L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 28 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nz80k27k8m/
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geme Année I\°. 5S3 i ■ i n ■■■■■ ' ■ III II l i «l I PI S cents flO Centimes) 2S mal 59 s L'ECHO BELGE L'Union tait la Forcer Journal quotidien du n^atin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234—240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chei : Gustave Jaspaers. _ ... _ - . ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: , , , . ( René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240,Amster<tam Téléphone: 1775. Abonnements) HoSIatidefl. 1.50 car mois. Etranger fl.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. —■Dca—nr m i—————pw——————a—— On Plaidoyer Nous avons aussi des amis en Suisse. Faut-il nommer le grand poète Cari Spit-teler auquel, déjà, nous avons payé notre tribut d'admiration et de reconnaissance? Mais nous avons également là-bas des ennemis. Ne nous en plaignons pas, puis-qu'ainsi l'occasion s'offre à nos amis de manifester leur amitié. Un certain Edouard Blocher, ayant cru devoir diffamer les Belges dans une brochure éditée par les ,,Stimmen in Sturin" de Zurich, M. le professeur von Burg, d'Olten, rédacteur allemand à ,,Diana", organe de la Société Suisse des Chasseurs, stigmatisa dans ces termes la mauvaise action commise par le Blocher en question : ,,Nous n'avons pas dans cette publication sportive à nous occuper d'écrits de polémique politique. Notre journal est neutre. Nous croyons cependant* devoir prévenir nos lecteurs qu'il ne vaut pas la peine de dépenser cinquante centimes pojir ce misérable prcduit (elende Machwerk), qui n'est qu'un pamphlet diffamatoire (Schmaehschrift) contre la Belgique, une publication indigne d'un Suisse qui se respecte. Honte à un écrivailleur de cette espèce! Que cet homme lise donc le grand discours suisse de Spitteler et qu'il ait honte jusqu'au fond de l'âme." Le pédantisme naturel aux boches et aux bochophiles ne souffre point la contradiction. Etant la perfection, ils nient tout ce qui n'est pas eux, état d'esprit singulier, à la fois monstrueux et naïf, qui se révéla notamment dans le fameux manifeste des 93. Et c'est ainsi qu'avec une candide inconscience ils s'arrogent le droit d'insulter, de diffamer, d'anathémiser, mais ils appellent à la rescousse, à défaut du sabre de Guillaume, le glaive de Thémis dès qu'on s'avise de leur parler sévèrement. Ils sont comme des rhinocéros qui ont une peau impénétrable, excepté à un endroit que les chasseurs connaissent. Chez eux cet endroit eât la vanité. Et voyez combien M. von Burg avait frappé juste — ce qui pour un cnasseur n'est pas étonnant! Les ,,Stimmen in Sturm" lui intentèrent aussitôt un procès devant le tribunal d'Oltsà, lui réclamant 2001 francs de dommages et intérêts. En marks, voilà une jolie somme! Il se trouva un avocat, non point pour plaider le bon droit du sieur Blocher, ce qui eût été un peu dangereux comme paradoxe, mais pour s'indigner de ce qu'un journal de chasseurs se fût occupé de choses qui ne le regardent pas.... On le voit, c'est un monopole que les ,,Stimmen in Sturm" veulent s'arroger. Me von Arx a pris la parole au nom du professeur von Çurg. Reproduisons, d'après la ,, Gazette de Lausanne", le résumé de son plaidoyer. Ce sont d'ardentes et nobles paroles qui ont retenti dans le prétoire d'une ville étrangère, Olten, entre Baie et Lucerne, où des milliers de nos compatriotes, naguère, s'arrêtaient l'été pour y jouir d'un paysage admirable. Ont-ils songé qu'un jour un homme inconnu d'eux, dans# cette petite ville lointaine, aurait eu besoin de prendre notre défense ? ' Adressons-lui un remerciement ému. ,,Porté par son sujet, écrit la ,,Gazette de Lausanne", Me von Arx s'est exprimé avec une chaleur communicative et dans un langage qui, nous en sommes certains, reflétait