L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 12 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0k26970v78/
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4ên>a Année N° S cents Vendredi is juillet i®iq L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores. Jouraal cgasotislÉera «Sis matlra |5**raSs^»«t en Hollande Belge est notre nom do Famille, lettres doivent être adressées on | tourel« de?éimo«|"rN® ^VOORBUHGWAL 334-24®, «MeTPRnAM. TéiéphOînes: 2797 et i77f5. 13 *n tatta |j«a it»a»5»«£*» Rédactei|r en CtieS : Gustave Jaspaers. .. . ( Charles Bernard,Renô Chanibry, ftojirtBte* de &&<r.cg^cSBQ2i . ^ jgyyçgBts Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger tl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes on Hollande J!. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. JVMXmA h ça change... M de Kuhlmann est parti.... Ni fleurs, ni couronnes. Ç'a été un enterrement pauvre presqu'un enfouissement dans le trou aruc chiens. Deux jours seulement ont passée et ou n'eu parle plus, m a droite, m a gauche ni. au centre. Les pangermamstes n'ont pas pardonné à M. de KuSmann son premier disoours où il exprimait l'opinion que la guerre ne pouvait se terminer qu'avec l'appui de la diplomatie. Les éléments modérés no lui ont pas pardonné son deuxième disoours où, reniant le premier, il a fait amende honorable à Ludendorff et a son armée inégalable. Polémique d'hier -que tout cela ; occupons-nous de demain: Quelle sera la politique du nouveau secrétaire d'Etat aux affaires étrangères? M. von Hintze (car au moment où nous écrivons ces lignes sa nomination apparaît comme certaine) M. von Hintze, donc, est l'homme du grand quartier général. Sans doute les journaux pangermanistes mon-, trent à son égard quelque froideur. C'est qu'il importe surtout de ne pas le compromettre. Et M. von Hintze lui-même, qui n'était sorti de la carrière d'officier de marine, où il servait Tirpitz, que pour mieux servir Tirpitz dans la carrière diplomatique, avait eu soin, ces derniers temps, de ne pas trop s'acoquiner avec les forts ténors du parti „Vaterland". Cette prudence lui vaut aujourd'hui la succession de M. de Kuhlmann qui, lui, démissionne tout juste à temps pour empêcher M. von Hintze d'être appelé à recueillir la succession autrement périlleuse de M. von Mirbacli. Le vice-amiral von Hintze ne connaît pas seulement l'art de naviguer entre les écueils, il est aussi servi par la veine. Mais ce n'est pas la personnalité du secrétaire d'Etat aux affaires étrangères qui nous intéresse, c'est sa politique. Après la politique brutale et cauteleuse de. M. de Jagow, nous avons eu la politique cauteleuse et brutale de M. Zimmerman. M. de Kuhlmann, lui, sous des dehors moins agressifs, n'en continua pas moins la politique de ses prédécesseurs. Les traites de Biest-Litovsk et de Bucarest qu'il a revêtus de sa signature sont des modèles de cautèle et de brutalité. Qu'e6t-ce donc, après cela, que les pangermanistes attendent de son- suc-. censeur ? Celui-ci ne fera certainement rien de moins; il lui sera difficile de faire plus., Et la conclusion est que, si le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères s'appelle von Hintze, la politique de la Wilhelmstrasse n'en 6ara pas moins gérée par le grand quartier général comme au temps où il p appelait Jagow, Zimmerman ou Kuhl-. raann. La subordination du pouvoir civil au pouvoir militaire, en Allemagne, est absolue. Mais Ludendorff n'exige, pas seulement des ministres qu'ils suivent ses ordres, ils doivent encore épouser ses vues. On accordait une certaine indépendance d'idées à M. de Kuhlmann. C'est ce qu'un chef allemand peut souffrir le moins chez un subordonné. Ludendorff l'a -fait durement comprendre à M. de Kuhlmann. Après l'avoir obligé à faire une rétractation humiliante, Ludendorff l'appelle au quartier général pour lui signifier son renvoi d'une façon plus humiliante encore. ,,Mettez donc Ludendorff lui-même à la place