L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 03 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bk16m34599/
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2ème Année N°. €>19 S cents flO Centimes) Lundi 3 Juillet 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, ' «Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être aitSressé'«s au bureau de rédaction: M, 35. VOORBUBGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797'. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comiié de Rédaction: < „ . , . ( René Chambry, Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande*!. 1.50 par mois. Etranger H.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Les pères de la Sçcial-Oemofcratie en elieeiise. On demande à n'importe qui,: a vous, à moi, ,,qu'est-oo que Karl Marx?" D!u même souffio vous, moi, répondront: ,,Un socialiste-économiste, le patriarche du so-. cialisme économique". Eh bien, ce n'est pas ça du tout. Il suffit de parcourir ïa correspondance do Marx à Engels pour s'apercevoir que le portrait comporte d'infinies nuances. Il est merveilleux de découvrir dans ces pages à quel point Marx est Allemand et combien il prépare le terrain aux mensonges que les socialistes du kaiser devaient avaler aussi docilement que des truites une mouche. Marx n'écrivait-il pas à Engels en 59: ■„Comme tu le dis très bien, il faut exiger que notre gouvernement soit patriote. Dans l'intérêt même de l'Allemagne, on prêtera à la oliose une teinte révolutionnaire en accentuant l'opposition contre la Russie." N'est-ce pas en deux mots le petit tour de passe- passe d'août 1914? Et plus loin: ,,N'avais-je pa6 rais«n de .voir dans l'organisation militaire prussienne une force véritable énorme, qui, dans une guerre nationale comme celle d'aujourd'hui (1870), est invincible ? (août 1870). Quand les soldats allemands prennent, une position à la baïonnette, l'antimilitariste Marx leur crie: ,,Bravo! continuez!" Trois ans avant la guerre contre la France le pacifiste Marx la souhaitait et écrivait : ,,La victoire allemande transportera le centre de gravité du mouvement ouvrier de la France à l'Allemagne. ,,La victoire allemande contre la classe ouvrière française serait en même temps , la victoire de notre théorie sur celle de Proud'hon." -.Ainsi, que deux peuples s'en-tr'égorgent, que l'Europe saigne, que des foyers soient détruits et que la civilisation recule en se voilant la face, qu'importe tout cela, pourvu qu'une théorie socialiste triomphe d'une autre! La fraternité reste en chemin b:.on malade! Mais, avant d'être socialiste-, Marx est Allemand. Le cas est le même pour Engels, enthousiaste de la caserne et des méthodes militaires prussiennes. Il écrit à Marx le 26 février 1851 : ,,La discipline de fer, seule capable de donner la victoire, suppose l'ajournement de la politique intérieure et la dictature militaire. Autrement, d'où viendrait la discipline?" Betlimaiin-ITollweg, pour répondre aux critiques d'un Dittman ou d'un Haase s'insurgeant contre la censure à outrance et l'état de siège, aurait pu sans dommage citer Engels. Celui-ci se pâme devant le ,,Parademarsch" et toutes les simagrées auxquelles les chefs de l'armée allemande attribuent une valeur mystique. Le projet de la nation armée proposée par les socialistes français attire son incrédulité. ,,Ce système de la nation armée serait inapplicable, dit Engels à Marx en * septembre 1870, même sous le régime socialiste". Et les destructeurs de Louvain auraient pu graver sur leur baudrier, en dessous du ,,Gott mit uns", cette phrase d'Engels, un des dieux du Walhala socialiste teuton: ..L'industrie reste l'industrie, qu'elle s'applique à produire ou à détruire, les objets!" (Antiduhring.) Certes les laborieux ouvriers de Louvain, de Visé, de Ter-monde, n'ont à craindre en ce genre aucune concurrence ! Ce qui est encore plus folâtre, c'est d'examiner avec l'écrivain anglais Bernstein, dans la ,,New Rçview" de