L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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07 november 1918
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s.n. 1918, 07 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 30 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vh5cc0w373
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annee Hï*>.14.7 S [S cewr deufli 7 novembre mis L'ECHO BELGE I L'Union fait la Force. «Journal csasotfsSIesn dfoa matin gstaralssanî en fioEIsi radie Belge est notre nom de Famille. IToutes lettres Uoi^nt être adressas au Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Abonnements: Hollande II. 1.50 pa7 mois. Etranger il. 2.0<Tpar mois Pour les ":l 'tT »* tïVl A iw "TÉlÉo Il o i j e s - 2 7') 7ctl7"4 234-240, Comité de Rédaction-' Charles Bernard, René Chambrï, a" lr°>" et les militaires internés en Hollande H. 0.75 par mois payable jJlSTERUAIVi. lelepnones. 27B7 et [ i-omne ae Kfiaaetion.j £mue PairBfifiiré. par anticipation. Annonces: 15 csnts la ligne. Rectames: 30 cents ia ligne. - nv : ; ' : :: L: :: ■>i : fltfi se3=== l'artisan de la victoire. La séance d'avant-hier de la Chambre ■riuçaifie a été un triomphe pour M. Clemenceau. Elle a consacré une fois de plus dEtte magnifique union de tous les partis, jjat on peut dire qu'elle a été le véritable Crûment de la»victoire. Destin étonnant! M. Clemenceau, le partisan né, le ter-,v; politicien, tombeur de ministères, au-. on ne reconnaissait qu'une force de né-v)ii et de destruction, qui a refait cette 0i au moment où il semblait que les promis et sourds ravages du défaitisme l'a-isent irrémédiablement compromise. Il y ,fallu un concours de circonstances qu'il gait trop long de rappeler. Qu'il nous suf-jQ de dire que pondant les deux premières jnées de la guerre une sorte de complot • ait été ourdi entre les hautes personnali-téS politiques françaises pour écarter Cle-nffloeau du pouvoir. Nous n'avons pas à faire ici la part des- rancunes particulières, siais il est certain que dans les heures trafiques que traversait la France, dans ces rires terribles où la nation bandait ses ;trfs dans un suprême effort, beaucoup estimaient de bonne foi que Clemenceau, cet dément de trouble et de dissolution, eût ké néfaste à la chose publique. Sans doute Ss connaissaient le patriotisme ardent de «lui qu'on surnommait le tigre, mais ils ne e doutaient pas qu'il y avait dans ce patriotisme assez de ressources, de vigueur et de grandeur morale aussi pour en faire ce qu'il est effectivement devenu depuis: l'agent de la victoire. Et la lutte âpre du bon Français ainsi tenu en suspicion, le combat féroce de celui en qui se réveillaient toutes les fureurs du partisan contre les hommes qui assumaient la responsabilité du pouvoir aux moments les plus critiques peut-être que la France eût traversés dans son histoire, ne semblait que trop justifier cette espèce d'exclusive prononcéé contre le directeur de ï5,,Homme Enchaîné". Mais tout se venge. Ceux-là qui se , méfiaient de Clemenceau ne se méfiaient pas assez des ^camarades." L'opinion publique s'inquié-iait. De plus en plus elle désignait Clemen-:eau, dont la clairvoyance, dès le début, ivaifc dépisté le péril, pour porter <Jans la )laie infectée le coup de couteau brutal du hirurgien. Les uns après les autres les mi-îistères succombaient à un mal qu'on a ippelé le ,,boloïsme", le „caillautisme", le ,malvysme", autant de manifestations par-iculières d'un fléau plus général: le défai-L'me. Des forces obscures et puissantes cordaient la France au dedans ; au dehors la léfection de la Russie, la défaite de l'Italie séparaient un orage auquel il paraissait |U6 rien n'eût pu résister. Clemenceau fut ippelé comme le sauveur, porté par la vo-onté impérieuse de la grande majorité du ;ays, mais contre la volonté de la minorité ocialiste. ,,Quel est votre programme?'' lui lemanda-t-on. ,,Je