La chronique: gazette quotidienne

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01 januari 1914
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s.n. 1914, 01 Januari. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/000000355n/
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Jeudi 1 "janvier 191-4, w Edition C CINQ CENTIMES LE NUMER® POUR TOUTE LA' BELGIQUE aiiuee« — m. _________ LA CHRONIQUE BUREAUX et 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration : N* 7881c, Rédaction : N® 1408 a ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois._ La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. j FONDATEUR: Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR ES CHEF: Jean d'ARDEME iiiTagMVOTr'^vïaBr^'^r7ï«iii«rrriwii m r dciiriBreiK» ! ANNONCES : 4e page . 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 3 et 1, Galerio du Roi. LE PROBLEME DE LA MER CHRONIQUE ÉTRANGÈRE L'année 1913, si elle finit dans des coud lions moins tragiques que celles qui dom aèrent son début, n'est pas cependant sar laisser un lourd héritage à celle qui poim Que la crise sanglante soit close, il fat l'espérer. II demeure cependant une cris ie discussions, de heurts, de frictions dor es diverses chancelleries ont le redoutait lavoir d'atténuer l'acuité et de hâter Je di loûment. •La tâche est rode. Il ne s'agit plus, comm -n 1826 ou en 1840, de visées chevaleresquc ju d'ambitions personnelles. Ce ne sont plu ;ertains hommes ou certaines classes qi égentent l'évolution des peuples. C'est au leuples eux-mêmes à discuter non plus le désirs dictés par iléur sentimentailité, -Vive la Grèoe ! » ou « Honneur aux Polt îais ! », — mais leurs intérêts vitaux, < ouvent leurs besoins immédiats. Et, pou rancher la présente difficulté, M faut me ie lés choses au point, et, tenant compt le la valeur des mots, ne pas hésiter à dir lie la question d'Orient n'est plus la ques ion d'Orient, que la seule question qui s iose, c'est la question de la mer, * * * .Et il n'y a qu'une mer. L'océan est vast-( îille voies conduisent à l'Atlantique. L [rande houle du 'Pacifique est une barrièr (t non un lien. Les destinées de l'Océa ndien se discutent ailleurs qu'entre Ceyla t la Réunion. Il n'y a qu'une Mer, comm l n'y a qu'une Rome : c'est la Médit-enra lée. -C'est la vieille matrice de toutes les civ nations. C'est dans son calme, sans ma ées, mais gardien de bonaces, que se son années toutes les images! idéales qui s. ont -répercutées en besoins et en aspira ons. Tous les peuples ont senti que, pou Ire soi-même, il leur fallait se baigne nus cette eau violette trempée de soleil. Et ceux qui vinrent du Caucase et de auts plateaux iraniens, les géants à il eau de JaJIj aux yeux clairs et il Ja crinièr tonde, ceux qui, à la suite des rois des rois i heurtèrent aux galères ailées de Thémis ele, et les calculateurs trapus qui allaien 1 Gadès il Chip et du Sénégal à la Bétiqu oquer la poiinpre et lé sylphiùm contr» jr, là laine e|. les vins, et ceux qui, cas lés de fer, buteurs de vinaigre, propagé nt le triomphe' de la Loi consentie par 1 îupîa, tous oéux-lùi -se sont disputés 1 yautœe -de l'écume. Elles voulaient se l'iassurer aussi, les hoi :s bordée» de ter descendues du Nord e 3 masses vêtues de laine blanche montée e lUArabie. Pour 'l'avoir, les galères d: aite ■ foncèrent sur Tes flottes des capitans quand il voulut le triomphe de ses aigles petit capitaine, fils des lies Italiques, fi inser le reflet das trois couleurs sur le. mei< qu e tlabolmi y Océan de Touilon ; exandrie. Aujourd'hui est le frère d'Hier, Les libé s de Ptlevna et les vainqueurs de Magenta ùgle noir bicéphale, l'aigle blanc mosco te, l'aigle noir des HohenzoAlern, tou abattent sur la Méditerranée. Et dans ce: 'uisseraents d'ailes et ces chocs de baïon îttès, Ci.n retrouve l'écho des rostres heur nt les vaisseaux puniques et de l'épée di tiltiade fracassant le bouclier de l'Argy spède. Bourdonnement des catapultes 'is défi peltasties, son clair des casque uiant sur le sol, grondements de canons suite de baïonnettes, crépitement de m; lilleuaes, de tous ces tumultes, de tous oc ng-lots^ de toutes ;ces gloires, doux comm e -onomatopée d'eni'ant, un mot jaillit, ce d es Dix Mille retrouvant, après la tris ise. des ononts asiatiques, la galté violett l'Egée, mère d'Aphrodite : « Ttialasso ia.1, tusso ! **♦ ït tout-t- cett>e année qui meurt n'est qu ptraphiTase ,1e ce besoin de la Médite; née, qui. hanti* les pasteurs de peuple urne les i'unhoii.'jnes, Napoléon et Gœthc npémtirico Ellisab'etih et Nietzsche. Les Balkaniques Miiés