La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 06 Juli. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h12v40mb8h/
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paix DES ABONNEMENTS : 3 mois (juiUst-août-septenibre), fc\ 11.40? t mois yuiil.-ai>lU). (t. MOjJjool» (JuilU), ir.3.80. Le* demanda d'abonnement sont reçue* exclusivement par >us bureaux et les facteurs des postes, — Lès réclarnalton-t concernant les abonnements doivent être adressé exclusivementaux bureaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTION : Montât!»» ai«.K®rbi»-S»otagè!>os, 31, Bruxolloa LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES : Pet» annonces, la ligne, ir. 1.00. — Réclames avan» les atinla lig., tr. 2.50. — Corps du journal, if lig., tr. Ï.5G, —faits divers, Ja lig., tr. 6.00» c—Nécrologie, la lig., tr. 3.5®,, — Coin des Eleveurs^ annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la lig., tr. 2.0Q, Bureaux d© 9 à 17 heures ; Direction b! Ailicinistration : g; g,V4J i? 1"!ïï'a* JOS. IHORESSÉE, DIRECTEUR LA GUERRE 1,433° Jour de guerre Bien à,signaler. L'osfansive allemande à l'Ouest Genève; 4 juillet : Un graûd nombre de personnes ont. profite de ce que la frontière a été ouverte pendant douze heures pour passer en baisse, irois mille voyageurs sont arrivés rien qu a la gare-frontière de Bellegarde, où ils avaient été bloqués. ils racontent que les soldats de la gar-hison de Paris ont été munis de casques d'acier et que d'importants détachements de troupes sont occupés à creuser des tianchées et des ouvrages de défense dans les environs de la capitale. ^ Genèv?", 5 juillet : Les journaux français de province annoncent que de nombreux députés ont prié le gouvernement d'arrêter l'évacuation de la population parisienne, l'afflux d'évacués ayant provoqué dans s provinces une crise grave de raliinemrition et des logements, crise qui menace- de conduire à une situation inextricable.9** JBerl'm, 5 juillet : On mande de Genève au (Bernner i agv--.filait» que MM. Orlano et Soriinno sont rivés à Versailles pour y assister au Cuu-seil de guerre interallié. OPINIONS DS LA PRESSE | Le colonel Egli. critique militaire des DesU ■ ; Naerlelilen, expose comme suit-les impro -s;..:: > qu'il a rapportées d'une visite qu'il a laite au grand quartier général allemand : — Tous les chefs militaires avec lesquels il m'a été donné de m'entretenir sont d'accord > ! dire qu'il faudra encore livrer un grand d >ni-bre de batailles avant qu'intervienne la duo- ; sion anale. Tous étant d'autre part d'avis c | lie rien précipiter, des mois pourraient encore s'écouler avant que l'offensive se dévelopi dans toute son ampleur. Malgré les succès qui ont été remportés, on continue à estimer les ennemis à leur valeur sans que toutefois celle considération puisse ébranler lo moins du •monde la foi en la victoire finale. Je rapporte de mes entretiens la conviction qu'il ne faut plus s'attendre de la. part de l'Allemagne à de nouvelles offres de paix. On y estime que c'est maintenant au tour des adversaires à faire les premiers pas sur la voie qui doit mener à la cessation des hostilités. Ce qui est certain, en tout cas, c'est qu'une éventuelle ouverture des négociations n'interrompra ni les opérations des Allemands sur le front à l'Ouest ni la guerre sous-marine. L'expérience qu'ils ont acquise à Brest-Litovsl: leur a fait prendre la décision d'écarter absolument toute proposition visant à la conclusion d'un 'armistice aussi longtemps qu'ils n'auront pas la certitude que les négociations peuvent aboutie à une paix définitive.' Tout en prenant ces décisions, ils insistent pour qu'on ue suspecte pas leur sincérité nuand ils affirment leur désir de voir la guerre se terminer le plus tût possible. Il n'est pas jusqu'au commandement supérieur, allemand, encore que certains l'accusent de dictature militaire, qui ne se déclare prêt à accepter la main qui lui serait tendue et à donner à l'Empire la paix capable d'assurer son libre épanouissement. » EWJTALIE Rome, 4 Juillet : Là Tribuna annonce que le général Tittoni a été: chargé de procéder, au département de la guerre, aux commissariats de l'armement, des munitions et de 1 aviation, à une inspection des services administratifs. 11 devra se rendre compte de la valeur de chaque fonctionnaire.**# Berlin, 5 juillet : Le 24 juin, à 8 heures du eoir, environ deux cents personnes se sont massées devant le palais de l'ambassadeur d'Allemagne à Rome. Après avoir enfoncé les portes, la foule a pénétré dans l'immeuble et l'a saccagé. Fait significatif : la police a laissé le champ libre à la populace et est intervenue beaucoup trop tard. Le ministre de Suisse à Rome a immédiatement protesté auprès du gouvernement italien, qui a révoqué sur-le-champ le commissaire de police en cause. Milan, 4 juillet : Le procès des personnes inculpées à la suite des troubles de Turin a de nouveau été ajourné. *** Zurich, 4 juillet A Asti, l'avocat socialiste Canuto Borelli avait été condamné à 11 mois et 20 jours de pr/son pour * défaitisme ». La Cour d'appel vient de réduire sa peine à 4 mois. la guerre navale