les sentiments de tous nos compatriotes qui jugent sainemént, sans se laisser influencer par les demi-intellectuels qui idolâtrent l'Allemagne. Il a commencé par déclarer qu'il s'agissait dans l'espèce non pas d'une défense des intérêts suisses, mais de la défense et de la justification de l'Allemagne en Suisse. ,,Mon client, poursuit-il, n'a pu supporter ce coup de pied donné à un peuple à terre et il a exprimé son indignation en honnête homme. Il est en cela d'accord avec le peuple suisse, qui a rejeté les doctrines des ,,Stimmen im Sturm". C'est précisément ce qui fâche les chefs de l'entreprise; ils veulent qu'on parle d'eux et c'est dans l'espoir d'occuper de nouveau l'attention du public j que, pour sept lignes parues dans un journal de chasse, ils ont entamé le présent procès. Mieux encore, ils ont formulé leur demande de façon à pouvoir la porter jusque devant le Tribunal fédéral. Me von Arx se déclare surpris de ce que la partie adverse, s'estimant atteinte dans son honneur, ait intenté une action civile au lieu d'une plainte pénale. ,,La partie adverse, constate-t-il, n'a pas pu prouver que l'article de la ,,Diana" lui ait porté la moindre atteinte dans ses intérêts. ,,L'honorable avocat s'attache ensuite à démontrer que la brochure Blocher mérite amplement les qualificatifs qui lui ont été décernés par M. von Burg. Systématiquement l'auteur a recueilli tout ce qui était de nature à diffamer et à flétrir le peuple belge, mais il ne souffle mot de l'attitude', loyale du gouvernement belge, il ne dit, ïien de la prodigieuse infiltration économique de la Belgique par l'Allemagne, ^oute la publication est pleine d'insinuations perfides. On y dénie aux Belges tout sentiment national, alors que 50,000 d'entre eux sont tombés pour défendre leur pays, dont le territoire a été cédé pied à Pied dans une glorieuse résistance. Et au lieu de se découvrir avec respect devant ces deuils et ces souffrances, le pasteui zurichois, dont la famille n'est suisse que depuis 50 ans, vient jeter la honte sur ue peuple qui a défendu comme le nôtre sor indépendance; cette attitude est indigne d'un Suisse, indigne d'un homme, indigne d'un chrétien. Frédéric II a déclaré qu'il se trouverait toujours des juristes pour justifier les invasions: il n'aurait toutefois pas pensé en trouver à Zurich ! ,,Dans tous les pays neutres, l'Allemagne cherche à rejeter sur la Belgique la faute de son odieux attentat, M. Blocher s'est fait le propagateur de cette doctrine. Est-ce là le service qu'il a rendu à la Suisse ? ,,Me von Arx cite en terminant un passage du discours de Spitteler où il est dit que, si un Suisse approuvait la violation de la neutralité belge, il commettrait un acte honteux et un acte irréfléchi. Il conclut en demandant au tribunal d'écarter la demande d'indemnité, parce que les termes employés par son client sont conformes à la réalité des faits." Notre confrère suisse donne sur la suite de ces curieux débats les détails suivants: ,,La délibération du tribunal, qui se fait en public, a été un des épisodes les plus intéressants de ce procès. Successivement, les quatre juges laïcs et le président ont déclaré, dans les termes les plus catégoriques, que la violation de la neutralité belge était un acte hautement condamnable et que les ,,Stimmen in Sturm" faisaient chez nous une oeuvre néfaste en nous excitant les uns contre les autres; mais ils ont convenu, d'autre part, que M. von Burg, bien que poussé par des motifs patriotiques honorables, avait dépassé la mesure dans sa critique. Par 3, voix contre 2, le tribunal a décidé d'admettre le tort moral, en réduisant la demande de 2001 à 100 fr., et de condamner M. von Burg aux frais. ,,M. von Burg et son avocat, estimant que cette sentence ne cadrait pas avec la condamnation morale si nettement formulée contre M. Blocher et les ,,Stimmen in Sturm", ont déclaré qu'ils iraient