Vendredi 11 Juin 1915 Na 214 Vendredi 11 Juin 1915 LA BELGIQUE g^jaafafe^i^ ^ ADMINISTRATION ET RÉDACTION SI, Mont&gne-anx-Herlbes-F'ota. gères, ~F1 TR.TTïCRT. T, Tn?i BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES Jos. IViORESSÉE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : IO CENTIMES ' La petite ligno ; 3 ï I ! ï 3 ï '. fr. QA-Û î Réclame avant les annonces . ; . . . 1 -OC ANNONCES { Corps du journal . .... i . . 1 4.OC ! Faits divers .......... ^ 3.OC } Nécrologie .. T S 2.00 LA GUERRE 312e jour de guerre Dans le secteur au nord d'Arras, l'action a été particulièrement vivo autour de la hauteur do Notre-Dame do Lorette, qui continue à être soumise à un feu d'artillerie très violent et a vu se dérouler des attaques nombreuses. Plus au sud, les Français poursuivent leur offensivo contre le .Labyrinthe, ensemble très puissant do positions situées au sud-est do Neuville. A ce propos, Berlin nous a dit hier que les dernières maisons do ce village qui étaient encore occupées par les Allemands viennent d'ôtro abandonnées aux Français. Ceux-ci occupent entièrement Neuville : leur offensive contre la section méridionale do la ligno Béthune-Arras avait déjà mis successivement en leur possession les localités do la Targette, do Carency et d'Ablain. Des efforts opiniâtres ont été nécessaires pour arriver à ce résultat. Si nous ne nous sommes pas, dans notre chronique journalière, longuement étendu sur leur portée et leur développement, c'est quo les combats qui 6e poursuivent depuis un mois au nord d'Arras — comlmo d'ailleurs la nlunart de ceux aui se sont entracrés clcv- ». ,aEkR> iéfonse auxquels elles doivent s'attaquer et ; le nombre des canons et des mitrailleuses ? quo ces ouvrages abritent, il leur faut dé4 ployer des efforts inouïs et affronter la| mort à chaque pas pour atteindre des ré-k sultats mémo fort minces. Qui pourrait songer dès lors à considé-.' ier avec dédain les effets de leur bravoure* st do leur endurance, môme 6i, par la forc& des choses, ces. effets no viennent à se pr% duiro qu'avec uno extrême lenteur, mêniè s'ils restent trop localisée ®pùr qu'il so$ possible de se livrer à leur sujet à dô longues considérations ?... * 4 * 4 _ . U Dans l'Est s'est do nouveau produite uno modification sensible de la ligne deç bataille allant du Dniester moyen au Pruth". supérieur. Harcelés par des attaques de " front auxquelles la pression des forces austro-allemandes parvenues à l'est du secteur do Kalusz ne leur permettaient guère de résister à fond sans danger, les Paisses qui occupaient la région à l'ouest do >Stay.isLau-Nadworna-Kolomea. ont été forcés do battre en retraité. "Ceux" qui s'étaient rendu compto à quel point leur- situation stratégique y était devenue périlleuse n'en seront pas autrement surpris. Nous les trouvons aujourd'hui en sérieux recul sur la ligno Korszow^Kulaès&bweë, ctT qui 1TOVtÔÎTT'"â^rS'TJTPïÊtr nord- de Kolo-mea les Ausfero-Allemands se sont avancés do 10 à 20 kilomètres au delà de la rive gaucho du Pruih. Au nord do Korszow, comme puis six mois sur Io front dans l'Ouest — sont restés trop strictement, localisés pour donnor lieu à d'abondants commentaires. Sur ce front, en attendant que l'un ou l'autre des adversaires, assuré do la supériorité numérique de ses effectifs et de la maîtrise do 6ou artillerie, marche résolument do l'avant, nous en sommes toujours à la guerre des tranchées, qui no ressemble eu rion à la guerre telle qu'elle se pratique entre les Austro-Allemands et les Russes. Par 6uite, on a beau suivre avec la plus scrupuleuse attention les faits de guerre annoncés dans l'Ouest, on n'arrive pas à en déduire les constatations intéressantes quo fait surgir, par exemple, l'examen do la