La chronique: gazette quotidienne

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09 februari 1914
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s.n. 1914, 09 Februari. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 28 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7p8tb1209z/
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Lundi î> février 1914;. — Edition B-C ;iNQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE L'A1 BELGIQUE! 4y« h 11 liée, — Rio 30 LA CHRONIQUE f " BUHEAUX 5 et 7, Qftlcrie du Roi-(Passage Saint-Hubert) ■RUXELLKt GAZETTE QTJ OTIDIENNE TÉLÉPHONES * Administration : N* î'SSlt ^ Rédaction : N# 1408 » ABONNEMENTS: Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. _ La Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; ■*— 3 îr. 75 pour trois mois. Tous pays'dc l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duclié de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAY1 RÉDACTEUR EN CIlEr: Jeau d'ARDEME ANNONCES . 4e page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr, la ligne et faits-divers (fin), 2 îr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à I'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3Î99 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal,» et 7. Galerie du Roi. ÇA ET LA A AYWAILL Il 'manquait, un complément iàM pariait I bol/uge tlu site (d'Aywaiiïle. Ces messie cttriera se préparent si Ue lui donner, en ftltssaiït ides voies de traînage aérien au-sus ide la vallée dont ils ont .commencé ; démolir ;Ies crêtes eit saccager les versan Le site.d'Aywaiiïle était à ila fois charm I et glorieux. 'L'Amblève y coulait naguère I core dans une paix idyllique, sous las mor de te ii Heid des GaJttes ». Ces mornes jperbes dressaient au ibord .de te rivière le parois Tooheuises aux revêtements vetou Le '18 saptambre 1794, .les ipetits soldats Morceau les escaladèrent, l'arme aux dei pour aller sabrer sur tours pièces les Au chiens qui occupaient (le plateau d,e Sprimt Les volontaires de l'armée de la Moselle, s pouvaient revenir, trouveraient aujound' ! à 'escalader 'd'ignobles coulées de ipierràil Non seulement le souvenir dn glorieux ploit est presque effacé (il subsiste quel* chose du versant naturel à lia ipairtie i I diane de te chaîne, en lace de Dieupart.; reste, «il amont vers Sougnez, en aval v 'Aywiailte, est (massacré, isaiceagé et n'ol plus aux yeux qu'un temenitaible spectacle dévastation), (mais ll'esthélique du payew est à (jamais iperdue. * * * Le ankïotaure industriel, représenté ici $ une puissante sooiété — lia môme, je .peu | qui a déjà accommodé de si joyeuse façon j colline de iMomtfort, sur il'Oiirthe, — n ex ce sacrifice. Connue cm n'a plus gnand'olio i en 'Belgiquï, à refuser à ce monstre in iiable, malgré 'toutes les déclarations hy; I ci'ites exprimées quanlt à la sauvegarde | «i visage 'de lia patrie », île sacrifice a été ci I Bfflti. Après le plateau supérieur qu'on I «nit donné, l'animal a réclamé les Irai | sunplo'mbant la vallée; il est en train de . I -bouffer avec un appétit vorace; et les détrit de son' fè'sfih forment ira horrible table substitué au (pittoresque décor que no I avons connu. [ iLe va! de ll'Anihlèvé à Aywaille était de nos sites les .plus exquis. Quand il i question d'y (toucher, .nous eûmes la naïvi d'espérer q.ue (l'on reculerait devant l'in rair idu îorMit et l'audace de teinter le se vetage. Nous «ie pouvions cependant no figurer encore' j'usqu'où irait la dévastait à ■cliè/àépasse déjà nos (prévisions les plus so: [ l>n''và l'heure actu elle, et, coin trie elle m; clie fort vite, de iminotaure étant .pourvu f jouipd'lrai d'une mftcho'ire terriblement pi fectionnée, la ruine totale du site parait < surée dans un avenir très prochain. *** [ 'Et vurei de quoi .l'accélérer : il s'agit do d'établir, entre les carrières qui poursuivi ïivëc entramil'œuvre d& destruction dès pi tes rocheuses de la rive droite, et la voie . [ cteinin de fèr qui (passe 'de l'autre tôle (de I raltée, des'■ "commamications aérk'.hncs i] | couperont celle-ci transversalement. I II y a. ni, entre Remouctiamps et Aywail | nu large fond encore' admirable, feonstit I par la .propriété Moxlïon, — prairies, vi gers, paire et jardins. L'église de Dieupa.pt I les quelquios maisons qui l'environnent s'é I vent à mi-chomin, àu bord de la route. Pour établir .les câbles, on commence I par exproprier — au nom 4e l'utilité put I (que ! — les bondes de terrain qu'ils domir [ ront; le magnifique domaine d'une tenue c I longe 3a rive gauche de la rivière se tire vera ainsi pitoyablement morcelé,grâce à u I disposition do loi draconienne qui déguise intérêt publie le simple intérêt privé des i I tentais des mines et carrières. 