janvier lil5, le pacifisme des deux compères. En 1859, lorsque la Prusse affirma nettement pour la première fois ses visées ambitieuses, Marx écrivit : ,,Ces chiens de démocrates et ces gueux de libéraux verront que nous seuls avons ccnservé notre raison dans cette horrible période de paix." •Lorsque en 1867 des penseurs, 'des rêveurs et des soldats, Louis Blanc, Victor Hu£o, Garibaldi, participent au congrès de la paix qui fut l'ancêtre de tant de réunions chimériques, Marx se moque lourdement des ^charlatans de la paix, des ânes du congres, des fanfarons du pacifisme-!" Ces paroles sont peut-être justes mais sous sa plume ont de quoi étonner. Ce qui frappe dans la correspondance des deux bonzes, pères defl'internationalisme, c'est la liaine et le mépris de' tout ce qui n'est pas allemand. S'ils détestent Bismarck, c'est moins à cause de son conservatisme que parce que, d'après eux, ,,il trahit l'Allemagne au profit du porc français" (décembre 1867). Le ,,Gott straffe England" résonne déjà dans l'affirmation de Marx: ,,Je ne suis pas moins anti-anglais, qu'anti-français !" On pourrait croire que Marx en veut à la bourgeoisie capitaliste et mardiaude du royaume-uni. Il déteste encore plus le prolétariat britannique qui, d'après lui, ,,n'a qu'une nature d'esclave!" Les plus belles fleurs du bouquet sont réservées aux Russes : ,,L'empire germanique lie sera réalisé que lorsque les Allemands et les Russes seront arrivés à se cogner" (8 août 1870).* Les nihilistes mêmes ne trouvent pas grâoe devant ses yeux. ,,S'il est vïai que la Russie compte 40.000 nihilistes, c'e&t bien malheureux. Ce sont des hommes sans avenir qui, sous le prétexte d'un principe international, nous enlèveront, à nous Allemands, les fonctions principales et por teront dans nos comités l'agitation et l'es-, prit d'intrigue inséparable des Russes." Quant à la Turquie, il est naturel, par la loi toute puissante de la contradiction, qu'elle inspire beaucoup de sympathie aux libertaires allemands, mais, ,,quant aux populations greco-slaves de la Turquie, il faut qu'elles crèvent". (Marx à Engels 3 mai 1854). Voilà donc sanctionné par avance le massacre des Arméniens. Les Italiens ne sont pas mieux traités. En 1859, Marx et Engels voudraient ,,que la Prusse empêche la France, au besoin par la force, d'aider les Italiens rossés de se débarrasser de la servitude autrichienne. Agir autrement ! c'est trahir les intérêts germaniques." Chose extraordinaire, le ,,brillant second" a son compte lui aussi. ,,Les provin-' ces allemandes d'Autriche devront revenir sans beaucoup tarder à l'empire d'Alle-5 magne" (1867 Marx à Engels). Ici, pour une fois, nous voilà (Uaccord avec lui, en ce t|ui regarde le démembrement de l'Autriche ! Ceux que la question intéresse davantage b pourront se rapporter à la correspondance L Marx—Engels publiée par Laskine. Mrfis noUs en avons assez dit pour montrer l'étrange mentalité socialiste de deux des fondateurs allemands de la théorie. : Qu'il soit prêtre ou pasteur, rabbin, artiste, j musicien, socialiste ou anarchiste, l'Alle-1 rnand reste Allemand, c'est-à-dire un animal ' indécrottablement domestique à idées rares, ' étroites et bornées, avec une terrible faculté d'obéissance. Certaines notions, comme la foi aveugle en une discipline révélée et l'adoration de l'armée, ne s'effaceront point de son cer-! veau, si même d'autres parvienent à s'y glisser. A la moindre crise morale, à la première croisée des chemins, celles-là, et 1 celles-là seules, reprendront le dessus, effaçant eu l'Allemand tout ce qu'il avait d'humain. Socialiste internationaliste ou chré-1 tien fraterr.itaire, il tuera des enfants et des femmes lorsqu'on le lui commandera. Que les vrais socialistes, les nôtres, se le tiennent pour dit. A bon entendeur salut. Un socialiste averti en vaut deux! Willy G. R. Benedictus. — Croix Rouge de Belgique De là, pari du personnel des Chemins de fer, Postes et Télégraphes de l'Etat Belge inscrit au Comité de Bergen-op-Zoom .... 