L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1776 0
22 augustus 1916
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 22 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hh6c24rs0h/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

gème Année N°. 668 S cents Mardi 22 août 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes Ses lettres doivent être adressée N* "A VOOHlii:rttlWA "°"34-2-iO, AMSTERDAM. * T/iiéohone: 2797. Rédacteur en Ctieï: uusiave uasiincra. 1 Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: ^ Kcllé chambry, Emile Painparé. au numéro, s'adresser à l'Administration c>. journal: N.Z. Voorburgwal 234-240,Amsterdo Téléphone: 1775. Abonnements! HoHandefl. I .SOparmois. Etranger fl.2.00 par me Annonces; 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. A propos du port de Paris En temps ordinaire le trafic du port de Paris <& annuellement 16-m^ons deton- „* av«i un mouvement d'environ /0,000 ba-fewux ■ cependant, le trafic 31 a, pas atteint un développement proportionne a la valeur «entre et de l'aire que le port dessert. Les canne, de cette insuffisante progression sont multiples- elles sont identiques a celles qui généralement retardent l'essor des ports français <* belges. . , c La principale ds ces causes consiste dans, l'état dre voies navigables dont ces porte sont respectivement un centre de rayonnement et déconcentration. Les éSriûîr MïïK la navigation vers plris pmHe-nt, pour une part, d'une pénurie de péniches, il est, d'autre part, mtoOTtabte nue le Gabarit rétréci des voies fluviales 2'accès et les proportions réduites de leui s IS entra-vent Il n'y a pas un de ces inconvenante pas une de ces imperfections, qui n aît .été W"-depuis longtemps. L'approfondissement a 4 1 • V) «t l'élargissement de la Seine, dans ea tia versée de Paris, et sur son parcours jusqu'à Eouen, afin de permettre l'arrivée à, Paris; de bateaux langeant 2-500 tonnes, sont des travaux dont l'exécution était acceptée en principe par l'Etat et par la capitale, Depuis trois quarts^de siècles le problème est a 1 ordre du jour, et son examen fut repris -«eusenient au <W de ces dernières annees. En » moment encore, les deux assemfolees dopartenien-tales et municipales compétentes mettent la disposition do l'Etat un crédit d'un million de francs comme contribution a la pou -suite des études. Il existe un programme d ensemble qui comprend la modernisation norta parisiens, du canal de 1 Ourcq, de la Bièrre etc. Mais lien n'a été entrepris. le fleuve est-il inapte à remplir- son rôle dans l'approvisionnement de Paris et le port est-,1 un instrument imparfait. Maintes fois, une situation analogue fut denon n. ?, Anvers. La, c est le canal ae ^uax Sor'qi esT à creuser, le canal de Louvam qui est à raccorder à celui de Bruxelles^ c'est la pénétration du roseau, ainsi foi me, iiïqu'en plein bassin touiller du Limbourg de réaliser. M ce sont les canaux de la Campine qui sont a amplifier, ce sont de larges voies hydrauliques il creei vois Liège et vers le Rhin. D'après notre excellent confrère le,,, Journal de la Navigation fluviale et maritime , de 1 a-ris, le tonnage des marchandises expodiees parla Seine en provenance des ports de _ Rouen et .du Havre s'est élevé au total énorme de 607.330 tonnes, pendant le mois de mai lHib, alors que.le chiffre correspondant en 1915 teignit environ 500,000 t. Dans ce traho a part de Rouen est de o60.522 t., et celle du Lvre de 106.858 t. — ce qui fait de ce dernier port un centre nouveau et encombre de navigation intérieure. Près de 600 pen.ches char g»cs stationnent à Rouen, attendant leui tour r:r«e 1^™ ^-.d» port de Paris provient de son armement incomplet Ce défaut d'outillage technique nuit a la rapide manipulation des marchandises ma-noeuvrées. Ou a prétendu en I rance que le haut prix du charbon anglais est surtout attn-buable au taux des frets maritimes. On oublie trop que ces charbons arrivant dans les po ts français n'y trouvent pas