L'étoile belge

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s.n. 1914, 21 Maart. L'étoile belge. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7m03x84x83/
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L'ETOILE BELGE Samedi 21 mars i3I4 PRiX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : l"ïi an : i'S fr.; 6 mois, fr. GiO; 3 mois, fr. ffi.58 POUR LA PROVINCE : Un an : S© fr.; 6 xnojs, fr. 8.5©; S mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 la, £n province il suffit de remettre le pria de l'abonnement au facâetv "s4°1 j » fr. ') Pai:îri^er'îre gsw g" 8 s. ANNONCES : 45 la liçiie: mîtiiKiiim 4 licrnes. fr. UBi. Buiiion L® HouanJé?7 ir!-"s»,16j, i pSp™ 5 cetilssiiss Î8 numéro ^rZHa9Uv^^v^amÀ!omeadePubUci* Baromètre du 2S mars 5> lienre* TempÀr. moyc* aor^'*8, le 20 Maximum «le la veille. 8 i Minimum <le l:i iiuit. 19 fcaiWt. jT jS àrftu, 738—3 Quantité dVaa // cle 8 à 8 h « ^\s\ cp\ P*'1®3'4*1.. 4«®S Observations llù^, ff ^ o»de 7»idi Tcmi>érature, fj =5~(f -«-- tgrrl 'ï Baromètre, Il 10 T 'i®'"! Huinûlité(10i»=s * sj ^ S kunuahaol.). 7< Vf nt ciominan V o*? vk. J[/ r''i S Drciin. maurn. \^V^KrTrt«^cV/J Ku5fô Ephéméride» pour ?*21 niais Soleil : c=3-\^Z Lune : lever. 5 h. 45 lever, 4 h. 13 «oueher, 17U.55 coueuftr. 12'i. 0 Prévisi us de l'Observatoire : \ ent N W. fort; pluie; refrnidisseœeat. Service des mul es Ottlendo-Doovres Etal de la mer, 1© 21, à 4 heures : agité# ÉTRANGER APHÈS 3L.H! DRAMI Les balles de Mme Cailiaux ont déjà lis plusieurs victimes : M. Calmette, ■ lui a perdu la vie, et MM. Cailliux et Vîonis. qui ont perdu leur portefeuille ministériel. La démission de M. Cailiaux s'imposait, quoi qu'on pense des accusations portées contre lui. M. Monis ne pouvait différer la sienne après la divulgation du document Fabre; la'précision de l'accusation, sa gravité, la qualité de •-•elui qui l'a. formulée, rendaient cette démission nécessaire, que M. Monis iûit innocent ou coupable. C'est une singulière histoire que celle du documentTabre. Tout le monde en pariait depuis des années et on' ne parquait pas à savoir la vérité. Pourtant VI. Pabre avait été lui-même entendu par la commission d'enquête parlemen--aire chargée de faire la lumière sur l'affaire Rochette. Mais le procureur général n'avait rien dit, invoquant le secret professionnel. Du moins il n'avait rien dit devant les parlementaires enquê-eurs, car il avait fait des confidences ■ >u des demi-confidences à de nombreuses personnalités. On connaît à irésent ce document. 11 a été lu à la 'hambre par M. Barthou. C'est ce docu-nent, que devait publier te Figaro. Comment est-il parvenu entre les mains de M. Calmette ? Est-ce M. Barthou qui le !ùi avait remis ? Ce qui est certain c'est •lu'il était en la possession de M. Barthou. \i. Briand, qui l'avait reçu du président Fâbré; lorsqu'il était président du conseil, l'avait enfermé dans son coffre-fort, uors.qu il a quitté le pouvoir, il l'a remis a son successeur M. Barthou. en lui indiquant, devant témoins, les circonstances dans -lesquelles il l'avait reçu. M Barthou s'est approprié cette oiëce. Pendant tout le temps qu'il a été président du conseil il n'a pas cru devoir -n faire usage et c'est,seulement maintenant, après l'échec de ses .autres ten-atives pour renverser le cabinet Dou-^ergne, Pu i] a senti le besoin de libérer sa conscience. Il soulageait sa conscience et il portait un coup droit au eaoinét, ce qui était une opération doublement profitable. Mais faut-il croire que M. Briand, qui est également l'ad- ià versaire du cabinet, a la conscience plus e, élastique que M. Barthou, puisque non st seulement il n'a jamais songé à commute niquer la pièce qu'on lui avait confiée, mais il a encore nettement désapprouvé > l'usage que M. Barthou se proposait is d'en faire ? it La première question qui importe n d'ailleurs pour le moment, ce n'est pas e le rôle singulier joué par M. Barthou |e dans cette affaire, c'est le point de savoir si l'accusation formulée par M. Fabre is est vraie ou fausse. C'est une accusation de forfaiture contre M. Monis, le ie président du conseil qui aurait, à la n demande de M. Cailiaux, alors ministre ' ■ des finances, imposé une remise de l» l'affaire Rochette de façon à assurer au u financier poursuivi le bénéfice de la 1_ prescription. M. Monis oppose un |r démenti formel à M. Fabre et, d'autre |r part, le président Bidault de l'Isle a s déclaré devant la commission d'enquête que jamais il ne fut l'objet d'un acte de " pression ni même d'une simple dé-:s marche. Ce sera à la commission d'en-1_ quête, munie des pouvoirs nécessaires, à faire la lumière sur ce point. Et si a M. Monis est coupable, il sera traîné au 1_ banc d'infamie. Mais ceux qui se sont le plus déme-e nés pour atteindre ce résultat paraissent ® aujourd'hui n'être pas sans appréhen-sions sur les conséquences possibles '• d'une enquête rnenée à fond. Manifeste-1' ment ils craignent que la commission j" fasse trop de découvertes. Ceux qui "• réclamaient le plus énergiquement la s lumière, veulent à présent qu'on cir-J1 conscrive le champ d'exploration de la commission, fis ne désirent pas appren-dre, notamment, la façon dont le doen-® ment est arrivé aux mains de M. Calmette et c'est la vraie raison pour r laquelle ils protestent contre