'Du coup, le dernier chaume de cette m lieureuise vallée aura disparu. I Je signale cette détresse aux amis de mature. En ce' moment, les nombreuses : (sociations (qu'ils ont formées dans notre pa ■sont en train de se 'fédérer pour donner leur activité toute la force' et toute l'effn cillé dont elle a grand besoin. Quels q soient te but spécial et la sphère d'action ces sociétés, toutes ont un intérêt commui: défendre, un ennemi commun à. conibat.fr Va-t-on (laisser cet ennemiJlà achever la d' traction du site d'Aywaille, sans la moine opposition? * * * A VIANDEN Ce nom seul, n'est-ce pus,, dispenser d'en dire .plus long : il évoque aussi l'image d'un paysage superbe encadrant u ™inè grandiose, la mearveiitle de notre régi Mdennaise. Ge n'est malheureusement j Ça que j'ai à évoquer en le prononçant ; iouitdliui. La route de Diekirch à la frontière pri sienne, aux approches do Vianden, est b iée de marronniers dont je me souvie ®voir dit autrefois qu'ils méritaient l'atti tt>n spéciale des .touristes. En ce coin l'CEsling, où le pittoresque mêlé aux grat souvenirs du passé acquiert une intens Particulièrement émouvante et' charm eres 11 est difficile de concevoir que le vaudalis j'Hisse s'exercer. Or, on m'annonce que beaux marronniers de Vianden — ils s'éc 'oirient sur un espace d'aine centaine de i: te à partir* de deux tanneries — sont r "acés, du fait de quelques râpâtes imbéci lui réclament leur disparition sous prête 'le nuisance causée aux terrains avoisinar Je me refuse à croire que le Grand-D.ui ce reaiiarquaible spécimen d'attraits mu Wiês sur un territoire exigu, — où l'est ':<iue naturelle, spécialement celle qui '['He des plantations routières,. est l'ot ""ne sollicitude inteUàgciite qu'on voudu Wncontrer partout, en soit encore à acc '' quelque impontance aux réclamations • espèce... ^ Oepuis longtemps, on a tait justice de ^('iipidrs cl odieuses prétentions des gens j'jiulraient priver nos routes de leurs ( Wages, sous prétexte que les" arbres, p 'jivre, prennent, quelque chose la terre. el11'a dit, à, ces primates, puisque leur m alité nidimentaire exigeait une «spliaatii " '-es routes avec leurs ombrages sont tenfa.it pour tout le monde, pour vous Premiers, car elles donnent à vos tern 1J:j - valeur et des facilités d'exploitation i Sans elles, n'existeraient guère; la contr: tion (combien minime !) que les arbres peuvent vous imposer est en tout cas parfaitement juste et il serait monstinueux que l'on privât le public t.ou.t. entier d'un avantage inappréciable, le sol d'un de ses attraits es-, ko- sentiete, uaiiijueanent pour satisfaire votre ua-s rapacité; » éta- Je répugne tout à fait à l'idée que l'aulb-les- ritê publique luxembourgeoise pourrait a.c-par corder quelque vaileur à ces basses revente. dications et être amenée à y faire, droit. Et ant je ne me vois pas très bien dans l'obligation, en- en paillant de Vianden, d'ajouter au texte nés magnifiant que je lui consacrai, cette cote su- désolante : « L'an 1914 a vu disparaître les urs suporbes marronniers qu'on admirait à cet és. endroit, sacrifiés à des exigences qui méri-de toient un parfait mépris. » ils, En tout cas, je me permets d'attirer sur tri- cette machination d'un vandalisme toujours >nt. en éveil ^attention des hauts fonctionnaires 'ils tout désignés pour y mettre obstacle :MM. De hui Walîa, directeur général des travaux es. publics, et Rodange, ingénieur en chef, ex- à Luxembourg; 'Lang, ingénieur princi-jue pal, Schrœder, conducteui- des travaux, tié- et Schïltz, commissaire de district, i le Diolvircli. ïrs A ces noms, est-il 'nécessaire d'ajouter ce-fre lui qu'on trouve gravé sur la pierre, à Tende tnée de ta Hollay, au haut du ravin de l'Exige baidi, — le nom glorieux de Paul Eyschen, le ministre,qui oonliriibua si puissamment à ,sau-TOgarder et a mettre en valeur les beautés de iar son pays?... se, Viianden, peut-être, aurait droit 'à cette :1a sollicituide toute particulière qui doit s'atta-:gé cher aux sites exceptionnels : ils appartien-SCl nient au patrimoine de tous et point seyle- i,a- ment du peuple qui les possède sur son ter-30- 'ritoire. du Si Victér Hugo revenait, on entend d'ici le m- sentiment, qu'il exprimerait ' sur l'iabatage lui projeté des maiTonnierS de Vianden... ds Jean d'Ardenne. i es us us PiENUS FAITS, PROPOS MENUS I1" DU BRIFAUDAGE u.l îiié J'ai,demandé au citoyen a très calé sur les )r. choses de la religion » : ai- Enfin quoi, est-il permis de bri[au)der? us — Comment? in; — Je veux dire de {aire le Brifaut, de Chili- per le courrier de M. Vahcbervelde, de se dis-[V- simuler sons le lit de M. Cocq ou de se blot-u- Hr dans les cabinets du «• petit atelier » de 1 :r- M. M as s on... us- — Cela dépend du but. , — Eh mais ! il s'agit du bul