immédiatement les grues, les parcs, les emplacements bief, les moyens de déchargement nécessaires. L embou-teillcment des ports, où les navires restent en charge pendant de nombreux jours, agit défavorablement, par suite des surestaries, sur les prix des matières non délivrées en temps normal Au Havre, par exemple, ou les transports annuels vers Paris se sont accrus approximativement de 5.000.000 tonnes de 1913 a lJlo, l'acuité du mal est- particulièrement inquiétante. Si donc les ports sont tributaires des voies qui les pénètrent, le progrès de leur activité dépend de même de la puissance de leui s installations. Voies fluviales et ferroviaires, bassins, entrepôts et engins mecamques, sont autant de rouages d'une machine complexe, d'un organisme unique. . Que nous apprennent les- indications, les références relevées? Tout d'abord, que l'effroyable guerre aura ce bon effet d'attirer l'attention du public sur l'étendue des torts occasionnés par 1 indifférence coupable des pouvoirs qui négligèrent <1 a-ménager cet incomparable moyen de transport qu'est la voie navigable, et de mettre à point voulu les ports maritimes et fluviaux, ces organes essentiels des nations. Ensuite, que la prospérité d'un port., le degré de son rendement, ne dépendent pas seulement de la somme des besoins à satisfaire et des ressources exploitables, mais que 1 importance des services qu'il rend est en corrélation avec le tonnage qu'il est susceptible de recovoir et d'évacuer, donc de la capacité et du nombre des artères, surtout fluviales, dont il est pour ainsi dire le vassal. Enfin, que l'arrivf? des cargaisons dans un port intérieur peut être contrariée par la défectuosité des installations des ports d'aval: cette vérité est illustrée par ce qui se passe au Havre, à Rouen et à Paris. Nos lecteurs ont vu que dans les deux ports maritimes le transbordement du steamer dans l'allège s opère d'autant plus avanta-geusement pour _ le port de destination finale que les arrivages 6ont plus considérables et que les opérations s'y font plus promptement. D'où l'on conclut logiquement que chacun des ports échelonnés sur une même artère fluviale a un intérêt direct dans le perfectionnement des ports auxquels il est conjugé. Bruxelles et Anvers feront donc bien de ne pas méconnaître le triple enseignement tiré de la statistique du port de Paris et de se convaincre de l'évidente solidarité d'intérêts qui lie leur avenir commercial. A Bruxelles, on devra donc appuyer les projets d'agrandissements du port anversois et à Anvers on comprendra que toute amélioration effectuée au port bruxellois per-fectiQgjiQ ççg propres installations avancées. - **. etow&iz^.nA y si» ■ Un bel article pour les Belges Il n'en paraît pas tous les jours, en Hol- j lande. C'est pourquoi, après d'injustes at- I taques, ncnis plaît-il -de relever dans le ,,Venloosche Courant1 ' un article très sympathique à la Belgique, dont .voici la début et la fin: A ,,Déjà une fois dans la guerre.de 30 ans la ,,Néerlande -donna l'hospitalité aux. Bel-,,ges et leur dut son progrès. Us n apportaient pas seulement leurs fortunes, mais ,,encore leur talent, leur esprit d entie-,,prise. Amsterdam leur dut sa grandeur et ,,sa place de premier centre commercial du ,,continent. Actuellement aussi 1 observa-,,teur aperçoit déjà l'effet de leur séjour ,,parmi nous. ,,La Belgique, comme Etat industriel, ,,nous était grandement supérieure; d après ,,le jugement de beaucoup, oe petit peuple jjéner'gique marchait à la tete des nations. ,,Dans les industries minières et métallurgi-,,ques, il nous précédait de loin. Ses tissa-,,ges et son industrie de la dentelle sont ,,renommés dans le monde entier. Il avait , ,à peu près le monopole de la manipulation du chanvre. Même la puissante Alle-,,magne envoyait son chanvre aux manufactures belges. ,,Qu'arrive-t-il à présent? Les Belgés par ,,milliers se trouvent dans notre pays._ Ils ,,ne pourraient point rester les bràs croisés; ,,ils sont trop