en appel." Ainsi, nous aurions tort de croire qu'il n'y a de sympathies que dans la Suisse romande. La voix du coeur et la voix de la raison se fait aussi entendre chez les Suisses alémaniques. Le grand Cari Spitteler n'est pas une exception. * Charles Bernard. <a— Four les professeurs Pirenne et Fredericq En -publiant notre appél pour M. le professeur Pirenne nous avons exposé les motifs qui nous déterminaient à ne pas rendre, au moins provisoirement, notre oeuvre commune à M. le professeur Fredericq et à lui. Nom savions en effet de source certaine qu'alors que celui-là était détenu daiis l',,Offizierenlager" de' Gutersloh, M. Pi-renne était soumis au régime du ,,Gefangen-lager" de Crefeld. Bien d'étonnant dès lors si nos coeurs de Belges étaient plus vivement émus des rigueurs particulières infligées à celui qui consacra sa vie à nous démontrer les raisons d'atmer notre pays et d'espérer en son avenir. Gomme M.. Pirenne devenait ■plus douloureusement encore le martyr de ses idées, une protestation s'ajoutait à notre mouvement de déférente solidarité. Un communiqué Wolff vient d'annoncer que fin aurait été mise à cette différence de traitement des deux déportés. Encore qu'on ne puisse sans aléa faire fonds sur cette nouvelle, il nous semble qu'il n'y a désormais plus de raison de séparer deux infortunes qui ont un droit égal à notre respectueuse sympathie. C'est donc en faveur de Messieurs Fredericq et Pirenne qu'avec une émotion doublée nous renouvelons notre appel. Nos compatriotes compren-. nent trop bien combien est révoltant l'emprisonnement de ces deux savants pour ne pas s'associer à la réprobation unanime que cet arbitraire a provoquée. Restons les premiers à les réconforter. Empressons-nous de leur montrer combien leur souffrance ajoute à l'admiration que nous leur avions depuis longtemps vouée. Nous avons déjà publié les premiers dons qui nous sont parvenus c. • à d. 500.000 cigarettes ^Supéria-Aromatique" de la part d'un anonyme et 15 paquets de 25 cigarettes de là part de M. Auguste Sperling. Voici les nouveaux dons que nous venons de recevoir : Ch. Bernard 10.00 fl. A. Buysse 10.00 ,, F. Delbekc 10.00 „ L. Fierens 10.00 ,, G. Jaspaers 10.00 ,, Chanoine Ueynssens 10.00 ,, W. Schmalzigang 1O.00 ,, M. Wyne.n 10.00 ,, fferman Ciselet .. 5.00 fr. Norbert Niessen ; 2.50 fl. Manufact. de Cigarettes ,,L'Union Franco-Belge" J/.0 boîtes cigarettes ,,$pe» Patriac" (High- Life & Mondaine) Mme Vve Willy Eiffe ............ 5.00 fr. J. Lemmers 5.00 fl. A nonyme (de Belgique) 10.00 ,, Hannik ...., 5.00 ,, Cassolette 0.25 ,, de Prêt 1.00, ,, \ En Belgique. ' lif>ulon 1.00 ,, Dr. N. Japiksey Honimage d'auteur des deux ouvrages: Johan De IHZic Resolutiën der Sta- ten-Generaal ..... A. Dupont 1.00 ,, L. Dierckx 1.00 n A. Dupoht fils 0.25 ,, Ch. van Lçckwycjc 5.00 ,, de Jong ; 5.00 ,, Stras 5.00 ,, • — L'Affaire Goethals devant fa Cour d'Assises tiu Bradant Il faut romonter à l'époque des Bonnot pour trouver uu exemple de l'audace avec laquelle a été accompli l'acte de banditisme odieux par les accusés qui viennent de comparaître devant la Cour d'assises du Brabant, présidée par M. le conseiller Verliaegen. L'audience de lundi et de mardi matin a été consacrée à l'interrogatoire de^ accusés qui, en général, prétendent avoir été suggestionnés respectivement par leurs coaccudés et complices.L'audience continua par l'audition d'une trentaine de témoins à charge et à décharge. La suggestion est un argument psychologique à la mode, et les accusés en usent largement. Goethals, celui qui a asséné plusieurs coups •violents sur la tête du malheureux caissier de la maison Pelgrims, de la rue du Marais, prétend avoir été enivré au préalable par le palefrenier Boxy, coaccusé. Ursel, l'ancien employé de la maison qui a donné aux voleurs les instructions nécessaires pour voler les 20,000 francs se trouvant dans le comptoir, prétend