veux faire la guerre." - „Et votre but?" — ,,Gagner la guer-e.1' Clemenceau a fait la guerre et il l'a !u?née. C'a été une terrible partie. A l'intérieur ' 's facile à jouer pour le vieux joûteur, p."iine connaît pas, lui, de ,,camarades", et ';<• ne s'inquiétait ni du nom, ni du rang, ' fie la puissance de ceux qu'il déférait à - justice. Mais, à l'extérieur, contre l'en-r si héréditaire, qui ramasssait toutes ses - es devenues disponibles par les traités I'Brest-Litovsk et de Buftea, d'autant plus -V0 et d'autant plus lourde que c'était le ; français qui en payait les frais. Cle-ff^ceau avait foi dans les destinées de la nncè comme dans le3 inépuisables restes morales de la France; il avait foi tosîe génie de Fccli; il imposa Foch. Cendant les lignes britanniques, puis les li-1^3 françaises étaient écrasées sous la vio» 'flce des offensives de Ludendorff. Paris ";t menacé. Un instant l'on crut que la raQce, courbée sous la défaite, allait do-snder des comptes à l'homme qui l'avait ecipitée dans cette aventure. Entre deux «données au front, Clemenceau dut tenir à l'assaut des parlementaires. Séance 2gique où s'entrecroisaient les interpella-5Qs injustes et haineuses. Clemenceau affina sa foi ; tout le secret de la victoire est-ce pas de croire à la victoire? Les :ançais, encore une fois, y crurent. A °ius de cinq mois d'intervalle, Clemen-au peut remonter à la tribune du Palais ; jurbon pour lire les conditions de la ca-talatiom de l'Autriche-Hongrie, pour dé- ' " irer^que les conditions de l'armistice, de- < indé ^par l'Allemagne, ne seront pas 1 )lns sévères. Clemenceau a fait la guern^- [ a gagné la guerre. Que peut-il demander : plus? Appeler de tous ses voeux le mo->nfc où il pourra déposer le fardeau du uvoir, dont- il n'a pas voulu pour lui-ime mais, seulement pour le bien de son i ys. Charles Bernard. roi)f Rouge de Belgique ' h porf de vMre vendeur du i camp de 12ys: Pour nos vaiU I 1lts soldats de VYser, flamands r* wallons, bénéfice réalisé sur 1 £ vents du journal ,,L'Echo Ê IÔO //.je Les opérations'militaires La résistance de l'ennemi brisée La lutîe entre Sa Sambre et I Escaut. — 25 divisions allemandes battues. — L'ennemi en retraite sur un front de 30 milles. Nouveaux progrès des Américains sur la Meuse. Los htji es de communies, ions de i 'adversaire menacées. Sur le front belge. Les Belges panent le canal de Cand à Terneuzen, devant De Heide. (C'&irC)nuniqué officiel belge) LONDRES, 5 novembre. Situation inchangée, abstraction faite de l'occupation par nos troupes du bord occidental du canal Gand—Terneuzen, devant de Heide, à Un kilomètre au sud de Selzaete. Activité de l'artillerie et des mitrailleuses dans la journée, surtout dans les faubourgs méridionaux de Gand. L'importance de la ligne de la Lys. (Communiqué officiel anglo-belge.) LONDRES, 5 novembre. Rien à signale* sur le front en Flandre.* Parmi les documents trouvés sur les prisonniers que nous fîmes hier se trouve ce bulletin, adressé au 54me Cprps de réserve par le général La-disch, le 19 octobre 1918: ,,Le groupe d'armées va engager un combat décisif sur la Lys, la ligne ,,Hermann" et le canal de dérivation de la Lys; cette ligne doit être maintenue à tout prix." Cet ordre montre nettement que. l'ennemi voulait conserver, coûte que coûte, la ligne de la Lys et que les efforts collectifs des alliés ont donc réussi à briser la résistance de l'ennemi, en Flandre, sur une ligne de défense regardée par le commandement allemand comme d'une importance capitale. Comment les Belges passèrent le canal de dérivation, Pendant ces derniers jours de combats acharnés se sont livrés» devant le canal de Schipdonck. Les Allemands s'étaient retranchés derrière les positions que les civils étaient contraints de contruire. Ces positions étaient très fortes sur certaines paries, notamment près des* ponts. Une compagnie avec 12 mitrailleuses occupait