaires ou h désignation des autorités ou organismes or désignation des autorités, ou organismes qu aurait été délivré, la dénomination complet; des documents ou titres, leurs noméros, leui échéance, leur valeur nominale et effective, le montant exact des cautionnements constitués ou dés avoirs séquestrés, la description exacte de l'objet d'art et le nom d< son auteur, la facture et le prix d'achat, des témoignages de fiers honorables etc. Pour chaque objet titre ou document la valeur que leur attribue le propriétaire sera indiquée. Il est spécialement recommandé aux intéressés d'adresser leurs réclamations à la Délégation financière belge à la Commission internationale d'armistice (Banque nationale de Belgique a Bruxelles) au plus tard avant le 15 janvier prochain. Le Ministre des Finances, DELACROIX I ' ill Les négociations elfe paix er La conférence de la paix retardée? ui PARIS, 21 décembre. (V. D.) D'après •s- l',,Echo de Paris" la conférence de la paix u- sera retardée à la suite du voyage de M. é- Wilson en Angleterre, des élections et des modifications projetées du cabinet en An- rs gleterre et n'aurait lieu au plus tôt qu'au 4 début du mois de février. Le sort des colonies allemandes africaines. ~~ BERKLY-WEST, 16 décembre. (Reuter.) Le ministre De Wet déclara, dans un discours prononcé au congrès des prospecteurs de diamants, que le point de vue du gouvernement 113 était que le Sud-ouest africain allemand devait être cédé au gouvèrnement de l'Union qui 0- devait aussi être consulté en ce qui concerne [s- l'avenir de l'Est africain allemand. 111 Le agéasénateur Lodge demande la remise do la 65 discussion de cinq des quatorze points du it programme de M. Wilson. r" WASHINGTON, 22 déc. (Reuter). Au s> Sénat M. Locîge, le leader républicain, a ?.' demandé la remise de la discussion de cinq l" des quatorze points du programme de M. " Wilson jusqu'après la conclusion du traité 05 de paix, notamment ceux concernant la So-^ ciété des Nations, la liberté des mers^ la di-^ plomatie secrète,- les frontières économiques ^ et la diminution de l'armement. tg WASHINGTON, 21 déc. (Reuter.) Au te sénat américain M. Lodge déclara, en ce qui concerne la constitution d'une Société des Nations que, jusqu'à présent, on n'avait pas q. encore conçu aucun plan qui puisse donner lieu à des discussions. La liberté les mers fut 33 une seconde question difficile à élucider. 1- Comme exemple de ceci il montre l'étrange S) attitude -du vice-admiral Badger, le prési-i. dent du comité exécutif du département de 3- la Marine des Etats-Unis;*qui exigea que la te flotte américaine serait en 1925 aussi forte [a que celle de n'importe quelle autre puissance.s- M. Lodge ne crut pas que le programme it de M. Badger, soit nécessaire. Si la liberté des mers — ajouta-t-il — signifie renoncer au droit de blocus les Etats-Unis hésiteront 1- de se défaire d'une arme qui est nécessaire, pour leur propre sécurité. H ne y. put pas s'imaginer non plus que l'Angleterre renoncerait au droit de blocus. L'orateur b. fit ensuite allusion à l'inanité des promes-i- ses allemandes et déclara que des garanties it devraient être données pour la bonne exécution des conditions de paix, tandis que leâ l- Etats-Unis doivent avoir aussi leur part des >s indemnités. i- D'après Lodge les colonies allemandes ne t- peuvent pas être rendues en aucun cas. S, ■ Les navires réquisitionnés. LONDRES, 23. déc. (Reuter). Le contrôleur de la navigation, M. Macklay, déclara L" .dans une intervieuw au ,,Daily Mail": Dans un cour délai nous délierons de leur e contrat les navires neutres qui travaillent t pour nous. Ils travaillent actuellement à des tarifs plus hauts qu'ils n'auraient pu obtenir 'sur le marché concurrent. » Pas de troupes polonaises à Bantzlg. s LONDRES, 21 décembre. Reuter ap-a prend de source officielle polonaise que> la ; nouvelle venant de Berlin, et disant que s