ont triomphé. Il ulent trirmxpher pins encore et s'assure possession de cette mer sur l'iiéréditair presseu r : 'li' conférence de Londres leu "ne à peu oriès satisfaction. L'un -d'eux' veut prédominer et possède côte égéenm' dè l'a Thessalie aux Dard; "es ~ il est v aincu. Mais quand l'un de ux victorieux \ 'eut arriver à cette mer qi asaura son en tiêre indépendance, — pe chaut par l'ouï "»t on le sud, — un lier 'ron s'entremet. T°ut ce lue °*t >n'™ torise, c'est un di ^-bouché économique su Ionique, et sous «on contrôle, ou, d lins, avec son asso, s.ation ombrageuse, -a Grèoe, néanmoir.V, domine les eau; Corfou i Cavàlia. El'e ne jouira coper rt pas de toutes ses. ç. onquôtes. La po: sion de l'Epire, purement hellène, pou t, lui assurerait le contr ée de l'Adriat '■ L'Italie et l'Autriche s'j ' opposent. D< de dominer l'Albanie? N "n Pas> ma' ontfj d''avoir la liberté de \ a mer. .'.VUemagne armera, Sans doute pou c 'iorte, sa plus forte, mêla surtout pOï Spareir la -discussion qui protégera le is principes : « Onsere zaXifCf... » i )>rang nachi Oslen Car les -peuples, mu ?pnanéens entrent en lice et pouiTûier ■ t.rebalancsr l'inlluenoe triplicienne <Dt s létration p ar le Ba gdad en Asie. I-ance riposte) par la lo i de trois ans et le nemenis ne mais : l'empire de la Médite îée occidentale est dj'un tel prix qu'ai a tout, ou ysrc.-'que, pour se concilier l'E gn'e. L'.AngJFeteva'e, d-e: Chypre, .surveil sus'êment R'aodefe, et'la: Turquie voudra n revenir' i:. My tîlène. Et la Méditerr enée, qui en a vu bit uitres, caz-jlie m systéritareement le socr la qcesWon d'O aient. La domination ( «de lest ranheaij'j'i d'or que les dieux o h laissé tqmber dans ses flots et- qui appar i tiendra il celui dont le pavillon flottera ei m maître des .colonnes d'iiea'cule à l'Helles pont. * * * A l'Occident s'ouvre une autre Méditer ranée, à laquelle l'ouverture du can;«l di •Panama donne toute sa valeur. Mais n* nous y trompons pas. C'est encore la nôtri iqui la commande. La civilisation a sor loyer en Europe, et la nver d;ès Antilles ni i. vaudra que pour autant qu.'ailiée ou sujeth 3 de la Méditerranée. 1. Et pourtant, quelles diseussions autouo ,t -de sa maîtrise, pourtant relative ! La sus e pension des tarifs du canal qui favorise le: caboteurs américains a suscité la protesta c tion de l'Europe entière. Et si les Etats , Unis entretiennent la guerre civile au Me xique, c'est pour la possession des puits d( f pétrole qui ravitaillera les Diesel de leur; s steamers. Là aussi, la mer concentre toute.' s les énergies et toutes les luttes dont la ru j aneur répercute Ja soif des Dix MiH< « Thadasso ! ThaJasso l ». Et- voillà comment, semble-t-il, doit-, en ci _ moment, s'envisager le problème interna tional. IJ n'a pas changé de forme, — ou s I peu l tout au plus de nom, — depuis deu3 r mille ans. Tivjie en flaanmes, Darius et Ai' taxèrxès, Cartilage « qu'il faut détruire » ' Actiuan, les croisades, Lépant-e, Toulon, k question d'Egypte, la question d'Orient, tout cela, c'est toute l'Europe : et tout cela c'est la Méditerranée, la mer trajiquille e l'uTieuse, sans marées et presque sans.is sues, la Mer qui recèle dans ses fonds di coraux et dé perles lés Mères qui, Gœthc avait raison, imposent au monde les Formes ' et les Idées pures'. Claude d'Avaux. c . :: A NOS LECTEURS A l'occasion du jour de S'An, nous accordons un jour de congé à nos employés et ouvriers. Nos bureaux seront fermés jeudi, et la « Chro- ■ nique » ne paraîtra pas vendredi matin. 1 ; Au jour le jour J Lâ POLITIQUE 5 Pendant le haut moyen Age, les scri ' Jna be.s des abbayes forgeaient quantiU [ de faux actes de donation destinés i ' établir les -titres des propriétés don' : les moines avaient réussi à se rendre mal-; très. Chaque jour encore, les savants d'aujourd'hui ont lieu de s'étonner de ces fraudes pieuses. Le coup des missionnaires se réclamant 2 de l'acte de Berlin pour établir qu'ils possèdent des droits particuliers au Congo, relève tout à-fait de la même école. Et d'abord, comment apprécier ces ci-' toyens belges évoquant un acte diplomatique pour échapper aux lois de, leur pays î On sait bien que les cléricaux ne s'avouent j Balges que pour les -privilèges, mais répons sent les devoir,<( comme l'esprit national. Pour eux, la patrie n'est qu'une sorte d'at 1 faire qu'ils exploitent au profit de l'Eglise, leur seule patrie véritable. On a beau er avoir eu mille preuves, cela semble toujours ' incroyable. Le cas récent des missionnairet vient établir une fois de plus cette a-ttris-! tante constatation. ! Le sénateur Wiener