du chancelier!" s'était écrié Haase au Reichstag. Mais Ludendorff doit d'abord remporter cette victoire décisive à laquelle M. de Kuhlmann ne croyait plus. En attendant ' 11 faut à Ludendorff un ministre qui y croie, c'est-à-dire un homme chez qui la foi vivifie les oeuvres. Va donc pour M. von 1 Hintze. ; Si prudents que se montrent les journaux ( pangermanistes dans Jeurs commentaires, ils | ne. peuvent s'empêcher d'observer que M. [ von Hintze considère la Grande-Bretagne l comme l'ennemi principal de l'Allemagne. Ce qu'ils reprochaient au contraire à M-, do s Iviihlmann ce 6ont se3 sympathies anglaises, des sympathies dont on recherchait d'ailleurs 1 vainement la trace dans toute sa carrière. < Mais M. de Kuh.lm.anin cc-imaissait le peuple 1 anglais; il appréciait-ses vertus et il savait 1 que sa ténacité en fait un adversaire redou- 1 table aveo qu'il vaut mieux composer. Ce 1 n'est pas lui qui avait inècrit dans son pro- * gramme:. delenda B ri tan,nia. Et c'est pour ; avoir refusé de le faire, après des indications * bien nettes que l'empereur lui avait données c dans son discours prononcé au grand quar- 2 tier général à l'occasion du 30me anniver- 1 saire de son règne, que M. de Kuhlmann a f dû vider la place. r Et c'est ainsi que M. von Hintzef est désormais l'homme qui devra faire triompher dans la'politique allemande, cette conception germanique du monde que l'empereur oppose à» la conception anglo-saxonne. La ,,Gazette de la Croix" se demande s'il saura rompre aveo les traditions de faiblesse de ses prédécesseurs, par quoi elle veut dire que 1 Ludendorff trouvera dans le nouveau ministre un serviteur plus attentif, plus zélo, plus prompt. Mais, encore une fois, il n'y 1 aura rien de changé qu'un homme, une ap- ^ parence. La politique de M. Vbn Hintze sera ^ victorieuse ou sera vaincue avec les armées £ de oe Ludendorff qui l'inspire. Le champ de bataille du nouveau ministre comme de }( ses prédécesseurs ce n'est pas le parlement i — il n'y a pas de parlement en Allemagne c'est la Flandre,' la Picardie, la Cham- i* jragne. Et là il n'aura pas pour adversaires' 111 oes radicaux hésitants, des centristes ambi- :l tieux ou des socialistes .désemparés, mais les t" 6oldatsvde Foch. _ Charles Bernard. —« // y a un an * 12 juillet 1918:, Les Tinsses prennent yC Ztiuo** vi Encore le mémoirffle M. Van Cauwen M. J. Hcste répond longuement, c I ,,Vrij België", aux commentaires sus< par ia publication que nous avons f d'une partie du mémoire de M. van Can laert au gouvernement anglais. M. J. H ne dit rien quant au: fond. Il fait seulen le geste de s'armer d'un grand fouet coi L. Du Castillon du ,,Belgiecli Dagblad' 6'en prend successivement au collaborât dit ,,carré" du ,,Niou\ve Rotterdamî Courant", à nous-même, à nos confr L. Du Castillon au ,,Belgisch Dagblad' A. Monet du ,,Telegraaf", et à M. E. der Stegen. Ce dernier nous écrit : „Jo vous serais reconnaissant d'ins< dans votre honorable journal les quelc mots qui suivent'. M. Hosté junior; après avoir ergotté sujet de ,',nuance", en arrive à falisifiei texte. t J'ai attiré dans la circulaire du Club Alliés l'attention du public sur la phi suivante du rapport de M. van Cau laert: ,,L'Angleterre a de son côté intérêt manifeste à ce que les côtes occid taies de la Mer du Nord soient gardées ; de petits peuples libres, prospères et fi de leur indépendance", etc. M. Hoste, reproduisant soi-disant le te d eson grand chef par mon intermédiai oublie très intelligemment le mot petits Belgique n'est pas un petit peuple, l'I toire de la guerre l'a prouvé. Le fait me de cet appel à l'Angleterre pour la quest flamande prouve surabondamment ce c ce seul mot petits veut dire. Malgré tou les dénégations de la secte du ,,Vlaam; Belgisch Verbond" on voit pointer le bt de l'oreille d'un mouvement bien peu ] tional. Les combats chez nos amis anglais terminent de trois façons. Il y a le kno out, la victoire aux peints ou la disquai: cation. Jetais appel à