La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 15 Mei. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 30 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rj48p5x19f/
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■ Vendredi lî» mai 1914. — Edition A. CINQ CENTIMES LE NUMERO PD.UR (TOUTE L'A! BELGIQUE! année. — A» 132 LA CHRONIQUE bureaux 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration: N* & ' Rédaction 2 N* 1408 a IAB ON NEMENTS î ^ _m LRS • 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 ir. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CIIEF : Jeaa d'ARDEME ANNONCES : 4e page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3fr® la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 3 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3Î99 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, i> et 7, Galerie du Roi. - LE CALME NATIONAL Le calme jn.contesUi.blc dont fait preuve «1. avi à l'approche tles élections législative: (ait l'objet des incessantes remarques de i; presse icto droite. Bile s'en réjouit avec cm insistance iMSquionit qu'elle est étle-mCni. [ ifeDmoitiBicataie que le pays... Los libéraux, eux, non sottement ne s'in quittent pas de ce calme, mais ils 5e parla ! t'ont ; c'est, dans la réflexion sagement mû aie tfùe l'on fait la meilleure politique. Pour quoi ne serions-nous pas calmes ? Nou: voyons arriver te moment d'une consullatioi [ Batioiiolie qui va nous permettre d'expose-i nos griefs, de nous faire rendre justice d'uni iaçoù iplus ou moins complète. C'est le mo jiiénl d'être aussi calme que possible, commi au matin d'un combat, icommo à lia veilh d'un grand iprocès. Nous ne pouvons qu< nous réjouir de 'voir le pays dans la unèmi disposition que nous-mêmes. * * Il v a peu de jours, à cette place, un de: collaborateurs ide la Chronique remarquai que le patriotisme'belge est volontiers tacite renfénmé «n lui-même, non moins anden I ipoûr cala. On lui ipeut appliquer ie proverbi sur ces eaux tranquilles cachant de pro i fonds abtocs. I/ûmeidu Taciturne est un pei je type, de toutes tes Cames d'.ici. On en peu i «lire autant de .notre ardeur politique; ëlli n'est ni ibrouililonne, ail bmvtawie, ni vantarde Nous nous sentons maîtres des armes qu doivent décider du combat ; nous attendon: | qu'elles décident, en effet. I De temps en teinips, chacun des partis ex (rimes ifc cléricalisme en est un au ménu i titre quelle socialisme), s'étonne et s'indigni do ces vertus nationales ; cilles 'n'en sont pa: moins précieuses et admirables entre toutes i 11 est ton qu'un peuple ne se jette pas brus quemenl d'un extrême à l'autre, qu'il ménagi i les transitions,' qu'il, veuille savoir pourquo : il change de politique. Et si les cléricaux s; montrent si agités en constatant le calme d< îa nation, ce doit être que ce même oailme le: menace !... .Etide ifait, ils n'ont rien ù redouter d'a-van iage que ce jugement id'un esprit calme. Ci qui leur a permis de s'installer .au pouvoir I c'est l'illusion, qu'il donnèrent, de devoir mé riter le suffrage des gens calmes, de ces gen; | calmes qui sont ils forte et sago réserve d< notre (sni'it national. *** ! .Mais, voici que -pour se maintien ir au pou I voir, il leur a faliilu épuiser les pires folies, floniber «dans iles extravagances les plus me. araçantes. «Et .la première de cdilûs-ei n'est [ elle pas cette dangereuse immobilisa!:or ! d'un seul parti 'au (pouvoir? Répond-elle i jme orientation inbeillectuolle du -pays ? Au ornement. iLes «cléricaux, ayant .quelques res ped d'eux-anômes, n'oseraient le dire. Une série de «malentendus, (les fraudes, des »expé dients, ont amené cette prolongation <le h domination cléricale, «domination d'autan | plus dangereuse qu'elle ne répond pas fii Gentiment «publie. Car, précisément, h cause de ce3<a, -il fallut bien vite aux cléricaux, assurer leur .pouvoir .par une .série d'expé-| clients qui vicièrent, peu à peu,toute leur poli | tique. Sans programme propre, iles événements ileur imposèrent le (programme de leur; | adversaires. Ce programme eut pu leui donner le sallut : il ideivint :leur perte, iparcc qu'ifls iie purent l'appliquer, mais durent,seu j lemenl AVOIR 'L'AIR de l'appliquer ! La ré | forme :mililaire, combattue par eux depuis des dizaines d'années, fleur servit ù :légii;iimc,i | tonte une série d'imprudentes ot mallfaisan-| tes .mesures •financières. .L'argent n'est pas | elle aux sdidats, dnais aux congrégations, fci véritable anmée cléricale... Et on sait s'i ! leur en .faut ! *** Ce n'est ,pas assez que