2:25 fl. Pour nos prisonniers de guerre M. C'arceriaux, Delft 0.25 //. L. V. 3', 0.25 fl. m i'' «. » 'i ■ <"■ | nu Les ieœÉetb iipi Dès le début des hostilités les Allemands, habiles à se travestir, se sont poses aux yeux des catholiques neutres comme les défenseurs de la religion et sont parvenus souvent à tromper nombre d'entre eux. Depuis lors cependant bien de ces neutres sont revenus à une plus saine appréciation des choses, ayant vu à l'oeuvre ces fameux protecteurs du catholicisme.Non contents de détruire les églises et de massacrer les ministres du culte, les Teutons ne cessent dans les camps de prisonniers de donner des preuves de leur haine contre les prêtres, allant mémo jusqu'à empêcher ceux-ci de s'adonner aux pratiques de la dévotion. La ,,Croix" de Paris, dans son numéro du 8 juin, publiait à ce propos les lignes qui suivent: „Un de nos amis a reçu d'un do ses anciens ' élèves, prêtre prisonnier, la lettre suivante: ,,Peut-être sayez-vous déjà que la pire des choses 'm'est arrivée? J'ai été pris le 2 avril près de D... et me yoici maintenant au fond de la Prusse.... ,,...Je ne pourrai guère répondre aux élèves qui m'écriront, parce que'nos lettres', à nous, sont trop limitées. Santé bonne... Spirituellement cela va moins bien ; je n'ai pas enaore obtenu d'être traité en prêtre. Pas pu dire la ' messe, pas même y assister le dimanche ici." ,,Puis deux lignes ratiYrées par la censure 1 allemande. ,,Mais celles qui précèdent en disent long , sur le prétendu respect des autorités germaniques à l'égard des prêtres!... Quoi! un prêtre infirmier, qui a été fait prisonnier le 2 avril, n'a pu encore le 8 mai (le peut-il aujourd'hui?) être traité en prêtre. Il n'a pas pu dire la messe, pas même y assister le dimanche!! I Voilà un fait." Mais ce n'est pas seulement en Occident que les Allemands témoignent de cetto façon dé leur respect pour la religion, la position des ministres du culte, catholique est encore moins enviable en Turquie où les Teutons sont maîtres. Des nouvelles de plus en plus alarmantes arrivent en effet do Syrie concernant la situation des catholiques d'Orient. Le patriarche maro-nito Mgr. Hoyek a éto arrêté par lés autorités turques. Son conseil a été dissous; ses évoques, ses secrétaires, ses serviteurs ont é^é emprisonnés ou dispersés par la force. Seul avec son secrétaire, Mgr. Sakr, et un domestique, il a été traîné de sa résidence de New-Ca-noulin à Aley, où il comparut devant la cour martiale. Sept évêques, dont Mgr. Basbous^ archevêque de Sidon, ont été déportés à Damas. Plus de quarante abbés mitrés, supérieurs de communautés, dignitaires, simples prêtres et moines ont été également arrêtés et emmenés à Damas. , Les allégations des Tureo-Teutons pour motiver ces mesures sont basées sur la prétendue découverte de papiers compromettants trouvés aux archives du Consulat de France à Beyrouth.Nous livrons ces faits aux méditations des catholiques neutres* J l En Belgique. A Sruxeiies Les Boches continuent à chercher à semer la discorde entre Flamands et Wallons restés au pay6. A ce sujet, voici une anecdote pleine d'enseignement: Un changeur des environs de la Bourse avait collé à sa vitrine l'affiche annonçant la nouvelle émission d'obligations 4 % du Crédit Communal. Il reçut aussitôt la visite d'un personnage de la " , ,Bankabteilung" qui lui enjoignit d'enlever immédiatement cette ' affiche pour la remplacer par une affiche dont le texte est rédigé en flamand. Le changeur s'y refusa, alléguant que sa clientèle ne comprenait que le français. L'homme de -a Kommandantur en vint aux menaces: ,,Je vous conseille d'enlever cette affiche, dans votre intérêt", insista-t-il.Dans votre intérêt, on sait ce que cela vent dire... Cependant, le oliangeur riposta: ,,Je n'enlèver-ai pas cette affiche. Il est indispensable pour mes affaires qu'elle figure à rna vitrine et je sais qu'en l'y laissant je ne contrarie en rien les