Milan, 4 juillet : Du Corricre délia Sera : — Les Alliés négocient en ce moment la question d'un haut commandement unique sur mer. Ces négociations, qui se font de gouvernement à gouvernement, prennent une tournure favorable. • #*» La Haye, 4 juillet : Le Bureau de correspondance apprend que le départ du convoi pour les Indes a été une fois de plus ajourné. De nouvelles difficultés se sont élevées au dernier moment ; elles font en ce moment^fobjet de négociations* «'** Amsterdam, 4 juillet : L'a Algemeeo Handelsblad » apprend que le gouvernement a autorisé le départ du convoi pour les Indes. **» - Amsterdam, 4 juillet : .L'Agence Télégraphique néerlandaise apprend de bonne source que le convoi \ ur les Indes partira demain matin à 3 heures. Genève, 4 juillet : Les journaux do Paris qui viennent d'arriver annoncent que le croiseur auxiliaire français Corse a .été torpillé la nuit du 24 janvier. La perte de ce navire n'avait pas été annoncée officiellement jusqu'ici et le public l'aurait sans doute ignorée si le Conseil de guerre de Toulon n'avait eu à juger le commandant et les officiers du Corse, qui ont été du reste acquittés.paris, 5 juillet : * * Le Petit Parisien signale l'apparition de d© sous-marins ennemis au large du port de 'Bordeaux. Rotterdam, 5 juillet : j,e vapeur anglais Hornby Grange a été tor-ipillé ce matin, a 10 heures, près do Newhaven. !Le vapeur anglais Petersham (3,383 tonnes ibrut) est entré en collision avec le vapeur espagnol Sèrxa et a coulé. *** Cologne, 5 juillet : On mande v>à Bâle à la Gazette de Cologne : ! _ Le 23 mars, un convoi protégé fut attaqué dans la Méditerranée par un sous-marin qui :coula un des steamers faisant partie du con voi, Le commandant du convoi, qui était à bord du croiseur Parlhénope, donna aux autres navires l'ordre de continuer leur route Pendant qu'il s'efforçait de porter secours au navire naufragé. Quand il voulut, avec l'aide ! d'un navire de guerre français accouru sur les lieux, prendre à la remorque le steamer torpillé, le Parlhénope fut torpillé; à son tour et coula en moins-de deux heures. Les survivants furent recueillis à bord des autres navires. La marine italienne ne possédant pas de croiseur, mais seulement un torpilleur du nom de Parlhénope, et comme l'information parle d'un croiseur, il faut admettre que c'est un des navires italiens du dernier type qui a été détruit par notre sous-marin. » EN AMÉRIQUE Londres, 4 juillet : On mande de Washington au « Tirnes» : — La commission des affaires militaires a approuvé le projet présenté par eon président, M. Ryan, de constituer une commission pour l'achat, la fabrication, le travail et ia vente de matériel et d'équipement d'avions. 11 propose le vote d'un crédit de 22 ' millions de livres à affecter à la cefnstimc-• tion d'une fabrique d'avions. La Sénat a volé'sans discussion le projet ; du sénateur King annulant les statuts de la ' Fédération nationale germano-américaine. New-Yorlc, 4 juillet: Des délégués du département de l'Etatont négocié avec'l'Association Interalliée des banques au sujet de l'opportunité d'un emprunt à accorder à la Chine. On ne .connaît :tas le résultat des délibérations, mais on ! annonce qu'à Washington on croit qu'elles ont pris une- tournure favorable. «*■* Rome, 5 juillet : ! De l'Agence Américaine : — L'ajournement des élections a amené 1 f dans la République du. Panama une situa- I tion grave sur laquelle le gouverneur amé-! ricain du canal de Panama a attiré l'atten-: , tion du gouvernement, de Washington. 11 est ' { vraisemblable que, conformément à l'ac-" J cord de 1001, des troupes américaines se-' ront envoyées pour maintenir l'ordre dans les villes situées le long du canal, ainsi -qu'à Colon. 0. Négociations de paix 1 Moscou, 4 juillet : M. Baliowsltl, président de la délégation r russo-oukrainienne pour la paix, est arrivé ù - Moscou, où il séjournera deux jours. Les dé-i légués estiment que la paix avec l'Oukraine i , pourra être signée d'ici deux semaines. e Les événements de Russie r Moscou, 4 juillet : T> D'après une information du journal mosco-1 vite Swoboda Piossi, M. Chichérine aurait 3 adressé à l'ambassadeur anglais une note ; dans laquelle il fait remarquer que la Répu-3 blique fédérative russe, allant au devant du e désir du peuple, a terminé la guerre qui ren-^ dait intenable la situation intérieure en Russie, '* pour vivre en paix et en amitié avec tous les 1 peuples. Le peuple travailleur russe ne menace aucune nation, et aucun danger de sa part e n'attend la Grande-Bretagne. Le gouverne-e ment russe proteste en conséquence énergique-l" ment contre le débarquement de troupes armées anglaises à la côte de Mourmane. Les forces militaires russes ont pour devoir de défendre le territoire de Mourinâne contre toute violation étrangère et s'acquitteront de cette tâche avec toute l'énergie dont elles sont capables. Le commissaire pour les affaires étran-li gères insiste particulièrement sur ce fait que e dans la ville neutre de Mourmane il ne saurait t, être toléré la présence de forces armées britan- > niques ou de quelque autre nation étrangère. e _ Que