cinquante mille Polonais auraient débarqué à Dantzig, n'est que de la propagande alle-s mande et n'est pas vraie. Le problème russe. ^ LONDRES, 21 déc. (Reuter.) L'agence Reuter apprend de source officielle anglaise » que toute la question russe forme le sujet d'un examen sérieux de la part des alliés. On n'a e pas encore formulé de plan et on ne pe|ut pas encore- régler définitivement un plan avant s qu'on ait eu l'occasion de discuter cette ; question avec M. Wilson. On so rend entièrement compte que le pro-£ blême russev est des plus urgents et des plus importants et on espère qu'il sera possible de 1 le discuter pendant le séjour de Wilson à Londres. t Ces derniers temps des bruits alarmants ont couru concernant la force des troupes bolcne-vistes mais on considère les chiffres comme! très exagérés. La force combative réelle com-j porte probablement defux à» trois cent mille hommes. On a introduit une meilleure discipline niais seulement grâce à des moyens qui' sont beaucoup plus tyranniques que ceux em-3 ploj'és sous l'ancien régime. y En rapport avec la situation politique actuelle 5 on doit se souvenir qu'il est iimpossible, déjà , depuis quelques mois, aux adversaires du gouvernement du soviet d'émettre leurs avis en j public. Tous les chefs du mouvement spirituel, qui sont préoccupés de l'avenir dè leur pays, 1 sont obliges de prendre la fuite 6oit pour la Si-1 béric, soit pour le sud. L Dans cette Contrée il existe plusieurs gouvernements anti-bolchevistes. Dans le district de l Couban l'année de volontaires d'Alexief (qui 6è s trouve depuis la mort de celui-ci sous les ordres du général Denikin) tient héroïquement tête aux allemands et aux bolcheviks. On a formé un gouvernement provisoire coin- ! posé de politiciens modérés tels que Sazonof ' Astrof, un des principaux cadets, en Stepanof, i ^ également cadet; il est soutenu par les social-> révolutionnaires modérés. i Les alliés sont en contact avec ce gouvernement qui possède une armée complètement équipée d'au moins cent mille hommes. On a envoyé ■ ure mission militaire britannique pour faire une enquête sur la situation militaire. Dans la contrée du Danube il existe encore un gouverncpient anti-bolcheviste. L'armée du général JCrasnof opère ici, sous le contrôle politique de Harlamof, un cadet modéré. Ce gouvernement est en contact étroit avec le gou-, vernement du Couban et tous les deux travaillent de commun ,accord avec le gouvernement provisoire de la Qrimée, avec lequel ils vivent en bonnes relations. La situation en Ukraine est très compliquée. Il est à espérer que la politique suivie par les alliés favorisera l'unité entre les différents gouvernements, de la Russie méridionale qui rejettent tous la tyrannie du bolchevisme et dont le seul but est de rétablir l'ordre dans leur pays. Le dernier et. très satisfaisant développement fut l'afflu continuel à hondres et. à I Paris de Russes loyaux de t^ous les partis afin j d;ériger une organisation contre le bolchevisiiio et pour assister à la conférence de la paix. Le prince Lvoff et l.Q baron Korff, vice-gou- . verneur do la Finlande, Vyulor, un oner oes j Zemstvo, sont partis aujourd'hui de Londres j pour Paris. Le comte Kokotzoff, également un . , ancien premier ministre russe, part demain de i Londres, pour la France et Milioukof, l'ancien ) ministre des affaires étrangères, est également en route; pour Paris. On vient de recevoir le télégramme que Struwa, le principal économiste russe, s'est j enfui et qu'il se trouve actuellement en Fin- i j lande, en route pour l'Angleterre. On mande aussi que le révolutionnaire bien connu Savin-kof, qu'on supposait être en Chine, est en route pour l'Europe'et qu'il s#-a sous peu à Paris. Quelques-uns de ces chefs russes ont procédé à des échanges d'idées aveo les principaux fonctionnaires d'Etat britanniques. En Belgique On exposé de Sa situation économique par IV!. Se ministre Wauters. Un exposé de la situation économique par M. le ministre Wauters. i BRUXELLES, 21 décembre. (Havas- ; R enter. ) Le nouveau ministre socialiste du ^ ravitaillement, M. Wauters, a bien voulu ( nous donneer un aperçu de là situation du i ravitaillement en Belgique. < La situation est très sérieuse. < Avouons tout de suite que cette situa- ( tion est très sérieuse. Il est vrai que les ( réquisitions allemandes ont pris fin, mais le ^ produit des révoltes avait déjà été envelé i par l'ennemi lorsque le pays fut délivré. 