une. ligne de , 150 mètres. Devant les efforts énergiques ' des troupes belges et les succès' remportés au sud, les Allemands abandonnèrent la ligne dii canal do Schipdonck pour se replier derrière le canal de Gand-Terneuzen. Les Belges furent pas trompés par le stratagème des contre-attaques ennemies au moment même où l'évacuation avait commencé et ne .perdirent pas contact aveo l'ennemi malgré la défense acharnée des arrière-gardes, soutenues par des mitrailleuses. Nous avens avancé hier notamment à l'ouest de Selzaete et dans la région du nord-ouest de Gand dont nous apercevons les tours. Nous avons traversé hier le Meetjesland dont les paysages souriants sont immortalisés par les romanciers flamands. Combien de beautés encore anéanties : Hansbeke, Lande^iem, Nevele, Lae-them, Saint Martin, Tronchiennes irrémédiablement endommagés par l'ennemi. Les Allemands ont fait sauter les tours des églises. Parmi les civils restés dans les caves il y a un grand nombre d'empoisonnés par les ga-z toxique?. A. Hansbeke seul on compte 27 morts. Les autres civils qui s'étaient enfuis, et qui reviennent maintenant que leurs villages sont libérés, pleurent devant les champs oventrés, les arbrés coupés, les maisons détruites en ruines et les meii'blcs démolis par l'ennemi, accumulant les désastres dans sa rago impuissante. Pendant mon pèlerinage douloureux ^'entends des grondements de canon et des crépitements de fusillades et de mitrailleuses. Les derniers détachements sont chassés de la rive ouest du canal do Terneuzen et des accès d'ouest et du sud dô Gand. Je finirai par cette impression de grandeur tragique. J'ai vu un régiment, mu-, sique en tête, drapeau déployé, faire une entrée dans un village que les Allemands bombardaient encore. L'air martial et impassible des hommes est une garantie de la victoire complète et prochaine. L'hypocrisie cîes boches. Front belge, 4 novembre. Un témoin oculaire déclare que les Allemands engagent les civils à se mettre à l'abri des bombardements terrestres et aériens des alliés. Les Al-emands, dans leurs communiqués, sont pris subitement de pitié pour les populatioDS oivi-les, sentiment qui était pour le moins inattendu de la part de ceux qui bombardent les rilles ouvertes et qui coulèrent les navires portant des femmes et des enfants. Un autre ; ;ait montre l'hypocrisi de ces protestations, ^.u cours de combats l'ennemi a bombardé mr des obus toxiques les localités qu'il évalue. Les habitants n'ayant pas de masques I es gaz ont causé des cas mortels nombreux.' Jn témoin a assisté à Wyngliéhc à une scène déchirante. Un soldat venait voir sa famille et ;rouve se • femme mourante, sa fillette morte, «m aison démolie; voilà comment les Aile-nands se soucient des populations civiles. L'offensive riss alliés. ,es Français enlèvent Cuise, La Neuville-Jousset, Marie, Eboulfu, Bussy-lez-Pierrepont, >izy le Gros, Herpy, Condé lez Herpy eî Châ- ; teau Porcien 4000 prisonniers, 60 canons. (Ccrtnmwniqiié officiel,) _ PAJRIS, 5 novembre. Sur tout le front 1 rançais, depuis le canal de la Sambre à < 'Argonne, les troupes allemandes poursui- < irent dans la journée leur mouvement de epli, qui atteignit en certains points une < •rofondeur de 10 kilomètres. Récoltant les fruits de l'âpre lutte livrée f i vieille pour la libération di; canal la < •ambre, la 10e armée française battit £ omplètei&eïit Isa 6 divisions allemandes en gagées sur ce front, fit 4000 prisonniers et captura 60 canons. Elle s'empara aussitôt de Guise. L'avance continua sans répit. Les Français atteignirent la lisière de Berzy, Esqueherie, La ■ Vaqueresse, Crupilly, Malzy, Romery, à l'est de Wioge-Faty, Colonfay Saint Richau-mont, Iiousset. Dans tous les villages conquis ils libérèrent de nombreux civils. Plus à droite les Français occupèrent La Neuville-Housset, Marie, la route de Marie à Montcornet jusqu'à l'est de La Neuville-Bosmont, Ebouleu, Bussy