de leur avoir abandonné, .presque, 'le budget entier de renseignement public ; il faut, les avantager en tout, tfies et leurs créatures ; n'est-ce pas cet intérêt électoral,qui est à la base même du [régime? Nous -venons de -voir, en France, nvcc mieil zèle les « petitsJrères « suive»! une campagne électorale, combinent des formes de vote .plural inédites. On a «lénoncé comment des congréganistes (souvent étrangers, naturalisés chez nous «à tour de bras»; peuvent se porter -sur les points menacés, devenir électeurs à trois voix dans les endroits où il impartie de fausser le scrutin. Tout cela n'aurait (ipour eux), qu'une im-| fiortaice insignifiante si les ressources lit * ''puisaient pas. Us 'vont devoir .revenir aux impôts! Leurs aveux, sur ce point, ne lais-■'-lit aucun doute. 11 leur faudra frapper in-I directement chacun de nous, et les plus -pau-vr<$, .par ce .rélèvamcnt général des tarifs du chenil mi de 'fer que nous obtiendrons, sitôt les I elerlions terminées, comme dan de joyeux ivènemcnt clérical. * * * •Celte situation, due à la nécessité d'imposer .par la contrainte et la corruption lin ré-PMe qui ne correspond pas h Ja mentalité tnlge, doit agiter tos oléricaux. Iiille doit lais-f"r le pays entier dans le calme de la force. xous savons que la 'disposition des sièges 'est nas favorable il un renversement du «innistère;nous savons aussi qu'une dimir.u-';on de sa majorité sera un conseil .de sagesse lu'il devra subir. C'est- là, précisément, ce que semble p-répa-j*r le calme du pays. .Celui-ci à pu subir |'-M des choses dans le but d'éviter les avenus, les mesures excessives ; il voit que ces dentures, «es excès, deviennent les pracé-'"'s ordinaires du cléricalisme réduit aux expédients, et il n'entend m'a laisser continuer ainsi. ^ Dans ce calme, dont s'inquiètent, à bon '-roit des jou-rnaux de droite, le pays prëjpare "n conseil .de prudence, un rappel ;'i cette "usures en tout qui fut toujours notre pre-Hier instiilct national PAUL MARTIN. iMUS FâiTS. PROPOS NŒtiL PAILLE ET POUTRE - 'Pourquoi donc, me demande un leclei ' le gouvernement belge n'a-l-il pas /ail dr à In pétition, appuyée par M. Magnetle, ; Sénat, des antoinisles, qui demandaient ; reconnaissance officielle de heur culte ? ! Je n'en sais, ma foi rien ; Antoine et & ; apôtws, dans leur nâivelé de primaires, de ; rhaimt une impression de bonne foi et désir du bien qui inspiraient la considéi . lion. Mais voilà, les situations sont acquis» . il n'y a plus de place pour les nouvea . dieux. Il n'y aurait même plus de place po . Les nouveaux thaumaturges, même si, da ; le cadre des lois, ils apportent quelque cc ! solution morale à de pauvres diables. La MéliropoJe fait une charge à fond cc tre la .maison Antoine, ses miracles et . Magnetle et la pétition qu'il défendit : « Les pétitionnaires font remarquer q leurs doctrines m'ont rien de contraire à l\ dre public et qu'ils ne réclament ni Irai ment ni subventions quelconque>s. L'arge des gogos suffit 'largement à les dédommag de leurs pratiques. ; » C'est fart bien. Nous connaîtrons bieni sans doute la, réponse du ministre à M. le i naleur Magnetle, qui ambitionne peut-ôl le litre de grand-maître de VAntoinisme. , » S'il est fort probable que M. Antoine r jamais rendu d'autre swvice aux malad ! que de relever leur courage par la ,prornes d'une guérison et la vente d'une boutei , d'eau «pli-us ou moins fiHtrée, il est certain q les enseignerhents de l'antomisme ont pu ; peuvent avoir les plus fâcheuses conséqm ; ces au point de vue de la santé publiqi Pour quelques fanatiques de cette secte, . foi remplace t>ous Les remèdes. Plus on a foi, plus la guérison est prompte. » El c'est un cas ahurissant, celui de l'éc vain de- ces lignes. Ne s'esl-il pas aperçu q cela s'appliquait encore plus à Lourdes qi Antoine. C'est à Lourdes qu'on boit de l'ec non à Jemeppes... Quand on admet le miracle quelque pa il est malaisé de le nier, a priori, ailleurs. Le plus sage n'est-il pas de garder deva l'incompréhensible un scepticisme bimvi tant. Qu'à Lourdes ou à Jemeppes de pc vres .gens aient retrouvé l'espérance, ci excuse bien des choses. Cela rend fâcheux la bataille à coups bouteilles d'eaux non filtrée qui, si on écc tait la Métropole, s'engagerait entre les go lards du gave pyrénéen et les riverains la Meuse. Il n'y aura jamais trop de remèdes à n misères, et paix aux guérisseurs de bon volonté. BOB Au jour le jour U POLITIQUE -. ■11 n'y a rien de fait ! Hier, nous exposions, ici même, " oartal » qui unit, en France, les c ricaux et des sociaUistes .d'une