1 Il n'y a donc pas de stocks de grain ni ^ de produits agricoles. Ce qui est encore plus 1 grave .c'est que les moyens de transport nécessaires pour amener les provisions de ^ l'étranger en Belgique et pour en assurer la c distribution à l'intérieur du pays font * complètement défaut. < Le peu de matériel roulant qui. est resté ( est fort usé et sert exclusivement pour les i services de l'armée. Pour ce qui concerne 1 les cours d'eau, ils sont en général inutilisa- 'c ' bles, aussi bien à la suite de la destruction 1 | résultant d'une longue série de batailles qu'à £ d'une cause des actes, de vandalisme de l'ennemi qui détruisit Ict travaux, spécialement I les écluses, et érigea partout des obstacles < de tout genre. Les chalands qui sont encore disponibles n'osent pas naviguer par les canaux ^ L'aide des ciliés est ■indispensable. 1 Il est nécessaire que les alliés de la £ Belgique, qui lui ont si noblement prêté leur a<ppui sous les formes les plus diverses, * secoure encore cette fois le pays très éprouvé. La Belgique a besoin d'un plus grand I nombre dé navires pour l'importation ainsi ^ que de locomotives et d'autœ de traction en ç nombre suffisant pour pouvoir répartir dans r tout le pays les marchandises amenées dans r , les ports. Il est nécessaire d'effacer la dangereuse impression emportée par certains visiteurs de l'étranger qui constatent l'abondance s parfaitement apparente de certains restau- é rapts bruxellois — où le3 prix sont d'ail- ê leurs extraord-inairement élevés — et doutent ainsi de la véritable disette de la population, affaiblie par de longues privations. ( T Le problème du pain. ^ Pendant la guerre les Allemands nous avaient imposé l'institution d'une Centrale l pour les produits de l'agriculture, qui portait le nom de ,,Commission provinciale pour la récolte" et qui a été reprise à pré- a sent par les»autorités belges, mois la comp- i f. tabilité pouf l'avoine a disparu, ce qui rend j q l'ouvrage du gouvernement très difficile. j Les Allemands ont enlevé pour ainsi dire j toute l'avoine, mais le gouvernement espère ' quand même pouvoir augmenter la ration : o pour les chevaux. jgv L'orge, qui devait d'abord''servir à la j ^ fabrication de la levure à l'usage des brasseries, sera livré plus tard. s Des informations personnelles nous met- j 6 tent à même de constater que le pain reste ! o très gris et très hourd. Seuls, les malades "V obtiennent une très petite quantité de d farine. Le gouvernement introduira dans ^ tout le pays du pain de la même qualité, qui sera ocmrposé d'une même quantité de j produits agricoles disponibles, au prix de ; a 80 centimes le kilo. La ration quotidienne ! i sera de 450 grammes. s< Il "faut néanmoins considérer que les ouvriers belges se nourrissent presque exclusivement de painp»oe qui a engagé les autorités à accorder aux ouvriers manuels * une ration d'un kilo de pain supplémen- Ç taire. j r Sous ce rapport le ministre fit la remarque ® que la classe ouvrière a exigé- que le prix c du pain soit abaissé à 50 centimes le kilo, 8 mais cela signifierait une dépense men- r suelle de 25 millions de francs^ Le gouver- £ nement ne peut pas procédé à /cette , r mesure, parce qu'il est sans ressources. g Les pommes de terre, le lait, la vicmac, o le cha/rbon. é Les pommes de terre ne font pas défaut, mais, comme elles sont accumulées