La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 05 Juli. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ms3jw8840w/
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LA BELGIQUE PRIX DES ABCNNEMENTS: 3 mois (juillct aoüt-saptcinbre), fr. 11,40, 2 mois juUl.-aoflt), Ir. 2.Öir.3.80. Les demandes d'abonnamani som regues exolust-vement pat les bureau# el Les facteurs des postes. — Lei rëclamattons oo neer nam les abormenients doivem ètre adressees «xclustveineniaux bureaux di pos te. AOSIINISTRATIOM ET REDMTIOH : Montagno aux-Herbes-Potagèrss, «31, BruxeMos PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, ia ligae, ti. 1.00. — tiéclames avant les ann., la lig., tr. 2.50. — Corps du journal, la lig., Ir. 7.5CS. — Faits divers, la lig.» tr. 5.00, —Nécroloyie, Ja lig., Ir. 3.50. — Coin des Eleveurt^} annonces notariales, avis de sociélés (assemblées, i paienient de coupons, lira ges), ia lig., Ir. 2.00* Bureaux de 9 a 17 heures Dlrecilon ei Admislstratlon: !? Ue^s« JOS. WORES3ÉE, DIRECTEUR ujuurd hut : 'UHUX pages. If IFöüËRëTi 1,432® jour de guerre * ' et —=■ N Rien k signaler. di _ — S6 L'offensivs ailemande a l'Ouest « Milan, 3 juillet: On mande de Paris au Secoio: — Lo Hayre et Dieppe sout englobés dans la zone des armées. Rouen devient district mili- p taire autonome, mais reste en dehors de la zone de guerre.» s; •** |E Büle, 3 juillet: „ D'après la ïribuna, un nouveau Conseil de . guerre interallié aura lieu sous peu 4 Ver- c] sailles. ,j "^ÏmItalie" ï Cologne, 3 juillet : j* On mande de Zurich 4 la Volkszeituns, de ^ Cologne : ,i — Plusieurs jours avant le déclanchement ~j de 1'otteuslve autnehienne sur la Piave, les journaux italiens annoncaient aveo certitude ' qu'elle était imminente. Leur assurance avait j provoque un certain étonnemeut et on la soup- a gonnait mème de cacher (juelque ruse de ., guerre. Aujourd'tiui, il est établi oincieiie-mént que la plan autrichien était connu dans ses moindrès détails du commarideinent ita- s lie'n. C'est póür cette raison que ie siniulaore n d'attaque du lonaie n'a pas obtenu ie succès . attendu. Le commandant supérieur des forces £ italiennes savait de science certain e que cette v attaque n'était qu'une leinte et que l'olïensive c principale devait se déclanclier sur la Piave et'lo Montello. Jusqu'ici, rien n'a transpiré quant a la personnalité du traitre ni aux cir-constances dans lesquelles il a tralii, mais il 0 existe : la preuve en est d'ailleurs taite par les 4( remerciements trés particuliere que le prési- 5 dent du Conseil a adressés au chel du service n des renseignements, Les Italiens étaient ren-seignés si exactement sur les intentions du commandement autrichien qu'lls counais-saient mème 1'lieure oü l'olïensive serait dé- S) clanchée, qu'avant inême que les Autricliiens sl se portassent en avant, ils ouvrirent contre (. eux des ieux de barrage, et grace a la con- ,j naissance exacte qu'ils avaient des plans, pu- 1; rent analhiler les etforts des assaillants. Tou- „ tefois, la retraite das Autrichiens derrière la Piave n'avait pas été prévue; les Italiens se n trouvaient 4 eet égard aux prises avec une g inconnue, et c'est ce qui explique qu'ils ne se soient pas mis a la poursuite des fuyards et fj qu'il fat possibls aux Autricliiens de se replier ^ en bon ordre. ^ JLa guerre iiaysle ^ Stockholm, S juillet: 7 " On mande de Uothënburg que le vapeur sué- b dois Ciralilarid (2,756 tonnes brutj, qui se ren- dait k Londres, a été eoulé. * » Copenhague, 3 juillet : On mande de Mandol a Poliliken 1'arrivée ® dans ce port de 1'équipage du navire k mo- teur danois Croning Thyra, coulé samedi soir _l par un sous-marin aiiemand k vingt milles ' marins è. 1'ouest de Lindesnaes tarfdis qu'il se ^ rendait de (jöcenborg a Rouen avec un char- gement de Pcite de bois. ® «** Berlin, 4 juillet: ^ On mande de Genève au Berliner Lokal An-zeiger tjue le tribunal maritinie de Gherbourg a acquitté le capitaine Tizien : ayant par un temps de brouillard pris un roelier pour un sous-marin allemand, il avait conimandé une rr lausse manoeuvre qui avait eu pour consé- ^ quence la perte du navire de patrouille Ga- s zclle. ti Berlin, 4 juillet : d Le danger des mines et des sous-marins a eu S pour résultat de faire abandönner par les na- a vires de commerce la voie du Suez pour pren-dfe la route plus longue, mais plus siire, du cap de Bonne-Espérance. Cet état de choses a intluencé singulièrement lo trafic par le canal li de Suez. Le rapport de la Société constate n qu'en 1918 la guerre a influencé plus considé- 1( rablement encore le traftc que dans les années ri antérieures. Le déficit constaté atteint quatre millions de tonnes. Comme ce sont ló, des tonnes net, on peut estimer qu'au cours de 1'année écoulée 6.7 millions de tonnes brut au a moins ont été enregistrées. En comptant en c moyenne 4,000 tonnes brut par navire, il appa- a rait que 1,700 navires en moins se sont présen- s( tés pour traverser le canal, comparativement s< a 1'année sociale antérieure. a ^— ^ (j Négociations de paix a — - d Genève, 4 juillet : d Le bruit court k Paris que le roi Al- s< pftonse XIII d'Espagne