vient, de citer ie fameux texte invoqué par les, missionnaires pour se créer au Congo une situation privi-: légiée contre les lois belges et au détrimen de leurs concitoyens. « Toutes -les puissan ' ces protégeront- et favoriseront, sans dis tinction de nationalité ni de culte, toutes les ' institutions .et entreprises religieuses, scien tiflquès ou charitables créées et organisées à ces fins ou tendant. à instruire les indi-" gènes et à leur faire comprendre et appré-~ cier les #i,vai»tagçs de la civilisation... » » 11 Les missionanires chrétiens, .les savants. les explorateurs, leuirs .escortes, leurs col-' lections sont également l'objet d'une protection spéciale. »' M. Wiener a fait remarquer que notre charte coloniale, en reproduisant ces deux déclarations, omet te mol ? « également ». Ce qui pourrait, avec un adversaire plus ou moins' ami de la chicane, 3 permettre de dire que les -missionnaires ' ahrétiens, les savants et les explorateurs sont l'objet d'une protection spéciale, plu; 1 complète que, oelle accordée à toutes tes r institutions tendant à instruire tes indi-8 gènes. 1 Mauvaise querelle !... et inutile, car du [ait que la protection spéciale s'étend aus r « missionnaires? chrétiens », elle s'étend donc aux missions protestantes qui sont di ® irectement opposées à ceilles des congréga ■ tions. Ceci suffit à montrât' que la pfolec I tion concédée par l'instrument! diplomati-s que ne peut aller à cette « coopération » mo s raie que nos fonctionnaires ne pourraien: r donner aux 'Catholiques, sans il'accordei B. aussi aux protestants qui les combattent. Pourtant,- c'est de que les missionnaires ca ' tholiques exigent pour eux. En parlant de l'acte qui leur concède des droits spéciaux, les missionnaires font, pu: l'interprétation, cé que leurs scribes di moyen tige laisaienl frar lo faux en écri ture. î ' PETITE CHRONIQUE . s Regards en arrière 1er janvier 1011. —» Arrivée h Paris du cap;-taine Lux, évadé do Glatz; dl est reçu par le mi- II nistre de la guerm a (r::=is£> Le jour de l'An en famille. \ La salle à. manger est chaude, un bon fei h flambe dans l'être; le parfum amer et sucré di café embaume toute la maison. 0 parents sont à .tablé. Les enfants descen dent un ù. un. Ils ont bonne mine. Car la veilla n on les a savonnés, frictionnés à tour de bras if Les cheveux des garçons sont faîchement tail lés ; les fillettes sont couronnées de bigoudis n Tantôt, il faudra se mettre sur son « trente-èi ?t un », pour aller rendre visite aux oncles in 11 fluents, aux tantes, à grand'mère.chéz laquell itjon trouve,tous lés ans, la même goutte d'élixi - évaporé et .des biscuits d'un modèle, suranné i Brave grand'mère ! - En attendant cette longue promenade daji la ville, on déjeune. Quelqu'un manque encor autour de la nappe blanche. C'est le cadet ! I . a préparé son entrée, et c'est .pourquoi 11 vien , le dernier. Le voici. On le salue : « Bonjoui , saint Sylvestre ! » Saint Sylvestre est en rob ; de chambre et ressemble, avec sa tête bouclée i à un angelét boudeur, — et un peu ahuri, -, tombé du ciel. Que cache-t-il derrière son dos [ Toute le monde sait de quoi il retourne, mai: on fait semblant de ne s'attendre à rien. Alors , le petit sort triomphalement sa grande feuilli Je papier ornée d'emblèmes touchants et di , fioritures dorées : ce ne sont que cœun ' percés d'une lièche, mains entrelacées, colorn i>es amoureuses, hirondelles messagères di bonliéur. On y voit aussi une grande écriture mala.droité, avec dés bâtons penchés, chevau cirant les uns sur les autres : c'est le compli ment du jour de l'an. Le mioche le connai par cœur, mais il fait semblant de le lire. Dé sonnais, il ne sera plus jamais désobéissant i la maison, paresseux à l'école. Il sait tout c< que ses parents ont fait pour lui, et il termina en leur souhaitant une longue vie et toutes sentes de prospérités I Voilà de grands engagements, mais. c'es: l'usage. Les parents indiulgeuts savent ce qu'il er faut retenir. lia sont habitués à cette petito scène; mais, bien qu'ils prennent la chose er souriant, ça leur fait tout de même quelque chose ! Ils dissimulent une larme, pendant qu le cadet se gratte d'un air embarrassé la tête.. Encore le9 impôts. M. Levie est un homme bien trop habile pou étrangler la poule aux œufs d'or. Il s'est con tenté de la plumer le plus possible. Mais 1; poule la trouve mauvaise et elle crie. ISou avons signalé, hier, les amères doléances cl l'industrie automobile et le réquisitoire pr'o noncé, au Sénat, par M. le duc d'Ursel. Aujour d'hui, c'est le 'éorrîît'é dé la Gianib're de com