efforts^ militaires de l'Allemagne". L'homme de la Bankabteilung, qui, comme tous les Boches, était de ceux qui perdent leur arrogance aussitôt qu'on leur tient tête, se radoucit. — Ayons chacun un bon mouvement, conclut-il. Mettez l'affiche flamande à côté de la vôtre. A cette condition, je vous autoriserai à maintenir celle-ci à votre vitrine." Les efforts en vue de flamandiiser à 1 outrance se multiplient. # * * ,,l)e XXe Siècle" consacre au sieur Ne-ter, ancien correspondant bruxellois de la ,,Gazette de Francfort", un article plutôt vif. Il est signé par Fernand Neuray lui-même. On sait que la Belgique était un pays très important pour les correspondants de journaux allemands, très accueillant aussi ,trop hospitalier en vérité. Laissons la plume à notre confrère: ,,On lui montait, «à la tribune de la presse, des bateaux qui auraient figuré avec honneur dans la flotte de combat du kaiser, des espèces de dreadnoughts insubmersibles. Hors d'état, après plusieurs années de séjour à Bruxelles, de saisir, même grosso modo,'le sens de n'importe quel discours, il s'en allait, de pupitre en pupitre, quêter des renseignements auprès des confrères réputés complaisants. Un ou deux fumistes — toujours les mêmes — se récréaient à le mystifier. Et il télégraphiait à sa ,,Gazette", à qui l'on a fait une réputation de sérieux, de gravité et de sûreté qui lui va comme, une robe d'innocence à une fille, les bourdes le3 plus extraordinaires. C'était, chaque matin, parmi les Belges qui lisaient l'allemand, un délire, une folie de gaîté. Neter n'en recommençait pas moins, chaque après-midi, son métier de ramasseur de ,,mégots", impavide comme le héros d'Horace."Et plus loin: ,,Pendant l'été de 1910, il me prodigua les manifestations de son obséquieuse amitié. J'habitais le même quartier que lui. Il m'était devenu impossible d'aller flâner sous les beaux arbres de l'avenue de Cortenberg sans être exposé à ses sourires et à ses salutations. Je me souviens qu'il me força, un jour, de visiter sa maison, bâtie en pur style Louis XVI. ,,En style vrançais, mon cher, car j'aime la Vrance, moi, et notre Emberèr aussi, il aime la Vrance"... La fin de nos relations date du procès des princesses, filles de Léopold II. Un jour, sur la plate-forme du tramway Bourse-Saint-Josse-Place des Gueux, comme il revenait du Palais de Justice, il voulut me régaler, dans son français de Francfort, d'un vertueiix réquisitoire contre ce qu'il appelait l'immoralité du vieux roi, Contempteur, à l'entendre, de toutes les lois divines et humaines. Je lui dis tranquillement: ,,Que voulez-vous, Neter? tout le monde ne peut pas être honnête comme Bismarck ni aussi bon fils que Guillaume II. — Qu'est-ce que fous foulez dire, mon cher? — Ce que je dis, mon cher... et je lui tournai le dos. J'ai su par des amis de Hollande qu'il est resté aussi obséquieux. On l'a vu rôder autour de nos consulats, guetter les Belges de sa connaissance, entrer en conversation avec eux. Un ^mi m'affirme l'avoir entendu plaindre la Belgique et blâmer l'Emberèr, qui lui a fait la grâce, cependant, de ne point le rappeler sous les drapeaux, plus 1 confiant sans doute dans ses facultés serpentines que dans ses vertus militaires. La lecture de la ,,Gazette de Francfort" me persuade qu'il est toujours aussi bête. A sa place, un homme doué du plus vulgaire bon sens ferait l'éloge du ,,XXe Siècle" et de ses collaborateurs : ce serait le plus sûr moyen de nous diminuer auprès de l'opinion belge et de rendre suspecte d'abord, odieuse ensuite, ' cette campagne ,,annexionniste" dont la seule idée le fait écumer de fureur. Est-il donc au-dessus de son intelligence de > comprendre que les Belges qu'il hisse sur son pavoi sont exposés, par le fait même, aux yeux de leurs concitoyens opprimés, comme à un pilori ou sur une sellette ? Je comprends que vous nojas en voulez j furieusement, Neter, je le comprends parfaitement. Le temps de votre beau temps touche à sa fin. Il