situation militaire en Galicie, où la translation presque journalière des opérations sur un nouveau terrain, la prise de certaines localités ou d'une forteresse, lo passage de tel ou tel cours d'eau important, la mise en péril d'une voie de communication essentielle, permettant de suivre et do compromettre l'enchaînement logique des opérations. Les belligérants ne se sent toujours pas décidés jusqu'ici, dans l'Ouest, à prendre l'initiative d'une offensivo d'envergure; ils no visent encore qu'à améliorer certaines sections do leurs positions en essayant lo plus souvent do mettre à profit quelque disposition défectueuse de la ligne ennemie dans l'un ou l'autre secteur. Le chroniqueur, dans ces conditions, no trouve à orner que do médiocres commentaires les mouvements de leurs troupes : il serait injuste toutefois de lui attribuer pour cela l'opinion que le fruit do l'activité de ces troupes ne mérite pas de retenir l'attention. Etant donnée la puissance des ouvrages de aussi sur la voie ferrée Lemberg-Stànislau-Kolomea-Çzernowitz-, ils ont atteint Othynia, puis ont réoccupé Stanislau. Au nord! de Stanislau-, on so bat sur la rive droite du Dniester, à l'ouest de Jezupol et près do Ilalicz, ville à l'est de laquelle ont réussi à s'avancer celles des troupes du général von lÂnsingen qui ont passé le Dniester. Si vraiment ces troupes s'avancent dans cette direction avec dos effectifs suffisants, pour no pas être très vite immobilisées, il sera difficile aux Pusses de so maintenir dans les positions qu'ils tiennent encore sur la rive droite du fleuve. A l'est de Przemysl, rien n'est signalé, pas plus qu'en Pologne. Mais au nord du Niémen, où, dans ces derniers jours, l'activité des Allemands nous avait frappé, nous voyons d'après la dépêche de Berlin — la seule avec celle do Vienne quo nous possédions relativement à la guerre dans l'Est — qu'ils se sont sensiblement rapprochés de Shawlen par l'ouest après avoir franchi la Wenta (Windau). Plus accentué encore est lo mouvement qui leur a fait occupor à l'est do Hos-sieny la ligne 'Betigola-Iîgische, située à une douzaine do kilomètres de la rive gauche de la Dubissa. Un engagement, assez sérieux est également annoncé par Berlin au sud-ouest de Kowno. # ♦ Concernant la guerre austro-italienne, noiis nous contenterons, en l'absenco d'un communiqué de Rome, de renvoyer nos lecteurs à la dépêche de Vienne. Elle montre quo dans la vallée do l'Ison;ro les hostilités commencent en certains endroits, désignés sur notre carte d'avant-hier, à prendre l'extension prévue. SUR MER Londres, 8 juin : Lo destroyer anglais „Mohaw&w a touché uno mine ; il a pu atteindre lo port le plus proche, puis il a coulé. Londres, 9 juin : Le vapeur russe „Adolf" a été détruit par un sous-marin. Athènes, S juin : Le gouvernement allemand a reconnut sa responsabilité dans le torpillage du vapeur grec „Eliispontôs" et a consenti à dédommager la compagnie qui était propriétaire du vapeur. Un expert grec et un expert allemand évalueront le montant des dommages. „BUispontK>s" a été torpillé près du ! bateau-phare „Noordhinder" lo 17 avril, alors qu'il se rendait d'Amsterdam à Montevideo.Stockholm, 8 juin : Les vapeurs suédois „Lovisa" et „Mo-, tala" ont été arrêtés par les Allemands et conduits à Swinemundc. Le ,,Lovisa" transportait un chargement ue bois destiné à l'Angleterre. Odessa, 8 juin : Le croiseur turc „Medzjdié", qui avaitf été coulé par une mino dans la me» Noire, à hauteur d'Odessa, a été renfioul st'helen^ aU P°rt* 11 a été pla°6 611 CaIé Ylnuiden, 9 juin •. Le capitaine du chalutier à vapeur MJac£ quel i no Clanne", qui vient d'entrer atS port, a déclaré qu'une partie de ses filets a? «0 detruite par l'explosion (l'une mine. Un