La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 13 Mei. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 27 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j09w08z140/
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Mercredi 13 mai I91--Î. ■— Edition A CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE L'A1 BELGIQUE <îî'c année. — I%'° 130 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Huber ■RUXELLKft GAZETTE QXJ OTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration s N* 7 981e. Rédaction : N* 14Q§ * ■ ABONNEMENTS î Bruxellks : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDEME I ANNONCES . 4« page : 30 cent. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7. Galerie du Roi. LE ROMAN DE LA GUERRE C'est la saison ! Tous les 'ans, ■vers icel'te ùpaque, i;l se met ,i «,'«avoir 'des taillons ■aïlemanicls en France t;Aies aiôrapitanes français en Alttanagnc. On cnnparo Iles effectifs. On ipai/fe de la guerre imminente. Et (dans nos 4b£&kres, abandon-îiis ipar leur troupe idlhiiver, .des troujpes de (wssage viennent jouer de gros mélodrames où i.J v a ides Alsaciens, des Alsaciennes, des casques A pointe, ides wlhans et dés fiancés de lia Revanche. Ce qu'il y la de ;p'his étonnant llindedans, c'est II'atti'ludo de .notre public beilge. On dirait que c'est (lui qui, en 1870, a perdu l'Alsace et la (Lorraine I Et qu'il n'attend qu'un ■signal jpoàr aller 'reconquérir les deux pro-viiii-os opprimées. iLes Belges feraient peut-(Strc mieux de songer à leur propre sécurité. Mais lia critique est 'aisée. Lorsqu'on met sa propre sensibilité à l'épreuve, en assistant ù Ha 'représentation d'une de ces pièces, tout change. L'on constate bien vite qu'on est fait de :1a anémie étoffe que ceux de fa iouî;. On vibre aux premières répliques. .Virés quelques scènes, on est entraîné par l'action, pris par îles tirades enflammées du mieux Fritz, illustre débris de la charge de Iteâchshoffen; on acclame le loyal sous-lieutenant en cuflot'te garance, on aime ia blonde jeune fille qui 'porte un nœud noir dans l'es cheveux ; on attend avec impatience le châtiment «lu tartre casqué et barbu 1 Et .cala est bien simple. Car tous ces personnages -font ipartie de ce que nous appelons lias (souvenirs. lis ont joué un grand rûie dans notre imagination. Nous lavons ■appris à les connaître, a les aimer ou à les rlélïSter en même temps que Roland et Ga-Dalon, Petit Poucet et .l'Ogre, .Chaperon-Rouge et le loup, M. de la Palisse, 'Moilbourough et Giilet-flousselle, en feuffletaint les «magazines», les livres illustrés et les images id'Epi-iial. Pour la plupart id'en'tre-nous, le. guerre de 1S70 n'est pas de iFliistoire, imaàs une histoire. L'ihistoire du courage imalheureux, qui commence à Nrcderfbromi pour finir à. Bu-zenval, où l'on voit Ile peintre Henri Begnaull ■lamber «tons la neige, avec une baile au front et le ichassepot au poing. * * * Les Siommes ide ma génération n'en savent (pas davantage. Le texte des ouvrages savants, les récits des témoins oculaires ne bissent qu'une trace fugitive dans l'esprit. Ce que nous avons retenu, ce sont les gravures pathétiques que mous découvrions dans (la 'bibliothèque paternelle. .C'était d'abord ce grand livre rouge publié pendant la guerre même. Toutes les 'batailles y étaient : For-paoh, Woarth, Gravaliotle, Saint-iPrivat, Sedan, iOhaiBpigny, iSaintiQuentin, iBaipeaume. Quel tumulte! Régiments qui partent pour la frontière, .positions enlevées à ta. baïonnette, zouaves montant à l'assaut, d'un air féroce et goguenard, tureos traversant les vignes, Ile yatagan au bout du canon, mitrailleuses embourbées, (poussées à .bras, convois suipris, villes bombardées, blessés couchés sur la paille, feux rapides décimant les colonnes, esoadrons 'rompus avec des (tievnnx ifous, galopant sans cavalier, la c.ha-liraque oventrée, les étriers flottants. Puis, venaient les reproductions des la-lileaux dûs aux peintres militaires. Le Cime-Hère île Saint-Primt, les Dernières carlou-cites, ide .NeuivîHle. D'autres encore : le Salut ma blessés, l'Emissaire surpris, et cette grandiloquente image où l'on voit deux cuirassiers entrer en pays ennemi, Je cou tendu, le pisloCet en arrêt. .Du haut du talus, une paysanne leur montre 'l'horizon d'un geste ample. Le cieil est rouge et Iles oheanims sont déserts ! Voilii le grand roman qui a émerveillé et épouvanté notre adolescence. Nous l'avions relu cent fois avec l'espoir tl'arriiver à un meilleur dénouement, cet espoir qui nous .pousse à retire le livre torpille sams cesse. Mais les dénouements res-lent. IL'(histoire de l'Alsace et de la Lorraine nous attriste et nous exaltte, comme nous al'riste le destin •pitoyaiblie de Roméo et de [Jutiotte, de Paul et "Virginie. *** On montre encore, ù certains endroits, le tfflbeau de ces êtres touchants et imaginaires. De môme la guerre a laissé, à Sedan, 'empreinte; de son pas dévastateur. \0!'s Balan et Bazeilles on voit 'de vertes prairies étendues le ïonig des boudes de la (Meuse. 