dans d quelques régions seules, il se fait qu'eu t certains endroits, grâce au manque de moyens de transport, les pommes de terre sont bien trop chères. Ainsi à Bruxelles, malgré la moisson abondante, un kilo de ^ pommes de terre coûte 60 centimes. Le I ^ sucre est tellement rare qu'il est impossible o d'en fournir aux nombreux' fabricants ! a bruxellois de chocolat et de confiture, ce 1* qui a fait chômer de nombreux ouvriers. Le gouvernement mettra tout en oeuvre dans le but de trouver des navire? qtyi pourront v importer du sucre des Philippines et du P sucre de betterave. I Le cheptel national a fortp.to'ent diminué." j p Les Pays-£as interdirent l'exportation de e: bétail .vivant, de lait et de beurre, ce qui , p caiL que ces produits sosie très rares en Belgique. Le prix du beurre varie entre 25 ît 30 francs le kilo, le lait non écrémé est exclusivement réservé aux malades, aux enfants et aux vieillards. Le lait écrémé, fortement baptisé d'eau revient à 1 fr. 40 .e litre. Le ministre donna ensuite un aperçu des travaux du comité national et annonça une augmentation sensible de l'importation do produits et de vivres de l'Amérique. A la question pourquoi il n'arrivait pas le bétail de l'étranger, le ministre répondit : ,,Le3 Pays-Bas veulent bien nous envoyer lu bétail mais ils exigent du charbon en compensation, que nous ne possédons pas îous-mêmes pour le moment. Il ne faut pas songer à les faire venir de l'Angleterre, Darce qu'il y a également pénurie de char->ons dans ce pays. Ilp n'arrive même plus le charbons anglais pour nos usines. ,,L'importation de viande américaine est mpossible aussi longtemps que nous ne pos-éderont pas d'installations frigorifiques îéoessa-ires pour le transport. Et, même si rcus les avions, comment coneerverions-îous alors ci la viande, puisque dans les grandes villes aussi il n'y a pas de frigo ri-ères? On devrait d'abord installer, comme in l'a fait en France, des institutions de ce ;enre avant que . l'importation de viande :ongelée fut possible". , Nous fîmes observer alors au ministre lans quel triste état se trouve la population jui n'a pu se fournir de vêtements depuis juatre ans. La grande masse, spécialement es ouvriers des chemins de fer, les mineurs •.t ceux de l'industrie souffrent en particu-ier, parcs qu'ils chômèrent pendant de ôngs mois, ne voulant pas travailler pour 'ennemi. On procédera pour le petit commerce de a même façon que pour la grande industrie, [ui s'est unie pour faire des achats collec-ifs à l'étranger et pour partager les pro-luits achetés en mesure des besoins. On lélivrera des permis spéciaux, mais toute-ois d'après un règlement assez sévère.- Ces jermis — Cela résulte de l'accord aveo les-Hiés — sont inévitables afin d'empêcher . a spéculation de la part de certaines per-onnes.Les industriels et les commerçants qui ! K>ssèdent des stocks à l'étranger peuvent lonc les faire rentrer au pays. La Belgique eî lo Luxembourg. BRUXELLES, 22 décembre. (Havas.) Le Jonseil provincial du Luxembourg a exprimé 3 voeu de voir disparaître les barrières qui éparent la province du grand-duché. * * * .a Grande-Bretagne et le passage par l'Escaut et le Limbourg hollandais. BRUXELLES, 21 décembre. Havas croit j ouvoir annoncer que le gouvernement britan- j ique a fait connaître au gouvernement des : 'ays-Bas l'intention de faire usage de l'Escaut t du Limbourg hollandais pour le ravitaille- i îent de l'armée britannique qui occupe la égion du Rhin. • * * Les étrangers en Belgique. BRUXELLES, 22 décembre. (Havas.) Le ervîce de.la sûreté belge s'occupe de 30,000 , trangers sur le sert desquels il doit encore : tre décidé. • i. a Le boycottage de l'Allemagne. BRUXELLES, 23 déc. (Havas). Les ligues es chemisiers et des bonnetiers ont décidé nanimement de ne plus acheter de marchan-ises de provenance allemande, autrichienne, ulgare ou turque. » * • 0 service de télégraphie