autro bateau rapporte qu'un chalu tier d'Ymunden a sauté en mer et a péri corps et biens. On est inquiet sur le sort des chalutiers ,,Texcl I" et ,,Trene", qui devraient être revenus depuis quelque temps déjà. Londres, S juin : La barque ,,Superb", qui venait do Bue-nos-Ayres à Queenstown avec un chargement de 2,200 tonnes de blé, a été coulée à 50 milles à l'ouest de Fastnet. L'équipage a pu quitter lo navire avant sa destruction.Le vapeur „Glitterland", qui se rendait Suède à Iïartlopool, chargé de bois, a été attaqué par un sous-marin. Il a essayé vainement de so sauver. Lo steamer a été coulé. Le sous-marin a donné dix minutes à l'équipage .pour descendre dans les canots.Londres, 10 juin : Le vapeur „Ladio Salisbury", qui so ren-; dait de Ijartlepool à Londres, chargé de 1 charbon, a été torpillé près do Harwich, I sans avertissemonfl préalable. Plusieurs hom- } mesjorgquipase oat _ 3 i clémissiosi de M. Bryaj^.' Washington, 9 juin : M. Bryan, secrétaire d'Etat, a donné sa < démission. * * * ■( Washington, 9 juin : M. Bryan, dans sa lettre à M. Wilson, a déclaré entre autres choses : „Obéissant à votre sentiment du" devoir et guidé par S* des motifs très élevés, vous avez rédigé la }{ note à envoyer à l'Allemagne daîis des h termes que je no puis accep'tor sans m an- •< :quer do fidélité à mes devoirs envers le ^ pays. La chose est si importante que mon { naintien au ministère serait tout à fait impossible, aussi bien envers vous-même ]u'envers mon désir intime, désir qui est l'éviter la guerre." Dans sa réponse à M. Bryan, M. Wilson regretto sa décision et rappelle que, pen-iant doux ans, ils ont toujours été d'ac-îord. Aujourd'hui encore, dit lo Président- i ïous poursuivons un mémo but, mais nous lifférons sur la procédure à employer»* En ce qui concerne la note à l'Allemagne, on annonce qu'après un échango de vues qui a duré deux heures, lo président Wilson a consenti à ce qu'il soit dit quo la note était prête et serait vraisemblablement envoyée demain. Le Président dément r|ue, vu l'importance do la note, on ait perdu du temps à la rédiger. Un Héros belge Les récits; relatifs à la guerre actuelle fourmillent d'actes de courage et do dévouement, non moins que d'exemples d'audacieuse témérité. Aucun cependant n'est plus émotionnant lue l'histoiro suivante, qui s'est passée au front belge. Un sergent aviateur était monté, en com-[>agnio d'un lieutenant-aviateur, pour reconnaître les lignes ennemies. De l'endroit où nous nous trouvions nous suivions attentivement tous les mouvements de l'aéroplane. Pout à coup, nous vîmes l'appareil descen-Iro verticalement, se rétablir, puis s'éloigner, fortement ballotté. Les secousses deviennent do plus en plus fortes; l'avion se penche sur l'ailo gauche, revient vers nous, somme un oiseau frapx>é à mort, s'abattre capote, so retourna entièrement] et vient, sur lo sol. Nous nous précipitons et nous trouvons le lieutenant mort sur son siège. Le pilote lonne encore signe de vie -, nous le faisons transporter à l'ambulance. Là, revenu à lui, il nous raconte comme in un rêve : ,,Notre reconnaissance était terminée. Nous revenions à travers un. grêle de balles; les shrapnells pleuvaient autour de nous. Jo 10 voyais que do la fumée et no pouvant plus voyager dans des conditions pareilles, jo décidai à prendre de la hauteur. Au moment où jo manoeuvrais dans co but, un )bus éclata au-dessus de nos têtes. Jo crus ï co moment que notre appareil était i-é-luit en miettes et que ma cervelle elic-îz&ne s'éparpillait dans l'espace. Jo ressen-xiis uno sensation de douleur très vive, jui, .pourtant, 'me rendait Ueuren.x, car elle no' prouvait quo je vivais toujours; mais 11 me semblait en même temps qu'on me. perçait les