L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1896 0
08 oktober 1916
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s.n. 1916, 08 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/125q815m66/
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s**** aiw8rw»vyi5 s c éffls Dimancne » octobre i&tG L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du malin paraissant en Hoilande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau «Je rédaction: N. Z. VOORBURGWAli 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ , _ . ( Charles Bernard, Charles HerbleS, Comité de Rédaction: < „ , . , ( René Chambry, Earsîle Pamparé. Pour les annonces, abontiements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration eiu Journal : N.Z. Voorburgwa! 234-240, Amsîerclam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.30 par mois. Etranger R. 2. OC par mut Annonces: 15 cents la ligne. Réclamesi 30 cents la ligne. Lettre de Paris 21 septembre. Je ne sais plus quel homme d'Etat réaliste a tflt que le malheur des Français en politique c'est do ne pouvoir résister à la magie du talent. Il ne me parait pas que le fait d'être sensible au talent soit toujours une faiblesse mais il est certain que les assemblées françaises en subissent plus que toutes les autres la séduction: la magnifique victoire parlementaire que M. Briand t remportée ijier en est uno preuve de plus. Certes, comme je le disais dans une de mc3 précédentes correspondances, son prestige sur l'opinion et même sur le Parlement ii'a cessé de grandir depuis ces dernières semaines, mais il a au sein de la Chambre d'irréconciliables adversaires, et quand on flâne dans cette foire aux nouvelles et aux potins qu'est la salle des Pas-Perdus du Palais-Bourbon, ses ennemis font en général beaucoup plus de bruit que ses amis. Mais, dès qu'il paraît à la tribune, tous les nuages amoncelés dans les couloirs se dissipent» Hier, il n'a eu contre lui que les voix des 26 socialistes dissidents. C'est un magnifique succès de tribune, et un succès d'autant plu3 considérable qu'il était inattendu.Le télégraphe vous aura donné les grandes lignes de cette séance mémorable; mais les mouvements de l'assemblée, son atmosphère psychologique, étaient peut-être plus intéressants encore que les paroles vigoureuses qui ont été prononcées. La séanoe promettait d'être calme. L'ordre du jour appelait en effet la discussion du projet de loi sur les crédits provisoires, applicables , au quatrième trimestre de 1916, discussion purement fiscale. Mais le règlement permettant d'aborder tons les sujets au cours d'une discussion budgétaire, deux députés socialistes, MM. Roux-Costadeau et Brizon, en profitèrent pour formuler des critiques extrêmement acerbes contre la censure, contre la conduite de la guerre, contre les alliés de la France, contre tout... Ils appartiennent tous deux d'ailleurs à la minorité intransigeante et doctrinaire du socialisme, et l'un d'eux, M. Brizon, est un de ces fameux pèlerins de Kienthal, qui réclament plus ou moins franchement une paix immédiate à n'importe quel prix, et qui s'imaginent contre toute évidence que l'opinion allemande est toute prête à se laisser éclairer sur les fautes et les crimes du gouvernement impérial. Il y a dans tous les pays de l'Entente des gens de cette espèce qui ne veulent pas convenir qu'ils se sont trompés, et qui s'accrochent désespérément à leurs vieilles illusions pacifistes. Avec ce sens de l'opportunité qui est le trait dominant de son caractère et de son intelligence, M. Briand a saisi la balle au bond, et il a prononcé quelques paroles énergiques et réconfortantes qui eurent dans le monde entier le plus heureux retentissement et qui ont dissipé une fois de plus les dangereuses nuées qui se forment de temps en temps dans le monde sous-parlementaire. Ces Kienthaliens, en