La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 15 Mei. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 20 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ms3jw8886v/
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Vendre*!! lîî mai 1914. — Edition II CINQ CENTIMES LE NUMERO, PJQUH TOUTE L'A' BELGIQUE ' année. - I i%ro LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) • RUXELLEt ABONNEMENTS : GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration: N* "T" Rédaction: N* 140§a Bruxellfs : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr, 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. Victor de la HESBAYE toi, Victor de la HESBAYE fr. par an. )is. # la ct *ails-divers (6°)» 2 îr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. ia ligne. —■ On ne garantit pas les dates d'insertion. mois Victor de la HESBAYE Jean d'ARD EME La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 fr. par an. La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, ï> et 7, Galerie du Roi. LE CALME NATIONAL S Le calme incontestable dont fait preuve '1 i pays à 'l'approche des élections (législative jait 'l'objet- des incessantes remarques de ! presse de droite. Bille s'en réjouit avec un ■insistance iindiquaut qu'elle est éïle-anùm lien moins icataie que ie pays... ies libéraux, eux, non seulement ne s'il: quiètent pas de ce câline, mais ils ïe parte gent; c'est dans la réflexion sagement mû a-io urne il'on fait ûa,imèilleure politique. Pour quoi ne serions-nous pas calmes ? Nou voyons aniver le moment d'une consultatioi nationale qui va nous permettre d'expos? nos griefs, de nous faire rendre justice d'un ! ifaçon plus ou moins complète. C'est le mo jnent <l'étre aussi calme que possible, coirn an matin 'd'un combat, comme à lia veilt d'un grand iprocès. Nous ne pouvons qui ! nous réjouir de 'voir :1e ipays dans 'la tmèm I disposition que nous-mêmes. * * * Il y a peu de jours, à cette place, un de; I «collaborateurs ide 'la Chronique rdmarquai | que le patriotisme 'belge est volontiers tacite renfermé en lui-môme, aion moins aiiden I .pour cala. On lui peut appliquer le proverbi sur ces eaux tranquilles cachant de pro fonds ablme-s. L'âme du Taciturne est un pei I Se type de toutes les âmes d'.ici. On en peu I dire autant de notre andeur politique; eèli n'est ni ibrouililonne, ni bavarde, ni vantarde Nous nous sentons maîtres des armes qu doivent décider du combat ; nous attendons (ju'elles décident, en 'effet. De temps en taups, .chacun des partis ex tiémes .(île clériccilisme en est un au inômt tftrequeile socialisme), s'étonne et s'indigns de ces vertus nationales ; cilles 'n'en sont pas moins précieuses et admirables entre toutes. 11 est bon qu'un peuplé ne se jette pas brus, ijucmcnt d'uni extrême à l'autre, qu'il ménage Î&; 'transitions, qu'il veuille savoir pourquo: il change de politique. Et si les cléricaux se montrent .si agités en (constatant le calme de , la nation, ce doit être que ce même oallme tes menaroL. ' Etideifait, ils n'ont, rien à redouter d'avan-| tage que ce jugement d'un esprit calme. Ce qui leur a permis de s'installer au pouvoir, c'est l'illusion, qu'ils donnèrent,de devoir mériter île suffrage des gens calmes, de ces gens calmes qui sont la forte et sage réserve de notre esprit national. *** -Mais, voici que pour se maintenir au pouvoir, il •leur a fallilu épuiser les pires folies, gmber dans iles extravagances les plus .menaçantes. Et .la première de cdlles-ci n'est-ello pas cette dangereuse immobilisation d'un seul parti au pouvoir ? Répond-elle à -une orientation intellectuelle du pays ? Aucunement. Les cléricaux, ayant quelques respect d'eux-mêmes, n'oseraient le dire. Une série de malentendus, des fraudes, des expédients, ont amené cette prolongation de te domination cléricale, domination d'autant plus dangereuse qu'elle' ne répond pas eu sentiment .public. Car, précisément, à cause de cela, il fallut bien vite aux cléricaux, assurer leur pouvoir ipar une série d'expédients qui vicièrent, ,pcu à peu,toute leur politique. Sans programme propre, les événements leur imposèrent le programme de leurs adversaire® Ce programme eut pu leur donner le salut : il devint leur perte, parce qu'ils ne purent l'appliquer, mais durent,seulement, AVOIR L'AIR de l'appliquer ! La réforme .militaire, combattue par eux .depuis des dizaines d'années, 'leur servit à légitimer toute une série d'imprudentes et malfaisantes mesures financières. L'argent n'est pas allé aux soldats, onais aux congrégations, la véritable année cléricale... Et on sait s'il leur en .faut ! * * * ;Ce n'est ipàs assez que de leur avoir abandonné, .presque, le budget entier de renseignement public ; il faut les avantager en fout, oHes et deurs créatures ; n'est-ce pas ■ cl intérêt .