yeux. A partir de co moment, en effet, jo n'ai plus rien vu; devant moi s'étendait un brouillard épais... Nous vivions encore. Nous pouvions ScÎLanper. Comme un désespéré je m'acero-châi à mes leviers. Inutile do songer à diriger l'appareil; ce qu'il importait, c'était rester en haut, afin de nous gr.rer des 3bus, qui, heureusement, so faisaient plus rares. Du plus fort quo je pus, jo criai : ,,Lieutenant ! rien de cassé 4?" Pas do réponse. Jo pensai qu'il ne m'avait pas en-tendu et je haussai la voix. Je me retournai pour savoir co qu'il était devenu. Devant moi, derrière moi, tout n'était quo ténèbres : j'avais échappé à la mort, oui, mais j'étais aveugle ! Et mon lieutenant certainement avait été touché. J'avais encore assez de présence d'esprit pour mo rendre compte de l'horreur de ma situation. Seul, à une hauteur de peut-être 1,600, 1,700, 1,800 mètres., menacé par l'artillerie ennemio, je recommandai mon âme \ Dieu. Et voilà que j'entondais à nouveau la canonnade, et l'idée me vint qu'il était le mon devoir d'essayer d'atterrir et l'aller communiquer à mes supérieurs lès résultats de nos observations. Jo me guidai sur lo son du canon en volant dans la direction opposée. A peine a vais-.je pris pendant doux minutes cette iiroction quo j'entendis la voix de mon lieutenant. Il était revenu à lui et mo criait : „Casse-cou I montez î Montoz !" J'obéis instinctivement et avec une telle forco que l'appareil ne fit qu'un bond dans 'air. Lo lieutenant reprit : „Mais il arrache a coq du clocher !" Jo compris que nous avions échappé à me catastrophe et je dis : ,,Merci, lieute-lant, no le pronez pas de mauvaise part: je ne vois plus ! Mais vous-même, êtes-70us blessé 9 — Oui, dit-il, jo crois quo jo suis bien touché. Attention donc, vous -•etournez vers l'ennemi !... A gauche !... Encore plus !... Bion ! en avant mainte-:iant !" Trois minutes après jo l'enten/lis de nou-feau,^ d'une voix plus faible cependant : ,,Parfait, nous sommes chez les* nôtres... Arrêtez lo moteur... vol j)lané... Douoo-nent... doucement!..." Puis plus rien, si co n'est le fracas de .'avion qui s'écrasait par terre. Lorsquo le chirurgien exprima au mal-leureux toute sa douleur de l'infirmité ter-ûble qui l'avait attoint, celui-ci répondit : .Jo no regrette qu'une choso, c'est que je io pourrai plus aller en reconnaissance!" La Torpille Aérienne Qu'est-ce qu'une torpille aérienne 1 La épouse à la question est simple : une ter-lillo aérienne est un véhicule d'explosif qui irogresse dans l'air comme la torpille ma-inc automobile progresse dans l'eau, c'est-k-rlire au moyen d'un moteur et) non par 'impulsion initiale donnée par uno charge io poudito. Il y a déjà plusieurs! années que des xpériences ont été faites avec un engin de 'espèce, dû à l'invention du colonel Unge, !o l'armée suédoise. Fabriquée d'abord à Stockholm, la torpille' aérienne Ungp serait maintenant la propriété do la maison lvrupp lepuis quatre ou cinq ans. Lo secret, do la torpille Unge est gardé tveo lo plus grand soin, et l'on n'a sur ille que des renseignements plutôt Siéori-pies ne comportant aucun chiffre. L'engin sônsisèâ en un cylindre ayant à l'avàni me pointe conique facilitant; la marche !ans l'air et contenant un détonateur. Le lylindre est lui-même divisé en doux paries : la première communiquant avec pointe conique et remplie d'un explosif violent, et la seconde, celle de l'arrière, munie d'une poudre dont la caractéristique est, lorsqu'elle est allumée, non de brûler av»j« flammes eu produisant uno explosion, mais do dégager pendant sa combustion nécessairement lento un énorme volume de gaz; à son extrémité arrière serait uno petite turbine. On a dit aussi, lors des premiers essais1, quo la marche