l'Angleterr, conclut M. Chichéirne, > retire les mesures prises qui mettent en péril la situation internationale de la Russie, afin que le peuple russe ne soit pas entraîné dans une aventure qui ne cadre pas avec ses aspi- 2 rations loyales. » *** Paris, 5 juillet : 3 Les représentants diplomatiques à Paris des 3 bolchevistes ont communiqué la note suivante 1 à la presse : t — D'après un télégramme de Moscou, le P mouvement tchèque-slovaque a été étouffé. ••• . a Milan, 4 juillet : Du Secolo : — La marche en avant des Allemands et des Finlandais contre le chemin de fer de Mourmane occasionne de graves inquiétudes à Lon- e dres. On y est d'autant plus impressionné que £ cette voie de communication avec la Russie est la seule dont disposeront la France et l'Angleterre dès que le port d'Arkhangel sera fermé par les glaces. » i *** e Stockholm, 5 juillet : 2 On mande de Pétrograd : — Dans un manifeste adressé' à la population, les délégués des conseils communaux de trente-sept localités de la Russie septentrionale accusent le Comité régional de la côte de Mourmane de duplicité. Le manifeste affirme que le président de ce comité est vendu aux Anglais et qu'il a des rapports suspects avec j des représentants du gouvernement britan-r nique. Ses partisans et lui cherchent à établir .. des relations entre l'Angleterre et les Tchè-.. ques-Slovaques pour étouffer la révolution en Russie. Tous les conseillers des districts sep-, tentrionaux sont invités'à résister énergique-ment à la marche en avant des troupes an-e glaises et, pour la retarder, à faire sauter lès e ponts et les lignes do. chemins de fer. s D'après le Hufvudstadsblad d'I-Ielsingfors, l les socialistes-révolutionnaires russes auraient obtenu de l'Angleterre 265 millions de roubles au total, dont 40 millions leur ont déjà été vessés. L'intermédiaire des socialistes-ré-? volutionnaires a permis aux Anglais qui rési-\ dent à Arkhangel d'établir à Pétrograd le quartier général du mouvement tchèque-slovaque.*'** Stockholm, 4 juillet : ÏVaprès des-informations de H^lsingfors, le gouvernement de Moscou a 'été averti de l'arrivée à Arkhangel d'une escadre anglaise composée de treize navires de guerre. r 3 Washington, 4 juillet : l M. Francis, ambassadeur ds Etats-Unis en 3 Russie, qui se trouve actuellement à Vologda, t signale au département d'Etat que les bolche-3 vistes ont fait arrêter les membres du gouver-l nement provincial d'Arkhangel. Les membres . de la Douma do Vologda sont menacés d'arrestation.***■ Copenhague, 4 juillet : ; Un ministre russe bolcheviste, M. Beit-3 1er, était parti lundi dernier de Christiania pour la Russie, viâ Varddoe, quand, près de Kurenes, le steamer sur lequel "il avait pris passage fut arrêté par un contre-torpilleur >- anglais. M. Beitler et trois autres passagers furent pr3 à bord du contre-torpilleur, qui s les débarqua à Kerskernya, où ils furent rn- - ternes. M. Beitler allait à Moscou conférer avec M. Lénine. *** Paris, 4 juillet : L'Agence Havas apprend de Moscou que le Sénat finlandais s'est prononcé en faveur de la mise en liberté immédiate de Kameneff et - de Kovanhoff. i Constantinople, 3 juillet : Sous le titre' « Retour au traité de Pars », e l'« Ikdam » publie un article réclamant un i rêg'.emeût définitif de la question de la mer c No're. s — L'unique solution qui donne satisf.ic-'- t:on à tous les intéressés, dit-il, est la (tes-t sion de la flotte russe de la mer Notrd à s Turquie et le retouir au Ti*aité de Pjris de' 1 1S&0, qui proclamait la neutralité de !a mer Noire, garantissait la liberté commerciale ei interdisait ei même temps le ma-atten 1 d'une fiotle Je guerre russe. Il i.'y a qu'-* •" cette solution pour ramener le calme et la paix darjs ia mer Noire. DÉPÊCHES DIVERSES Paris, 5 juillet : Le d Te'mps » annonce qu'e la Cour mar-g tiale du Mans a condamné à mort pour es-pionnage le nommé Louis Meier, âgé de 23 ans, originaire de Zurich. D'autre part, i la Cour martiale de Rouen a Condamné M. j Vacilland, conseiller communal à Fresjaoy 9 (Aisne) aux travaux forcés à perpétuité, sa femme ù 15 ans et sa fille à 20 ans de la même peine, pour avoir, pendant l'occupa-t tion de sa commune par les Allemands en a 1914, dénoncé la retraite ^ de soldats- français et donné lieu à la déportation de plusieurs villageois.- D'après les détails que la presse donne à ce sujet, les condamnés ont t été dénoncés par des voisins, qui ont voulu-3 se venger d'eux après la retraite des* Alle-. mands. t *** q Paris, 4 juillet : s La minorité du syndicat des cheminots a présenté au Congrès, réuni à Paris en ce moment, une motioji constatant que la formule de 1' « union sacrée » ne constitue qu'un piège de la part des partis réactionnaires. Les pour-é suites intentées aux syndicalistes restés fidèles i_ à leurs principes ne sauraient laisser le prolé-»_ tariat indifférent. Le refus d'accorder des passeports pour participer à une conférence ,[ internationale, ainsi que le refus du gouverne ment de fairp connaître ses buts de guerre, >_ constituent un danger sérieux pour la classe g ouvrière. Un ordre du jour déclare finalement .j que la minorité