merce d'Anvers qui condamne, dans son rap port annuel, la saignée maladroite pratiqué par notre ministre des financés. « Résumant les critiques formulées par l commerce et la finance contre les lois fiscale nouvelles, dit cet exposé, nous avons adressé i M. le ministre des finances une requête démon trçnt que ces lois constituaient une œuvre fu ne'ste pour notre avenir. » ...D'accord avec les Chambres de commerc de Bruxelles, Mons» Gand, Liège, Bruges, Na mur et Luxembourg, nous avons envoyé ui mémoire détaillé au Parlement. Mais nou: n'avons pas eu la satisfaction de le voir entre dans nos vues... » Naturellement !... Pour frapper les contribua bles, M. Levie n'a pas pris conseil des orga nismes qualifiés pour le faire. Un ministre cl t ridai ne devait écouter que les abois impérieu: de la meute des appétits congréganistes. Critique. Nous avoijs parlé de « Jeanne Doré », t drame nouveau de Tristan Bernard, et de l'es traordinaire impression que produit, dans 1 rôle principal de la pièce, M*9 Sarah Ber.; hardt. Son apparition, sous les traits d'une humfr. papetière de pi'ovince, constitue vraiment \u des moments les plus éclatants de l'art drama tique à travers les siècles. On peut la range à qôté des plus tendres soupirs de la Champ meslé, des implorations, les plus pathétique, de Marie Dorval, des plus bellc-s trouvailles d' Bachel. Nous ne résistons pas au plaisir de repro duire les lignes par lesquelles la grande artist est appréciée par M. Pierre Mille, en des ter mes dont la portée et la finesse dépassent sin gulièrement le niveau habituel de la critïqu< dramatique contemporaine : Si vous aviez vu Sarah, toute droite et raidû dans le deuil terrible de ses vêtements noirs attendre, ù la gare, l'arrivée des bois de jus tice 1 Je n'ai jamais vu jouer comme ça. Je n< veux point parler de génie : c'est un mot qu'oi a trop galvaudé. Quand on parle aujourd'hu de génie, ça veut dire qu'on est à peu prè< intéressant, qu'on a un peu de tempérament Mais que c'est beau vV « intelligence » ! Avoi; compris, et puis faire comprendre ! Rien qu'ei feaassant un peu la voix, ou en l'élevant ( peine, ou par un signe de tête, ou par un si Lence, un simple et tragique silence, tout dire et vous faire trembler I Ellè ne portait pas le: voiles de Phèdre, ni les joyaùx orgueilleux d< Théodora, elle n'était ni reine, ni impératrice cette incomparable et unique Sarah : rien qu< les misérables toilettes d'une petite bourgeois* qui fait elle-même son marché, ou le deui d'une pauvre veuve. Elle n'avance qu'à petit: pas volontaires et difficiles, soutenue, portée aidée, courageuse : et elle est belle de toute h beauté qui peut illuminer un être. Je n'ajouti rien : il faut la voir'; cola ne s'explique point Voilà une appréciation presque aussi belle ne_ trouvez-vous pas? que la scène et l'inter prête appréciées. Et nous ne savons pas a plus bel éloge, pour le critique comme pour l; comédienne. « Elle ». Les agences, dont les dépêches nous racon lent les grands faits de l'humanité : guerres catastrophes, morts de rois, découvertes de sa vants, nous transmettent chaque détail de soi voyage... « Elle » a quitté, avant-nier soir, Mi la.ii, après y avoir fait le bonheur de plus d (JO.COO personnes. A 3 heures, hier matin, à Me dane, -les Italiens en ont fait la, remise soler neïle aux Français. Ainsi, on nous raconte cha que petit moment d'une grande date. Et ce qi ; semble uniquement de l'information excessiv£ n'est que très légitime; c'est si grave, un soi 1 rire' de femme ! Fleurissez-vous, fleurissez-vous ! Les géraniums ne poussent pas qu'en éU L'hiver, — et spécialement lés premiers joui de janvier, — les voit également fleurir. Seul* inent, ce ne sont pas là fleurs des champs o plantes de serre : il faut, à ces végétaux, fils d Borée, un terreau spécial : les boutonnières e-parfois, les corsages. Et c'est un jeu fort piquant de pronostique quels seront les favorisés de cette flore mini, ! térielle. Cette année-ci ne manque pas au i précédents à cet égard créés lors des devar cières : et les prophéties de courir. Deux noms sont prononcés, tous deux illu î très, mais placés par la Fortune de la Décor; ! tion aux deux bouts de Téohelle. On parlé d'u - grand-officier : et c'est,le turcophile, M. Pien . Loti, dont le nom seul équivaut, pour les Bi - gares, à une division ottomane. On parle aus - d'un commandeur : c'est le prix Nobel de cet 3 année, M. Charles Richet. pj Ét l'on parle, enfin, d'une croix, d'une simp 1 croix, dont la seule évocation fit, naguère, gonfler des Niagara d'encre. M»* Sarah Ber j hardt en serait la titulaire. î Espérons que, cette fois-ci, la pudibonUei 1 officielle, qui décore les comédiens à tous 1 t titres avant ceslui de comédien, fléchira d vant la gloire et les services rendus à l'art ira j çais par l'immortelle Margueiiite Gautier, l'ir périssable Phèdre, la toujours jeune et trior ! phante Sarah. ? Pour les diabétiques. 