Dimanche 31 Octobre 1915 N° 350 dimanche 31 Octobre 191S LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION QJL9 Ii2outci&22e-au2c-J&exibes~2Poticig'ères> BBUXKLL^; * . BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES ' . Jos. MORECSSÉE, Directeur \ J JOUMAL QUOTIDIEN C,E NUMÉRO s 1© CENTIMES I Petites annonces, la ligue, fr. Ô.Zo Réclame avant les annonces » — i.00 Corps du journal ..... — 4.00 Faits divers — s.00 Nécrologie — 2.00 Aujourd'hui : ïïUïT pages. LA GUERRE 454-° jour1 cse guerre Les armées von Kovess et von Gallwitz continuent à presser* vivement les Serbes dans la valice de la Lji>g supérieure, aux environs do Rudnik, sur la Lepenittza et la Rezava, tandis que sur la rive gaucho du Timok l'offensive bulgare a redoubié do vigueur dans les secteurs d'à Zaïttschar et de Ivuashevatz. Harcelées par ces attaques répétées d'adversaires supérieurs en nombre, les Serbes ont dû so résoudre à hâter leur retraite, principalement dans la por-tion do leur territoire située à L'est de la voie ferrée J3elgira<te-N:iseh-£oJlia, où ils étaient près d'être enveloppés. Mettant largement à profit la situation, les Àustiro-Alioinands avancent sur tout le front vers le sud ; ils marchent notamment vers le secteur de Niscli en suivant les d'eux rives de la Morava. Exposée do la sorte à une prochaine attaque pur le nord, Nisch est encore en danger tJ'cWre attaquée par l'est, maintenant que Pirot, après Rnashevatz, est tombée aux mains des Bulgares. La place forte d<e Pirot, située sur la ligne Nisch-Sofia à 15 kilomètres de la frontière, constituait la couverture principale de Nisch. Néanmoins, il faut s'attendre à voir les Serbes tirer bon parti dos avantages naturels que leur offre la région très montagneuse située en-Sre Nisch et la ligno Knaslievato-T?irot, pour entraver la marche en avant des Bulgares. On n'a rien appris de nouveau, ni par Sofia ni par Nisch, dos opérations des Bulgares dans ' le sud de la Serbie. Dans ces 'conditions, il est impossible de contrôler les communications do source privée qui annoncent, les unes de nouveaux succès do l'armée du tsar Ferdinand, les autres un vigoureux retour offensif do celle du roi Pierre aidée des premiers- détachements français débarqués à Salonique. * * Sur lo frontt austro-italien, les Austro-Hongrois ne faiblissent pas devant l'opiniâtreté de l'offensive des» Italiens. Dansai'Ouest et en Russie, où l'on faisait prévoir des atta .ues générales destinées à affaiblir indirectemeat.l'action des Austro-Allemands dans les Balkans, on attend: vainement l'annonce do faits do guerre capa-i bles de modifier la situation. * * ♦ Cette absence de nouvelles importantes s nous donne lo loisir de nous occuper au-| joicrd'hui d'une question fort intéressante à £ raison do son influence directe et consikié-rable sur la marche des opérations, à sa-'■'% voir les moyens grâce auxquels il a été \ jusqu'ici possible aux Allemands do continuer la lutte sans défaillance financière ni s industrielle.. Depuis' un certain, temps déjà-, ios esprits réfléchis so sont rendus compte que l'Allemagne, placée dans la quasi-impossibilité d'importer, par suito du blocus maritime, quelque marchandise que ce soit, conservait forcément toutos ses ressources financières. L'argent qu'elle dépense pour la guerre ne sort pus du pays et ne fait qu'y changer •Je mains. Cela constitue pour elle un avait tage énorme, qui ne permet plus de parler sérieusement du prochain écroulement finanl cier de l'empire. Dans cet ordre d'idées, on est bien obligé d'adftœWro que le blocus maritime a eu pour les Allemands un contre-coup avant», gens. En rovanche, on conçoit difficilement comment ils parviennent à faire face aux immenses besoins matériels de leur armée, l: alors que les importations considérables utilisées en temps normal par La marche régulière do lonu-s usines so trouvent, sinon totalement arrêtées, à tout lo. moins réduites aiî, faible pourcentage des matières pre-mi<uies susceptibles d'être importées dos pays scandinaves et dis la Suisse. A cet égard, un journal américain — te ,, Chicago Daily N'ews" — s'appi\yanÇ; sur les déclarations de nombreuses perso® ^ nalifces qui ont visité