L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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04 november 1916
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s.n. 1916, 04 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t14th8ct32/
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jjê«e Année N». 743 S cents Samedi 4 novembre 191e» L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journa 1 Quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: ^ René Chambrï, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.l.50pai-mois.Etrangerfl.2.00papmois Aiinniiroc- 15 rpnts la linne. Rénlnmpn? Alfl ronic lo La Leçon du Reichstag Lo Beichstag vient de nous donner un joli spectacle. L'Allemagne n'en sortira pas grandie, affirment mélancoliquement quelques journalistes de gauche. Croyez-vous ? Pour nous il n'y a qu'une chose qui nous étonne, c'est l'étonnement de ces bons neutres qui, marchant d'étonnement en étonne-ment, en sont toujours à s'étonner ! Et do quoi? Que 70 millions d ^lleiiiawdt. aillent courbés sons un régime du bon plai-8ir tel qu'il n'en exista jamais pareil au monde, il n'y a là rien de surprenant, ilais Que le Reichstag-Croupion actuel, qui est bien l'instrument le plus docile que jamais gouvernement absolutiste eût à sa dévotion, . ait osé manifester sa mauvaise humeur, -voilà qui est en effet assez extraordinaire. Car voilà, de bonnes gens qui ont coutume de voter à gauche et qui se vantent a 1 occasion de leurs idées ,,larges^ et de leurs eoûte ,.démocratiques" ont a ce point la religion de l'Allemagne qu ils accordent , d'instinct à son gouvernement autocratique , 'un brevet d'infaillibilité. Il peut se tromper j dans des questions de détail et il arrive que : les mesures qu'il prend dans 1 interet pu-ifolie soient préjudiciables a 1 individu. ce que la fin — c'est-à-dire 1 Allemagne première puissance morale, économique et miU taire du monde — n'est pas là pour justifier les moyens? , Maintenant où allons-nous si des députes •allemands, qui ont acclame M. de Bethmann-Hollweg le 4 août 1914 quand il justifia la violation du territoire belge, se mettent a discuter les actes du pouvoir a lemand au , nom de la justice, du droit, de 1 humanité, , d'un tas de choses qui correspondent a des I mots français, oui, mais qui n ont aucune réalité allemande! On en arrive a appliquer à la grande Allemagne une terminologie creuse qui n'est de mise que pour stigmatiser le tsarisme russe par exemple, ce tsarisme contre lequel, dressé sur le balcon de son palais, le soir du lr août 1914, aux acclamations de tout Berlin ivre d enthousiasme, Guillaume H tira enfin le fameux glaive dont tant de fois déjà il avait menace l'Europe. , 0© iour-là les socialistes ne furent pas les derniers à l'applaudir. Surent-ils assez exploiter ce cliché du péril slave menaçant d'emporter la civilisation de 1 Occident! L'Europe sera révolutionnaire ou Cosaque, a dit un jour Napoléon. Est-ce qu ils espe-•raient donc que le militarisme prussien aurait écrasé le Cosaque au profit de la résolution ? Rien n'est plus puéril. La vente c'est que les socialistes allemands se sont sentis ce jour-là, allemands avant d être socialistes, et que cette prétendue croisade contre l'autocratisme russe leur donnait le change sur leurs véritables sentiments. De Haase à Westarp, tous les Allemands, à quelque pairti qu'ils appartinssent,^ se trouvèrent comme possédés par la même âme forcenée et sauvage. Depuis, il s'est passé beaucoup de choses. Si, en août dernier, de Bethmann-Hollweg a encore pu parler de l'absolutisme russe en sorte de mériter les sarcasmes de Maxi-milien Harden, les socialistes allemands et même les libéraux ont eu tout le loisir