courageux et trop énergiques. ,,Inutile de dire que, j^rmi ces réfugiés, ,,se trouvent beaucoup d'ouvriers capables ,,et de tout premier ordre. ,,-Hs instruisent et forment nos ouvriers; ,,ils nous apportent leurs méthodes éprouvées; ils nous apprennent des métiers qui ,,n'existaient point ici: nous n'avions pas ,,-de manufactures pour le chanvre; actuellement quelques fabriques sont déjà montées et en pleine activité; tout cela mené ,,à bien et entretenu par l'activité des „Belge3. ■ v . ,,Cela fera chez noue le progrès -de la .,,culture du chanvre et aussi de la production de l'huile. ,,Nous pouvons apprendre beaucoup des ,,célèbres dentellières belges et, en effet, ,,nous en profitons déjà. Elles sent récon-,,naissantes pour notre hospitalité et apprennent à nos femmes et à nos filles le ,,secret de leur art. ,,Nos fonderies, nos industries du fer, du ,,charbon et de l'acier, comment suffiraient-belles actuellement aux nombreuses^ ccm-,,mandes sans le secours de la main-d oeuvre ,,expérimentée des internés et des réfugiés ,,belges, sans parler du travail dans les ,,mi lies. ,,Nos frères du Sud peuvent également | ,,nous instruire dans l'agriculture et 1 éie-,,va°e. Ils nous devancent de loin dans ,,l'élevage du cheval. Leurs chevaux de „trait sont renommés dans le monde entier. ,, Aussi notre pays cherche-t-il à introduire ,,cet élevage chez nous. C'est le moment ',pour nous de faire un pas de géant. ,,Comme on vient chez nous pour le bétail, tn allait en Belgique pour.le cheval. ,,11 appert de tout cela de combien nous ,,sommes déjà redevables aux réfugies bel-,,ges. Grâce à eux notre pays a déjà nctabie-"ment progressé sous beaucoup de rapports. ,,11 ne sera pas nécessaire de prouver davantage que no3 soins pour leurs» petit? én-,,fants nous porteront bonheur." ■ m —-—- L'espiiiis allsmaisi L'Allemagne a perdu, récemment, "an de ses espions le3 plus intelligents ^ par la mort du lieutenaait-colonel Roland Ton Ostertag, fcué devant Verdun. Ostertag, le second de Steinhauer, roi des espions allemands, était chef de bureau de l'espionnage à la Wilhelmstrasse, et s intéressait particulièrement aux espions boches en Angleterre. Durant sept ans il occupa le poste d'attaché militaire à l'ambassade allemande à Londres, ce qui lui permit, sous le couvert do son titre diplomatique, de se livrer sans trop de danger à ses investigations. En 1913 cet officier retourne en Allemagne. Ce dut être un rude coup pour son amour-propre, dit le ,,Daily Mail, d ap-prendre eue, vingt-quatre Jieures après la déclaration de guerre, tous les principaux espions allemands se trouvant en Angle-terre,.à l'exception d'un seul qui parvint à traverser la Manohe, furent arrêtés. Ajoutons quie nous doutons fort que tous les Boches résidant dans la Grande-Bretagne et en écat de nuire soiejit mis à l'ombre, attendu qu'il y a encore actuellement 23,240 austro-bcoh.es des deux sexes qui se promo- ; nent en liberté suir le territoire du ïtoy- ; aume-Uni. De ce nombre 15,799 se trouvent à Londres. La perte du navire de guerre le ,,Hamp-shire", et. le fait que les' Allemands étaient depuis longtemps au courant de la date et de l'endroit de l'offensive fhiglaise nou^ semblent être des preuves suffisantes 'que l'espionnage teuton n'est pas complètement extirpé chez nos alliés a outre-Manche. —aa H y a tin m 22 août 1915. L'Italie déclare la guerre à la Turquie. L'çrtillcrie belge détruit le château d$ Qkvgne( ^ccu-pé,. ,lej,. AÊPf mandsM En Belgique. h Belgique â la portion congrue. Notre correspondant particulier de Bruxelles nous fait savoir que, vendredi, une ordonnance a été' affichée qui applique le système de la portion congrue, tel qu'il existe en Allemagne, à la Belgique. ans-certains milieux on s'y attendait, mais l'effet moral a quand même été considérable. Il n'est bruit que des ,,fleischlohse tagen" qui vont bouleverser profondément les conditions d'alimentation d'uiv grand nombre, de nos compatriotes. Bien qu'on se soit