avoir agi non par lucre, mais par esprit de vengeance. Toujours est-il que les faits sont graves: le vol se commit le 30 novembre 1915, en plein jour, à 1 heure de l'après-midi. Le caissier, qui a la suite des violences dont il fut victime dut subir l'opération du trépan, en subira une incapacité de travail partielle permanente. C'est une dès circonstances aggravantes prévues outre la circonstance d'effraction. Les lieux du crime commis par quatre accusés avaient été l'objet do fréquentes visites • par ceux-ci, qui n'avaient rien voulu laisser au hasard. Les. criminels, qui donnent en général F impression d'appartenir à une classe sociale relativement aisée, se réunirent* chez l'accusé Boxy le 2b novembre pour prendre leurs dernières dispositions, puis, "un peu plus tard, au Café des Trois Fontaines. Une des principales considérations que font valoir tous les accusés, c'est qu'ils n'ont profité du vol auquel ils ont participé que dans une proportion insignifiante. Mais, ainsi que le fait remarquer judicieusement l'honorable avocat général Fauquel dans son réquisitoire de mardi après-midi, qu'importe que Lohouoq ou Vandersleyen n'ait gagné que-100 ou 150 francs à l'opération? C'est dans le chef de la victime, préjudiciés de 20,000 francs, que les conséquences du crime doivent s'apprécier et non dams le bénéfice des membres de l'expédition. Les avocats des accusés sont: pour Vapder-sleyen, Me Vandekerkhove ; pour Goetftals, Me Gode froid ; pour Boxy, Mes de M'iomandre et Sohier; pour Vanderveken, Mes Moulinas et Dumont; pour Lehoucq, Mes Cheignau et Ha-meide; et pour Ursel, Mes Bradfort et Bonne-vie.Malgré leurs efforts, le verdict prononcé par la cour d'assises a été formel. L'accusé Boxy a été condamné à 15 ans de travaux forcés. Goethals, l'agresseur, à 10 ans de travaux forcés, ainsi que Vandersleyen, qui pénétra avec lui dans la maison du crime et fournit à Goethals la pince meurtrière. Vanderveken, qui fit le guet avec Boxy, 8 ans de travaux forcés, et les deux complices, Le houcq et Ursel, sont frappés de peines de 8 et 7 ans de réclusion. Ce dernier, défendu par Me Bonnevie, avait écrit à une jeune fille, peu avant les débats, une lettre où il l'invitait à assister à la fête le jour de son acquittement! Il s'est plutôt trompé! A. Bruxelles (De notre correspondant particulier.) Nous avons eu des nouvelles de „L'Echo Belge". De bonnes nouvelles qui nous ont vivement (intéressés. Ni par la poste et — rassurez-vous gouverneur général — ni par l'entremise d'un courageux courrier. Simplement les journaux hollandais vendus en Belgique occupée reproduisirent une information de ,,L'Echo Belge", relative à l'arrestation du grand rabbin do Belgique, le vaillant Alsacien M. Bloch. Je crois utile, puisque vous avez été les premiers dans la presse à enregistrer cetto nouvelle sensationnelle, je crois utile de préciser l'incident. Le grand rabbin était fort peu sympathique aux Allemands. Sa nationalité française, son vif amour du droit — qui devaient lui faire aimer davantage la Belgique depuis le 4 août 1914 et détester l'Allemagne —, sa parole éloquente et l'ardeur patriotique dont ses discours ont toujours été empreints, lui causèrent déjà de nombreux désagréments. Il était mouchardé, espionné sans relâche. Les ,,salariés" des Boches avaient mission de le pincer aussitôt que possible, car les Allemands savent que la vérité no sort pas que de la bouche des enfants. Elle sort aussi do la bouche du grand rabbin de Belgique et elle fait mal à entendre à ceux qui ont renié leur signature et qui se sont signalés par toutes les exactions, tous les crimes qu'une armée barbue put commettre. Or, à l'occasion du Grand Pardon, >f. Bloch dit textuellement aux fidèles assemblés dans le temple de la rue de la Régence ,,qu'il défendait le droit imprescriptible à un prêtre de prêcher la morale. Et que, dans cette morale, il avait