se trouve depuis quel- oi ques jours dans la capitale fraügaise pour né- c< gocier au sujet des conditions de paix. C'est pour cette raison, dit-on, que ie bombardement de Paris par le canon k longue portée a cessé momentanément. Des journaux sérieux, cl comme le Journal, se sont faits les interprètes ^ de ce bruit. u *** u: Vienne, 4 juillet : P La National Zeitung, de Bale, enregistre le ci bruit que des personnalités princières alle- C1 mandes et anglaises sont arrivées en Suisse pour entrer en pourparlers au sujet de la paix. Ces personnalités, accompagnées d'une suite peu nombreuse, se seraient arrêtées quel- dj que temps a Bale. Le journal afflrme, d'autre b( part, que jeudi dernier un représentant diplo- d< matiqiie anglais des plus considéré se trou- p' vait a Bale, oü il a rendu visite k ses conci- ei toyens qui sont autorisés k retourner dans ti- leurs foyers. m / Comme les Anglais ne rentrent pas par la er Suisse, mais bien par la Hollande, la nou- se veile du journal balois est a tout le moins le invraisemblabie. Les eveneme, . . ïussie Londres, 3 juillet: Lord Robert Cecil, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, a déclaré n'avoir regu au- tic cune conflrmation de J'assassinat de Nico- qi las II. Aucurie nouvelle n'est arrivée de Mos- se cou a ce propos, u n'y a d'ailleurs rien qui & fasse supposer que le mouvement antibolche- qi viste vise au réiablissement de la monarchie, de Ce mouvement semble plutót d'origine répu- co blicaine. (il **» ti< Berne, 4 juillet : d> Le correspondant en Russie du Bund con- ut firme que 4,000 soidats anglais sont campés \\ dans la région que traverse le chemin de fer m de Mourmane. On dit que ce sont lalesrestes ra du corps expéditionnaire anglais qui a com- so battu naguère en Russie sur le 'front sud- a. ouest. av D( Moscou, 3 juillet : La Krasnaja Gazcta annonce que Sonojeff a ve adressé un téïégramme k tous 'es Soviets, le ng de la ligne du Mourmane et des lignes ï Nord, pour attirer leur attention sur le dé-irquement de troupes étrangères et le grou-;mènt des forces en vue d'une attaque. II est prévoir que les gardes blancs pousseront en zant pour se joindre aux Tchéques-Slova-ïes. En conséquence, le Soviet des commis-.ires du peuple ordonne de mettre en état ; défense et de surveiller toutes les stations les ponts des lignes du Mourmane et du Drd. Les voyageurs doivent être contrólés tns les trains. Les mesures les plus sévères ront prises k 1'egard des contre-révoiution-ures qui entretiennent des relations avec les oupes étrangères. **• Berlin, 4 juillet: La Gazelle de l'oss emprunte au journal cou-jrnemental de Moscou le texte d'un discours rononcé par M. Trotzki k une assemblée nue ces jours derniers. — Depuis que la presse anglo-francaise, di-iit M. i rotzki, s'est efforcée, de démontrer que , Russie a tout intérêt a continuer la guerre zee 1'Ailemagne et que 1'Entente a commence exercer une pression dans ce sens, j'ai dé-aré, conformément k la poiitique générale ï gouvernement du Soviet, que je considé-üs cette intervention de nos ci-devant alliés [ïpérialistes comme un attentat k la liberté , a 1'inaépendance de la Russie. Ceci revient dire que nous nous opposerons de toutes nos irees a un débarquement de troupes sur nos jtes. Pour entreprendre une action sérieuse, faudra que 1'Entente s'assure la coopération 3 1'armée japonaise. II faut être vraiment Snué de raison pour croire que le Japon jette-iit son armée sur ie sol russe pour nous déli-rer des Allemands. Le Japon, Intervenant ïez nous, n'aurait d'autre but que de nous isujettir a sa puissance, et s'il rencoutralt des oupes allemandes, il leur tendrait amicaie-lent la main. Si ia Russie est amenée queique jour è choi-r entre ie danger allemand et le danger japo-ais, il faudra convenir que ie plus dangereux Dur nous est de lom le Japon, car nous 'avons pas a attendre au Japon des boule-irsements intérieurs considérables comme est le cas pour 1'Allemagne.» *** Pétrograd, 3 juillet : Les élections qui viennent d'avoir lieu ici it donné le résultat suivant : Sont élus, iö bolclievistes, 30 partisans du bolclievisme, . révolutionnaires de gauche, 19 révolution- aires de droite,. 29 minimalistes. «** Moscou, 3 juillet : La pénurie de naphte commence a se faire mtir cruellement en Russie. Au lieu du ock de 105 milJions de pouds de naphte exis-int en 1917 dans les ports du Volga, il e s'en trouve plus k 1'lieure actuelle que 5 millions. Aussi prévoit-on que bientót la avigation sera arrêtée sur le Volga. La Pravda annonce que les voyages è. Mur-ïansk sont interdits faute de vivres et de lo-sments.D'après la Kovaïa Chisn, la ville de Wologda ébergerait en ce moment, outre les ambassa-eurs de France et d'Amérique, une mission ipiomatique anglaise. Des télégrammes émanant des commissaires u peuple . signalent dans le gouvernement Olonetz une recrudescence de disette contl-ant & ia famine. Le gouvernement sibérien ient d'interdire 1'exportation de blé et de Staü. *** Londres, 4 juillet : D'après des informations de Moscou, le rand-duc Michel a publié un manifeste dans iquel il déclare qu'il est de son devoir de ré-iblir 