L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 10 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fn10p0xw6v/
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"Sceïïte. ESSmaaneBie m et loasusll is jaaSjra s@i^ ' L'ECHO BELGE L'If ni an fait ta Force, ■!- %Ioasa°ssal ciiaoticSIera «Su malin paraissant era Hollande. Belge est notre nom de Famille.. Toutes les lettres doivent être adressées £ist bureau de rédaction: N- 32- VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 3797. Rédacteur en Cîieï: Gustave Jaspaers. -U.JL ( Charles Bernard, Clia'rles Herlbîeî, Comité de Rédaction: . „ f René Chambry, Emile t^ainsjaré. fouir les annonces, aforQrairseinrasïEiîs ■ et ventes ans numéro, s'adresser à l'Administration «Su journal:N.Z.Voorburâwal234-240,Amsterdsn) Téléphoné: 1775. Abonnements: HoilantSefl. J .50 par mois. ESi-an:jer 53.2.00 tamioi» Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents Sa ligne. La vie à Paris ■L'affaire de Stockholm à la Chambre. — La thèse des minoritaires. — Paroles de clarté. — Un article de M. Barrés. — La grève des Midinettes. — Edouard. — Les anarchistes philoboches. Grâce aux socialistes minoritaires, nous voyons de passer quelques jours assez troubles. Pendant les débats obscurs et confus do ce congrès national, dont la presse avâit été exclue, — car les socialistes qui veulent la supipression de la diplomatie secrète entendent bien que leur diplomatie à eux soit la plus mystérieuse possible — les bruits les plus contradictoires et les plus dangereux pour l'esprit pubUc n'ont cessé de courir. Irait-on, n'irait-on pas à Stockholm? ï/e^bon sens et le sentiment populaire s'étaient immédiatement prononcés: ils avaient deviné la manoeuvre allemande. Ils répugnaient violemment à ce que des députés français allassent converser dans un pays neutre avec ces _ camarades de l'antichambre qui, par lâcheté, tout au moins, se sont faits les complices de toutes les atrocités boohes et de toutes les ambitions impérialistes du parti militaire. Ils se disaient, comme Hervé, que si le parti sôcialiste substituait sa diplomatie à celle du gouvernement, il n'y avait aucune raison à ce que d'autres partis, le parti catholique par exemple, qui a, lui aussi, des organisations internationales, n'en fît pas de même. Mais les minoritaires, et ces quelques pacifistes impénitents, qui continuent à croire qu'on aura raison de l'impérialisme allemand par la persuasion, produisaient un raisonnement captieux qui n'était pas sans jeter quelque trouble dans les esprits. ,,Pensez ce que vous voulez des révolutionnaires russes, disaient-ils, mais il est de fait que œ sont eux qui constituent là-bas le gouvernement. Le soviet est tout puissant. Or, à tort ou à raison, il s'imagine» que ses principes obligent à offrir la révolution et la paix à la- démocratie allemande. Si celle-ci refuse, il reprendra la guerre avec une énergie nouvelle. Le danger, c'est que, dans leur naïveté, ces délégués ne se fassent rouler par Scheidemann et ses acolytes. Allons-nous laisser le champ libre aux intrigues de ces gens-là? Le seul moyen de leur répondre, c'est d'aller à Stockholm. D'autre part, si nous refusons de répondre à l'invite des révolutionnaires russes, les germanophiles et les agents de l'Allemagne exploiteront notre abstention auprès des socialistes russes et des socialistes neutres; et l'interpréteront comme une capitulation devant l'impérialisme". Et ils ajoutaient mystérieusement que les ouvriers et les soldats, dans leurs conversations avec les députés socialistes français qui ont été à Pétrograde, leur oJvaiént mis le marché à la main et les avaient menacés d'une paix séparée. Le courageux discours de M. Ribot à la séance d'hier a dissipé ces- équivoques. Il a déclaré