de méditer l'histoire do la paille et la poutre. Et il est arrivé ce qui arrive à tout organisme au sang vicié: les abcès se sont formes à ila surface et ont crevé. Que ce 6oit par un désir secret d'opposition à un gouvernement qu'ils détestent pu parce que les faits etaient à la fois tellement probants et révoltants qu'il était impossible de s'en rendre complice, même par ie silence, les conservateurs ont du faire chorus avec les leaders des partis avancés ■pour flétrir des abus en passe de s'ériger en régime. Il est apparu que le despotisme militaire fait peser sur l'Allemagne un régime d'arbitraire et de terreur dont il n'est pas d'exemple dans l'histoire. Et c est ici où nous voulons en venir. Ces neutres, qui .se sont tant'étonnés de ce que tout ne fut pas pour le mieux dans la meilleure des Al-lemagnes, haussent les épaules quand on leur parle des exactions et des atrocités que le3 Allemands commettent dans les pays qu'ils occupent. Mais 6i l'autorité allemande traite les mères allemandes qui ont donne trois fils à la patrie comme des criminelles et des prostituées, quelles tortures n inflige-t-elle pa3 aux malheureuses populations de la Belgique et du nord de la France ? Sans doute nous ne sommes plus aux premiers jours d'août où six mille hommes, femmes et enfants, étaient, fusillés sur place;mais qui dira lç3 tortures des malheureux qui encombrent les geôles et les prisons, livrés à la brutalité de gardes-chiourmes que la perspective d'être envoyés à la Somme ou à Verdun ne prédispose guère en faveur de leurs victimes. Et il n'y a pas de députés pour aller porter leurs plaintes au Reicli6-tag, ils n'ont pas d'avocats, eux, pour plaider leur cause auprès du gouvernement allemand. Qu'importe! La protestation de ces martyrs traverse les murs des cachots et accuse les bourreaux auprès du tribunal de la conscience universelle. C'est pour venger cette conscience que des millions de soldats français, anglais, russes, italiens, serbes, roumains, les nôtres aussi, combattent et versent leur sang. N'attendons point de secours de la oonscience allemande. Cette conscience elle-même ne se ré veillera que le jour où les armées alliée auront jeté bas le militarisme allemand. L salut du monde est à cette condition. Charles Bernard. ..ua, a ■ <»■ La prospérité du Congo belge M. Jule6 Ren'kin, ministre des colonies, in terviewé par notre confrère A. Jeanne, ch ,,Petit Parisien", après avoir esquissé l'actioi magnifique de nos troupes africaines, signal* eu ces termes la superbe efflorescence de 1j colonie pendant la guerre. ,,Ces diverses campagnes en Afrique on attiré l'attention sur 1e département bel,2:0 de Colonies. Il a dû les organiser, créer en' Afriqui le solide instrument de guerre qu'il fallait pou: mener à bien la guerre africaine. Ce fut pou: •lui un lourd supplément de travail, car b guerre n'avait en rien diminué la tâche di notre département des Colonies. Il a di comme en temps de paix pourvoir à l'adminis tration du Congo, dans (les conditions que li guerre compliquait singulièrement et avec ei plus le souci des campagnes à conduire dan l'Est, au Cameroun et en llhodésie. Dans h première phase de la'guerre, l'exode de Bruxel les à Anvers, d'Anvers à Ostende, d'Ostendi au Havre avait tout désorganisé. Il fallut tou remettre au point, rétablir au Havre et à Lon dres — où le département a un office impor tant — tous les services de l'administratiox centrale, pourvoir au recrutement du person nel d'Afrique nécessaire à l'administration de territoires et des officiers et sou6-officiers né cessaires au renforcement des troupes. Nous ] sommes parvenus. L'armée a été alimentée ei hommes, l'effectif du personnel administrati maintenu au