'La terre monte en gradins vers Mourra, Raucourt et le plateau de Filoing. L'ho-' 'on est vaste et désencombré. Quelques dragées de maigres peupliers courent le long (lis routes. Les champs labourés revêtent, le des câlines d'un .somptueux manteau M'odéeo damier. C'est lit... A l'entiiée de 'Bazeiiie's, est la maison des <ornières cartouches. C'est une maisonnette jiaapect paisible. Partout .des traces de bal-' Mais, c'est trop bien entretenu. On di- un décor. Peut-être si l'on s'y trouvait ' i0"I' ®ans visiteurs et sans gardien, y pour-rati-on rêver idans la petite chambre qui < ■v,in !a vieille armoire. Un obus a troué le i i'iatoiid. n y a une alcôve et dos rideaux à Minages. On cherche sur la cheminée Je I i de verre et son bouquet de fleura -1 °mnger. Us n'y sont -plus... ; )oic! Quelques objets ramassés sur .le : c innip de ibatai'Lle : fusils, sabres, tonnent de ^Minière, cuinasses, éclats d'obus, un képi. J ■c$t un képi de sous-lliieutenant. i rcisseanlAnit sans doute aux jeunes gens t ■ son époque. Cheveux frisée, barbiche de i '"ousquetaire, col bas... Un joli garçon en- 1 ln< un (peu romanesque, amoureux d'une cou- : «lovée aux Oiseaux e-t qui lisait les contes j Madame la .comtesse de Ségur. Sa m ère 1 ■ i:' sûrement une bonne vieille dame, avec '-•s anglaises et un grand châle d'indienne. " l!" dame qui soignait des canaris, qui cuvas t j i norreur du divorce e't ne permet! a il pas]? fumait devant .efiiîc. EAle ne l'a jaimais ' t ld r€venir, s'on soldat, dans son appartemencj i (paisible, eneoanbné de iaipis, de plaintes, di bi'belots, d'étagères et de pouffs ! iLes morts!... Ils sontJ.lù, dans (la crypte -Vprès da tuerie on les avait enfouis dans ui ■terrain callicaire. C'est ee qui îles a conser vès. Aussi est-il .penmds ide les visiter. Ih donnent dans une suite de caves voûtées alignés comme à la .parade, dans un coud( ià coude fraternel. On voit fort bien les Français. Des lucar nés, pencées au fond du tombeau, éclaireir ■leur eamp funèbie. Des débris d'uniforme, adhérant aux os, donnent une identité à ces squelettes noircis et desséchés. Voici un of Acier d'iaufan-tierie de marine ; iii a. une bagu^ au doigt. Un cuirassier rit sous son casqw roui'llé. Un turco a .gardé le «turban, et um botte ide cavaQier, chaipardée, dieu sait où ? De l'autre cûlié, dorunent les Ailkumands. Leur imoniumen't ,poMe : Ici reposent Cinq cents Bavarois Valeureux. Au fait, c'est vrai. Ceux-là aussi sont tombés pour leur ipays. Et ils avaient aussd une mère, une fiancée, des amis, des parents. Mais on ne les voit pas. De leur côté, les lucarnes sont murées, par suite de La mauvaise vol'onté d'un propriétaire d'un champ cir-convoisin. Du reste, si on les voyait, ce serait la. même chose. Nous ne connaissons pas leur (histoire. On ne nous l'a pas racontée. On ne t'a. ,pas clamée sur tous les toits. 'Pour la giloire d'un pays, quelques poètes et 'quelques .peintres, même médiocres, via-tient mieux que cent milîle canons Krupp. Quoi' qu'on en dise, cela, est conseil an t et, peut-être môme, rassurant pour l'avenir .des hommes. HORACE VAN OFFEL iNENUS FAITS, PROPOS MENUS LA CROISADE JL/O Ui ItClTO X \J IUI 'I (tLVl+3 IlISJvO, LV [JCJlllUIll VU} ICà Fmmals prenaient Taza, qui est un peu dans lu lune, louUen étant au Maroc, ont entrepris de conquérir et de sauver la France. La Francs a, en e[[et, un urr/ent besoin d'être sauvée, personne ne Uirjnore. On sait qu'elle cs\t gouvernée par Bonno't-Poincaré et Gar-nier-Doum&rg.ue, qu'elle persécute la religion, marlijris'e ses prêtres, et n'attend, pour raiïbumer les torches vivantes des jardins de Néron, que le moment où les allumettes de la régie seront « inflammables par friction sur les côiés de la boite ». comme l'annonçait, jadis leur présomptueux prospectus, au-auei elles ont sagement renoncé, Dieu