L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 12 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8c9r20st7p/
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jere Année iy°."232 6 cents (lO Centimes) Samedi 12 juin 1915 L'ECHO BELGE L'Umon fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à .Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles iîeroiei. Comité de Rédaction: j chatnfary, Emile Painparé. pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBURGWAL 334-240. Téléphone: 177 S. Abonnement ( En Hollande 11. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 „ ,, ——^^— ■ ■■ 11 ■ —— Le député de tas et les Allemands. Dieu merci! Notre espoir n'était pas vain et le démenti que nous attendions est arrivé: il n'est pas vrai, comme on l'avait télégraphié du Havre à l'agence Havas et aux Journaux, que M. Fulgence Masson, député libéral de Mons et faisant fonctions bourgmestre'dans cette ville, ait été fusillé par les Allemands. L'affreuse nouvelle, que c'était lai Si elle vait été vraie, à supposer même que la victime eût expié -un acte d^ ,,haute •rëiiison" envers les troupes d'occupation, od eût pu dire de cette exécution: ,,C'est olus qu'un crime: c'est une faute". Car la mort tragique de M. Masson serait, dans ce pays de Mons, au noir Borinage, où il est adoré, le signal d'un véritable soulèvement. On a, dans quelques éloges funèbres 50U9 condition, rappelé les mérites de cet homme, l'une des plus intéressantes figures du Parlement belge, à la fois ardent et loyal, plein de tonne foi, de bon sens dans la pensée et ae fougue dans l'expression. Un de ses adversaires politiques l'a appelé, l'une façon amusante, ,,le Borain du Midi". Quand, le 25 août, les Allemands pénétrèrent dans Mons, venant de la route ie Bruxelles, M. Masson se porta à la ren* contre des troupes en compagnie du bourgmestre de la ville, M. Lescart, déjà malade. L^s Anglais battaient en retraite vers Va-enciennes, Bavay, Maubeuge, en tirail-ant. A la porte de Nimy, les Allemands se scindèrent en deux colonnes: l'une d'elles >nfila le boulevard de la Prison, l'autre s& lirigea vers la Grand' Place. Chacune d'el-es était précédée d'un troupeau pitoyable le civils, hommes, femmes, enfants du vil-age de Nimy que les hordes du kaiser reliaient d'incendier. Voilà le bouclier dont ivaient besoin, à Mons comme à Charîeroi, es héros couleur de pou ! Un de mes amis jui vit ce spectacle affreux de sa fenêtre ne dit à Mons, quelques jours après, que jamais il ne pourrait oublier cette jeune nère tenant son mioche d'un bras, serré contre son sein, et levant l'autre bras, suppliant, ' vers un officier qui la poussait à coups de plat de sabre, tandis que crépitait la fusillade. Masson, en dépit des balles qui sifflaient à ses oreilles, implora tant l'officier qui commandait l'une des colonnes que finalement, arrivés au Trou-Oudart, les >tages furent relâchés. Mais la tension nei> reuse, pour lui comme pour le bourgmestre jescart, avait été si forte que tous deux 'écroulèrent, épuisés, sur le seuil d'une uaison. Dans la suite, M. Masson, avec d'autres tommes politiques et les coopératives socia-istés de la région, s'occupa activement de 'alimentation de Mons, de la grande con-rée industrielle qui l'environne. Il assura lême le ravitaillement de toute la région e Maubeuge: ainsi s'affirmait une fois de ►lus, dans le malheur, la fraternité, la con-anguinité qui, toujours, unit le Hainaut elgo au Hainaut français. La député de Mons, remplaçant M. Les-art, malade, à la tête de l'administration e la ville, eut fort à faire avec la brutalité antasque de certains gouverneurs alle-îands: tel ce Von Grapow (ce nom est tout n programme) qui commandait à