niveau des besoins normaux. Nous avons, continué l'administration ton simplement avec l'ambition de rendre à la Bel gique, à la fin de la guerre, une colonie plu: prospère, mieux administrée, plus tranquille Toutes les mesures ont été prises pour main tenir la vie économique, l'activité commercial» du Congo. Au début, une crise commercial* s'est produite, elle était inévitable, mais tou le monde s'est bientôt ressaisi et aujourd'hu la situation est devenue normale ou à peu près On a découvert de nouvelles sources de trans actions fructueuses. Nous avons poursuivi le développement dei moyens de communications. Le chemin de fei du Tanganyka a été achevé et la constructior du chemin de fer du Katanga continuée. La déclaration de guerre a surpris la colonie en pleine réorganisation administrative. L'ar rôté royal de réorganisation est du 30 juille 1914. Nous l'avons mis en application et nouî avons procédé à la réforme du budget. De multiples missions, et spécialement un< mission agricole, dont le but était de dévelop per la culture indigène du cacao, dii palmier e1 du coton, etc., ont été envoyées. Les progrès cfes cultures indigènes ont été remarquables er 1915 et se sont accentués en 1916. Je puis enfin constater avec joié que la tranquillité n'a cessé de régner parmi les populations qui ont rempli fidèlement tout leur devoii auprès de l'autorité. Fait digne de remarque le produit de l'impôt indigène a notablement augmenté. Tous ces résultats n'ont pu être assuré: que par le dévouement du personnel colonial el des quelques fonctionnaires et agents métropolitains qui m'ont accompagné dans l'exil. Leui courage et leur effort ont été constamment à la hauteur des nécessités qui ne nous laissaient point de répit. C'est un grand réconfort de constater que la persévérance et la volonté de. nos agents ont suffi à surmonter tant de difficultés qui paraissaient d'abord insurmontables..., a> » tj—' — L'AVIOM Un avion planait ce matin sur Bruxelles, Enchaînant tous les yeux et les coeurs à se< ailes, Comme si la patrie, ivre de nos coteaux, S'en fut venue à nous transformée en oiseau J'aperçois sous ton aile, ô beau rêve qui brille Ljc soldat de mon coeur, pensaient les jeunes filles. Et les mères songeaient: ,,mon enfant est ai feu, Grâce à vous, il me parle tout bas, oiseau bleu 1' Les shrapnells allemands, cruels comme ur rapace, Chassèrent l'avion de partout dans l'espace ,/Petit oiseau, disaient les enfants, mont< en cor, Sauve-toi des rapaoes dans les paradis d'or!' Ne meurs pas, monte encor, pensaient lei • fiancées, Car mon rêve d'amour tomberait des nuées. Les mères murmuraient en* se cachant les yeux ,,C'est un peu mon -soldat, ce hëros dans le cieux!" Mais l'oiseau s'éleva léger, dans le ciel pur, Et depuis nos regards sont inondés d'azur! (,,La Belgique Souffrante") Poèmes de la Grande Guerre. J. Tenax. .■■■ a> » o ■ Pour le Comité d'Alimentation 1 Les soldats internés Rigobert Ramant, Oscar Chermans, Louis Chevalier et Ursmar Blairon, ;président, secrétaires et trésorier de la Commission du jeu de balle au camp de Beersdal nous font parvenir 5.54 fl. en remerciant .les sous-officiers et soldais qui o-nt terni à verser leur obole pour le Comité de Secours et d'Alimentation en Belgique, »... Ô.oJf fl En Belgique. I Le Régime de la Terreur Nous apprenons, qu'à la suite des mesures scandaleuses de terrorisation prises par les Boches contre les ouvriers belges, les minis-( très des Etats-Unis et d'Espagne en Bel-l gique se sont adressés aussitôt à leurs gou-; vernements pour signaler cette violation t- flagrante des Conventions de La Haye. Le nonce du Pape a envoyé également un rap-J port à Rome. ' ' On espère que les démarches de ces hon-! nêtès