somme, rendent au monde politique le service de l'ilote ivre, et leurs interventions intempestives permettent de vérifier la solidité de l'esprit publio en France. Leur funeste propagande, oui consiste à semer le découragement en dépeignant sous les plus noires couleurs les sacrifices nécessaires de la nation, ne pourrait être dangereuse que si elle était extrêmement discrète. Dès qu'elle apparaît au grand jour, le bon sens public en fait justice. La vérité est qu'elle n'a aucune racine dans le peuple. Depuis bientôt deux ans, j'habite la banlieue de Paris. Presque chaque soir*, pour rentrer de la ville, je prends un tra'mway encombré d'ouvriers, d'ouvrières, de petits bourgeois, le vrai peuple. Le trajet est assez long, on cause: on cause toujours entre Français. Jamais je n'ai entendu une parole discordante. Aux plus mauvais jours de l'offensive contre Verdun, jamais la confiance de ces braves gens ne fut ébranlée un instant; et si, commentant le communiqué, il arrivait à quelqu'un de dire: „Tout de même, ils gagnent tous les jours un peu de terrain, les Boches!" ou: ,,C'qu'y en a, des morts!" il se trouvait toujours un vieil ouvrier ou une femme, à la voix claire, pour protester: „C'o5t d«3 choses qui ne sont pas à dire. On les aura!" On les aura ! Ce fut le refrain pendant les mauvais jours. On le répète un peu moins depuis que tout va bien, paroo que ce n'est vraiment pas la peine d'insister sur une pareille certitude, mais on l'a toujours dans Je coour. Aussi ne faudrait-il pas parler à ces gens-là d'une paix prématurée, d'une paix sans réparation. Ce peuple de Paris et des environs de Paris est foncièrement révolutionnaire, socialiste, raisonnour, rouspéteur, îfais il est avant tout patriote, et-son pacifisme même, quand il fut pacifiste, avait quelque chose do guerrier. * * * C'est pourquoi il s'est plié si facilement, fcn aomrae, aux dures réalités do la guerre Surpri» par l'agression, Paris a été rudement atteint d'abord dans toute sa vie économique. Plus do main-d'oeuvre, les transporte arrêtés, les usines. les ateliers formés. I ^ l'art dtwKvndé pendant quelque temps comment on allait vivre, car l'allocation aux familles des mobilisés ne suffisait pas toujours. Mais, peu à peu, dès qu'on a \u que la guerre allait se prolonger, on a compris qu'il fallait se débrouiller: on s'est débrouillé. Là où les hommes manefuaient, on a fait appel aux femmes, et les femmes ont fait merveille. Elles régnent dans les administrations, dans le métro, dans les tramways, dans les omnibus, dans les usines de munitions, elles régnent avec une bonne humeur bavarde qui, généralement, termine par une plaisanterie les mille petits conflits qui s'élèvent nécessairement entre une receveuse de tramway ou une buraliste et le public. Au fond, d'ailleurs, ce peuple de Paris, qui passe pour ingouvernable, est d'une patience surprenante: il suffit de le connaître et de le traiter selon qu'on le connaît. La vie est chère, elle devient de plus en plus ohère et tous les efforts que fait l'administration municipale et le gouvernement pour réglementer les cours du beurre ou de la viande, du charbon ou du sucre, n'em- \ pèchent pas que le budget domestique soit un rude problème pour les pauvres gens; ils ne se plaignent pas, il se consolent en se disant que c'est bien autre chose en Allemagne, qu'en France, du moins, on continue à trouver de tout pour son argent, et que ,,plaie d'argent n'esi pas mortelle. Il a compris qu'il fallait tenir jusqu'au bout, attendre avec patience: il tient et il attend. Il tiendra et il attendra, tant qu'il le faudra.C'est pourquoi je ne crois pas du tout aux prédictions sinistres des pessimistes que les problèmes d'après guerre épouvantent, et qui prévoient, pour le lendemain de la » signature du traité de paix, une quantité de crises: orise de la