nettement, comme vous l'avez vu par les dépêches, que la France ne voulait que la paix par la victoire, qu'il ne donnerait pas de passeports pour Stockholm et qu'il ne donnerait de passeports pour Pétrograde que quand le danger de Stockholm serait définitivement écarté. M. Maurice Barres, qui, depuis la guerre, a complètement abandonné son attitude de partisan, qui n'a voulu être qu'un mainte-neur de fraternité, et qui, dans son dernier livre, Les familles spirituelles de la France, a rendu un magnifique hommage aux socialistes, aux protestants et aux juifs, aussi bien qu'aux catholiques, a exprimé avec autant de vigueur que de dignité dans ,,L'Echo de Paris" l'opinion de l'immense majorité du public au lendemain du discours Ribot. ,,J'ai écouté, dit-il, avec une grande attention et dans un esprit d'équité les socialistes qui, sous prétexte d'être agréables à des Russes et d'entrer dans leur manière de voir, demandent à aller causer avec les Allemands. Tout ce qu'ils m'ont dit m'a persuadé qu'ils se trompaient. ïls prétendent 3[ue nous ranimerions l'esprit guerrier de la Russie en entrant dans ses manières de sen-bir, en nous associant à ses illusions, mais ce }u'il y a de plus clair, c'est que nous énerverions notre propre esprit guerrier en adoptant un mysticisme, une religiosité slave — qu'il nous suffit d'admirer littérairement ians Tolstoï —-et en laissant se propager parmi nous les illusions débilitantes de certains éléments de Pétrograde. Il est trop explicable qu'un peuple immense, soudain lancé dans les pleines eaux ie la liberté et qui. n'a pas fait ses années l'apprentissage, s'avance en tâtonnant, mais c'est à nous, qui sommes remplis à son endroit de la plus vive amitié, de lui signaler les dangers au milieu desquels il pourrait l'égarer. En nous associant aux fautes où le poussent les agents allemands, nous ne fêlions qu'aggraver son péril et le notre. C'est l'armée française, c'est le sang français, trop abondamment versé; qui laissent à la Russie le loisir de s'organiser pour la liberté; nous servons la Russie elle-même en nous refusant au piège suédois des socialistes du kaiser. Nous gardons notre confiance dans la probité de ce grand et noble peuple russe; I nous ne pouvons croire qu'il se dérobe aux engagements pria par ce qui était son gouvernement légal. Nous y sommes allés de S]J Cê.&ui.est imnoss;- : ble, la nouvelle Russie était capable ,de manquer à ses devoirs et de briser chez elle la continuité de l'honneur, ce n'fest pas en manquant aux. propres règles de notre vie nationale que nous réparerions rien." C'est le bon sens même. On essaye de nous effrayer avec le spectre d'une paix séparée de la Russie. Pour qui réfléchit, cette paix est impossible. L'Allemagne et l'Autriche ne peuvent pas être à l'égard de la , Russie d'une telle modération qu'elles lui offrent une paix qui ne choquerait pas/le sentiment national. On nous dit bien que les illusions humanitaires et les passions démagogiques ont étouffé, ou peu s'en faut, dans les comités de Pétrograde le sentiment national. Mais celui-ci demeure latent dans l'immense Russie, et le comité en question no conservera le pouvoir que tant que son action ne s'exercera pas directement contre l'instinct populaire.' Imagine-t-on quelle serait^ la situation d'un gouvernement nouveau qui apporterait à la nation, comme don de joyeux avènement, l'abandon, non seulement de la Pologne, mais aussi de la Cour-lande, d'une partie de la Volhynie, peut-être de l'Ukraine: car on sait que les Allemands ont machiné un mouvement séparatiste ukrainien. Certes, il ne faut pas trop compter sur un brusque réveil de la Russie, bien qu'avec oes mystiques rien ne soit impossible. Il est probable que la guerre continuera quelque temps encore à