les Pierrepont, Dizy-le-Gros. Dans la région au nord-ouest de Château Porcien les après combats des dernières journées se terminèrent par un refoulement général des Allemands. La ligne française court actuellement au nord de Waleppe, Hannogne, à l'ouest de Chaudion et de Saint Fergeux. Herpy, Condé-lez-Herpy et Château Porcien se trouvent au pouvoir des Français. Les Français prirent pied sur les hauteurs à l'ouest de la route de Seraineourt à Eclain. Quelques détachements français réussirent à passer l'Aisne près de NanteXiil. En Argonne les Français, dans un élan brillant, passèrent par surprise le canal des ATdennes et l'Aisne vers Montgon et Le Chesne. Us dépvssèrent ensuite ces localités. Les Français - atteignirent Pouvergny* Sannille et la lisière du bois de Montdieu. Les Britanniques culbutont 25 divisions aile* mandes et atteignent la Iign3 Barzy-Crand Fay Berlaimont, la région à 1'cucst de Bavai, Pesin, Fresnes. (Communiqué officiel) LONDRES, 5 novembre. Dans la grande bataille, commencée hier entre- la Sambre et l'Escaut, les le, 3e et 4e armées britanniques, composées en majeure partie d'hommes originaires des villes et des comtés anglais, ont livré bataille, au moins 25 divisions allemandes qu'elles battirent et auxquelles elles infligèrent de fortes pertes en blessés, prisonniers, canons et matériel. La résistance allemande a été briséç de la sorte sur un front de 30 milles. Comme résultat de ce brillant succès l'ennemi bat en retraite aujourd'hui sur tout le front de combat. En dépit des fortes pluies continuelles nos troupes talonnèrent touté la journée l'ennemi et refoulèrent les arrière-gardes allemandes partout où elles tentèrent de résister. Nous fîmes des prisonniers . Dans la hâte de sa retraite forcée l'ennemi abandonna hier des 'batteries complètes et du matériel de toute sorte. Nos troupes traversèrent la forêt de Mormal et atteignirent la ligne générale Barzjy, Grand-Fay, Berlaimont, la région à l'ouest do Bavai, Pesin et Fresnes. Les Américains prennent Oun, Beaumont, les bois de Chatillon et de Jaulnay. (Communiqué officiel.) LONDRES, 6 novembre. La 1© armée passa la Meuse au sud de Dun sous une violente canonnade qui détruisit fréquemment les pents et se fraya, tout en combattant, un chemin vers les sommets et les hauteurs de la rive^orientale. Elle brisa la résistance de l'ennemi et conquit deux hauteurs et le bois de Chatillon. A midi nous conquîmes Dun, que nous dépassâmes ensuite. Un autre corps atteignit la fleuve près de Cesse et Luzy, conquit le bois de Jaulnay ? la ville de Beaumont qu'il dépassa de 2 milles. Nous nous trouvons à 5 milles de la voie ferrée Sedan—Metz. Sur l'aile gauche un 3e corps progressa dans les bois au delà de Stenay. A l'ouest do la Meuse nous capturâmes à nouveau 51 canonsi Dans les combats aériens nous abattîmes 17 appareils ennemis. 7 avions américains ne rentrèrent pas au camp. ' » La retraite générale de l'ennemi. LONDRES, 5 novembre. (Router). La situation sur le front Ouest se modifié chaque , heure. Suivant les derniers renseignements 1 aous fraachissâmes la frontière franco-belge 3ntre Valenciennes et Bavai, conquîmes , boute la forêt de Mormal^ sauf la lisière orientale. Plus au sud la ligne atteint Marcilles, la ] isière ouest du bois de Nouvron, un'point < \ 3 kilomètres à l'est de Guise, Sains, un ] ç>oint à 3 kilomètres au sud de la Serre. \ Elle se dirige ensuite vers Clermont et plus >c i droite vers Château Porcien. ] Pour le moment le mauvais temps retarde < a poursuite et nous ne nous trouvons pas en t îontact avec le gros des troupes ennemies i jui se retire vers l'est. ( Les Français passèrent le canal des Ar- c lennes de part et d'autre du Chesne. ] Les Américains occupèrent Beaumont, at- £ oignirent la boucle de la Meuse à l'est de t ette localité et établirent une tête de pont i u sud de Dun #,] Sur ce point également les alliés