était produite par des explosions successives au culot. La torpille aérienne est lancée non par un oanon proprement dit, mais au moyen d'un tube dans lequel elle so met en marche par la mise do feu -électrique dp sa charge de propulsion. „Land and Vater" donne ce détail intéressant qu'on annonça au moment d'essais en 1909 que la vitesse de la torpille à la sortie du tube était de 51 mètres à la seconde et qu'elle atteignait 300 mètres au cours de son vol do 4 kilomètres et demi. DÉPÊCHES DIVERSES New-York, 8 juin : Los chantiers do la New-Yorker Navy lanceront prochainement le grand cuirassé américain ,, C'alifornia' '. Lo „California" est le premier grand vaisseau do ligne qui sera actionné non par des turbines, mais par l'électricité. * • # Vienne, 9 juin : On mande do Budapest quo les bombes jetées par lo dirigeable italien „Citta di Forrara", détruit depuis, ont causé des dégâts matériels dans certaines usines de la ville ouverte de Fiume. L'exploitation continue cependant dans tous les ateliers endommagés. Sur le territoire de Fiume, quelques personnes ont été blessées. Sur le territoire autrichien avoisinant, uno femmo a été tuée. * * * Manchester, 8 juin : Les représentants des ouvriers travaillant dans les tissages do coton de Manchester ont décidé do continuer à revendiquer le payement d'un supplément do guerre. On craint des complications, à moins que le ministre du commerce n'arrive à aplanir le conflit. <« * * Paris, 8 juin : Lo vice-amiral de Jonquières a été nommé chef do l'Amirauté. * * » Rome, 8 juin : Contrairement à ce qui a été annoncé, on affirme quo le Saint-Siège no publiera pas lui Livro blanc exposant les efforts faits par lo Papo pour conserver la paix au monde. • * * Séoul, 9 juin : La „Seoul Press", journal officiel de la Corée, annouco qu'à Tschemulpo on a constitué uno association au capital do 1,500,000 yens, pour transporter des coolies de race iauno en lîussie. M ' - Milan. 9 juin : f Le ^Corriero délia Serra" dément, avec l'autorisation de la censure, la nouvelle d'après laquelle des troupes, italiennes seraient envoyées au front français. ^ Milan, 9 juin : Lo ,,Sccoio" annonce qu'un biplan du type Étrieh a survolé Venise et a jeté deux bombes sur le hangar des aéroplanes. Un caporal du génie a été tué. D'autres bombes sont tombées à Kalaazo et ont détruit un pont do débarquement près de San-Marco. Des bombe» ont également explosé dans la cour du Lazze, près de Sansamuclc. D'autres bombes encore sont tombées dans le quartier populaire de Cas-tello in Callo del Forno et ont enlevé des coins de maisons. _niwn'" ..^j.»r-rr. -flip iri'-i « v---• , - K?;v * « Amsterdam, 9 juin : (Depuis dos mois, tous les partis, à l'ex-cJption des socialistes, ont insisté auprès dfl gouvernement pour qu'il renforce l'ar-niée et. la flotte. Aujourd'hui, un projet de VÎCSl* cPotré déposé afin de renforcer l'armée d'une manière sérieuse. Ce projet, sSl est voté, ce qui ne paraît pas douteux, ne prescrit pas seulement flgs exercices mi-l§aires généraux, mais même Iô "service ()bU^i^blL'0- géncwiL -Le projet demande, si «est nécessaire, l'enrôlement ..dans la territoriale de tous les homnues jusqu'à ^40,-ans, mns excepter ceux qui ont été antérieure-Tbent libérés. Ces hommes seront rappelés par groupes. On commencera par les plus Runes classes. Los journaux officieux ne cessent de ibettro en lumière la puissance extraordinaire de* -snns-mau'ps et ils insistent pour quo la Hollande, quf a toujours été trop pèiito pour avoir une grande flotte, cons-•taise_U^ui£vûup.^de _saus-4narins.- V ■• . * " ♦ » Londres,. 