dénonce l'«union sacrée» et ne se considère plus comme solidaire de la majorité du syndicat. *** r Genève, 4 juillet : D'après les journaux techniques français, on ne pourra atteindre la récolte prochaine que si les arrivages du nord do l'Afrique se ^ font à temps. Toutes les réserves de blé sont à déjà sérieusement entamées. " * ie *•'> Paris, S juillet : Le n Temps » annonce que la Commission des affaires étrangères, par 9 vois contre 5, s a décidé de demander au gouvernement d'insister auprès de ses allies en faveur de la publication des conditions de paix de l'Entente. M. Klotz, ministre des finances, 5; qui remplaçait M. Clemenceau, a déclaré " que les buis de paix de la France restaient e invariablement ce qu'ils étaient au mois d'août 1914. U JJL G^ Paris, 4 juillet: , M. Louis Martin vient (le déposer sur le bu-® reau de la Chambre une proposition de loi tendant à reconnaître aux femmes la droit de ™ vote dans toutes les élections, aussi bien poli-s" tiques que cantonales et municipales. t Dans l'exposé des motifs, le sénateur du Vax r" déclare que les femmes françaises se sont'ac-? quis, par leur attitude, le droit d'ex;primer ie leur opinion. Genève, 4 juillet : La journée de l'Indépendance américaine a 1_ été fêtée partout en France. A cette occasion, une rua de Paris a été baptisée avenue . Wilson. p* Lyon, 5 juillet : Une explosion s'est produiite h Grenoble, le 2D juin au soir, dans un dépôt de muni-1S tions. Tous les baraquements établis dans i_ les environs de l'arsenal ont sauté. Berlin, 4 juillet : Le Reichstag a voté aujourd'hui en deuxième =s et en troisième lecture, à l'unanimité sauf les te voix des socialistes indépendants, le traité de paix avec la Roumanie, le *** Berlin, 4 juillet : La Chambre des députés de Prusse a voté en cinquième lecture la loi électorale telle qu'elle avait été votée en troisième lecture. îs Elle a voté à la même majorité la loi sur 1a r- composition de la Chambre des Seigneurs et a- celle modifiant la Constitution du 31 janvier le 1850. Après avoir discuté divers autres projets, ie la Chambre s'est ajournée au 20 septembre. *** 'a Berlin, 5 juillet : On mande de Heidelberg que le sismographe de Kônigstuhl a signalé hier après-midi de violents tremblements de terre dont le foyer est très éloigné. a- * ip * * Vienne, 4 juillet : Le Bureau de correspondance apprend de ® source autorisée qu'à "sa demande et du con-sentement du ministre des affaires étrangères, le comte Czernin a été reçu en audience privée ÎC par l'Empereur. L'audience a eu un caractère }' purement officieux. ir *** Vienne, 4 juillet : 'n La Nouvelle Presse Libre annonce que le p" comte Czernin s'est longuement entretenu a\£c 3" M. von Seidler, président du Conseil des ipi-nistres*Bucarest, 4 juillet : s> Le journal gouvernemental Steagul annonce que la Cour partira prochainement pour la le résidence royale d'été, une parfaite commu-à nauté d'idées existant à l'heure actuelle entre é" la Couronne et le gouvernement au sujet de la politique extérieure. e Le journal Lumina prête au gouvernement > l'intention de lancer un emprunt intérieur à 5 p. c.' d'un import indéterminé au cours de 280. Vu les disponibilités présentes en Moldavie, on estime que son appel fera affluer plus h de 1 milliard dans les caisses publiques. En ? dehors' de cet emprunt, le gouvernement se l- propose d'introduire l'impôt progressif sur le >. revenu* *** Bucarest, 4 juillet : n Le président du Conseil, M. Marghiloman, t, a fait .connaître ses intentions au sujet de la - réforme agraire et de la réforme électorale. — Je ne connais qu'imparfaitement, dit-il, les projets votés par le Parlement à Jassy, - mais je sais qu'ils présentent de grandes lacunes. Partisan convaincu des deux réformes, je me suis attelé consciencieusement à 1'é-la-boration de nouveaux projets, qui donneront > satisfaction. Lo Parlement sera dissous, de a nouvelles élections auront lieu et les électeurs e seront donc à même de faire connaître leurs s volontés. r On mande," d'p-utre part, de Jassy, que le s général Averescu, l'ancien président du Con-lî seil, avait dès le lor avril offert sa démission l- au Roi. Sa démission vient d'être acceptée, r *** Bucarest, 4 juillet : Le calendrier grégorien a été établi en Moldavie et en Bessarabie, e *** e Londres, 5 juillet : •t Le « Daily News» annonce que les syndicats ouvriers demandent une action com- mune pour élaborer un programme de paix , anglais. Une partie des ouvriers ont pro-"i testé sans succès contre cette motion* r *** Amsterdam, 5 juillet : Les journaux anglais annoncent qu'une perquisition a eu lieu au domicile de M. Page-j. crôft, membre de la Chambre des Communes, s M. Pagecroft e,st accusé d'avoir fait usage, r dans un discours prononcé à la Chambre, de 3 documents secrets du ministère de la guerre, i L'inculpé se défend en disant qu'il n'a eu en ^ sa possession qu'une simple lettre sans signa-3, ture. Les faits développés par M. Pagecroft ont provoqué un grand émoi. L'orateur s'était élevé énergiquement contre le fait qu'il était permis à des membres de l'aristocratie anglaise d'entretenir des relations avec des prisonniers nobles allemands et que ces .