le veult!...cl les Tournaisiens sont-la!.. En poussant de façon interne ce double cri, le petit-frère tournaisien ôla sa robe (oh! ma sœur !) pour revêtir, non la cuirasse du paladin. mais le veston de l'électeur. Car, les temps le veulent ainsi. On ne 'se bat plus dans la plaine, mais dans l'isoloir. On ne fend plus le Turc de la tête au périnée inclusivement, on vote contre lui. Maiy qu'il s'agisse de Godefroy-de-Bouillon ou du récent petit-frère, déposez-les, je vous prie pour les considérer et apprécier, sur des pie des,taux jumeaux. Le môme héroïque motif •les anima; on ne va plus à la croisade avec la musique, la bannière, la cantinièré et le train des équipages... On ne risque plus le pal, si on est pris... On va tout de même à la coisade parce qu'il y a de braves gens qui ne peuvent pas ne pas aller ù la croisade ; ils 1/ vont en .train, en tramway, à pattes. Ainsi firent les bons petits-frères qui. glissèrent à Lille, dans l'urne sacrée, des bulle-, tins de vole au nom du candidat bien pen-, saint. La Belgique sauvait la France, et c'est j une manifestation de cet, état singulier des deux pays voisins que la Belgique, qu'il s'agisse de Dreyfus ou du Sacré-Cœur, se passionne autant pour ce qui se passe en France que pour ce qui se passe chez elle. Puissent s'en souvenir les magistrats qui jugeront les croisés déconfits... Je m'abstiens d'être sévère (ce n'est pas mon rôle, et je le tiendrais mal), envers ces infortunés. Ils ont d'ailleurs, leur conscience pour eux, ce sont des martyrs up to date, qui sabotent l'urne sainte, comme leurs ancêtres sabotaient l'encens de Jupiter. Il n'y a, dans l'aventure,' qu'une chose vraiment désastreuse, c'est que nos temps, au lieu d'accommoder les martyrs ù la poix bouillante, se bornent à les trouver rigolos. BOB. An jour le jour U POLITIQUE Nous avons annonce ta réfutation du S» livre de M. Bossart sur le Commerce c'l ïIndustrie des .couvents, que pré-(paraiI. le « Père »,Ilulten. Nous avons lit que M. Rutten, appartenant à l'ordire des tominica'ns, «passe, dans les milieux où il l'.'quenile, ipour (posséder les plus rcma.rqua->bs qu-allités de caractère et d'intùJ'igonce. Dn le dit sérieusement dévoué aux intérêts les ipetits. Nous serions assey/p-n lé ù souscrire à ces éloges, étant donné sa .réponse au ivre de M. Bossart : ceCile-ci est telle qu'il l'y a plus lieu de se servir de l'œuvre libù-•alpour établir les abus des congrégations ; a réfutation du .dominicain suflit amplement, j,vcc t'avantage d'être irréfutable, indéaria-jle.Nous en avions,parlé déjà, à la suite d'une ecture faite à Anvers, et dont rendit compte in journail delà ville ; notre impression était [lie .cette .aipoiogie Xormait un réquisitoire ter-'ible. Noirs allons citer maintenant le tr a -'a.'t môme (chez l'éditeur Goemaere, Bru-;eiiles), d'après les textes reproduits par le Patriote. Ces textes d'un moine, choisis par e Patriote, nous suffisent!... Et au-deilà. Ils >rouvent, surabon'daiiïi.nient, tous les abus l'énoncés. Et que sera-ce lorsque, nous-nômes, nous chendlierons, dans l'ouvrage de .1. Rnttèn, non (plus, comme le Patriote, les ex te s îles plus insignifiants, mais, au con-raire, les plus caractéristiques ? ; M. Rutten dédlare « désirable » que les cou vents fassent « le moins possible d'indus , trie et de commerce ». 11 demande qu'or l veille à ce qu'une « trop grande uniformité ■ de travail ne nuise pas à l'éducation dej i ijeuncs filles »... It n'est en somme, qui deux congrégations,qui ifont-vraiment de fin dus trie et du commerce; ce sont les pères trappistes et les sœurs franciscaines, mais il faut ajouter « l'immense majorité des couvents oui sont des orphelinats ou qui dirigent des écoles professionnei'Jles » et qui sf trouvent devant «< la nécessité de vendre les oJ>jet>s qu'on y fabrique ». «...Nous reconnaissons que .des améliorations doivent être introduites dans .plusieurs de ces établissements. Nous nous pemnettons d'indiquer cd'Jles qui nous paraissent les plus importantes... » Il nous semble nécessaire qu'une entente s'étaibilisse entre les supérieures des congrégations, afin (qu'aucune d'entre-eiles n'accepte plus de commandes ne perniettani pas de donner aux ou.virières un minimum de eallaiire convenable. » Ainsi nous avons (entre autres), ia consta-iaJtion OFiF.IGIEOjDE que les couvents acceptent ces commandes *< ne ,peniiettant pas do donner aux ouivrières UN MINIMUM DE SA-LAIRiE GONViENABLE ». Nous pourrions •arrêter ici les citations et déclarer la cause entendue ! .Mais que'.