faudra liquider vos immeubles, vider la place, prendre le train pour Francfort. Ah ! c'est bien dur! Comme je vous connais, vous êtes homme à avoir cru que, la paix conclue, vous reprendriez, à Bruxelles, votre bonne vie d'avant la guerre, sous la protection de 1;ambassade d'Allemagne, dont vous saviez si bien invoquer les foudçes, c'est une justice à vous rendre, quand on vous reprochait de vous mêler indiscrètement des affaires de notre pays. Mais adieu veaux, vaches, cochons!... Le beau temps, pour les boches et pour leurs mouches, «petites et grosses, est passé en Belgique. Vous nous faites l'honneur dé croire que le ,,XXe Siècle" y est pour quelque chose: cela se voit, cela se sent à votre prose. Ce n'est pas mal raisonné, Neter, pour une fois ; mais, encore un coup, à votre place, nous ne nous serions pas vengé si bêtement " A Liège Dès trente-neuf membres que comportait le conseil communal avant la guerre, il en reste trente-deux. Quelques-uns s'en sont allés, d'autres sont décédés, en sorte que la majorité a été déplacée. Comme on le sait, c'était le groupe socialiste qui avait la majorité avant la guerre; il comptait 16 membres ; les 5 membres du groupa catholique n'assistaient plus aux séances depuis le cartel. Entretemps, les socialistes ont l>erdu trois des leurs : MM. Fernand Bonry et Nicolas Delhouse, qui sont décédés presque en même temps, et M. Alfred Leblanc, qui réside actuellement à l'étranger. Ce groupe ne compte donc plus que 13 membres. Un des conseillers catholiques, M. Iules Belot, est décédé, de sorte que leur parti n'est plus représenté que par les quatre membres suivants : Goblet, Henxion, Staes et Bounamèaux. Actuellement, ils assistent régulièrement au^ séances. En ce qui concerne les progressistes, ils >ont toujours à leur poste. Des quinze membres représentant le parti libéral,Ml èri reste encore 12. MM. Victor/Chauvin et Edmond Baar sont décédés et E. Hargot est à ' l'étranger. La situation politique est donc la suivante: socialistes: 13; libérant, 12 (15 avec les progressistes); catholiques, 4, En . apparence, la majorité est donc passée aux libéraux-progressistes. A Wamur Quatre affaires sont inscrites au rôle de la 3e session de la Cour d'Assises: Mardi 4 juillet: affaire Van der Meulen et consorts; tentative de viol et attentats à la pudeur. Quatre prévenus: 1. Van der Meulen, Joseph-Florent, domestique de ferme, né à Caggevinne-Assent, le 31 mars 1896, domicilié à Meeusel-Kyseghem, détenu ; 2. Bruers, Joseph Hubert, ouvrier agricole, né à Hoelenden, détenu; 3. Per-iniganau, Aimé-Joseph-Ghislain, ouvrier agricole, né à Bossières, le 18 octobre 1898, domicilié à Golzinnes-Bossières, détenu, et 4. Evrard, Marie-Louise, épouse Hermand, Victor-Joseph, ménagère, née à Taviers, le 7 janvier 1890, domiciliée à Bossières, détenue. Ministère public : M. René Talion. Défenseurs: Me Georges Honincks, pour Van der Meulen : Me Joseph Dupont, pouv Brueurs, et Me'Michel, pour Permi-ganeau.Mercredi 5 et jeudi 6 juillet: affaire Massart; viol. Accusé: Massart Joseph-Honoré, journalier cantonnier, né à Wierdc, le 19 mai 1849, domicilié à Tamines. Ministère public : Me Capelle-Henry. Défenseur, Me Henri Bribosia. Vendredi 7 et samedi. 8 juillet: affaire Yernaux, assassinat de Remiche, procès venant en revision de la Cour d'assises du Luxembourg. Accusé : Yernaux, Gustave-Joseph, journalier, né à Wittimont, commune de l'Eglise, le 10 février 1877, y domicilié, détenu. Ministère public: M. Capelle-Henry. Défenseur : jVIe Lenger, du barreau d'Àrlon, ou, à son défaut, Me Michel, du barreau de Namur. Enfin lundi 10 juillet: affaire Gillet, Jules-Joseph, menuisier, né- à Cul-des-Sarts, le 27 juin 1875, y domicilié, aocusé d'infanticide sur la personne de son enfant illégitime âgé de six mois. Ministère public non encore désigné. Défenseurs : Me Godenne, du barreau de Namur, et Me Adam, de celui de Dînant. A ta Pays Wallon La Ville de Charleroi va fonder un nouvel