1'ordre en Russie et de rendre au pays >n ancienne puissance, étant donné que la ssolution de 1'Assemblée constituante qui jrait dii fixer la forme du gouvernement a ï pour conséquence 1'écroulement de 1'Em-ire. Le grand-duc promet de ne punir aucun 3 ceux qui 1'aideront a chasser le gouverne-lent actuei. *9* Moscou, 4 juillet : On mande de Sibérie que M. Liachowski, lemljre de 1'ancien Conseil de 1'Empire russe, été nommé président du gouvernement de tbérie, dont 1'amjral Kaltsciiak sera minis-e de la guerre et le prince Lvof, frère de meien président du cabinet russe, ministre 2 1'intérieur. Le gouvernement provisoire de ibérie a complètement rompu les relations /ec le gouvernement des Soviets. Zurich, 3 juillet: Le représentant du gouvernement maxima-ste a Paris a déclaré è. la presse qu'il a ïgu un téïégramme de Moscou d'après iequel ; mouvement tchèque-slovaque de Sibérie au-lit été étouffé. *** Varsovie, 3 juillet : Un projet 'de loi visant la création d'une rrnée polonaise est soumis en ce moment au onseil d'Etat. II prévoit la formation d'une :mée active et d'une armée auxiliaire. Le irvice actif dans 1'armée, comprenant les ré-:rves diverses, sera de deux ans. L'armée jxiliaire se com posera de tous les citoyons 3 16 a GO ans ne faisant pas partie de l'armée Jtive; elle ne pourra ötre appelée sous les :mcs qu'en temps de guerre. Les desservants ?s différents cuites et le ciergé régulier seront spensés du service. Le volontariat d'un an u-a introduit au proflt des étudiants. La Diète ï le Conseil d'Etat fixera annuellement le mtingent. *** Kief, 3 juillet: Dans les sphères officielies, on parle de pro-ïaines modifications dans la composition du ibinet. Troi^ candidats seraient en présence • .1 grand propriétaire toncier, M. Kotschubei; i sociaiiste fédéraliste, M. Michnuwski, et le 'ocureur général M. Markewitch. C'est celui-qui, parait-il, a le plus de chance d'être loisi. Londres, 3 juillet; On mande d'Helsingfors que le Sénat fllan-lis s'efforce d'obtenir de rAllemagne le rern-mrsAnent des créances saisies par elle au ;but de la guerre. L'Aiiemagne en a rendu >ur 8 millions de mark et en février il restait icore un arriéré de 21 millions. La transac )n est de la plus haute importance écono-ique pour la Finlande en ce. qu'elle met itre ses mains des devises al'emandes qui ront utilisées dans une large mesure pour 5 échanges commerciaux avec 1'Ailemagne. DEPÊCHES DIVERSES Londres, 4 juillet : Le Daily Chrordcle reproduit une déclara->n de M. Lioyd George, disant que le manie de matériel humain pour ia guerre se fait ntir et que le cabinet sera obligé da procéder de nouvelles levées. II a été dit, k ce propos, ie les Américains avaient été incorporés .ns les divisions britanniques de fagon a mbler au fur et k mesure les vides pro-lits, mais les conditions de cette incorpora-in n'étaient pas connues. 11 apparait aujour-uii que les effectifs américains ne seraient ilisés de la sorte que jusqu'au moment oü < mglcterre serait k même de combler elle- ; 5me les vides et que les Américains pour- i ient ensuite former des divisions propres us le commandement de chefs yankees. C'est cette condition que le président VViison ait consenti 4 i'mcorporation temporaire. 1 ivant 1'obligation de tenir sa parole, M.Lloyd orge se voit obligé de recourir a de nou i lies levées de troupes. } *** J Berne, 3 juillet : La Conférence des nationalistes sinnfeinei's 3t travaillistes, naguère réunie pour protiester contre le service obligatoire en Irlande, avait adressé au président Wilson une adresse le -priant d'intercéder k Londres en faveur de 1'Irlande. Le bourgmestre de Dublin avait été C< chargé de porter cette adresse k New-York et de la remettre personneliement en mains propres du Président. Le Foreign Office fit des ] difflcultés pour accorder son passeport au bourgmestre de Dublin et exigea qu'au préa- , labie Tadresse füt soumise au général French, Rl lord-lieutenant pour 1'Irlande. Les liia^d^is j ne se prêtèrent pas k cette formalité, ét, le so bourgmestre de Dublin se rendit k Loiidres na pour remettre 1'adresse a Tambassadeur des |a Etats-Unis, avec prière de la faire parvenir so au président VViison. En même temps, il rpmit èl 1'ambassadeur une lettre que reproduit le : Times, dans laqueile il fait observer que-^on nc placet au président Wilson pouvant arriver a ve destination le 4 Juillet, le texte en sera publié ng en Angleterre a cette date. co ne Londres, 3 juillet: a Lord Rhondda, contróleur de Talimentation, tai est mort.. mi Londres, 3 juillet: ; D'après M. HoUoway, du ministère des mu- ati nitions, on croit que ie nombre des personnes Si tuées lors de 1'exploslon dans les Midland? COi atteint une centaine. Plus de cent personnes j ont été blessées. Le travail est repris. tiè *** sa La Haye, 3 juillet: L'I-Iollandsch Nieuwsbureau apprend de Londres que la grippe espagnole s'y étend rapidement. En général, la maladie est ano- 3ine, quoiqu'on ait enregistré plusieurs décès ^A dus a, la négiigence des malades. Dans la soirée, les malades font file devant les maisons des médecins. L'accès des thé&tres et des ciné- mas a été