rester sur le front oriental dans l'état de stagnation où elle est à présent; c'est-à-dire que l'Allemagne pourra se contenter d'y laisser des Autrichiens et des divisions fatiguées; mais de là à la paix séparée, il y a loin, et les états-majors alliés se sont depuis longtemps habitués à considérer la Russie comme provisoirement hors de cause. Mais dans l'aide qu'en ce moment on ne peut plus attendre d'elle, elle est avantageusement remplacée par l'Amérique et si l'on abandonne l'illusion d'une 'guerre courte on constatera que la situation diplomatique et militaire des Alliés n'a jamais, été meilleure qu'en ce 'moment-ci. - . * * * Autre point noir, les grèves. Il paraît que, dès qu'ils ont appris qu'il y avait des grèves à Paris, les Allemands ont commencé à, exulter. Ils y ont vu les prodromes de la révolution. Ils ont entendu le sourd grondement du faubourg Saint-Antoine en marche sur l'Elysée, Si leurs espions les renseignent avec quelque exactitude, ils peuvent mettre cette nouvelle illusion au même grenier que les autres. Jamais ces grèves de Midinettes, si considérables soient-elles, n'ont effrayé aucun Parisien. Pendant quelques jours, à certaines heures, on a vu les boulevards envahis par d'interminables cortèges de femmes, mais la plus timorée des grandes dames n'eût pu s'empêcher de sourire devant ce cortège de ,,pétroleuses" qui, soigneusement gantées et chapeautées, l'air décent, souriant, et pour la plupart gentilles à faire rêver les dessinateurs de la vie parisienne, déambulaient posément, de la porte Saint-Denis à la Madeleine, et donnaient au boulevard son aspect des dimanches. Elles étaient encadrées, il est vrai, de quelques agents cyclistes; mais c'étaient des agents philosophes et bons garçons, qui faisaient avec elles le meilleur ménage du monde. | Quand les plus excitées d'entre les grévistes se détachaient du cortège poi,ir aller essayer du débauchage dans quelques maisons de modes ou de couture, l'un des agents,, toujours ^ le même, leur emboîtait le pas; elles l'avaient nommé Edouard. A petite allure, sur sa bécane. Il suivait le groupe, et quand on était arrivé devant la maison visée: — Allons, Edouard, on y est! Donne à boire à ta .monture, disaient les grévistes. Edouard descendait tranquillement de sa bécane, l'installait le long du trottoir, fumait une cigarette, et quand on avait débouché les compagnes, il se remettait à suivre le groupe, aussi tranquille qu'à la promenade.Et cela a duré huit jours. Au bout de huit jours, les grévistes ont obtenu satisfaction, leurs vingt sous de vie dhère et la semaine anglaise, et tout est rentré dans l'ordre. D'autres grèves ont suivi, il est vrai, car rien n'est plus contagieux qu'une grève, mais elles s'apaisent les unes après les autres, et, malgré tous les efforts que certains éléments troubles, qu'on rencontre toujours dans les grandes villes, ont tenté pour les détourner de leur but, il est apparu très nettement qu'elles n'avaient rien à voir ni avec la paix boche, ni avec la politique. Quoi qu'en disent les journaux allemands, les Midinettes ne voulaient pas du tou,t la peau de M. Poincarré. Non plus que celle de M. Ribot et à plusieurs reprises les anarchistes étrangers plus ou moins suspects de Kien-thalisme et de philobochie qui ont essayé de se glisser parmi elles ont été très mal reçois. Troisième point noir: la sourde campagne que l'on mène depuis quelque temps contre le président de la République. Le bruit s'était répandu que M. Poincarré avait conclu avec le tsar — avec Raspoutin racontaient quelques loustics — des accords secrets dont la publication par les révolutionnaires russes chargeraient la France d'une part de responsabilité. dans les origines de la guerre. M. Ribot a fait justice de ces infamies