le droit et le devoir de comprendre le dévouement à la Patrie et à la famille royale. Ce prêche, ajouta-t-:.l, je le fais chaque année à cette époque. Je le ferai cette année comme . je l'ai fait les années précédentes". Suivit un rlo<r« vibrant de la Patrie, du Roi et de la I T?air,a Peu après, M. Bloch était arrêté. Des i: raélites allemands étaient allés le dénonce et ils avaient trouvé en Julius Wertheim< un appui... et des remerciements. M. Bloch, dans son amour de la vérité n'avait plus pensé aux espions. Jo puis von certifier que le grand rabbin, contrairement , ce qu'on a écrit, n'a pas été déporté en All< magne. Il est toujours enfermé dans la priso de St-Gilles. Retenons l'exemple de cet "honnête homme de ce généreux patriote que les Boches or jeté en prison parce qu'il avait osé crier so amour pour la patrie, son admiration pour u Rcv héroïque, pour une petite Reine angéliqu< symbole de toutes les vertus. Sans doute cette arrestation, qui a provoqn une énorme émotion dans la capitale, sera-t-el commentée dans le prochain numéro de ,,L Libre Belgique", attendu avec une impatienc particulièrement grande. Cet excellent organe patriotique, a chaqr tirage, est envoyé 60us enveloppe, non seulemei: à M. von Bissing en courroux, mais aussi à 1 censure, c'est-à-dire à Julius "Weitheimer lu même. Et, comme il y a ele sérieuses raisons d croire que le journal arrive à la censure, ,,L Libre Belgique" imprime sur sa manchette ,,censurée". Seuls les Boches n'ont pas coir pris le sens de cette fiiîe plaisanterie. Qui don s'en étonnera? Les perquisitions pour rechercher l'imprimt rie de ce journal ne cessent pas. Il y a quelqu temps, un officier et six soldats firent une e.r trée tapageuse à l'Institut St. Michel. -Un perquisition urgente était ordonnée. Elle eu lieu et je vous assure que l'immeuble fut fouill du haut en bas. On laissa faire les Boches sans moindrement surveiller leurs mouvement: Mais, le lendemain, lorsque le portier de l'étc blissement fit son . inspection C|uotidienne, i s'aperçut, avec colère mais sans étonnement que ces soldats — et peut-être l'officier aus1 — avaient laissé... comment dire... des trace de leur passage. C'est ce qu'ils appellent sans doute, la Kultur par l'engrais. M von Bissing ignore pout-êtro co détail, moins qu'il ait donné l'ordre aux repri sentants de l'Allemagne d'ag'r ainsi — c que nous nous refusons h croire cependant. 1 est vrai aussi que le petit établissement où e<; probes intellectuels auraient pu se retirer yoi tait les deux initiales d'un mot anglais con posé qui sert suffisamment à le désigner. Et sans doute par protestation contre l'abus de 1; langue du pays que Dieu doit punir, les sol dats de Guillaume II préférèrent faire et laisse leurs ordures au milieu des appartements C'est peut-être là l'indice d'une bonne échu cation en Allemagne. Cette pratique s'étan produite souvent, nous avons lieu à présen d'en être tout à fait persuadé. Merci à mes sieurs les Kultivés! * * * Sur la proposition de M. l'échevin Bertram et de M. Van de \V.iele, directeur du par Josaphat à Sohaerbeek, la commune a décid' d'acheter un certain nombre de chèvres, don les étables seront établies dans le parc Josa phat. Le lait de ces animaux, qui auront ét inoculés contre la tuberculose, sera donné au: enfants par l'intermédiaire de „1' Oeuvre di bon lait pour les petits." Cette oeuvre utile mérite d'être imitée pa d'autres communes. * * * M.r l'officier de police Dossche, qui a acqui la réputation d'un ennemi implacable des falsi ficateurs, jubile. Cette semaine, on n'a dû dres ser que deux contraventions aux marchands d< beurre de la commune. L'un avait mis dan; son beurre 40 p. c. et.l'autre 22 p. c. d'eau. Le nombre des falsificateurs diminue sensi blement à Saint-Gilles, constate M. l'officié de police Dossche, mais nous allons bientôt de voir sévir contre le renchérissement du pri: des oeufs. Malheureusement, pour l'instant nous ne sommes pas" armés, un prix maximun n'étant pas encore fixé. , — Le jour où l'on verra Apparaître ce nou veau règlement, il est fort à craindre qu'on n voie... disparaître du même coup les oeufs d\ marché. • 0 • Un phénomène inquiétant est la précocité toujours croissante des jeunes délinquants. Der nièrement comparaissaient devant la. 7e cham bre, présidée par M. Van Nérum, deux jeune prévenus de 17 ans qui, par effraction et esca lade, s'étaient introduits dans une villa et 2 avaient volé des objets d'art, des ustensiles de plomb,' etc., qu'ils avaient vendus pour fr. 1.25 Lo tribunal, en dépit de la perversité et d< l'audace que ces traits dénotent, les condamna seulement, avec sursis, l'un à î plus 3 mois dt prison, l'aluftre à 3 mois plus 8 jours. A Anvers Un ouvrier de Hoboken, marié <et père de famille, a comparu devant la 4e ediani bre correctionnelle, sous U prévention de s'être rendu coupable d'odieux attentats [ sur la personne de sa fille, avant que celle | ci eût atteint l'âge de 16 ans. Il va sans dire | que cette répugnante affaire a été instruite à huis clos. Le tribunal a condamijé l'inculpé à cinc années d'emprisonnement et à la privatior des drôits civils pendant un même laps. Avant de se laisser emmener, le père im dig-né n'est avancé vers les juges et leur i dit: — Je n'accepte pas-cette condamnation; je me pourvoirai en app'il. — A votre aise, lui a réjDondu M. le président Biart; vous aurez ainsi la chance d'attraper dix.ans au lieu de cinq..! Une autre affaire de moeurs du même ^enre a été jugée par la 5e chambre. Là. il s'agissait d'un beau-père qui s'e?£ rendu coupable de méfaits vis-!V-vis de sa petite fille, âgée d'une quinzaine d8années. Il a été condamné à trois années d'emprisonnement et .à la privation temporaire de ses droits. » • Le bourgmestre de Melse a passé un quart d'heure désagréable. La commune avait été rendue responsable du défaut de livraison, par certains cultivateurs, d'une certaine quantité de grains. Le maïeur s'est ;- mis en campagne et ses recherches ont r abouti à découvrir non seulement des ca-r chettes de grains, mais aussi des cachettes de pommes de terre. Les paysans ont man-^ qué de faire un mauvais prrti à ceux qui ^ étaient chargés de transporter la marchan-dise. Deux d'entre eux \ei menaçaient de n leurs fourches. Le bourgmestre a requis l'autorité militaire. Trois individus ont été , appréhendés et conduits à Anvers* fc * * * Q Une brave femme qui avait acheté un pain „ de Hollande, au prix de 60 centimes, a eu la '' surprise d'y découvrir le corps en putréfaction ^ d'une souris. Elle a trouvé que c'était payer e cher le cadavre d'un tel animal, a _ * * 8 e Un comité s'est constitué pour élever un monument funéraire sur la tombe de nos « braves, morts au champ d'honneur, au t cimetière du Schoonselhof. a * * * g Depuis le 15 mai, les employés communaux x jouissent à nouveau du congé de ,,Week-end". Celui-ci ne leur avait plus été accordé depuis 1 1914. c A JL,iêge e Depuis longtemps l'administration com- ~ munale de Rocour préconisait l'éclairage t du village à l'électricité. Les travaux é avaient, été retardés, mais l'installation se fera vraisemblablement cette année. A la ;. demande de divers membres du Conseil - communal, des démarches seront faites 1 auprès de la société adjudicataire pour > qu'elle exécute son contrat à bref délai. Le Conseil communal est d'ailleurs partisan 5 de l'installation immédiate. ' Ata Pays Wallon ^ Nous lisons dans ,,Les Nouvelles" que le. s lieutenant Schulte, commandant la 4me compagnie du Bataillon d'infanterie de Landsturm d'Osnabriick, à Châtelet, a publié un ouvrage consacré aux tombes de soldats situées dans la | région qu'occupe actuellement sa compagnie. Cette étude présente un'intérêt d'autant plus * grand qu'elle donne indistinctement la description et les