Mons en ovembre dernier. Un matin, très tôt, on ient avertir M. Masson chez lui que le ouverneur désire le voir immédiatement à hôtel de ville. Le ,,maïeur" 6e trouve lientôt en présence de cet },obersto" qui lui it d'une voix rogue: ,,M. Masson, je vous i fait appeler pour vous dire que la nuit ernière nous avons fait brûler la ville de loignies ; on a tiré sur nos troupes et dans 3s cas-là, vous le savez, nous sommes im-itoyables: il fallait faire un exemple". Le épùté garda tout son calme et dit:,,En quoi ela nous intére6se-t-il ? La ville de Mons i'a rien à voir avec ce qui ee passe à -oignies", ,,Si, si} répondit l'Allemand. J'ai réparé là une proclamation à la population ion-toise l'informant de ce qui l'attend si unais... Vou6 allez la signer avec moi". I. Masson s'y refusa énergiquement mais a fut en vain: quelques heures après, la roclamation, signée des deux noms, se trouait affichée sur les murs de la ville. La aurnée se passa. Dans l'après-midi M. Mas-m reçut à son bureau, chez lui, la visite .'un brave homme de Soigpies, un carrier, ui, avec une rudesse toute 'wallonne, lui it: ,,Mais vous dev'nez 6ots à Mons?" Le éputé ainsi apostrophé écarquilla les yeux. Mais oui, reprit l'ouvrier. Vos dites à vo6 geins (à vos gens) qu'on a brûlé l'ville de oûgnies. On n'a nie brûlé notre ville", dit homme en secouant la tête d'un air têtu. ,Alors, demanda M. Masson, on n'a pas iré sur les Allemands?" ,,Rien du tout", Spondit le brave homme 6ur le même ton. I. Masson bondit à l'hôtel de ville où le ouverneur, ricanant, lui dit: ,,C'est exact: n.n'a pas brûlé la ville de Soignies; mais 'ai tenu à faire savoir à la ville de Mons t à la population du Borinage, qu'on dit rès dangereuse, le sort qui les attend si amais elles se livrent au moindre attentat ontre nos troupes ! !" Et voilà, prise sur le vif, la méthode ter-oriste allemande! c'était il y a quelques jours la ,,Ducassa", a grande fête annuelle de Mons qui est 'une des plus jolies de la Belgique. Il n'y ut pas cette année — faut-il le dire ? — les attee traditionnelles, pas de procession du ,,Car d'or", pas de Lumeçon. Le Lumeçon, c'est un simulacre de combat contre un Dragon, qui ressemble un peu à la Taras-que. Le vainq\;eur de la bête, c'est Saint-Georges ou le Seigneur Gille de Chin, ou Culotte verte, autant d'incarnations wallonnes, hennuyères, de l'antique Persée tueur de monstres. Soyez sûrs que l'imagination des braves gens de Mons aura tra* vaillé et que dans leur esprit la bête puante et mauvaise ce sera, cette fois, l'Allemagne ; son vainquer : le Génie libérateur des Alliés et la Pucelle, l'Andromède à délivrer, 1 notre pauvre et vaillante Belgique. Louis Piérard. Dut opinion autorisés. Les belligérants tiennent beaucoup à l'opinion des neutres, des neutres en général et de certains neutres, à qui leur talent où leur situation confère une autorité spéciale, en particulier. Des journalistes français ont interviewé nombre de personnalités hollandaises et c'est avec satisfaction que nous avons pu lire leurs déclarations notamment dans ,,Le Temps" et dans ,,Excelsior". Les journalistes allemands ne sont pas restés en arrière. C'est ainsi qu'un M. Schweriner de la ,,Vossische Zeitung" a fait, lui aussi, le tour de tout ce qui porte un nom en Hollande. Et les déclarations qu'il a receuillies de la sorte nous intéressent autant que les lecteurs de son propre journal. Parmi celles-ci il en est une qui n'est pas banale. Elle est tombée de la bouche de Sa Grandeur Mgr. H. van de Wetering, archevêque d'Utrecht. Ce prince de l'Eglise — et au fur et à mesure qu'il parlait, dit l'auteur de l'interview, sa voix vibrait comme portée par le souffle de l'âme — s'exprima comme suit: — Il est une chose que je puis vous dire sans manquer à mon devoir de neutre: c'est l'estime sans bornes que je professe pour l'héroïsme du peuple allemand, mon admiration sans réserves pour l'organisation allemande, mon enthousiasme pour la conception patriotique, de la nation allemande... Sur quoi, c'est le rédacteur de la ,,Vos-sische Zeitung" qui parle, l'archevêque joignit les mains et un rayon de soleil frappa le grand saphir(?) rectangulaire, entouré de perles, et se brisa dans l'étince-lant anneau épiscopal. Les yeux lancèrent des éclairs: — Le monde a-t-il jamais vu cliose pareille, continua le Prince de l'Eglise. Quand on voit ça le coeur se dilate. Avec chaque nerf du corps 011 prend sa part du sort de ce peuple de héros. Et du plus profond du coeur un souhait monte aux lèvres... Mais je suis neutre... et je fais des souhaits pour la paix. 1 Certes nous n'oserions pas faire dire à l'éminent prélat ce qu'il n'a pas dit, ni même supposer qu'il fasse des voeux pour 1 une paix favorable à cette Allemagne qu'il admire tant. Pour lui, comme pour ses collègues allemands, le temps est passé des ,,Gesta Dei per Francos" ; c'est ,,per Ger-manos" que désormais il faut dire. Le ,,vieux Dieu" de l'empereur Guillaume, qui se proclame l'ami de Luther, est aussi le sien. Excellent Dieu, va, qui s'accommode également des psaumes des protestants et des chants liturgiques des croyants romains. L'archevêque d'Utrecht ne s'en est pas tenu là. Questionné sur l'opinion des Hollandais en général, il a déclaré que, germanophile au début, les nouvelles venues de Belgique opérèrent un certain revirement. Sa Grandeur ne veut pas examiner jusqu'à quel point ces^ nouvelles sont vraies ou fausses — et comme elle a raison puisqu'elle serait amenée à démentir les affirmations solennelles de Mgr. le cardinal Mercier et de Mgr. Heylen, évêque de Namur! — toujours e6t-il que cette impression est effacée aujourd'hui. Mais ce n'est pas tout. L'éminent prélat a tenu à donner à l'Allemagne un témoignage autrement éclatant, précis celui-là, et au moins inattendu. Quelle folie, a-t-il dit, de croire que l'empire allemand pourrait entreprendre quoi que ce soit contre l'indépendance des Pays-Bas. ,,Je n'ai aucune raison de douter de la parole de l'Allemagne, affirma-t-il, et quand elle déclare que la Hollands n'a rien à craindre, cela me suffit." Vraiment, Sa Grandeur 6e contente de peu. Sa mémoire est si courte qu'elle ne remonte même plus aux événements du 2 août de l'année dernière. Et je commence à croire que le rédacteur de la ,,Vossische Zeitung" ne s'est pas trompé lorsqu'il a vu au doigt de î'évêque un saphir au lieu de Paméthyste qu'on y voit d'habitude. Laméthyste n'est-elle pa6 la pierre qui préserve de l'ivresse, c'est-à-dire de l'aveuglement?Charles Bernard. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 juin, de bien vouloir nous envoyer an mandat-poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste : Renouvellement d'abonnement. En Belgique. An ~.r « w _ „ La plupart de ces arrestations sont le résul- 57 S-ltt w a S. fcî sp. tat de lâches dénonciations anonymes. Voulez-vous savoir comment les jour- J°b métier! naux dits ^belges", telle „La Belgique", enregistrent les condamnations de Mmes de ' ' Jonghe d'Ardoye et les raisons de ces con- KM V G S" ia, damnations : ,,La Nouvelle Belgique'* publie sous la ,,Le 25 mai 1915, à l'avenue du Régent, à signature d'Edouard Huysmans un article Bruxelles, un officier allemand entendit des que. nous reproduisons à titre documen- cris de ,,sale Prussien" partir d'un groupe taire. Ses conclusions sont des plus sensées, de dames. Après que ces dames eurent pro- Il faut veiller à ce que les Allemands qui