l'idée d'ac-corder à la commission d'enquête des ~ pouvoirs judiciaires.. Seulement, il n'y a pas que le cas ÎMonis et, puisqu'on a décidé de faire la u lumière, il est bon qu'on la fasse com-i- plète. C'est à quoi, certainement, s'em-e ploiera M. Jaurès, président de la com-l- mission. NOS DÉPÊCHES FRANCE A LA CHAMBRE L'impôt sur 1q revenu La chambre a abordé vendredi la discussion de la loi de finances. Au cours de la discussion générale, le ninistre des finances a fait observer que e gouvernement Vesi abstenu,et s'abstien-ira de tout nouvel impôt indirect jusqu'à îe qu'il soit demandé à la richesse acquise ies ressources équitables. Le ministre des finances a montré que la situation de la trésorerie était sensible-nent la même, à 40 millions près, de celle i'ii,y a un an. Il a déclaré ensuite qu'il de-nandait à i& chambre de voter rapidement es deux titres de l'impôt sur les revenus, otés» par le sénat, et qui formeront un )roj et spécial. Le ministre a annoncé le dépôt de deux >ro.jets dont il demande l'insertion dans la oi de finances, l'un comportant la reprise ies dispositions du titre des valeurs mobi-ières qui impose la rente, le second est un >roj'et d'impôt progressif et global sur les •evenus.au-dessus de 5.000 fran-cs. I! a ter-niné en faisant appel au parti républicain. Le nouveau min'stre de la marine M. Gaston Doùmergne, président du conseil, a offert Vendredi matin le portefeuille le la marins à M. Gauthier, sénateur d-e 'Aude. M. Gauthier a accepté. Le décret le nomination paraîtra samedi au Jour-lal Officiel. Jn aviateur hollandais s'empoisonne L'aviateur hollandais Léoi^ Van Steyn, rui fit,'à plusieurs reprises, le raid F.tam-)es-L,a Haye, s'est empoisonné la nuit der-nère à.Etnmpés, en absorbant une forte io/*e de veronal. Originaire d'Amsterdam, 1 était â^é de 25 ans. Jn centre d'aviation militaire détruit en partie par la tempête On télégraphie de Villacoublay à la ïrcïze nue le centre d'aviation militaire l été détruit en partie vendredi après-nidi par un ouragan. Deux hangars et deux avi'ons auraient té ■ détruits. Tempête sur la côte bretonne Une furieuse tempête du nord-ouest rêne sur la côte bretonne. Aucun .navire t'est sorti vendredi du port de Brest. Un grand steamer pétrolier, le Jules ienry, parti de Brest mardi pour la mer ïoire, est signalé, par la télégraphie sans 1, dans une position critique à 130 milles e iSfest par suite d'avaries à ses moteurs. ALLEMAGNE « discours ds M. Schwander au Sénat d'Alsace-Lorraine A-u cours de la discussion générale du ud^et devant le sénat d'Alsace-Lorraine. T. Schwander, sénateur-bourgmestre de trasbourg-, a prononcé.un discours tou-brant de récents incident^ politiques et ui puise un Intérêt particulier dnns la ersonnalité de son auteur. M. Schwan-er, qui appartient à la jeune eé^érat^n Isacieim©, % toujours affiché "des senti- j ments germanophiles prononcés et il s'est | ainsi séparé d'une notable partie de ses | compatriotes alsaciens. Malgré ses senti-; ments démocratiques il jouit de la particulière sympathie de l'empereur Guillaume - j qui, il y a trois ans, le chargea de prési-i der à l'inauguration d'un croiseur de la b l flotte allemande. 51 Les sénateurs Hoeffel et Ruland, nom- - ! més par la couronne, avaient dit que les l ; événements de Saverne étaient aussi en ^ I partie imputables à la susceptibilité ou- I trée de la population indigène en présence i 1 de quelques écarts de paroles d'un jeune - j lieutenant. M. Schwander demanda alors 5 la parole et dit en substance : -1 « Je parle ici au nom de nombreux col- 6 lègues. Il serait regrettable que les paro- > les qui viennent d'être dites éveillassent en 1, Allemagne l'impression que le sénat a mo-^ j difié son attitude depuis sa récente résolu-1 tion touchant les incidents de Saverne. 1 Nous ne retirons pas un mot de ce que 3 nous avons dit dans la résolution et nous " maintenons la. prétention que notre gou-J vernemerit doit nous protéger contre tout 5 arbitraire. Après la déclaration du chancelier nous resterons calmes et attendrons • Mais nous n'attendrons pas plus longtemps pour déclarer que nous nous élevons énergiquement contre l'interprétation nue notre attitude a trouvée au-delà du Rhin. ■ Nous avons été surpris et indignés de là > façon dont on nous juge. Les débats dans 5 les diètes de Bade, de Saxe, de Wurfcem-i berg et de Bavière ont établi ce que nous ■ demandions et ces gouvernements ont trouvé que notre revendication était né- , cessaire. N'avons-nous pas traité toute la question d'une façon calme èt digne ? Aussi » ! repoussons-nous la diffamation^ Tout cela - ! a une signification bien plus grande qu'on - i ne pourrait le croire. Aussi devons-nous > une fois pour toutes nous dresser d'une fa- P » çon décidée contre ce fait que tout ce que nous faisons est interprété en Allemagne comme une trahison envers l'empire alîe-, mand. Voilà la source des difficultés. Ce ' qui se fait outre Rhin est aussi possible i chez nous- Sous ce rapport, je suis de l'a-: vis du nouveau secrétaire d'Etat : Le^ informations tendancieuses et mensongères i sont envoyées de chez nous en Allemagne ' t et il faut espérer qu'on finira par découvrir ces sources empoisonnées. » . Arrivant au budget, M. Schwander a commenté la réduction de 100.000 mark . opérée