photographies des tombes de * soldats allemands et français. Le lieutenant j. Soliulte donne d'intéressants détails sur les , recherches faites pour retrouver toutes les tombes et sur l'entretien des sépultures. Nous nous contenterons aujourd'hui de citer la liste des tombes de soldats français que l'on trouve ^ signalées au cours du volume, et la plupart , photographiées. ^ Le long du.mur du cimetière de Chatelineau b sont ensevelis 23 soldats français: à Couillet24 soldats et 1 officier. Le cimetière de Charieroi 3 renferme de nombreuses tombes françaises. A . Fleurus reposent 12 soldats. ^ A Châtelet il y a 22 officiers et 796 soldats français. Une seule tombe dans le cimetière de . . Châtelet contient 123 corps. La Tombe No 40 sur la route de Châtelet à Gougnies en renferme 140. Sur la route de Châtelet à- Binche, sont les . tombes No 30 et No 15 où dorment 48 et 12 ' Français. Citons encore les tombes No 36 avec 7 officiers, No 35 avec 12 officiers et 40 sol-,, dats, No 29 avec 39 soldats. No 32 avec 110 . soldats, et en£in No 37 avec, 234 soldats. Dans la commune de Presles sont ensevelr.s . 3 officiers français et 155 soldats. L'une des . tombes contient 103 corps. Dans la commune . d'Alseau reposent 596 soldats français et 2 of- - ficiers. Derrière'l'église de Tamines se trouvent de nombreuses tombes de civils fusillés par [ les soldats allemands. A Pont-de-Loup dorment 21 soldats et 1 officier. La commune de Bouf-. fioulx renferme les corps de 265 soldats et de 2 j officiers. A Gerpinnes il y a 9 Français, et à L Acoz il y a une seule tomfye où sont ensevelis côte à côte 1 officier français, 3 soldats français et 2 soldats allemands. A Farciennes reposent 17 soldats français, à Roselies 247 et 2 officiers. La commune de MontCgnies-le-Tilleul contient les sépultures de 10 soldats français et d'un civil. Le nombre total des officiers et soldats français ensevelis dans la région qu'a étudiée le lieutenant Schulte est de 2241 : celui des soldats et , officiers allemands de 856. L'ouvrage se termine par une nomenclature des soldats allemands , morts dont les tombes purent être identifiées , et par une série do 10 planches, donnant les , plans do la région de Charieroi,'des communes Châtelet, Presles, Aiseau, Pont-de-Loup, Bouf-fioulx. Gerpinnes Farciennes, Roselies, Monti-gnies-le-Tilleul, avec l'emplacement des tombes et l'indication exacte du nombre des soldats qui y sont ensevelis. Ses FSatîdires La demoiselle Ida do Kerchove d'Exaerde est décédée a Nevele, à l'âge de 103 ans. La défunte était née lo 6 décembre 1813. Lorsque, le 6 décembre 1913, son jubilé fut fêté à Nevele, ce fut son neveu Mgr de Kerchove, prélat du Mont-César, à Louvain, assisté de Dom Pius de Kerchove, bénédictin à Maredsous, petit-neveu de la jubilaire, qui célébra la messe solennelle. La défunte était la tante du baron Eugène de Kerchove 1 d'Exaerde, sénateur, du baron Raymond de Kerçhovo d'Exaerde, gouverneur de la Flandre orieltale, etc. Beaucoup de ses petits-neveux et arrière-petits-neveux se trouvent sur le front belge. Mlle de Kerchove avait gardé toute sa lucidité d'esprit. Les Allemands ont d'ailleurs respecté sa demeure et avaient écrit sur la porte: ,,Ici demeure une centenaire. Défense d'y loger ou d'y réquisitionner." Lors du combat de Nevele, une servante de la centenaire avait reçu une balle au front, pendant qu'elle se trouvait dans la chambre' do sa maîtresse. Mlle de Kerchove a été enterrée provisoirement à Mariakerke, en attendant que sa dépouille mortelle soit déposée dans le caveau de famille à Ledeâ ———— Sgai5i5SM "i lÉlEMli ll^fL Hofweg 11 |||î!