se féré d'autres, injures du même genre, l'une diront Luxembourgeois ou Alsaciens re- d'elles, Mlle la comtesse Hélène de jonghe viennent s'installer chez nous: d'Ardoye, âgée de 16 ans, passa, tout près ,,Anvers! Ce nom évoquait en temps de de l'officier en criant de nouveau ,,sale paix la prospérité commerciale, la richesse, Prussien!" L'officier fit conduire la; com- l'orgueil des marchands audacieux, et aussi tesse devant l'officier judiciaire de la Kom- les trésors d'art, l'épanouissement de la vie mandantur impériale. Mme la comtesse Va- flamande. Pendant la campagne de 1914, lentille de Jonghe, grand'mère de Mlle Hé- il a été le mot que les Belges prononçaient lone de Jongho, exigea alors impérieuse- avec une fierté, une confiance inaltérables ment de cet officier qu'il la laissât assister jusqu'au moment où ils le chuchotèrent à l'interrogatoire de sa petite-fille. L'offi- avec angoisse, puis avec consternation, cier judiciaire lui fit remarquer poliment, Malgré une défense héroïque, Anvers tom- mais énergiquement, que lui seul avait à bait aux mains de l'ennemi au début d'oc- décider qui pouvait assister à l'intsrroga- tobre et n'a cessé depuis de lui appartenir, toire d'une accusée; il envoya ensuite Que la censure ne frémisse point! Il Mme la comtesse dans l'antichambre et in- n'entre pas dans notre dessein de narrer les terrogea Mlle Hélène de Jonghe en pré- péripéties étonnantes du siège d'Anvers ni sence de sa demoiselle de compagnie. Dans les conditions de reddition de la place. Il l'antichambre, Mme Valentine de Jonghe se faudra le recul de l'histoire pour en juger mit à crier qu'elle voulait qu'en allât cher- sainement. Un autre problème se pose. Que cher le gouverneur général et le gouver- fut la ville d Anvers et que sera-t-elle? neur. Elle injuria l'officier de justice et II serait puéril de nier qu avant la l'appela ,,paysan!" guerre, Anvers, ville belge par les moeurs, ,,Les d'eux comtesses passèrent, pour in- Rar l'organisation administrative, politique jures, devant un tribunal de guerre. Mlle et judiciaire, était cependant, au point de Hélène de Jonghe déclara qu'elle avait vue économique, une ville internationale, voulu injurier un officier allemand quel- où l'élément allemand prédominait. Lors- conque par haine des Allemands et qu il 9ue 1 état de siège fut proclamé dans la était regrettable que d'autres femmes belges ville et l'expulsion des Aiœtro-Boches déci- n'agissent pas de même. Mme la comtesse ^ée, on le vit bien. Les grandes maisons Valentine de Jonghe se comporta auesi très d'armement étaient en leurs mains. Leurs arrogamment devant le tribunal et pendant noms «ont dans toutes les mémoires. Tous la prestation de serment des juges et des ces seigneurs fastueux du courtage et de témoins, elle se mit à rire pour montrer l'entreprise maritimes avaient été accueillis qu'il lui semblait incroyable qu'une dame avec confiance, reçus avec bonhomie par de son rang fût citée eu justice et y fut nos compatriotes. Etablis depuis de longues rendue responsable de ses injures. annees, insinuants et flatteurs, généreux ..Mlle Hélène de Jonghe a été condamnée Par tactique, ils accaparaient de plus en à 3 mois sa grand'mère à 4 mois de pri- pl»». le courant des affaires au profit de son pour injures. Toutes deux ont été in- Pat"e. ,ce11?, que Verhacren nomme si ternées dans la prison d'Aix-la-Chapelle." Jument „la feroce et pesante _ Allema- C'est tout. Pas un mot de regret, rien. §ne ■ Et.cette intrusion, cette pénétration Nous nous en eouviendrons. écartait peu a peu le commerce français, * * » anglais, américain, hollandais. Nous lisons dans „La Belgique" de Bruxel- Le ,,business" belge proprement dit s'en- les, lo