ïerniers étaient autorisés à visiter des amis habitant Londres. Le Morning Post attaque vivement le gouvernement dans ses agissements envers le dé-e puté Pagecroft, lui reprochant de vouloir dis-m simuler sa faiblesse par des actes arbitraires, soutenu.par M. Asquilh dans cette entreprise. Y «** a Rotterdam, 4 juillet : a On mande de Londres au Nieuwe Rotter-damsche Courant que la campagne menée par a le Morning Post et YEvening Post en vue de I- faire interner tous les étrangers appartenant à des pays ennemis a abouti à la nomination a d'une commission de cinq membres qui aura t a examiner la question. Les journaux annon-u- cent que le rappel de Hollande de sir George i- Cave se rapporte à cette affaire. *** Dublin, 4 juillet : Sont déclarées dangereuses pour la sécurité a de l'Etat les sociétés suivantes : 3- La Fédération et les Clubs de Sinn-Feiners, [e les volontaires irlandais, la société Cusan ;e Nandan et les sociétés gaéliques, r- **# îs Londres, 4 juillet : 3. L'Agence Reuter annonce officiellement que îs l'explosion des munitions dans les Midlands a >e causé la mort d'une centaine de personnes. Il q. y a eu, en outre, 150 blessés, e, *** .Amsterdam, 4 juillet : Les élections n'ont pas donné le résultat at&t tendu au point "de vue conservateur - catho-la lique. Le parti catholique, qui occupait vingt1-cinq sièges dans l'ancienne Chambre, en occupera désormais 30. Les anti-révolutionnaires auront 13 au lieu de 11 députés. En addition-s nant les sièges des trois partis conservateurs : catholique, antirévolutionnaire et chrétien ;e . historique, on n'obtient que 50 sièges. Les deux partis libéraux, qui formaient le plus solide soutien du gouvernement, ont subi une défaite assez marquante. Les ministres libéraux et les libéraux libres, qui occupaient, en effet, 31 sièges, n'en posséderont plus ? que 10. Le nombre des députés sociaux-démo-^ craies sera augmenté de 7 unités, soit 22 siè-lL ges. Les partis démocratique et socialiste, qui ^ ne comptaient pas encore de partisans au Parlement, -seront représentés dorénavant, le ^ premier par deux, le second par un député. e Le parti représentant les groupes d'intérêts _ matériels, qui pour la première fois se présen-3 tait au scrutin, a vu élire huit de ses candidats. Les partis de droite et de gauche sont donc représentés à la Chambre en nombre à peu près égal. j- « -.i * * La Haye, 4 juillet : !.e La Ffeine a pris 'connaissance de l'offre de 1_ démission du ministère et a chargé les ministres de continuer l'expédition des affaires cou- 11 rantes. c" * ar * » Londres, 4 juillet : On mande de Copenhague au Times : — Il est question de créer un comptoir cen- -tral d'achat de produits alimentaires et de c matières premières pour les pays Scandinaves. Ce comptoir aurait son siège au Danemark. » e** Copenhague, 4 juillet : La mission envoyée par le gouvernement danois en Islande pour y régler les futurs rap-ports entre les deux pays est arrivée à Regkja-1_ vik, dont la population l'a accueillie avec des ls démonstrations amicales. Un collaborateur du Berlingske Tidende, qui accompagnait la mission, écrit à son journal que, d'après les déclarations de personnalités ie en vue, personne en Islande ne désire la sépa-3S ration d'avec le Danemark; qu'au contraire le tout le monde y espère que les négociations y arriveront à un accordandum satisfaisant pour les deux parties intéressées. Toutefois, la majorité de la population islandaise écarte l'idée té d'une union personnelle avec le Danemark et le demande une autonomie complète avec une e. politique extérieure propre. On croit généralë-la ment que^la tâche des négociateurs sera fort et ardue. 2r ^ s' GPÏMQKS ET COMMENTAIRES 0_ La minorité socialiste française, s- Le «Populaire du Centre», organe de la at minorité socialiste française, prend position contre la motion présentée par M. Emile Vandervelde à la Conférence socialiste de Londres, qui vise à exclure les socialisks îe qui ont trahi les principes de rinternatio-1. nale. Lo journal remarque qu'il est clair s qu'on ne saurait en théorie repousser un ie' vœu semblable, mais que sa réalisation Je reste néanmoins difficile. — Qui, dit-il, appliquerait cette décision? Nous savons tous que Scheidemann et ses amis n'apparaissent plus lianes comme le neige, mais croit-on qu'Albert Thomas, Va->c renne et d'autres valent mieux qu'eux ? i- Nous parlons sans passion et jugeons les choses le plus froidement possible. A : otre avis.Scheidemann leur est même supérieur, car il a toujours demandé la convocation du »e congrès de l'Internationale, tandis < ue /es [a autres s'y sont opposés sous les prétextes II- les plus futiles. » ia La grippe espagnole. De VŒuvre, de Paris : —■ C'est une maladie à la mode. Elle a été à lancée à Madrid par le roi d'Espagne et par le te ministère tout entier. Qui l'a importée chez nous? Mystère. Toujours est-il qu'aujourd'hui 1S avoir la grippe espagnole marque du moins n qu'on suit la mode — jusqu'au bout. ;e Je n'ai aucune raison pour ne pas vous ^ avouer que depuis deux jours je suis assez mal fichu : lourdeur de tête, vertige d'estomac, fatigue générale. Je pourrais rn'inquiêter des suites de cette indisposition si je n'avais pris 3» mon parti aussitôt d'avoir la grippe espagnole a et rien d'autre. Je sais que ce n'est pas grave et qu'il faut l'avoir, comme il faut que les pe-1- tits chiens aient la maladie et les enfants des /> fièvres érupt'ives. Il paraît aussi qu'on ne l'a; qu'une fois, ce qui est une garantie, et qu'elle > s, se soigne rapidement par la quinine» Je la traite, quant à présent, par le méx V: it je tiens à ma grippe espagnole qui me vaut de e renseigner sur ses symptômes et son dévelop-■ s pemënt les gens qui voudraient bien l'avoir et 's ne l'ont pas encore. Ne vous y trompez pas : ce malaise est à l'heure actuelle une sorte de .e consécration, car vous pensez que si elle vient J* > d'Espagne, elle n'est pas venue toute seule, j n Toutefois, pour ce qui est de la mienne, ellej arrive de Barcelone' : c'est un garçon de café1 qui me l'a donnée — avec une pièce de deux francs en plomb — mais je me défends, auprès 1- des gens qui gardent quelque confiance en mes relations, de leur indiquer la fâcheuse origine de cette petite maladie; il vaut mieux laisser croire qu'elle vient directement des milieux i- bien informés do Madrid et qu'en somme j'ai l- pu la trouver aussi dans un taxi-auto. » | Goromiinlqaés Offioleis Communiqués des Puissances Centrales Éeriin, 5 juillet. •— Officiel de ce midi î Théâtre de la guerre à l'Ouestx Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : A l'est d'Ypres, nous avons repoussé de fortes attaques ennemies. Sur les deux rives de ia Somme, des attaques de l'infanterie anglaise ont suivi hier matin la violente canonnade ennemie# Sur la rive septentrionale de la rivière, ces attaques ont croulé dans le sang devant nos lignes. Au sud de. la Somme, l'ennemi a pénétré dans ie village et le bois de Hamel. Sur la hauteur qui se dresse à l'est de Hamel, l'attaque ennemie a échoué 60us notre contre-attaque; A l'est de Villers-Bretonneux, nous avons rejeté l'ennemi dans ses positions de départ. Les opérations sont devenues plus actives le soir presque tout le long du front de nos groupes d'armées et elles sont aussi restées plus actives la nuit, notamment dans le secteur où se sont livrés hier les combats. Armées du prince héritier allemand : Opérations plus actives sur., la rive occidentale de l'Avre et sur les deux rives de l'Aisne., Lo lieutenant Wenckhoff a remporté sa 25° victoire aérienne, et le lieutenant Thuy sa £4®.; *** Berlin, 4 juillet. — Officiel du soir \ Sur les deux rives de la Somme, nous avons fait échouer de fortes attaques partielles anglaises dans notre terrain de combat* *** Berlin, 5 juillet. — Officiel î Nos sous-marins ont encore coulé, sur le théâtre de la guerre septentrional, 15,500 tonnes brut de tonnage marchand ennemi. *** Sofia, 3 juillet. —- Officiel : Sur le front en Macédoine, sur la rive occidentale du lac d'Ochrida, dans la région de Bitolia et ^rès du Dobropolje, canonnades assez violentes. Malgré la vigilance de l'ennemi, nos détachements d'assaut ont pénétré dans celles de ses tranchées situées à l'ouest d'Altscliak Mahale et au sud-est de Doiran. Après un corps à corps acharné, ils ont ramoné des prisonniers grecs et anglais. Près des bouches de la Strouma, l'artillerie ennemie devient plus active par intermittences; ■> Constantinople, 3 juillet. — Officiel : Sur le front en Palestine, depuis la côte jusqu'à la route de Jérusalem à Nablus, les opérations ont été minimes. Entre cette route et le Jourdain, la canonnade est devenue plus violente de part et d'autre. Le feu précis de notre artillerie a forcé l'ennemi à déplacer dans ce secteur plusieurs camps de tentes. A l'est du Jourdain, faibles canonnades seulement. Les rebelles ont dirigé plusieurs attaques contre le iftdschas ; ils ont été repousses sur toute la ligne. Rien de nouveau à signaler sur les autres fronts. Berlin, 4 juillet. — Officieux : La menace dont Paris est l'objet, par suite de ! la dernière offensive allemande, force les Fran- \ çais à continuer leurs attaques entre l'Aisne et ; des actions partielles. Ces attaques locales qui, j ainsi qu'il est facile de se' l'imaginer, occasion- : nent à l'assaillant de Lourdes pertes pour des j avantages peu sensibles, sont la meilleure ; ^preuve des effets extraordinaires produits par 1 l'offensive allemande. Dans ces circonstances, il ! est à tout le moins étrange d'entendre que la j Tour Eiffel, dans son communiqué du 3 juillet, j à 11 heures, parle de l'offensive allemande | comme d'une victoire à la Pyrrhus pour le Kron-prinz. Il convient toutefois de faire remarquer que le sans-fil concède qu'une victoire a été remportée. Pour le restant, le 3 juillet fut marqué par des rencontres sanglantes entre patrouilles •a«u nord^ouest. de ia forêt de Houthulst, près de Merris, au sud de Lens, près de Méry;, ainsi que sur la rive orientale de lai Meuse. Communiqués dos arméss aï'ïéss Paris, 4 juillet. — Officiel de 3 heures : Au nord de Montdidier, entre Montdidier et l'Oise et sur la rive droite de la Meuse, nous avons exécuté plusieurs coups de main et ramené des prisonniers. Entre l'Oise et l'Aisne, hier, yers 7 h. 30, nos troupes ont attaqué les lignes ennemies à l'ouest d'Autrêches, sur un \ front de 2 kilomètres, et réalisé une avance de 300 métrés environ. Dans la soirée, une nouvelle attaque déclanchée dans la même région, entre Autrêch,es et Moulin-sous-Touvent, au moment où l'ennemi se préparait à contre-attaquer, a permis de gagner encore du terrain. Notre avance totale, qui s'étend sur un front de 5 kilomètres, a atteint 1,200 mètres en profondeur. Le chiffre des prisonniers valides faits au cours de ces opérations est de 1,086, dont 18 officiers. Un seul de nos bataillons a fait plus de 300 prisonniers, *** Paris, 4 juillet. — Officiel de 11 heures : Rien à signaler au cours de la journée, en dehors d'une certaine activité de l'artillerie entre l'Oise et l'Aisne et dans la région de Saint-Pierre-Aigle, Londres, 4 juillet. — Officiel : Nous avons exécuté ce matin/ une Heureuse opération entre Villers-Bretonneux et la Somme. Nous nous sommes emparés du village de Hamel' et avons avancé notre ligne en moyenne de 1,800 mètres. "L'artiilerio allemande a été active près de ; Robecq et de Sint-Jans-Capelle. Les opérations que nous avons exécutées j ce matin au sud de la Somme ont eu un j succès complet. Nous nous sommes, emparés du bois et du village de Hamel. Én liaison avec cette opération, l'attaque que nous avons prononcée à l'est de Ville-sut-Ancre a aussi complètement réussi. Nous avons avancé notre ligne de 500 yards sur un front de 1,200 yards. Un millier de prisonniers sont restés entre nos -mains; en outre, nous avons pris un grand nombre de mitrailleuses et d'autre matériel de guerre. *** Rome, 4 juillet. — Officiel t Dans le secteur de la côte, continuant à détruire méthodiquement des nids de mitrailleuses établis dans des maisons ou des abris, noue avons encore gagné du terrain . au nord de Cave-Zuccherina. Nous avons ./fait 223 prisonniers, dont 7 officiers, et pris ;''un important matériel de guerre. Sur les deux rives de la Brenta, nous avons élargi et amélioré nos positions au nord de la vallée de San Lorenzo (nord-ouest 'du Grappa) et près du monte Corone (Sassa Rcsso). Sutr le haut plateau d'Asiago, des déta-| ^ chements anglais et français ont pénétré , dans les positions ennemies établies près.de./ Canove et de Pertica et en ont ramené quelques prisonniers. Ces deux derniers jours, nos escadrilles de bombardiers ont lancé, en collaboration avec des appareils alliés, 1S,000 kilos environ d'explosifs sur les centres ennemis et les croisements de route sur le cours inférieur de la Piave. A faible hauteur, nos aviateurs ont mitraillé des trounes et du ^°rroi ennemis. [ PETITE GAZETTE; ■ . M . „ „ „ La goutte * ; Ce n'est pas à' la « goutte » qui, prise à' dose modérée, fait tant de bien aux pauvres humains que nous sommes que je pense poui* l'instant, mais à cette autre goutte qui ronge* les orteils de Certains et les obligeait, avant la guerre du moins, à absorber d'invraisemblables quantités de cette drogue infâme, bien que, paraît-il, bienfaisante, qu'on appelle l'eau de Vittel. Les goutteux, il y a trois et même deux ans encore, étaient nombreux de par chez nous ? la région de Charleroi se glorifiait de quelques cas célèbres; le pays ds Mons en comptait presque tout autant; le pays liégeois visait à leur faire la pige à l'un et à l'autre ; le Namu-rois ne prétendait être, sous ce rapport, en, reste avec aucun autre district, et l'on pouvait rencontrer à Bruxelles même, hé 1 hé 1 à certaines époques dé l'année, pas mal de claudi-cants dont les pieds meurtris s'adornaient, si j'ose ainsi dire, de larges et épaisses pantoufles de ieutre. Or —- je ne sais si vous avez fait la remar-< que — la race des goutteux est en passe de disparaître, si elle n'a déjà complètement disparu. On voit peut-être marcher, chaussés da sabots ou de souliers douteux, pas mal de gens, qui, avant la Catastrophe, étaient toujours tirés à quatre épingles, mais on ne voit plus de citoyens se traîner 1© long de nos rues, appuyés sur une et même sur deux cannes, dans l'appareil que js viens de dire. La Goutte est morte, tuée par la Sobriété... J'ai rencontré hier un de mes vieux camarades qui, des années durant, s'en fut faire, chaque é*té, une cure douloureuse dans l'endroit d'où nous venait cette drogue dont je parlais tout à l'heure.. Il était frais et rose, encore que son bedon eût disparu, et portait beau, comme on dit ; — Il me semble... — Il te semble, en effet, et tu ne te trompes pas : je me porte comme un charme, mon cher! Plus de goutte, plus même d'apparence de goutte depuis deux ans, et n'était que les temps se prêtent mal à des manifestations de joie, je te pourrais donner le spectacle de quelques entrechats qui ne manqueraient pas d'avoir du succès au Moulin Rouge ou au, kif-kif de la Galette ! — Tu as découvert un remède à ton mal ? — Je n'ai rien découvert du tout, puisque le remède existait. J'étais riche naguère, comme tu sais, et sans être pauvre aujourd'hui, ii s'en faut que je puisse mener la même vie qu'il y a trois ans. Même, j'ai, connu des moments très difficiles, Alors, j'ai commencé par bazarder ma cave... — Comment I ton fameux Clos du Roi ? Ton si réputé Chambertin ?... — Dieu seul sait où ils se promènent. Et puis, la vie renchérissant, il m'a fallu renoncer aux grosses viandes saignantes..-. — Dont tu raffolais, gourmand I ' ^ — Dont je raffolais positivement. Et puis encore et surtout, pour une autre raison, je n'ai plus jamais vu apparaître sur ma table tous ces gibiers qui s'accommodaient si bien, d'une et même de plusieurs lampées de bourgogne. Alors, mon ami, me voilà guéri, radicalement guéri, définitivement guéri l — Tu m'enverras ta collection de pantoufles de feutre pour mes pauvres ? — J'y songerai... » Oui, la Sobriété a tué la Goutte. Et je songe, non sans une petite joie qu'il vous est loisible de trouver de mauvais goût, qu'un jour viendra où tous ces accapareurs et ces gros paysans qui s'en fourrent jusque là connaîtront à leur tour la saveur (!) de l'eau de Vittel. S'ils pouvaient tous la connaître dès demain I... »—1 » j Lettre d'an ami j Il faut que j' « arrange » un peu cette lettre* Elle m'est écrite par un homme qui a plus l'habitude de manier les outils du marbrier que la plume, mais je m'en voudrais de ne. pas vous en mettre le texte sous les yeux, étant entendu que j'en élague quelques incor-<: rections : — Il y a trois ans et demi que nous ncus connaissons. Vous êtes venu me voir un jour! — ça se passait fin novembre 1914 — dans mon atelier de l'impasse de la Carotte. On vous avait envoyé de l'argent pour faire une petite Saint-Nicolas à des enfants pauvres, et vous ne connaissiez à cette époque-là aucun enfant pauvre. Vous m'avez demandé de vous donner quelques adresses, et je vous ai conduit alors chez celle qui devint votre petite amie Maria et qui est aujourd'hui l'amie des anges et du bon Dieu. Vous avez raconté cette histoire dans votre feuille et vous avez écrit tout au long que j'étais votre ami. Est-ce que je suis encore votre ami? Nous nous sommes si peu' souvent rencontrés depuis!... Mais si je suis' encore votre ami, vous donnerez» suite à. cette lettre. x j Laissez-moi vous expliquer. Je vis dans des milieux très populaires, et s'il est vrai qu'il s'y rencontre des gens qui trouvent le moyen de ne pas souffrir de la guerre, il s'en rencontre d'autres aussi, fort nombreux, qui ne parviennent pas à se dépêtrer de la misère. De l'affaiblissement à lai maladie, il n'y a pas loin, et de la maladie à' l'hôpital, il n'y a qu'un pas. En temps normal,-! ç»n est fort bien à l'hôpital. On y est parfaite- ; ment soigné à tous points de vue... Mais à' l'heure qu'il est, si les soins médicaux continuent à ne rien laisser à désirer, il n'en va/ pas de même en ce qui regarde... le reste. Les difficultés du ravitaillement sont grandes et le rationnement existe là comme partout ailleurs. Vous trouveriez du reste la preuve de ceci dans le fait que l'introduction de vie- . tuailles dans nos hôpitaux, qui était formelle-' ment interdite avant la guerre, y est depuis longtemps déjà autorisée. C'est vous dire que nombre de ces pauvres gens dont je vous parlais tout à l'heure sont loin d'y être heureux.. Et puis, Monsieur, il y a les isolés, ceux qui n'ont plus de famillé, ceux qui ne reçoivent jamais de paquets ni de visites. Qu'ils sont donc à plaindre 1 C'est à. ceux-ci surtout que je voudrais vous voir tâcher à intéresser vos lecteurs et vos lectrices. Entrez donc un jour de visite dans quelque salle de l'hôpital Saint-Jean ou de l'hôpital Saint-Pierre et vous verrez comme sont tristes les visages de ceux que personne ne vient voir, à qui jamais nul n'apporte un de ces riens qui font tant de plaisir aux'«îalades, à qui nul n'adresse jamais la parole et qui ne paraissent être là, dans leur lit, que dans' l'attente de la mort. Dites, Monsieur, à vos lecteurs et à vos lectrices, à ceux et à celles qui ont le cœur bien en place et qui ne cherchent que l'occasion de se dé- 1, vouer, le bien qu'ils pourraient faire en allant, fût-ce de loin en loin, passer quelques minutes au chevct de ces malades, en leur faisant l'aumône de quelques paroles ou simplement d'un spurire réconfortant. Vous ferez cela, si vous êtes mon ami comme vous l'avez dit un jour... » Je suis toujours votre ami, mon brave De Meerleer, et je souhait^ du fond du cœur que votre appel soit entendu. La grippe espagnole Décidément, il faudra se préparer à tenir i tête à la maladie mystérieuse. Elle s'avance a dans notre direction avec une rapidité décon- n certante, à faire croire vraiment qu'elle a h chaussé des bottes de sept lieues. Déjà, des cas n sont signalés à la frontière et aux environs de e Verviers. C'est dire que nous n'en avons plus 1 pour longtemps avant qu'elle ne s'installe en maîtresse chez nous. ■ a N'exagérons rien, cependant. La grippe pré- e sente un caractère bénin en France et en Aile- ^ magne, et ce n'est qu'en- Angleterre jusqu'ici $ Saine A % JoUlef 1918 JOURNAL QUOTIDIEN - Le Wuxnéro : îBCentiines B* Àmfétt. — 18" 1303

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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