îdes eontfiramations effrayantes s'ajoutent à un teil aveu : et ... B faudrait stipuiler, du moins pour les ouvrières de plus ide 16 ans, un minimum par heure.ou par jour, et refuser toute offre qui ne permettrait ipas de l'atteindre. (Sic.) o) Il .est arrivé et il arrive encore que des ouvrières laïques, s'adressant à la direction d'un grand magasin pour obtenir une augmentation de salaire absolument justifiée, s'entendaient .dire : « Si vous n'êtes pas con-» tente, nous le ferons faire au couvent. On y » travaille aussi bien et à meilleur marché. >: lEt ce (qui esit le iplus terribile, M. Rutten prévoit qu'«aucun remède ne sera possible à cet*te concur.renice déiioyale, aggravée de cruau'ltés en-vers les enfants : k A .défaut d'entente entre les congrégations, iil if.audrait presque forcément conti-nuer à le faire. Ce n'en .serait nas moins provoquer chez les .ouvrières laïques un mécontentement iuiêvi'baib'le, et que NOUS NE POURRIONS PAS DESAPPROUVER,» (Sic.) Enfin, M. Rutten engage les sœurs à ne pas craindre .le carnet de paie .obligatoire : <( Les bons comptes font les bons amis. » Il reHève les « besognes uniformes et machina-des », les » (lavoirs et les installations de bains » cjul k deyra.ie.nt être agrandis »... ^Décidément-, M. Rutten est un honnêle homme; nous reviendrons à son travail. Dûj'ù, it nous a donné plus que ne deanandait le .réquisitoire libéral contre l'odieuse exploitation des faibles par les congrégations — et tout le cléricalisme complice. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 13 mai 1S32. — (Mort de Georges Cùvier, naturaliste français. Nos vaillants senateurs. iLe Sénat est devenu le dernier reluge des énergies civiques. Tandis qua la -Chambre, au iplus fort de la lutte scolaire, toutes les motions tendant à siéger le matin se heurtèrent à d'irréductibles oppositions, nos pères cons-icribs ont accepté, sans hésitation, de consacrer !eurs lavant-niiidis et leurs après-dînées à la chose publique. A la séance d'hier matin, ris n'étaient pas très, très .noimbreux, mais la haute assemblée «était très ,suffisamment représentée pour délibérer avec toute la dignité convenable. .C'est un .bel exemple de. dévouement, et qui méritait qu'on le signalât. (5^=5=9 Beautés de l'éloquence judiciaire. On jnge ces jours-ci, aux assises du Brabant, un drame cruel : ces jeunes époux qui se mas-i sacrèrent-, place Madou. Malgré l'horreur, plus grande d'être banale, qui se dégage d'une telle aventure, on aurait tort de croire q-u'aucune gaieté n'éclaire les débats. A preuve, cette citation du réquisitoire : « On se demande comment une jeune femme aussi méritante que Mina Lecocq ait. pu s'a-mouraclier •de Flamant. Mais on a remarqué que ce sont surtout les hommes dissolus qui inspirent de l'affection aux jeunes filles honnêtes. » ■On ne s'avisera plus, sans doute, après cette remarque subtile, de déplorer, chez nos magis-tratsf le manque d'une psychologie tellement nécessaire dans leurs fonctions ! Certes, Stendhal et M. Paul Bourget (nous rapprochons sans comparer) n'eussent pas ém is une opinion plus complexe. Mais -est-elle aussi exacte qu'on : le veut bien croire ? Les malheureux -que. des femmes aiment ainsi ma'Tg'fé leurs vices n'ont-ils pas quelques qualités d'âme découvertes par elles seules? N'oubliez pas que les femmes sont .toutes, un peu, .comme disait Renan, du pays « où l'on entend l'herbe pousser ». Elles voient mieux que nous, espèrent plus généreusement le .bien, qu'elles l'attendent d'un homme en particulier ou de la vie en général. Si elles sont trompées .dans leurs espoirs .trop hasardeux, il .faut plutôt les plaindre que leur supposer le banal penchant d'Elvlre pour don Juan. <5=^=S> Le bon peintre. .C'est un amusant potin, qui mériterait d'être parisien, si même il ne l'était pas. On l'aurait raconté au dernier vernissage, en voyant passer un « cher maître » ; très « cher et très maître ». Donc celui-ci errait à Venise, quand il remarqua, au quai ides Esclav-ons, un personnage occupé à peindre. Le maître s'approcha, trouva l'esquisse intéressante, et passant sa caiCe : « Vous avez des dispositions, monsieur ; s'il vous plaît d'exposer à Paris, je vous y aiderai 1 » Très correct, l'inconnu .qui montrait « îles dispositions » tendait, lui aussi, sa carte portant le .nom illustre de S argent, l'auteur, précisément,du tableau abîmé par une suffragette dans un musée de Londres... Et l'on s'amuse aux dépens du protecteur manqué! Mais .quoi? Cela prouve après tout •que le « Cher maitre > avait bien jugé*, et que . l'inconnu avait plus encore .que des disposi-. tions pour la peinture... Et si l'on va « bla-,guer » les gens .qui protègent, en n'en trouvera . .plus pour ce métier plutôt ingrat, (r=^9 L'art épistolaire. M. Paul iGavault, on le sait, vient d'être nommé directeur de l'Odéon. Cela, l'oblige, idéjà, à ides démarches auxquelles sa qualité de .vaudevilliste « à tiroir », si on. peut dire, ne semblait guère le préparer. Quand ce ne serait que l'art d'écrire une lettre! Il vient d'en composer une, en effet, qui est plutôt malheureuse.La veuve d'Alphonse -Daudet retire à l'Odéon la (propriété de il' « Artésienne », l'admirable drame ide son mari, ce théâtre n'ayant pas donné le nombre de représentations indiqué pour Ja conservation de son privilège. M. Ga-vault proteste, ce qui- est son droit. Mais il exagère celui-ci -en parlant de la sorte du chef-d'œuvre : « Privé de 1' « Artésienne », je ne serai que plus aident à lui chercher une remplaçante, que je souhaite aussi belle, aussi parfaite, moins volaige et plus jeune. » Voilà ibien des images singulières !... Mais M. Ga-vault peut-il croire qu'un ehef-Jd'œu.vTe vieillisse? L' « Artésienne •», qu'il n'en doute pas, malgré les années, demeure plus jeune que bien, des vaudevilles datant à peine de quelques mois... (5^=9 « Par affirmations bien tranchées »• [Rien n'est plus amusant que les nécessités auxque-lles sont e'-n proie les écrivains ou penseurs qui s'avisent de rechercher les « réalisations » politiques. C'est ainsi que M. Anatole France a fait la plus rude politique de ballottage, tout aussitôt après avoir écrit cette « Révolte des anges » dans laquelle il raille bien d'autres choses que les comités électoraux.Mais M. Anatole France comprend que le sourire déçu et décevant est une sagesse trop subtile- pour les masses, (lesquelles (imposent le devoir d'agir. Si bien qu'à en croire un journal français « son éloquence simple et forte procède par affirmations .bien tranchées ». il faut donc qu'elle ne gaide rien du scepticisme charmant de ses ouvrages... Tant pis. Les gens .qui ne doutent de rien sont si dangereux! Du reste, ces discours devaient différer aussi de celui qiie les Bruxellois ont entendu à la Maison clu Peuple, car, on se le .rappelle, ,i.l fiut des plus hésitants... Mais n'était-ce pas mieux que de voir M. Berg.eret iprocéder par affirmations « bien tranchées ». (5=^=5 Le silence harmonieux. Un travail historique nouveau donne occasion à un journal français ide rappeler un trait célèbre, du reste, de la. .jeunesse de Montaigne : •ses iparents île faisaient éveiller chaque matin en anusique. iil y a lit une précieuse éducation de l'oreille -dont le principe, devrait .bien être rappelé aujourd'hui ! .Si l'on massacre .nos yeux .par les lumières les plus 'brutales, les plus soudaines, -on fatigue nos oreilles par les bruits les plus durs -et les plus continuells. Ce n'est pas seulement Idans lies nues de nos villes, que nous .sommes assaillis par le bruit 3e plus dur et le plus continuel ; chez nous, dans notre chambre, à notre table de travail, nous rie pouvons goûter un moment (de silence. Aussi, quel.éton-nemeut joyeux des oreilles, lorsque nous nous trouvons à lia campagne! -Là, au moins, le silence .vibre et transmet des .harmonies légères qui reposent l'aime, enchantent les nerfs. Les Américains, connaissant un progrès plus dur encore -que le nôtre, ont déjà essayé la lutte contre ,1e ibruit, qui en est une -des rançons. Sans aller jusqulà leurs mesures toujours un peu brutales et gauches, on doit regretter que nous ne songions pas à une certaine discipline dans le tapage. <2=^9 Au décrochez-moi çâ. A Londres, un liabit qui1 tfut (sans doute, mais sait-on ,jamais ?) porté par Victor HDugo, .fut pa.yé 2,750 ifiramcs. L'acheteur serait ce Musée Tussaud, où les Londoniens aiment voir .de vieux vêtements sous .lesquels -vécut quelqu'un. On l'approche de ce prix celui de fclix mille francs, atteint par un .mouchoir de .po-iclie, un tout petit mouchoir, ayant appartenu à Richard Wagner. Il est vrai .qu'on y voit des vers imprimés avec cette dédicace : « Kœnigs-berg, 11- novembre 183G. A M110 Minna Plan lier, en. commémoration de son mariage avec le maître musicien Richard Wagner. » Ce prix semble plus excessif encore si l'on tient compte de l'halbitude qu'avait Wagner de jeter le mouchoir un peu à l'aventure. Nouvelles & la main 'Raison majeure. — Clie-7, nous, on achète un bébé tous les ans... •— A la maison, on est trop pauvre. Alors, c'est maman nui les fait. ECHOS CONGOLAIS Le's travaux du chemin de fer du Congo supérieur aux Grands Lacs africains,devant réunir le cours supérieur du fleuve Congo au laïc Tanganika, avancent normalement, mais ont i cependant été contrariés par d'abondantes pluie's et les passages de plusieurs ravins et •cours d'eau, ,q.ui ont nécessité la pose de ponts de différentes iportées. D'autre part, les terrassements sont considérables. .. La. plate-forme de .la voie ,a atteint, fin avril, environ ,1a .cumulée 23t. Nous rappelons que la longueur totale de .la ligne est de 271 kilomètres.* Les travaux du chemin de fer du Mayunib.é, qui a sa tête de ligne à Borna, avaient atteint, en mars dernier, le kilomètre 131, pour la .plate-forme et pour la pose du rail. •La. ligne est en exploitation régulière jusqu'au kilomètre 127. Le gouverneur général a fait paraître un avis portant à la. connaissance du -publie que, sitôt résolue.la question de la reprise par l'Etat de la ligne de. la société, les tarifs réduits seront appliqués sur cette section. Voilà une .déclaration qui remplira d'aise les commerçants qui emploient cette ligne, et qui, .maintenant, doivent passer par les fortes exigences ide la société en question. .Des essais se poursuivent sur la ligne avec les nouvelles locomotives « Garrat », utilisant le chauffage au pétrole lourd, deux tanks de 400 mètres cubes ôhacUn ont été montés à Coma, .peur emmagasiner ce combustible. Ces ^saij ont donne 'd'excellents résultats. Conseil supérieur t Congo TUEUR DE NEGRES Une section du conseil supérieur du Congo, composée de M. de baron Descamps-David, président et de MM. les conseillers RoUn-Jau-•myns et Adolphe Max, bourgmestre de Bruxelles, avec, comme auditeur, M. Eugène Ste-vens, s'est réunie, hier, dans la salle des audiences ordinaires de la cour de cassation, pour connaître diune'grave affaire. Au cours de l'année 1912, le chef du secteur de Dilolo (Katamga), M. Hippolyte Martin, qui cumulait, avec ses fonctions, celles de commandant du district, de substitut du procu-reur du Roi et .de commandant de lia force publique, tuait, à coups de revolver ou (faisait Jusil'lér, sans motif aucun, par les hommes placés sous ses ordres, dix-sept indigènes, nègre, négresses ou négrillons. Poursuivi- en raison de ces faits devant le tribunal d'Elisafbet'hvijLle, .Martin, qui, du reste, était en aveu, ne fut condamné qu'à douze ans de servitude pénale. Ayant formé appel de cette décisioii, il fut transféré en Belgique, et interné à ia prison- de Forest. C'est dans ces conditions que. maintenu en état de détention, Martin, qu'accompagnaient deux gendarmes préposés à sa garde, comparaissait devant la juridiction compétente pour statuer sur la valeur de son appel. Le ministère public estimant, comme Mos Georges Lorand et Maurice F-eron, qu'avant de statuer au .fond, le conseil devait désigner des spécialistes avec mission de se prononcer sur le degré de responsabilité du prévenu, — responsabilité que, précédemment, d'autres méde •cins avaient déclarée très atténuée par des manifestations cérébrales de syphilis, — a de- i mandé aux juges de faire droit à la requête' des avocats de la défense, en ajoutant que « pour l'honneur de l'humanité », il espérait que .Martin serait.déclaré fou. Après un. assez long (délibéré, le conseil a désigné MM. les docteurs Heger-Gilbert, Fran-cotte, professeur à l'Université de Liège, et Bayet, chef de clinique à l'hôpital Saint-Jean, pour examiner l'ànçuilpé et présenter rapport sur son degré de responsabilité, au point de vue pénal. PLAISIRS D'ÉTÉ La dune étendait autour de moi son admirable mélancolie. Stérile ici, elle s'étalait devant moi verdoyante, s'élargissait au lointain en vallonnements de plus en plus doux, pour se perdre dans les .polders gras, — tandis que, dans le chenal de Nieupert, parallèlement, la iioule marine se brisait en vagues de plus en •plus menues. Dans le port, les mâts bruns, les 'bicoques jaunes, les voiles d'ocre rouge, faisaient flamber leur bariolage exquis en face do ,1a rangée de hauts troncs aux feuilles vert tendre, que nous dirions copiés sur un tableau de Gilsou'l. C'est, un ides plus émouvants paysages de la terre belge. Et toute'rnon âane l'admirait, lorsque mon corips, griffé par des pointes de fer, la raippela à de plus proches réalités. Des fils .barbelés me .barraient le passage. Un gamin, qui passait par là, me dit « Dat is de golf! » Admirable bilinguisme'anglo-néerlandais.Je fis un détour et .bientôt aperçus de nouveau, dans une échappée de dunes,* le miroitement du chenal. Mais, quelques pas plus loin, .un écriteau frappa mes regards : « Passage intieridi.t. — Verboden toegang. ,, Et toujours des fils de plus en plus barbelés. Et toujours le golf, — d'après ce que m'indiqua un homme «qui menait sa. vache à ia pâture. ■Un peu irrité, je poursuivis mon chemin. Des voix humaines, bientôt, frappèrent mes oreilles. Et si je déchirai, à une nouvelle for-iification de ronces artificielles,la partie restée intacte de mes vêtements, tout au moins j'aperçus, de l'autre côté du rempart, des gens à qui l'entrée de l'Eden n'était pas interdite, et qui allaient pouvoir me dire .pour qui, pour quoi, on sacrifiait .ainsi — on enlevait au pu-(blic, qui en avait .profité jadis — ce. site .incomparable ? IMe dire? m'expliquer ? Allons donc! Une grosse dame rouge, un petit monsieur, un jeune homme quelconque étaient là, qu'escortaient deux ou trois va-nu-,pieds (prononcez : -< caddies.») du pays. Ces enfants étaient oliar-ç'és chacun d'une hotte dans laquelle le jeune homme, la dame et le monsieur puisaient alternativement des cannes de sortes diverses. Avec ces cannes, ils envoyaient la balle plus ou moins loin, dans des trous à. ce destinés. Leur coup fait, ils remettaient leur instrument aux mains ide leurs suivants, s'en allaient péniblement retrouver leur balle — et recommençaient.•Ce calme divertissement les absorbait énormément. ,Et on Jes entendait crier de temps en temps, en phrases brèves mais encore1 assez longues «pour que les mots anglais les vinssent empoisonner à tout bout de champ : « J'ai fait cinq trous ! J'ai deux trous de plus que toi! J'ai 'fait dix t.rous en vingt -coups!» "Un 'instant, pourtant, la grosse dame s'interrompit. Elle contempla l'horizon sur lequel, petite, boulotte, chapeautée de neuf, serrée dans un corset à .toute épreuve, elle figiura i t comme un énorme champignon étr.éci, au milieu., par une inexjplicable maladie, — et murmura : « Quel admirable paysage! » /C'en était trop ! je bondis : — Vous osez parler de paysage ! Et vous l'abîmez, avec vos piquets et vos trous. E. vous le- déshonorez, avec vos sacs en toile imperméable, vos /< irons », vos « sticks », vos « caddies ». et vous-mêmes ! Et vous enipéchez les autres d'ein jouir ! Et pourquoi, je vous le demande, pourquoi? — Pourquoi? fit le petit monsieur étriqué, (jui s'avança, très digne. Parce que no-us faisons du sport. ! Pour le coup, j'éclatai : — Du sport ! Mais vous ne savez pas ce que c'est ! N'abîmez pas ce nom de sport en remployant comme ças! Le sport, c'est .l'effort, la Hutte, la souplesse athlétique, la beauté ! Ne venez pas me parler de sport, vous, avec v-otre faux col, madame, avec... avec tout ce que vous voudrez, parce que vous vous «baladez tranquillement, à la p.apa, entre deux trous, de vant des gens qui portent des instruments .dont le ipoids vous fatiguerait. — Cependant... — Vous voulez faire du.sport? Sortez d'ici, courez, pendant cinq minutes, aussi vite iqiu-a vous pouvez, jusqu'à la mer. Là, dévêtez-vous et nagez, jusqu'à être essoufflés.Sortez, et courez de nouveau jusqu'à ce que votre réaction soit faite. Puis rhabillez-vous, — et si, dans l'intervalle,vous n'êtes pas morts par essoufflement, par sudation, par immersion, ou par congélation, — alors vous commencerez à avoir une idée de ce que c'est que le sport ! ». 3e suis parti, les laissant ahuris. Et ils me regardaient comme si, l'imbécile, c'était moi ! Camille GUTTENSTEIN. AU SÉNAT La séance du matin LA JOURNEE DES MACHINISTES Le Sénat a commence, hier, à tenir deux séances par jour. Nos pères conscrits s'étaient vaillamment arrachés sîuX douceurs du sommeil matinal et, à dix heures, ils étaient réunis au nombre de-plus de douze,dans le paisible asile de leurs rêves et de leurs "Travaux. il'ls .ont tout de suite'e marné la .discussion gé-nfcTaie' du projet de loi limitant la journée des machinistes d'extraction dans les charbonnages.M. Dufrane rappelle les rétroactes de Ja question et en montre l'importance, Nous étions en présence d'une proposition transmet;v.imelle de M. Masson fixant à neuf heures le temps de présence des mécaniciens ar.x mac-innes servant à la translation du cerso inel. Or, la commission du Sénat a trouvé ce temps insuffisant, et, dans un article additionnel, ,-?Jle propose d'allonger le temps c«e irésence d'une demi-heure. Cela n'est pas acceptante. '• »n s'e:-t rallié au principe si juste des huit heures Comment ose-t-on r.onger à l'interpréter si ridiculement? M. Dufrane discute en détail les dispositions da la loi. M. Hubert défend longuement le projet et s'attache à réfuter les criti jucfi de M. Dininne. M. Rolland entre dans des ccnsidérati'ins techniques détaillées pour prouver que la journée fixée par la proposition Masvm est la seule solution possible do la situation actueiîe. Il déplore que le ministre recoure a des finasseries de texte pour essayer de faire reuv^er le projet à la Chambre. iLa suite de .la discussion est renvoyée à mercredi, à 10 heures du -matin. Séance de l'après-midi LA LOI SCOLAiRE Au déSxit de Tia séance, M. de BroqueviTîe s'explique sur sa laineuse lettre au bourgmestre de Sipa et M. Braconier, porte-paroles des revendications wallonnes. , M. de Broqueville. — Je n'-ù e:; (i autre désir que de calmer des dissentiments fâcheux. Je regrette vivement l'animosité, la "naine que certains mettent à irriter !a j.ierHle des langues. Il est malheureux de voir i'an v? hut un tremplin électoral de nos divisim,}. Mon intervention n'avait d'autre obiet •.;i.e de rétablir l'entente dans la grande fami'ij lelge. iM, Leken n'en est pas convaincu; Il proteste eu arrondissant ses phrases ide façon si ma-niérée.que AI.Berryer en roule des yeux blancs du plus singulier effet. M. Lekeu. — Le chef du uver:K».Tient n'avait pas à se mêler officiellement de ia querelle des races flamande et wallonne. 11 s'est livré, en réalité, à une manœuvre .'rieet-:?raie, que sa publicité seule a fait échouer. Après qucliques mots de M. CoUleaux, qui abonde dans le sens de son ami Lekeu, M. Poullet. répond de façon générale aux commentaires dont l'article 15 a fait l'objet. M. Poullet. — La loi de 1895, qui décidait que la langue véhiculaire serait, détermines * • ailes besoins des communes », n'a donné !!°u à aucune réclamation dans la partie >»:i;l->iine du pays. Dans les provinces flamandes et po. r l'agglomération bruxelloise, certains v-'-'k-fs ont été formulés. Le texte voté par -.m ( hambre a fait droit à ces griefs. MOTION D'ORDRE -M. Lekeu déclare, au nom de ses amis, que si le gouvernement est sincèrement décide à faire aboutir le projet -sur les assurances sociales, le groupe-socialiste est disposé à écour-ter 1-a discussion de la loi scolaire, sauf pour iles dispositions relatives aux traitements du personnel enseignant; on pourrait ainsi en -finir en deux jours et consacrer le restant do ,1a session aux assurances sociales. M. de Broqueville. — Cette proposition répond aux intentions du gouvernement. Nous ne demandons pas mieux que d'aller de l'avant sur le terrain des réformes sociales. -M. Vandenpeerebooni est moins précis et moins pressé. Son intervention met la gauche en défiance. Il s'ensuit un débat confus, auquel prennent part MM. Ilanrcz.-Colleaux, (io-blet d'Ailviedila, de Gheilinck. Conclusion : on .continuera comme si de r.icn n'était. M. de Broqueville se réserve de convertir ses amis à ses vues. RETOUR AU DEBAT On reprend ensuite la discussion des articles de la loi scolaire. A l'article 1G, qui concerne le traitement des instituteurs, M. Lekeu réclame l'égalité des traitements pour le corps enseignant. L'institutrice est aussi digne d'intérêt que l'instituteur et a les mêmes charges. M. Garpentier donne lecture d'une note relative au même objet. M. Speycr rompt une lance en faveur des instituteurs. Après une ibrève réplique de M. Poullet, l'article 16 est .adopté, droite contre gauche. Les amendements de l'opposition sont, naturellement, repoussés. L'article 17, dont, un alinéa mec à la charge 'des 'directions des écoles adoptablcs le traitement de leur personnel enseignant, et permet à celui-ci de conclure des conventions particulières avec la direction^ est combattu par MM. Carpentier et .Lekeu. M. Poullet leur répond et i repousse tous les amendements. La séance est levée a 5 heures et demie. '

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