électoral,qui est à .la base même du régime ? .Nous venons, de voir, en France, avec quel zèle .les « petits-frères « suivent une campagne électorale, combinent des formes de vote «plural inédites. On «a dénoncé comment .des congréganistes (souvent étrangers, natu-railisés ,chez noms «à -tour de bras») peuvent se porter sur les points menacés, devenir «Itecteurs à trois voix dans les endroits où il importe ide fausser le scrutin. Tout cela n'aurait (ipour eux), qu'une importance insignifiante si les ressources ne S'épuisaient ,pas. Ks vont devoir revenir aux mipôts! Leurs aveux, .sur ce point, ne laissent aucun doute. Il leur faudra traipper indirectement chacun de nous," et les plus pau-W'-S, par ce relèvement général des tarifs du 'hemi'ii de 'fer que nous obtiendrons, sitôt les Élections terminées, comme don de joyeux événement -clérical. * * * Celte situation, due à la nécessité d'impo-^er -par la contrainte et ;la corruption un ré-,'mie «qui ne correspond pas à ila mentalité )elge, doit agiter îles toiéricaux. Bile doit lais-le pays entier dans 'le .calmie de la force. \ous savons que la «disposition des sièges ïest pas favorable ci un renversement du nmistère;nous savons aussi qu'une dimin-u-l0|1 de sa majorité sera un conseil de sagesse l!| T' devra subir. (- est là, précisément, ce que semble prépa-le calme du pays. -Celui-ci a pu subir l|(?n des choses dans le but d'éviter .les avenues, 'les mesures excessives ; il voit que ces ventures, .ces excès, deviennent îles prôcé-es ordinaires du cléricalisme réduit aux ex-'•dients, et il n'entend pas laisser continuer linsi. Dans ce calme, dont s'inquiètent à bon toit des journaux de droite, le pays préjpare ln conseil de prudence, un rappel à cette nesure en tout qui fut toujours notre premier instinct national. PAUL MARTIN. MENUS FAITS,_PR0PQS BSERU! PAILLE ET POUTRE - Pourquoi donc, me demande un lectein le gouvernement belge n'a-t-il pas fait dro\ à la pétition, appuyée par M. Maquette, a e Sénat, des antoinistes, qui demandaient L g reconnaissance officielle de leur culte? t Je n'en sais, ma foi rien; Antoine et se e apôtrbs, dans leur nâiveté de primaires, don , naient mie impression de bonne foi et d désir du bien qui inspiraient la considéra lion. Mais voilà, les situations sont acquises il n'y a plus de place pour les nouveau: _ dieux. Il n'y aurait môme plus de place pou _ les nouveaux thaumaturges, même si, dan, . Le cadre des lois, ils apportent quelque con j solution morale à de pauvres diables. La Métropole fait une charge à fond con , tre la maison Antoine, ses miracles et M Magnette et la pétition qu'il défendit : - <« Les pétitionnaires font remarquer qui - leurs doctrines n'ont rien de contraire à l'or - dre public et qu'ils ne réclament ni traite 1 ment ni subventions quelconques. L'argen des gogos suffit largement à les dédommagea de leurs pratiques. » C'est fort bien. Nous connaîtrons bienlù ' sans doute la réponse du ministre à M. le se naiteur Magnelbe, qui ambitionne peut-êtn ; le titre de grand-maître de VAntoinisme. » S'il est fort probable que M. Antoine n'e ' fumais rendu d'autre service a-ux malade i que de relever leur courage par la promess* 1 d'une guérison et la vente d'une boutei'lk d'eau pilus ou moins fifltrée, il est certain que ' les enseignements de l'antoinisme ont pu e, peuvent avoir les plus fâcheuses conséquen ces au point de vue de la santé publique, ' Pour quelques fanatiques de cette secte, le foi remplace tous les remèdes. Plus on a de foi, plus la guérison est prompte. » Et c'est un cas ahurissant, celui de l'écrivain