l'Allemagne pendant la guerre, vient de fournir à ses lccteu'çs a intéressantes explications que nous trouvons reprises par le ,,'rimes" et commentées •eut par lo grand journal de la s— Oin'q jours après la déclaration de gueii*e do i Angleterre à l'Allemagne, constate 1 organe londonien, quand, apparut-4a j • i ? ^<)Cus, ie' D- W. Rathenau, l'infhvstriel berlinois bien connu, soumit au gênerai I- alkeuhayn, alors ministre de la guerre, un projet destiné à rendre ce blocus inei£ieac-€. Ce projet visait la réorganisation de la gigantesque indushie allemande et la) ednsirttffcion d'un nouvel organisme le p'us grand do l'histoire du monde : il prétendait assurer à l'Allemagne la possibilité de continuer la lutte, en dépit d'un manque même total d'importations, pendant im temps illimité. Lo projet Rathenau fut étud'fé et ap-t. prouvé, et quatre locaux furent mds à la disposition do ses promoteurs au ministère de la guerre. » % „Plus qu-'aucune autre guerre du passé continue le „Times", la guerre actuelle est-| afa g*uerro de matériel. Le facteur „hom-t mes" compte pour une moitié, et le facteur ,,matériol" pour l'autre. Or, l'Allemagne | n'est pas riche en matières premières. Elle produit du fer, du charbon, du zinc et du 3 'pétrole, mais peu d'autres parmi les deux à 2ents matières premières qui sont néces-% saires à l'armée. I "Comment on s'organisa à Berlin pour | remédier à cet état de choses et parer au ;• mocus, c'est évidemment un secret d'Etat îrune valeur immense et que -l'étranger ne g -wimaitra jamais. Mais le résultat de l'or-I S- w?0IÎ •681 connu : 80 p. c. de toutes - n^ltw allemaQ^ sont devenues — I frÏÏs JT °U ^«ment — des induB-i 'r!S3 d0 En ce moment, les deux | £igm au moins du nombre total d<H usines , travaillent exclusivement pour le ministère ne la guerre. „I^a qiH^ion des matières première© a été pfu^d*vrc<ment difficile à résoudre. f rois^ u&xtvdes pouvaient ùtro suivies : ré-imstiwa matières pr-emièa'es dans les territoires occupés ; importation par dcV pays neutres ; enfin, recherche en Ailes-*5 magno de sources de matières premières { restées jusqu^ici inconnues, et découverte par les moyens scientifiques de nouveaux^ produits capables de remplacer ceux qui menaçaient de faire défaut. On s'est mis ai l'œuvre sans retard, et l'on a été stupéfaif| de constater l'importance des matières pre-| mièies dont les besoins de la guerre ont* révélé l'existence dans des endroits ignor&si ,,En ce qui concerne spécialement les! stocks de métaux, dont le contrôle para L'Etat fut immédiatement organisé, il appa-| rut que les toits, les bâtiments et lesf usines de l'Allemagne xecélaient à eillesç seuia^ des millions de livres de métaux^ susceptible^ d'être transformés en muoii-1 trions. A l'heure aCtuefcle, on estime quel 2 p. c. seulement des stocks ont été utili-' sés. Il eut reste pour des années. „Quant aux matières qui manquaient en Allemagne, elles ont été remplacées. U acier et lo zinc ont été substitués au ouivro et à l'étam. Certains produits textiles aussi ont été remplacés. Au lieu du salpêtre, qui était importé avant la guerre, 011 se sert du nitrate chimiquement extrait de Fasote do l'air. Bref, la nécessité, mère dio l'invention, aidant, do très nombreux résultats ont été obtenus dans ce sens : lo pîus remarquable est que dans bien des cas les nouvelles matières se trouvent être d'un emploi plus avantageux que celles dont on faisait usage auparavant. Maints articles, dont naguère le prix de revient était coûteux sont fabriqués actuellement au moyen • de matières dont .l'Allemagne dispose en ; abondance, de sorte qu'en fait l5 industrie d'outre-Rhin a tiré de la guerre de très utiles enseignements. „Lc plan d'apparence fantastique de Pwv thenau, conclut le „lHmes", est devenu là réalité. L'Allemagne conserve ses richesses; chez? elle. Le blocus n'a conduit à d'antre résultat que de les concentrer dans lo pays, d'où elles vont d» gouvernement à l'industrie et de l'industrie au peuple pour retourner du peuple au gouvernement. A la fin de la guerre, l'Allemagne n'aura pas fait un sou de dette à l'étranger." Tels sont, dans leurs .grandes lignes), les. commeptaiies dont le „Times" croit devoir orner cette constatation imprévue. DAfsJS LES" BALI1AMS Paris;. 