énormément privé jusqu'ici, les ménages sont nombreux qui continuaient, de manger do la viande, tous les jours, ou, à défaut de viande, du poisson. Ce qui nous choque, c'est que les Boches désignent de force les jours jDendant lesquels nous devrons nous priver de viande. Même le choix des aliments de chaque ménage va être soumis à la haute juridiction du sieur von Bissing! Il n'en est pas encore à venir inspecter nos cuisines, le vieux cavalier, mais ça viendra, du train dont vont les choses. On a tout de même bien ri en lisant l'article IV de l'ordonnance allemande^ Le malheureux qui aura mangé un bifsteak un lundi ou un jeudi va être passible d'un emprisonnement de six mois! Il faut avouer que — comme tout ce que font les Boches — ceci est, pour le moins, exagéré ! Enfin, noils sacrifierons aussi, mais partiellement, à la loi de Moïse qui interdit de manger du porc. II ne nous sera plus permis de nous attabler autour d'une tranche de jarn-bon le samedi. Pourquoi, le samedi? Von Bissing a sans doute.de graves motifs... Voici les ordonnances telles qu'elles ont été affichées sur les murs de la capitale. Article I. — Dans les hôtels, restaurants et cafés ou dans les locaux des sociétés on ne pourra plus servir qu'un plat de viande par repas. Article II. — Dans les locaux susdits, il est interdit de servir: lo le lundi.et le jeudi, de la viandè, du gibier, de la volaille, du poisson et d'autres aliments préparés avec de la graisse ou du lard, ainsi que de la graisse fondue ; 2o le samedi, de la viande de porc. La préparation d'alimeiits cuits dans leur pi-opre graisse,-sans matières grasses su'pplé* mentaires, est permise. Article III. — L'ordonnance considère comme viandes: les viandes de boeuf, de mouton, de veau, de porc, ainsi que la. chair des volailles et du gibier, la viande en conserve et toutes les espèces de saucisses et de lard. L'ordonnance considère comme graisses : le beurre, le saindoux, la margarine, la graisse artificielle de cuisine, ainsi que les huiles et les graisses animales et végétales. Article IV. Les infractions seront punies de huit jours à six mois de prison et de 26 à 500 francs d'ameude. Les tribunaux belges de 1ère instance sont autorisés à juger les cas délictueux. Ce n'est pas tout. Une seconde affiche est venue s'ajouter à la première, pour la réglementation de.l'emploi de la crème de lait. Article I. — Pour réserver un meilleur emploi du lait non-écrémé, il est défendu : lo fie. livrer de la crème au commerce, exception faite pour la fabrication du beurre; 2o d'employer du lait crémeux ou de la crème dans .es boulangeries" ou de vendre des produits de boulangerie préparés avec ces matières; 3o d'employer du lait crémeux ou :'e la crème dans la fabrication du chocolat ou d'autres produits à base de cacao: bonbons, etc. ; 4o de servir de la crème pure ou travaillée ou mélangée à d'autres aliments dans le petit commerce, sauf dans les laiteries, le* boulangeries, les pâtisseries, les hôtels, les restaurants et les cafés. Article II. — La présente ordonnance assimile à la crème toute espèce de lait contenant des matières grasses, épaissies ou en poudre. Article III. — Les intéressés afficheront dans un endroit bien visible de leurs locaux un exemplaire do la présente ordonnance. Article IV. —1 Les contrevenants serout punis de 8 jours à 6 mois de prison et de 26 à 500 francs d'amende. Ces ordonnances ont dû être affichées en même temps dans toutes les communes de Belgique. Il n'est pas douteux qu'à Anvers, par exemple, on songe à l'imprudente parole de M. Louis Franck: ,,Komt vveder tôt betere dagen". Et la colère populaire va renaître contre l'ambitieux politicien. D'autant que — nous annonce encore notre correspondant particulier, — nous sommes menacés d'un autre fléau : la carte de pain pour une portion extrêmement réduite. Ce jour-la se feront aussi entendre les' grincements de dents 1 Le système de la portion congrue, tel qu'il est en vigueur eh Allemagne, va