n-uar bien autrement accentuée que celle de ter coreligionnaires belges. Nou-s nous servio pour cela d'une -très .vivante correspondais du XX° Siècle, laquelle avait pour seul n rite de mieux dire ce que racontent tous journaux français do droite aussi bien o de gauche. Mais, qu'est-ce que l'évidence pour le Bi public, qui déclare : n J1 ne nous plaît pas prendre le change. » Car, pour les bons c ricaux de cette espèce, la vérité est une faire de bon .plaisir... Remarquez-vous oo bien souvent cette phrase significative : vient chez nos loyaux adversaires ? ,Et comme, une fois que -l'on -prend d licences avec [la vérité on- n'en saurait tr .prendre, le pieux journal en profite pour i nonecr que les libéraux sont « au motiK même où leur parti- s'abandonne à la d crétion révalu (donna ire >>. Quelques lign plus loin, ,i.l est vrai, on nous accuse d'avi ii déserlé la couse de l'ordre, hier... » ... semble que si c'était hier, ça ne peut p être aujourd'hui ? Mais qu'importe, pour «les lecteurs décid ii font croire si un tournai clérical l'affirm: PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 15 anai 1033. — Fondation du Jardin du R aujourd'hui Jardin des -PTa-nbes, & Paris, par é< de Louis XIII. <r=^> H6rnani et Ernani «Nos compositeurs se pl a j gure nt-,'f r équemme» de la disette de bons «libretti». Cette do«léan< — trop justifiée, d'ailleurs ! — n'est point ne velle. En 1844,Verdi, — auqueli les succès d'« l>erto », «de « \\'a;buicco », et surtout,de « I Loi bardi », avaient créé, «en Italie, une situai:( exceptionnelle, — se désole déjà de ne poi tro'u.wr de sujet digne de son inspiration, va A Paris, entend « Hernani », et, e.ntho siasmé par l'œuvre, confie au jeune pot Francesco Piave- le soin d'en tirer un livn Pi ave s' acquitte de sa tfbcûie avec plus d e zè que de bonheur; « Ernani » triompilie, néa moins, dans toute la péninsule. Le Théâtre I lien, de Paris, annonce la pièce; mais Ilu: fiullmine contre la « grossière mutilation » : son drame, s'opposo aux représentations. C modifie, en .hâte, l'action ; on .change' noms conditions des personnages ; « Ernani » ci vient « Il Proscritto #; la « première » a lit L'accueil du public est courtois ; la presf exécrable. Paul Smith, — pseudonyme du va (devMiste Bd. Moimais, — relate, sans lue veillanee, dans la « Gazette musicale », 1 diverses, transformations apportées à « IL nani », et conclut ainsi : « Enfin, la scène se passe en Italie au lii de se passer en Espagne ; à ceflia près, c'est môme action, la môme intrigue, aussi extr valante, aussi ridiicuJe que dans la tragédii M. Victor Hugo .n'a pas le plus petit mot à di et (doit .être parfaitement .content. Quant < public, c'est autre chose : il attendait la i j nue d'un» Messie, et il n'a rien vu de .tel a j paraître sur l'horizon.Quelque réserve que l'< S mette à se prononcer sur un compositeur noi veau, il est impossible de ne pas sentir, de i pas idédlarer que, jusqu'à présent du nioin le génie manque à Verdi ; que c'est un de cc ITy musiciens sans inspiration originale, doué c plus de-veiTve et d'habileté.que ses rivaux dar rm la maniement du rythme et de l'orchestri maïs tout a fait inférieur aux maîtres, dor ile dernier nous a donné « Lucie » et 'la « F; es vorite. ». » La postérité se montre moins sévèr n- pour Huiîo et Verdi-, crue leui-s contemporains. de a- Une lettre de Marie-Antoinette. '.s, Chaque année, paraissent un ou plusieurs v «ix l ûmes sur,Marie-Antoinette. Sa poétique flgur ur inspira toujoui-s poètes, romanciers et histc ns riens. D'innombralbiles autenrs se sont efforcé n. de l'econstituer île caractère et la psychologi de la malheureuse reine, et nous ont relat« n_ avec une minutieuse complaisance, les moii U dres détails de son existence tragique et moi vementée. D'après la plupart des comment; leurs, Marie-Antoinette aurait été plus résolu ne «que sensible, plus hautaine ique tendre. Un it- lettre, que Marie-Antoinette, daupliine, adre c- sait à sa mère, — à l'occasion de son entré nt solennelle à Paris, le 8 juin. 1773, avec so e;r fiancé,Hé dauphin, — paraît confirmer ces doi tes appréciations. ,La jeune fille s'exclame : (yt « Pour les .honneurs, nous avons reçu tou :e-_ ceux qu'on a pu imaginer ; tout cela, quoiqu re fort bien, n'est pas ce qui m'a touchée le plu: mais, c'est la tendresse et rempre-ssemenit d ce pauvre peupHe, q«ui, malgré les impôts dor il est .aiccaiNlé, était transporté de joie de nou CSt voir. « Et plus loin : ^ «t Je ne puis vous dire, .ma chère, maman, U 'L transports de joie, d'affection, qu'on nous ue