interdit aux militaires. nc «•, br Christiania, 3 juillet: La grippe espagnole vient de faire son ap- parition ici. Dans une seule banque, vingt em- 1 ployés sont atteints. toi ••• av Stockholm, 3 juillet: J13 On craint que deux des meilleurs aviateurs suédois, le capitaine Krokstedt et le baron p Gederstrom, ne soient tués. Partis samedi ®e' matin de Stockholm 4 bord d'un hydroplane ', qui devait être livré au gouvernement flnlan- 1 e dais, Us ne sont pas arrivés en Finlande et toutes les recherches sont restées vaines jus- ^ qu'ici. II n'est pas impossible qu'ils aient été c obligés d'attcrrir sur une des innombrables trc tles inhabitées qui se trouvent entre la Fin- m< lande et I'ile d'Aland. te< **» Pl Rotterdam, 3 juillet: 't' Le Nieuwe Rotterilamsche Courant annonce vé que le cabinet Cort van der Linden démission- nera demain. ~~ & * * atl La Haye, 3 juillet: trj Du Bureau de correspondance : ]E] — L'information relative 4 la démission du d'.- cabinet publiée par le Nieuwe Rotlerd.am.sehe ]'u Courant est exacte. M. Cort van der Linden, clu président du Conseil, estime qu'il n'est pas ,je nécessaire qu'il attende le résultat des élec- ne tions générales pour se retirer, car la période de; extra-parlementaire est terminée en fait au- de jourd'hui. a m£ La Haye, 3 juillet: , La Conférence des prisonniers de guerre re- r prend ses négociations cet après-midi. On ne peut encore rien dire de certain quant & la t durée do la Conférence. La Haye, 3 j uillet: V Le ministre hollandais de 1'agriculture a pris un arrêté d'après Iequel 1'année prochaine !a culture des tulipes et des jacinthes devra être réduite d'un tiers. Le terrain qui deviendra 1 ainsi disponible devra étre employé h la cul- I ture de produits comestibles. pr .*• pc Genève, 3 juillet: av Le correspondant du Times k La Haye télé- da graphie que 'M. Troelstra aurait 1'intention les d'adresser prochainement h M, Henderson une pr lettre ouverte dans laqueile il 1'inviterait è de convoquer un Congrès s.ocialiste international, lio Da Coblence, 3 juillet: Ce matin, neuf avions ennemis ont attaqué a! la ville. Us ont été pris sous un feu violent de '' nos canons de défense. Us ont lancé dix-neuf ;,rc bombes qui ont causé quelques dégèts maté- le,' riels. Une femme a été grièvement et un d i homme légèrement blessé. n0 •> °b • * (ip Berlin, 4 juillet : r~ Le projet de budget complémentaire pré- ' voyant un nouveau crédit de guerre de 15 mil- if" liards de mark a été déposé au Reichstag. '0 Berlin, 3 juillet: 1 Djavid Bey, ministre turc des flnances, est i arrivé ce matin. avi *** 29 Genève, 3 juillet: de Le Veilt Parlslen annonce que le dépót du de matériel du V° corps d'armée, situé dans un fei faubourg d'Orléans, a été détruit par un in- cei cendie, Les dégats s'élèveraient i plusieurs a ; millions de francs. vei bo) Madrid, 3 juillet: Le Sénat a adopté Ie projet de loi sur la de réforme militaire. vci Pa Paris, 3 juillet : Le "Journal des Débats » donne quefyues détails sur le discours prononcé derraère- ment par M. Maura, pendant le débat mili- fre: taire aux Cortès. M. Maura déólara notam- :or ment avoir besoin de 1,300 millions de pe-setas jiour 1'armée et d'une eomme égale pour ia marine. II exposa que les néces- ' sités militaires imposent cette dépense, bien , ' que 1'Espagne traverse une trös sérieuse ' a crisQ économique. L'orateur dit encore que Ja: 1'Espagne ne peut pas avoir besoin d'une de puissance étrangère pour défendro son ter- le fitoire; elle doit rendre superflué 1'aide de S01 forces armées étrangères pour Ia défense lnc ie ses frontièi'es et être 4 même d'acco\'der auJ ou de défendre d'après sa pro pre vo|ojjte rei l'emploi de ses bases maritimes. L'efjart CIUI militaire de 1'Espagne vient trop tard, ij ést J;-i vrai, (Xiur coïncider avec la liquidation des un problèines nés de la guerre européenne, rtei mais 1'essentiel est que le monde se rende :ompte de ce que 1'Espagne secoue son ha-bituelle apathie, pour s'engager dans la voie de 1'initiative et des décisions pra- tiques. r M. .^^aura a tarminé eon discours en di- I sant que, « pour oocuper sa place dans le dé- W" troit de Gibraltar, 1'Espagne doit se uon- To trer prête dès 4 présent 4 occuper cettë enl place et 4 remplir son devoir. Ne pas rriani- l>rc fester notre volonté en oe eens équivati- Ll5 Irait 4 une invitation 4 1'étranger de ftöu's n,01 pousser de cóté ». Th ... - • gio Bucarest, 3 juillet: sor La nouvelle répandue par la presse suisse-; ten 1'après laqueile M. Bratianu serait arrivé en Suisse, est inexacte. M. Bratianu se trouVe a cal lome. *** F Vienne, 4 juillet : : - A On mande de Constantlnople è Vienne que' dat e Sultan est mort hier soir, 4 7 heures. drc Le sultan Mohammed V, empereur des Ötto- du nans, était né le 3 novembre 1844 4 Constanti- L ïople; il avait succédé 4 son frèrc Abdul- ave Jamid le 27 avril 1309. sou COf¥II¥fU!MtQUÉS OFF1CIELS >!7?muniqué§ des Puissances Centrales Berlin, 4 juillet. — Offlciel de ce midi: Thódtre de la guerre d l'Ouest. Armées du feld-maréchal' prince héritier ipprecht de Bavière: ^es opérations sont devenues plus actives !e ir dans certains secteurs. Violente canon-de ennemie dès 1'aube sur les deux rives de Somme, oü des combats d'infantene se nt développés. \rmées du prince héritier allemand: /iolentes attaques partielles. francaises au rd de 1'Aisne. A 1'est de Moulin-sous-Tou-at, nous avons repoussé 1'ennemi dans nos nes de combat les plus ava^icées par une atre-attaque; par ailleurs, les attaques en-mies se sont écroulées devant nos obstacles. 