10 juin : La Société du Canal de Suez a perdu 6 1/2 millions de francs pendant les cinq premiers mois do guerre. * * * Paris, 9 juin : Un télégramme envoyé d'Athènes au ,,Journal" confirme que l'Angleterre a de-niar.dé au gouvernement greo d'interdire aux navires grecs de débarquer des marchand; Dédéagatch. On croit .mel'Angleterre demandera le blocus de Dédéagatch. ♦ ♦ Berne, 9 juin : En Suisse, 6S sociétés de chemins de fer secondaires et de chemins de fer à crémaillères ou funiculaires, représentant un total 'm capital de 119 millions de francs, ne sont pas à même de payer les intérêts de leurs obligations avec lo produit do leurs recettes, . * * j "Rome, 9 juin : 1 Lo „Giornalo d'Italia" apprend do Sofia Jue le roi Ferdinand va convoquer un conseil de la - fîonrorme, qui discutefâ~ITalîî->vudo qiie "3<5ît "ndopter la Bulgarie. Cettigné/ 9 ' juiii :*' u ^ Des bandes albanaises ont attaqué une garnison à proximité de la frontière, dans la direction de Djakowa. Ces bandes ont étô mises en fuite* Une centaine d'Albanais ont été tué», COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 10 juin. (Officiel.) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Près de Souciiez et do Neuville, les combats durent, encore. Au nord-ouest do Sou-chez, toutes les tentatives des Français de prendro l'offensive ont été réprimées dès le début. A l'ouest do Souchez, dans les environs do la sucrerie, les Français ont remporté quelques petits avantages. Des attaques ennemies contre nos positions au nord do Neuville n'ont pu aboutir. Au sud do Neuville, un corps à corps dans uno tranchée s'est terminé à notre avantage. Au sud-est d'IIébuterno, une attaque do l'ennemi a échoué. Au cours des derniers combats dans cette région, nous avons fait prisonniers 200 Français environ. En Champagne, après avoir fait sauter avec succès quelques fourneaux do m mes non loin do Souain et au nord d'IIurlus, nous avons enlevé plusieurs tranchées ennemies. En mémo temps, nous avons pris d'assaut des positions françaises sur uno largeur do front de 200 mètres au nord de Le Mesnii et nous nous y sommes maintenus malgré des contre-attaques nocturnes. Uno mitrailleuse et 4 lance-bombes sont restés entre nos mains. Dans la partie ouest du bois Le Prêtre, un morceau do tranchée do notre première ligne est resté au pouvoir de l'ennemi. Théâtre do la guerre à l'Est. Au sud-ouest do Szawle, les Busses ont opposé hier une vivo résistance à notro marche en avant ; nous n'avons fait quo : des progrès peu importants. Dans cette ré- • gion, notre butin des deux derniers jours j a été do 2,250 prisonniers et 2 mitraillcu- ' ses. L/ennemi, pour arrêter notro mouvement à l'est do la Dubissa, a fait avancer ] des renforts du nord-est. Notre ailo étant 'menacée, nous l'avons retirée sur la ligne , Betygola- Zoginie sans que l'ennemi nous ait inquiétés. Au sud du Niémen, depuis lo ] 6 juin, nos attaques et la poursuite do l'ennemi nous ont valu un butin do 3,0*2o Kusses, 2 drapeaux, 12 mitrailleuses et un ( grand nombre de cuisines do campagne et j do véhicules. Théâtre do la guerre au Sud-Est. A l'est do Przemysl, la situation n'a pas changé. De nouvelles forces russes, 1 venant do la région de Mikolajow-ïtohatyn (au sud et au sud-est do Lemberg), ont avancé vers lo sud. Leur offensivo a été arrêtée sur la ligno Litynie (au nord-est de Drohobycz) au secteur du Dniester près de Zurawno, par certains groupes do l'arméo du général von Linsingen. A l'est do Stanislau et près do Ilalicz, les combats do : 'poursuite durent encore. * o • Vienne, 10 juin (Communfqué d'hier) : Front russe. v Au sud du Dniester, las Busses ont do nouveau perdu du terrain. En livrant de multiples combats victorieux, les Alliés ont jiouiLdluivi hier l'ennemi, au nord do Kolo-*inea, jusqu'à la ligne allant do Kulacz-kowee à Korszow, gagné les hauteurs d'Ot-tynia, pris