dont l'origine n'est pas douteuse. • Décidément son discours fut .un bon discours et le pays comme le parlement, enchantés d'avoir entendu une parole de gouvernèrent, y ont applaudi avec enthousiasme. jL.Pumont; Wilcfen, En Belgique. A vos poches, Messieurs! Les conseils provinciaux des neufs provinces de Belgiquè se sont occupés, dans leur séance du 2 juin, des moyens de se procurer l'argent nécessaire à engraisser les Boches qui ont ruiné le pays et qui exigent tous les mois. 60 millions , de francs, sous prétexte que la vie est chère. Surtout pour nous qui les entretenons!,. Les conseils provinciaux se çont occupés des moyens de .ne pas se procurer cet argent serait mieux dire. En effet. Nos conseillers savent mieux que les meilleurs espions boches incrustés en Belgique depuis vingt ans que la Belgique ne peut plus fournir une telle contribution de guerre. Le pays est appauvri, l'industrie et le commerce arrêtés, la population affamée. On ne demande pas à ceux qu'on a égorgés qu'ils donnent encore leur bourse. On la leur vole. C'est- donc ainsi qu'il sera fait. Les conseils provinciaux, après avoir examiné à fond la situation, ont déclaré, preuves à l'appui, en toute justice et loyauté qu'il était impossible de verser une somme supérieure à celle que les Barbares avaient exigée jusqu'à ce jour. Les commissaires allemands, présents aux séances, s'ils avaient été de bonne foi (un Allemand peut-il être de bonne foi ?), auraient dû reconnaître que les conseils provinciaux avaient raison. Le gouverneur von Falkenhausen n'a pas voulu comprendre. L'ordre étant venu de Berlin d'arracher au pays martyr les derniers sous qui lui restent (à présent qu'il devient difficile, l'alarme ayant été donnée, de faire fracturer les conffres-forts) 1© général-baron l'exécute sans murmurer... Que vont faire nos ennemis? Les gouverneurs et les présidents civils des provinces sont admis, puisque ,,l'intérêt public a été lésé" (sic), à prendre toutes les dispositions qu'ils jugeront nécessaires pour se procurer les soixante millions dont l'Allemagne a un pressant besoin. Ils pourront même contracter des emprunts. Mais quels seront les sots qui souscriront ? Les aktivistes n'ont pas le sou et les soixante millions arrachés aux patriotes belges devront encore servir à ^payer, j en partie, leurs émoluments, frais de voyaçre et de boissons. Cependant, avec les Boches ils faut toujours attendre pire. Il semble donc que nos ennemis cherchent — et trouveront, car ce ne sont pas les scrupules qui les étouffent — un moyen de nous mettre le couteau sur la gorge et de nous faire payer. Leur guerre n'avait d'autre but : agrandir le pays, rançonner les voisins et rentrer en triomphateurs après six mois de guerre, traînant après eux les dépouilles des vaincus. La résistance des alliés, leurs offensives ensuite ont modifié les plans de nos ennemis mortels. Ils se vengent, étant encore les maîtres de la Belgique, sur cette population déjà si éprouvée. Leur grandeur d'âme se mesure aux actes courag-eux qu'ils ont commis à Dinant et à Louvain. Les déportations Le'gouvernement belge a reçu la nouvelle qu'au cours des trois dernières semaines écoulées 600 ouvriers âgés de 20 à 27 ans ont été déportés. "Un train spécial, parti de la gare" d'Etterbeek, les emmena vers une destination inconnue. Un grand nombre de jeunes gens, principalement de la bonne bourgeoisie, ont été pris à Arlion et à Mons et envoyés en France pour construire des voies ferrées. Les mesures barbares continuent. Quand donc le^ gouvernement allemand tiendra-t-il la promesse faite au gouvernement hollandais de rapatrier lès Anversoig qui se réfugièrent en Hollande au moment du bombardement de la position et n'y rentrèrent que pour jouir des „betere dagen" dont