1'ouest de Chateau-Thierry, de nouvelles at-jues de 1'ennemi ont échoué. Vrmées du général von Gallwitz et du feld-iréchal duc Albrecht de Wurtemberg: sur la rive orientale de la Meuse, une forte aque ennemie a été repoussée. Dans le ndgau, nous avons fait des prisonniers au ïrs d'une opération fructueuse. lieutenant Udet a remporté sa quaran-me victoire aérienne et le lieutenant Rumey vingt-neuvième et sa trentième. Berlin, 3 juillet. — Officiel du soiri Des combats locaux se sont livrés au nord de isne.. 3erlin, 4 juillet. — Officiel: Dans la zone barrée autour de TAngleterr^, s sous-marins ont encore coulé 14,500 tonnes Llt. /ienne, 3 juillet. — Officiel de ce midi: ■lier k 1'aube, les Italiens ont déclanché sur ït le front de la Piave, depuis Susegana en al au sud de San Dona, une violente canon-de qui s'est transformée dans plusieurs sec-ïrs en feu roulant suivi quelques heures is tard d'une attaque d'infanterie dans le iteur des bouches de la Piave. Le bataille, s acharnée, a duré toute la journée, mais rinemi n'a nulle part atteint de résultat,.sauf léger gain territorial réalisé prés de Chiesa qva. A notre aile sud, nos canons ont fait louer une tentative de débarquement de upes d'infanterie que 1'ennemi voulait ittre k terre prés de Revedeoli, sous la pro-tion du feu de 1'artillerie de ses navires. ès de Senson, nous avons fait échouer une itative des Italiens qui cherchaient a fran-ir le fleuve. Sur le front de montagne en nétie, les opérations ont été extrêmement ,ives. A 1'ouest de 1'Asolone, une forte atta-e ennemie a été parée par une contre-aque du régiment n° 49 de la Basse-Au-c;he, qui a souvent fait la preuve de sa vail-ïce. Au nord du col del Rosso et prés ^siago, nous avons repoussé des attaques de ïfanterie italienne. Sur le front occidental Tyrol, duels d'artillerie modérés; II résulte nouveaux renseignements que ce sont le utenant Barwig et le pilote Kauer qui ont icendu, le 9 juin, le major Barcca, 1'aviateur chasse italien dont le norri était fréquem-nt cité. Vienne, 4 juillet. — Officiel de ce midi : ,es combats d'artillerie ont été extraordinai-nent violents dans un grand nombre de sec-irs du front sud-ouest. Prés d'Asiago et sur monte Sisemol, les attaques exécutées par troupes'anglaises ont échoué. Dans la ré->n des bouches de la Piave, les combats itinuent. Jerlin, 3 juillet. — Offlcieux : .es attaques réitérées que les Anglais ont Dnoncées au nord d'AJbert leur ont coütédes :les sanglantes : le te:rain qui s'élend en int de nos positions est jonché de leurs ca-vres. En maints autres endroits, les Anglais, Améncains- et les Fran9ais n'ont fait qu'au x de sacrifices appréciables, des tentatives reconnaissance dans nes lignes, des opéra-ns de patrouilles et des attaquesl partielles. ns le secteur du Kemmel, entre la forêt de ^p^>e'et le canal de La Bassée, nous aivons t plusieurs fois de nombreux prisonniers aux glais, au cours de vaines opérations de pa-•uilles. Une grande patrouille fran^aise qui itait, après une forte préparation d'artillerie, ivancer a l'est de Reims, a été empêchée par :-re feu de barrage de dépasser ses propres facies. Au nord de Langizen, nous avons pris ïx m.traüleuses aux Américains. Un violent aibardement de nos canons a tir ra<sant a at-nt les établisscmenls industrieb frangais de mpey, de Dieulouard et de Dombasle. * ^ a- Jerlin, 2 juillet. — Ofiicieux : \Jos escadrilles de bombardiers ont ir&i&illé ;c grand succès pendant la nuit du 28 au, et ia suivante. Elles ont lancé 100,000 kilos bombes sur des abris militaires, des 'dépóts munitions, des inslallaticns de chennn de et des champs d'aviation. De nombreux in-id.es ont été observés. Les avialeurs attachés 'infanterie et les avia-teurs de combat, inter-ïant de faible hauleur dans la balaille, ont nbardó et milraillé des positions d'infanterie des batteries ehneniies. L'esprit de décision nos aviateurs de chasse, qui ont déja sou-ït fait leurs preuves, a coüté de» pertes 'ticulièrement tourdes ó. 1'ennemi. Les trois niéi's jours du mois de juin, nous avons .es-idu 37 avions ennemis/ en combats aériens et par nos canons de défense, tandis que nos 'tes ne se sont éievées qu'ci li avions et bal-s descendus et a 5 appareiis qui manquent l'appel. *** ierlin. 