journal des frères Hutt: dormait. Il 11e paraît pas exagéré de dire ..Le No. 196 de l\,Eclio "belge", du 1er mai que l'activité et les capitaux nationaux ne 1915, commente l'ordre donné par M. le gouver- pouvaient en aucun cas suffire aux forces neur général de dissoudre le Comité directeur d'absorption considérables d'un port comme do la Croix Rouge de Belgiqueet de saisir' son A ^ dehor's d carac_ encaisse s élevant a 200,000 francs. L'admi- ,v . , .. ,L , ' cc . •, • nistration allemande estime qu'il serait sous sa tere international des affaires maritimes en dignité de proteste- contre l'affirmation colom- gênerai et d'Anvers en particulier, par mieuse de ce journal, prétendant que les fonds l'effet d'une tradition plusieurs fois sécu- saisis seraient utilisés à d'autres oeuvres laire, la grande majorité du capital belge qu'aux oeuvres de bienfaisance se rapportant est engagé dans les industries innombrables à la Croix Rouge. Mais elle juge nécessaire de • couvrent ]6 pays; c'est là ou'ils se con- faire observer que la dissolution du Corn,te J a f'anut toute l'énergie, toute directeur est due non seulement a son relus „ . . T * u tt de continuer à coopérer aux oeuvres humani- 1 autorité du grand Roi que fut Leopold II taires, mais surtout à de sérieux indices per- pour obtenir que la Belgique s intéressât mettant do croire que les membres du Comité aux affaires coloniales. Une autre oeuvre exerçaient une certaine action politique." de colonisation eût put tenter son vaste Nous n'avons pas un mot à, changer à notre génie rendre les richesses d'Anvers à ses lé- article du 1er mai. Et nous aurions été, en gitimes propriétaires. Mais il n'en eut point effet très étonne que le gouvernement aile- f temp/et^a mort vint le surprendre pen- mand pût se disculper... ^ dant qu'il y songeait. *. Voilà, en peu de mots, le passé tel que Il a ete vendu a la minque.de Bruxeri-es, nous je voyons. Le présent, n'en parlons pendant le mois de mai écoule, de provo- int c-esfc ]a sfcagnationj l'immobilité, le nance hollandaise 5,081 colis de poissons qui siience craintif sous la menace. ont produit la somme globale de 106,00c qU0 sera l'avenir d'Anvers? Supposez fr- 75. ^ demain le retour du gouvernement belge, Le poisson a été vendu au prix moye?i ja réintégration des pouvoirs publics à An- de : Soles, 6 fr. à 6 fr. 50 le kilogr. ; turbot vers comme à Bruxelles. C'est ici qu'il con- 2 fr. 50 à 3 francs le kilogr. ; saumon, 6 vient de s'entendre, de réunir ses efforts, fr. 50 le kilogr. cabillaud, 4 fr. 50 à 7 C'est alors qu'il faut craindre la bonhomie, fr. 75 la picce; églefins, 1 fr. à 7 fr. 50; l'indolence qui permettraient à l'ennemi, raies, 2 fr. 50 à 3 fr- la pièce; flottes,^ 8 après nous avoir ruinés, de nous dépouiller fr. la pièce. Le seul esturgeon qui a été ^ nouveau, sous le prétexte de la liberté présenté à la minque pendant le mois de commerciale, des fruits du labeur renais- mai a été vendu pour la somme de 273 sant. francs. ^ Aujourdhui, il conviendrait, croyons- II n'y a pas eu d'arrivage d'huîtres ni noiis, d'étudier et de préparer déjà les dis- do langoustes pendant le mois écoulé. positions à prendre. Le sujet est trop vaste Pendant le même mois, les experts en pour esquisser, dans le cadre restreint d'un poissons de la Ville ont saisi : 27 kilogr. article, les solutions à adopter après la de truitesf 90 kilogr. d'éperlans, 625 kilogr. paix. Il nous paraît cependant qu'elles d'orpliies, 110 kilogr. de soles, 120 kilogr. .peuvent se grouper sous, les trois branches de raies, 70 kilogr. d'églefins, 1,350 kilogr. d'un même principe économique: de harengs salés, 50 kilogr. de flottes, 105 a) Prendre des mesures restrictives et