désigné par \ M. Bri[aut en ses brifaudages... ne — AloTs, il est évident que M. Brijciut a < ht bien fait, cela ne supporte pas l'ombre d'une i ri- hésitation. Voyons, vous admettez Vespion- ii,i n>age entre deux nations rivales; qu'est-ce ' ki que la rivalité d'unie Allemagne et d'une ■ ni Firance comparée à la querelle de Dieu et de 1 Satan? Qu'est-ce qu'une histoire de frontie- : te, res à côté du salut éternel, à côté du triomphe ue de la vérité parmi les hommes? ir- — Mais les usages? Mais l'honneur? Mais... et — Ta. ta ta, les conventions sociales sont lè- acceptables, loiuibles même, mais elles ne sont que des conventions; Ixi politesse est 1 rn une demi-vertu, rien de plus; c'est un vernis -li- qui s'écaille vite. Ce sont de gracieux liens ' ie- qui empêchent les gens de marcher. Que me 1 ni parleriez-vous d'une discrétion d'honneur, u- quam! la vérité est en jeu? Tenez, ceux qui ne s'esclalient ont tort; ils font mine de se scan-en daliser; ils savent pourtant bien qu'eux, qui •o- vivent, dans le plan humain, ne peuvent s'entendre à jamais avec ceux qui vivent dans j1- le plan divin. — Alors, le brifaudage?... ia — Le brifaibdage, il est admissible parfaits- tament, s'il tend au triomphe de la foi. Par ys exemple, ce qui est inadmissible, c'est le à scandale. Or, étant donné la faiblesse des :-a- temps, Brifaut a eu l'air d'un mal élevé'(ce ue que la galerie condamne) et de poursuivre de une querelle personnelle; c'est un tort pos-à sible pour la bonne cause. Il aurait dû chi-'e. per la lettre el n'en rien dire, après an avoir -s- fait son profit. Te — Je commence à comprendre. Mais si Brifaut, surpris par les frères de M. M as s on, dans le retrait du petit atelier de Mons, était plongé, tête en avant, dans les cabinets? ait. — Il souffrirait pour la foi. Il serait digne d'envie. ne — Ça Ini ferait une auréole. on — Parfaitement. Les païens envoyaient les as vierges, chrétiennes aux mauvais lieux... iu- Bob. is- S Au jour le jour S U POLITIQUE se, ; ne nous occupaTil, des c h 6s es d'Italie, les » tiqus ne nous écarterons guère de la ie- SPv> (politique belge, puisqu'il s'«g H encore lè- iLà de .cléricalisme et que celui-ci cons- iie- titue notre péril national. les On sait qu'un projet du garde des sceaux dfl l'établit l'antériorité obligatoire du mariage ts. civil, soir le ma/riage religieux. Ce projet :hé semble d'urne timidité excessive et l'extrêmc-Iti- gauche en réprouve les concessions, iié- lOroyez-vous que cefliles-ci ont dèsa-rrhé les ré- cléricaux? Vous êtes bien de votre VLll%fe ! jet Ils remuent ciel et terre, déclarant que lés ait « droits de l'Eglise » sont méconnus, or- Partout les mômes, donc î II a fallu, chez de nous, pour faire prévaloir l'ordre civil, passer sur de vérit'ables révoltes sacerdotale?. :es Des modes de suffrages. viciés joints à des ]ivi coalitions d'intérêts leur ayant, ren-clu, chez •m- nous, le pouvoir, ils s'emploient à nous ra-)ur mener aux temps heureux où Us dirigeai eut Or tout pour mieux tout posséder. La Flandre en- libérale le dit fort bien en coin m en (ant nos >n : informations sur la crise ministérielle la-un tente; les minisires cléricaux peuvent chantes ger : ils resteront toujours « les polichinelles .ins du clergé ». lui, Et ce olergé n'entend se soumettre à aucune bu- loi, ne se sent citoyen d'aucune patrie. Le girand journal français le Temps ayant fait a rcnniarquer qu'une intervention du Saint- e Siège ne se concevait pas entre le. pouvoir " colonial beUge et des citoyens, belges égale- d ment, la Correspondance catholique s'eflii- e pressevde déclarer que les missionnaires ® |<( sont exolusiveauent fonctionnaires de l'Eglise, dépiantement de la propagande, qui Sl est 1-e .ministère des colonies du Saint-Siège »J!ti) On oamprend alors pou«[uoi ces prêtres ibeflges font, si peu de cas .du ministre belge ■ des colonies... Cependant, ilis acceptent les c( aTOnitages de la nationalité, mais ..non ses oliarges et ses .devoirs. En tout : école, ad- £ iininistration, colonie! vie civile et" religieuse, nl îles cléricaux se veulent un peuple à part, ré- r(; duisant les Belges à un esclavage mal dé- si guisé. se m PETITE CHRONIQUE m pi Regards en arrière gl 8 février 1385. — Mort de Giiil'laume Ier, g< em pereiir d ' Allemagne. m pi Comparaison n'est pas raison. sa Un comité s'est formé pour élever à Paris, en 1920, un monument commémor-atif du cinquantenaire de la troisième république. Il aurait cinquante mètres de haut, l'aspect d'un hôtel américain et renfermerait des musées disant les fastes politiques, sociaux, etc., de le la république. .C'est au mieux ! Mais un jour- __ naQ ajoute : « Si le monument était réalisé, il formerait le pendant de l'Arc-de-Triomphe... » Notre confrère