natalité, crise de la main-d'oeuvre, crise industrielle, crise économique, crise agricole, crise politique que chacun résoud selon ses préjugés et ses rancunes* Il est très facile de prévoir des crises, car, en somme, le monde évolue de crise en crise, et rien ne prête mieux aux développements oratoires d'après-dîner qu'un sombre tableau de l'Europe épuisée d'hommes et d'argent aux pieds d'une Amérique enrichie, arbitre des destinées du monde. Il y a encore des ressources infinies dans notre vieille Europe et particulièrement dans cette terre de France qui, selon le prince de Bulow, n'a jamais été plus forte dans l'histoire qu'au lendemain du jour où on la croyait expirante; ce peuple, pour qui la vie morale, est presque toute la vie, retrouvera des forces incalculables, du fait même de la victoire. Mais il faut pour cela que la victoire soit complète. Tous les gens qui réfléchissent s'en rendent compte et c'est pourquoi ceux que, dans le jargon actuel du moment, on appelle les ,,jusqu'au boutistes" expriment vraiment le sentiment national. L. Dumont-WIlden. — m '— Cas di CMScjiKi S Ce. Les différents articles parus dans nos ' colonnes au sujet du ,,Cas de Conscience" ] du chanoine Heynssens ont attiré sur les J bureaux de rédaction de l',,Echo" une 1 avalanche d'articles, pour et contre, de 3 nombreux collaborateurs, connus et inconnus, mais tous également convaincus. L',,Echo", ayant fait entendre les deux sons de cloche, croit préférable de ne pas éterniser ce débat un peu monotone, ni continuer une polémique peut-être intéressante, 1 mais à coup sûr stérile; il la clôture dono • définitivement, en remerciant les auteurs des nombreux articles qu'il se voit dans 1 l'impossibilité d'insérer, ' notamment celui 1 dans lequel, en réponse à ,,la Sentence" £ où il est mis sur la sellette, notre corres- 2 pondant A. P. , s'en référant au diction- ] naire, croit devoir se défendre d'avoir 1 ,,invectivé, dédaigné ou insulté personne, 1 ,,en rétablissant par une boutade assez ,,inoffensive le titre exact d'une profession ,.bourgeoise (loueur) qui n'est pas autre- t ,,ment en cause, pas plus qu© la dame, c ,,apparentée par lui à Mme Beulemans dans j ,,le seul but de faire ressortir le barbaris- i ,,me (louageur) qu'il voulait relever, sans c ,,trop appuyer, mais bien certainement sans t ,,vouloir entamer la question sociale ni le g ,,respect dû à cette dame, inconnue de lui." c Voilà qui est chose faite. § —ni» ,O.Ci C C Peur les petits enfants < dans Sa Belgique libre j Nous recevons encore pour Voeuvre f, des ■petits protégés de notre n Heine; Mme René Dubois, Tilbury 1.00 fl. Rappelons que la souscription sera clo- c" turéc le 10 octobre. D'ici là, les dons pour- l; ront être envoyés soit à Mme A. Louise van f Bevervoorde van Rappard', Hôtel Baars, - Hardertvijk, soit d. Mme Marguerite £ Lescarts 122 A, Van Kin-sberge.nstraat, La >d Haye, ou bien au bureau de VEcho Belge, j —.jjg- » g » 'i&ii i — II y a in? an j 8 octobre 1915: En Ch<impng-ne les Fram- d •cris ]prennent la position dite du ,,Trapèze" d ['sud-est de;. Tahurej et font 200 prisonniers. ï En Belgique. Le Régime de la Terreur On n'a plus pu obtenir de renseignements sur M. Carlier, directeur de la Banque Nationale d'Anvers. II est en Allemagne. Oîi? Nous l'ignorons. Mais les journaux boches sont encore revenus sur ,,la nécessité"' de cette arrestation et do cette déportation. Nous lisons, par exemple, dans le ,,Deutsche Zeitung" l'articulât suivant: ,,Carlier était connu comme l'un des ennemis de l'Allemagne les plus fanatiques. C'est l'homme qui, pendant le siège d'Anvers, a mené le mouvement anti-allemand parmi la population anversoise. C'est donc avec joie que nous saluons la fin du pernicieux travail d'un des plus dangereux agitateurs belges." C'est ainsi que les lecteurs des journaux allemands sont