progressivement être appliqué à la Belgique. Avions-nous raison de mettre en garde ceux qui s'étaient laissés prendre ^ la glu trompeuse des paroles de Louis Franck, venu en Hollande engager les Belges à rentrer au pays ? Komt weder... Le Régime de la Terreur. Notre correspondant particulier de Bruxelles nous fait savoir que l'amende d'unjmillion de marks infligée à la ville de Bruxelles par von Bissing—Hurt ne sera pas appliquée, à la suite de la belle lettré que M. Lemonnier, f.f. de bourgmestre1, adressa aux autorités allemandes. On se rappellera que celles-ci, profitant des manifestations du 21 juillet, essayèrent de soutirer aux contribuables bruxellois pressurés une nouvelle somme d'un million cent vingt-cinq mille francs! L'admi nistration communale, dans la personne dt son représentant le plus autorise, leur i répondu un ,,furt" énergique. _ Et les Boches — quelqu'étrange que ceci puisst uaraître — sa le sont tenus pour dit. * * * A la liste des magistrats belges, enfermé dans les geôles ou les camps d'internemeii allemand?» il- faut aiovrtSE le. Bfiffl M- Tiberghien, échevin de la ville de Menin. Il reprit les fonctions du bourgmestre qui avait accepté de payer une amende infligée' illicitement à la ville par les Boches. A la réprobation générale, il comprit vite qu'il avait mal fait et qu'un magistrat timoré n'est pas à sa place actuellement en Belgique. M. Tiberghien se chargea donc d'annoncei" aux Teutons qu'on se refusait à les engraisser* alor3 que tant de malheureux Muninois mouraient de faim. Le lendemain matin, le patriote valeureux était jeté dans un train qui le transportait en Allemagne. A Braxelies Heureusement que, dans nos ministères, il y a d'autres patriotes que le rédacteur principal de la ,,Gazette van Brussel", (l'organe de la Rom m and antur ) et qu'à coté de fonctionnaires pareils à Raymond Kimpe — et pour les besoins desquels on a fondé en Hollande l'innommable ,,Volksop-beuring" — il s'est trouvé d'honnêtes gens, de grands patriotes, tel M. de la Vallée-Poussin dont ,,Le XXe Siècle" espère *,,que l'exemple aura encouragé les autres fonctionnaires à faire leur devoir." ,,La libre Belgique," le journal des patriotes, consacre à M. de la Vallée-Poussin Un article que nous ne résistons pas à mettre scus les yeux de nos lecteurs. Il est intitulé: Tombé au champ d-'honneur administratif: , L'autorité allemande organise 1; application à l'enseignement flamand de la. loi scolaire votée par le Parlement belge et promulguée par le Roi Albert peu de temps avant l'invasion. Mais elle exécute les dispositions relatives à cet objet en les violant. Oh! on ne s'en aperçoit pas en lisant les arrêtés -du gouvernement général. C'est tout lé contraire. Les arrêtés s'en réfèrent tout le temps à des textes dé la loi belge... Toujours la manière allemande: hypocrite, menteuse. Le résultat des arrêtés allemands, c'est, notamment, que la frontière linguistique est déterminée de façon à faire figurer parmi les communes flamandes des communes qui sont bilingues ou même sont tout à fait wallonnes, tel Waterloo. La langue vëhiculàire dans lés écoles primaires de ces communes sera le flamand. C'est donc l'enseignement obligatoire en flamand, pour les enfants-dont la langue maternelle ou usuelle est le wallon, c'est-à-dire la violation du principe fondamental du régime qu'ont voulu les législateurs- belges, flamands comme wallons, et les flamands plus que les autres mêmes. A la frontière linguistique wallonne-allemande tout devient purement allemand au point de vue scolaire. La loi belge laissait la faculté d'enseigner à l'école, à côté de la langue maternelle, une des deux autres langues nationales. C'est le système qui a toujours existé chez nous. Certains députés voulurent, lors de la discussion de la loi de .1914, le changer et n'autoriser l'enseignement d'une seconde langue qu'à partir de la dernière année; il y eut un lcng débat à ce propos; au vote une forte majorité se prononça contre la