|p LA HAYE. f|l Costume MM sur mesure depuis f27.501 -—1 = i Il y a un an 28 mai 1915. — Les Anglais progressent autour de la Bassée. Autour d'Angres, les Français repoussent sept contre-attaques ' ennemies. Ils progressent vers Souchez, après avoir enlevé un ouvrage allemand, le fortin des Quatre-Boqueteaux. Au nord d Ecurie, dans la région du Labyrinthe, avance d'une centaine de mètres. Aux lisiè-1 res du bois Le Prêtre, les Français atteignent la route de Fay-en-Haye à Norroy. Les Belges en Angleterre î)es articles récents d'un journal anglais ont jeté une suspicion .imméritée sur l'attitude des réfugiés belges • concernant l'accomplissement de leur dévoir militaire. On y parlait de la présence en Angleterre de 200.000 alliés en âge de servir qu'on accusait do voler les emplois des Anglais appelés par la loi à la conscription. Or, l'enquête faite d'après les dossiers du ,,registrar général" d'Angleterre, préliminaire au recensement des hommes de 25 à 35 ans ordonné par le gouvernement * belge, montre que le nombre total de réfugies" belges actuellement encore en Angleterre est de cent mille environ, y compris les femmes et les enfants. Quant aux célibataires ou veufs âgés de moins de 35 ans, leur nombre n'est plus approximativement que de deux mille, parmi lesquels beaucoup d'inaptes au service militaire et beaucoup d'hommes de métier travaillant dans des usines de munitions ou d'autres industries de guerre. Tous les autres. Belges de cette catégorie ont .répondu généreusement par des engagements volontaires à l'appel patriotique du gouvernement. (Communiqué par l'Office Bejge ,,Patrie et Liberté", La Haye.) OB— v Lettre d'Italie. — « Une industrie ressuscité© ou créée? — L/effort italien pour les armes et tes munitions. « .— Une production centuplée. Terni, 6 mail La guerre qui se continue depuis si longtemps sur des fronts de nature et de longueur diverses, qui se tapit dans le sable et s'incruste dans la roche, méritera certes pour les historiens futurs le nom de guerre de l'acier. Depuis que l'homme connaît la façon de ce métal à base de fer, qui a joué un si grand rôle dans l'histoire de ce que nous appelons le progrès, aucune guerre n'a dévoré dans tout son cours une quantité d'acier comparable à celle que la guerre moderne dévore en un mois. Nous avons vu aujourd'hui les chevaux de la cavalerie rendus inutiles et mis au rancart et les chevaux de la fpree motrice les remplacer. On sait à peu près combien l'Allemagne, la France et l'Angleterre produisent de munitions. L'effort de l'Italie sur ce terrain est beaucoup moins connu et, relativement, il est aussi intéressant car il a fallu pour ainsi dire créer du néant. L'Italie produisait avant la guerre huit cent mille tonnes d'acier par an, tandis que dix années auparavant sa production n'était que du quart de ce chiffre. L'industrie sidérurgique, liée oii Italie par hasard comme un enfant illégitime, peu désiré, se développa d'abord lentement, puis pilus vite, mais toujours en Rêvant se passer des soins et des sourires paternels des autorités officielles. Un ingénieur du génie naval avait souhaité d'abord la production de l'acier en Italie pour les besoins de la marine de guerre. Cette production avait commencé sous les auspices de l'énergie hydraulique. Nulle part on ne s'était avisé de penser au charbon. Ça et là avaient surgi des établissements mécaniques. Les uns pour la construction des wagons de chemin de fer, les autres, après des luttes j épiques, pour celle des locomotives. On commença même à fabriquer en Italie des moteurs et machines de toutes sortes, sans que pourtant cette activité grandissante ébranlât le dogme, bien ancré dans les esprits con servateurs : ,,l'Italie n'est pas et ne peut pas | être un pays industriel, et surtout un pays d'industrie métallurgique!" U n'y avait pas ■ LA MAISON GEORGE DE BRUXELLES B PBaa£s la La Haye -S| a l'honneur d'informer sa'.clientèle qu'elle K H ouvre lundi prochain sa succursale à Scheveningue ra sous le Scursaal, en face de l'arrêt clés || H tramways 8 et 9. (907) |

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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