Louis Franck les entretint avec des trémolos dans la voix ? Ils savent, à présent, ce que sont les ,,betere-dia|gen" ! En attendant/ ces malheureux déportés sont toujours en Allemagne. La parole d'un Allemand, que vaut-elle^ C'est du sous-chiffon de papier. C'est ainsi qu'il faut regarder le démenti allemand à la ,,Neue Zûrcher Zeitung" qui prétend qu'aucun ouvrier du territoire occupé de Belgique n'a été, dans ces derniers temps, envoyé en Allemagne. Es ist nicht ■vv&hr ! A Brnselles L'a séparation administrative doit être un fait accompli le 15 juin. Non seulement la partie wallonne et la partie flamande ajuront leurs administrations et leurs ministères propires, mais un budget différent. Et c'est ici que nlous connaîtrons la vérité, à savoir que les provinces wallonnes ont toujours supporté des dépenses plus fortes que les provinces flamandes pour certains postes qu'on n'aura aucune peine à établir 6i les aktivistes ne trouvent le moyen 'die falsifier les- budgets. Ils n'en sont pas à une malhonnêteté près. * * #• On annonce la mort du baron Alfred de Vrière et du notaire honoraire Victor Vand'ermeersch, chevalier de l'ordre de Léopold. * * * On annonce de Londres la mort du notaire bruxellois Heetveld qui, bien qu'âgé de cinquante ans, n'avait pas hésité à prendre du service dès le début de la guerre. Il est mort au champ d'honneur, sur l'Yser. * * * La direction des Boucheries Intercommunales a inauguré un nouveau service de distribution de viande de veau aux abattoirs. De la sorte, les Halles. — qui étaient littéralement assiégées — seront désencombrées. * ft * s De nombreux sujets. suisses qui résidaient [ L dans le nord de la France sont venus se fixer en Belgique. q Le gouvernement suisse s'occupe de leur en- 1; voyer régulièrement des colis de provisions. f * * * f La situation s'est améliorée pour les stocks r de combustibles destinés à l'usine à gaz de la n capitale. Récemment il n'y avait plus de charbon que pour trois jours ! F * * * i. Les'grandes vacances ne. commenceront pas ^ le 15 juillet, comme de coutume, dans les écoles 31 communales et établissements d'instruction pro~ f fessionnelle. Etant donné que les écoliers ont h joui de vacances extraordinaires à l'époque n des grands froids, qui obligèrent les directeurs à j fermer les établissements, les vacances seront postpocées.A moins que les chaleurs soient ' trop fortes et obligent la suspension des cours. On est d'avis de n'accorder cette année que trois si semaines dô congé aux écoliers. • t * * * y Huit millions de kilos de blé ont été mis p à la disposition de la Belgique par la Ho'llan- £ de.^ C'est dire que le Comité national pourra maintenir la ration quotidienne de pain. * * * 1 n Il y a quelque temps un meeting contradictoire a été tenu par les artisets dramati- 0 ques de la capitale. Motif : des directeurs de théâtre auraient gagné en une saison 150.000 I francs de -bénéfice, alors que les cachets payés 1( à certains artistes vont de 3 à 6 francs. Nous c ne croyons pas beaucoup à cette histoire de }> directeurs qui, par les temps critiques que nous traversons, alors que dans aucun théâtre de Bruxelles une pièce n'a pu tenir l'affiche pen-dant plusieurs mois, auraient gagjié" 150.000 * francs. Il y a là do l'exagération. p -r- b A £§sïras& b A l'occasion des fêtes de Pentecôte, mille g, exécutants — dont 600 enfants — ont fait ij entendre la cantate de Peter Benoit ,,De s, WereLd in" au local des fêtes du Vooruit. Le succès a été très grand. ' A d A fuoa&v&ira f< Il est absolument oortain que le dédouble- ment de l'université de Louvain se fera à 11 la signature de la pais. Nous avons exposé ' le projet à nos lecteurs. Nous pouvons ajou- 11 ter que Mgr. B.utten on a parlé à ses f,< fidèles, quasi officiellement. _- .<i A Ldége j: Le local de distribution de soupe de la p rue Van Cuyck a été visité par des cam- à brioleurs qui y ont volé une somme do ri 29,000 francs. p c) A 12) Ira a sut ■ Le tribunal a rendu son jugement dans a. l'affaire de. jullage de Mariembourg. L'ha- ^ bitation de M. Emile Scailquin-Lefebre ri avait été pillée de fond en comble pendant l'absence du propriétaire. On put arrêter les f1 coupables. Ils viennent d'être condamnés. 11 Mathilde Wanscoor à... 15 jours de prison, Rosa Jourdan, Décombez et Agneau à 30 francs d'amende chacun. C'est donné.,.. n L ç; A Verviers ^ Les funérailles du docteur Gustave Bo- n dart ont eu lieu au milieu d'un grand con- e cours de monde. c A Tournai £ Le nouveau président du Comité local n d'alimentation est M. Hidulphe Lefebre. ^ L'échevin Ambroise de Rick est nommé f.f. de. président du comité communal d'alimen- ir tation. * * * Les soupes populaires comptent 20,000 clients et le chiffre augmente tous les jours. Des fourneaux ont été installés dans diffé- n rents quartiers^ de la ville. Huit fourneaux c< sont en activité actuellement. lo A sa Wallon tr (D'un de nos correspondants particuliers.) ^ On voit toujours beaucoup de soldats la allemands promener par les rues leurs struc- ^ tures de rustres. De la gare de Charleroi — sans se gêner — ils ont fait une vaste aimbu- J lance. C'est là que les vaincus arrivent du fc front, en geignant. Oh ! on ne les traite pas „ avec douceur. Les infirmiers sont rudes, les * médecins sont rudes, tout ce monde de malades et de blessés est bousculé, — et rude- ment ! C'est la méthode allemande que d'au- G ouns appréciaient tant avant la guerre... Aux environs de la gare, on commence, tiipi- dement, à reconstruire les maisons détruites. ]e Par exemple, 1© boulevard Audent est tou- ]e jours en ruines. pi Le long des voies ferrées des. sentinelles le — assez nombreuses — montent toujours la ei garde, du. même air ennuyé. ^ L'existence est très difficile dans tout le n- pays de Charleroi, à Carnières, Morlanwelz, _ Anderlues, Haine St. Pierre, Haine St. Paul, etc. Cependant, on respire à Carnières, par exemple, où la garnison allemande est supprimée. Mais la, ration de pain de 350 grammes est réduite à 200 grammes. B I/CS ouvriers au travail recevaient chaque semaine un supplément' de pain de 800 gram- p mes, faveur qui leur a été supprimée le 18 fc mai. Depuis le 20 mai chaque habitant reçoit 100 examines de viande oax semaine Kh fc par trimestre 200 grammes de sucre. Le lit n'existe plus qu'à titre de souvenir. Et î café est introuvable. Le beurre est réqui-itionné par les Boches qui obligent les payons à l'apporter au Bureau Central Alle-land de Thuin. "Voici quelques prix de denrées et d'objets ui donneront une idée exacte du prix de i vie dans nos provinces: Chicorée: 3.50 rancs le kilo, viande 18 francs, farine . 12 :cs., sel: 50 centimes, oeufs: 90 centimes ièce, savon: 4.50 fres. la brique, savon oir': 21 francs le kilo; sabots: 3.50 fres. la aire; bottines: 100 fres. la paire; (48 :sdc3 le ressemelage) ; laine : 90 centimes ;s deux écheveaux; fil: dix centimes le îètre; papier: 60 centimes la farde de cinq îiuilles; allumettes: 75 centimes lo paquet; ougies : 4 fres. pièce (au lieu de 15 centi-îes) ; cirage: 60 centimes la petite boîte, e pétrole et le poivre sont tout à fait in-rouvables.Chaque localité a son Oeuvre des Nourris->ns où les mères reçoivent une alimenta-on spéciale. Les bourgeois, comme les pau-res, vont chaque, jour à la soupe. Cette sou-e populaire'est fabriquée avec des pois, de l fécule, dés féveroles et du saindoux, mais ile est d'un goût très désagréable. On se ourrit surtout de betteraves et de navete ! Au cours des derniers mois les Allemands ut procédé à de nombreuses