proposition. La volonté du législateur ne fait donc pas de doute; le.texte né peut donner lieu à controverse. L'autorité allemande s'en moque, et ses arrêtés ne permettent plus l'enseignement d'une seconde langue nationale que dans la dernière année, c'est-à-dire quand c'est à peu près inutile. Dans le système de la loi belge, la déclaration du père de faniille faisait foi, en ordrei principal, dans la détermination de la langue maternelle ou usuelle de l'enfant; quoi de plus naturel ? Qui sait mieux que les patents quelle est la langue parlée surtout au foyer, celle que l'enfant comprend le mieux au moment où il entre à l'école? Les arrêtés allemands établissent "en fait, à l'égard du père de famille qui, en région biji.ncr.ue ou censée telle, dira que la, langue dé son enfant est le français, une méfiance systématique, une sorte de suspicion formulée ainsi dans l'arrêté paru au ,,Moniteur" du 23 mai 1914: ,,On sait par expérience qu'il y a souvent lieu de vérifier minutieusement les déclarations des chefs de famille". Et l'arrêté organise un contrôle de l'exactitude de ces déclarations qui sera exercé par le directeur de l'école assisté de deux instituteurs. Ce trio pourra déclarer que la langue maternelle ou usuelle de l'enfant n'est pas oelle indiquée par le chef de famille. On voit tout de suite quel instrument d'oppression ce service de contrôle peut devenir dans les mains d'un chef d'école passionné dans un sens ou dans l'autre à propos de la question des langues ou simplement empressé à se montrer docile à certaines inspirations, certaines directions venant plus ou moins ouvertement d'en 'hlaut. Le foyer de ces inspirations, le centre d-e ces directions, on peut être sûr que le gouvernement de M. von Bissing tâchera de le créer par des nominations, des promotions appropriées. Il y travaille déjà. Il vient de mettre en disponibilité le secrétaire général du département des Sciences et des Arts, M. de la Vallée-Poussin. Ce n'était pas un fonctionnaire, assez complaisant. Il paraît qu'il s'était permis de rédiger mesures proposées pour l'emploi des langues à l'école étaient injustifiables. On le casse. ,L'autorité allemande n'aura plus maintenant devant elle que le directeur général de l'enseignement primaire M. Corman. M. de la Vallée- Poussin tombe au champ d'honneur administratif en défendant contre les Allemands le Droit, la. Loi et son pays. C'est un bel exemple donné à tous .les fonctionnaires. / Civls. i* * Onze employés d'un magasin de vivres ont été arrêtés-. Depuis plusieurs ;mois ces messieurs volaient les produits alimentaires et l'argent apporté par le publie. On espère une condamnation vigoureuse. A Anvers Le président de la- Civilverwaltung vient encore une fois d'être changé. Après le sénateur Strandes, nous eûmes le sénateur Strahmer — nommé commissaire impérial pour régler la situation économique après la guerre. Il vient d'être remplacé à son tour par le sénateur Schramm, de Hambourg. ■Jr -A- * Nous apprenons la mort de M. F. Dens, commissaire de police de la première section. Il a succombé à une pénible maladie de plus de deux mois. * * * A la suite de l'enquête menée après le vol commis au préjudice du bijoutier Ver-dickt, place de Meir, on est parvenu à découvrir dans une habitation de la rue du Couvent line grande partie des objets volés. Il y en avait pour plus de cinq kilos! Le commissaire-adjoint Van Peeterssen espère mener l'enquête à bonne fin. A Namînr ,,La Tribune Congolaise" a reçu des nouvelles du colonel Chaltin, prisonnier de guerre à Blankenburg i. Mark. Dans la lettre, datée du 18 juin, qu'il écrit à un ami, il dit notamment : ,,La conscience de mon inutilité actuelle et le vide de ma triste vie me pèsent cruellement ; mais pas cependant au point d'abattre mon courage ou de. faire fléchir ma foi en l'ayenir. Le souvenir de mes braves légionnaires me préoccupe souvent. Ce qui me console c'est que des hommes de coeur comme Daenen et Lekeux ne les ont pas oubliés