perdirent < f le contact avec le gros des armées ennemies, bien qu'ils se trouvent à moins de 10 kilomètres de la voie Montmédy-Mézières. Il semble que la grande retraite prévue depuis quelque temps ait commencé Les récentes victoires alliées. LONDRES, 5 novembre. (Reuter). Hier nous réalisâmes une progression de 5 milles sur un front de 30 milles. On identifia 43 divisions sur le front allemand. La résis- ^ tance- de l'ennemi, énergique au début de la journée, s'affaiblit vers le soir. Aujourd'hui nous étendîmes nos progrès vers la forêt de Mormal. Le temps a çhangé. Les Américains atteignirent .la lisière ouest de Stenay et occupèrent Grandes Armoires. Ils vse 6ont approchés de deux milles de la voie ferrée de Mézières. Ils se trouvent donc maintenant à 8 milles de cette ligne. S'ils progressent encore de quelque milles, la situation deviendra très difficile pour l'en- < nemi et, si la ligne même est atteinte, on ^ peut- prévoir d'importants événements sur tout le front. I Les Anglais se trouvent sur la lisière ouest de Gand, mais on ne peut pas s'attendre à une prise immédiate de la'ville. c Aujourdh'ui une position important de £ territoire français a été libérée^. L'attaque , I n'est étendue de la Belgique à Guise sur le 1 front franco-britannique et de Semuy sur ^ Ainse jusqu'au delà de la Meuse sur le" ]_ front franco-américain. Sur tout ces fronts -v les alliés réalisèrent une progression de 2 a milles sur le front franco-britannique et de j t 1 à 3 milles sur le front franco-américain. | s Partout la bataille fut très âpro. Néanmoins ! c ]es fantassins de Debeney réussirent à pren- I 1 dre ry'ed solidement sur la rive orientale du I t canal de la.Sambre. Nous prîmes des la sorte ' a un secteur important du front ennemi sur j p la ligne d'eau à l'ouest. Nous fîmes en outre j 1< 3000 prisonniers et capturâmes une ving- 11 taine de canons. n Manifestement les Allemands préparent ^ une nouvelle retraite. Ils doivent se rendre t compte que tonte la poche de la Serre, de ^ l'Aisne et de l'Argonne devra bientôt être évacuée aveo tout le matériel qu'ils ont ac- b cumulé. a Les victoires britanniques, françaises et t, américaines p PARIS, 5 novembre. (Havas.) Les télé- T grammes d,u front ainsi que les articles de ^ le presse' mettent en lumière l'importance des succès considérables remportés hier par les armées britanniaues, françaises et amé- c ricaines. L',,Echo de Paris" résume en ces termes les résultats obtenus: ,,Les trois armées britanniques, Horne, Byng et Rawlinson, en étroitô liaison avec notre Ire armée (Debe-ney), se sont jetées résolument sur les puissantes positions1 allemandes couvrant Iles routes d'Avesnes, de Maubeuge et Hirson et h poursuivent leur avance malgré les efforts désespérés des Allemands. ,,L'ennemi est en pleine retraite et né peut plus se maintenir après la prise» de Landre-cies et du Quesnoy et de la forêt de Mormal &ur ses positions intermédiaires de Vervins à Rethel où la potohe accentuée que dessine ^ ses lignes le mettent dans une situation sou- I ' verainenient périlleuse. ,,Le chiffre des prisonniers (10.000 pour les | ^ Britanniques et 4000 pour l'année Debeney) p, suffit à marquer l'importance de la victoire. ' s' A l'aile droite "de notre front nos alliés amé- di ricains, en liaison entre Aisne et Meuse avec j le l'armée Gouraud, remontent le ooiirs de la Meuse après avoir pris la forêt de Dieulet. Leurs patrouilles sont entrées dans Beau-mont, ont atteint la Neuville sur Meuse en faes de Stenay et sont à 18 kilomètres à vol d'oiseau de Sedan ! D „De plus en plus difficile devient l'espoir ve de Hindenburg de ramener sains et saufs les m contingents de autre côté de la Meuse, car lié voici ses grandes voies de Spincourt, Lon- ra guyon et Montmédy sous le feu des gros 1'-calibres allies et les routes menacées d'embouteillage". ' al Dans le journal ,,Oui" le lieutenant-colo- au