ïtablissement pour l'enseignement indus-riel et chimique, qui coûtera 114,126 francs. Les plans ont été faits par M. De-vreux, architecte et bourgmestre de la ni le. * *. * Les communes d'Antoing et de Pâturages ont décidé l'établissement de conduites d'eau qui coûteront respectivement 9,000 3t 169,000 francs. Dans les Flandres La société ,,Het Werk van den Akkflr" a nis 12,800 hectares à la disposition de 4000 ménages, représentant un total de 2Ô.000 person-îes, qui peuvent Ainsi récolter. L'Etat a mis 270.000 francs de subsides à la disposition do ;et organisme. i Les pauvres prisonniers russes sont scandaleusement maltraités par les Bcches. Ils sont affamés et battus et tous les témoins de leur martyr, lorsque la Belgique sera délivrée, seront là, dressés contre les Barbares, pour attester des mauvais traitements dont les bons Russes ont été victimes. Il y en a actuellement à Courtrai, derrière le front d'Ypres, à Gand, à Knokke, etc. Or, il est interdit aux Belges de donner à manger aux malheureux affamés. A Courtrai, tous les habitants de la rue de la Plume, qui avaient enfreint l'ordre des Barbares, ont été obligés pendant 27 jours consécutifs de rentrer chez eux à deux heures de l'après-midi, — comme punition. Lorsqu'ils défilent par les rues, les pauvres bougres ramassent tout ce. qu'ils peuvent trouver à se mettre sous la dent! C'est horrible à voir et, si des neutres mettent en doute ce que nous écrivons, nous leur conseillons vivement d'y aller voir. Ils apprendront au moins ainsi à connaître les Boches. A Bruges Voici quelques renseignements intéressants sur le tyranneau qui joue à Bruges son petit von Bissing. Etant occupé par des fusiliers marins, le district de Bruges a pour gouverneur l'amiral von Schroeder. Petit, gros, raide et prétentieux, il sort chaque matin à cheval à travers les rues de la ville, escorté d'un hussard de la mort. Il serait exagéré do dire qu'il se promène au milieu de la sympathie générale. Les chiens eux-mêmes lui expriment une hostilité toute patriotique. Un beau jour, un roquet se précipita avec ardeur sur le cheval de Son Excellence. L'excellence commença par descendre de son cheval devenu nerveux et enfourcha la rossinante de son ordonnance. Cela fait, elle ordonna la capture du délinquant. Son propriétaire, M. T...., vieillard paisible et sans reproche, fut appréhendé et incarcéré pendant vingt-quatre heures! Il allait passer en conseil de guerre, s'il n'avait pu établir par le témoignage du hussard providentiel qu'il se trouvait trop loin, au moment du ,,crime", pour pouvoir exciter l'animal à attaquer l'amiral. Quant au cabot, il fut passé par les armes! TJn autre jour, le même von Schroeder s'en fut à l'évêché pour denoncer l'attitude du clergé dont le patriotisme est à Bruges ce qu'il est dans tout le reste de la Belgique. Il déclara d'un ton rogue à Mgr. Waffelaert que le premier principe *dil catholicisme étant le respect de l'autorité, les prêtres devaient donner l'exemple de ce respect en saluant tous les officiers allemands. ,,Vos prêtres ne le font pas, ajouta-t-il, je vous ordonne donc de le leur enjoindre." — Ah ! répartit l'évêque. Voulez-vous formuler cet ordre par écrit ? J'examinerai ce qu'il y a lieu de faire. L'amiral eortit en promettant cet écrit, mais l'évêché ne vit jamais rien venir... Une autre fois, déjà, il y avait eu grande émotion à la Kommandantur. De tous les points de la Flandre, les séminaristes qui avaient été temporairement licenciés étaient revenus.