renseignés. En réalité, M. Carlier a été arrêté pour s'être refusé à permettre aux Allemands de voler dans les caisses de la Banque Nationale d'Anvers uno somme considérable. Mais on voit par la repréduction de l'article du journal boche que celui-ci admet parfaitement qu'on arrête nn Belge, près de vingt-quatre mois après la chute de la ville, parce qu'il s'était montré anti-boche — ce qui était son droit — pendant le siège. Les Boches ont, décidément, une compréhension des choses cjui leur est propre et que personne ne pourra j armai à admettre. La mentalité du Barbare I A Bruyelles A la suite d'une décision prise par la Société coopérative intercommunale pour le ravitaillement de l'agglomération bruxelloise, la Chambre syndicale des boulangers a décidé d'envoyef à oet organisme'la lettre que nous reproduisons ci-dessous. Les membres de la Maison d«es Patrons Boulangers, réunis en séanco le 25 septembre dernier, ont décidé de leur côté d'appuyer cette lettre, mais à l'exclusion de toute autre manifestation. Voici ce document: Messieurs, La décision par laquelle vous portez à partir du 15 courant le prix de la farine do fr. 48.20 à 50 francs, sans compensation d'aucune sorte, a causé une profonde émotion parmi toute la corporation des boulangera.C'est au moment où le coût de la vie augmente dans une proportion inconnue jusqu'à ce jour que la marge laissée aux boulangers pour frais de fabrication, marge qui n'avait cependant rien d'excessif, se broirve réduite brusquement de fr. 1.80 par 3ao tandis que l'es charge© qui accablent bout commerçant ou industriel de la capitale continuent à peser sur eux aussi lourdement que par le passé. Cette situation ne vous est certainement pas inconnue, et si vous avec cru néan-noins ne pas pouvoir en tenir compte dans les circonstances présentes, nous supposons jus c'est parce qu'elle vous a été imposée Dar les plus impérieuses nécessités. Aussi ie discutons-nous pas la mesure en elle-nême; nous nous contenterons de vous en •ignaler les effets désastreux. Nous aimons l'ailleurs à croire qu'elle n'est que temporaire et que vous-mêmes, convaincus du préjudice qu'elle causera, saisirez la pre-nière occasion pour arriver à un régime plus îormal. Veuillez agréer, Messieurs, etc. * * * Conformément au désir exprimé depuis ongtemps par les membres de la Société *oyale de sauvetage de Bruxelles, on s'occupe actuellement de l'amélioration à porter *ux# appareils de sauvetage des nouveaux bassins de Bruxelles — port de mer. Au juai de Willebroeck, dont les mur3 sont très îlevés, ceux-ci manquent du nombre suffi-ant d'anneaux ou de crochets, auxquels le sauveteur pourrait, le cas échéant, se cramponner pour tenir le noyé au-dessus de 'eau. Il sera remédié à bref délai à cette acune. * * * Jamais, depuis sa création, le Labora-oire intercommunal du Grand Bruxelles, hargé de l'inspection et de l'analyse des produits alimentaires, n'a connu une pé-iode d'activité comparable à celle de ces lernier mois. La lutte contre la falsifica-ion devient de jour en jour plus indispen-able et il faut une réelle habileté pour lépister les empoisonneurs publics qui pour-uivent sans vergogne leur odieux trafic, î'est par milliers que se chiffrent les pro-uits alimentaires analysés aux laboratoires e chimie et de bactériologie pendant le remier semestre de 1916., L'importance du ravail accompli se démontre par le potir-entage de falsifications constaté, qui s'est levé à 49.4%. Ce chiffre se passe de ccm-lentaires.