par la chambre des dénutés sur les i > frais de représentation du Statthalter : << Comme nous avons cru, a-t-il dit, que » r notre statthalter était un second chance-^ lier de l'empire, qui n'avait rien de com- < 3 mun avec l'autre, nous avons tenu jusqu'à : 5 présent aux 200.000 mark de frais de re- ' présentation. Mais q>u'avons-nous vu depuis dans l'affaire de Saveme ? MM. Hoeffel et Ruland veulent renforcer l'autorité du gouvernement, mais y a-t-il un pavs < où l'autorité du gouvernement a été aussi < , amoindrie que chez nous et cela par le i gouvernement impérial lui-même I (Bra-: vos.) . ] Nous devons de la reconnaissance an ! > statthalter et au gouvernement pour avoir, i refusé de continuer à gouverner rruand le j statthalter se trouve mis dans l'impossibi- ; 1 lité d'exercer se<? droits, quand les garan- < t ies données à Donaueschingen se trouvé- i rent saT^ effet. Aussi je me pose la nues- ! < tioa ;. Notre « statthaîtérai » n'est-U oaa J ° en somme une institution superflue ? Dans j tous les cas nous ne pourrons plus accor der les 200,000 mark de fraiis de représen j tation après ce qui s'est passé à Saverne...)» Ce discours de M. Schwander n'a pas manqué d«e produire de l'impression sur l'assemblée et sur le gouvernement. Le nouveau statthalter d'Alsace-Lorraine D'après les journaux berlinois, la nomination du ministre de l'intérieur de Prusse au poste de statthalter d'Alsace-Lorraine est imminente. Équipage s^uvé On mande de Cuxhaven que le vapeur Vul'can a sauvé l'équipage du voilier anglais coulé par le transatlantique Kaiser Wiihelm. ANGLETERRE La mobilisation conservatrice dans l'Ulsier Les réserves de volontaires de l'Ulster, composées d'hommes choisis qui ont subi des épreuves sévères et qui forment la première ligne de F armée unioniste de l'Ulster, ont reçu jeudi soir l'ordre de se tenir prêtes à mobiliser au premier signal afin de constituer l'escorte de M. Carson lorsqu'il arrivera yendredi matin à Belfast.Arrivée du chef de l'insurrection à Belfast Six Edward Carson est arrivé vendredi matin à Belfast et a été reçu par une foule enthousiaste. Cent volontaires de l'Ulster en grande tenue formaient la haie. Une nouvelle ovation se fit entendre au moment où le général Richardîson, commandant les forces des volontaires de l'Ulster, se rendit à bord du vapeur pour souhaiter la bienvenue à sir Edward Carson. Des coups de> révolver ont même lté tirés «n l'air. On annonce que des instructions urgentes ont été envoyées aux autorités militaires du sud de l'Irlande leur ordonnant de renforcer les garnisons de l'Ulster. . Les précautions On apprend que 3,800 volontaires ont été mobilisés la nuit dernière pour garder .les demeures des principaux chefs du mouvement "de l'Ulster. Vendredi après-midi les sentinelles du camp principal de l'Irlande ont éié doublées. Deux cents fantassins sont arrivés inopinément et deux navires de guerre sont ancrés à Dublin. Sir Edward Carson a lancé une proclamation dans laquelle il engage ses par-j tisans à demeurer calmes et pacifiques, i Les nationalistes annoncent qu'une re-j vue de volontaires aura lieu dimanche à 1 Londonderrry où les passions politiques s'échauffent rapidement. , D'autre part, on a constaté la dispari-i tiôn d'armes d'une caserne de New Bridge. I La tension augmente à Dublin- Un navire en détresse j Le phare de Cork a reçu un signal ra-diotélégra^pliique d'un aavire inconnu en j détresse, , j AUTRIOHE-HONGRIS En attendant l'emprunt L'ajournement du parlement ayant rendu impossible l'approbation parlementaire de la loi autorisant un emprunt, il sera émis, en vertu d'une ordonnance impériale, des bons du trésor jusqu'à concurrence de «375 millions de courohnes, bons amortissables en quinze ans et au moyen de tirages au sort par séries. La commission du contrôle de la Dette publique, composée de membres des deux chambres, a autorisé par 3 voix contre 2 l'apposition de son visa sur les bons du trésor à émettre. L'augmentation du contingent Le Journal Officiel publie une ordonnance royale fixant le contingent des recrues pour 1914 et autorisant leur a.poel sous les drapeaux. Ce contingent atteint un chiffre qui correspond pour l'année 1914 à la loi militaire votée par la chambre à l'automne de l'année dernière. D'autre part, en raison de la loi militaire votée en Hongrie et conformément à celle-ci, l'ordonnance impériale précise quelle sera l'augmentation progressive du contingent pour ies années suivantes jusqu'en 1923 et indique de manière précise au gouvernement quel chiffre du contingent il faudra 1 assurer pendant ces années. Un procès d'espionnage Après des débats qui ont duré plusieurs i jours, le tribunal de Vienne vient de pro- 1 n*oncer son jugement dans le procès en es- ] pionnage inteuté à neuf sujets russes. Deux prévenus ont été acquittés ; les autres o<n<t été condamnés chacun à,plusieurs années de réclusion. , ITALIE La solution de la crise Une note officieuse annonce que par décret signé jeudi le roi a accepté la démission du cabinet Giolitti et chargé M. Sa- 1 landra de former le nouveau ministère. < 5 Suivant les journaux, le général Spin- i gardi ne restera pas au ministère de la s guerre pour des raisons de santé. Il est probable que le nouveau ministre de la guerre sera le général Grandi, actuellement