kilogr. de cabillauds, 600 kilogr. d'anguil- même prohibitives vis-à-vis du commerce les, 1,230 kilogr. de crevettes, 1,250 kilogr. maritime des nations ennemies. d'escargots de mer, 15 kilogr. de homards, b ) Favoriser et développer dans ce sens 50 kilogr. de crabes et 11,830 kilogr. de l'activité nationale. moules. c) Introduire et soutenir l'intervention 12,603 kilogr. ont été saisis chez les mar- du travail et des capitaux des pays alliés, chands établis en ville, 4,299 .kilogr. à la renseigner ceux-ci et leur préparer les minque et 480 kilogr. aux différents voies." marchés ! ff- * ♦ .a A ÎLIéM.e. - Des quantités de produits portent des noms _ ,, . .. , , qui nous sont chers et que nous-vénérons. A . -Les Nouvelles publient des détails cela, pas d'interdiction allemande possible, inédits au sujet de la mise a mort du brave C'est ainsi que, pour remplacer les bouillons Bury, dont nous avons annoncé l'exécution, trisyllabiques boches, une société qui protège Vous savez que les Allemands ont fuie travail des Belges ,,a fait fabriquer des 6illé, toujours pour raison d'espionnage., •bouillons en cube Albert 1er et Max." un brave homme et un homme brave: le Et ça ait .plaisir. ^ ^ ^ cjlef piqUer Bury, de la gare de Welkon- Mme Lecomte, femme du directeur de l!usine raedt, âgé d'une cinquantaine d'années et italienne d'électricité à Bruxelles, a été arrê- pere _d un garçon brillamment doué, aleve tée sous l'inculpation d'espionnage. Toujours le de l'école moyenne de Dolham, et de deux même prétexte. filles dont l'aînée n'a pas 15 ans. On annonce, d'autre part, l'arrestation de Emmené brutalement à la Chartreuse à M. et Mme Marquet, ainsi que de vingt-quatre Liège, Bury y fut soumis au secret le plus Bruxellois de diverses conditions pour avoir absolu. Le samedi avant la Pentecôte, il donné à l'ennemi des indications sur le mouve- les couloire pour aller devant le qjent des troupes allemande^ W - r■ -C- »^-5. .. Conseil de guerre qui cievait. ie juger, lorsqu'il rencontra 6a femme qui avait obtenu l'autorisation de péç^trer dan6 sa prison-. ,,Courage, lui cria-t-il, j'ai bon espoir, nous nous reverrone bientôt!" C'est tout ce qu'il put dire et ce furent les dernières paroles qu'il lui adresea... Après un simulacre d'interrogatoire et de jugement, Bury fut reconduit dans sa cellule sans qu'il eût eu connaissance de la sentence. Ce fut le lendemain après-midi seulement, qu'un prêtre allemand vint lui annoncer ea condamnation à mort et sa prochaine exécution fixée au lendemain matin. Le malheureux fut pendant une demi-heure en proie à une vive exaltation. Il arpentait de long en large sa cellule en proférant des paroles incohérentes. Puis soudain il se calma et .dès lors il fut effrayant de calme et de sangfroid. Cette âme trempée dans l'acier pur 6'était ressaisie, ce noble coeur était parvenu par un effort héroïque et surhumain, à surmonter son émoi et la peine immense qu'il éprouvait à abandonner ainsi sa femme adorée, ses enfants, sa vieille mère! Il écrivit .toute la nuit. Toutes ses dernières minutes, il les leur consacra, s'effor-çant de les encourager encore, se disant fier de mourir pour la patrie. Le lundi de la Pentecôte au matin, on vint le chercher et on le conduisit au poteau d'exécution. Bury s'y rendit d'un pas ferme, sans qu'un muscle de son visage trahit la moindre émotion, sans que rien ne voilât un seul instant la flamme qui brillait dans ses yeux. Il avait énergiquement refusé le bandeau dont on voulait lui entourer la tête. Il mourut en regardant la mort droit en face, comme un vrai Belge!... ...Un prêtre vint annoncer l'affreux malheur à sa femme quelques jours après. La courageuse femme subit le choc en se raidissant