se trompe, puisque l'Arc-de-Tr.iompbe n'a été élevé que pour célébrer le | massacre 4'un m'ilîïïn d'hommes. Le perroquet. Des mosaïques tombales ont été découvertes à Kourba, en Tunisie. Elles paraissent remon- Li ter au Ve siècle. Or, on note avec malice que H Les tombes de femmes portent l'image d'un al perroquet... Vous entendez l'épigramme!... Elle m fr.appe à faux : .le perroquet fut, dans'l'anti- re quité, un emblème fatidique ; c'était la vo- hc lonté des dieux qu'exipiîimaient les oiseaux ba- ré vailds. Aidniettons seulement que les dieux Pc sont prolixes ; cela arrangera tout. Et ne re- di prochons pas aux femmes d'être bavardes, puisque les Parlements ne comportent pas de femmes... encore 1 (r=^£> m L'exactitude chez la femme. ' vr On sait que les femmes ne sont jamais « à na 'heure »... Du moins ce sont les "maris qui le t lisent. Mais un observateur sagace ne man- m juerait pas de s'insurger contre ce préjugé ne •alant guère mieux que ceux de M. Woeste ri( iur l'éducation. De fait, il est des femmes P îxactes; elles en deviennent un peu anormales, c? évidemment, mais c'est une originalité pré- lu ;ieuse, à recommander autour de nous. Enfin, ÎIC îlles peuvent toutes le devenir, comme on *el rient de le voir à Paris: Nos lecteurs connais-ient les éléments de cette démonstration sensationnelle. Pour l'instant, le philosophe à la node, celui qui a remplacé, dans l'admiration du 'émininè, le doux Caro «assassiné » par Pail- ta: eron sous le nom de Bellac, n'est autre, cha- de :un le sait, que Bergson, un des apôtres du re i pragmatisme ». de Des spéculations si abstraites n'ont pas fait pr 'ecaler les mondaines qui, pour montrer que R( es femmes sont capables de tout, ont adopté Cle e cours du maître.Elles y vinrent si nombreuses ïue les étudiants ont protesté. De plus, pour ivoir des places, eLles arrivaient très longtemps ju l'avance, et poussaient l'héroïsme jusqu'à x icouter le cours précédent, celui de M. Paul xe .eroy-Beauliëu, l'économiste !... Tout c'-eia parut abusif et, pour y mettre fin, Bergson ilxa son cours à 2 heures... Eh bien! , )es femmes, qui ne savent pas arriver à temps, .ll pême pour « Parsifai », se sont trouvées à la V1 Sorbonne dès 2 heures... Et en si grand nombre •ju'il fallut en emporter plusieurs, plus ou ce noins écrasées... Ainsi fut-il prouvé que les femmes arrivent à l'heure, quand elles veu- ont... Mais il faut qu'elles- veulent... Et M. m i.eroy-Beaulieu, tout seul maintenant à son cC ^ours, médite à loisir cette question. Ti (5=^) l'f « Ne quid nimis ». ai On propose de fonder, à Paris, la Ligue des c! deux pl-ats. Deux plats, soigneusement, amou- vi reusement confectionnés ^selon ces fameuses n « vieil'les recettes de France », qui deviennent ef un snobisme nationaliste), suffisent à un repas de goumiets, disent les futur* ligueurs. En prendre un plus grand nombre, c'est verser m dans l'erreur de don Juan, qui ne conquit j miiHe et trois femmes que par impuissance ' d'en comprendre une seule. (Ceux qui com- vj prennent toutes les femmes n'en recherchent aucune!...) Et voilà comment des gourmets devenus sages ne veulent plus que deux plats n en attendant la sagesse du pain et de l'eau, dont vécut la jeunesse romantique gl( (s=^=S) Le prix de la « Joconde ». n Une madone, de Raphaël, vient d'être vendue pour trois militions et demi. L'œuvre ac- cl quise au XVI110 siècle, en Italie, par un lord |j ciowiper (bon iplàcement !) se trouvait encore chez son héritier, dans un château d'Angle- C ten'e, lorsque des marchands, les frères Du- J.j veen, l'y vinrent. acheter, fort cher, pour lu , revendre, plus cher encore, à l'Américain Wi- n dener... ,Mais au prix que vont les chefs-d'œuvre, que vallait cette « Joconde », pour laquelle un boh loufoque se trouve sur la paille hu-mide, sans, avoir pu en.rien tirer que l'arres-tation fatale ? 1' Le roman comique. Un très littéraire confrère parisien raconte la n plus joyeuse histoire sur MUo Mistinguett. y v°icl : , e Une séa;ice d'occultisme se tenait dnrs un ^ vieil immeuble du quartier des Archives. Les c esprits se montraient complaisants et, par la a main d'un médium en transe écrivaient, sur c l'ardoise, des paroles'définitives... ou semblant c telles. Tout à coup, le médium (russe, naturel- 0 lèhient), parut n'oser plus écrire, tant la révélation était grave; il était question d'affaires r d'Etat, de sang répandu, puis, l.oul s'embrouil- ( lait. On étudia la ligne griffonnée, la ligne fatale ( et on crut y découvrir le nom de « Mistinguett » ( répété trois fois. Vous comprenez que les « es- ( prits » devaient trembler, si on peut dire, de- t vant un tel nom ! Aussitôt, les reporters se sont précipités chez ] M11® Mistinguett qui leur parut « quelque peu ( troublée elle-même ». Elle leur avoua qu'elle i vait essayé du spiritisme, mais que, pour le, les esprits se taisaient, les tables restaient de bois »; ce qui, sans doute, n'est pas le cas ?s admirateurs ordinaires de la divette... Elle tpliqua comment, avant d'être victime, na- i 1ère, d'un accident, elle avait été prévenue 3 la chose par une lettre d'un anonyme se di-int tuyauté par les esprits. Comme on demandait à l'artiste si elle con-lissait des hommes politiques, elle, répondit : Je les connais tous (?!), mais ie n'en connais icun au sens propre (sic) du mot. » Et les re-irters devant aller droit au but, lui posèrent ^ itte question inattendue : « Vous sentiriez- t )us capable de poignarder un ministre? » le répondit par une dénégation qui nous per- ^ étirait de respirer si elle n'avait ajouté cette T serve inquiétante : « A moins qu'une force j ipérieure ne me pousse, à moins que je ne ^ is plus moi ! » Ce fut le cas de Jeanne d'Arc; ,c ais M»8 Mistinguett ressemble-t-elle telle- j ent à la bonne Lon'aine ? 'i Après nous av.oir confié qu' « il ne faut pas il ■endre les esprits à la blague »,■ Mlle !\rïstin- r-îett nous expliqua encore : « J'ai un tas d'en- ^ igements. Un rôle politique par-dessus le 'j arché, je ne pourrai pas l'accepter » ...Surtout ? iur poignarder un ministre, ce qui ne va pas ^ ns un tas de chichis... Nouvelles à la main d — Des jeunes filles ont perdu connaissance jj 1 con.rs de M. Bergson... — Oii elles étaient venues pour perfectiouiner J nr notion du « moi » ! C LE XXVe CONGRÈS J les étudiants libéraux de Liège } f LA RECEPTION C La Fédération des étudiants libéraux de 8 ège tient, en ce moment, son XVIe congrès. er soir, musique en tète, les étudiants sont ^ lés prendre les invités à la gare des Guille- (j ins, puis,- après un tour en ville, tous se sont ndus dans un café du centre, où l'on sou-ita la bienvenue aux étrangers. M. Wilmet s pondit pour les Bruxellois; M. Alexander ^ ur les Anversois, M. Heptia pour les étu- a ints de Gembloux, M. Gruben pour les Mon- o ;s, et M. Rolin pour les Gantois. r II LA REVUE t, \ 8 heures, une revue en deux, actes et un n ologue, « La Bourse ou Levie, Poullet pau- s. y. p. », était jouée au théâtre de la Re- n issahee, au profit dcs_œuvres scolaires. L'an- tt îr, une plêïade, disait le programme, y stig- Ç itisa comme il convient les tentatives de clé- J* :alisation de l'Université. Les artistes y rem-rent leurs rôles avec entrain et le succès fut ^ mplet. Le programme était très joliment i!- ^ itré par Jacques Ochs et Boris, et l'adapta- c n musicale, très réussie, était duc à l'excél- v ît maestro G. Lhoir. { LE CONGRES a fi Dimanche matin, ont commence les travaux r congrès. Soixante-quinze délégués, représen it 1,125 membres de la Fédération nationale q s étudiants libéraux, y assistaient. Au bu- <& iu avaient pris place MM. H. Henri, prési- j lit de la Fédération nationale; Ferrand, vice- y ésident; Pouret, secrétaire; Walle, trésorier; c •lin, Peters, Heptia, Alexander, Gruben, chel's s délégations de Gand, Bruxelles, Gembloux, d ivers et Mons. Dès l'ouverture de la séance, M. Heuse sa- l- 2 la mémoire du grand libéral liégeois, M. 1 Neujean; puis, M. Soupart, délégué de Bru- ^ lies, apporte aux Liégeois la sympathie des ^ marades bruxellois. j L'arrivée des délégués lillois est acclamée et f. parole est alors donnée à M. Falloise, eclie-il de l'instruction publique. a] VI. Falloise salue la jeunesse libérale réunie s" jours à Liège. Il montre comment l'enseî- | ement supérieur est bien représenté à L'iege. ^ i ville dépense plus de 2,500,000 francs an- f tellement pour ses institutions scolaires et, à i té de cela, il y a le budget extraordinaire, c )ut n'est pas fait, cependant. U faut prendre c nfant à sa naissance et le guider jusqu'au f omerit où il sera à même de gagner sa vie. î srtaines institutions ont été organisées par la 'c lie : les consultations des nourrissons supé- * îures aux crèches, les jardins d'enfants, les * oies primaires, les écoles de vacances, les ^ asses spéciales où se donnent des cours de ^ Linand ou d'allemand, puis l'enseignement oyen. < Enfin, il y a les œuvres scolaires de la ville. < ïs patronages laïcs sont très florissants. Nous \ mimes forts et nous résisterons. M. Falloise, j vement applaudi, termine piar un vibrant ap- | ;1 aux étudiants libéraux. !J MM. Rolin, Ho.usin, Pirenne et Ferrand pren- •« m t tour à tour la parole. L'œuvre postsco- ] ire doit être une œuvre de défense pour l'en-•ignement. public. « Nous devons, avant tout, dit M. Soupart, ( dus défendre contre l'attentat scolaire. » j M. Pirenne propose une conclusion au sujet : îs patronages,laïcs. Les étudiants pourraient, ; •oit-il, en prendre l'initiative. L'orateur