témoignés dans ce moment. Avant.de nous ri c' tirer, nous avons salué avec la main le pei n~ pie, ce (qui a Xait grand plaisir ! Qu'on est heu e- reux, dans notre Etat, de gagner «l'amitié d'u lu peuple à si ibon marché ! Il n'y a pourtant rie d- de si précieux : je- l'a.i bien senti, et ne l'oi blietai liiamais. rl_ Ne trouivez-ivous pas que la personnalité d Ha confiante «et douce souveraine se dégag iinieux de ces quelques .lignes spontanées, qu «de tout le poussiéreiux fatras des historiens?. Cr3*^) Comment se crée la mode. r'i Les grands faiseurs ont beau nous faire ai croire qu'elle est le résultat de leurs savante ni recherches, de leur inspiration jamais îi cour il- ^n réalité, la plupart du temps, leurs trouvai u- les les mieux accueillies doivent de voir : 'la jour à un simple effet du liasard. Nous en trouvons un exemple dans la «vie d de la Tagliom, cette grande danseuse, qui se t u- autant respecter pour ses vertus privées qu'at il- mirer pour son talent» de iMm.® Taglioni, aux environs de 1830, était di venue, à Paris, la reine de la mode', et île os femmes du monde s'empressaient de copit ne tout 'ce qu'elle portait. U.n -soir, s'iiabi'llant pov aller à l'Opéra, ©lie mit un superbe chapeau d paille d'Italie envoyé, le jour même, par un _ des grandes modistes de l'époque. C'était d iema« où Ses femmes portaient des chapeaux l'Opéra. Le lendemain, la modiste accou toute consternée chez l'artiste : « Qu'avez-vous fait, madame? J'avais r tourné le bord de votre chapeau pour qu'il pi entrer dans le carton, et vous l'avez mis con me vous l'avez trouvé. Je vais être perdue «t i0 réputation. —.Ali! je me figurais que c'était une noi veile m'oide ! » ^ Et ce fut la mode en effet. M»° Taglioni s' tant montrée avec un «chapeau dont le boi était retroussé, .la semaine .suivante, toutes le V Parisiennes élégantes, — comme on peut s'e convaincre ipâFles estampes du temps, — po cs taient des chapeaux accommodés de îa mên uc en L'heureux entêtement, de Elle est bien amusante, si elle n'est pas ii !é- ventée ou simplement « renouvelée », cette hi if. toire qu'on nous donne comme venant d'E n- pagne... »e_ Un jeune poète de Madrid, Barnabé Royo, e assez... poète pour s'éprendre d'une danseus eç qui le renvoie à son encrier. Loin de profit-0p de cet excellent conseil, il se jette dans n Mançamarès, un jour, ,9ans doute, que ce flew capricieux, lui aussi, comme une danseus manifestait quelque importance. Sauvé par n passant, il se jette dans un canal d'où on S sort; il se pend, on le détache à temps; il f jette sons un express... Blessé seulement, 1,1 poète devait trouver là enfin la récompense ( son étrange entêtement, sous la forme (cha mante, on lien saurait douter), -d'une jolie 111 és qui le soignait et lui fit trouver la vie bonne ; ? Enfin ! La lumière vient d'Orient. Dire que .la llumière vient du .Nor<d est u non sens. «La lumière est toujours venue -viendra toujours de.l'Orient. >i, On se souvient de cette lettre exquise q.u' lii crivit unKiire'cteurde journal chin o 's à un col 1; borateur, pour refuser sa « copie ». Elle, xi fa le tour des journaux. Mais voici mieux t )t Le gouvernement chinois vient d'éditer u ' règlement sur la presse-. .Le nom, l'âige, le lie u' de naissance de toute personne qui veut écrii dans un journal doivent être envoyés à la p« lice, .qui décide si la personne est qualifié' )n Personne Ji'est admis à écrire dans un jou nal,ni môme à l'imprimer,1au-dessous «de treni ^ ans, .pour assurer la maturité du jugement. iL u_ journaliste ne doit pas avoir été privé de se droits civiques, il ne doit (pas faire partie d 'l'armée ni de la .marine.ne peut être dans l'a< jg minisferation ni dans :1a carrière judiciaire. n_ ne doit pas être étudiant et ne doit pas être a fligé d'une maladie nerveuse !... rQ Arrêtons-nous là, de peur d'épouvanter tov nos confrères! Poutant il faut avouer que c règlement, — s'il était «appliqué, — idésencon brerait le marché et ferait la situation belle tl ceux qui- auraient réussi à franchir les maille u du filet! .Mais «le moyen de faire des petite e" chroniques -tous les jours, de téléphoner U u' matin au soir, d'assister à tous les entern n_ ments, à toutes 'les premières, à tons les d« b„ parts, A toutes les assemblées, à. toutes les coj iférences, sans piquer de temps en temps un crise «de nerfs, une' petite danse de saint Gu 4 un ibout de Tamolissement du cerveau. Ce: : d'ailleurs avec ça qu'on fait les « maux » d la fin. a- ^ Nouvelles A la mala lu Interprétation. ■g. — Pa-rdou, Môûsieu, pardon... Jo suis lient | nant... Saves-yous ce que ça signifie? j — Ç.i' signifie que vous n'avez pas même t ;n j f... ds passer l'examen de eapitaiuc- I ;:( LE PORT DE BRUXELLES 1 LA VIEILLE SENNE. — L'ŒUVRE DE LOÎ QUENGHIEN. — CE QUE FUT LE PREMIER 2 CANAL. — L'IMPORTANCE DU NOU VEAU. — UN CHIFFRE. — LE CANAL DE DEMAIN. — LES DISPARUS ). e L'antichambre du bourgmestre de Bruxellc est ornée de savoureux tableaux de Van Moe s rappelant les quartiers abattus ou transforme ° lors des travaux du voûtement de la Senm '' Ces travaux furent décrétés par le conseil con l" muna.l, en 18&4, et, le 30 novembre 1871, Jule Anspach ouvrit les vannes des collecteurs qi " permettaient à la rivière de passer sous le ù nouveaux boulevards. C'est dire que nombre de Bruxellois or ^ connu la ville avant que l'initiative hardie ù l'éminent bourgmestre et son énergique vi lonté en eussent si profondément modifié l'a pect, et qu'ils se souviennent encore du cloaqu à ciel ouvert .qu-'il f ail,lait curer à certaines épe ô ques, de ses bras bizarrement contournés, t ses ponts, de ses cabarets, de ses moulins : c« lui du Borgval, «le « Baertmolen », le « Driesmi e Ben », île « Ruysschemolen. d>, 1' « Ezelsmolen : du marché au Beurre, où s'en allait jouer toui 3 la marmaille du voisinage et du « pleintje », o la confiserie du « Boumlala » faisait les dél s ces des gamins de l'époque, lesquels vivaiei a dans l'ignorance des cinémas et des paris spo tifs. [v Les moulins surtout donnaient la note pi n toresque.' Ce qu'ils moulaient, l'histoire ne a garantit pas. De la farine, peut-être; probabl ment de la pâte à papier; plus sûrement, ils a tionnaient les pompes et les appareils à bra ser des brasseries si nombreuses le long c e e UNE POPULATION TRIPLÉE Tout cela était fort beau en peinture. La ville comptait alors en chiffres roiu 120,000 habitants, Anderleçht, 13,000, Ixclle s 25,000, Malenbeek, 26,000, Sti-'int-Gilles, 11,00 t; Schaerbcek, 20,000, Etterbeck, 5,000, Laekei S 10,000, Sàint-Josse, 23,000, Uccle, 8,000, Fores e 3,000, Jette, 3,000, Koekolberg, 4,000, Wolmv Saint-Lambert, 2,000, soit approximàtivemen e pour les quatorze communes dont se compôi rt officiellement l'agglomération actuelle, une p l« pulation totale de 273,000 habitants. On sait qu'elle se montait à 720,000 lors c s- recensement décennal de 1910. s Si, en "18G4, la Senne faisait encore tourm !ï des moulins à Bruxelles, il y avait beau temj î" qu'elle n'y amenait plus de bateaux. Les essa e ide canalisation de la rivière tentés sous Phili] G peJe-Bon n'avaient guère donné de résultat u Pour .communiquer par eau avec le Rupetl i ^ l'Escaut, il avait fallu créer une nouvelle i r'^ vière. Le privilège octroyé par le duc en 143 renouvelé par Marie de Bourgogne en 147 î* avait été confirmé par Charles-Quint et le m it gistrat de Bruxelles s'était mis à l'œuvre, su i montant; les obstacles créés par les villes riv e les, ayant raison des difficultés financières « i- GRANDEUR ET DECADENCE ». ^ On sait avec quelle conscience, quelle cor pétence et quelle rapidité Jean de Locque: s ghien mena l'œuvre à... bon port. C'est n 1G juin 1555 que l'illustre bourgmestre donna à Wiilebroeck le premier coup de pioche et, c 3 octobre 1561, le canal était livré à la navig tion. Il n'avait que 28,000 mètres, alors que Senne avec ses nombreux détours en compta h 50,000; sa largeur était de 30 mètres à la su s_ face, de 8 à 10 au plafond; son tirant d'eau ( lm90 à 2m20. Il avait coûté de 700,000 à 800,0 florins. On y avait appliqué les écluses à si récemment inventées en Italie et les Bruxc e lois étaient heureux et fiers de posséder .j. « huitième merveille » du monde. e Le canal connut de beaux jours. Il en v •,e aussi de mauvais. La décadence d'Anvers, à e suite de la fermeture de l'Escaut, en 1648, 1 n* fut fatale. De même, le blocus «continental. £ ]C prospérité reprit sous le régime hollandai ;e On construisit le canal de Charleroi à Bruxc ie les. Et l'on se préoccupa d'agrandir le can lc de Wiilebroeck. Le projet Teichman, en 18S r- voulait lui donner une profondeur de 6 mètre ;e mais, devant ce flot profond, les magistrats < Bruxelles reculèrent épouvantés. Us n'adir rent que 3m20. La Révolution de 1830 arrêta 1 travaux, qui furent repris plus tard et achev en 1830. Le canal eut 12 mètres au plafond n 3m10 de tirant d'eau. H LE CANAL MARITIME Depuis qu'il est question des fêtes appelé l" à célébrer l'ouverture prochaine des install * tlons maritimes et qu'on a parlé de l'arrivi dans notre bonne ville de grands navires et < 11 vaisseaux de guerre, les plaisantins, Bruxell 