nel Fabry montre en ces termes la portée sa| stratégique des dernières batailles: ,,Si l'Ai- su: lemagne voulait, par une résistance désespérée, éviter un nouveau recul pendant les né- afc yociations de Versailles, son plan est déjoué blc par l'initiative du commandement allié. Il l'j n'est pas impossible qu'elle paie très cher p0 L'effort demandé à ses soldats. En deux la points particulièrement sensibles son sys- pr bème.défensif est brisé: devant Mons et de- ail /ant Sedan. Si le 30 octobre on imaginait .m plan de repli pour les armées'allemandes \ >n arrivait toujours à cett» conclusion que e succès de toutes les combinaisons reposait pd sur la solidité absolue du pivot de la Meuse région Sedan-Stenay-Montmédy) et sur la •ésistance suffisamment prolongée de la ] xharnière Valenciennes-Landrecies. Ce 6ont ^rt précisément ces deux secteurs qui craquent". Jj", Considérant l'ensemble de la situation po- |es" itique et militaire telle qu'eilile est au len-letmain de l'armistice aveo l'Autriche, le j ieutenant-colonel Fabry conclut:' ,,L'artmis-ice avec l'Autriche signifie pour l'armée llémande que la bataille de front n'est plus l a seule qui nous soit possible. Le comman- Ce< lement ennemi sait que demain nous serons po1 m mesure d'étendre si loin vers l'est notre i ^0L attaque jusqu'au Rhin et jusqu'au Danube [lie nojis réaliserons le débordement et peut-tre l'enveloppement) du gros de ses forces, ^e peuple allemand sait que l'Allemagne du >ud sera envahie. C'est après avoir réfléchi j ux conséquences d'un refus que le gouver- fian lement allemand acceptera ou' repoussera ^ ] 2s conditions qiv3 l'Entente va-lui signi- vie ier'\ m. La victoire do l'Argonne. PARIS, 5 novembre. (Havas.) Le ,, Journal des Débats" commente en ces termes la victoire remportée par les tiirapes franco-iméricaines au nord de l'Argonne: Le dégagement de l'Argonne est un fait accompli. Cette victoire intervient à l'heure même où, sur toutes les parties du front, les irmées alliées progressent, délivrent des territoires, reprennent des villes opprimées. 2'est en même temps la nouvelle de la libération de la Serbie et de l'entrée des Serbes i Belgrade, la nouvelle de l'entrée des Ita-iens à Trente et à Trieste, l'arrivée des iToupes belges aux ports de Gand. Le ,, Journal" constate ensuite que la ligne le communications Mézières-Sedan nest ju'à 20 kilomètres et conclut: ,,Les conséquences stratégiques de oette victoire,' à me-■u^e qu'elles se développeront, pourront être onsi^lérables. Les lignes allemandes de la >erre, déjà débordées à leur flanc droit, se rouvent menacées 6ur leur flanc gauche." .os destructions allemandes dans le nord de la France. PARIS, 5 novembre. (Havas.) Le rédacteur e Nauen revient, dans ses derniers radios, ur les destructions et les pillages accomplis iendant la retraite forcép de l'armée allemande. Il attribue les unes à l'artillerie an-;laise et les autres aux populations civilçs qui nt préféré, dit-il, bryler leurs propres "meules que les laisser voler par l'ennemi et il no oit même pas, qu'en essayant de disculper. insi les soldats allemands, il avoue leurs habi-udes de vol. Une enquête rigoureuse se pour-nit, qui dressera le bilan détaillé des crimes ommis par les armées allemandes contre les ersonnes et contre les biens. Les résultats de îtte enquête, quànd ils seront connus,_ démon- j feront que, jusqu'au bout, l'envahisseur a ppliquô les principes de terrorisme enseignés ar ses militaires et ses intellectuels; malgré is dénégations du nouveau gouvernement aile-land, le haut ou le bas commandement alle-iand'continue de prescrire et de faire exécuter es destructions qui n'ont rien de militaire, fous ne citerons aujourd'hui qu'un cas concret propos duquel nous défions lo rédacteur do auen de formuler la moindre justification. A Séclin, petite cité industrielle de 8000 ha-i tant s, sur la route de Lille à Arras, l'armée [lemande, avant do partir, a dynamité l'église, ; ai présentait un réel intérêt artistique et bis-jrique, l'hôtel de ville et douze immeubles ap-artenant aux fatmififis bourgeoises de la ville. . ous les autres immeubles ont été pillés et jvastés, y^compris les usines, où tout ce qui «tait d'outillage a été brisé à coups de mar- : sau. Dans quelques-unes do ces usines, et par ■■WWW——WMi exemple dans la filature de 3in Duriez, rue de l'Hospice, des bâtiments minés ont sauté. Lorsque les habitants, évacués au préalable par la force, sans aucune nécessité militaire, sans aucune raison d'humanité, revinrent chez eux, ils trouvèrent la ville, jusque-là à .peu près intacte et encore inoccupée, complètement saccagée^ et dépouillée. Les détonations entendues les lo et 16 octobre jenmiront de fixer la date des destructions. II nous sera facile de fournir d'autres précisions, de citer d'autres exemples, car il ne * s'agit pas d'un cas isolé. A Houplin, à Gonde, court, dans tout le canton de Séc-lin, dans .tous les cantons voisins, des crimes identiques ont été commis. Cependant, le 20 octobre, le goi> verneiment allemand faisait parvenir a.u gouvernement des Etats-Unis une note où il affirmait à nouveau que les troupes allemandes avaient reçu l'ordre le plus strict d'épargner les propriétés privées et que, là où se produiraient de "s excès, les coupables seraient punis. Les coupables des destructions imbéciles et odieuses que nous .venons de préciser ont-ils été punis?" Sur le front italien. Concentrations de trompes allemandes à la frontière bavaroise, LONDRES, 5 novembre. Le correspondant du ,,Times" à Rome annonce: On apprend que l'Allemagne concentre des troupes a la frontière bavaroise. Les opérations dans les Balkans.' \ Les Serbes en Bosnie. (Communiqué officiel.) PARIS, o novembre. (Reuter.) Les Autrichiens ont de nou/veau passé la frontière à la Save. Les Serbes ont occupé Siabatz. La cavalerie est entrée en Bosnie. Elle occupa War-diste. Dans la direction de Visegrad les Autrichiens se replient en désordre. Leurs soldats retournent dans leurs foyers ef pillent partout en cours de route. Les troupes roumaines en Dobroudja. PARIS, 5 novembre. (Havas.) On mande de Berne à l'Agence des Balkans: Selon des nouvelles de Jassy en date du 31 octobre les forces roumaines qui ont pénétré en Dobroudja au commencement de la semaine dernière n'ont rencontré nulle part d'opposition sérieuse. Les populations libérées accueillent leurs frères aveo les transports d'enthousiasme. Mais partout es Roumains découvrent les traces des dévastions et des atrocités commises par les Bul-▼aro-Allemands dans le malehureux pays: vil« âges brûlés, propriétés dévastées, tombes des victimes. Les troupes allemandes se sont ■epliées sans combattre devant l'approche des 1 3,oumai«s. L3écroylerii©Bit â®s 5iCeBitraux5> foi attead les paiSeiestÉes iemiis 'riB nouvelle note de M. Wilson, — Los délégués ahemands quittent Berlin. — Le maréchal Foch autorisé à communiquer les conditions de I armistice. Séances mémorables à la Chambre française et à la Chambre des Communes. délégués de la marine anglaise prendraient part à la conférence. LONDRES, 5 novembre. (Reuter). Après oir annoncé à la Chambre des Communes que Ulcimagne, pour obtenir un armistice, doit adresser au maréchal Foch, Lloyd George b encore que, dans le oas où l'ennemi le ferait. i délégués de la marine anglaise prendraient rt à la conférence avec Foch. Quelle que soit réponse les gouvernements alliés attendent ec confiance le résultat. Une note de M. Wilson à l'Allemagne. WASHINGTON, 6 novembre. (Vaz tas.) M. Wilson adressa mardi soir au gou-rnement allemand une notîe où il lui com-unique qu'il reçut des gouvernements ai-s un mémorandum contenant des décla-tions concernant sa correspondance avec Allemagne. Dans ce mémorandum les gouvernements iés se déclarent prêts à conclure la paix x conditions