voulait voir la Fédération nationale nommer une immission d'étudiants chargée d'étudier la • uestion et il propose un ordre du jour tenant à engager les étudiants à créer chez eux s patronages envisagés et demande la nomi-ation de cette commission. L'ordre du jour est admis à l'unanimité. Le congrès, par 74 voix contre 1, vote un or-re du jour proposé par M. Pirenne engageant ■s étudiants à créer dans les villes des délé-ués des patronages laïcs pour la. défense de enseignement public. Après un échange de vues entre m M. Lou-art, Ferrand et Peeters, le congrès vote, à unanimité moins une voix, un ordre du jour ngageant les cercles affiliés à la F. N. E. L. B. créer dans leur sein une section d'œuvre so-iaie. Un secrétaire général permanent nommé u sein du comité de la F. N. E. L. serait, hargé de diriger les efforts des différents se-rétaires des sections et de leur procurer des onférenciers. M. Pouret, secrétaire de la Fédération natio-lale, présente un rapport sur la représentation les intérêts. M. Van Hoegarden montre le péri) clérical ei ippôsè au régime actuel les principes imnior els du libéralisme, puis il remet au président, le la F. E. L.. M. Heuse, le drapeau qu'il donne lUx étudiants libéraux liégeois. Enfin, dimanche soir, un banquet réunissait es congressistes, puis, à minuit, un bal estu-liantin terminait la fête qui se prolongea bien ard dans la nuit. LA VIE A BRUXELLES MPRESSIONS D'AVANT-PRINTEMPS. — MOt AMI DOMINIQUE, OU L'AMI DES MENAGES — LA MATINÉE FRANCIS JAMMES Al THEATRE DU PARC. — BONNE VOLONTE DU PUBLIC. — L'ESTHETISME. — UN£ ANECDOTE. Connaissez-vous rien de- plus délicatonicn Qéfeii'COlique que ce .printemps prématuré .a ville est charmante sons cette joyeuse lu nière inaccoutumée, sous cette lumière qu omble toute neuve, comme si on l'avait sor ie de l'armoire où l'ont enfermée, aux der lions jours d'automne, les véteniênts el le: ilaisins de l'été. Un joli soleil .qu'on sernbli .voir fait briller à neuf, comme les cuivre: u samedi, caresse les ,toits, accroche des bi mx de clinquant aux sculptures des monu lents, et, quand on se promène sur les bou îwands, on met le liez en l'air pour voir s éjà les arbres ne se couvrent pas de leur jo e mousse v.iolâtre. Vaine apparence : le ca si'ârier a raison. Nous sommes encore ei iver et nous rerverrons des jours noirs, de: DUiiis froids, des ciels .plombés, si nous ni ©voyons pas la neige. La, bonne nature, d< »s climats tempérés s'amuse ainsi cliaqui nnée à jouer avec nous comme le chat avei ,i souris et à nous '.balancer sans cesse enta 'espoir et' l'inquiétujde. C'est pourquoi ta sffles journées de février saptentrional son, îèlancoticfues comme des, jours de fête don n sent trop ce qu'ils vont coûter. * * * Bah ! me dit mon ami Dominique, que j< encontre et à qui je communique ces réflé ions clto'atologiques et saisonnières, quatiit fait beau, il fait beau, il faut jouir du beai ism.ps, de l'heure qui passe et d'une jolie îinme qui sourit, sans nous préoccuper d< e que cache un plaisir que nous pouvons aisir.de la main. Carpe diem. Mon «ont Do rinique a mille fois.raison. D'ailleurs, mot mi Dominique est un sage. C'est un sagt t un fcy.pe. Un type assez particulier à notr< Mîips, à ce leimps dont Aiifred Capus est lf îonallisle londinaire. Certes, il y eut toujoui's e par le vaste monde, des .philosophes qu turent prendre la vie comme elle vient; té loin ,1e père Horace, cet ancêtre; mais mor mi Dominique et ses pareils contemporain:: nt une manière nonchailente et détachée d< îgarder les choses et de se conduire parm. es .événements et Jes opinions contraidic-lires, qui est bien de ces années, de ces an Ses-ci. Dominique est célibataire. Qu'eilt-il lai' varié? Peut-on l'imaginer emprisonné pu 88 souicis d'my ménage besogneux ou fe mtrainte d'un de ces mariages opulents oi : mari, à moins d'une farte personmatité, î rajours l'air en visite. Il est- célibataire,m ai; est en tiers daijs les ménages de tous se-: mis, el Dieu sait s'il en a ! En tiers ! Eiiten ons-nous. Il a trop de délicatesse pour re hercher ou même, pour s'accommoder dei auideviïlesques promiscuités .du ménage i •ois. Fjst-it amoureux des femmes de se: mis? Peut-être. En tout cas, il sait le leui tire croire. Mais il est, pour elles, un amou 3ux timide, ou un ami passionne,' ce qui eut désirer de mieux une honnête femmi ui a du vague h l'âme. Il a trouvé moyen d< e faire une tefié " réputation qu'il est tons jste assez, comprometstiant pour flatter k en d''humeur romanesque qui sommeille >ai '/.-nr de la plus stricte des mères de faimiHe lais jamais aucun mari n'a pris' ombrjigf e sa familiarité. L'ami des femmes, non ami des ménages. A peiné est-il entré dan* ne miaison, on ne peut pluis s'en passer; i Dnoit les confidences de madame, fait, set ourses et porte ses paquets. 