29 octobre % On mande de Salonique au ,,Petit' Jonr-uaL" : Le roi Constaaitiii et le pince héritier |viennent d'arriver à Solnique. La deuxième division de l'armée grecquo reste à Salonique. . ■ . î- •BB^apest, 29 octobre : Le correspondant à Bucarest du journal ,,Uj Hii^elv" a intei-viewé M. Bratiami',pré-sixlent du Conseil des ministres roumain* Çelui-pi a déclaié qu'il désirait que la itou-manie reste neutre pendjanit toute la durée de la guerre», toute action irréfléchie constituant un gramd danger. —< C'est une erreur de croire, a ajouté AI. Bratianu, que la E>oum.anie ne seront pas intervenue jusqu'à présent parce qu'elle ne serait prête niiLiûairomeat; au contraire, la Roumanie est absolument prête à soutenir une guerre qui éclaterait. Toutefois il ne peut être question de pareille éventualité.La. note énergique du gouvernement bul-£ , gare à la Grèce a été une surprise. Eâjai i a atnesié la Grèce à prier l'Entente de re-é ' ^jirer les troupes débarquées. Paris, 29 octobre : Le ministre des finances serbe, M. Pat-chou, vient de rnoiuir. Athènes, 29 octobre : Ni la résistance héroïque des Serties, ni l'arrivée constante do troupes alliées à Salonique et sur le front serbe n'exercent d'influence sur la situation et, pour l'instant, irien n'indique que la Gtrèce a l'intention (Pabandonner sa neutralité. ; 'Budapest, 30 octobre : On mande d'Athènes au journal „A ViÉ lag" : |i — Le retrait des troupes- débarquées -:à I i Saloaiique a continué Y Le g^nïral" Hami'.ton a fait savoir om-èiellement au commandant grec que l'ét-t-maior franco-anglais a décidé do retirer les troupes alliées débarquées sur^ le territoire grec et que leur départ a déjà commencé.. Sofia, 29 octobre : M. Domenici Murpliie, qui a été nommé consul général des Etats-Unis à Sofia, a rejoint son poste. Il est le premier consul américain à Sofia. Bucarest, 29 octobre : : D'après une dépêche envoyée do Basai jll, dans la Dobroudja roumaiue^/la flotte turque aurait abtaqué merc^dî la flotte russe de la mer Noire, qui était composés do l|trÔis cuirassés et^ de plu.$curs croiseurs e<, torpilleurs. Une bataille acharnée se serait-engagéej ou en ignore encore le rcsuitaL' Budapest, 29 octobre : D-'arwès •d'Cs dépêches d'Athènes aux journaux hongrois, le cliet de l'état-major ®Qcl lo général 'Dousmanis, aurait déclaré au Conseil des ministres, que la situation de. la Serbie serait désespéré, nicmo daiw le cas où l'Entente débai-querait plusieurs centaines de milles d*3hommes, dont le transport prendrait trop- de temps. Les forces des Alliés étant insuffisantes pour soutenir les armées turque et bulgare, à la frontière grecque, on doit s'attendre à voir les (Opérations so. dérouler aussi en territoire grec. Dans ces conditions, on devrait désarmer les troupes des Alliés, si elles ne se décidaient pas" à partir. A la suite de l'entrevue, qui aurait eu lieu après cette déclaration entre le Iiloi, M. Savmis et le général Dousmanis, le président du Conseil aurait demandé aux représentants de l'Entente de retirer laurs troupes du' terrôUwre grec endéaais les vingt-quatre heures. Si l'on ne donnais pas suite à cette demande, le gouvernement grec déclinerait toute responsabilité pour îes conséquents qui pou-raient en résulter. Le Roi aurait décidé ensuite de se roiulro à Salonique ; le commandant de Salonique, lo prince Nicolas, aurait transmis les communications du gouvernement aux généraux alliés » Le nouveau OaMnst français \ Paris, 30 octobre : Le ministère est composé comme : Présidence et affaifosjétrangèros: M.Briand; ministres d'Etat sans portefeuille: MM. Froy-ciniet, Bourgeois, Combes, Guesde, 'Denys-Çoohin ; justice et vice-présidence: M. Vi-viani; guerre : général Galliéni; marine : contre-amiral Lacaoo ; intérieur: M. Malvyj finances : M. Ribot^ agriculture: M. Mélinej travaux xJuWi05 : M. Sembat ; commerce : M. Clémente*! ; colonies : M." 