13 est ennuyeux et, d.e plus, contraire à i; | temps amoureux de brutalité, d'avoir une d [ rôle sucrée; il est plus mauvais encore de tro ; ver cet exat de sucre ailleurs que dans sa p rôle... Pardon I mais demandez-le à tous li •diabétiques. ; Alors, ceux-ci nous seront, sans doute, reco abaissants d'une bonne nouvelle que la « Chr nique » leur présente comme étrennes. C'est l'Aoadémie de médecine dé France que fut îai la communication que voici : a Le professeur Albert Robin a donné lectui ; d'un rapport sur un travail du docteur Di ^ gudzii. Il s'agit du diaibète sucré et d'un trait 1 ment sains régime, inspiré des idées d'A\ cenne et des vieux médecins arabes. Il semb , que des poudres composées à base de seme; contra, de lupin et de fenugrec peuvent suffi: à atténuer et même à faire disparaître la gl; 1 cosurie. » Comme il serait beau que nos diabétiqi* | fussent guéris par un lointain et antique s ^ vaint asiatique I Nous les.engageons à suivre, cas échéant, la recette, mais non les exemple d'Avicenne; car, celui-ci, disent les manuel mourut a d'excès de traviail et de plaisir ». Qu exemple!... Et pour des diabétiques, encore. Bonne foi. L II est des génies dont la destinée est tel ' qu'ils sont condamnés à être incompris, et qt la fin dernière de leurs œuvres est transforma par la postérité au point d'être en oppositic complète avec celle qu'ils avaient entrevi eux-jnêmes. ~ C'est en général le résultat des partis poli ques, qui n'hésitent pas à se réclamer d'hor mes dont l'esprit, pourtant, était complèteme: ; ennemi, non seulement de la politique, ma encore de ces partis-là, qui prétendent les co. 1 quérir. Tel fut le sort de Taihe, dont ie famei axiome : r La vertu et le vice sont des produi comme le sucre et le vitriol », en son temp fit acandaûe dans les milieux cléricaux, et qi ces mêmes milieux cQéricaux ont, par la suit 1 purement et. simplement .annexé. Tel est le sort de ce génie, Claude Remar dont on célèbre aujourd'hui même le cent naire de la naissance. On sait pourtant cor bien les découvertes du premier physiologi niodera^sozit.opposées au .dogme religieux! E . malgré tout et Claude Bernard lui-même, î Bourget ne cesse d'invoquer l'orthodoxie et l méthodes du maître de T « Introduction à médecine expérimentale ». ? Taine et Claude Bernard sont morts et i . protesteront pas. Mais leur pensée et leur œ ? vre restent tellement vivantes que les ennem , de- l'une et de l'autre sont contraints de lei soumettre et leur œuvre . et ce qu'ils peuve: > avoir de pensée. L'habitude et le froid. Voici un hiver qui promet d'être sérieu Lorsqu'on sort de chez soi, à la tombée c . soir, on est surpris par l'âpreté du veut q » pique au nez et aux oreilles. Cette, sensatk est presque toujours accompagnée de lointaii souvenirs. On se rappelle sa vie d'écolier, l , bonshommes de Noël, les combats de boul-. de neige, les glissades sous les grands arbr . des boulevards. Puis ce sont des anecdote 3 Une des plus jolies se trouve dans les « E sais » de Montaigne.C'est comme le motif d'ui vieille chanson. Un j-our, le roi Henri f voyage (vous le voyez, n'est-ee pas, sur; se cheval blanc, avec son panache, son col à g drons et ses bottes en peau de daim ?) renco tre un mendiant qui cheminait tout nu dai les chemins couverts de glace. a Eh quoi! s'écrie le Roi, n'as-tu pas froi l'ami, d'aller ainsi tout découvert? — Que non, répondit le manant; car, moi, suis tout en visage...! » Montaigne en tire de belles conclusions si , l'habitude qui est une seconde nature. Ma ' c'est égal,ce mendiant, précurseur de nos hor : mes de la nature, n'avait pas froid aux yeu : Littérature. C'est une publication à bon -marché, qui r ' pand hebdomadairement, dans le public pop ' laire, l'attendrissement facile et la généreu , indignation.Oji y voit les turpitudes des grani . de ce monde, qui finissent, d'ailleurs, par êt châtiées. On y lit le dévouement héroïque < ' jeunes ouvrières, qui finissent, d'ailleurs, p . être duchesses. J Dans 'le numéro que nous venons de parco rir, une jeune fiLle évanouie va être la pro d'un sadique 'banquier, lorsqu'une sonnerie < téléphone appelle celui-ci à l'appareil. La co . versation qui s'engage ayant duré exacteme le temps qu'il faut à