gens, qui ne sont pas restés les yeux • fermés devant une mesure que la Civilisa-1 tion réprouve, porteront leurs fruits et que > les Barbares cesseront bientôt de déporter 1 les malheureux Belges. A Bruxelles 1 II paraît qu'il s'est trouvé de bonnes gens pour se demander si la peine de la ,,délia» * tionalistttion" dont il est question de irapper J les traîtres de toute catégorie — et notamment les misérables qui ont vendu leur plume aux Allemands et qui, dans les Belgique", 1 ,,Bruxellois", etc., empoisonnent lepaysdepuis plus de deux ans — ne serait pas trop sévère. 5 Nous sommes en mesure de calmer les ] scrupules de ces braves gens, qu'une inguérissable naïveté rend parfois plus dangereux que \ les pires coquins. Les Boches, depuîs leur arrivée en Belgique, ont rêvé de remplacer leurs ouvriers par des J artisans belges afin de pouvoir augmenter l'ef-' fectif de leurs usines à munitions et leurs effectifs de soldats combattants. Les ouvriers belges, d'un unanime élan, ont résisté. Ils ont préféré aller manger chaque | jour aux soupes populaires plutôt que de devoir un sou aux bourreaux de la Patrie. • Mais la guerre dure, et les réserves allemandes s'épuisent. Ce qu'ils n'ont pu obtenir par la persuasion, nos ennemis veulent Parra-oher par la force. Déjà, des contingents de . travailleurs gantois ont été déportés il y a quelques jours en Allemagne. Ce n'est qu'un commencement. Jlin attendant, les journaux embochés s'a', tachent à excuser, justifier ces enlèvements. Bien mieux : ils exhortent les ouvriers belges ; à aller travailler en Allemagne! ; Le pitoyable Maro de Salm, mué pour *a circonstance — et par crainte des respon-, sabilités — en Aristide, vient de publier, dans son ,,Bruxellois", une série d'articles destinés à décider les ouvriers belges à travailler pour ; l'ennemi. Voici le langage que ce misérable met dans la bouche d'un soi-disant industriel parlant à ses ouvriers : ,,Mes amis, votre conscience ne peut rien vous reprocher, et de plus vous êtes en droit absolu totalement libres de travailler pour qui vous voulez, du moment que vous ne prêtez pas une aide directe ou indirecte à l'ennemi officiel ; du moment. Le reste ne regarde que vous, et fi vos familles vous approuvent, comme elles sont les premières et au fond les seules immédiatement intéressées, leur opinion a seule quelque poids pour vous et personne d'autre n'a rien , à y voir et encore moins à s'arroger le droit abusif de vous juger et surtout de vous condamner. Pour moi, je ne me reconnaîtrai jamais le droit de vous tenir rigueur de votre exode forcé et.momentané en Allemagne. Vous devez avant tout manger et donner à mander à ceux qui dépendent de vous. Vous ne seriez que des criminels si vous assistiez impasibles et indifférents à l'anémie et au dépérissement lent, graduel, mais sûr, de vos femmes et de vos enfants." ",Les larmes me montaient aux yeux en ache-. vant ces paroles. Je leur serrai affectueusement les mains et leur souhaitai de, ne point trouver trop dur leur exil involontaire et, je l'espère, passager. Que les „ventres dorés" du Havre, que les entretenus de Hollande et d'Angleterre me jettent la pierre, s'ils en ont le triste courage, peu me chaut ! Ma conscience d'hon-' nête homme ne me reprochera jamais mon attitude, ni mes paroles. Qu'en pensez-vous?" Admirez la conclusion du traître qui a imaginé ce. discours : ,,Cet industriel, qui appartient à une des plus considérables familles de la bourgeoisie industrielle, a parlé en homme de coeur et en philosophe vraiment, car il s'est inspiré des divins préceptes évangéliques du Christ." Mais voici les ouvriers belges déportés de : force en Allemagne. Le ,,Bruxellois" annonce l'événement en 1 ces