'Doumergiue ; j instruction publique et inventions iiiuéros-: saut la Défense nationale : M. Painle/véu ! f-"iPSrîs, 29 octobre : L'Agence Havas publie la déclaration suivante au sujet des démarches faites, par i M. Aristide iBriand en vue de la formation ; d'un nouveau ministère : M. Brianid a continué pendant toute la journée ses démarches auprès des perflon-| nalités en vue du monde politique. Ces pourparlers avaient été commencés, il y a quelques jours, par M. Viviani dams le but de donner au Qabinet une base plu» largo et ils ont été ensuiite continués do coa$nun accord "par M. 'Briand. C'est, 011 réalité, à la demande urgente <îe M. Viviani que Mu Briand cherche à achever l'œuvre que •o président du Conseil n'a pu mener à : bonne fin. M. Viviani, aussi bien que M. Brianid, a : l'intention de réunir les représentants les plus autorisés du pays, qiielies que puissent être leurs opinions politiques, eei un min^èro dont lo seul programme sera la défense du pays. M. Briland n'avait pas qualité et} ne pouvait avoir mission d'offrir des portefeuilles, étant donné que M- Viviani ne s'était pas ! enooro retiré. M. 'Briand s'est borné à demander à diverses personnalités leur collaboration éventuelle si le Cabinet actuel dé? missionnait. Tl e^esfc assuré ainsi le» concours do MM. Freycânet, Léon Bourgeois, Combes, Denys-Ooohin et Méline. Il a également cbe motifs do croire que certains mlnis-tree du Cabinet actuel ne refuseront pas d'appuyer ses efforts. Dans ces conditions, si lo -Cabinet se retirait aujourd'hui, lo ministère nouveau serait formé rapidement et les difficultés qui accompagnent en temps ordinaire les crises rainibtérieillas seraient évitées. M. Briand a déclaré jeudi aux représentants de la presse* que ?e lendemain ne se passerait pas sans que les questions actuellement ouvertes soient résolues. Si la Cham-bro se réunit vondrod'i après-midi, elle se trouvera devant une situation nette. Il ne faut pas conclure - nécessairement do cette déclaration que lo nouveau Cabinet serait aujourd'hui déjà en situation de paraître devant le Parlement j car si i'on admet, ,tce qui est presque certain", que la retraite du oabineit iVéviani est un fait accompli et que, d'autre part-, .M. Briand sera chargé de la formation du nouveau minis-tère, il reste encore à régler la question de l'utilisation do toutes les forces dans l'intérêt du pays et, notamment, la répartition définitive des poî*te-fcui'lIes'. Sous réserve do modifications qui doivent être prévues en pareil cas, M. SBriand s'adressera à MM. V'iviani, Ribot, Sembat, Guesde, Malvy et Doumergue, qui' font partie du Cabinet actuel. *** Paris, 29 octobre : » L'Agence lia vas annonce que M. Poln-«aré a accepté la démission offerte par lo cabinet Viviani et a chargé M. Briand1 de J la constitution d'un nouveau ministère. * * * Paris, 27 octobre : Le ,,Petit Parisien" écrit : — Les ' divers groupes de la Chambre ont délibéré sur la situation créée par lo changement de Cabinet. Le groupe dos socialistes a prié M. Briand de ne pas choisir ses collaborateurs dans- le monde des1 affaires. Lo groupe des républicains de gaucho a envoyé une délégation à M. Briand pour lui demander de donner le» -fportefeuiUo <ie la guerre à un civil et non à un militaire.* & Paris, 30 octobre : Après une délibération qui a eu lieu au ministèro de la justice. M. Brianid s'est rendu à l'Elysée pour faire connaître à M. Poin-oaré la composition du nouveau Cabinet. Les nouveaux ministres seront présentés ce: matin au ohef de l'Etat. Ils tiendront ensuite leur premier Conseil et rédigeront le texte do la déclaration ministérielle, dont locturo sera donnée au Parlement. La question des sou s- secrétariats d-'Etat. sera sans doute réglée au cours de ce Con-.. 80îl._ Il est vraisemblable que les sous-se--Icrétâires d'Etat pour les munitions, l'hy-giùne,! Ftntondance et la navigation aérienne conserveront leurs titulaires actuels. Le sous-secrétariat d'Etat à la marine sora vraisemblablement confié à M. Niil, député «u Morbihan. L'ancien ambassadeur à Berlin, M. Jules Cambon, a été nommé secrétaire général au ministère des affaires étrangères. * * * Paris, 30 octobre : En faisant remettre la démission du «Cabinet au président de la République. M. Viviani lui a déclaré ce qui suit : '•— Lora de la dernière interpollaticn à laquelle j'ai répondu à la Chambre, j'ai constaté que, d'une part, malgré mes forts, une