sans fil Bruxelles- Paris rétabli, BRUXELLES, 23 déc. — Le ,,Soir" nnonce que le service de télégraphie sans ;1 Bruxelles—Paris sera rétabli dans quel-ues jours.. * * * Une manifestation ouvrière à Bruxelles. BRUXELLES, 22 déc. (Tel.) Le parti uvrier a fêté oe matin par une grande mani-îstation l'introduction du suffrage universel our personnes majeures et l'institution de la berté de réunion. Le cortège passa dans- les rues de Bruxelles ans aucun incident. Plusieurs milliers de permîmes y prirent part. A la tête du cortège il remarquables ministres Vandervelde et iTauters et des membres de la Chambres et u Sénat M. Vandervelde a fait un discours ui a été t"ès ovationné. • * * Un accident d'auto. BRUXELLES, 22 décembre. (Havas.) Un uto militaire belge s'est jeté près de Puers ans le canal de Willebroerk. Quatre personnes 3 sont noyées. >> • * Les troupes françaises à Bruxelles. • BRUXELLES, 22 décembre. (Havas-fceuter.) Ce matin la 48me division fran-aise, sous les ordres du général Gratier, lusique en tête, défila sur les boulevards u centre. Le public bruxellois prouva en-)re une fois qu'il no se fatigue pas du pectacle qu'offre le défilé des troupes. Des îilliers de personnes acclamèrent les poilus. >ur la place de Brouckère une jeune fille émit un bouquet de fleurs blanches au énéral Gratier. Après quoi la division dé-la devant le général Dégoutté, cominan-ant la 6me division, qui avait pris place evant la Légation de France, L'ambassadeur de France et le personnel e la légation assistèrent, au superbe spec- acle du balcon de la légation. ^ « * * L'anexkmisme et le fr. O, B. BRUXELLES, 23 décembre. (Reuter). ar rapport à l'appel du journal ,,Het 'ôlk", dans lequel on demande au Parti avrier belge de se déclarer contre le parti nnexionniste aux Pays-Bas et en Belgique, ) journal socialiste ,,Le Peuple" dit: ,,Les socialistes néerlandais peuvent avoir >us leurs apaisements. Le P.O.B. est l'ad-îrsaire de toute annexion. Le droit de disoser d'eux-mêmes des peuples lui est sacré. 1 désire faire résoudre par des discussions aisibles les questions à propos desquelles il ciste des divergences de vues entre les peu- En France M. Romanones confère. PARIS, 21 décembre. (Reuter.) Mr. Romanones a rendu une visite à MM. Or-| lando et Sonnino et a déjeuné avec M. | Pichon, * * * Une déclaration importante do M. Romanonse, PARIS, 21 décembre. (V. D.) Le premier ministre espagnol M. Romanones a déclaré à un représentant de la presse française : L'Espagne ne pouvait pas rester isolée dana, les circonstances présentes ; il fallait en premier lieu entretenir d'excollentés relations avec les alliés! l'Espagne ne pourrait pas suivre une autre politique. Je le déclarerai franchement à la Chambre. Je profiterai de l'invitation que le président Wilson m'adressa pour m'entretenir avec les membres du gouvernement français. J'ai déjà causé avec MM. Pichon et Clemenceau et cette conversation m'a laissé une impression très favorable. J'estime que ma visite và Paris peut être utile pour les intérêts de l'Espagne. Mon séjour ne durera que deux ou trois jours, paroe que ma pré-, sence à Madrid est nécessaire. L'Espagne n'est pas entièrement paisible en ce moment à la suite du mouvement de la Catalogne, auquel j'espère donner vite une solution satisfaisante. * * * | M. Romanones et les intérêts des neutres. PARIS, 21 décembre. (Tel.) La présence de M. Romanones à Paris est particulièrement intéressante pour les neutres. Comme je l'ai déjà signalé, le principal but de la visite est d'obtenir l'accès à la conférence de la paixv Si la presse française ne ç'oppose pas aux propositions espagnols, c'est parce que l'Espagne fut dès le début assez intelligente, tout comme la Suisse, de maintenir en premier lieu la bonne amitié avec l'Entente. Tandis que les Pays-Bas donnent asile à l'empereur, l'Espagne chasse même l'ambassadeur allemand qui, comme chef de