termes : ,,Des trains entiers emportent des ouvriers * belges vers diverses régions de l'Allemagne, où ils vont chercher do nouveaux moyens d'existence que leur patrie leur a passagèrement refusés." ' Braves ouvriers, ingrate patrie, et généreuse J Allemagne, qui s'offre à nourrir des travailleurs belges que leur patrie laisse sans pain!.... Ce misérable emboché s'est juré, semble-t-il, de prostituer les sentiments les plus sacrés. Tout à l'heure, il mettait sa trahison sous la protection du Christ. Quelques lignes plus bas, il célèbre le bonheur des ouvriers razziés en Belgique et emmenés en Allemagne commo esclaves. ,,Leurs salaires leur permettent de gagner beaucoup d'argent; des secours sont octroyés aux familles demeurées en Belgique; l'ouvrier est assuré contre la maladie et les accidents du r travail, exactement comme les ouvriers allemands " Du haut de la tribune du Reichstag, le ministre chargé de rassasier les ventres boches a avoué les terribles difficultés dans lesquelles il se trouve placé pour nourrir l'Allemagne; partout éclatent des révoltes de ménagères affamées ; tous les voyageurs neutres revenant d'Allemagne nous décrivent, d'ailleurs, chaque jour, la détresse allemande et les effroyables mixtures servies sous les espèces de pain, viande, café, thé, aux populations affamées. Aristide Marc de Salm, lui, contredit bravement tout cela. Dans les numéros des 17—18 octobre du ^Bruxellois'i il pousse le cynisme jusqu'à imaginer des textes apocryphes d'ouvriers belges qui font part à leurs familles du bonheur qu'ils éprouvent à travailler en Allemagne et qui vantent... l'excellence de la nourriture boche, la considération dont ils jouissent, la gentillesse de leurs chefs, etc. Bref, le Paradis sur terre! Nous connaissons trop le courage et la fierté des Belges pour croire qu'un seul d'entre eux se laissera prendre à un pareil appeau. Mais nous parierions qu'il n'y aura pas un Belge pour défendre les misérables qui se livrent à cette abominable besogne. Il n'y aura pas de peine assez forte pour faire payer leurs forfaits aux Marc do Salm de la presse embochée. A Anvers Depuis plusieurs jours le bruit court qu'Anvers va devenir territoire d'étape. Nous le croyons sans peine. St-Nicolas, de l'autre côté du fléuve, «est, en effet, étape depuis longtemps. Pour les Boches, du pays de Waes à Anvers il n'y a qu'un pas. Cette mesure leur permettrait de prendre les décisions les plus arbitraires sans que les autorités communales aient rien à objecter. C'est la ville en état de siège, le pouvoir entre les mains d'un général attaché à l'armée active. Rien d'un von Bissing ou d'un von Huehne, qui sont de vieilles gens auxquelles on ne fera jamais appel pour conduire des troupes. Anvers serait rattachée à Gand: ce serait l',,etappengebied" de la 4e armée, conduite par le duc de Wurtemberg. La métropole serait ainsi séparée de Belgique. On n'y aurait pas plus accès, des autres parties du pays, qu'on 11'a accès à Gand ou à Bruges. Les tribunaux seraient tous constitués par des juges boches, coiffés de casques. Bref, nos ennemis pourraient, plus à leur aise, se livrer, à toutes sortes d'exactions 6ans que les autorités belges puissent moindrement protester. A Bruges — territoire d'étape — les Allemands ont révoqué le Conseil communal et démissionné le bourgmestre. A Gand — territoire d'étape — ils ont déjà arrêté et envoyé en Allemagne deux des éehevins le» plus actifs. A Anvers, si le malheur fait que la ville soit rattachée à l'etappengebied des Flandres, les Boches pourront en toute tranquillité jeter aux fers les éehevins qui contrecarrent leurs projets et déporter sans autant de risques les dockers qui semblent 11e pas vouloir se laisser