tous les juges imp tiaux pour demander si le fait de truqi pareillement un rapport n'entraîne pas décision que je signale en dernier lieu. Je regrette d'avoir abusé autant l'hospitalité de l',,Jicho Belge" mais v< comprendrez qu'en dévoilant l'emploi, de part des sieurs de ,,Vrij België", de pare trucs l'opinion publique peut être défini vement fixée au sujet de leur mentalité. Bien cordialement à vous." —=aO~M3-^*=tt3=» Fuirait é loi et de la Rgine di Beiges par 1. Altat 8nn! Dans le grand quotidien ,,11 Giorn; d Italia" (8 juin 1918), M. Diego An g consacre un bel article $u portrait du Roi de la Reine des Belges par l'illustre peint français Albert Besnard. Le Roi Albert se présente à cheval, uniforme de guerre, éasque sur la tête, est robuste, solide, massif. ,,11 ^ppar; d abord jeemme un monument: monume de force tenace et de patience constants Rien, daiis l'oeuvre, de l'élégance ou de jrace artificielle; >ie mode pour 1^5 portra: des souverains. ,,Le portrait peint par B; nard 6st celui du Roi qui, pour un idé i'honneur a tout abandonné et tout sac: Fié." La Reine Elisabeth, à cheval également an uniforme de- campagne, ,,sans cstenbatii virile ou militaire et avec une élégance q 2st toute sienne et qui dénote une âr ïxquisement et naturellement raffinée jarde, sur son visage pâle, une expressit l'anxiété. v, M. Diego Angeli termine ainsi : ,,Au jour du triomphe, quand le grai )ortrait sera pendu au mur d'un musée < Bruxelles, cette vision v aussi simple soit-ell era profondément; émouvante et tous 1 -elours précieux de Van Dyok, tous les o utilants de Rembrandt, toutes les opulèi es. triomphales de Ru'bens n'auront'pas ! >uissance éducatrice et évocatrice de < >auvre uniforme de guerre porté, sous tout es pluies et'tous les soleils de ce ciel fl; nand si variable, par un souverain qui, rayera toutes les, épreuves, n'a jamais cr m instant que la Justice, la Liberté, l'Idéi •t toutes les choses belles et grandes poi [uoi les hommes ont combattu et souffe: u cours des siècles pussent succomber soi 'assaut d'une folie sanguinaire et d'un or ce miss au service de l'oppression et de J apine." T u- r Lis leiaié piilards. Le cynisme des bandes de voleurs qui for ©.vivre l'industrie belge en pays occupé n' as de bornes. A la page 1S6 du numéro 26 def la revu Die Deutsche Zuckerindustrie", rlu 23 jui 518, figure une annonce de Rudolf Klein z.: ►ergwerk Jessonitz (Meklembourg) 'offran ivers appareils de sucrerie et notamment l'ir tallation complète de ' ' four à ciiaux belge outes les machines spécifiées dans l'annonc ! trouvent prêtes à être livrées à Siilze (Mel mboyrg) ou ,à la sucrerie Trebitz, près d ialle. La presse qui accueille si facilement les note ndancieuses critiquant les alliés et spéciale eut les Anglais de ne pas fournir de matière l'industrie 'belge du pays occupé reproduira elle eette annonce? —m- POUR NOS BRAVES. Bientôt les Volontaires de Guerre recevron us un insigne spécial, tout comme les jeune rns qui se sont échappés de Belgique e joignirent l'armée belge au péril de leu; 3. En Belgique. Ce qu'on voit on w®" On sait que. les Allemands ont réquisi 33 ® tionné tous les chevaux qui étaient em ® ployés dans les grandes entreprises de transi J port, dans l'agriculture, etc. Ils avaien e pourtant, dans leur immense et inépuisable e^r bonté, décidé, qu'afin de ne pas complète-,c 0 ment entraver les exploitations agricoles, ils autorisaient chaque cultivateur à conserver-.. un unique cheval! /an ^ l'époque, actuelle de l'année où les tra-:. vaux des champs sont si pressants, un nom-,ler bre aussi .minime d'animaux de trait est manifestement insuffisant. Aussi, sur let sollicitations pressantes do nombreux culti • le va^eurs importants du Brabant, l'autorité boche vient-elle de décider de donner er location, à titre temporaire, des chevau? asô réquisitionnés à tous ceux d'entre eux qu en feraient la demande, et cela moyennanl U11 paiement de 5 marks par cheval et. pai en- i°ur- :>ar