et s'occupent avec tant de désintéressement à adoucir leur sort. Il paraît que M.' Renkin ne les oublie pas non plus. A-t-on songé aux veuves et aux familles de ceux d'entr'eux qui sont tombés à Namur en faisant si courageusement leur devoir 1 Ma santé est assez bonne. Le temps est épouvantablement mauvais. ' ' ■x- * * Nous recevons, de Bruxelles, des renseignement complémentaires au sujet-du raid des aviateurs alliés sur Namur. Lorsque la poudrière, atteinte par une bombe, fit explosion, aucun civil belge n'a été tué,' mais le nombre des Boches tombés est assez élevé. On en releva une bonne centaine, tués ou blessés. Plus une vitre n'est restée intacte dans toute la ville. Ça a été un moment de grande émotion et, quand on sut qu il n'y avait aucune victime belge, de grande joie ! Amx SfOMllères (De notre correspondant particulier.) Les employés et les ouvriers belges qui travaillent en Hollande étaient soumis à leur passage à une visite corporelle des plus minutieuse, précaution contre l'espionnage. Mais ils ont répété ce mêiVie fait pour leurs soldats, après que ceux-ci ont monté la garde le long des fils électriques. Ils doivent donc passer par une salle où on leur fait passer, sous les yeux d'un oberleutnant, une visite corporelle attentive. Cette opération a lieu avant d'aller à la frontière, — et en en retournant! Un jour dernier, un soldat désigné pour être de garde à la frontière fut accosté par un civil qui le supplia de faire passer par delà le fil un petit billet. Pour gagner deux fraies, le Boche accepta. Une heure après, il est appelé chez le Koonmandant et traduit devant l'autorité militaire. Il avait été „vu" par un mouchard! Le contraire s'est aussi produit. Un soldat, connaissant des familles qui avaient des parents à l'étranger, leur demanda s'il voulait leur faire parvenir des nouvelles. On déjoua le piège, — heureusement ! • ■ ■' — Pour finir. m débat . M. Karel van den Oever veut bien m'adresser une manière de lettre ouverte dans le ,,Tijd" de vendredi dernier. Ma probité de journaliste, dit-il, m'oblige de la reproduire en entier. C'est un peu la manie des journalistes d'imposer de lourdes exigences à la probité de leurs confrères. Est-ce que M. van den Oever, lui, a reproduit dans le ,,Tijd" notre réponse à sa violente diatribe? Mais qu'à cela ne tienne. Nous lui accordons bien volontiers la satisfaction qu'il demande. *■ * * Pourquoi prostituer votre plume à falsifier ma pensée? Vous prétendez que je reprends à mon compte l'opinion de Ver-riest 'et que je l'explique comme une sorte de regret que le crime allemand ait empêché les Flamands de choisir le parti de Fichte, von Treitschke et von Bernhardi contre la France de 89. Pourquoi me faites-vous dire intentionnellement ce que je n'ai pas dit? J'ai expliqué le mot de Verriest comme un açte de patriote ïelge, ,.comme une mani-lestation de légitime défense contre l'absorption politique et culturelle par. les puissances., de l'.estj.êt djj sud.'-1 # Ln même temps je mettais en dout ainsi que le chanoine Heynssens dan. l',,Echo Belge" et Frans Van Cauwelac: dans ,,Vrij België", que Verriest eût bic pu prononcer ces paroles. J'écrivais en effet: ,,Le propos de Verriest — s'il est vrai qu'il ait jamais été tenu — est un geste à la Anneessens et contre la France et contre l'Allemagne pour l'intangibilité de la Belgique indépendante. Si vous aviez été de bonne foi, vous eussiez pu écrire de moi comme du chanoine Heynssens: ,,M. K. van den Oever doute que M. Verriest ait pu tenir le propos qu'on lui prête et, s'il l'a tenu, qu'il ait pu avoir la portée que lui donne M. Augec de Busbeck..." J'ai pris en cela une attitude parallèle à celle du chanoine Heynssens. Vous omettez en outre de faire la distinction nécessaire entre mon aversion au sujet de la politique française vis-à-vis de la Belgique flamande et mon admiration pour les. héros français au service de leur glorieuse patrie. Mon aversion de la politique fransquil-lonne