* * * On vient de saisir, au départ d'un train u chemin de fer vicinal» chaussée de Boom, ne quantité d'environ 180 kilos de viande raîche, consistant en lard, jambons, etc. Le ropriétaire de ccs bonnes choses — que la lupart d'entre nous ne parviennent plus se procurer à un prix abordable — est emeuré inconnu jusqu'à présent. # * * Bien que nous ne soyons pas encore à la eille de Noël, quelques malandrins ont ut une .rafle de volailles dans les étangs e la ville. On signale a moi la disparition u cygne blanc du square Marie-Louieo. !st-ce que Ifs felderauen l'auraient maneé ? | A Anvers Le Conseil communal vient de se réunir. Au début de la séance, le bourgmestre De Vos a fait la déclaration suivante: ,,Je me suis trouvé, dans l'obligation de prendre d'urgence des mesures pour empêcher l'achat et la vente en gros de légumes et d'autres denrées alimentaires sur les marchés; de pareils achats sq multiplient et constituent dans les circonstances actuelles un grave danger pour l'alimentation de la population ainsi que pour la sécurité publique. Il était à craindre que les calamités, que la police locale a le devoir de prévenir, ne s'étendissent de plus en plus. C'est pourquoi l'administration communale prit des mesures conformes aux prescriptions de l'art. 3 du titre XI de la loi du 16-24 août 1790. De là, l'arrêté du 7 septembre. ,,11 parut cependant nécessaire de ne pas exclure les prétendus achats ou demi-gros en vue de l'approvisionnement des magasins situés en ville ou dans les faubourgs et pour la revente dans les mêmes limites de territoire. Afin d'épargner à la police la difficulté de prendre une décision pour ' chaque cas particulier, il a été imposé aux boutiquiers, aux fabricants de conserves et aux revendeurs de se pourvoir d'un certificat délivré par l'administration communale. Ce certificat est délivré sur production de la patente d© marchand, *de boutiquier, de revendeur ou de fabricant de conserves, et contre engagement formel de ne faire aucun achat qui ne soit destiné à l'approvisionnement des magasins, etc. ,,Le texte primitif de l'article concernant les revendeurs, bien qu'à mon avis il soit fort clair, a donné lieu à l'objection qu'il i paraissait en contradiction avec la défense 1 de tout achat ou toute vente en gros. J'es- 1 time que les achats faits par des revendeurs * ne constituent pas des affaires en gros, mais î bien en demi-gros." Cet arrêté a été approuvé par la majorité i des conseillers' après un court échange i de vues. ° « Peu après, M. Bongers interpella, de- £ mandant d'autoriser la vente dans tous * les magasins de marchandises obtenables , dans les magasins de ravitaillement de la { ville. M. Bongers, qui avait profité de 1 occasion pour tenter une petite manifesta- t tion politique, a été remis vertement à sa £ place par M. l'échevin Strauss. Le conseiller Bongers est-il donc si im- 1 patient ^de recommencer la politique de s village a laquelle il fut fidele jusqu'au E moment où la guerre éclata? M. Bongers ^ devra se faire à l'idée qu'après la signature q de la paix lœ Belges auront besoin de re- b présentants et de conseillers communaux qui voient plus haut que la tour de l'église i voisine. Il y aura quelque chose de changé ^ dans nos moeurs politiques. Et si M. Bon- £ gers ne comprend pas qu'il y a un intérêt $ national au-dessus de l'intérêt des partis, d M. Bongers pourra démissionner sans que p personne le prie de revenir sur sa décision, d La manifestation du sieur Bongers était é suprêmement déplacée. Puisse-t-il l'avoir s. compris. Le Conseil communal a d'ailleurs ? rejete l'ordre du jour du forgeron an ver- sois. |( * * * Ci La firme De Beukelaer vient d'ouvrir ime c: école pour boulangers, dans un immeuble de 51 la rue du Vanneau, à côté de son usine. Un » enseignement théorique et pratique y est ^ donné par des spécialistes. Cet enseignement ^ est non seulement donné gratuitement, mais ^ les élèves reçoivent même une rétribution. \t Les fours spéciaux et toutes les machineries a employés dans une boulangerie moderne y e ont été placés. Les frais sont supportés par cll la firme. ei « a- A Ltlêgie Dans une lettre adressée au ,,New-York n Times" du 20 août en