5 juillet. — Ofiicieux : .e sans-fil de Lyon du 29 juin soir afflrme que /ion allemand Fokker VII n* 2371, tombé is les lignes fran^aases, portait une provision balies explosives dont i'usage est interdit ijar Droit des gens. Cetle info: mation est un menige en ce sens que le numéro d'avion qu'elle ique est faux. Les recherches faites par les orités allemandes ont démont-ré qu'un appa-Fokker VII n" 2-371 n'a jamais été fatxri-i dans une usine allemande et que les esca-lles aériennes allemandes n'ont jamais utilisé avion semblabie pour survoler les lignes en-nies.Communiqués des armées aüiées 'aris, 3 juillet. — Officiel de 3 heures: ntre 1'Oise et 1'Aisne, nous avons exécutó i opération locale au nord de Moulin-sous-ïvent. Nos troupes ont en levé les positions temies sur un front de 3 kilomètres et une fondeur 4e 800 mètres en certains points. chiffre des prisonniers actuellement dénbrés est de 220. A 1'ouest de Chö,teau-erry, la contre-attaque ennemie dans la ré-n de \:aux a échoué sous nos feux Des printers sont restés entre nos mains. D'autres tatives ennemies au nord de Noncel et en ute-Alsace n'ont obtenu aucun résultat. Nuit ne sur le reste du front. aris, 3 juillet. — Officiel de 11 heures: ctivité des deux artilleries en Argonne, ts la région de Vauquois et sur la rive ite de la Meuse. Journée calme sur le reste front. e chiffre total des prisonniers que nous ns faits dans ia région au nord de Moulin-s-Touvent s'élève è 457, dont 7 officiers. ) Nous avons capturé une trentaine de mitrail-leuses^Londres, 3 juillet. ■— Offlciel : Hier soir, au cours d'une attaque précédée d'un violent bombardement, Tennemi a repris la plus grande partie du terrain que nous avions conquis le 30 juin au soir. Dans les environs de Boyelies, de Moyenne-ville et de Merris, d'heureux coups de main nous ont permis de faire quelques prisonniers. Par ailleurs, rien de spécial a signaler. Rome, 3 juillet. — Officiel: Sur le cours inférieur de la Piave, nous avons exécuté aujourd'hui quelques vigou-reuses attaques qui nous ont permis de gagner du terrain, malgré la résistance acharnée de 1'ennemi, qui a tenté d'utiliser tous les points d'appui de cette région inondée. Nous avons 'fait 1,900 prisonniers, dont 45 officiers; en outre, nous avons pris un grand nombre de mitrailleuses et du matériel de guerre. Dans la région située au nord-ouest du Grappa, nos vaillantes troupes du IXÜ corps d'armée, après avoir énergiquement résisté aux contre-attaques ennemies dans la vallée de San Lorenzo, ont fortiflé les positions qu'elles y ont attefntes hier. Le nombre totai de nos prisonniers s'élève k 25 officiers et 596 soidats. Nous nous sommes, en outre, emparés de 22 mitrailleuses. Sur le haut plateau d'Asiago, une briljante attaque exécutée par des détachements francais leur a permis de faire quelques prisonniers.PET1TES NOUVELLES LE CABINET DE M. COOREMAN M. Cooreman, ministre des affaires écono-miques et chef du cabinet, a chargé de la dl-rection de son cabinet poiitique M. Charles Dejace, qui demeure secrétaire général du Comité do guerre. M. Delannoy est nommé secrétaire du cabinet et M. Briant chef des services administratifs. MM. Veldekens, conseil-ler juridique, et Van Gintertaelen, substitut du procureur du roi ü. Bruxelles, sont attachés au cabinet. HOMMAGE A UN SAVANT BELGE L'Académie des sciences de Paris vient d'élire membre correspondant pour Ia section d'anatomie et zoologie, en remplacement de M. Yung, de Genève, décédé, M. Lameere, pro-fesseur k 1'Université libre de Bruxelles. Le professeur Lameere est un entomolo-giste des plus distingués de notre- époque. II est 1'auteur de travaux de la plus grande va-leur sur la paléontologie des insectes. LA GVERRE JUSQVAU BOVT! Le plus fort paiement d'impöt simple enregistré dans 1'histotre des Etats-Unis vient d'être effectué par 1'United States Steel Corporation. Cette flrme vient de solder le dernier versement d'un impöt se chiffrant par 1 tnil-lard 167,325,000 francs, couvrant le tederal in-eome et la taxe sur les bénéflees de guerre extraordinaires. UNE P'ANIQUE EN SUISSE Dans ces derniers jours, il est arrivé a Cette, expédié d'Amérique et 4 destination de la Suisse, -4,750,000 liilos de lard et 360,000 kilos d'huile de coton. Aussi la joie est-elle grande en Suisse, mais elle s'augmente encore du fait qu'è cette seule nouvelle tous les accapareurs lichent leurs stocks précipitamment, ce qui provoque une baisse incroyable des prix de vente de ces articles. Un Manifeste des Wallons Le Comité de défense de la Wallonië nous de-mande ïinsertion de ia note suivante: — Le Conseil de Flandre vient de publier un manifeste réclamant dt nouveau pour la Flandre une pleine autonomie culturale et poiitique. Le Comité wallon croit devoir saisir cette occasion de rappeler k 1'attention publique son manifeste du lor mars dernier dans iequei il exprime, de son cóté, la n^cessité de prendre acte de ce qui est acquis, en faveur de la libéra-tion de la Wallonië. Sans aucun doute, il serait inutile de vouloir faire renaltre dans la Belgique nouvelle le régime een tra lisa teur k ia-fo.s anti-wallon et antd-llamand. L'apaisement déünitif du r ve illit des races et des langues est k ce prix, que la Wallonië et la Flandre jouissent désormais, k égalité, de la plus large autonomie culturale et poiitique. Pareil régime est indispensable k la Wadlonie, non sèulement pour lui permettre de se livrer enfin librement aux influences qui dominent le développement de sa civilisation, mais aussi pour soustraire la vie poiitique intérieure de eon | peuple éminemment démocratique et progressif, a 1'impérieux