11 corrige le avoirs des enfants est partage les idées di îonsieur, ou du moins g fait semblant, cas a celte suprême politesse de ne jamai: :mt.'redire. Cependant, comme i.l est très in illigent, soyez assuré1 qu'il n'en pense pa loi ils. Une .aimil-ié si intime, si complète, ne peu as durer longtemps. Bile dure ce qu'ell. une, six mois, un an,.deux saisons au plus 'uis Dominique espace -ses visites,- passe : n antre ménage, laissant peut-être dam hacun d'eux un tout petit, morceau de soi oeur, emportant peut-être aussi, dans le oches -de son habit très bien coupé, un ton etit morceau do cœur. Il a'fait ainsi le tou 'un certain nombre de ces petits monde ui composent à Bruxelles « le monde >■ utssi est-il un des hommes les plus coi! tus : on l'appelle Dominique ou M. Domin [ue : il y a des gens qui croient que c'est so iom de famille. H eut autrefois de plus .grandes ambitions ar iil est -très intelligent. Mais 011 dirait qu' :e satisfait de cette situation. C'est un vc utptueux et un sage : il jouit du temps qu' ait, de t'iheure qui .passe, du luxe, de 1 jeiauté, .de la bonté des autres. C'est un sage nais ne croyez-vous pas qu'au fond de cet! ragesse, il y a tout de même, comme dit n joète, » un ipetit goût ,de sel et d'ânmeriiume * * * La' semaine dernière, te printemps 61.a Uns la rue. On te retrouvait à la matinée ri Jiéàtre du Parc, où M. Prans Thys préseï aiit Francis Jatrimes aux jeunes filles d< snotinées littéraires. -Francis Jammes est loèle des jeunes lïlles. Pourrait-on dio Lvec irrévérence que c'est ' le poète d< petites oies blanches, comme c'est le poè 3es petits veaux qu'on mène .'t l'abattoi toujours esit-i.l que toute sa poésie a conm j.ne odeur de printemps et une musique ( rèteiDieu. Rien de plus printaniea- que l'oe vre qu'on jouait au Parc, Le Poète el : femme, et l'adroite mise en scène de S Gournac, les décors très originaux, très gai très réussis de MM. BJandin et Canne,el, or fort bien mis en valeur ce caractère. Mai tout de même, pour le bon public qui n'e pas encore habitué aux décore synlbéliqu ni à la poésie nouvelle, ce printemps été un peu étrange. N'importe. Il a été admirable de bonne v lonté, ce public. Il" s'est laissé aller tra quïllement air charme de l'œuvre. Que I temps sont changés ! Je me souviens de la première de Pell.éa il y a quelque dix-huit ans, à ce même thé tre du Parc, de la première de Ylntru aussi. Quel scandale, quel éclat de rire ! A jourd'hui, le public n'ose plu» rire de ce q j'étonne : c'est un des heureux résultats prix Nobel de Maeterlinck. Il est vrai q il'esUiélique de Fnancis Jammes, et, mftr oeilile de Claudel,, sont peut-être plus 1' maines, plus proches d'un public sans p: jugés littéraires que l'esitliétisme qu'on v( la.it lui imposer du temps .de Pelléas. » *** ■Dans la jeunesse, la vraie jeunesse, il . bien démodé, cet esthétisme wa.gnérii iiurne-jonesque, panthéiste et tour d'ivoiri: Pourtant, il survit, même dans les milie de l'art le plus nouveau. Il y a encore des artistes; il estt vrai que ce sont des artiste» , k de la mode » qui partent de la. Beauté, en faisant les yeux blancs. On partait l'autre I jour déviant l'un d'eux .de !a. danse. Comment . ne pasipaiiler de là [danse aujourd'hui? Et l'os 1 faisait observer le rôle vraiment précurseur : en ce sens qu'eut Isa.dora Duncan. ! — Ali! t'admsra.bile artiste ! 'dit-il. Mais je n'y pense jamais" sans un remords. — U11 remords? t — Oui, un remords. Figurez-vous,- c'était ? quelques jours avant l'atroce accident quî . .priva la danseuse de ses deux enfants., i J'avais perdu .moi-mèrae quelqu'un qui . '.m'était cher, et c'est rame tout endolorie que . j'assistais à. une représentation de la dan-; seuse. Aiprès l'avoir vue danser, je courus la) > li'éTicifer dans sa' loge, lui" disant tout le bic* i que im'àvait fait le spectacle de Beauté qu'ellei . venait de me donner. — "Vous êtes triste, me dit-elle alors. H . faut s'entr'aider entre artistes. Je veux faire i pour vous quelque chose que je ne fais ja.-. «nais ; je vais danser pour vous, pour vous . iseuil ! — Et, en effet, dans la saille déserte,; 1 elle dansa pour moi, pour moi seul, pour : mon deuil, la. Marche funèbre de Chopin. Et, i quand aile eut fini, et, comme je la ranier-■ citais, elle me parut soucieuse : — J'ai eu tort, : une dit-elle, de faire cela; cela m'a fait peur ! : — Deux jours après, ses enfants tombaient : 'dans la. Seine. ; Les auditeurs écoulèrent cela un peu' in-teiid-'ils.' Pourquoi? Il ne faut pas tenter Dieu1, disent les bonnes gens. Quand on croit au idieu de la, danse !... Et puis, après tout, il eût été déplaisant de sourire, même, inté-. rieurement. Pour être esthète, on n'en est pas moins homme, el il arrive que les prêtres j de la Beauté aient tout de même un cœur-. L'es auditeurs étaient des gens très bien éle-, vés : ils prirent une mine de circonstance., . Après touil, le senlimenl religieux revêt au-i jou'rd'ihui tant- de formes bizarres ! 