Stanislau vers la soiréo et progressé dans la direction do Ilalicz. Pondant co jour, nous avons fait 5,570 prisonniers. Sur le restant du front en Galicie et en Pologne, rien d'important. Front italien. L'ennemi a entrepris hier après-midi, avec des forces estimées à una division d'infanterie, sa première grande attaque, dirigée contre la têto de pont do Gôrz. 11 a été repoussé et a subi àz fortes pertes. Los Italiens se sont retirés en hâte sous lo feu do notro artillerie et ont dû abandonner plusieurs canons. D'autres tentatives ennemies ont eu le mémo sort à Gradisca et Monfalcone. A l'est du défilé du Ploc} ken, à la frontièro do la Carinthie, les combats durent encore. Dans la région de nos forts de couverture, aux frontières do la Carinthie et du Tyrol, le duel d'artillerie continue. Front seïbc. A la frontière serbo, quelques escar-mouoho.J et canonnades sans importance. Près do Korito, nous avons dispersé une bando do Monténégrins qui portaient des uniformes austro-hongrois. Communiqués des armées alliées Paris, 8 juin (Officiel) : Dans la région au nord d'Arras, quelques combats d'infanterie ont eu lieu lo soir et pendant la nuit du 7 au 8. Sur les pentes est du plateau do Lorette, l'ennemi a exécuté plusieurs contre-attaques, qui n'ont cependant pas changé les positions des adversaires. Nous avons progressé au nord-est do la sucrerie do Souchez, ainsi qu'à N eu ville-Saint-Vaast et dans la région du Labyrinthe. Des contre-attaques ennemies ont été repoussées au sud-est do Ilébuterne. Vers lo nord-est, nous avons pris deux lignes do tranchées ennemies sur un front de 500 mètres jusqu'à la route do Ilébuterne à Yerre ; nous avons fait 150 prisonniers.* * Paris, 8 juin (Officiel) : Dans la régfon de Notre-Dame-de-Lorette, la lutte d'artillerio a été très vivo aujourd'hui. A Néuville-Saint-Vaast, nous avons enlevé la totalité de l'îlot ouest du village, ainsi que de nouvelles maisons dans la rue principale (îlot nord). Dans lo Labyrinthe, nos troupes ont repoussé uno violente contre-attaque et légèrement accentué leur progrès. Au sud d'IIé-;buterne, nous avons maintenu nos gains |du 7 et do la nuit suivante, malgré une Jforte attaque menée par deux bataillons allemands j l'ennemi a violemment bombardé les tranchées quo nous lui avons enlevées hier au nord de l'Aisne, près de Moulin-sous-Touvent. Co bombardement, auquel notre artillerie a vivement riposté, n'a été suivi d'aucune oontre-attaque. Londres, S juin (Rapport du maréchal sir John French) : La situation générale est inchangée sur tout notre front et l'activité est moindre. Lo 6 juin, les troupes anglaises ont fai. sauter une mino sous les tranchées allemandes près do Ploegstecrt ; 30 mètres de retranchements ont été détruits. Nous avons descendu deux avions allemands : lo premier, devant notre aile droite, par notro feu d'artillerie; le second, dans les environs d'Ypres, après un comba; aérien. • • * Rome, 8 juin (Officiel) : Un avion ennemi a survolé Venise ce matin ; il a jeté des bombes, qui ont endommagé deux maisons particulières et blessé légèrement uno femme. Un certain nombre do bombes ont également été jetées vers l'intérieur du pays. Uno personne a été tuée ; quelques-unes ont .