à Napiles. Cela retardera sans doute jusqu'à samedi la constitution définitive { du cabinet Salandra. \ La collision de Venise. — 50 victimes | Vendredi, à 1 heure du matin, le nom- ( bre des cadavres retirés de l'eau était de ( 11. Toute la nuit des plongeurs munis de t puissants projecteurs submersibles ont f fouillé les eaux pour retrouver les corps 1 disparus et établir avec précision l'endroit r où le valeur de touristes a coulé. Dans { îa ville le deuil est profond. Les théâtres ont suspendu leurs représentations. Plusieurs restaurants ont fermé leurs portes. Toutes les réceptions organisées en l'hon- c neur de l'escadre allemande sont contre- % mandées. f A 5 h. 1/2 du ma.tin un scaphandrier a dé- t couvert le petiit bateau coulé. Il assure qu'il ^ contient des cadavres. On s'efforce d'ame- t ner le bateau à la surface. v Une fouie nombreuse a stationné durant la matinée devant les hôpitaux de Venise attendant anxieusement des nouvelles, mais aucun nouveau cadavre n'a été retiré c pendant la nuit malgré les recherches ef- c ; fectûées dans un large rayon. Les scaphan- c driers sont restés toute la matinée sur 1 l'emplacement du naufrage pour passer r des câbles sous la vapeur aJân de pouvoir i le xvMxâouer, . us Derrière les barques montées par des r soldats et qui entourent le lieu cle la ca-n tastrophe, se pressent d'autres barques où .)• Je nombreuses personnes attendent an as xieusem'ent des renseignements. Le silence ir 3st impressionnant., 0.u entend seulemem le bruit léger et régulier des machines quj ^ envoient 1 air aux scaphandriers. Un des plongeurs, après être resté sou* 0- les flots, remonte. On l'interroge aussitôt le il répond qu'à travers les fenêtres de lu e- chambre de poupe il a pu apercevoir quel ^ues cadavres dans dès attitudes effrayantes. Il n'a pas pu'en préciser le nombre. On a pu jusqu'à présent constater que le lit vapeur naufragé a été déchiré à la hau-n- teur du premier hublot de poupe, ce qui ex-er plique. la rapidité avec laquelle il a coulé, Peau ayant aussitôt pénétré dans la cham bre d'arrière. On espère pouvoir procéder au renfloue-; ment, tous les câbles nécessaires ayant été passés sous le vapeur. Le timonnier du" bateau abordeur est en ; î fuite. Il a été impossible de le retrouver. , Le deuil de la ville, est général.. Plusieurs J magasins ont couvert leurs devantures de voiles noirs et ont affiché des lettres de " ; deuil. Tous les vapeurs mouillés dans le bassin ont mis leurs pavillons en berne. De Venise, vendiédi après-midi : Le vapeur coulé a pu Ctre soulevé à la surface. On a. retiré de nouveaux cadavres qui n'ont pu, jusqu'à présent, être identifiés. Le bateau "étant très incliné et rempli de boue, on a suspendu momentanément les opéra-di tions pour retirer les autres cadavres qui le pourraient y être encore, enfermés. On es 3e saye de remorquer le vapeur dans le bas-la sin de l'arsenal où on procédera à une re nouvelle recherche des victimes. ^ Lcck-out au port de Gênes n* La Tribuna publie une dépêche de Gênes disant que la Fédération des armateurs libres a décidé le idek-out pour rappeler à la Fédération des gens de mer le respect n- de l'accord de juillet 1913 que les arma-'1- teurs estiment avoir été violé par les équi-pages.' • Deux cents navires; c'est-à-dire plus de la moitié de la marine marchande itaîien-. ne, vont se trouver immobilisés. it RUSSIE Un rescrit du isar lu au président du conseil 5S Dans un rescrit adressé au président lu '„e conseil, l'Empereur exprime sa conviction que l'expérience d'hosnine d'Etat du pre-0_ mier ministre, sa tranquille fermeté, sa fl-r. délité éprouvée au trône auront pour résultat d'amener uns réelle unité dans le e_ gouvernement et d'assurer la progression à constants de la prospérité de la Russie. 3S La consolidation du i-égiine politique et social du pays doit ê!ve le premier souci; (Jv gouvernement. Seuls l'ordre et le res-" peet d-e ia ïci /*i-uveirt. eréer un état de ' choses permettant un travail législatif fé-" . . cond: et, de leur, côté, les institutions lé- i gislatives doivent également avoir en vue et sa proposer coanœe !>ut onique la pros- i périté du pays, , Mais, comme l'accomplissement- des tâ- i chas prescrites par l'Empereur exige de i ceux qui sont app&lés à ies meîier à bien i une ferm® conscdanœ de leurs responsa- i bilités et ne peut admettre ni arbitraire, ] ni concessions à des considérations acces-n- soires quelconques, l'Empereur attend f re du président du conseil des ministres que ] "a celui-ci ne perde pas de vue que le tableau ! é- grandiose de l'Etat russe ne saurait être r- obscurci pair des considérations dé per- s îs sonne et que la prospérité de la nation ; in no peut être sacrifiée à dès tendances dé- ] nuées. de fondements solides et complè- i te tement étrangères aux traditions popu- ] ix latres et aux fondements historiques sur 2 Lesquels la Russie s'est développée et a,f- ' u fermie. Le pescrit se termines par ces mots : « En confiant à vos soins l'exécution de iaes prescriîptkms, je veux espérer qd** 1 1- l'amour de la patrie unira tous ses fidèles ' a- enfants dans un travail fécond et qu'il I el réalisera entre mon gouvemoment, qui ! ît possède ma confiance, et les institutions ' '.e législatives, dont les attributions sont ' i- exactement définies pa.r la loi, l'entente i- qui est nécessaire dan3 > l'intérêt général c ie du pays et, en ce qui concerne le «souve- c i, rain, entente qui, avec Taide de Dieu, fa- ' ■a vorisera le développement continu de la t-it puissance russe et sera le gage de l'évoîu- ' >t tion des forces morales et économiques de ' notre grand pays et de l'épanouissement a complet de 9on infl.uence:dans le monde. s Le renforcement de l'armée La douma a voté les crédits nécessaires I •s pour une quatrième école 3'artillerie qui J j. serait installée à Kiev. Prochain voyage à Pars , ,1 du ministre de la guerre t s Le journal. Don, de Saint-Pétersbourg, ! dit que le ministre de la guerre, le général Soukhomlinof, se rendra prochaine- c ment à Paris pour une mission impor- 0 tante. j . L'importation de la fonte r 5- Le conseil dés ministres a décidé d'au- ? i- toriser l'importation, au tarif réduit, pen- } dant la période du 28 mars 19H au 13jan- i- vier 1916, d'une quantité de fonte de far e a s'élevant à vingt millions de pouds. s 't ^ a Manifestations antiallomandes é d'étudiants polonais de Varsovie é e Jeudi, vers 7 heures du soir, une soixan- " e taine d'étudiants environ, appartenant aux s trois établissements d'enseignement supé- 3 rieur de Varsovie, ont fait une manifestation devant le consulat d'Allemagne, Ils t- ont brisé à coups de pierres les carreaux e de deux fenêtres et ont jeté de l'encre con- s s tr© un mur. Tous les manifestants ont été i t arrêtés. Leur but était de protester contre s l'attitude de la police et des autorités alle- î mandes dans les manifestations qui se sont s produites à l'église catholique de Berlin. Projet de voie ferrée La commission des transporte et 1a c - commission des affaires militaires et na- n " vales, siégeant ensemble, ont adopté un a projet de loii au sujet des frais à suppor- c - ter par l'Etat en ce oui concerne les tra- n 1 vaux préliminaires relatifs à la construc- t; - tion, de la ligne Riazaji-Toula-Baraiw)- v vitch-Varsovie-Saint-Pétersbourg. s l Grève g p Les ouvriers d'un assez grand nombre t: £ de fabriques de Saint-Pétersbourg ont c - cessé le travail en guise de protestation p - contre les mesures de pression prises à r l'égard de la presse ouvrière. Cette gTève g r n'est manifestement nas organisée <Ta- r près un plan d'ensemble. o J L'ordre ia'a été troublé jaulïe part A » TURQUIE Les catholiques allemands en Orient La Gazette de Voss, de Berlin, annonce qu'à la suite de négociations avec le gou • v.ernement turc, les congrégations catho u' liques allemandes, afin d'aider au dév<î- loppement de 1 influence allemande, pour ^ ront désormais créer des établissement? ' religieux en Orient. Des tentatives en ce ^,a ?ens avaient déjà été faites il y a quelle ques années sans succès. le DU SU/® -i- Le biîl d'indemnité x * Du Cap : Le premier ministre, général [i Bot'ha, annonce que le bill d'indemnité a été promulgué, té MEXIQUE n Les tramways de Mexico et le gouvernement mexicain rs Une dépêche de Mexico annonce que les le représentants' diplomatiques de Grande-le Bretagne, de. France et de Belgique ont le fait parc à leurs gouvernements respectifs de la menace du gouvernement mexicain i- d'empêchér une maojson anglaise de con-3. tlmuor (l'exploitation des tramways subît urbains. La compagnie prétend que sa i- concessiion n'est pas expirée. La dépêche s, ajoute que les représentants attachent une i-, certaine importance à ce fait pensant ii mi'il y a là une intention de se procurer 3 des fonds par l'entremise de capitalistes s- étrangère. ^ GHmm Les loups dans la bergerie -On» télégraphie de Pékin : On a décou-ts ve>rt que certains fonctionnaires du se^ •s crétariat du président dru. ministère en-ir tretenaie-nt .des relations avec les révolu-;t tionnaires. Plusieurs d'entre eux ont été i- emprisonnés. i- Le«s Loups Blancs sont entrés dans la province de Tchensi, après avoir pillé King le Tze'Kwan. i- Un important détachement de troupes a été envoyé courte eux. On sait que certains chefs révolutionnaires se sont joints aux Loups Blancs. On est très inquiet à Sian-Fu. hVVVVVVVVVtX^M'VVVrVtWl'VVVWVVVVVi'VWVVWl^'VVVVVV* u Voir pïtss loân sios D©rnaè-res N©"jveB3es d© la nuit» , VVVVVIWiVVMWVVVVVVVVVWWVVWVVWlVVVVVVWVWVWl r Les srasMts tiltaûis La marine grecque 5- Au milieu des acclamations enthousias-e tes de la salle et des tribunes, le HSinïstré i- de la marine de Grèce a déclaré jeudi à la chambre que le gouvernement a approuvé e le programme de constructions navales en s- conformité des besoins études ressources de la Grèce agrandie. La flotte sera aug-l- mentée de trois cuirassés du type Dread-e nought, y compris l'unité déjà en construc-n tion, de trois croiseurs cuirassés et d'un t- nombre proportionné d'unités légères. En î, prenant pour base ce programme, approu-5- vé par i'état-major grec et la mission an-i glaise, des commandes ont été faites sur e lesquelles le gouvernement juge inoppor-u tun de donner des détails, e Le gouvernement, conclut le ministre, as-'- sure la chambre qu'il est pleinement con-n scient des besoins du pays et que; ne vou-lant reculer devant aucun sacrifice, il est i- fermement décidé à assurer à tout momem i- la maîtrise de la mer à la Grèce. r •_ Le protectorat des catholiques albanais Autriche et