réquisitions. Le pays est littéralement saigné à blanc, ous les cuivres, les fils de fer, les bouteil-is, les cuirs, les bicyclettes, les machines à mdrp ont été enlevés. On doit remettre à autorité ennemie un buffet sur deux. On o peut posséder chez soi qu'un lit et u'un matelas pour deux personnes. ■ a même déjà été procédé à un jeensement des chiens et des chats. Les pariétaires ont reçu l'ordre de conduire leurs 3tes à La- Louvière où elles vont être abat-îes. Elles serviront à la fabrication de âtés de viande. Dans le Centre, la mortalité ;t très grande. Dans certaines petites loca-tés . on .enregistre jusqu'à treize décès par ;maine. A Collarmont, près de Carnières, les .llemands ont enterré un grand nombre 3 feld.grauen. A Lobbéa, dans une énorme N?se commun.e, ils ont enseveli 1400-des lurs. A Carnières • 270 ouvriers, non choeurs, ont été déportés. Plusieurs sont ren-•és au pays malades et épuisés. Huit sont .orts en Allemagne des suites des )uffrancos qui leur ont- été infligées. 0 r.raVai 1 a repris dans la contrée, irtout aux mines de Mariemont. A a Louvière on travaille à la Franco elge. Les usines Hiart, à Haine St. ierre, l'usine d'électricité L'Energie", Bascoup, près de Morlanwelz, les brasse-es de Mariemont et de Joilimont ont refis le travail.. Evidemment, toute la promotion de bière est accaparée par les butors boolies qui soiit, eux surtout, ,,ùber lies". Toutes les industries précitées fonc-onnent d'ailleurs sous le contrôle des upaces. Sur les plaines de Casteau l'infanterie , l'artillerie allemandes s'exercent. On y a istallé un aérodrome. A Bincihe, depuis le 15 mai, les pionniers mtolissent la ligne de chemin de fer viciai allant de cette ville à la frontière fran-lise. La presse étrangère a beaucoup parlé 'une explosion .qui se serait produite dans li dépôt de munitions aux environé de Car-Lères. Nous devons démentir cette nouvelle: le est fausse. Il s'agissait probablement de ar ni ères en France. Malgré la misère qui règne dans nos pro-nces wallonnes, malgré les vexations et s mesures arbitraires prises par les Alle-ands, le moral 'et la confiance restent iné-ralilables. On souffre. On a beaucoup souf -rt l'hiver dernier. On souffrira encore, •— ais on vaincra. Il n'est personne qui ne it sûr de notre victoire. * * * On* annonce une distribution hebdomadaire : beurre aux habitants de Châtelet. Cette mvclle a pris l'importance d'un événement msidéraible, tant on en fut privé pondant ngtemps. * * * A Ohâtclineau une laiterie communale se ouve placée sous le contrôle et la suvveil-nce de l'administration de la .commune. Elle nd d'excellents services. Six belie.i vaches itières sont logées dans les locaux fort bien nénagés. L'œuvre du lait put ainsi distri-ler l'excellent breuvage à 280 vieillards de Lus de 70 ans, à 80 malades, à 46 enfants âgés > moins de 3 ans. Ses Pour punir les habitants de Bruges des atta-les aériennes anglaises contre Zeebrugge, a.nd, etc., les Boches ne laissent plus passer les ivois de poissons, de tabac ou de cigarettes, s ont permis que le pain fut transporté. Quel-générosité! Les Barbares prétendent que si s alliés des Belges viennent bombarder les Al-mands en Belgique, les Belges doivent être mis. Et lo commencement de.la punition est régime de la disette imposé par ces félons, inemis. Trois contre-torpilleurs boches ont été coulés ms le port de Zeebrugge au cours de la der-ère attaque. «=2ras^»-Q>-»-«3ima=— H y a un m 10 juin 1916, — Les Russes occupent uczacz et Scianka et font 550 prisonniers. 