une jeune fille pour r . prendre connaissance ou à un homme d'affi 1 res, passionné mais malhonnête, pour abus . d'elle, il se trouve que, lorsque l'exquise o 3 vrière retrouva ses esprits, elle est demeur . pure, mais se .croit déshonorée à.jamais ! Tout ça, au bout de vingt pages ! On frén _ en pensant à ce que contient la centième !... i Ce drame êmouva.nt, dont nous oublions titre, pourrait s'intituler : « Le téléphone pi . servateur, » L1 prendrait sa place, dans 3a î t-érature moralisatrice, aux côtés de « Chai et flétrie » ou ,de « Vierge ét nourrice », d'inc biiable mémoire. Néanmoins, l'éditeur a pensé que la sei ^ valeur de l'œuvre ne suffirait pas pour fa: affluer les souscripteurs. Et, au verso de la c ^ culaire, il' a imprimé les lignes suivantes ; e Nous prions notre estimé publie d'accueil ;, nos voyagelii's avec bienveillance. Il en ■ parmi eux qui, issus des meilleures famill r ont été contraints par" le sort de gagner le . vie comme voyageur. Il n'est pas de sot n tier! Tout hotnme qui pourvoit à ses beso! x par un travail honorable a droit à l'estime i- son prochain. Encourageons le voyageur par une par j. aimable! -- Si, apràs ça, le public ne souscrit pas, c' n qu'il n'est vraiment doté d'aucun sens ar e tique. 1- - Nouvelles à la main te La a Joconde » a quitté SModène hier mat . — Celle qui ne fut pas la modène des ferai 10 ne pouvait non plus être une femme de Mode " Billet à „ Amoureux III " ie es Je n'adresse d'ordinaire qu'aux hommes ces e- billets hâtivement grilïonnés, sous l'inspiration n- fugitive du moment. Excusez-moi de vous ad-a- joindre à mes correspondants habituels. Je te n- ferai avec tous les égards qui vous sont dus, avec la conscience très nette de la supériorité d'un clievàl comme vous sur de vulgaires bipèdes.n Aussi bien requérez-vous impérieusement l'attention du chroniqueur. Celui-ci vous con-J" naissait de longue date. Il avait vu votre nom l~ s'étaler glorieusement dans la rubrique «Sport îs hippique», parmi les partants probables ou les perdants certains. Et, s'il s'était enquis de vous, , 1* de vos qualités, auprès d'un connaisseur, il avait appris avec satisfaction que vous étiez 1 à tout à fait racing-like, bien établi sur votre de-•e vant, et que votre arrière:majn était b outrée de muscle. Ces paroles ne lui avaient peut-être pas 1" doiiné une idée très nette de votre académie, ' mais il les avait enregistrées précieusement, sentant que les entendre lui conférait, par une Le grâce mystérieuse, une soudaine nature 1 i- d'homme de sport. e il s'était, des lors, intéressé à vous. Il g.Vait , f~ joui de vos succès. Et il avait déclaré avec compétence, lorsque l'administration des Haras na-^ tionaux fit, l'an dernier, pour un prix coquet, a- votre acquisition : « Voilà une excellente af-e faire ! » s, Eh bien! non, ce n'était pas une excellente aî-s, faire. C'est la plus mauvaise, la plus désas-el treuse affaire qu'on ait jamais réalisée : et votre aventure merveilleuse, û « Amoureux III »! commence ici. Charmant, jeune, traînant tous les cœurs après vous, vous rappeliez, en quadrupède, l'Hippolyte de Racine. (Et vous u'apparteniez îe pas, — supériorité écrasante ! — à la Comédie-n Française). Vous poussâtes plus loin la simi-ie litude : toutes les compagnes qu'on vous présenta, — il en était de charmantes, il en était •i- d'illustres, — s'appelèrent Phèdre pour vous ! Vous demeurâtes obstinément éperdûment ver-U tueux, alors qu'on vous demandait de ne pas is l'être, et qu'on vous avait même acheté pour i- ça. Votre hennissement fier fit retentir, dans les prairies verdoyantes, les vers de Musset : x ts Pour être d'un parti, j'aime trop la paresse s, Et, dans aucun haras, je ne suis étalon ! te Ironie des noms. J'ai connu un cheval qui s'appelait Abélard : c'était, — j'en appelle aux fidèles du turf, — un sauteur consommé. Et e_ vous, vous qui avez tant couru, vous refusez 1. à adopter une allure plus ralentie, on vous 1€ nomme Amoureux ! Dérision suprême : Amou-l reux III ! I L'administration veut se débarrasser de vous ,s et intente un procès à celui qui vous vendit : a fâcheux expédient. Elle aurait dû comprendre que, chastement, vous réserviez vos jeunes ar-[e deurs à une seule élue, et s'ingénier à vous la j. trouver. Là résidait la vraie solution. Et, si ces Messieurs des Haras possédaient le moins du ir monde la psychologie de la race chevaline, dès ^ cette année, nous eussions admiré les merveilleux produits auxquels auraient donné le jour, grâce à vous, la pétulante « Héloïse » ou l'imposante «s Madame Récamier ». ç. Camille