faire. Les réquisitions sont également plus faciles à opérer, car, le territoire étant en état de siège, les militaires ont la haute main sur toutes les affaires publiques. D'autre part, la-correspondance ne serait plus autorisée, ni avec la Hollande, ni avec les autres provinces belges, sains entraîner de telles difficultés pour ceux qui veulent, correspondre que les tenaces eux-mêmes y renonceraient bientôt. En cas de retraite, la position fortifiée serait toute préparée à recevoir les troupes et l'effet moral moins important pour celles-ci. Déjà, tout autour de la forteresse, des travaux défensifs ont été établis-. Les Allemands sont gens de précaution. Ils préparent toujours-le lendemain. Qu'ils 110 soient pas contraints à la retrlûte, ■— lo mal, pour eux, n'aura pas été grand. Qu'ils y soient obligés, et voici les emplacements tout désignés pour leurs soldats, la ville prête à les recevoir, la même autorité militaire continuant à diriger l'administration. Ni affolement, ni encombrement. Gouverner, c'est prévoir. Les Boches essaient toujours de lire dans le futur. Ils se- préparent -au pire dans l'espoir du meilleur. Et puis, que d'amendes à infliger ! Il y a, à la suite de la 4e armée, deux spécialistes du régime de terreur: l'un est l'inspecteur von Unger, l'autre le colonel von Wick. Ces deux Boches s'entendent admirablement à imposer les communes. Tantôt ce sont les fils de fer barrant une route qui ont été déplacés, tantôt l'aiguillage au croisement d'une voie ferrée qui a été saboté. Von Wick trouve le prétexte et von Unger punit. Ce «ont toujours les communes évidemment qui pâtissent. Combien de fois n'avons-nous pas dû déplorer le châtiment que ces deux Boches infligeaient à de malheureux contribuables! Sans doute a-t-on pensé à Berlin qu'Anvers avait encore des ressources, que les communes environnantes étaient riches et qu'à tout prendre on pouvait englober la métropole dans le territoire où la 4e armée se distingue depuis deux ans. Tout récemment, Tournai a été arrachée à la vie ordinaire pour devenir une vaste prison dont le geôlier est un général. Anvers subira-t-elle le même sort? C'est fort possible. De ce jour, M. Louis Franck aura la vie difficile. Car le ,,Komt weder tôt betere dagen" lui sera reproché avec amertume par une population justement furieuse d'avoir été trompée. * * * Tout le monde s'occupe de la vente du savon: coiffeurs, cafetiers, receveurs de tramways s'ont représentants du Sunlight et d'autres marques connues. * * .* Lorsqu'il y eut la manifestation de la faim — nous en avons parlé en temps utile ' — le cortège s'était formé rue de l'Offrande et les manifestants encombraient non seulement cette rue, mais aussi une bonne partie de la rue des Images. * -X- * La population est très montée contre les 4 agents bourgeois qui, paraît-il, font plus d zèle que les Boches. * * * Les transformations apportées au théâtr de l'Hippodrome seront terminées vers 1 mi-décembre. Comme, avant la guerre, o avait traité avec un directeur hollandais M. Sprée, pour la location de la salle, 1 conseil d'administration vient de demande à ce dernier s'il comptait prendre possessio: du théâtre. Le refus de M. Sprée étant oei tain, vu les circonstances, la salle sera mis eu location. A. Gand L'eunuque Antoon Jacob va être élevé la dignité (hum!) de professeur à l'Univei sité von Bissing. Ainsi tout le personnel d l'ex ,,Vlaamsche Stem" aura reçu la récora pense de la propagande anti-belge menée e Hollande. En effet, A. Jacob ,Louis Dosfe! Jan Eggen, Lucien Brûlez et Maurioe Mie naert ont été pourvus de chaires de profes seur. Tous, sauf un: René De Clercq, qi vit dans les bois de Bussum. Mais le poèt flamingo-boche n'est pas à