Italie q Suivant des renseignements qui méritent une certaine créance il n'y aurait pas à "s proprement parler en ce qui concerne le j protectorat des catholiques albanais de j partage ou.de délimitation entre rital:e et s l'Autriche comme le prétendait dernière-^ menù le Resto del Carlino. e La Consulta se serait cependant préoc-j cupée de la situation* quelque peu spéciale et délicate dans laquelle le clergé et les _ religieux se trouvent placés, sans distinc-^ tion, en Albanie, vis-à-vis de l'Autriche _ dont ils reçoivent même des subsides ma-e téiiels. t D'autre part, les événements actuels, à savoir l'agitation à propos de la création d'une université italienne en Autriche, les manifestations qui ont eu lieu sur divers s points contre les éléments italiens et les l commentaires aigres-doux que ces manifestations provoquent dans la presse italienne ne sont pas faits, remarque-t-on, pour faciliter un rapprochement entre les 5 points de vue des deux gouvernements sur une matière aussi brûlante que celle du * protectorat des catholiques albanais. D'ailleurs tout fait prévoir que l'Autri-" che ne se départira pas de son intra.nsi-" geance et maintiendra jalousement, comme l'instrument de son influence, le principe de son protectorat. Dans ces conditions il semble bien que le moyen proposé consis-" tera à Libérer le clergé et les religieux italiens eu Albanie de la tutelle autrichienne ~ en leur concédant dans la plus large me-L sure possible une aide morale et des encouragements et avantages matériels. Tous les éléments religieux italiens dont le concours éventuel est fort apprécié par la Consulta et dont le patriotisme est éprouvé, seront, " en somme, autorisés à faire en Albanie. c suivant l'expression à présent consacrée, " une œuvre « d'italianisation ». 3 , „ T,.„ „ ! U MORT TRAGIQUE : DE i. OMETTE 1 Les obsèques de M. Calmette Les obsèques de M. Calmette ont eu lieu vendredi à midi en présence d'une foule considérable où l'on remarquait de très nombreuses personnalités des lettres, des arts, des théâtres et de la politique. Les curieux, extrêmement nombreux, étaient maintenus par un service d'ordre important. De très nombreuses couronnes provenant des journaux, des théâtres, des associations littéraires, du personnel du- Figaro, des Mères françaises, avaient été dé posées sur le cercuea.1. Plusieurs inscrip-! tions de ces couronnes font allusion au : courage de M. Calmette, victime de son i patriotisme. Le service funèbre a été célébré en l'é-; gli^e Saint François de Salles. Parmi les personnalités présentes aux obsèques, citons : MM. Loubet, Barthou. Millerand, Lépine, Jean Dupuy, Thomson, Etienne, Paul Bourget, Hennion, Jean Ri-i chepin, Mounet Sully, Mme Sarah- Bern-" hardt, etc. , A 1 h., la délégation de l'Action Française s'est massée pour prendre rang dans le cortège. Les bagarres à Paris Les Camelots du Roy, qui revenaient der= [ obsèques en rangs serrés, se mirent tout à coup à pousser les cris de.: « Assassin Cailiaux ». A ce moment un individu que les uns disent être un agent en bourgeois, les autres, un contremanifestant, fut empoigné par plusieurs manifestants. Des cannes se levèrent sur lui et une violenté bagarre éclata. Cet individu, de plus en 1 plus entouré, fut acculé contre la devan-l ture d'un débit de tabacs où il fut lynché. Tout à coup, sortant un revolver de sa poche, il fit feu. Les clameurs et les cris éclatèrent de toutes parts. Les agents survinrent à ce moment et cherchèrent tout d'abord à disperser les manifestants mais, i pris eux-mêmes à parti, ils dégainèrent et . firent une charge vigoureuse. Plusieurs manifestants durent blessés et conduits ^ dans une pharmacie. L'individu blessé y . avait été lui-même conduit pour y être J pansé. L'agitation devint alors assez grande. La rue était pleine de rumeurs et de cris. Sur plusieurs points des incidents as-t sez sérieux se produisirent encore, mais > les manifestants ayant vraisemblablement i reçu un mot d'ordre, se turent tout à coup [ et remontèrent l'avenue de Clichy. Arri-, vés à la place de Clichy, ils se heurtèrent 5 à un barrage d'agents. Ils purent cependant le franchir et s'engagèrent dans la rue d'Amsterdam où ils poussèrent à nouveau les cris de « A bas Cailiaux ! » De nouvelles bagarres se produisirent et M. Pujot fut arrêté. " Les incidents se reproduisirent place ^ Clichy et dans l'avenue de Clichy. Les manifestants avaient adopté une tactique qui • leur permettait de se porter avec une grande rapidité en différents endroits. L Leurs groupes se morcelaient et les cris r de «A bas Cailiaux! Assassin!» obli-5 gaient les agents à se porter sur tous ces , points à la fois. Les bagarres sont courtes, mais cependant sérieuses. Devant une taverne de l'avenue de Clichy, les agents chargent et arrêtent des manifestants qui poussent le cri de « A bas Cailiaux ! » L'effervescence est considérable sur la place où les agents sont obligés de faire circuler continuellement.A 3 h. 45, nouvelle et courte collision entre manifestants et agents dans l'ave-, nue de Clichy. Plusieurs arrestations sont opérées. A la préfecture de police on déclare que boulevard Cl:chy deux inspecteurs ont été grièvement blessés. Pous se dégager, les agents ont dû dégainer. M. Maurice Pujot a été arrêté place Clichy pour