l'espionnage, est détesté dans les pays alliés. Ce serait incontestablement un succès personnel pour M. Romanones, qui est considéré comme un ami de la première heure, s'il obtient certains résultats. Dans une interview avec le „Matin" le premier ministre espagnol déclara: ,,L'Espagne ne peu,t être en aucun cas absente lorsque, devant un tribunal de compétence universelle, on discutera le problème général du statut des mers". Lorsque le journaliste demanda: ,,Exigerez-vous l'accès à la conférence de la paix pour tous les neutres, quelque fut aussi leur rôle dans la guerre?", M. Romanones répondit:. ,,11 n'est pas question ici et il ne peut pas être question de leur position dans la guerre, mais bien de leur position au milieu des océans. L'Espagne est pour ainsi dire * une île Le statut des mers définit son existence. Lorsque sa vie est en jeu, il est normal qu'elle assiste aux débats." Le rédacteur du ,,Matin" déclara que la France, avant de faire des concessions, attend l'attitude de l'Espagne et rappela qu'il y a 445,000 tonnes de tonnage allemand dr/'.is les ports espagnols. .M. Romanones répondit: ,,11 est triste de voir l'inactivité de ces navires lorsque les besoins de l'Europe sont si grands et tandis quo nous avons perdu, grâce aux sous-marins, . la cinquième partie de notre flotte de commerce." Le ,,Matin" en conclut que l'Espagne est disposée à entrer en pourparlers à ce sujet. L',,Echo de Paris" prévoit un rapprochement entre la France et l'Espagne en faisant des concessions importantes à l'Espagne concernant le Maroc et en réglant la question de Gibraltar. <• -V « Le massacre de Langensafca. PARIS, 21 décembre. (V. D.) Le .,Petit Parisien" publie le récit vécu ci-après du prisonnier de guerre Eugène Lemair qui vient de rentrer en France du camp d'internement de Langensalza: Mes camarades étaient ooeupés à transporter des planches d'une baraque à une autre dans le camp lorsque l'on tira soudain de.; coups de feu dans leur direction. Un grand nombre de prisonniers eut la présence d'esprit de se laisser tomber -à terre, mais 9 d'entre eux furent tués et 8 autres blessés. Le tir, provenant d'une mitrailleuse et de plusieurs fusils de 6oldats allemands, fut arrêté eur l'ordre d'un sous-officier allemand. Le massacre fut donc exécuté de sang-froid. * * * M. Wilson dooteur ,,honoris causa". PARIS, 21 décembre. (Tel.) Récemment l'Université de Paris fut autorisée par décret à décerner le titre de ,,honoris causa". Faisant usage de ce droit pour la première fois, elle a décerné le doctoral, do la Sor-bonne à M. Wilson. La cérémonie eut lieu dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, sous la présidence du vice-recteur, M. Lucien Poiucaré. * * * Une délégation des protestants français en Alsace. PARIS, 22 déc. (Havas.) La fédération des protestants français a envoyé auprès des protestants alsaciens et lorrains une délé-, gation chargée de fraternels messages, Cette délégation qui à à sa tête le professeur André Weiss, de l'Institut, président du s comité protestant de Propagande française a été reçu à Strasbourg par les commissions directoriales des diverses églises protestantes, à qui elle a remis le message suivant : ,,Au nom de tous les protestants de France, la fédération protestante envoie un salut de cordiale bienvenue aux églises d'Alsace-Lorrain. Notre âme bénit l'étçrnel en ces jour solennels et vos prières et les nôtres seront exaocées. Frères d'Alsace-Lorrainc, ce n'est point en vain que vous avez espéré, que vous avez prié pendant de longues années. Que Dieu veuille bénir votre retour à la patrie française dont vous n'avez jamais désespéré. Remercions le Tout-puissant et demandons lui de puiser dans l'épreuve passé© les forces nécessaires pour le servir plus jftdèlement dans l'avenir."

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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