j Et il se présente cette chose absolument ers I paradoxale que plusieurs propriétaires et fermiers de la région de Ninove et de Gram-mont, par exemple, sont actuellement obli-re Pa3rer aux. Allemands le prix de la location de leurs propres chevaux, qui, lis ayant été inscrits sur les listes du contrôle. mc n'étaient pas encore sortis de leurs écuries, on mais que l'envahisseur considère actuelle-ue ment comme étant à lui. j_es Pour soutirer l'argent d'autrui, les Alle-mands, comme on dit sur le front, ,,ne sont lut Pas morts"! ^ ^ ^ L'existence devient de plus en plus dif-" ficile, non seulement pour les gens, mais ^ aussi pour le3 chiens. Outre que la nourri-£■_ ture manque pour ces derniers, il va désor-ar_ mais falloir être un richard pour pouvoir îer posséder un toutou.' 2a Les Conseils provinciaux, dans leur session de juin, ont, en effet ^décidé de porter c|e uniformément à 40 francs la taxe sur les ras chiens, qui.était autrefois de 10 et de 5 la francs selon les catégories. Seront toutefois jjg exceptés les chiens do garde des habitations isolées dans la campagne et les chiens de trait, lesquels paieront l'ancienne taxe, et enfin les braves ^êtes qui servent à conduire les aveugles,» lesquelles ne paieront au- - cune taxe,* Beaucoup de propriétaires de caniches jrt vont se voir obligés de se défaire de l'ani-JU mal que Buffon a, appelé ,,le plus fidèle ami de l'homme", Car, par les temps qui courent,'il n'y a plus guèijp que les nou- I veaux riches, ceux qui font fortune du malheur" des autres, pour pouvoir s'offrir ce L]6 luxe-là. Que vont devenir les innombrables pau-ek vres toutous que leurs maîtres ne peuvent re plus entretenir? Déjà, on a découvert, à Bruxelles notamment, plusieurs boucheries &u clandestines, où l'on vend de la viande de II chietn. lit Que voulez-vous? Il faut bien manger, et ut les biftecks 6ont si chers ! Et puis, pendant le siège, en 1870, les Parisiens en ont bien la mangé d'autre!... ts • sj A 8a*M'sreï8es (De notre correspondant particulier) Les prix de certaines marchandises sont et tellement élevés qu'oui en a comme un réel m 'Vertige. Em cette saison, où les légumes sont ui abondants, la banlieue n'amène à Bruxelles ie que de»maigres charretées de provisions. Ce ', sont les voitures à bâches boches qui vien->n nont accaparer au petit jour chez les cultivateurs même ees ,,délicatesses de pro-viands", comme ils disent. Il faut leur ven-;d dre de bon ou mauvais gré. Et l'on devine le 'que des trains innombrables remplis de pro-g, visions partent sans cesse pour Outre-Rhin. 23 Les paysans qui rechignent — et l'on con-L-s naît nos campagnards têtus et obstiiiés — i- ont été forcés à se courber sous le joug op-,a presseur car on leur a- confisqué leurs récol-jo tes ou leurs cueillettes pour le bon plaisir ïs . du roi de Prusse !""* î,_ Ce n'est que ce qui est dérobé aux rafles à teutonnes qui parvient, ,,bien camouflé ', u aux marchés St-Géry, Grand'Place, à St- Gilles ou Place Ste-Croix. r On a même vu des semaines où l'en ven-rfc dait les légumes de porte en porte, comme te des choses prohibées et rares. e Aux grands magasins Wijgarts,' quelques a douzaines d'oranges et de citrons, produite .de serre, ont été mis en vente. Malgré leur - coût de huit marks pièce ils furent achetés rapidement. Les nombreuses installations renommées de Hoeylaert, Overijssche, pour les raisins, ont chômé, faute de combustibles. Les raisins, qui se débitaient jadis à un franè le kilo, sont 'montés, à 2,50 fr., l'an passé — a six marks pour les boches que les colporteuses roulaient — et maintenant la caissette n d'un kilo se vend.-, vingt-quatre à vingt-six r. francs.... Mais c'est du luxe.... t Une magnifique grille perron,née de l'ave- - nue Hcuba, au Heysel, a été enfoncée par les tudesques, qui voyaient à la place des 0 parterres des carrés de légumes qui les hantaient.Toutes les communes du Grand Bruxelles s se flattent d'avoir pleinement réussi dans une œuvre créée en 1915: ,,Le lopin de terre s pour les ouvriers". Ces sans-travail veillent - avec vigilance sur lents, petits carrés si bien tenus et aménagés dans tous les terrains _ vagues, de l'agglomération. Grâce à ces légumes et aux abondantes ealades . — dommage que le manque absolu d'huile cau.