refus de circuler. Quatorze autres arrestations ont été opérées; Une bande de manifestants se dirige vers la place de 1a République ayant à sa tête M. Léon Daudet, de l'Action Française.Après avoir été dispersés place de Clichy et rue d'Amsterdam, les manifestants se sont rendus par petits groupes au siège de Y Action Française. Ils ont quitté ce journal individuellement ou par petits groupes et se sont dirigés dans plusieurs directions. On sait maintenant que l'homme qui a tiré yn coup de revolver au cours de la manifestation de l'avenue de Clichy est un inspecteur du service central de la sûreté. Cet inspecteur a fait usage de son arme lorsqu'il s'est vu entouré et fra.ppé par les manifestants. Il a été, au cours de 1a bagarre, assez sérieusement blessé ainsi qu'un de ses collègues qui serait plus grièvement atteint. L'ENQUÊTE SUR L'AFFAIRE ROCHETTE Audition de M. Monis La commission d'enquête sur l'affaire Rochette a entendu vendredi matin M. Mo-. nis qui a déclaré qu'au début de mars 1911 il avait reçu le ministre des finances d'alors, M. Cailiaux. M. Cailiaux lui déclara qu'il lui serait agréable de prouver la gratitude qu'il avait à l égard d'un avo cat en lui faisant obtenir le renvoi qu'il sollicitait pour l'affaire Rochette. M. Cailiaux ajouta que si le renvoi était refusé, l'avocat ferait allusion dans sa plaidoirie à des émissions ayant entraîné des pertes pour l'épargne française- «t qui n'avaient jamais été poursuivies et qu'il y avait là un intérêt politique. M. Monis exposa la question au procureur général qui, sur sa demande, lui déclara que la remise ne pouvait avoir aucune influence sur les poursuites, mais pourrait être mail interprétée par l'opinion M. Monis dit alors au procureur de s'en référer à l'avis du président de la chambre des appels correctionnels. Donc, pas de pression, conclut M. Monis qui ajoute : Le procureur vit en sortant mon. fils auquel il exprima l'admiration qu'il avait pour moi. Le procureur, ajoute M. Monis, revint peu après m'annoncer que le président de la chambre des appels correctionnels était d'avis d'accorder le renvoi. Je fis remarquer que la date de renvoi était éloignée. Le procureur me répondit que cela résultait du rôle de la cour. Je n'ai jamais entendu parler de l'affaire depuis et je n'en ai jamais plus parlé avec M. Cailiaux. M. Monis vit ensuite dans les journaux mention du procès verbal du procureur puis, mandé devant la première commission Rochette, il se retrancha derrière le secret professionnel afin de ne pas laisser ; exploiter l'affaire. Rencontrant ensuite M. i Briand, il lui parla de la note du procureur et. ne reçut qu'une réponse éva«iv<\ M. Monis explique ensuite comment il a la conviction que le document lu à la tribune est une copie faite sur la demande de M. Briand qui avait réclamé des expli- ' cations au procureur Fabre. M. Monis affirme que le procureur général nYa pas élevé la moindre protestation relativement au renvoi. Il n'y a pas eu davantage d'humiliation pour le procureur.M. Monis fait une longue critique de la note du procureur à laquelle il dénie le nom de procès-verbal puisqu'elle ne lui a pas été communiquée. M. Monis dit que le rapport du procureur est entièrement subjectif. 11 note des impressions qui ne se sont jamais manifestées extérieurement. Le président Jaurès demande quel intérêt Rochette pouvait avoir à une remise que son avocat demandait d'uue façon aussi énergique. Vous êtes-vous demandé, dit M. Jaurès, si Rochette ne pouvait continuer ses opérations sans avoir figure de condamné ? M. Monis répond qu'il ne connaissait pas 4 fond l'affaire Rochette et que le pro- rti- cureur ne lui avait jamais entr ouvert ces :n- perspectives. M. Monis ajoute que, comme il n'y avait aucune, difficulté dans cette tn- affaire d'ordre administratif, il n'en a pas ,ns parlé au garde des sceaux. Répondant à diverses questions, M. Monis expose qu'il ne crut au rapport Fabre que le jour où M. Jaurès en a parlé à la le; chambre. C'est alors qu'il en a parlé à M. >ut Briand. >in M. Monis affirme encore qu'il ne donne Pe aucun ordre, qu'il ne s'est pas prévalu de» 1S» son autorité gouvernementale. m- ies Audition de M. Cailiaux rte M. Cailiaux est ensuite entendu. ï! prêt© en serment de déclarer toute la vérité. U parle d'abord d'une démarche de M. DumesniH venu lui demander si le gouvernement s.^ s'opposait à la remise de l'affaire Rochette. riS M. Cailiaux renvoya M. Dumesnil au pré-2T: sident du conseil ou au garde des sceaux-'.u> M. Cailiaux dit qu'il reçut ensuite 1a vi-ls? site de l'avocat de Rochette qui lui fit la et même question ,ajoutant qu'une remise nfe l.rs se refuse jamais et priant M. 'Cailiaux d'ex^ lts poser son désir à M. Monis. Celuirci, saisi ■ y dé l'affaire par M. Cailiaux, déclara qu'il ^re en parlerait au procureur Fabre. L^' M. Cailiaux dit que, dans sa conversa-de tion avec M. Monis, il dut parïer des al» luskms que l'avocat voulait faire aux émi&~ sions financières, mais cela n'a été qu'uei !nt incident et il n'a plus reparlé de l'affaire UP avec M. Monis. Quelques mois plsçs tard, ri" M. Cailiaux marqua sa surprise lorsque !I" M. Barthou lui parla d'une pression de M. Monis sur le procureur Fabre. Plus tard, étant président du conseil, il en parla au procureur Fabre qui lui déclara qu'iH n'était pas partisan de la remise à cause de l'opinion, mais que cela n'avait pafl d'importance- et' qu'ii prendrait tout sur ^ lui. ia: M. Cai-llaux ayant insisté, le .procureur tlu Fabre lui confia, sous le sceau du. secret, "e qu'ayant été convoqué- .par M. Briand, . garde des sceaux, celui-ci lui dit : 11 fau-y.s drait arrêter Rochette. Le procureur ob-,n" jecta qu'il y avait une information offi-^ cieuse. M. Briand donna l'ordre et le procureur le nota sur son carnet. 