Guttenstein. ■u 1 L'article ie I. Paul Hpans S ET LA PRESSE îs ^ L'article de M. Paul Hymans, en réponse aux attaques de 1' « Express »>, de Liège, contre l'at-n titude de la gauche parlementaire, a été repro-duit et commenté, on peut le dire, par toute la presse libérale et la majeure partie, de la ^ presse de droite. Le « Bien public » en parla ^ longuement. L' « Express » est presque félicité par le « Patriote »; naturellement. La « Pro- 2 vince », le « Journal de Liège », Y « Union li-' bérale de Verviers », etc., etc., s'occupèrent de . cette polémique. La « Flandre libérale » consacre, en un « Prémier^Gand », un important r commentaire à l'article du chef de la gauche. « Sans doute, nous comprenons l'indignation et l'exaspération des militants de notre paitti en présence de l'attentat sectaire du gouvernement clérical. Que l'amertume et la colère débordent de leur cœur, qui ne les sent profon-^ dément, dans nos rangs ? Et l'on excuse volontiers certains cris de désespoir... On les ex-,e cuse, mais on met en garde la foule,contre des ^ mouvements instinctifs et irréfléchis. C'est le rôle des chefs, des parlementaires, de ceux qui ont la charge et la responsabilité de faire fonctionnel' quand il 13 faut, le -frein de la modération et du sang-froid. Ce qui est regrettable, c'est que certains de nos amis ne veuillent pas admettre, eux,, que j nos chefs les plus autorisés donnent ainsi des conseils. N'est-il pas, au contraire, vraiment di-gne et courageux de la part d'un homme po-e litique de ne pas obéir à des entraînements impulsifs et de ne pas rechercher les appl.au-1 ' dissements ? - Poui* conserver l'espoir de mettre fin à une domination de plus en plus sectaire et de plus en plus détestable, il faut avant tout que Fac-cord et la confiance régnent parmi nous. Il le faut surtout parce que, la revision étant en marche, nos adversaires provoqueront l'oppo-.. sition, s'efforceront de susciter de sa part des violences qui indisposeraient contre nous ^ l'opinion publique, qui murmure aujourd'hui contre eux.» L'accord quasi-unanime des journaux libé-vaux montre que l'on sent chez nous que la re Tésisterice au cléricalisme sera victorieuse, tôt ou tard, si elle s'accompagne dp l'union autour , des chefs parlementaires, qui ont. déjà si brillamment lutté. lir m, îst ' LA «CHRONIQUE» EST EN VENTE î ur lé" A PARIS, dans tous les principaux kiosques, des boulevards, chez notre dépositaire général,, Mme veuve ENGLEBERT, rue de Maubeuge, 69, )le et dans les bibliothèques de la gare du Nord. A Avignon, à la bibliothèque de la gare, jst A Beaulieu-sur-Mer, à la bibliothèque de la is- gare. A Cannes, à la bibliothèque de la gare. A Lille, à la bibliothèque de la gare. A Marseille, à la bibliothèque de la gare. 'n- A Maubeuge, à la bibliothèque de la gare, les lie A Menton, 'a la bibliothèque de la gare. PARSIFAL lit La signification philosophique de l'œuvre Il n'est -pas beâoin. d'insister sur tout ce que te poème <te- Pàrsijal 'l'enferme d'humanité (profonde et de ,pensée sublime. L'ei-lort vers 'l'dbsolu is'y trouve expaimé au môme titre ^|ue idajis le liing ; imui^, tandis jue l'idée de la Chute: et de la Rédemption domine Ja Tétralogie tout entière, ici, l'idée fondamentale du drame, c'est la Pitié. ParsifaJ, héros ingénu et pur, représente l'être dans son intégrité native, n'obéissant )u'à ses propres impulsions et rie prenant ' conscience de son d«voir et de sa destinée lu'a.pd'ès que Ja pitié s'est éveillée en lui. Aimfortas, c'est l'homme qui a fanté et dont le 7'emor.ds corrode J'àme comme, uu acide indélébfle. Wagner jugeait essentiel, dans son œuvre, ce personnage tounmentè par ses souffrances physiques et moraies., 3a lamentation pa-liiétique en forme Ile point culminant, «t, dans son appel désespéré, dans ses élans -vere la délivrance, i'1 faut voir comme un écho de ia plainte incessante des humains .misérables -vers la Divinité. D'où viendra Je remède ù leurs maux ?' (Juol sera-t.