plaindre. De amis lui font gagner de l'argent et sa co. laboration au ,,Toorts", le papier ant: belge, n'est certainement pas gratuite. * * * Le nouveau barême de secours adopté p£ le Conseil communal stipule que, sur ! secours accordé aux nécessiteux, un frai par semaine est réservé aux propriétaire pour les locataires dont le ménage se con pose de moins de quatre personnes, 2 f: pour les ménages de quatre unités et plu Les propriétaires sont libres d'acceptei mais, s'ils acceptent, ils doivent donne quittance entière, sauf pour les arriérés di jusqu'au jour de l'acceptation. * * * L'évêque de Gand est très gravemer malade. On dit même que les demie] sacrements lui ont été administrés. A Ostende A la suite de notre articulet sur le docter Van Oye, un lecteur ostendais nous envo: quelques mots: ,,La femme du ,,Sterr< kiker", écrit-il, est Allemande. Sa fille es mariée à un Allemand. On peut admirei du. reste, dans le salon du signataire .d manifeste flamand le portrait du kaiser, e bonne place. A noter que Van Oye émarc au budget de l'Etat belge comme médeci agréé de la marine et des chemins de fer. On le voit, tous les flamingants étaiei pourvus de situations de tout repos, paraît que ce n'était pas suffisant. Comn dit le proverbe: ,,L'appétit vient en mai géant ! ' ' Era Carraplrae Daus les bois situés au nord do Mechete sur Meuse les Allemands entreprennent d< travaux de défense. Les Belges ne peuver pas se promener aux environs. Les' paysai de la région sont réquisitionnés avec chevau et charrettes et doivent chaque jour tran: porter planches, madriers, béton, etc. quelque distance du lieu des travaux ils do rent faire halte et les Boches assurent ! transport. L'ennemi creuse donc des trai chées de Mechelen vers Eysden, Bourç Léopcld, Hamont et Lomnlel. Il a égalemei installé sur des plates-formes de béton de ' grosse artillerie à Eysden, sur une hautei qui domine toute la vallée de la Meuse., Aiax frontières (De noire corresjio'ndcnt particulier.) La situation dans notre pays est intenabl Personne n'est sûr du lendemain. Aussi " révolte s'annonce, sourde, mais certaine. L Allemands commencent à s'en apercevoi Les uhlans, de si triste mémoire, ont c nouveau fait leur apparition pour terrorisa les habitants. Dans toutes les communes d Flandres les hommes de 18 à 45 ans ont é prévenus par un billet qu'ils devaient se t nir prêts à partir au premier signal. L'aba tement et la désolation sont à leur combl Ce ne sont pas les uhlans qui arrêteroi l'émeute si jamais elle se déclare. A Gain ce n'est pas 5000 mais 8000 hommes qui oi pris le chemin de l'Allemagne. Certains journaux, dernièrement, annoi çaient une retraite probable de l'arm boche à travers la Flandre. Il n'en est riei Depuis une dizaine de jours, les bateaux < pierre qui passaient le canal de Gand-Te neuzen, se ' dirigeant vers la Belgique, oi cessé leur trafic un peu, mais à présent « sont des bateaux de 1800 à 2000 tonnes q passent, chargés à pleins bords de planch d'environ 3 ou 4 mètres, de 250 mm. < largeur et 2 à 3 centimètres d'épaisseur, d madriers de 3 à 4 mètres, de 8 x 8 enviro Aux frontières, les boches ont beau au menter le nombre de fils électrisés, élev des doubles haies, placer de distance en d: tance des projecteurs pour scruter l'horizo: rien n'arrête le passage des braves. Lune deux soldats russes prisonniers qui trava laient aux retranchements allemands so: arrivés à Sas-de-Gand, fourbus de fatigu L'un ne possédait plus pour toute fortu: que 4 cent et l'autre 1 mark en papie Ils étaient en route depuis 25 jours. ] venaient des environs d'Arras où ils trava: laient aux tranchées. Ils ne voyagèrent qi la nuit, se nourrissant de betteraves. Lei vie, disent-ils, avait