'î1' Le procureur ajouta, qu'il avait reçu en-a(r suite l'ordre de M. Briand de Zïe pas dira y toute la vérité à la première, commission _ d'enquête. M. Cailiaux conféra aussitôt à :(je ce sujet avec son garde sceaux, M. î: • Cruppi, et tous deux convinrent que cela ie~ était suspect. M. Cailiaux exposa par la suite les faits à M. Poincaré, puis à M. Briand qui dé-re' clara qu'il n'y avait rien à relever cont'ro m M. Cailiaux. Voulant tirer la chose au clair, M. Cailiaux demanda .le 14- janvier ^ dernier des explications au procureur Fa-bre qui déclara qu'il n'avait jamais ré-,es digé aucun procès verbal et ajouta : Vous .. êtes étranger à cette at'faiip. lL\ Répondant à des questicmé, M. CaillaUS ■u" dit qu'il fut étonné qu'une aussi longue remise fût àceoTd-ee pour Hochëtte. Après la déposition de M. Cailiaux, lai sa séance a. été levée. n~ Plusieurs membres de la commission d'enquête racontaient qu'après la déposi-'1- tion.de M. Cailiaux,' M. Dçlahave a serré lts la rnain à l'ancien ministre cSes finances £e lui a dit : décidément il n'y a rien. ce it's M. Delattaye et M. Cailiaux ra En arrivant vendredi apïiès-rnidi à la chambre ,M. Delahaye, qui fait partie de a la commission d'enquête, explique qu'il ia_ serra, la main de M. Cailiaux parce qu'ii -\n se trouvait dans un groupe e,t qjue M. Cail-te- iaux lui tendit la, matin comme rrax autres. ne Je respecte la douleur de M. Càillaox, dit es M. Delahaye., De plufe, je .suis soi? juge, ,a; mais je n'ai pas déclaré que sa dépositiba détruisait les - ^ccusaiionss dirigées contre lè" lui. Mon opinioh première-ne s;est pas difiée. Audition de M. Fabre La commission d'enquête a entendu vendredi après-midi M. Fabre, £>iwïuireur gé-néral. qui explique, quo ia ^R>te qu'il rê<lU geà sur son en t. ie vue avec M. Monis avaife rs un caractère iudiciake ei constituait un es dépôt inviolable entre krs mains du garde des sceaux. C'est pourquoi M. Fabre a tou-er jours déclaré qu'elle n'existait pas. M. Fabie ajoute que ce dociiment n© con-tient pas une phrase qui ne soit l'expre*» sion de la vérité. « Il est exact, dit M. F*» e» bre, que j'ai reçu une lettre de M. Monis 18 à l'effet d'obtenir la remise de l'affaire Ri<>-ir" chette a" » La remise, c'était le recommencement *T de l'affaire et l'obligation de nommer un nouveau rapporteur. Si je n'avais pas reçu J" d'ordres je n'aurais pas, en agissant près e" du président Bidault, démenti les inten-U" tions que j'avais toujours manifestées. » 1S En ce qui concerne l'urgence qu'il y avaiè Jn à juger l'affaire, M. Fabre démeut form.el-■ri lernent qu'il ait accordé la remise à F.o-re chette pour lui assurer la prescription. le « Le procureur généra,!, dit M. Fabre,, ^e représente le pouvoir central, reçeit les or-î1 dres du garde des sceaux et^est tenu de s'y ,l- conformer. Sans doute "il doit résister à j11 une illégalité, mais, hors ce cas. exception-nel qui ne s'est jamais prod/uit, il doit 11 obéir. » Répondant à des questions -de M. Jau-rès, M. Fabre dit que M. Monis ayant 't laissé à l'écart le garde des sceaux il ne ,e lui appartenait pas à lui de faire interve-e* riir celui-ci. M: Fabre expîique que M. Mo-îc nis lui demanda de remettre l'àiîaire dans l'intérêt du gouvernement et clans l'intérêt lx du ministre des finances. « Le ton de M. ir Monis, d'abord aimable, changea devant p- ma résistance, dit M. Fabre et M. Monis le déclara qu'un procureur digne de ce nom pouvait tout obtenir de la crour. C'est alors *• que je me suis décidé à obéir après un combat violent, » M. Fabre déclare qu'il rédigea sa note 11 après sa deuxième entrevue avec M. Monis a à qui il avait déçlaré que ses instructions e. étaient exécutées. Ce n'est qu'en 1912 qu'il i- remit ia copie, de sa note, la seule copie qui existe, et ceux qui ont eu connaissance du -- texte ne l'ont eue que par la copie. M. Fabre explique ensuite qu'en inter-s venant auprès du président BidauJt il â(! appel à son affection. « Je lui dis, expliqua M. Fabre, qu'il me mettrait dans un mau-a vais cas s'il refusait le renvoi. » « Le procureur ajoute que les déclarations a contraires qu'a pu faire le président Bidault n'étaient faites que pour le couvrir i- M. Fabre nie avoir dit à M. Cailiaux s qu'on l'avait invité à ne pas dire la vérité i- à la première commission d'enquête. Répondant à diverses questions, le pro» '- cureur répète qu'il a reçu un ordre de M. e Monis pour la remise de l'affaire. S'il avait i demandé des instructions écrites, il n'au-'» rait pas été plus avancé car s'il s'en était i- servi on aurait dit qu'il violait le secret e professionnel. M. Fabre dit encore : « Si j'ai déclaré à t M. Cailiaux, en parlant de ma note, qu'iJ - n'avait pas à redouter la pubiieati*» d'un OiS° SHJOOCL&&. — IST* 8C

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