à Bruges. Comment donc avaient-ils pu être prévenus alors que les communications postales sont strictement supprimées dans toute cette région des étapes. On ouvrit Une enquête et l'affaire apparut bien plus grave encore lorsqu'on apprit que ces séminaristes avaient reçu leur convocation par l'entremise de prêtres venus à Bruges pour chercher leà saintes huiles nécessaires aux différents doyennés. Pensez donc, un transport d'huiles en pleine guerre ! Ces bons boches persistèrent longtemps à voir là-dessous des choses liorrifi-ques...Leur bêtise foncière affirmée par des traits do ce genre les met à la merci de nos Flamands madrés qui ne se gênent pas pour se payer leur tête. Témoin, ce brave paysan qui revenait un soir des champs dans sa charrette attelée d'un âpé, le seul compagnon que la guerre lui eût laissé. Devant l'estaminet ..De Kateroc" un poste de soldats l'arrête et se mit à le railler à propos de son baudet. — Il s'appelle Albert hein ton âne, dit- le plus spirituel ("i) de la bande. — Tais-toi, répond le vieux-Flamand, j'aime bien trop mon Roi pour appeler mon âne Albert. t — Ne t'avise au moins pas de l'appeler Wil-helm, il t'en cuirait, riposta le Boelie. — "Wilhelm? lança le paysan avec un juron. J'aime bien trop mon âne: jour lui donner rifl rfil nom !... 11 ne m est pas possible d'entrer dans les détails de l'aménagement de cet immense lazaret, mais jo dois dire pourtant quo l'organisation du service sanitaire belge 110 laisse rien à désirer. Autour du bâtiment principal, des salles spéciales ont été construites en planches et c'est là qu'on reçoit les soldats. Ce sont do vastes locaux, très bien éclairés, très propres, * où les lits s'alignent à côté les uns des autres, attendant les malheureux qui viendront les occuper. Les salles do réception, d'opération, les salons, la chapelle, toutes ces construction > sont aménagées avec goût et eonfort. Les so'-dats y sont reçus avec une cordiale amabilité, les médecins, les infirmiers et les infirmières essayant d'apporter un peu de consolation à ces enfants de la Belgique. Le stoïcisme de nos braves. Tandis que je faisais ma visite, on m'a raconté diverses# anecdotes montrant avec quel héroïsme ces braves supportent les opérations le6 plus douloureuses. A l'arrière du front, aux heures d'atroces souffrances, lo petit soldat fait preuve de la même stoïquo abnégation qne sur la ligne do feu. Oui, ils sont braves les ■ Belges ! Rien no peut arrêter leur fier patriotisme et aucune force ne les retiendra d'offrir leurs bras et leur vie à la défense, du sol natal I dont ils no tiennent plus qu'un lambeau. Jo n'oublierai jamais la résolution tenace que j'ai rencontrée chez ces défenseurs du droit. Nulle part je n'ai constaté la moindre trace d: mécontentement ou do découragement. Par patriotisme, on se tait si une mesure paraît injuste et l'on attend la fin de l'affreuse mêlée: il sera toujours assez tôt pour réclamer. Aujourd'hui la seulo chose qui importe, c'est de vouer son temps, son ardeur et son courage à la libération de la patrie. En vérité, de tels hommes ne peuvent être vaincus. Ils retrouveront, j'en suis certain, leur glorieux pays : ils rentreront dans leurs.foyers. Ils auront souffert les maux les plus terribles pour la civilisation du monde et sauront bien arracher, avec l'aide de leurs alliés auxquels ils vouent une profonde reconnaissance, toutes les cités qui leur furent arrachées: Anver-, Namur, Liège, Dinant, villes do gloire impérissable où la guerre a causé des ravages in-éalculables. Ils retrouveront Bruxelles, tous leurs villages et tous leurs biens. Il est impossible que la Belgiquo 11e soit pas récompensée de sa bravoure. Depuis bientôt deux ans ses enfants luttent sans défaillance, comblant les vides que la mort fait dans leurs rangs, perfectionnant leur armement, organisant leurs cadres, créant une artillerie, complétant les services sanitaires, le parc d'aéronautique. Aussi est-il risible d'entendre l'Allemagne officielle prétendre que l'armée belge n'est plus une force, qu'elle 11'est plus en mesure d'opposer, une. résistance efficace. Tout au contraire, les soldats d'Albert 1er sont là, à leur poste d'honneur, toujours gais, toujours enthousiastes, prêts par de nouveaux faits d'armes à convaincre l'ennemi qu'ils ne baisseront les armes que lo jour, patiemment attendu, où le gouvernement impérial s'avouera lui-même à bout de force ! Les sentiments du peuple