°e des coliques! — les ménages t qui vivent des subsides aux chômeurs ob-;• tiennent de quoi faire taire leur estomac. ; - De luxueux magasins de fleurs ou des chemiseries ont changé leurs vitrines en On vend les pêches au prix d'un col naguère: un mark. Fraises, à cause du manque de sucre, relativement bon marché: un franc le kilo. Le mets favori des Bruxellois, les cerises de Schaerbeek, étuvées, L n'est plus atteignable: 1 fr. 95 la livre et pénurie de sucre. Les carottes, poireaux, oignons, céleris et autres légumes sont vendus à la pièce, le prix d'une livre ou d'une botte d'antan. Les pommes de terre du comité: 4.50 frs. Les revendeurs par fraude demandent 6 fr. Le comité, sinon, n'en, distribue que sept cents grammes par tete et par semaine. > Les féculents sont arrivés en si petite quantité que seules les personnes qui station-i naient depuis la veille au soir en ont obtenus. Les haricots sont à 9 frs. le kilo. Le lait, au prix réglementé, est à uii mark. Le non écrémé à 1.50 frs. La farine vaut 14 frs. le kilo et souvent ■ elle est sûre. Du lard, une friandise actuellement, se vend à 40 frs., le maigre 43 et 45 frs. Les oeufs, pendant des jours sans amateurs, 1.40 fr. pièce. Le beurre le>> plus margarine — la margarine manque — monte jusqu'à 30 fr. ; le pur — et encore — 38 frs. Le sucre, le riz, — avarié même — et de la farine grisâtre, entre 15 et 20 frs. La viande reste entre 35 et 40 frs. Elle est rare, mais non de mauvaise qualité. Les restaurants communaux et le comité national en général donnent maigre pitance et presque nul denrée. Malgré les prix maxima des produits alimentaires les prix varient de commune en commune. Ainsi, au quartier Berckendael — magnifique quartier d'Ixelles avec l'église St-Cliaries Borromée et des avenues occupant remplacement primitif de la grande plaine de sable, —-, les magasins affichent des tarifs qui no concordent pas avec ceux du Cinquantenaire, de Molenbeek ou d'e la ville même .Le prix de la viande varie même do cent sous. Epiceries et légumes à l'avenant. La Compagnie Anglaise et les ,,Coins de rue" sont fermés ,ainsi que l'Old Eng-land, séquestré. Dans d'autres établissements do confection les prix des costumes, vendus en qualité dix fois moindre, atteignent jusqu'à 400 et 450 fr. Les 'tailleurs your dames 500 frs. _ Une paire de bottines, car nul n'en' obtient presque des comités, hormis les indigents attitrés, vaut 200 et 250 frs. Les plus vilaines paires, aux semelles de bois, 100 marks. Il n'est plus bizarre de voir des messieurs user leur smoking ou leur habit même com-vêtement do tous les jours... Et avec ceci ils coiffent la casquette, lo feutre étant inabordable, et cibaussent des souliers do toile ! !... Les Autrichiens, qui envoient le sel par banques aux comités d'alimentation, ces-sent parfois durant des semaines leurs expéditions, parce que tel ou tel village n'a pas assez fourni lors des réquisitions. Alors* a maigre ration de patates ou légumes doit être mangée «avec sa double fadeur ! * * * M G...., artiste lyrique d'un des théâtres du boulevard du ISord, avait récemment été abandonne par sa maîtresse, Louise M.... < meurant a Srhaerbeek. Il en avait conou un violent chagrin. Il y a quelques jours il rencontra 1 infidèle avenue Louise, l'aocosta et la supplia vainement do reprendro les anciennes relations. Devant le refus de la jeune fille il se saisit d'un flacon contenant du vitriol et en jeta le contenu au visage de sa compagne. Aux cris poussés par celle-ci, dos passants Accoururent, la transportèrent dans une pharmacie ou les soins lui furent prodigués, et do là en voiture h Son domicile. Lés brûlures sont profondes et douloureuses. Le vitrioleur