de Marianne — ce nom n'incarne-t-rl pas l'idéal politique de la France? — ne touche en aucune façon la gloire impérissable dont les poilus français se sont couverts dans la lutte contre l'ennemi commun, et je vous demande avec insistance d'indiquer dans • mon article l'endroit où je n'aurais pas fait moins que d'honnir ces héi:os qui ont arraché au monde un cri • d'admiration. Et, en outre, j'aurais le triste courage de porter rancune à ces patriotes français. Pourquoi donc établir de ces confusions ,,inconscientes" à mon égard, moi qui, dans ces poèmes: ,,A mes frères Belges", sur l',,Yser", et ,,Le Dernier Grenadier", ai magnifié avec piété et amour l'héroïsme de mon admirable peuple ? Et, sous le bénéfice 'du même distinguo, je ne vous crois pas lorsque vous me présentez aux lecteurs de l',,Echo Belge" comme un ennemi de la culture française: ,,La haine de la France, la haine de tout ce qui est français, aveugle M. van den Oeve'r et fausse son jugement." Retenez donc ceci une fois pour toutes: je ne suis pas l'ennemi d'une influence culturelle. En effet, comment se fait-il. que depuis des semaines je colporte partout la sublime épopée de François Porche: ,,L'arrêt sur la Marne" que je ne me lasse pas d'admirer. Cette poésie est plus héroïque que celle de Verhaeren, plus plastique que celle d'Hugo; jamais en Allemagne on n'a écrit des poèmes de guerre qui eussent une telle puissance évocatrice. Ce n'est pas sans une vive émotion que je lis dans ce livre des fragments épiques pro-belges comme ceux-ci: Gloire au choix que tu fis de la pire souffrancePeuple sans haine et sans effroi, Gloire à ton beau refus, gloire à ton jeufee roi." ou telle vision: ,,Le cadran d'or du beffroi aux lueurs de l'incendie reflète un immense effroi dans sâ, prunelle agrandie." Pardonnez-moi; j'allais presque m'égarer dans. une dissertation littéraire sur les grands courants d'influence de la littérature française sur les lettres flamandes. Soyez précis et honnête vis-à-vis de v.os lecteurs et ne passez pas volontairement sous silence les faits suivants qui sont établis dans mon article: lo Mon opinion non tronquée sur l'esprit anti-belge de l',,Echo Belge". 2o Mon opinion intégrale sur la valeur du propos tenu par Verriest. 3o L'avis critique et historique du Dr. De Vooys sur la valeur littéraire de l'oeuvre de Verriest. 4o L'ignorance de M. de Busbeck sur l'oeuvre de M. Gustave Verriest. 5o Combien la thèse de M. de Busbeck sur la prétendue haine de Verriest à l'égard de la culture française est improbable. 60 Ma protestation contre l'injure faite à la mémoire de Georges Bodenbach. 7o La sympathie qui relie Hugo Verriest et notre Maison Royale. Réfutez aussi en passant, mais d'une manière sérieuse et sans truc de journaliste, cette fois, mon accusation d'anti-cléricalisme renouvelé du.,,Matin" et du ,,Nouveau Précurseur." Èt faites-moi le plaisir de m'adresser gracieusement les numéros de votre journal du 23 au 30 octobre 1914, et je vous montrerai la place où vous avez rompu l'Union Sacrée, ce qui donna lieu à mon articulet dans le ,,soi-disant" germanophile ,,Centrum" d'Utrecht. Et, si vous voulez être le plus honnête des journalistes, n'oubliez pas de publier dans î',,Echo Belge" une traduction mot à mot de l'article vengeur de Frans Van Cauwe-laert sur Hugo Verriest dans „Vrij België." Je suis heureux de ce que l'honneur outragé de Hugo Verriest ait été également vengé par ma plume et cela malgré votre réponse évasive: ,,La Mauvaise Action. * * * Je m'arrête ici de traduire. La fin de l'article de M. van den. Oever où il veut me mettre en opposition avec 1',,anti-patriotique ,,Echo Belge", comme il dit, n'appartient plus au débat. Pour le reste je m'abstiendrai de t-out commentaire.^ Ce n'est pas pour ses contradictions, ni ses erreurs, ni ses injustices, que je reproduis cet article; c'qst pour ce qu'il peut contenir de toeslaisasfe • .- 'V—. g, B. Y - - '

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes