L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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17 augustus 1918
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s.n. 1918, 17 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h98z893g4w/
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[ 4eme ^nnêe N° 1303 S cents Ssarrsecat V7 sioûi 2g»îS L' ECHO BELGE L'Union fait la Force. .Journal caiiotEcïîen «au imatliti paraissant en fï©ISandle. Belge est noirs nom do Famille. 1 -lJ —n— Toutes Ses lettres doivent être adressées au hnreau de rédaction: N. 5S. VOORBURGWAL 234-240, JlVlfiTEHDAM. Téféphones! 2797 et Î77."5. Rédacteur en CheE: Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction:* Bernard, RW Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les • militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La décentralisation économique iUn entretien avec M. Jouhaux, secrétaire de la G, G. T. Xjç, discours prononcé réoamment par M. iviani dans la Creusa et les deux journées études que la Fédération régionaliste fran-ise vient d'organiser au Musée 6ocial, rue is-Casea, nous ont remis en mémoire les tes intéressantes qu'exposait devant nous, i soir de l'hiver dernier, M. Léon. Jouhaux, secrétaire de la C. G. T., sur l'après-lerre au point de vue économique. Les êes régionjalistes pour lesquelles dep hean-£6 comme M. Charles Brun prêchèrent «ugtanyps dans le désert, avec une foi d'apo-re, ont gagné beaucoup de terrain depuis rois ans et demi. Elles sortent du domaine ttérâirè, artistique ou folklorique où elles étaient presque exclusivement cantonnées commencent à faire sentir leur bienfai-nte influence dans le monde politique et irmi tous ceux, économistes, industriels, iders ouvriers, qui s'inquiètent de l'avenir „3Dcmique de la France. Ce n'est plus seulement un poète comme Mistral, Hugues, tapaire ou Anatole le Braz, un artiste Comme Jean Baffier qui se demande aujourd'hui si ce pays ne souffrait pas de ce qu'on peut app&ler une ,,congestion au cerveau'7} et s'il tirait des richesses si variées de ses merveilleuses .provinces tout le rendement qu'on en peut attendre. Tout le monde parle maintenant de décentralisation économique, et n'e6t-il pas frappant de constater que les chefs de la classe ouvrière organisée tournent de oe côté leurs préoccupations, soucieux, eux aussi, de donner à leur pays les moyens de panser ses plaies, d'augmenter sa capacité industrielle? Me souvenant de notre conversation de l'hiver dernier, je suie allé revoir Jouhaiix, dans eon bureau do la Maison des syndicats, rue Grange-aux-Belles. Tous ceux qui s' intéressant au inouvement ouvrier connaissent ce boni colosse, au regard doux et franc tout à la fois, très sobre de paroles, donnant l'impression d'une pondération réfléchie, d'un 1 juste équilibre intellectuel qui fait la meilleure impression. ,,Comment, lui ai-je demandé, concevez-vous pour l'après-guerre la réorganisation de ia France au point de vue économique?" Jouhaux se recueillit quelque temps — tout en bourrant sa grosse pipe — puis .me fit une réponse dont voici l'essentiel : „L'organisation éconoffriique d'un pays doit se faire sur des bases rationnelles. Il faut tenir compté d'un élément psychologique (pour le personnel, la main-d'oeuvre) et d'un élément physique: les richesses naturel- ! les à exploiter. Par richesses naturelles, j'entends non seulement la terre et le sous-sol mais encore les forces hydraulique©, les chutes d'eau,—"cette houille blanche dont la France n'a pas encore tiré tout ce qu'elle pouvait. ïïn prix de revient moindre et une production plus grande: voilà les deux objectifs vers quoi doit tendre notre industrio, d'autant plus que cette guerre.aura fatalement provoqué un appauvrissement-de la planète et une consommation qui allait sans cesse en itfgmentant cependant que la production di-ninuait. / • Hier, la France était uni pays de main- ' d'oeuvre à bon marché et de matériel cher, C'e6t le contraire qui devra être vrai demain et nous devrons passer nécessairement par la même évolution industrielle-que l'Amérique. Mais, pour cela, nous avons besoin de capitaux. Avant la guerre, le Français plaçait ■«e» capitaux à l'étranger dans l'espoir d'un Mandement supérieur. Il nourrissait une singulière défiance à l'endroit de ses indus-/[ trito nationales, né se souciait guère de faire Mpîoir l'incomparable patrimoine de richesses naturelles de notre sol. Il faut, dans ■ intérêt de la France, que ces pratiques disparaissent cependant; ne l'oublions pas, •a guerre a eu pour conséquence une diminu-Bjon de la valeur monétaire. Pour faire sortir ■ argent qui reste caché, il faut donner aux letenteurs de capitaux le maximum de con-ïance. Pour cela, il faut qu'ils puissent' se endre compte sur place, de visu, du fonctionnement des affaires où ils placent leurs toids? Dono, décentralisation industrielle et >anoaire: voilà la formule de demain". Jouhaux s'intéresse passionnément à la [ue6tion de la houille blanche qui est bien illustration la plue frappante de la théorie h régionalisme économique. Alors que l'AI-emagne avant la guerre utilisait 25 % de & puissance totale disponible, lar Suisse JO %, la France n'employait que 6,8 % de ps forces hydrauliques. À la fin de 1917, de 80.000 chevaux-vapeur nouveaux pvaient été réalisés pendant la guerre. I D'après M. Loucheur l'emploi intégral fcs farces hydrauliques dans les Alpes équivaudrait à la découverte d'un gisement'de fouille produisant plus de 50 millions de Iornes par an, alors que la production' to-|ale de la France, en charbon, avant la luerre, était de )fi millions de tannes. La France devrait être la nation possédant la Femiore, la plus puissante industrie électri-|ne de l'Europe. M. Jouhaux ne serait pas fjoialiste s'il n'était d'avis que ces chutes • <?au doivent être nationalisées, exploitées 'u profit de la collectivité. Quoi qu'il en wt, il voit dans une meilleure utilisation de ^3 forces inépuisables de la nature un inté-êt considérable pour la classe ouvrière, inté-^t qu'il formule ainsi: >>Une production intensifiée par le méca-fosme et non par l'exploitation de la main-p oeuvre, le maximum de rendement avec un. poindre prix de revient. Cela ne peut qu'en-paîner une amélioration du ,,Standard of ; p" à* la daeee ouvrière/' Louis Piérard. i Le M Alhert décors et glorifie le , ssus-lisuienant Coî^ns, r„as des as" belges | (Front belge, 31 juillet 1918: d'un témoin j oculaire). — Une impressionnante cérémonie ; s'est déroulée mardi au front belge. Sur une ' plaine d'aviation, devant les appareils des différentes escadrilles disposés en ordre de bataille, pilotes et observateurs ont pris place sur deux rangs. Un bataillon d'infanterie est là, avec la musique du régiment. Aux abords de la plain«, la foule des mécano3 et des aides forme des groupes pittoresques. 'Soudain, une sonnerie de clairons éclate, suivie de la Brabançonne. C'est le lioi Albert qui arrive, occompagné du prince Léopold. 11 ; vient remettre au sous-lieutenant Willy Coppens, le héros de tant d'exploits, l'incomparable chasseur de ,,draclien", la rosette d'offi-i cier de l'Ordre de la Couronne et la croix do chevalier de l'Ordre de Léopold. Après avoir passé les troupes en revue, le Roi se dirige vers Coppens, qui se tient à quelques pas en avant de ses camarades, puis d une voix forte et claire prononce cette brève' haran-: gue dont on ne perd pas un mot : ,,Nous sommes réunis pour rendre un sincè-: re hommage à votre habileté, à votre audace, ; à votre esprit do sacrifice. Là-haut, dans lo | ciel, vous avoz montré ce que peuvent Les Bel-I gee. ,,Au cours de cette longue guerre l'aviation ; belgo a rendu d'importants services a notre armée. Celle-ci sait qu'ellé peut compter sur nos J excellents pilotes et observateurs, que les- pé-: rils et les difficultés n'arrêtent jamais. ,,Nous honorons aujourd'hui un héros, le sous-lieutenant Willy Coppens, qui, fantassin : au début de la guerre, puis servant aux autos-j canons, a trouvé à l'aviation le chemin de la 1 gloire. \ ,,Depuis le 25 avril de cette année il a remporté vingt et une victoires. L'armée, la nation |i entière 6ont fier es de lui. Au nom de la Belgique i je lui remets ces décorations en témoig'ia^e de ; gratitude pour ses incomparables exploits." i Lo Roi épingla- ensuite les deux croix sur la j poitrine du jeune héros,, le félicita en termes ' émus, faisant remarquer que c'était la première j fois qu'il remettait deux décorations à la'fois. Coppens fut chaleureusement félicite er suite I par le prince Léopold, par le lieutenant-général Gillain, chef d'état-major général, par ses chefs et ses camarades. Voici que des avions survolent la plaine: les passagers agitent leurs mouchoirs ; l'un d'eux lance un parachute auquel est suspendue une gerbe de fleurs, hommage d'une escadrille au héros de la journée. Quand le Roi et le prince Léopold se furent retirés, Coppens se vit entouré'par la foule de ses modestes collaborateurs, mécanos et hommes de peine, qui-lui dirent, à leur tour, leur ; admiration et leur dévouement. Commp on lui demandait quelles furent les plus fortes impressions de sa carrière d'aviateur, Coppens répondit, étreint par l'émotion: ,,Celle que je viens do ressentir aujourd'hui et celle que j'éprouvai lorsque, survolant Bruxelles au ras des toits, je reconnus mon père à une fenêtre de la maison." ~ Q ~ -ffi Le patriotisme îles Belges occupés Pour apprécier à sa juste valeur la patriotique résistance des Belges pendant les années d'occupation, il faut connaître non seulement les misères qu'ils endurent, mais aussi les •manoeuvres des envahisseurs. Les articles tendancieux sont de celles-là. La presse teutonisée — la seule autorisée à paraître en Belgique — donne, par exemple, force détails sur les succès allemands, vrais ou fictifs, cache ceux do l'Entente. Puis il y a les ,,fonds" d'attaque contre le Gouvernement belge, les Administrations, etc. Il y a... Que n'y a-t-il pas! Le numéro du 10 et 11 juin 1918 du ,,Bruxellois" offre à ses lecteurs — sans parler des nouvelles do guerre allemandes — se suivant presque: lo. un extrait de ,,La Germania", d'après ,,Le Mercure de France", au sujet de lettres où le poète français Baudelaire exhalait son antipathie pour les Belges ; 2o. des extraits du chroniqueur français Froissart relatifs au pillage de la France par les Anglais au XIVe siècle; 3o. sous la rubrique ;,Types d'aujourd'hui. — Le célibatai#', un cynique dénigre— ment de l'exhortation à la repopulation faite i par un orateur belge. Qu'on s'imagine, sans nouvelles des siens, en sabots, mauvais habits, devant une tasse de ,,café" aux glands ou à la betterave et des tranches — non à discrétion — de pain do guerre — et pareille prose, pendant quatre ans, et que, alors seulement, on juge. ^ .—m. ■ a « ils musicien lieloe do Ih siècle, Dans un article publié par le ,,Daily Telegrapli" sur ,,'La Musique belgo", M. Robin H. Legge écrit : ,,Nul art n'a été plus populaire, en Belgique, que la musique. C'est vraiment un art du peuple. Quelle fière déclaration . à faire.' Et elle est vraie. L'Ecole Royale de Musique de Belgique fut fondée il y a environ un siècle et son fameux Conservatoire de Musique, une filiale, avait été établi avant même que commençât l'ere de Victoria. En fait, ces écoles eont contemporaines de notre ancienne ,,Royal Academy of Music." Mai3 longtemps, longtemps avant , sela, naquit à Brages, au XVe siècle, Adrien Willaert dont la prétention d'être le fondateur de la fameuse Ecole Vénitienne de Musiciens ne peut être combattue. Il fut l'inventeur du double choeur et, dit un écrivain, ,,cette forme de composition, il la porta à un degré de perfection qui ne donna Lieu qu'à bien peu d'amélioration, même , de la part ae Pale6trina". Cela, qu'on ne te perde pas de vue, se passait il y a environ quatre siècles. Willaert ,,a aussi une solide •evendication à la paternité du madrigal" Ainsi, nos rapports avec la Belgique musicale datent d'il y a longtemps, longtemps". —— ; // y a un m \ 17 août 1917: Les Français améliorent ] eurs Nouvelles positions dans les environs de ïteenstraete et les Britanniques étendent j i 'eurs progrès à l'ou,est de Lcnstj En Belgique, A Bruxelles ■ (D'un correspondant 'particulier) Depuis Pâques nous subissons sans discontinuer une.grande sécheresse. Le 21 juil-" let une soudaine tempête nous fit espérer la pluie mais les nuages passèrent. Tout cela au plus grand dams de nos ; fruits... Dans le temps, on se plaignait de la pluie I sempiternelle; à présent, le temps, trompé sans doute par la pullulation des ,,grispoux" j nous a donné un nouveau climat. A tous ' points de vue c'est épouvantable. La pro-j mess des fruits, qui eussent, comme l'an passé, fourni des palliatifs au manque de légumes, pain, viande, n'a été qu'un leurre, i Point de bonnis cerises de Schaerbeek à trouver, point de ,,kriekenappels" pour les boissons balsamiques. Des pêches fades valent jusqu'à 4 et 6 marks. On dit que c'est réservé pour les dulcinées des richards de guerre. —• Les fruits sont déssechés sur branches. Les oiseaux, à la manière-boche, en ont pillé le restant. Les abricots succulents ! et les reines-Claude son tarifés au marché ' do la Grand'Place et le marché Ste-Croix : à 4.50 frs la livre. On n'ose même plus son-! ger à faire de consolantes confitures. i Les citrons et les oranges produits par les i serres- ont été le luxe de juillet... vendus à i une nizaine de marks... une paille, quoil I Malgré que la viande connaisse aussi son ! ! prix maximum., les boucliers clandestins n'en j i délivrent presque plus qu'à de rares clients | et à des prix très élevés. Comme on l'a appris peut-être, les profi- : tours de "guerre se sont groupés dan^ un ! quartier. Ils n'ont pu mieux faire que de se parquer en clos. Ils vivent là pendus dans leur luxe qui ne soulève que le mépris des honnêtes gens. Ils semblent se mariner à plaisir dans leur vie nouvelle qu'ils tâchent de rendre aussi facile que possible. Ils occupent ainsi lo quartier neuf situé entré la chaussée de Waterloo et Vleurgat. Les avenues Molière, Louis Lepoutre, etc., çont leurs. * A l'avenue de Sraet de Naeyer ils se sont installés dans les pOus beaux hôtels. Ils préfèrent à tel point changer leurs ; billots de banque en valeurs plus palpables qu'ils achètent des maisons. Les propriétaires, serrés, ne demandent pas mieux que dé réaliser. La valeur des immeubles de luxe a triplé au bas mot'. D'ailleurs, ils alignent leurs billets. ..• des marks, sans marchander. Boulevard St.-Michel, entr'autre, ils ont raflé tous les hôtels leuxueux. Ils achètent, quitte à y laisser séjourner les propriétaires, heureux. Les commerçants en victuailles ne veulent plus vendre à des prix raisonnables, c'est-.à-dire permettant aux malades de prendre un ceuf ou de manger une tranche de viande. Les befurgeois, eux, pour parer à la pénurie de pain, achètent de la farine ô 12 francs le kilo. Et en font des galettes... encore!... Tout ce qui fut planté dans les jardinets privés, entre quatre murs, a avorté péniblement. Le travail d'une année produit parfois une soupe d'haricots. - Dans chaque «faubourg vient] de s'ouvrir une boucherie communale — tout comme du tomps clu siège de Paris. On y fait la file pendant trois et six heures même sous le 6oleil d'aplomb. Les pauvres s'affaissent et c'est navrant ! Les premiers servis ne se plaignent pas. Ils ont des contrefilets, des roastbeefs, des gigots à 22 frs. le kilo. Des entrecôtes potables, partagées en plusieurs jours, 30 frs. le kilo. Les carbonades beefsteak-savate, à 10 frs. Tout marche par portion et carte. Cependant il n'y a que ceux qui ont de la 1 veine qui sont servis. Les volets à rayons des rares charcuteries encore à l'oeuvre, se sont baissés définitivement ôur les étalages vides de saucissons, de boudins et de cervelas épicés et) si appétis-?ànts.Au Luna Parc arrivent continuellement des bestiaux qui n'ont pas trop mauvaise allure, grâce au fourrage qui leur est servi. A Ganshoren un autre parc, réservé aux ! sanatoria, réunit toujours quelques.. centai- • nés de bêtes à oornes. ^ Tous les lundis, à la grande «et antique collégiale de St.-Guidon, à Anderleoht, une î foule de fermiers et de ruraux se rendent en pèlerinage avec toute leur famille. Ils y prient pour leur bétail et... ,,des ( réquisitions des kaiserliks, délivrez-nous, c Seigneur!..." . • • H J . La fièvre espagnole a régné en maître. 1 Dn évalue que le dixième de la population ^ fut atteint certainement. En général le s ruai fut bénin, quelques jours de repos suffisaient au rétablissement. Des cas mortels, toutefois, furent enregistrés. L'extrême faiblesse des gens, suite de quatre ans d'épreuve, un délabrement total c lu corps, que seul soutient encore l'énergie ^ le l'âme, sont cause de la rapidité de la * propagation du mal. c Presque tous les centenaires meurent. A ^ fxelles, où on een comptait *dix-huit, — re- 9 ïord de la capitale, — uno grand mère de r L09 ans, qui avait sept générations vivantes, ^ ;st décédée également. D'autre part, après tant d'années de sus- ^ pension de la vie, les fiançailles, suite de "V promesses antérieures, so nouent; c'est une 3 /Taie période de fiançailles. c * * * c Les comités distribuent avec parcimonie, h Set-ce à cause de la grève de Rotterdam?... 0 Cependant les stocks du Relief — qui nour- it plus de la moitié des Belges gratuitement t< —■ sont suffisants pour parer à plusieurs so- h naines de pénurie. c Le saindoux est dorénavant salé et ne f 'ésiste pa6 plus d'une semaine. / Et toujours les pauvres cupides vendent q leurs bons. Le pain est devenu plus noir que jamais'. On ne peut le digérer que rassi, voire de 10 jours, mais alors il est rance. La plupart des personnes le font ooupef et griller chez le boulanger qui 6e fait payer chei I ce surplus de chauffage. Dans les pâtisserie^. du centre on voit à grands renforts de gestes les dames, le !rap de lit teint sur le dos moulant leurs grâces, siroter des succédanés indescriptibles : ; moka, des glands, de chocolat, d'épicerie. Les gâteaux sont microscopiques et n'ont •vas de pâte. Trois fraises sur une croûte se payent 0,50 fr. Plus de babas au rhum, de niiéringues croustillants et à la crème, de choux à la fouettés ou, comme au début, des glaces Marie-José aux fraises et à la vanille. Ils sont rares les ,,five o'clock tea" qui donnent de la musique. On n'y voit d'ailleurs que de nouveaux riches. Il est belle lurette qu'on ne peut plus se délecter de brioches, de couques au beurre ou à la frangipane. Les boulangeries de luxe débitent des fleurs ou des légumes hors de prix. Les melons y sont marqués à 8 frs en moyenne. . Les bons Bruxellois se plaignent de ne pouvoir, par ces beaux jours de pleine eox-leillée, 6e rendre à la campagne et à l'ombre des ormeaux et des érables en arcades et espaliers, aux guinguettes rustiques, s'installer devant les énormes tartines de fromage blanc aux échalotes, les omelettes aux fines herbes et le cramique aux corinthes ! Mais cela reviendra, disent-ils. « Notre foi que la fin de cet été même amènera la fin de ces misères est grande. Et puisse-t-elle se réaliser,. grâce au génie de Fooh béni et admiré des pauvres mais stoï-ques Belges.. A Âsivers A Hemixem, les Allemands, ont transformé la fabrique de fil^de fer en fabrique de munitions. A Anvers, la Pateracaserne est changée en dépôt de munitions. A Hoboken, aux nouveaux chantiers, il y a des ouvriers allemands qui sont venus de Ze'ebrugge et construisent des sous-marins. A la gare du sud, à Anvers, on fait des chargements de munitions, le matin et le soir, ainsi qu'à la gare de Boom. Plusieurs accidents §e sont déjà produits. Entre autres, un jouç, 17 femmes ont été tuées. Un grand nombre dé blessés arrivent à Anvers. La situation sanitaire à Anvers est très mauvaise. { Am IPjasrs e3e SUIê^e ' De longs convois de blessés allemands arrivent jdans toutes les villes de Belgique qui peuvent encore en recevoir. Tongres a reçu sa largo part. L'arrivée des blessés à la gare était un spectacle lamentable. Plusieurs expiraient au moment où on les descendait du train, d'autres dans les charrettes réquisitionnées pour leur transport en ville. L'annonce de la victoire des. Alliés a provoqué" une grosse émotion dans lo pays do Liège. La population est rayonnante. Les Allemands, par contre, paraissent atterrés. Jeudi de la semaine dernière, une bataille s'est produite à Ans entre soldats allemands. Un certain nombre d'hommes, commandés pour le service du front, ayant refusé de partir, on voulut les saisir. Ils résistèrent. Des coups furent échangés. On dit qu'il y a eu plusieurs victi- i mes. Récemment, des Liégeois ont vu passer un £ros canon allemand. -Les accessoires remplissaient 13 wagons. Depuis le 20 juillet une grando quantité de trains passent par Liège vers l'Allemagne. Ils sont chargés de matériel endommagé, 'de :anons brisés et d'autos hors d'usage. On îornpte journellement une douzaine de ces irains. Les trains do blessés sont également îxceptionnellement nombreux. Depuis fin juillet toute circulation est interdite. dans les rues après 10 heures du soir. Au iLfSBïs.tooaarg Au camp de Beverloo il n'y a pour ainsi lire plus de soldats. Ils sont partis pour e front. On attend maintenant de toutes eunes recrues de la classe de 1920. Les garnisons des environs de Hasselt lont considérablement rédnites, mais la bru-alité jles soldats a encore augmenté. Ils 'emparent des vivres qui sont à leur portée >t vont sommer les paysans de leur donner les oeufs et des pommes de terre. Une fermière, Elisa Steebsch, de Molen-îeersel, leur ayant refusé quoique ce soit, Is ont trouvé moyen-de la faire^ondamner . 4 mois de prison, pour injures à des oldats allemands. Dans les Flandres On a déjà signalé depuis longtemps un ertain découragement provoqué parmi les roupes allemandes par la longue durée de i guerre, mais il résulte de renseignements e bonne source que le mécontentement et 3 découragement ont atteint un degré jus-u'à présent inconnu. Les soldats allemands e se font plus la moindre illusion au sujet e la, guerre. Il y a une quinzaine de jours, lors dû épart de la Flandre orientale vers la France ia Gand des troupes appartenant aux 37e, 8e et 43e régiments d'infanterie, pour les aimer, l'officier qui les commandait fut hargé de porter à la connaissance de ces hmmès qu'ils, pouvaient tous partir en congé q Allemagne pour une quinzaine de jours. Les troupes en garnison en Belgique racon-rnt à tous ceux qui veulent l'entendre que i Belgique sera évacuée avant l'hiver pro-hain et que la paix sera, conclue avant la n de l'année. Les autorités militaires ne savent plus u'inveater pour encourager les troupes, Les opérations militaires. Nouvelles avances des alliés. Les troupes canadiennes occûpent Bamery et Parvillers. — Les Français réalisent des progrès sur le plateau entre le Miatz , et l'Oise et s 'emparent des termes d'Attache et de Monolith. La situation en Russie, . L'offensive des alliés. . Les Anglais s'emparent de Damery et de Parvillers. (Communiqué officiel.) LONDRES, 15 août. (Reuter.) Les troupes canadiennes ont occupé Damery et Parvillers. Nous avons avancé quelque peu notre ligne au sud-est de Proyart. Au cours de ces deux opérations nous avons fait des prisonniers. Nos patrouilles ont réalisé des progrès dans le secteur de Vieux-Berquin, où elles ont fait des prisonniers. Nous avons exécuté avec succès un raid au nord-ouest de Looon, infligeant des pertes à l'ennemi. Nous avons lancé 22 tonnes de bombes sur Péronne. Roi-sel et sur les baesins de Bruges. Nos avions ont détruit 22 avions et obligé 6 autres d'atterrir. 