et sans trop sourciller. Mais la pauvre mère, plus vieille, e.t dont la force de résistance était moins grande sans doute, laissa éclater une douleur navrante, infinie, inconsolable. Dans toute la contrée d'ailleurs la consternation fut grande. Uii service ayant été annoncé pour jeudi passé 3 juin à l'église de Welkenraedt, la foule s'y pressa de toutes parts en 6i grand nombre que l'offrande dura cinquants-cinq minutes. C'est que Bury était aimé de tous, comme il le méritait par la vie paisible et laborieuse qu'il avait menée. Il sera vénéré à jamais à présent par la mort qu'il a vaillamment supportée et qui a achevé de donner à la belle carrière de ce modeste sa haute valeur d'exemple. Nous apprenons, d'autre part, que M. Segers, chef de station à Liere, aurait aussi été fusillé dans la cour de la Chartreuse! Att Li SÏ2 ts .O M 2e â « On mande de Maastricht au .,Tijd", cette histoire vraie et douloureuse et qui n'est, hélas ! qu'un épisode choisi parmi des milliers de grandes* douleurs morales que nous valent la guerre actuelle. Le sieur V., de Hasselt, était soupçonné par l'autorité allemande, vraisemblablement à tort, de faire passer des correspondances en Hollande. Elle voulut aussitôt faire M. V. prisonnier, mais il en eut vent et prit le chemin de la Hollande, pour se mettre en sécurité. Sa femme, peu de temps après, désireuse de le rejoindre, se présenta à la frontière. Elle fut faite prisonnière et enfermée dans une prison où elle tomba sérieusement malade. On la transporta à Munster, encore souffrante d'une grave neurasthénie, conséquente au désespoir qu'elle avait éprouvé, dans l'ignorance où elle était du sort réservé à son époux. A la demande du médecin de la prison et de quelques notabilités, l'autorité allemande consentit à ce qu'elle alla rechercher son mari qu'on savait être en Hollande. Sa santé en serait aussitôt rétablie. Mais son mari, ne sachant ce que sa femme était devenue, se lamentait de son côté, endurant mille souffrances morales. Et alors, coûte que coûte, prévenu du danger qu'il allait courir, il décida de retrouver sa femme qu'il croyait toujours en Belgique. Il risquerait le tout pour le- tout. Il passerait la frontière. Des amis, une fois, parvinrent à le dissuader de cette périlleuse entreprise. Rien n'y fit et, un beau jour, il partait pour la Belgique, — quand même —, franchissait la frontière... Il n'avait pas fait trois pas qu'il était appréhendé par une sentinelle qui le remit aux mains de l'autorité militaire. Ce ne fut pas long : on ie conduisit à Aix-la-Chapelle — curieuse coïncidence — le jour même où sa pauvre femme, enfin libérée, accourait à Maastricht, à la recherche de son époux ! Amx frosi4Iès*es. Les trains de Gand—Terneuzen et Malines— Terneuzen circulent sur tout leur trajet, donc aussi en Belgique, avec cette différence, cependant, que les voyageurs doivent descendre à la frontière et que les trains passent celle-ci à vide. Pour la ligne Gand—Terneuzen, le personnel du train venant de la Zélande doit descendre à Selzaete, est alors enfermé dans une chambre gardée par des sentinelles et ne peut communiquer avec personne. Quand le train revient de Gand, ce personnel y remonte, remplace alors l'équipe venant de Gand, et retourne en Zélande. Pour la ligne de Malines—Terneuzen, quoiqu'aucun voyageur no peut passer la frontière, le personnel n'est pas arrêté et voyage avec le train, depuis Tamise jusqu'à Terneuzen. On signale des mouvements de troupes assez importants tout le long de la frontière^ A Bruges. Les blessés affluent. Ils encombrent, à présent, la plupart des écoles et des bâtiments publics. On vit passer des autos remplies de blessés qui avaient été sommairement pansés. Les