11 juin 1916. — L'es Russes étendent leurs ror/rès en Volhynie, Galicie et Bucovine et >nt 35.000 prisonniers. Les Italiens reprennent avec tucçls, Vof-* entre. llAdige ç} Ja Brenta* fMes du front isi pays è courags g la aine »n bon qu'au disait^, en J° % ai assez II „„ „ Paiiant de ses- soldats. quatre déooratïns"^:? *1*^ les guerre, que de demaïuL gafi'"ees a la fatigue à passer k Vn ® ' % Pretextant la moral 'de sa^ cLni 1 ^«ellemeut lo major, un vieux dur J esscnta't. Son sait comme s'il" l'avait f mf^ia0,maiS" ^ tTr^V^t dr * - retournons au' front V °S -x )ours nous ment, la miracle ^ V01r ~lo cha-"ge- °ù les a"«ile\m T'eh6 donna'"T-bel!° i°urn®a venx-tu. Lo miracle nm « " Sueule que s'était accompli ' ' 3 ® Par 1® major, comme un père nu mii; j 1 Sôs s°ldats moral Le paravant nos fantassin* ô 9ues jours au-A-bas, au nord dp IV V^ent tué du C°che, quelones et aTaicnt '•» tous auraient risou-î / "n m°î de leur cIlef entreprises les plus témêrairœ'th^'sinsme la compagnie îivait ■ , , ' M "Poudmt tous les jours encore encart <T Pert.CS " de projectiles, rendus ate d'Snte8 C°mme S'il8 de l"4ri~net dl'twl wTdea8 ilf sontdîm'bl Wnt d'<* à son brassard rouge. Un — 'T vendeur de iournanv " 0"l/O ««siégeait le •occupations d'ans le 5ns "S à leurs Waquènieât deTfuïï/et^ iS?? 'Calme' Sims le en se serait cru aux ri*}, îd*t#ment des obus> danger laissait les so&ats ■ Le home <"m'én'lI(fjtaillait ft!fanti ''honntmr de son bureau, à l'é"'! ger blindée contre le 77 1^ îf* i . a n"an" ga/antio centra ï« iœ7'pia,Sambre. & toucher les grosses marn itP; 'n ' 1bn sp6clEl c01lt>'e roïne d'un' roman-ciné?* ? SU?té ",,e ''bêles plus épouvantables" ™ 63 P<Jrils" # * .L |,°ut allait, bien maintenant Tre i, if" nlnV i ■? , pommes de terre. MaWré clièr^ et à^aras.0 tnanCe5' » faisait — Ces bougres de paysans sont encore une gromnSa^f."1 d'05S^r :de — „strogHer" mlïïî rff:ei" a p»rler de la disette en Alle-ma ne. u me raconta l'histoire d'un officier' boche prisonnier, hautain et plein de mordue, cate ^ 4 pleurer en voyant une tasse1 de — Un café! du vrai café! fi y a deux ans que .le n en ai plus bu, avoua dans un sanglot le Jfrus6ien. ° Et mon commandant concluait: .,I]s sànt évidemment privés de beaucoup de chose-., mais qn on se mette cependant bien dans' l'idée qu ils pourraient .vivre mieux en Allemagne eh que,s'ils ne le font pas, c'est parce que ce'rera't au détriment de leur défense. C'est pour no pas devoir établir de cartes de munitions qu'ils usent tant do cartes de viandes et de pain. Wans l'intérêt de leur patrie les Boches acceptent toutes les privations et c'est ce qui les rend aussi redoutables. Fuis V- naturellement, — on parla de paix, l'ar 1er paix avec un militaire, c'est parler guerre. Car ces gei^-là n'attellent pas la char-rue ayant les boeufs. . L'époque probable de la paix coïncide, pour eux. ave;% lo moment où l'armée allemande sera définitivement écrasée. Hit je puis vous dire qu'ils comptent bien faire leur rentrée triomphale à Bruxelles au couis de l'été. Un cause également des buts de guerre de FJKntente. ' — Voilà qui est parlé, dit .un officier. — Fa/ de traité aveb l'Allemagne. — .Non: de la géographie. A Matasno* (,,Le XXe Siècle".) ■ irTi ■ H ii •'—nu ■ « Les S5paresseux" beiges. De Gérard Iîarry dans le ,3Petit Jour-: nal" La calomnieuse barbarie allemande a voulu faire aux Belges une réputation de paresseux pour excuser la déportation et l'esclavage des malheureux ouvriers qu'elle avait réduits elle-même à l'inactivité en volan/t les machines et les matières premières de nos usines. Voici, pour la confondre, un nouvel et saisissant exemple des laborieuses habitudes qui prévalurent toujours dans la ruche d'abeilles, belges: chaque jour je reçois la visite -de soldats do l'Yser en congé à Paris et venant solliciter un travail rémunérateur pour eux et utile à nctra cause pendant ces quelques heures de .,, repos',-a

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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