15 appareils anglais manquent. Nos avions de bombardement de nuit ont lancé avec succès 30 tonnes de bombes sur les ponts de la Somme, les chemins de fer de Péronne, Douai et Cambrai. Un appareil anglais manque. Progrès des Français. (Communiqué officiel.) PARIS, 15 août. (Reuter.)' A la suite d'une opération locale nous fîmes quelques progrès sur le plateau boisé entre le Matz et l'Oise. Au nord-ouest de Ribecourt nous nous emparâmes de la ferme d'Attache et de la ferme de Monolith, qui furent défendues avec acharnement. Nous fîmes quelques prisonniers. Thlonville bombardée. -T» (Communiqué officiel) LONDRES, 15 août. (Reuter.) Officiel. Le 13 août nos avions attaquèrent Thion-ville et détruisirent deux avions ennemis. Trois avions anglais manquent. Dans la nuit du i3 nos escadrilles attaquèrent plusieurs stations et champs d'aviation;. Tous nos appareils rentrèrent indemnes. Un raid aérien sur Paris. PARIS, 16 août. (Reuter.) Officiel. Des avions ennemis lancèrent plusieurs bombes dans la contrée de Paris. On signale quelques victimes et des dégâts matériels. -1 PARIS, 16 août. (Reuter.) A 10.55 heures du soir l'alarme fut donnée. A 12.40 heures tout danger avait- disparu. Un raid aérien sur Gffenburg. LONDRES, 15 août. (Reuter.) Officiel. Dans l'après-midi du 14 nos avions firent un raid réussi sur la station et l'emplacement de la station d'Offenburg. Lo chemin de fer. fut directement atteint. Nous détruisîmes 4 avions ennemis. Tous nos appareils rentrèrent indemnes. Dans la nuit de mercredi nous bombardâmes des hauts fourneaux et des lignes de chemin de fer. Tous nos avions rentrèrent. Les Anglais ont atteint le terrain éîové à l'est de Boaumont—Marne!. LONDRES, 15 août. Le correspondant de Reuter près de l'armée anglaise en France annonce en date du 15 courant: • L'ennemi s'est replié de nouveau au nord de l'Ancre jusqu'à Hébuterne. Nos troupes restent en contact étroit avec l'ennemi et font tout le possible pour entraver son mou-Vement de recul. Il est certain qu'actuellement l'ennemi ne demande pas mieux que d'épargner 6on matériel humain. Nous avons atteint à présent le 'terrain élevé à l'est de Beaumont-Hamel et nous avons avancé nos postes loin dans la contrée de Buoquoy. La r&îraite des Allemands. LONDRES, 15 août. Reuter apprend qu'actuellement les Anglais.se trouvent 6i près de Ohaulnes qu'ils rendent le chemin de fer* inutilisable pour les Allemands. Les communications dqs Allemands sont également menacées 6ans interruption par des avions qui bo-mibàrdent continuellement les ponts sur la Somme. Dans secteur de la Lys les Allemands se sont aussi repliés sur uni front de neuf milles jusqu'à une profondeur maximum de deux milles. L'enneani a également commencé à retirer sa ligne dans le secteur de Serre, au nord d'Albert, où il so repliera probablement encore d'environ deux milles au delà de l'Ancre. Les résultats de l'offensive des alliés. LONDRES, 15 août. Reuter apprend que tout le plateau de Lassigny 6 e trouve à présent entre les mains des Français. Jusqu'à présent environ 34,000 prisonniers furent faits, nombre dans lequel sont compris les prisonniers faits par la quatrième armée anglaise et la première armée française. Le,nombre de canons capturés s'élève à 6 ou Ï00; tandis que l'effet démoralisant des tanks ressorti chaque jour de plus en plus. Au cours des offensives précédentes les servants des mitrailleuses allemandes offri- < rent une résistance courageuse, mais cette-fois-ci ils se rendirent immédiatement dès que les tanks firent leur apparition. Au cours des combats livrés depuis le 8 août les i Allemands subirent des pertes proportionnellement plus élevées qu'au cours des batailles < précédentes. J L'aviateur allemand Puettor tué. Le#lieutenant-aviateur allemand1 Puettor, < :jui remporta déjà 25 victoires, a été tué. ] Son; appareil fut abattu en flammes,; 1 La presse anglaise et les prévisions pour l'Allemagne. LONDRES, 15 août. (Reuter.) La ,,Westminster Gazette" écrit: Le résultat le plus important des combats des six dernières semaines au front occidental est sans doute l'effet* moral qui a été produit sur l'armée allemande et sur le peuple allemand. A en juger d'après la presse ennemie, les Allemands commencent à comprendre que, dans la cas où la situation ne peut être améliorée immédiatement, il i n'y a plus d'espoir pour l'avenir. L'Autri-| che, la "Bulgarie et la* Turquie sont épuisées et c'est à grande peine qu'on réussit à faire poursuivre la guerre à ces pays. L'espoir que l'Italie s'effendrerait a .