11 n'en manque pas, ont beau jeu. Zwanze pré e «à hansela compdicité de sa rime.Et des bouchi goguenardes disent la joie de leurs possesscu a la pensée des grands transatlantiques et cl '* dreadnoughts qu'ils vont voir évoluer bient e le long de feu. l'Allée Verte. ® Faut-il «dire qu'il n'y aura, en septembre pr 0 chain, dans notre port, aucun de ces géan e de la mer? .j Mais l'écluse de Petit-Willebroeck. qui cor j. mande d'entrée «du eanail actuel, n'a que 39 m très de longueur sur 7m50 de largeur et ne pc s livrer passage qu'à des bateaux de trois cen tonnes environ. Ce n'est que lorsque la mari ^ est étale, qu'en ouvrant les deux portes < [' l'écluse, qu'on parvient à y introduire des n a vires de 500 à 600 tonnes. Mais, comme dans s fable : s (] . Cc n'est pas tout d' « entrer », il faut sort , d'ici, force est alors à ces navires d'attendr pour regagner le Rupei, l'Escaut et la mer, ui nouvelle marée étale. 0 Par les écluses nouvelles de 114 mètres si 1 16, l'on pourra recevoir clos navires de 3,0 .[ tonnes. e Les dreadnoughts en ont plus et les grain transatlantiques aussi. Mais les bateaux de 2,000 à 3,000 tonnes n'< favorisent pas moins Singulièrement la situ tion de nos industries. Ils en créeront de no velles. Us ramèneront à Bruxelles le marché c bois de construction, — c'est à Bruxelles ai / l'on construit le plus, — quand les navires ai "[l'on décharge aujourd'hui à Ternsuzen, Gan Ostende et Bruges pourront pénétrer dans ne tre canal. 'ï UN EXEMPLE ELOQUENT Un chiffre donnera une idée d'un des avanie ^ ges que nos industries sont appelées à retire de la nouvelle voie. Les régies du gaz et de l'électricité de Bruxel les consomment annuellement plus de 200,00 tonnes de charbon gazeux qui viennent forcé ment d'Angleterre ou d'Allemagne, en atten dant qu'on en retrouve en Campine. Or, d Ruhrort, qui est à 390 kilomètres de Bruxelles le fret à la tonne de charbon diminuera, grâc s au canal maritime, au tout, .bas mot de 1 franc r Cela représente .de ce chef, pour les régies d s la capitale, une diminution de dépensés de plu , de 200,000 francs. J La somme est coquette, et le chiffre éloquent s Peut-être, le «dédain de ceux qui ne reconnais (i sent à une pièce d'eau la qualité de port et d' s canal maritime cpie pour autant qu'ils puis sent recevoir des dreadnoughts et «de grand . transatlantiques en sera-t-il atténué. *** h En 1913, le canal a reçu 11,867 bateaux chai gés et 605 vides et en a vu partir 4,241 chargé 0 et 8,496 vides, destinés à la navigation intC rieure; 222, appartenant à la navigation mari f time, sont arrivés chargés; 220 sont partis chai gés et 2 vides. Le tout donnant un mouvemen de plus de 4,400,000 tonnes. Que sera-ce quand le beau canal s'offrira à 1; navigation avec sa profondeur de 6m50, sa lai 1 geur minima au plafond de 20 -mètres, ses vas tes écluses et quand l'avant-port pourra recc \ voir les navires de mer à mâts fixes, arrêté l" aujourd'hui par les 400 trains qui passent joui nellement sur le pont-rails de Laeken, et foui l" nir les emplacements auxquels, dès à présent 0 les 1,800 mètres de quai du bassin .Vergote n HOMMAGE AUX DISPARUS ! e Pour en arriver là, il aura fallu cinquante quatre années d'efforts inlassés, dont le moii dre n'aura pas été de parvenir à convaincr la Cité bruxelloise, si formidablement agrandi depuis et dont les innombrables tentacules n ls cessent de s'étendre plus loin, toujours plu 5> loin. ), Ceux qui s'y dévouèrent ont vraiment- bie i, mérité du plus grand Bruxelles, de celui d'aï i. jourdhui et de celui de demain, et l'on doit u e- hommage particulièrement ému aux Dansaer t. aux Anspach, aux Mignot, aux Scaiiquin, au se Dustin, aux Hollevoet, à tous les ouvriers de 1 > première et de la seconde heure qui n'auror pas goûté la joie de voir la grande œuvre a< u complie. Auo SMFTS iy — :: AU SÉNAT LA LOI SC0LAIR1 EST VOTÉE r- x" IL'œuvre réactionnaire est consommée. L ît majorité du Sénat a achevé la tache entr< prise /par la docile ma jorité de la Chambre, c «M. Pouillet triomphe dà où M. Schodlaert échoué. i- La droite, talonnée par les congrégations i- est allée jusqu'au bout dans 'la voie du secte lo risme. EW® ne pouvait pas ne pas le faire it Elle paie auijourd'ihui une dette ancienne, le /Mais rien ne pouvait mieux mettre en li n- mière la duplicité « cléricale, que il'audace d( la Idaigneuse avec (laquelle le gouvernement it (fait voter, sans y admettre aucune modifie ; r- tion, si raisonnable fût-dlle, une loi qui n le volts profondément le pays. On voit ce qu )0 valaient les promesses «de modération, et l'o is (discerne ce qu'iil entend par «politique natif 1- -niale, la Tous ceux qui ont à cœur le ibien du paj déploreront que nous soyions arrivés au d-Ôbi it d'une ère où les citoyens d'une même natio la ne pourront bientôt plus av/oir entre eux qu >a — s. Séance du matin ^ HABITATIONS ET LOGEMENTS 5. A BON MARCHE Au Sénat on eut la surprise, hier matin, e ; voir M. Goblet d'Alviella au fauteuil préside] fiel. Ce n'est pas chose banale car le préside] de la Haute-Chambre et M. T'Kint de Rood pt beke, son remplaçant, sont d'une assiduité r marquable. On reprend tout de suite la discussion gén raie sur le projet instituant une Société 3Sati« naie des habitations et logements à bon ma -S clié. M. Hanrez exige des éclaircissements si n- la façon dont sera administrée cette société, je le M. Hanrez. — 11 est parfaitement inutile d' >s créer une série de places d'administrateui pour les amis du gouvernement... M. Detannoy. — Naturellement! M. Hanrez. — Il vaudrait mieux en confic i ;: la direction à une personne capable et la remi ;s nérer largement. Quant à la société, elle di jt vrait avoir la personnalité civile pour assure sa responsabilité vis-à-vis des tiers. MM. Derbaix et l'abbé Keesen présentent di ^ observations de détail qui « ne cassent » vie] Mais le brave abbé se lance dans des digre '"i" sîons qui irritent M. Hallet. ■»- :t M. Hallet. — On veut que la discussion so ts brève et voici qu'on l'allonge avec des calen ie bredaines. (Sourires.) le (. a. M. l'abbe Keesen n en continue pas moins. ja M. E. Brunard lui succède. M. E. Brunard. — Le projet adopté à !r Chambre ne donne pas satisfaction à l'oppos e. tion. Il ne pourra pas être appliqué dans 1< ie grands centres. On ne prévoit, d'ailleurs, qt l'expropriation des immeubles insalubres poi permettre la construction d'habitations à bc n" marché. Ce n'est pas suffisant. 10 M. Brunard fait avec, vigueur ressortir 1 ls faiblesses et les lacunes «du projet. Il met e suite sous les yeux du Sénat, le tableau dés ■n lant de la vie familiale des pauvres diables a a-- vaut, dans des taudis «malsains et misérable n- Il dénonce la mesquinerie montrée par le go lu versement dans l'élaboration du plan financi ie du projet. 15 Après quelques observations cle M. Desm! d. sières, la séance est levée/ Séance de l'après-midi w LA LOI SCOLAIRE A l'heure de la sieste, nos pères conscrits sef remettant à la loi scolaire. M. Berger entame la discussion. A l'article 30... r M. Berger proteste contre la suppression, dans la loi, d'une disposition de la loi de 1895, " commandant aux écoles adoptées de recevoir les enfants ayant droit à l'école gratuite sans " autre rétribution que celle prévue à l'article 3. M. Caroentier propose de mettre à la. charge > de la province les frais d'intérim que l'on veut faire supporter par l'instituteur. Après de brèves critiques élevées par M. Go- > blet d'Alviella, M. Poullet s'efforce de démontrer que l'observation de M. Berger lui est dictée par une • inexacte interprétation de la loi. M. Berger proteste énergiquement contre ces î finasseries aux applaudissements de la gau-- che. L'article 30 est adopté droite contre gauche. Un débat interminable s'engage ensuite sur le respect de la liberté de conscience dans l'en-. seignement qui est donné par le personnel des 3 écoles adoptées et adoptables. M. Lekeu s'y distingue spécialement par une . grandiloquence trémolisante qui semble peu du goût clu Sénat, mais qu'il déguste, — soi-t même, — avec le plus visible plaisir. M. Libioulle et Halot réclament, avec la' ; même conviction, pour leurs partis respectifs, le monopole, — ou à peu près, — de la tolé-■ rance. M. Poullet, après une dernière intervention s de M. H. Brunard, répète, en termes différents, ce qu'il a dit à la Chambre sur le respect des opinions. Il promet, naturellement, tout ce que la droite est décidée à ne pas tenir. M. Goblet d'Alviella proteste énergiquement. s contre la loi sectaire imposée au pays. La gauche, par l'organe cle M. Fléchet, déclare se rallier à l'amendement de M. De Bast i- qui, mieux que tout autre, garantirait l'âme l- des enfants contre la propagande politique et? e philosophique des instituteurs libres, e La majorité, — cela va de soi, — repousse ce e texte et vote celui du gouvernement par 68 voix s contre 34. M. Peltzer développe un article 31bis impoli sant aux instituteurs des écoles libres le serment exigé des instituteurs des écoles officielles.11 M. Goblet d'Alviella s'élève avec force contre la limitation du nombre des athénées, des col-x