-Ll, ce remède ? Us l'ignorent, ils le cherchent ; c'est te but que, de tout temps, ils s'acharnent à poursuivre. A travers les mystères et les doctrines ; mais l'obscur et universel instinct qui les pousse n'a jamais revêtu d'expression iplus haute que dans la P,édemiption -chrétienne. Wagner s'en r-enj dait compte. C'est pourquoi il a ta'aïtsporté et situé dans la magnificence de celle-ci -les plus a-ncièns symboles. LE GRAAL te principal est le Graat, type de ce vase sacré qui jouait un rûle mythique dans l'a ' plupart des cultes de l'antiquité et notamment chez nos ancêtres les Celtes, dont on 9ait la. part d'influence énorme qu'ont les souvenirs et -les traditions dans Je cyclle de Lohengrm et de Parsilal. Le Graal est le symbole de -l'eucharistie. Quant à ,1a signification du mot, on n'en sait rien exactement. On veut qu'il représente une sorte de irébus, d'anagramme mystérieux, à Ja ,-façon du vocable grec Ikhtlms, poisson, lequel servait, conmie on le voit dans Qtto Vadis, d.e signe de ralliement aux premiers chrétiens1; Les initiales du mot Graal fourniraient la phrase suivante : Gnosis — la science divine Régit gouverne. Animas; — 'les âmes. IJÎberas — affranchies. Cette science du divin affranchissement se puisait dans le vase aux libations que les Iraniens emplissaient de soma, c'est-à-dire du suc des tiges écrasées de Vasclepias gi-géntea. Le vase aux libations devint, après le Christ, ie calice utilisé pour la communion des fidèles. Quant à /la coupe précieuse où fut consacré le vin de la Cène, les poètes l'ont peu ii peu enjolivée d'une légende qui la paTe comme une couronne fleurie. C'est Joseph d'Airimathie, (racontent les trouvères, qui l'aurait offerte à la table du Maître, puis, s'en serait servi au Goigotha pour re- » cueillir le sang divin (1). De là, le nom de sangre real, sang véritable ou sang royal. La légende s'est sftrtout accréditée en Espagne, pays de mysticisme, de luxure et de sang. Les anciens poèmes placent au Montserrat, en Catalogne, 1e fameux temple dè Monsalva.1, temple aux trente-trois tou ils (en mémoire des trente-trois années de la* vie de Jésus), où la relique sainte était conservée sous la protection des anges et d'an ordre de chevaliers-prêtres — les chevaliers du Graal — créés, on le devine, à l'imitation des Templiers de Jéiusalem, lesquels assumaient la garde du tombeau dit Christ (2j.' A Bruges, la chapelle du Saint-Sang figure une reproduction populaire du .Vtont-salvat, et il est à .remarquer que son étrange clocher, en forme-de sceptre, semble un.rappel de la Sainte Lance. LA SAINTS LANCE Cette lance, qui forme, dans l'opéra qui nous occupe, le pendant du Vase sacré, se rattache, eJJe aussi, à de très lointains symboles. Avec le Ihyrse, avec 'les cônes de 1' d arbre de vie « assyrien, elle indiqu» fat- • taque, la défense ou l'immolation, comme le Vase exprime la renaissance et la résurrection. Nous avons dit que cette arme mystérieuse, « qui saigne et qui fait saigner' », représente un mythe celtique. L'épieu des druides fut identifié par la suite à la lance, du centurion qui perça le cœur du Crucifié. Rien ne rappelle son souvenir dans la li-Jhirrgie des catholiques romains ; mais, chez les Grecs orthodoxes, on se sert, à la messe, d'une sorte de lance pour1 rompre l'hostie. C'est autour de ces deux symboles qu'évolue tout le poème de Wagner. Le Graal occupe le centre de l'action ; il en relie les péripéties, et c'est vers lui que convergent le ltéros principal et tous les autres 'personnages.Pamsifa!, le simple et pur, c'est l'être inconscient que la pitié instruit, qui se manifeste ensuite, qui veut et qui agit. 11 subit l'éveil pour le rmil dans le baiser brïtlant de Kundry et. l'éveil vers le bien, au matin -radieux du Vendredi-Saint. Amfortas, c'est l'humanité) en .pjroie ait nnal ; Titurel, l'humanité vaincue "par lui, ■mais qui se survit par dalà la tombe, grâce aux mérites de ses vertus. Kundr?, échappant à Klingsor, stérile comme la hame et le mal, pour obéir (dieneii!) à Parsifa.1, c'est Ha nature qui se soumét à l'homme, son vainque» r. ParsifaJ, fdomphant par la for-ce de sa volonté et, conquérant le Saint-Graal, où descend, au jour de la suprême révélation, la colombe axdenle, c'est l'homme qui a surmonté le mal en lui et dans les autres et qui brandit, par-dessus l'univers prosterné, son cœur où brûle Dieu. La morale de Wagner conduit ainsi an dépassement de soi-même par l'amour, tandis que c'est, par l'orgueil que celle de Nietzsche prétendait y atteindre. Paul BERLIEP.. (1) On montre, dans la cathédrale de Valence, une coupe dite du Saint-Graal. -De même, le trésor de l'église Saint-Marc, à Venise, renferma longtemps une coupe antique qu'on croyait d'émeraude. Les Fiançais s'en emparèrent et l'on ignore où elle a disparu. (2) Les Sarrasins, dans tous les romans de chevalerie, sont mis en opposition avec les héros chrétiens. De là, Klingsor, ennemi Juré des Templiers et du Graal.

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Dit item is een uitgave in de reeks La chronique: gazette quotidienne behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1868 tot 1918.

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