été un véritable a ; vaire; mal nourris, maltraités, isolés e monde, travaillant beaucoup: tel est le su plice que leur font endurer les boche ÉkleddensiZoofl PARDESSUS D'HIVER depuis fl. 27.50. Hofweg 11 la Haye. I Mardi, deux habitants de Selzaete, qui ont , parcouru à la nage une distance d'au moins - 400 mètres, sont arrivés en Hollande. Le - même jour, un groupe de 133 Belges passait ii aussi la frontière à Iiulst. e * * * s Contrairement à ce que vous avez annoncé, les hommes de Selzaete n'ont pas encore été dirigés sur l'Allemagne. Mais, jeudi, ils ont dû se présenter à la Kommandantur d'Ertvelde pour y passer la visite. r Ils sont obligés de se tenir prêts à partir e eaitre le 5 et le 15 de ce mois. c II est à noter que la mesure frappe tous * les hommes indistinctement de 18 à 40 ans 1- de la région d'Ertvelde. '■ 11" 11 771 ~ '~r 1 ï Pour Charles Bernard is , „ . (Suite. ) Hommage de fraternelle sympathie: M. et Mme Vanden Hoecke, à Amster-s dam: pour que l'infâme ligue Bary-Rietjens et consorts subisse son juste châtiment; Hommage de profonde admiration à Charles Bernard de 1',,Echo Belge", M. Gailly, à r Flèssingue; e Pour affirmer mon patriotisme et féliciter de tout coeur M. Charles Bernard, Mlle Lorent, à Wemeldinge; J. Dony, Jules van der Becken, René ^ j Goedvrièndt, J. van Leeuw, B. G. Holsboer, q E. Friedrichs, H. Raemaekers, E. Ghislain, 0 Y. Scott, Vander Vlerk, Y. Coenen, Y. n Fontaine, R. Gilbert, A. Debie, G. Mathot, " Rousseau, A. Hillen, L. Leurs, Y. Moo-lt nen, R. Tonglet, C. Staelenberg, A. Van ] den Meucker, F. Van Audruël, E. Her-e e-es, Van Elsackers, Louis Stevens, Ant. L- Thirioux, Ch. Grieten, B. Coopmans, Julien 'va.n der Beeken, Maurice van der Bee-ken, Thée van der Beeken, Gustave van der Beeken, Adolphe van der Beeken, Etienne van der Beeken, Sylvain van der n- Beeken, Edouard van der Beeken, Camille iS van der Beeken. Florent van der Beeken, ^ Victor van d/?r Beeken, Joseph van der •s Beeken, Lucien van der Beeken, Grégoire x van der Beeken, Renier de Va-ncouleurs, '■ .Tohan Rademaker, restaurateur, tous à ^ Bois-le-Duc. L_ Jan Invinkels, Hilaire van Stekelenborg, 6 Piet Raymakers, ma-rcli. en vins à Sfcra-l_ tum ; J. Blous, rentier; A. Vlemminks à Gel-^ drop ; a Marcel Dubois, de Bruxelles; ;r C. Ansems, Woensel ; E. Mot-tard, Mine E. Mottard, Mlle G, Mottard, Mlle J. Mottard, de Herstal ; Alfred Braham, Mme Alfred Braham, Mlle E. Blaffart, servante, de Battice; Jan van Lieshout, industriel à Rietho--• ven ; a Général retraité Put-man Cramer, à Stra--S tum ; r. Paul Gielen, industriel; Lucien van Bêle veren, soldat réformé; Madame Wouters, ir M. Wouters, artiste peintre; Maria Wou-2s ters, Charlotte Wouters, Augusta Wouters, Paula Wouters, Madeleine Wouters, Ignace de Haees, industriel; Jan Booms, entrepre-k" neur; Jules Piérard, soldat interné; J. A. Van Hersel, restaurateur; Frans van der ^ Sommen. négociant, Mme Moonen Fiesse-linck, Mlle Romnalda Moonen, G. Geerts, ^ horloger; Kees van Bakel, jr., en vins; Willem Schippers, journaliste; Marcel van }' der Sommen, Sam de Jongli, marchand; 30 Dullemond, directeur de la Banque Van j- Ogtrop; Mlle Joséphine Jonkhâns; Mlle le Maria Jonkhâns, Louis Moonen, Martin r" Sdhroder, Jacques Vaasen, Léonard Hop-penbrouwers, fabr. de cigares; M. Van :e Alphen, conseiller communal ; W. Van II Kol, G. Van Hellenberg-Hubnr, Willems js Habraken, Mlle A. Habraken, Mlle J. Ha- baaken, tous à Eindhoven. (A suivre.^ El. X ' ■y. mii .fl}' 'S- 1 ■■ » ' ■ 3 J n y a un an li. novembre 1916: En Grèce démission du cabinet Zaimis. it ' ji „Stefano" .e LE eigare à 4 cents 1 L. I mm liiiiatkt 3! Tél. 219». La Haye. 5.

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