réponse à un article p du ,,Hamburger Fremder.blatt" sur l'arrestation et la déportation, sans jugement, des professeurs Pirenne et Frodericq, M. Jules Duesberg, professeur d'anatomie à B l'Université de Liège, apporte son témoi- a gnage personnel sur la manière dont les troupes allemandes se sont comportées lors de l'oocupation des locaux de l'Université de Liège : ^ ,,11 faut que j'attire l'attention du pu- C( blic^ américain, et en particulier de mes 3i collègues des universités américaines, sur une phrase de l'article du ,,Fremdenblatt" j qui pourrait leur donner l'impression que les Allemands ont, ou ont eu, quelque considération pour nos universités et leurs pro- p fesseurs. Je parle ici par expérience et d'aprè3 ce que j'ai vu pendant que j'étais encore à Liège. Depuis 3e début de la guerre les Allemands ont employé le bâtiment de notre université, la bibliothèque et les bureaux comme logement permanent 111 pour leurs troupes. Personne ne sait ce qu'on a fait de nos livres, car personne ^ n'a jamais été autorisé à pénétrer dans la ^ bibliothèque, et personne n'a jamais pu d' obtenir les livres qui nous étaient indis- u: pensablos pour continuer notre oeuvre & scientifique. Pendant les premiers jours de T'c la guerre le laboratoire de physique a été transformé en écurie; beaucoup do déprédations ont été commises aux autres labo- d ratoire*" notamment au laboratoire de chv m mie et de n-hysioloaie. oîfcda temea à autre f« on fit loger des troupes après en avoir interdit l'accès aux professeurs. Un jour le laboratoire d'anatomie a servi de logement à deux cents soldats du 57e régiment, commandés par le major Wunderlich, qui ont laissé le local dans un incroyable état de malpropreté. Ces hommes étaient constamment ivres, en deux jours de temps ils avaient vidé 1200 à 1300 bouteilles de vin, et ce furent ces mêmes hommes qui, pendant la nuit tragique du 20 au 21 août 1914, avaient incendié toute la rue de Pit-teurs et une partie du Quai des Pêcheurs. Quelques mois plus tard, en janvier 1915, les Allemands prirent notre hôpital, après en avoir chassé brutalement le personnel. ,,Les personnes n'ont pas été respectées davantage; voici ce qui arriva à mon collègue, le professeur Léon Frodericq, physiologiste universellement connu et frère de L'historien gantois. Le plus jeune fils de Frodericq, médecin militaire à l'armée belge, avait été fait prisonnier à Liège, mais il avait réu?si à s'échapper. Les Allemands prirent aussitôt son père, l'envoyèrent en prison, et laissèrent cet homme ie 63 ans sans aucune nourriture pendant 36 heures. Si incroyable que cela puisse paraître, le général Kolewe, commandant allemand de la ville de Liège, reconnut que Frcdericq n'était pas responsable de l'éva->ion de son fils ; il fut donc remis en liberté après trois jours, mais un autre fils Put pris à sa place et retenu pendant dix jours au fort de la Chartreuse. ,,Toute cette histoire, qui est absolument luthentique, est parfaitement grotesque, nais elle caractérise bien l'esprit militaire illemand." Julîus Duesberg. A Osiraci Le ,,Dordrechtsche Courant" dit qu'un habitant de Dordrecht a reçu, par lettre, des informations précises au sujet du sort de MM. Henri Prenne et Paul Frcdericq, professeurs à l'Uni-'ersité do Gand, déportés en Allemagne pour es punir de leur patriotisme. De la prison du iamp des officiers de Giiittersloh, M. Fredericq t été transféré à Iéna, à l'hôtel ,,Zum Bàren", ù M. Pirenne, venant du camp des prison-liers civils do Holzminden, a été conduit égale-nent. Ils y sont au régime de prisonniers libres urveillés. Cette ^ amélioration do traitement erait duo, paraît-il, à l'intervention du corps rofessorai universitaire néerlandais, qui a proesté oontre la déportation et l'incarcération ■rbitraire et sans jugement des deux savants elges. La nouvelle de ce transfert ,,par ordre" et ardif à Iéna des'deux illustres historiens bêles est confirmée par la presse allemande. Ils vaiont été arrêtés à Gand le 18 mars 1916. évidemment, l'Allemagne officielle, en pré-ence do l'émotion et des protestations unanimes du monde scientifique européen et améri-ftin, a fini après six mois d'incarcération par voir honte du traitement indécent autant u'injuste qu'ellè avait infligé aux deux savants elges. On se demande même comment peut se jus-if ier le fait do les retenir ,,prisonniers surveilla" en Allemagne même. En effet, l'autorité llemando do défend, dans des communications fficielles et officieuses, d'avoir eu l'intention 'infliger une pénalité proprement dite aux eux professeurs: elle n'a voulu qu'assurer sa ropro sécurité en les éloignant de la région étapes do Gand où, paraît-il, leur influence tait à craindre. En ce cas, il était bien plus impie, et c'eût été plus digne, de laisser le ioix aux deux professeurs entre uno résidence l'étranger ou 1© transfert en Allemagne. Au eu de oela, elle les a brutalement enlevés à iurs familles, déportés sans égards et incarnés non dans des camps d'officiers, mais des tmps de prisonniers civils, où les deux profes-mrs furent soumis entièrement au régime des Gefangene", avec No., port du brassard et •gement dans les baraquements. Ce n'est que irdivement que le transfert dans des camps officiers fut offert aux deux professeurs, [aintenant encore, on devine quelle doit être . souffrance morale pour oes deux patriotes rdents, do se trouver à Iéna, en contact forcé > permanent avec oes intellectuels allemands, ii ont fait preuve de tant de servilité politique n'ont épargné dans leurs eprits divers aucune ranie de la Belgique. * * * Le Conseil communal a décidé à l'una-imité qu'il y. a lieu de maintenir fermé, our cet hiver encore, le Grand Théâtre. * * * En novembre s'ouvrira une nouvelle expotion de jouets originaux exécutés par des mateurs et des artisans. A m Pays Wal 1 o îi A Verviers, les théâtres ne chôment plus, u Vieux Bourg, une saison d'opéra va >mmencer sous la direction du ténor Fas-n; aux Nouvautés une troupe d'opérette Sbute, conduite par le chanteur wallon [enri Doutrepont. * * * Le vieux garde-champêtre Louward, si :>pulaire à Andrimont, vient de mourir. Au Oreabant Cette semaine un habitant de Molenbeek-.-Jean a été enterré à Vilvorde. Le cortège nèbre revint du cimetière suivi de trois voi-îres occupées par la famille. Arrivé devant la serne de Vilvorde, un choc se produisit, le ►rbillord culbuta et... plusieurs kilos de pom-?s de terre s'en éohappèrent. Et les Boches accourir, — naturellement. Ils procédèrent à i examen attentif du cortège. Il paraît que s centaines de kilos de tubercules, devenus rissimes. furent ainsi découverts! * * * Les braves soldats belges tombés pour la ;fense du sol natal aux environs de Tirle-ont ont été inhumés dans l'église désai ctée de GrimdA. a JL Jeddens&Zoofi âj/i pardessus fml d'hiver I Ï | depuis fl. 27.50. Hoîweg îî . la Haye. I Le 8§e Héro à jsurnal clandestin „la Libre ielijipe". La Forfaiture du 2 août 1914. Le vaillant journal clandestin la ,,Libre Belgique" continue de paraître en Belgique occupée, en dépit de tous les efforts, perquisitions, primes de dénonciation et menaces du goiiverneur général allemand von Bissing. La ,,Libre Belgique" en était, au mois d'août (fermer, à son 85o numéro. Ce numéro a consacré, à l'anniversaire de l'ultimatum allemand du 2 août 1914, un bel article dont voici les passages essentiels. Ce petit pays vivait dans la paix, le travail et l'opulence; généreux, il était accueillant pour ses voisins qui furent reçus en amis à sa table, étaient admis à partager son labeur et ses richesses, et pouvaient bénéficier librement de sa prospérité. A peine vient de s'achever dans une inoubliable explosion de patriotisme