lèges royaux, des écoles moyennes pour filles, a La sollicitude gouvernementale pour l'ensei-t gnement ressemble à celle d'Ugolin pour ses enfants. M. Speyer déplore la pénurie des instituteurs" sortis des écoles normales officielles. •M. Poullet répond, que le gouvernement n'ai rien à se reprocher... On passe au vote de l'article 32, qui est adopté. On adopte, tambour battant, les dispositions qui restent. A ce moment, M. Hanrez se lève et, y au nom de la gauche, il donne lecture de la I' nvntocf'tf inn ci.lvn.Wn • ^ LA DECLARATION LIBERALE La gauche libérale ne prendra point part au" vote sur un projet de loi manifestement contraire aux principes fondamentaux de notre a charte constitutionnelle. La Constitution proclame la liberté cle con-t science et la. liberté d'enseignement, elle im-a pose à l'Etat l'obligation d'instituer un enseignement public, c'est-à-dire accessible à tous. Cet enseignement public existe, il est irré-'' prochable, il n'a donné lieu à aucune critique, <- il est soumis au contrôle des autorités locales, : responsables devant les familles et devant le corps électoral. Or, le projet qui a été voté par la majorité? . do la Chambre de* représentants menace notre enseignement public par des privilèges qu'il a accorde à l'enseignement corigréganiste. Ce- 1- lui-ci aura le droit d'exiger des subsides de l'Etat sans être soumis à aucun contrôle, ni e pour les méthodes, ni pour le choix des livres, ni pour la nomination des instituteurs dont on n'exigera pas de garanties de capacité et. de moralité, ni pour la direction cle. l'éducation qui pourra s'attaquer impunément aux eonvic-s tions des parents et même à nos institution» t nationales. Tandis que le projet affiche comme titre l'institution de l'instruction obligatoire, il ne prend e pas les mesures nécessaires pour assurer l'obligation. Son titre n'est qu'un masque qui dissimule son but réel, son but essentiel qui est d'attribuer graduellement à l'Eglise le monopole cle renseignement et de créer, à côté du budget des cultes, le budget des congrégations! Elle entend contraindre les chefs de famille à faire instruire leurs enfants dans la seule religion catholique, à les soumettra à'l'autorité re- 0 ligieuse, à -les détacher de l'influence familiale pour leur inculquer des principes de fanatisme »t et d'intolérance et, finalement, ainsi que l'a 2- proclamé M. Braun, à les dresser, c'est-à-dire à en faire des électeurs soumis à la domination cléricale. Cette loi, qui fera reculer la. culture intellectuelle de la nation est, ou surplus, provoea-trice de divisions et de haines jusque parmi les t- enfants; elle menace, la paix publique et l'unité ir nationale, elle permet à une partie clu pays d'opprimer l'autre partie. Cette oppression est d'autant, plus odieuse qu'elle ne s'appuie pas sur la volonté de la ma-^ jorité des citoyens. Le vote plural donne la majorité des voix à une -minorité d'électeurs renforcée par la fraude. Or, malgré cela, aux élec-.. tions dernières, les candidats cléricaux n'ont , réuni que 1,338,078 voix sur 2,621,006 votes vala-bles. Et si In. majorité parlementaire est plus 'r accentuée, c'est par suite d'une division savante des circonscriptions électorales et par suite aussi des défectuosités cle la représentation proportionnelle. Cette majorité ne repré-lb sente pas la volonté du pays. K Nous protestons, d'autre part, une fois do s- plus, contre le rôle humiliant imposé au Sénat, qui, pour satisfaire le gouvernement, a rejeté systématiquement tous les amendements i( proposés, même ceux dont les membres de la droite reconnaissaient le fondement. Nous suivrons l'exemple des libéraux de la Chambre : nous refusons de participer au scrutin final et d'honorer d'un vote même négatif •• un projet de loi inconstitutionnel et antipatrio-tique.Xous laisserons la droite achever seule son a action dangereuse et néfaste, mais nous ne 1 nous inclinerons pas et nous continuerons à •s lutter contre l'odieuse domination qui opprima ie la partie la plus éclairée du pays. ir n Ces paroles sont couvertes d'applaudissements à gauche. M. Coppielers se fait -ensuite l'interprète clu groupe socialiste pour 'élever, à 3on tour, une 0- vibrante protestation contre les menées du 1- gouvernement. s M. Vandenpeerefeoom, lui, trouve cette loi admirable et digne de nos traditions nationales/ u~ U profite cle cette occasion pour féliciter le pré-0r sidept de la façon dont il sut conduire les dé- 8 bats. Li-j 1 Sur ce point, la gauche s'associ". aux applau-

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