et obstiné veto d'une Flandre conservatrice.Cette liberté morale et poiitique, la Wallonië sans ressentir le besoin de ia demander k per-sonno, 1'altendait,comme une conséquence naturelle de sa poiitique sépara.tiste antérieure et de la plus récente poiitique internationale. Toutefois, si le Comité wallon a exprimé son aporobation complèle au sujet de la séparation poiitique de la Wallonië et de la Flandre, c'est en faveur d'un Etat fédératif composé de deux Etnds membres, et non en vue d'une séparation absolue' corrigée seulement par une simple con-vention commerciale toujours révocable. •En ces temps horriblement troublés, oü peu-v'ent se décider plus ou moins brusquement les destinées des peuples les plus divers, les argu-ments d'ordre senlimental doivent forcément céder le pas aux raisons d'ord.'e pratique et d'in-térèt matériel. Or. la position prise antérieurement par la Belgique dans le monde, au point de vue f.nan-ciers mdust-rlel et commercial, grace k la longue collaboration intime de ses deux i>euples; I'ou-tillage public laborieusement élabü pour main-tenir et renforcer celte position; 1'interdépen-dance économique évidente des deux régions, et enfin tous les impondérables de la civilisation qui résultent d'une longue vie passée sous Ie inème ciel et fécondée d'un effort sp<,intané-ment concerté, — tout cela constitue un bien commun inestimable, qui est indépendant des questions de races et de langues, et qu'on ne pourrait entièrement diviser sans spoliation. Quant aux relations internationales acquises, Walions et Flamandc ont le même intérêt k re-pousïer 1'idée d'une guerre économique succé-dant a i'auLi'e, et qui priverait 1'activité commune de i'un de ses champs d'expansion, quel qu'il soit. II paralt donc indiscutable quo, la Wallonië et la Flandre étant appelées k poursuivre leurs destinées sous un régime antonomique, I'une et 1'autre doivent, pour des raisons d'intérêt supé-r.eur, rester indissolublement fédéralisées, et li-bres de reprendre toutes leurs relations écono-miques antérieures. Sous Ie bénéfice de ces observations, la solu-tion fédéraliste de la question beige répond donc entièrement au vceu wallon exprimé par le Comité de défense. Celui-ci est ccnvaincu que cette solutlon est de nature, non seulement è, «atisfaire aux légitimes revendications et aux intéröls communs des Wallons et des Klamands, mais k consolider, d'une fa^on définitive, l'Etat indépendant de demain. PETITE GAZETTE Les idees de Xavisr Buisson Je ne connais pas ce M. Xavier Buisson, mais j'ai, depuis quelques jours déja devant moi, sur mon bureau, les petits papiers qu'il a bien voulu m'envoyer. — Je ne tiens pas, m'écrit-il, & ce que vous respectiez la forme de mes articles, si vous ' trouvez bon de les insérer. Vous pouvez les refondre si ie cceur vous en dit, mais je vous prierai d'en vouloir maintenir le titre: «Les idéés de Xavier Buissou.» Je veux bien. J'avais déja ó, ma disposition les idéés d'Evariste Cointreau: il ne peut que me plaire de pouvolr disposer en outre des idéés de Xavier Buisson. Abondance de biens ne nuit pas. Qu'est-ce que Xavier Buisson me raconte dans ces petits papiers que j'ai sous les yeux 7 J'en prends un au tiasard et je lis: — Un cigarc qui coütait naguère deux sous coüte aujourd'hui un franc et plus; un kilo de bon tabac de la Semois se paie jusque quatre-vingts francs et un paquet de cigarettes quel- sconques ne s'obtient pas 4 inoins de trois et; ;méme de quatre francs. Le fumeur qui contente sa passion sans nuire 4 sa santé et sans se priver du nécessaire exerce un droit que personne n'est fonde a lui contester. Mais que pensez-vous de 1'époux, du',' flls, du frère, qui, en ces ternps de vie chrèe,( ' consacrerait 4 1'achat de quelques pipes de 1 •tabac ou d'un cigare ou d'un paquet de ciga-Kettes 1'argent nécessaire 4 i'achat d'un csuf Spour sa femme, sa mère ou sa scéur? Je n'hé-site pas a déclarer pour mon compte que 1'homme qui ne trouverait pas en soi 'la force de réagir et qui, de propos délibéré, prendrait '• Ja resjionsabilité de diminuer la portion ali-1 mentaire des siens pour satisfaire un caprice! serait un criminel. Vous allez me dire que' c'est inconsciemment que ces choses se font r, Raison de plus pour cbercher h éciairer les consciences en y attirant 1'attention. Voyez, ; par exemple, quels merveilleux résultats oiif obtiendrait si une ligue de non-fumeurs venait' è, so créer, dans la caisse do laqueile serait' centralisé 1'argent antérieurement consacré par ses membres a I'achat du tabac. Vous n'au- f riez plus è parler des souffrances des femmes ' et des enfants des soidats... C'est par millions que se chiffreraient les ressources do pareille ligue si nous avions du courage. Mais c'est de courage et d'esprit de décision que surtout' nous maiKiuons. Nous trouvons admirabie,; quand nous lisons 1'Histoire, que les femmes de Je ne sais plus quelle antique cité aient donné leurs bijoux ou fait couper leurs cheve-' ■ lures pour le salut de leur ville, mais nous ne1 sommes pas capables de nous priver d'un ca-: price pour empécher notre prochain de souf-' frir et de mourir peut-ëtre de