combats ont été terribles pour les Allemands, vers Ypres, sans aucun résultat d'ailleurs. Aussi y a-t-il un certain découragement parmi ceux qui sont cantonnés ici. On signale également un grand nombre de déserteur. — Plutôt le poteau d'exécution, disent-ils, que de rentrer dans cet enfer. Croix Ronge de Belgique. La Croix Bouge de Belgique a rencontré en Flandre Zélanaaise" les jituà grandes sympathies. L'amitié bien connue qui en unit les habitants à leurs procliés voisins les Belles s'est manifestée par une participation très heureuse en faveur de nos pauvres, blessés. Le sous-comité d'Oostburg, présidé par un de nos compatriotes aussi généreux que dévoué, Monsieur Van den Broucke, a voulu faire don à nos vaillants soldats d'une voiture ambulance automobile complète qui nous conservera tant et tant de précieuses existences. Des milliers de souscriptions ont été receuil-lics dans ce coin de la. H.ollanxle, où Von entend la voix du canon depuis le début des hostilités et'où l'on comprend mieux les horreurs de la. guerre. La ,.Flandre Zélandaise", dont la 7e ambulance belge portera le nom, a droit au renier-ciment ému de la Croix Bouge de Belgique et de tous nos compatriotes. 12e liste générale de souscriptions: Liste 331 du Docteur Van der Striclit de Biervliet: La famille Van CoppenoUe 50.00 frs. A. J. Devos 30.00 , „ André van der Stricht 20.00 ,, Elise van den Bergh 10.00 ,, 0. Martroye 20.00 ,, G. Lippens 10.00 J,, J. De Schacpmeester 10.00' ,, Mme De Iiijclc 10.00 ,, Dujardin Raphaël . 20.00 „ D. Van. Doren 5.G0 ,, Anonyme 5.00 „ L. Moerman 5.00 ,, A. Cruyl 20.00 R. Hengebaert 20.00 „ Anonyme 20.00 ,, Mme Baekelandt 20.00 ,, Anonyme 10.00 ,, Octave de la Censerie 10.00 ,, J. WÙlemsMoés' 2:00 ,, E. Ceulcnaere 20.00 ,, Eug. Mussche .-. 10.00 ,, G. De Voerme 5.00 ,, Yve Vorman 2.00:,, D'Hooge 10.00 ,, .7. F 5.00 ' „ F*. Dachman 30.00 : ,, A. de Milliano 25.00 ,, P. Li. Kindt 20.00 ,, C. J. de Zwart 5.00 '■ ,, Mlle Buysse 20.00 ,, Ch. Deîiker 20.00 „ Jj. Coene 20.00. ,, .4,. De Laende 20.00 : Vlecschouwer 10.00* „ Fardoen 1.00 „ G. A. Goethals 20.00 * „ De Tonge 10.00 F. de Yleeschaiier 5.00 ,, tan Vooren 5.00 ". ,, Roeaiers 10.00 ,, .1. Pauwels 5.00 „ Anonyme 2.00 ,, C. Vcrhclst 10.00 ,, L. de .Caluwe 5.00 ,, E. Mercier 5.00 „ Rameloo 10.00 ,, Anonj/fne 5.00 ,, P. Cortvriendt 20.001 ,, J. D. de F 5.00 ■ ,, J. Tlaak 10.00 „ M. Drobbe 5.00 „ De Jonge 5.00 ,, L. W. de Jong 2.50 fl. J. Ljeyse 2.50 ,, Anonyme 2.50 ,, J. Schiemen 1.00 ,, Liste 332 (Biervliet): Guillaume De Clercq 20.00 frs. .1. Gheldolf 20.00 ,, Anonyme 5.00 ,, Aaeshout 20.00 ,, Anonyme 15.00 ,, .1. Van Winckel 20.00 „ Anonyme 10.00 ,, Anonyme 5.Ô0 ,, Ficha 5.00 ,, B. Ide 5.00 „ Anonyme 20.00 ,, Anonyme 10.00 ,, Moorhjat 2.00 ,, Anonyme 10.00 ,, Anonyme 6.00 ,, Anonyme 2.00 ,, Bcauval 10.00 ,, Totaux du Comité Central au 1er juin Jfi,023.S8 frs. j. 7.? no/, zn fi Comité National de secours et d'alimentation. Section pour la Collecte en Holjande. Comité XjOcal d'Amsterdam. Nous avons reçu du camp de Zeist le versement des collectes dont le détail suit: L'Ajudant Becker du Camp X. 2 a récolté: au paiement de la solde le 11 Mei: fl. 102.78 frs. 193.03 au paiement de la sdlde du 21 Mai: fl. 135.96 frs. 162.71 L'Adjudant Vandevelde du Camp N. 1 a récolté : au paiement de là solde du 11 Mai: fl. 55.53 ; frs. 103.32 au paiement delà solde du 21 Mai: fl. JfX.39 frs. 86.68 Nous adressons un chaleureux remerciement à tous les internés des Camps de Zeist. Une erreur s'est glissée dans la publication de la collecte du mois d'Avril, que nous rectifierons unr de ces^ jours^

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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