a été ccrôué à la prison de Forest. * * * Un drame d'amour s'est passé rué Théodore-Verhaegen, au domicile de Mlle M... Celle-ci reçut la visite d'un ancien ami, Charles F...., âgé de 23 ans, demeurant rue Fonsny. Refusant d'entendre l'amoureux, elle vit celui-ci sortir de sa poche un flacon de vitriol et en avaler le contenu. Le malheureux s'écroula sur le plancher, en proie à d'horribles souf- ( frances. Le docteur Deprez le fit transporter h l'hôpital, où son état a été jugé des plus graves, sinon désespéré. • A Aaivers Au cours d'une rixe le nommé Frans So-niers, âgé de 45 ans, ouvrier au-service de la propreté publique, a assassiné sa femme en lui assénant un coup de marteau sur le crâne. La mort a été instantanée. Le coupable a été arrêté. La victime, qui s'appelle Marie-Rosalie Minne, est âgée de 41 ans. A ai SL S esï Isoarg Les Conseils communaux dé Jlasselt et de Curingen, à l'exemple de ce qui a été fait à Bruxelles et à Anvers, ont loué des terrains appartenant à l'Etat et situés le ' long de la route qui relie les deux localités: | on y a planté des pommes de terre et autres 1 légumes. De cette façon on pourra, dans une certaine mesure au moins, obvier aux difficultés de l'alimentation publique. * * * Par suite des difficultés qu'éprouvent, à Hasselt, les mères de famille à procurer à leurs enfants en bas âgo du lait de bonne qualit-c et en quantité suffisante, le nombre des cas de' maladies infantiles augmente, dans des proportions inquiétantes. De nombreux réfugiés des Flandres -particulièrement des vieillards —dépérissent à vue d'oeil par suite de la mauvaise alimentation et du manque de lait. La mortalité augmente et cela dans des proportions effrayantes. Les opérations militaires. L'activité en Albanie continue. Les troupes franco-italiennes s emparent d'une série de hauteurs eî font 210 prisonniers. Nouveaux succès locaux des „poilus" à l'Ouest, Sur le front occidental. Les Français enlèvent ta ferme La Grille, atteignent les abords de Longpont et pénetrent dans Corcy (Communiqué officiel.) PARIS, 10 juillet. Au sud de l'Aisin les fantassins français brisèrent complète nient la résistance des Allemands en cer tains points au nord de la ferme Chavigny Les Français se rendirent maîtres de 1< ferme La Grille et des carrières à l'esl de ce point. Les patrouilles françaises ont pouss< jusqu'aux abords de Longpont et pénétré rent dans la partie septentrionale de Cctrcy où ils firent à nouveau des prisonniers. Rien d'important à signaler sur le rest« du front. L'aviation anglaise en action. ( Communiqué officia.) LONDRES, 10 juillet'.(Reuter). Le maréchal Haig mande: Au cours de l'opération que nous avons réussie la nuit dernière à proximité de Mer-ris nous avons pris 9 mitrailleuses, 2 mortiers et nous avons fait des prisonniers. Au cours de la journée nos patrouilles ont ramené des prisonniers do divers points du front. A l'exception d'une certaine activité de - l'artillerie dans les 'secteurs de Morlancourt, Hinges et Locro il n'y a rien à signaler. Hier les opérations aériennes ont été entravées par des averses et des nuages passant à faible altitude. Malgré ces difficultés, nous avons poursuivi nos reconnaissances ainsi qu'à l'ordinaire. Des combats ont été livrés au cours desquels nous avons détruit 0 avions allemands et un dixième avion a c'té chassé au sol. En outre notre artillerie ST-cc'a'e a détruit un avion éclai-reur allemand. Au cours iio ia journée nous avons lanoe 11 tonnes de lxf bes sur des objectifs divers et notamment 2 tonnes de bombes sur le croisement de voies de Lille et 1^ tonne sur le port de Zeebrugge. Trois avions ne sont pas rentrés.