11 est séant de les admettre toutes. Ergaste. >-•♦»-< Les Amis de la Forêt de Soigues à L'ABBAYE DE LA CAMBRE Dimanche matin, les Amis de la Forêt d-e Soignes étaient invités à une visite en commun de 1'Athbaye ,de la Cambre. On comptait sur le seul groupe des fervents. A dix heures, près de cinq cents personnes se trouvaient dans la cour d'honneur de l'abbaye, animée d'un très jeune so-lei-i-de premier printemps. Bientôt, M. de Mares, président de la So-, ciété royale d'Archéologie, et qui devait conduire cette visite avec une rare bonne grâce et une .science d'autant plus accessible qu'eMe se devine plus parfaite, s'instaMe sur le perron de -l'ancien palais abbatial. Iil nous donne i d'abord un' bref historique de la Cambre. L'HISTOIRE DE L'ABBAYE Elle est fondée, au XIIe siècle, par une rnys-1 tique, nommée Gisèle, qui voulut y attacher le ; souvenir de la chambre où priait la Vierge. • De là, ce nom : la Chambre ou « la Cambre ». ; Bientôt les recluses adoptent la règle de Ci-; teaux, que les abbayes d'Orval et de Villers | viennent de mettre à la mode. Ensuite, comme ; i.l sied ailors, le cloître reçoit du duc de Bra-bant, Henri Ier, la dotation d'étangs, d'un mou-; lin, de plusieurs bonmers de terre de culture I et d'une sérieuse partie de cette forêt de Soi-; gne, qui s'étendait jusqu'à l'entrée des étangs i d'Ixeliles. Au XIIIe siècle, l'abbaye î^eçoit un ? hôte illustre : Boniface, qui, né à Bruxelles, où M fut chanoine de Sainte-G-udule, aviait en-' suite enseigné à la Sorbonne et à Cologne, ^ puis devint évêque de Lausanne, en Suisse. ' La querelle des Guelfes et des Gibelins l'ayant j chassé, il vint passer les derniers jours de sa vieillesse à .l'abbaye, où il mourut en grand re-^ nom de sainteté. Ses restes furent vénérés 1 dans l'église que uous allons voir. Pendant le î XIVe et .le XVe siècles, l'abbaye devient de plus I en plus florissante; elle attire les femmes des 5 grandes familles. Les bâtiments primitifs sont t .transformés ; si bien qu'il ne nous en reste pas r d'antérieurs à cette époque. Le XVIe siècle 3 amène, comme on sait., une période de déso-' iation ; les religieuses s'enfuient, laissant l'ab-[ baye vide de 15/9 à 1580. On sait que ce ne fu-} rent pas les calvinistes, mais les Espagnols de sa Majesté Catholique qui, craignant de i, voir les bâtiments servir aux réformés, les in-il étudièrent, Philippe II, ensuite les Archiducs, payèrent les travaux de relèvement, qui furent exécutés sous la direction de l'abbesse Jeanne a de Hennin, laquelle mourut en 1614). Au XVIIIe siècle, l'abbaye de la Cambre, e comme ,1a plupart ries abbayes d'alors.se .trans* ^ l'orme par de grands ouvrages en style Louis XV et XVI. Ils sont dus, surtout, à l'abbesse Séraphine Snov, qui termine le grand bâti-^ ment du fond de la cour en 1794. Les tra-. II vaux sont à peine achevés que survient l'in-vasion française. En 1804, l'abbaye est vendue au carrossier Simon. L'année 1810 marque ,e rinstallation du dépôt de mendicité; 187U, celle de l'Ecdle militaire... G LA COUR D'HONNEUR r. ie = Après ce bref résumé, dont nous ne pouvons le reproduire ni la rapidité claire, ni l'aisance i- heureuse, M. de Marès commence la revue ■a des bâtiments de cette cour d'honneur dont 1. rensemtile, le dernier des environs de Bru-xeLles, devrait être absolument conservé. Voici la chapelle du XVe siècle; sa. noble fciçade garde encore quelques statues abîmées^ mais d'une véritable beauté d'allure. Le grand porche d'entrée de l'abbaye date du début du XVIIe siècle. La partie supérieure o- fut élevée au siècle suivant,par l'abbesse Snoy, dont les araioiries aux trois roses se trouvent js également sur tant d'autres bâtiments de la Cambie, notamment sur le bâtiment du fond. Si Les constructions à l'ouest servirent de bras-à- série, et furent élevées en 1728. Pour obtenir se une très relative symétrie, on installa dans 11 les bâtiments plus anciens de l'est une porte ^ en style Louis XVI. L'église se vit adapter un Lie portique de même époque, mais dans lequel on semble avoir introduit des motifs travaillés ,... ii .une époque plus ancienne. L'FIGLISE 11 Arrivé à cet endroit de ses explications, notre exceliLent guide nous l'ait tourner der-, rière l'église pour mieux voir celle-ci. Ent ou-^ rée de tilleuls ombrageant (en été), la terre grass-é de l'ancien cimetière, l'abside apparaît ux haute et svelte, d'une rare élégance de pro-

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