été enrayé sur la Piave. L'idée de pouvoir imposer une paix allemande' aux alliés devient de plus en plus phantastique et ses à moins que les alliés commettent de nombreuses fautes, rien ne peut empêcher que l'Allemagne ne soit obligée à accepter une paix alliée. Sur le front italisn. La mort du général Païra. Au cours des derniers combats en Italie le général Paira, qui prit part aux différent tes grandes batailles sur le plateau du Carso, a été tué. La situation en Russie. Les prgrès des Britanniques au Mourman. LONDRES, 15 août. (Reuter). On con^ state de jour en jour plus d'indices que les Allemands attaqueront la côte du Mour-man, probable-aént en septembre. 2000 bolscheviks environ marchent vers le lac d'Onega, tandis •que les Allemands préparent une effersive qui débouchera de tous les centres de voies ferrées importants enr Finlande. Ils préparent- également une attaque sur la baie de Petsjenga, où ils obtiendraient une base de sous-marins excel-; lente.. Sur le front d'Arkhangel les arrière-gardes des bolscheviks reculent devant nos trompes, après avoir commis toutes sortes d'atrocités sur la population et tenté de retarder notre avance en incendiant les ponts. Nous avons atteint un point au nord d'Obeserskaya, à une centaine de milles au sud d'Arkhangel, qui forme un carrefour de la baie d'Onega, qu'on ne doit pas confondre avec Onega tout court. Nous débarquâmes un détachement dans la baio d'Onega. Ces troupes tentent de couper la retraite aux bolscheviks qui quittèrent Ar-changel. v Les bolscheviks ont opposé une ferme résistance. On ne doute pas qu'ils soient commandés pas des officiers allemands. Nous avons expédié également un détachement sur la Dwina, vers Kotlas, à 260 milles au sud-est d'Arkhangel. On ne sait pas encore avec certitude si Lenine et Trotz-ky ont pris la fuite. Ou n'a pas de nouvelles exactes non plus des Tqhéco-Slôvaques, mais il est probable que les généraux Àiexjeff en Denikin seront en mesure de se joindre avec de nombreux cosaques aux troupes tchéco-slovaques. • Les Britanniques à Bakou. ^ LONDRES, 15 août. (Reuter). Un détachement britannique, parti de Bagdad, a atteint la Mer Caspienne. D s'est rendu à bord' d'un vapeur à Bakou et participe actuellement à la défense de la ville. La défense de Bakou. LONDRES, 15 août. (Reuter). Dans les dernières journées de février des troupes britanniques, quittèrent Bagdad et s'avau-cerent sans rencontrer de résistance jusqu'à la cote méridionale de ,1a Mer Caspienne. Un détachement spécial se rendit en bateau à vapeur à Bakou pour appuyer les Arméniens dans leur lutte contre les Turcs. Les Britanniques sont absolument maîtres de la situation en Perse et toute agitation allemande serait aussitôt réprimée. ^Les forces allies a Bakou se composent d'Arméniens, de Russes, placés sous les ordres du général russe Dekuchajeff. Aucun des deux partis belligérants ne dispose d'une artillerie quelque peu importante. En Perse la situation est devenue infiniment plus\favorable pour les alliés. L'état de siège à Vladivostok? VLADIVOSTOK, 13 août. (Service spécial de Reuter.) Des ouvriers, qui mènent • une action en faveur de la libération des membres du soviet gardés par les Tdhéco-Slo-vaques comme otages, ont décidé de tenir une grande manifestation ouvrière. On s'at-:end à oe que, bous peu, l'état de siège soit proclamé. Joffo rentre chez lui..?1 à Berlin. BERLIN, 15 août. (Wolff.) La „Gazette le Voss" apprend que Joffe, ambassadeur le la république du soviet, qui a fait rapport à Moscou sur les résultats des pourpar-ers relatifs au traité complémentaire ~ de 3rest-Litovsk, a repris aujourd'hui le che^ . nin de Berlin. Le séjour de Joffe à Moscou n'a donc -té que de courte durée et doit avoir eu un ésultat favorable. Le retour de l'ambasea-leur à son poste semble bien indiquer que e gouvernement du soviet, après avoir pris connaissance du projet paraphé, désire voir joursuivre les relations normales entre l'AI-emagne et la Russie.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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