suisse. En attendant l'heure ..qui tout paiera", nous autres, Suisses, nous ne devons pas cesser d'aider de tous nos moyens une nation armée pour sauver son indépendance. Notre attitude nous a valu la reconnaissance unanime dc3 Alliés Nous avons été reçu par le gouvernement beige avec une affectueuse délicatesse qui nous a profondément touché. Je no veux pas dire qu'il n'existe pas en Belgique un certain regret de ce quo notre pays, protégé lui aussi par des traités, n'a pas pr&testo quand l'Allemagne a violé le territoire belge. Mai* on 6ait notre peuple bon, sain et généreux. Qu'il continue donc à 11e ménager ni son argent ni ses forces pour adoucir, dans la mesure du possible, le sort des soldats belges. Prenons pour dev:.r-o le mot de Vallotton ,.le peuple sauve l'honneur" et continuons à être ce- que nous •avons été, 1111 peuple qui aime la justice et se range du côté do ceux qui souffrent, non seulement jbour leur liberté, mais pour la nôtre. Nous avons déjà reçu de nombreuses lettres, dont plusieurs sont touchantes, de compatriotes amis de la Belgiquo qui nous disent ce qu'ils pensent de cette nation héroïque. Ces lettres accompagnaient des offrandes grandes et petites, toujours généreuses, qui feroiit plaisir à ceux auxquels elles parviendront. Elies soulageront des misères, elles adouciront des douleurs,- elles procureront de la joie ou de la distraction aux soldats qui se' battent pour ;a meilleure des causes. Et nous disons à tous: Envoyez votre obole! Le ciel de Belgique est encore plein d'orage ; notre inlassable charité sera dans ce ciel une étoile -bénie où les Belges liront leur avenir, tout frémissant de grandes ! et de belles espérances, mille fois méritées! Mil I % i ^11" Je tels loues ne peuvent être vaincus" écrit un journal suisse en parlant de nos soldats. Tjo rédacteur de la ,,Gazette de Lausanne'' qui vient de visiter le front belge a terminé la série d'articles qu'il lui a consacrée par un nouvel hommage à l'héroïsme de nos soldats. Nous sommes heureux de le reproduire ici : Ramscappelle fut la dernière étape de mon voyage sur le front belge. J'avais pu voir toutes les ruines intéressantes, mais combien navrantes, de ce qui reste de la Belgique, et j'avais pu constater de mes propres yeux dans quelles conditions l'armée du Roi Albert opposait une barrière infranchissable aux soldats du kaiser. Une visite à l'hôpital. Le lendemain de ma visite à Ramscappelle, mon guide me reconduisit à La Panne où je devais terminer mon enquête par la visite de l'hôpital de l'Océan, ancien hôtel transformé en ambulance, où des médecins belges et fran- j çais arrachent chaque jour à la mort les soldats frappés par les balles ennemies. Cet hôpital est aménagé avec un soin tout spécial. Grâce à 1 appui de personnes charitables, des transformations y sont effectuées quotidiennement et les blessés s'y trouvent véritablement très tien. , Si y a im m S juillet 1915: En Arr/onne, lutte opiniâtre.'Sur les Ilauts-.de-Meu$e> à la tranchée de Colonne et sur le front de la Haye, canonnade continue ainsi gué .dans les Vosges, à la Fontenelle et à VIlartmannswillerkopf. Autour de Metzeral, deux offensives allemandes à l'est, sont repoussées. Front oriental: autour de Lublin, entre la 1 Vieprz et le Bug, progression de Vennemi vers le nord et le nord-ouest et sur la rire gauche de la Gnila-Lipa. Sur la mer JV^re, bombardement par les Russes de Zoungoiddak; torpillages de vapeurs et de transports turcs. Dans les Dardanelles: le général Gouraud est blesse. A Washington, une bombe éclate au Sénat des Etats-Unis; l'auteur de cet attentat, un Allemand, tente également d'assassiner M. Pierpont Morgan. MAISON GEORGE de Bruxelles à La Haye, la Pleats. Blouses, Lingerie fine, Bonneteries Gants Plerrin. Bas Lemaître, de Paris Succursale à Scheveningen, sous le Kursaal, arrêt des trams 8 & 9.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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