importante minorité s'était £«'(* nonoée en faveur do la formation d'uu comité secret que j'avais fornvjUement refusé et que, d'autre part, 160 députés a-vaient refusé, par leur abstention, le vote de confiance que j'avais clairement exigé. Je suis d'avis — et j'ai ox|k)s6 cet avis à merj collègues — qu'il est plus que jamais nécessaire de rétablir dans la Chambre une unité dle vues favorable au. gouvernement. Cette unité a pu être obtenue jusqu/ioi au Parlement, qui a discuté, commo c'était son devoir et son droit, les affaires publiques avec une discrétion dont il faut le louer. Je crois qu'une autre personnalité politique pourra rétablir et renforcer cette unité, qui est dan3 le désir de tous. Pout arriver à ce résultat, jo vous transmets avec ma démission celle de tous mçs collègues." COMMUNIQUÉS OFFICIELS Commuïîkfués allemands (Berlin, 30 octobre. — Officiel de midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Rien d'important à signaler : i Théâtre de la guerre à l'Est. Armées du maréchal von Hindenburg : Au nord-est de Mitau, nos forces, qui, ;près de Plakancn, avaient passé sur la rive nord do la Misse, ont repoussé daux KKted |attaquos nocturnes, puis, lors d une troi-■Sième attaque, se sont retirées sur leur position principale sur la rive sud. Armées du maréchal prince Léopold de Bavière : liion do nouveau. Armées du général von Linsingen : A l'ouest de Czartorysk, nous avons conquis la position russe près de Kumarow od le village de même nom; une contre-aitaque noûtttrne de 1'emiemi a échoué. Kamienucha, HuLa, Lisowska et (Bielgow ont été pris d'assaut. Dix-huit o.f.ciers, soldats russes et % mitrailleuses ont été capturés. Un avion russe de combat a été descendu près de Kukli. Dans les Balkans. Les armées des généraux von Kovess et von Gallwitz ont pris d'assaut plusieurs positions ennemies et capturé pius d un millier de soidiiU serbes, 2 canons et 1 mitrailleuse; elles progressent encore. L'armée du général Bojadjeff continue & poursuivre l'ennemi. * * * Vienne, 30 octobre. — Officiel d'hier : Front russe. Rien de nouveau. Front italien. Hier, la 2o ot la 3e armée ont repris l'offeosivo générale avec la plus grande énergie. La bataille a donc do nouveau fait fureur sur tout te front du littoral. Une l'ois do plus, nous avons repoussé l'enneaii sur toute La ligne en lui infligeant des partes sanglantes et nous nous sommes maintenus dans tous nos retranchements qui, à beaucoup d'endroits, étaient démolis par la canonnade italienne. Sulr lo front des Dolomites, l'offensifo onnemio continue aussi avec la m me violence. Les Italiens y ont dirigé leurs plus fortes attaques contre lo Col di Lana où, hier, deux assauts se sont do nouveau écroulés sous notre feu. Un avion italien a jeté des bombes sur le château do Mirainar. Front Sud-Est. Les bataillons monténégrins qui se sont montrés au sud-est de Vvischeu'rad, ont été battus près do Drinsko et sur la Suha-Gora. Les divisions allemandes de l'armée du général von Ivovess se sont avancées da.-.s la direction de Rudnik. Des forces austro-hongroises do cotte armée ont attaqué et franclii, sur la R&tsoha supérieure, les af. faissoments devenus presque impraticables par suite des pluies persistantes. Elks ont, au cours do combats acharnés, rejeté 1 e 1-no'mi de la hauteur do Ivumisko et ont pris d'assaut l'église et le village do Cumic. L'armée du général von Gallwitz a franchi, dans lo secteur de Lapovo, la Lepe-nica et a mit de nouveaux progrès au s d est de, Svilajnac. La première armée bulgare a con niï Pirot. L'ennemi a commencé la retraite devant tout son ïroit. * c * Sofia, 3*3 octobre. Officiel : Après vin combat acliamé de quatre iieuros, nous avons défait s-ur touto la "(igné les années serbes opérant dans la vallée du Timok et devant Pirot. Les Serbes sont en pleine retraite vers'- 1}'ouest. Nous les poursuivons énergiquement. Nego-tin, Pîrac-Palanka (sur la rive droite du 'Danube, où notre cavalerie est entrée en contact avec les troupes alliées), Zajecar, iKn^izevac et do nombreux villages de la /vallée du Timok sont déjà en notre pourvoir. Sur go front, nous avons capturé 16 -canons, une grande quantité de munitions et de vivres. Dans