été blessées. • • • Rome, 10 juin. — Officiel : Le 8 juin au matin, un do nos dirigeables a survolé Fiumo et a jeté plusieur.1-bombes sur des endroits ayant uno importa" "o militaire. Au retour, lo dirigeable a 6té forcé, par suite d'une panne de moteur, à amerrir à proximité des îles Sussin et a été détruit. Un communiqué officiel de l'ennemi annonce quo l'équipage a étô sauvé cl fait prisonnier. • * * Pétrograd, 9 juin (Communiqué officiel du grand état-major général) : Dans la région do Shawlen, l'ennemi, iprès avoir reçu des renforts, a repris 'offensive et a fait une attaque acharnée sur Bubie. Lo 7 juin, nos troupes ont évalué ce village et so sont concentrées devant Shawlen. Sur lo cours inférieur do la Dubissa, ïous avançons d'une manière satisfaisante. Sur la rive gauche de la iVistule, au îord de Rawa, favorisés par le vent, les Allemands ont tenté d'empoisonner nos roupes au moyen do gaz asphyxiants. Dans la Galicie, lo combat acharné sur la rive gauche de la Wisznia continue. Le > juin, l'ennemi a réussi à repousser nos roupes. Toutefois, par des confcre-attaquas, nous avons fait des prisonniers. Les G et 7 juin, sur le front du Dniester, entre Tysmienica et Lukwa, une ba-ailie 6'est livrée. Les attaques do l'ennemi sur nos positions sur l«a riva droite du l>niester, entre Mgarstberg et Jiduo^rvw, ont été vaines. A Jidaczow, nous avons aio environ 300 prisonniers, dont 6 officiers, et nous avons nris 2 mitrailleuses. Sur la rive gauche du Dniester, près de Zurawno, les troupes ennemies ont été renforcées et elles ont occupé le bois jusqu'à a ligne du chemin do fer. Sur la rive droite du Dniester, dans la lirecîiion du village de Siwka, les Allemands sont tombés dans uno embuscade. Pendant qu'ils s'avançaient ils ont été attaqués au moyen de mitrailleuses ; 20-d'entre eux ont été tués. Nous avons fai-. quelques dizaines do ijrisonniers. •Uno attaque do l'ennemi faite entirp Siwka ît Lukwa a été repoussée. * • » Pétrograd, 8 juin (Officiel de l'état-major do l'arméo du Caucase) : Lo 6 juin, nous avons fait échouer une tentativo faite par les Turcs pour passer à l'offensive dans la direction d'Olty. Dans la région do Wan, nos troupes poursuivent les Turcs, qui so sont retiré-do l'autre côté de la chaîne do montagnes do Dschawlaba, sur uno ligno partant dr. village do Zeranis pour aller jusqu'au village do Kotchanij. Sur la rive sud du lac de Wan, les Turcs ont été ropoussés do la ligne An- ghelu-Mijchkans-Ivokus. ♦ * ♦ Cettigné, 9 juin (Officiel) î Près do Grahovo, l'artillerie autrichienne a bombardé sans succès les positions monténégrines.Le 4 juin, un avion autrichien a bombardé Podgoriza au moyen de plusieurs bombes incendiaires. Il n'y a pas eu de victimes. Dépêches diverses Berne, 9 juin : Il a été question d'amener en Suisse de!-pnsoniiiers do guerre dont l'état de santé a besoin de ménagements. Lo Conseil fédé rai est favorable à cetto idée; mais, jusqu'à présent il n'y a pas encore eu do nésroc;a tions diplomatiques à ce sujet. * * • Athenes, 9 juin : Lo 8 juin, à 8 h. 40 du soir, le bulletin suivant a été publié : L'état do santé du Roi s'est amélioré. La température attei-puait lo soir 37°, le pouL-s 108 et la ïespi ration 1S. * » » Washington, 9 juin : Le contre-amiral Mayo, commandant de In première division de la flotte de l'Atlantique, a été nommé vice-amiral. Deux autres vice-amiraux vont encore être nommés. * « * New-York, 7 juin : L'assemblée générale de l'Amalgamatet! Coppcr Company a voté la dissolution de . la Société. . •' » * • Paris, 9 juin : Lo général de brigade Bourgeois a ête adjoint au sous-secrétaire d'Etat à la guerre pour diriger l'administration do l'artillerie lo campagne ainsi que celle des munitions et des équipements. î * * Washington, 9 juin : Lo sous-secrétaire d'Etat dément uno nouvelle Ilavas, suivant laquelle l'ambassadeur américain à Berlin, M. Gérard, aurait conseillé à la colonio américaine de so tenir prête à partir. * * Luxembourg, 8 juin : Lo gouvernement luxembourgeois a interdit de faucher les céréales pour en faire Ses fourrâmes. La vente par anticipation des produits 3e la prochaine récolte est également ©t strictement interdite»

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