faim. ,1e dis des'1 choses banales, c'est entendu. Et qui feront hausser les épaules a beaucoup, c'est encore entendu. C'est si facile de hausser les épaules 'i Et puis, ca en fait tomber le fardeau de la responsabilité... Pour mon compte, j'ai eu ce courage, et je vous assure que ce n'est pas si difficile oue cela. J'ai été un enragé fumeur et ne détestais point de m'administrer en sus quelques petits verres de liqueur par jour. Un beau matin, il y a un mois de cela, je me suis versé un verre de liasselt, puis j'ai pris un cigare entre le pouce et 1'index, et j'ai tenu i ce verre et k ce cigare ce petit discours : «Mes gaillards, vous n'avez été que trop longtemps mes maïtres incontestés. Mais c'est flni, bien flni, archi-flni I Votre règne est terminé, et c'est moi qui suis le, prince!.,.» Et c'a été flni. Le verre — 1'alcool! ' s'en est évaporé — est resté sur le coin de mal cheminée et le cigare se pulvérisera k ses' ' cfités. Je n'ai plus pour eux que des regards de mépris. Or, j'ai pu hier remettre è. une femme do soldat dont les enfants sont malades do privations cent et cinquante francs. En ferez-vous autant, vous et ceux qui me liront? Out, si vous n'êtes pas des imbéciles et des iêches I...» Xavier Buisson, mon ami.tu as raison, et je vais essayer. Mais qui créera la Ligue d.^s Anti-Mégottiers ? Üa coucher de soleil Notes d'un campagnard: Que suis-je venu faire au Plat-Pays? L'ai» dernier, a pareille date, je montai vers Ia plaine. Je Ia trouvai morne, sans flore, sans intérêt. Mals on me fit de la musique, de Ia grande, dont j'étais sevré depuis longtemps. j| Bach, Beethoven, Grieg, musique pernicieuze qui mord et déshabille, qui rand naïf, com-municatif, béte. Oh I le mauvais art qui ter-rasse les cceurs faibles I Et, cette année, lors-que la date fut 14, mécaniquement, je revins ■ vers ces images qui emplissaient mes yeux et ces musiques qui chantaicnt dans mon cr&ne. I.es attirances avaient été plus fortes que moi: j'accourais m'inoculer le poison. Du point oü je me trouve, on peut voir, par un temps clair, quatorze clochers qui, a I'heure des messes, de midi et de 1'angelus, chantent sur les terres. Dans mon pays de : montagnes, ce coucher ne dure que quelques minutes. On m'a dit qu'ici 1'astre s'attarde une demi-heure sur 1'horizon et embrasse trois ott quatre villages avant de s'en aller. Les arbres verts se dessinent sur un fond rouge. Plus haut, des nuages noirs fonnent une montagne. Soudain, un faisceau d'or la troue, bouge et ' caresse un village. Le contour accidenté do la «montagne» se couvre de neige. Lo fanal bouge encore et darde son fMsceau vers f, 1'ouest. La «montagne» prfend la forme d'un döme byzantin, puis elle s'aplatit... Le large rayon sort du sommet, verticalement. Une cascade de pourpre et d'or jaillit des rochers, les crétes s'illuminent et le paysage Qérien tout entier s'orne d'un nimbe furtif. Deux silhouetfes humaines surglssent entre les arbres. J'ouvre démesurément les yeux. Entre les derniers ormes visibles de la levée et le clocher svelte et ajouré. le ciel se trans-forme en un lac rouge: quelques lignes plus ' pales y font des vagues. La montagne de tan-tot se change en forêt, le soleil invisible en incenrlie le sommet. Les buissons et les arbres de la route sont ceux du lac. L'«eau» se co- j lore du reflet du bois, semble-t-il. Je me suis mis debout et, les yeux dardés vers lo phéno- i mène, je marche, je marche, religieux et fou. Je sens que je vais entrer dans 1'eau dès que je mo trouverai au bout du chemin — dans cette li eau illusoire qui se trouve k des dizaines do kilomètres dans les nuages. Je suis sur la route : le mirage dure; seulement, le lac S s'éloigne de toute 1'étendue de la plaine vi-sible.Le lac flnit 14-bas oü se trouve la forêt nua-geuse. Des maisons se dessinent sur les rives., ' Soudain,, un grosse boule rouge descend lente-ment dans 1'eau et se brise sur les toits des maisons. Celle-14, humble chaumine hesbi-gnonne, devient une mosquée lumineuse. De menus nuages strient le döme qui flnit par s'écrouler. II roule 4 cóté de la maison. La boul^ descend et s'avance; elle s'aplatit, elle scintille; elle devient un cOne entre deux maisons; elle s'en va en lanpant un dernier rayon, son adieu quotidien, lorsqu'il fait clair. Puis une maison brüie, et c'est flni. Le lac se rétrécit, il auréole le village, il se rétrécit encore. La forêt illusoire semble y descendre en bleuissant. Le lac disparatt, il redevient un ! nuage. Lè-haut, le ciel se dore, puis verdit. Dans le clocher 4 jour, la clocbette ressemble 4 un crapaud. On mé dit que le ciel a ainsi chaque matin et chaqüe soir dés splendeurs nouvelles. La morne plainé sins flóré et sans intérêt se ma-gnifle a 1'aube et au crépuscule. Je 1'aima ardemment, je voudrais y vivrel Ministère des Sciences et des Arts La direction générale de 1'enseignement porte 4 la connaissanCe des intéressés que la prochaina session du jury d'homologa- JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 15 Centimes S' Année. — K' 1304

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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