la vallée de Nischawa, nos troupes r:ont pris d'assaut Tes ouvrages établis au lisud do la forterasso de Pirot. et sont am-: vées jusqu'à la ville même, mais La nuit a interrompu; les opérations. L'ennemi est poursuivi sur tout le front. Los habitants des villes de Ncgctin, de Prac-Palanka, do Za^car et de Knja-zetvac ont fait à notre armée victorieuse des ovations enthousiastes. Ces villes sont x>avoi-séo'3 de drapeaux bulgares et la population a salué les troupes par les cris de: «Vivo Je isar Ferdinand ! • Vive la Bulgarie 1 ViVvO la valeureuse arméo bulgare !" Dans la plaine de Kossovo, nos troupes, ont atteint la région située au nord do: Katschanik et la Morava supérieure, à : l'est de Gilani. Les atrocités commises par les troupes régulières serbes contire la population bulgtare d'' Uskub, au moment de ■ l'ôvticuation de cette ville, ont été constatées hier par les autorités, qui ont dressé procès-verbal à ce sujet en présence des consuls de Russie et- do Grèce, de la mission américaine, présidée par M. R&get, et do nombreuses personnalités de la ville. On a pris des vues pliotogra/phiquos et ci-^ nématographiques Ole ces atrocités. Les troupes frangajsgs», qui se sont avan-1 feéos de Walnn^r-wd vérs^Tschepeii-Ba-lkan,i ont été repoussées hier par les Bulgare^ avfec de fortes pertes. Le 2^ octobre, la flotte russe de la mer Noire, -forte d'aû^moms vingt unités, a paru devant Warna et) l'a bombardée pendant deux heures; en même temps, trois hydro-planés ont joté des Ixjmbes sur la ville. Un aviateur oimemi a été touché. Neuf habitante ont été tués, parmi lesquels; trois femmes, et neuf ont été blessés. Constantinople, 29 octobre. — Officiel du quartier général : Le 27 octobre au matin, un de nos soufc-marin a attaqué la flotte russe dans la partie oecidcni«>!o do la mer Noire. Il a torpillé un cuiraasé du type du „Pantelei-rnon", qui a été sérieusement endontmagé. T^a flotté laisse s'est alors retirée en toute hâte dai« La #ireotion de &ébastOj;X)L Bur le front des Dardaaslles, les 27 et 28 octobre, les combats locaux ont continué contmo d'habitude. Près d'Ari-Burnu et près de Sedd-ul-Bahr, deux monitors ennemis ont pris part au bombardement; ils ont été chassés par notre artillerie. Sur les autres, fronts, il n'y a pas ou de modification. Bien que, sur lo front des Dardanelles, il n'y ait depuis quelque temps que des fusillades réciproques locales qui restent e>ans résultat pour les deux partis, l'ennemi continue à se servir des navires-hôpitaux pour les transports de troupes et fait servir des tentes d'ambulance à des buts militaires. Cest ainsi que nous avons observé distinctement, lo 37 octobre, près do Kutch.uk 'Ivoinikli, que des soldats anglais faisaient des exercices militaires devant des tentes qui portent l'emblème de la Croix-Rouge; ils ont retiré ces tontes à la fin de leurs exoroioos. * * * Constantin-ople, 30 octobre. — Officiel du grand quartier général : Sur le frént des Dardanelles, près! d'Ana-forta, une bombe tirée par notre artillerie a touché un dépôt do munitions ennemi et l'a fait sauter. 1/incandie a duré quinze minutes. Notre artillerie a dispersé les troupes ennemies qui construisaient des retranchements. La réponse de l'ennemi n'a pas eu de résultat. Près d'Ari-Burnu, l'ennemi a lancé, pendant la nuit du 2> i octobre jusqu'au matin, des bombes contre dos tranchées do notre aile droite. Le 28 octobre, au lever diy jour, l'artillerie ennemie a ouvert un feu inefficace dirigé de différents points. Près de Sed<i-ul»'Bahr, ficsillad-es réciproques et combats de bombes et do tor-pi'les. L'ennemi a lancé environ mille projectiles contre notre aile gauche, maisi n'a provoqué que des éboulements dans quel-quesi-unes de nos tranchées. Pour lo resto, il n'y a rien d'important à signaler. o C@KHsraîï»mq-aé8 des armées alliées Paris, 29 octobre. — Officidl do 15 heures : Dans la soirée d'hier, des combats à coups de bombes et do torpilles, particulièremient viollents, ont eu lieu au nord de l'Aisne, dans les secteurs de Puisaleine et de Quen-nevières.Le bombardement réciproque, précédemment signalé en Champagne, s'est poursuivi au cours de la nuit dans les mêmes régions de Tahure et- de Maisons dr« Champagne, ainsi que vers l'ouvrage de La Courtine. $ * Paris, 29 octobre.— Officiel -de 23 heures: Au cours des combats incessants qui so poursuivent on Champagivo pour la possession des portions do l'ouvrage de La Courtine, encore occupées par 1 ennemi,nous avons réalisé aujourd'hui un très sensible progrès, en enlevant à l'ennemi, sur un front de 150 mètres onviron, plusieurs tranchées, qu'il a défendues jusqu'au dernier moment avec lo plus extrême acharnement. Nous avons fait 200 prisonniers valiàos, dont un commandant de compagnie et deux officiers. L'ennemi a perdu, en outre, 4(J0 hommes tacs ou blessés. Sur le front de Lorraine, un bombardement ennemi particulièrement violent est signalé entre la forêt do Parroy et La Vezouse. Notre arlil'.erio y a réj ondu p r r-des tirs efficaces sur les batteries etouvri-1 ges ennemis. Ël'o a atteint un train miii- ; taire en gare do Burth^court. * Rome, 28 octobre. —. Officiel du grand quartier général : Lo 2o octobre, dans la soirée, dans le ; val Torra Astdco, l'ennemi a attaqué nos ; positions, après une violente préparation ; par le feu- de l'artillerie et de l'infanturio; il a été repoussé avec de fortes pertes. La température très rigoureuse — la , thermomètre diesoend à 10 degrés sous zéro I dans la région du monte Nero — n'a pas ; ralenti l'activité ni diminué l'ardeur de, nos troupes. Le 27 octobre, nous avons fait de nouveaux progrès dans la région du Wodil en prenant d'assaut de solides tranchées : nous avons fait 79 prisonniers ot nous avons pris une mitrailileuse. Le mA.no jour, dans le secteur do Plava, . nos positions établies devant Globna ont -, été attaquées par d'importants détachements d'infanterie ennemie, qui ont été napoussés. I Vingt-neuf prisonniers, parmi lesquels deux \ officiers, sont resùés entre nos mains. Sur le Karst, dans la nuit du 27, nos troupes se sont emparées de quelques tranchées en s'éclairant de fusées. L'ennemi, en se retirant, a abandonné des armes, des munitions et un lance-bombes. D'après des renseignements complémentaires sur les opérations faites du 121 aui 27 octobre le long du front do l'IsonzVD, nous avons fait 5,054 prisonniers, parmi lesquels 113 officiers ; nous avons pris, en outre, 1 mortier, 4 kince-bombes, 21 mitrailleuses, plus de 1,000 fu-siils et de nombreuses oaisses de bombes et d'autre matériel de guerre. Les mitrailleuses et les lance-bombes ont été immédiatement retournés contre l'ennemi. D'après des déclarations concordantes de prisonniers, l'enSnemi a sulyi de très fortes pertes pendant ces derniers jours. * * * .... ► Pétrograd, 28 octobre. 1— Officiel du Vrandr état-major général : 'Sur le front de Riga, la situation est inchangée. Au sud du lac de Babit, dans la région boisée, il y a eu quelques petits combats qui n'ont pas modifié la situation générale. Auj sud d'Uxkiil, d'ueîs d'artillerie. Sur le front près de Dwinsk, l'ennemi a attaqué au nord-est de Garbunowka. Il a tout d'abord réussi à entrer dans quelrçues-unes do nos tranchées; mais, par une con-tre-attaque énergique, nous l'avons forcé à évacuer ces positions. Le combat d'artillerie continue ; les Allemands ont subi de lourdes pertes. Sur le front des lacs de Demmen et de Drysrvjaty, feu d'artillerie. Plus au sud, jusqu'au Pripet, pasi de changements. Sur la rive gauche de la Styr, dans la région de Jezierce, à 8 kilomètres au nord- ouest du lac de Biale, l'ennemi a tenté d'avancer vers l'est. Notre féu kiii a occasionné de fortes pertes et l'a obligé à se retirer. Dans la nuit du 27 ootobre, l'ienncmi nous a athaqué à trois reprises dans la région do Kuinieniucha, à 11 kilomètres à l'ouest do ^Czartorysk. Il a été chaque fois repoussé. Le village de Rudka, à 9 kilomètres à l'ouest de Qzartorysk, est resté entre nos mains après un violent combat. Sur lo reste du front, feu d'arW/erie à plusieurs end roi tp ; pas de mjodifjWitions dans la situation générale. Dans la mer Baltique, le sous-m'arin „Al/ligator" a capturé un vapeur allemand près des îles Aland et l'a amené dans un de nos ports. Dans la mer Noire, notre flotte a bombardé les batteries du port de Varna. Nos aviateurs ont jeté des bombes stf;- lo port. Des soas-n'Krins enhemiis ont attaqué sans succès nos navires. « * * Nisch, 27 octobre. — Officiel : Le 26 octobre, sur lo front nord-ouest, celles do nos troupes qui se trouvaient sur la rivo droite de la Morava se sont retirées vers le sud sur la ligne SwiiajuajGra-bu watjz-Chetogn a. Sur la rive gauche de la Morava et sur la droite de la Lepenitza, d'importants combats d'artillerie se sont engagés. U y a également des combats sur la ligne Vna-sak-Kladur.Sur le front sud de la Morava, les troupes serbes ont repoussé 1*ennemi sur la rive droite de la Korbeabschteareka. Sur le front de la Nischawa, rien à signaler.Près de Knjachewatz, sous la forte pression do l'ennemi, nous nous sommes retirés sur la position do Tressihaba. Dans la direction de Kojei^&utschie, l'en-nemi a attaqué avec d'importantes forces. Des combats se sont déroidés pendant truite la journée. L'ennemi a attaqué aajjoiurdi'hui sur be front de Saitschar, où les com'oat^ continuent. Dans la direction de Rutschul, les Serbes ont repris, par des contre-attaques, l'extrémité du col do Kutscliul. SURFER Maassluis, 29 octobre : Le vapeur anglais du Comité de secour.-„Cakfie!c?" a été arrôté près de Downs pa; un sous-marin allemand. Il a été ensuitv relâché. DÉPECH^BIYESSES' Milan, 29 octobre ; Le „Corrifcre deilla Sera" croit pouvoij-affirmer qu'entre la Bulgarie et la GroCr un accord est intervenu, dont voici leK principales stipulations : La Bjulgarie renonce à la Macédoine grec quo et garantit l'inviolabilité du territoire groc au nom dés puissances centrâtes et- ea son nom propre. .Les puissances centrales admettent l'occupation de Monastir par les Grecs et l'agrafe dissemenl du territoire grec en Albanie-Durazzo eb son llihterllmd deviendraicui grecs. Le ,,Corriere" estime quo la situation e« désolante jx>ur la Qt ladruple-linton : e, si l'o • ne procède pas rapidement à un débarqr.e ment en Albanie. « f- As Bucarest, 29 octobre : Lo gouvernement roumain a jinterdi; toutes les réunions pour ou contre- k; guerre. * * ♦ Londres, 29 octobre : O11 annonce officiellement que lorsque k roi Georgo a passé hier en revue les troupes en cainpagno, son cheval, effrayé ]>a: les acclamations dfes soldats, a trébuché et est tombé. Le Roi a été sériou»emont contusionné et est obligé de garder le lit. L:; température est descendue actuelloment à 39<>2 ; le pouls est de 75. Lfétan généra s'est amélioré. Aucune complication no paraît devoir se produire. *** Melbourne, 29 octobre : Par mesure de prudence, le gouvememen: a saisi tous les stocks do charbon qui so trouvent dans les principaux ports. * * * Pétrograd, 29 octobre : Le Tsar, accompagné du prince héritier, est parti lo 24 octobre du grandi quartier général pour lo front sud. * * * Londres, 29 octobre : Le tribunal des prises a déclaré de bonne prtse lo yacht „Germania", appartenant j. M. Krupp-Bohlen. Ce yacht, qui vau; 45,000 £, s'était iend>u le 30 juillet 1914 «à Cowos pour participer aux régates ; il a été saisi lo 6 août 1914. Trois autres .yachts allemands ont encore été déclarés do bonne prise. * * * Londres, 20 octobre : On s'attend) à la démission dé M. Churchill.♦ * « Rome, 29 octobre : L',,Osservatore Rom an o" annonce que le Pape a prié les évoques du monde entier d'aviser, le 14 novembre, tous les fidèles que le 21 novembre sera un jour de prière > pour la Pologne. Des quêtes seront faite dans toutes les églises pour les Polonais malheureux. ♦ * # Londres, 29 octobre : Au cours d'-un discours qu'il a prononcé hier à Westminster, M. Heniderson a fai'; ressortir avec insistance qu'il n'existe pas do crise de Cabinet en Angleterre et que. pour autant qu'il puisse prévoir, pareiAK crise est invraisemblable. Il a déclaré encore qu'il était au courant des tentatives faites actuellement pour conclure une pai\ prématurée, mais il a demandé à tous de ne pas s'arrêter à de pareilles propositions.# * • Rome, 29 octobre : On mande du Caire au ,,Giornjale dlfca-lia" que la presque totalité des contingent anglais et australiens qui so trouvaient er Egypte ont été dirigés sur Salonique. Seuls lea kvsKûos absolument »éo®ssairea à assu-

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