^ Pendant la nuit, nous avous j encore lancé 3 tonnes de bombes sur des | voies et des campements sans subir aucune I perte. Lo commentaire Havas. PARIS 10 juillet. Chaque jour les Français réaliseut d'importants succès. Hier le secteur entre Montdidier et l'Oise fut le théâtre d'une lutte ardente, où nous progressâmes de 1800 mètres sur un front d'une, mille. Dans la grande offensive contre Compiègne les Allemands atteignirent la vallée de lu Matz, mais ils furent refoulés sur le plateau situé entre Antheuil et Saint Maur et traversé par la chaussée d© Compëgne. Ils purent se maintenir de part et d'autre du plateau dans les fermes Loges et Porte, transformées en de solides redoutes. L objectif do l'attaque d'hier, consistant à déloger les Allemands du plateau, fut réalisé très promptement. Précédées par des chars d'assaut qui détruisirent les nids do mitrailleuses, les troupes françaises enlevèrent dans un ^bj'éf assaut le but désigné', consolidèrent aussitôt les gains et brisèrent les contre-attaques ennemies. L'ennemi ne fut pas plus heureux dans ses tentatives en vue de reconquérir la, forme Chavigny. Ses vagues d'assaut furent décimées par notre feu. L'ensemble des opérations , et les derniers succès montrent que les Français attendent une nouvelle offonsive sous des circonstances très favorables. Le nombre des> prisonniers faits par les Français et les pertes des Allemands en morts et blessés représentent au total les effectifs do 2 ou 3 divisions. Le colonel Fabrv écrit dans le ,,Journal": Le calme relatif du dernier mois permet d'envisager l'avenir avec confiance. On sent fort bien q\ie l'armée allemande a perdu wne grande parti# de sa force et que les armées alliess, par contre, fortement éprouvées pen-| dant ^ quelque temps, se sont complètement I réparées. Le nombre des prisonniers faits | depuis^lo 15 juin, dans des opérations locale® | en coopération avec les Américains, dépasse • 5-100, dont 60 officiers. ï La mort de l'aviateur Me. ucîen. Reuter annonce que l'aviateur Me Uden, qui était décoré do la Croix Victoria et qui avait obtenu presque toutes les distinctions, L a été. tué en France à la suite d'un accident. > Il se mesura entre autres trois fois avec l'aviateur allemand Immelman. Sur le front italien. Les avions italiens survolent Zagabria » PARIS, 11 juillet. (Havas). Parmi les records accomplis par l'aviation italienne pendant la dernière offensive le plus remarquable est le vol sur Zagabria, effectué le matin du 24 juin dans un but de reconnaissance et de propagande pour annoncer à la population la défaite autrichienne. Tous les objectifs ont été atteints. Le lieutenant Locatedli a jeté sur la ville des manifestes annonçant la fraternité d'armes entre les Italiens et Tchéco-Slovaques qui se sont bat-1 tus aux côtés de l'armée italienne. Le tir de l'artillerie ennemie, très vif à Grado et à Laybach, a été presque nul à Zagabria. Les avions ont pu voler à faible hauteur et photographier la foulo qui saluait 1<C6 couleurs italiennes. Parmi les manifestés'jetés pour la propagande le plus important est la lettre de M. Trumbioh au généralissime Boroevio disant que des milliers de représentants des peuples opprimés par l'Autriche se battent aux cotés de l'Entente. Beaucoup se trou* vent à Salonique avec l'armée serbe, d'autres avec l'année américaine. Le peuple yougoslave sait que la victoire de l'Entente lui apportera la liberté et réalisera 6onj unité. Les opérations dans les Balkans Les Italiens et les Français poursuivent leur marche et font 210 prisonniers. (Communiqué officiel ) LONDRES, 11 juillet. (Reuter.) Malgré les pertes subies mardi, l'ennemi fit une nouvelle attaque hier au nord de Monastir. Cette attaque fut repoussée avec des pertes sensibles. Au sud de Devoli (Albanie) les Français et les Italiens poursuivirent leur marche. Ils tf'emparèrent" d'une série de hauteurs. Les Autrichiens, poursuivis, se retirèrent en désordre. ^ Dans la vallée de Tomoriza (Albanie) 210 Autrichiens furent faits prisonniers. Nous • nous emparâmes également de beaucoup de matériel et nous abattîmes deux avions. Les prcg?ès des Italiens. (Communiqué officiel.) ROME, 10 juillet. (Ag. Stefani). En Albanie nos troupes ont atteint à l'ouest 1e Semeni inférieur et moyen. A l'est elles ont occupé les hauteurs de Tomorica. Au centre elles avancent des deux côtés de l'Osaxn en rejetant l'ennemie. La barbarie ennsmie oontre les Btaliens combattant en Albanie. .juillet. (Havas). L'aumônier milii/aire italien qui suit les troupes opérant en Albanie a trouvé dans l'église de Sasso le cadavre d'un soldat ayant les mains et les pieds ligôttes et portant dans le des des ta aces de nombreux coups de poignard. Ce n est pas le premier acte de barbarie commis contre les troupes italiennes combattant en C Albanie. Em Fmec© Lo Belge Philippe Thys gagne la caurse cycliste Tours—Paris. La courso Tours-Paris (280 km.), qui se disputait pour la deuxième fois, est revenue à Philippe Thys, un Belge. Après Thys, qui fit une course toute d'énergie et de persévérance (il a crevé deux fois et fait une chute à Orléans), il convient de signaler i'excellento tenue des Belges Jusseret, Michiels, Steur, Marcelis, qui finissent, dans les onze premiers. Era Affagï'eterire Le couple royal belge à Losuires. Comment le Roi et la Reine passèrent la Manche Reuter annonce encore qu'au moment où le Roi et la Reine des Belges décidèrent d'aller féliieter porsonnelement le roi et la ïteine à l'occasion de leurs noces d'argent, ils exprimèrent le désir do passer la Manche en aéroplane. Ce n'est pas la première fois qu'ils font un vol, mais c'est bien la première fois qu'un roi ou une reino passent la Manche de cette façon. Ils ont fait le passage séparément, chacun à bord d'un avion.pour un passager. Le voyage fut accompli saris le jnoindre accident. Ils atterrirent près d'un port anglais où des automobiies attendaient. La foulo acclame nos souverains LONDRES, 10 juillet. (Renter). Le roi et la reine d'Angleterre accompagnèrent le i couple royal belge du Palais Buckingham au Albert Hall, où il assistèrent à un concert donné par un orchestre belge au profit de la Croix Rouge britannique. Une foule compacte se pressa sur leur passage dans les rues et acclama chaleureusement les souverains. Le but de la visite LONDRES, 10 juillet. (Reuter). Main- foivmf mio, 1» ■fait". n/rvTvi.rtiprit au rvassé. il est permis da communiquer que le -but du voyage du ocuplo royal belge mtedstaib à visiter la flotte britannique en Ecosse. * * S La Société des Nations, I Reuter annonce qu'à un banquet M. Asquith ' dit que M. Wikôn a fait pfus que n'importe quel autre homme d'Etat de l'Entente pour rixer 1 attention do l'Amérique, des alliés et r l'idée d'une Société des Nations. Cette Société n'est pas une vague abstraction politiqtie ni une formule réthorique vide de fcns. mais un idéal-, concret dé terminé dont la réalisation dans une forme pratique est la question de-reconstitution la plus importante pour les hommes d'Etat. *• « Les déclarations de M. Hughes. LONDRES, 10 juillet. (Beuter.) A une réunion do l'association des industriels britanniques, au Queens Iiall à Londres, M. Hughes chef du cabinet australien, fit les déclarations suivantes.: Il faut absolument que l'empire britannique s organise énergiquement dans le . domaine industriel et économique. Les statistiques commerciales britanniques et allemandes montrent que les Allemands, grâce à l'ancienne politique de commerce britannique, s'étaient assurés avant la guerre, les meilleures places dans l'empire. Et on trouvo encore des personnes qui sont prêtes à tendre à nouveau la' main aux Allemands, après la guerre, malgré que l'Allemagne plongeât le monde dans un bain de sang. Selon Zimmermann, l'Allemagne doit surtout solj épanouissement à la politique large do la Grande-Bretagne, qui lui permit do puiser dos matières premières dans les réservoirs inépuisables do l'empire britannique. Lorsqu'on aura empêolié ce fait l'Allemagne redeviendra l'Allemagne de 1880. Sans certaines matières premières un pays ne peut ni établir de grandes industries, ni maintenir sa place au sein, des nations du monde.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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