la journée du 21 juillet qui nous rappelait la gloire et la félicité du passé, que se présente devant nous la date hideuse du 2 août souillée par le crime le plus lâche et le plus monstrueux de l'histoire des peuples. Feuilletez les annales de l'humanité, nulle part vous n'y découvrirez uno forfaiture comparable à la forfaiture du 2 août 1914. * * * . Dans un minuscule coin de l'Europe, un petit peuple vivait heureux, entouré de puissants voisins. H occupait dans le monde une grande place, non par l'étendue, do son territoire, mais par l'extraordinaire intensité de sa vie. Dans le .domaine des arts et des lettres, il brillait à l'avant-plan; ses campagnes fertiles et généreuses étaient sillonnées par deux grands fleuves, d'innombrables canaux et un incomparable réseau de voies ferrées qui véhiculaient jusqu'au plus minime hameau la vie et le mouvement; son industrie était la plus riche des nations ; son commerce surpassait celui^ de tous les autres pays, ett, bien que privé de marine nationale, se plaçait fièrement après le commerce de l'Angleterre, de l'Alto-ma^ne, des Etats-Unis, de la France. Ce petit pays jouissait de l'estime et do 1 affection des autres nations, il ne portait ombrage à.la grandeur et à l'avenir d'aucune, et ne se connaissait pas d'ennemis ni d'envieux. Loyal d'ailleurs et honnête, fidèle à l'amitié et au devoir, il méritait la confiance de tous. Le bonheur de ce petit pays paraissait devoir se maintenir à^ l'abri de tous les événements. Son existence était assurée et protégée par les grandes puissances qui l'avaient tenu sur les fonts baptismaux et lui avait assigné sa plac« dans la vie internationale. Ge petit pays avait foi dans les serments et les engagements de ses parrains; jamais il ne commit un acte qui pût éveiller leur "susceptibilitéEt cependant Io danger le guettait dans l'om-bio. Parmi ceux qui avaient présidé à sa naissance et juré de défendre sa vie, il on était un qui jalousa son bonheur et sa prospérité. Dans le secret de sa chancellerie, l'envieux trama des plans criminels et prépara sa perte, et c'était précisément celui qui avait su lo mieux profiter de sa générosité, gagner le mieux sa confiance, user de son accueil L'oiseau do P;roio épiait sa victime endormie dans la confiance, et attondait impatiemment l'heure où il pourrait fondre sur elle. Cetto heure vint. Le ciel do l'Europe se couvrit de nuages menaçants précurseurs de îa tempête; de sourds grondements de tonnerre faisaient trembler au loin le Vieux sol d'Europe, et soudain la foudro frappa et les éclairs sillonnèrent la nue...... et ce fut le petit pays qui fut atteint le premier! Qui donc oubliera jamais le coup qui brusoue-ment, brutalement, frappa la Belgique? C'était le 2 août 1914 Lo plus formidable Etat militaire déclarait la guerre à la plus faible et la plus innocento nation ! * * * Et pourquoi ? Quoi méfait avait donc commis la Belgique? Aucun ! Qu'importe, l'attentat se commit, et de plus il se perpétra à la manière allemande, non pas avec la franchise et le vernie de courage dont les criminels décorent parfois leurs actes, mais perfidement, lâchement, car au moment même où les parjures rédigeaient à Berlin 'leur ultimatum sacrilège, l'ambassadeur allemand à Bruxelles osa sans rougir, assurer le gouvernement belge des bonnes intentions de ses chefs efc protesta de leur respect pour la neutralité de la Belgique! C'est ainsi que Jamac frappa son coup.... * * » Telle est l'histoire du crime que nous rappelle le 2 août. Mais lo crime fut une fau U}, ei les événements se elwvrgqreiit do lo prouver. La Belgique a été le tombeau de l'honneui allemand. Elle a été le tombeau du renom d'invincibilité de son armée. Elle sera le tombeau de sa puissance ES Q.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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