exposées dans les divers messes du président Wilsôn avec la remarque vante: Les alliés doivent se réserver une liberté solue concernant l'interprétation du pro-:me de la liberté des mers et exigent que Allemagne donne des dédommagements ir tous les dégâts causés au préjudice de population civile des pays alliés et à ses opriétés sur terre, sur mer et dans les •s. e M. Wilson se déclare d'accord avec ce rnier paragraphe. ch est autorisé à communiquer les conditions de l'armistice. WASHINGTON, 6 novembre. (Reuter.) Le sident Wilson a fait savoir à l'Allemagne i le maréchal Foch est autorisé a recevoir délégués allemands ot à leur communiquer conditions pour un armistice. Jne commission allemande part pour le front oocidental. tERLIN, 6 novembre. (Wolff). Officiel, après-midi une députation allemande, ayant ir mission de conclure un armistice et ivrir des négociations de paix, est partie Berlin vers l'Ouest. e séance importante à la Chambre Grand® manifestation en l'honneur de la victcire des alliés. ^ARIS, 6 novembre. (Havas.) Une impote manifestation a eu lieu mardi après-midi El Chambre des députés en l'honneur de la ;oire des alliés. Le président de l'assemblée, Peschariel, prenant la parole le premier» prononça ce vibrant discours; ,,Après la Bulgarie, la Turquie, après la Turquie, l'Autriche-Hongrie. Tandis que Français et Américains délivrent l'Argonne, tandis que Britanniques et Belges délivrent les Flandres, les Serbes et les Frarçais sont maîtres de la Serbie, îes Italiens sont à Trieste et à Trente. Les Serbes sont dans Belgrade ; toute la France est avec s ! eux. L'attentat contre la Serbie a déchaîné la guerre. La Serbie a eu l'honneur de subir le premier coup Elle n'avait pas encore aseoz .souffert au cours des âges. Elis avait défendu l'Europe contre l'Asie. l'Asie l'avait écrasée pendant quatre siècles; ceux qu'elle avait sauvés, pour lui montrer leur reconnaissance, i voulaient l'anéantir. Ils croulent aujourd'hui sous le poids de leurs crimes. Nous sommes fiers d'avoir été aux côtés de ces héros pendant leurs trois ans d'exil. Pas une heure ils n'ont douté, pas une lieuro ils n'ont fîéchi. L'été dernier, aux heures sombres, alors que la fortune des armes semblait nous trahir, le prince Tégent dit à notre ministre; ,,Si cola est nécessaire nous quittons les Balkans * je m'embarqto r.vee ce qui reste de l'armée serbe pour voler au secours de la France, car c'est la France qu'il faut sauver d'abord. ' ' ,,La Franco est victorieuse, la Serbie est libre. Après le .martyre, voici lé triomphe ; lo grand rêve des Yougo-Slaves, comme celui des Polonais, des Tchèques, des' Slovaques, des Roumains, se réalise: la France les salue fraternellement et acclame, en leur vie renaissante, une gloire immortelle. Nous partageons aussi la gloire et l'enthousiasme de l'Italie. Ncs drapeaux frissonnent d'une même gloire et d'un même amour, comme à Magenta et à Solferino. Ce fut. au cours de cette gueire, une heure solennelle, celle où l'Italie, travaillée depuis tant d'année3 par les influences germaniques, secoua la perfide étreinte/et se jetay elle, l'aïeule du monde latin, elle, Ja mère du droit, dans la noble et terrible épreuve. Et tandis que, sur les âpres cornes et dans les glaces du Carso, brûlait la flaonme de Virgile et de Dante, les soldats italiens, sur les champs de bataille où tant de fois la France a sauvé la civilisation, avec nos légions indomptables, chassaient l'Allemand. Les souvenirs sa-ca*és de Rome se confondront désormais, à travers les siècles, avec ceux de Venise et d'Athènes. Pendant que sonne la cloche du Ca- ■ I I .Mil» HIIM llll_l • I I , Pour Ses évacués. I De Ict part de Af. Van Breedcm à Eulst » 10.00 fl. ' -qgs—e-*- uniii // y a un an 7 novembre 1917; Le\ Britanniques occupent Gazait

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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