de ces lignes. Ne s'iest-il pas aperçu que cela s'appliquait encore plus à Lourdes qu'à Antoine. C'est à Lourdes qu'on boit de Veau, non à Jemcppes... Quand on admet le miracle quelque part, il est malaisé de le nier, a priori, ailleurs. Le plus sage n'est-il pas de garder devant l'incompréhensible un scepticisme bienveillant.' Qu'à Lourdes ou à Jemeppes de pauvres (j\cns aient retrouvé l'espérance, cela excuse bien des choses. Cela rend fdcheux la bataille à coups de bouteilles d'eaux non filtrée qui, si on écoutait la Métropole, s'en-gagerait entre les gaillards du gave pyrénéen et les riverains de la Meuse. Il n'y aura jamais trop de remèdes à nos misères, et paix aux guérisseurs de bonne volonté. BOB. £ Au jour ie jour LA POJTTIQUE il n'y a. rien de fait ! la * Hier, nous exposions, ici même, le « oarteil » qui unit, en France, les clé-.^r ricaux et des .socialistes d'une nuance bien autrement accentuée ijuo celle de leurs coreligionnaires belges. Nous nous servions pour cela d'une très .vivante correspondance du À'X° Siècle, Jawuclle avait pour seul mérite dé mieux dire cc nue racontent tous les journaux français de droite aussi bien ouc de gauche. Mais, qufetîce que l'évidence pour le Bien public, qui déclare : « .11 ne nous plaît pas de prendre le .change. » Car, pour les bons cléricaux de cette espèce, la vérité est une affaire de bon .plaisir... Remarquez-vous combien souvent cette phrase significative' revient chez nos loyaux adversaires ? (Et comme, une fois que l'on prend des licences avec 3a vérité on n'en saurait trop .prendre, le preux journal en 'profite pour annoncer que les libéraux sont « au moment, même ou leur .parti s'abandonne à la discrétion révolutionnaire ». Quelques lignes plus loin, il est vrai, on nous accuse d'avoir i. déserté la cause de l'ordre, hier... « ... Il semble que si c'était hier, ça ne peut pas être aujourd'hui ? Mais qu'importe, pour des lecteurs décidés ù tout croire si un journal clérical l'affirme ? PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 15 mai 1635. — Fondation du Jardin du Roi, aujourd'hui Jardin des Plantes, à Paris, par édit de Louis XIII. Hernani et Ernani. 'Nos compositeurs se plajgTieiît.ïréq.ueimrneait, de la disette de bons «libretti». Cette doilêance, — trop justifiée, d'ailleurs ! — n'est .point nouvelle. Eu 18U.Verdi, — auque'L les succès d'«0-be-rto », .de « Wabu.eeo », et surtout.de « I Loni-bardi n, .avaient créé, en Italie, une situation exceptionnelle, — se désole déjà de ne point trouver de sujet digne de son inspiration. Il va à Paris, entend « Hernani ». et, enthousiasmé par l'œuvre, • confie au jeune poète Francesco Pia.ve le soin d'en, tirer un livret. Piave s'ajcquitte de sa tâcilie avec .plus de zèle que de bonheur; « Ernani » tr.iom.plie, néanmoins, dans toute la péninsule. Le Théâtre Italien, de Paris, annonce la pièce ; mais Hugo fulmine contre la « grossière mutilation » de son drame, s'oppose aux représentations. On .modifie, en hâtc\ l'action ; on .change noms et conditions des personnages ; « Ernani » devient « Il Proscritto,»; la « première » a lieu. L'aic.cueil du .public, est courtois; la presse, exécrable. Paul Smith, — pseudonyme du vaudevilliste Ed. Monnais, — relate, sans bienveillance, dans la « Gazette .musicale les diverses transformations apportées à « Hernani », et .conclut ainsi : « Enfin, la scène se passe en Italie au lieu de se passer en Espagne ; à cela près, c'est la même action, la môme intrigue, aussi extra-■vagante, aussi ridicule que dans la tragédie ; M. Victor Hugo ,n'a pas le plus,petit mot à dire et doit être parfaitement content. Quant au public, c'est autre chose : il attendait la venue d'un Messie, et.il n'a rien vu de .tel apparaître sur l'horizon,Quelque réserve que l'on £ mette à se prononcer sur un compositeur nou-' veau, il est impossible de ne pas sentir, de ne pas idécHarer que, jusqu'à présent du moins, le génie manxjue à Verdi ; que c'est un de ces ' musiciens sans inspiration originale, doué de plus de veuve et d'habile té,que ses rivaux dans 1 le maniement du rythme et de l'orchestre, 1 mais tout a fait inférieur aux maîtres, dont le dernier nous a donné « Lucie » et la « Fa-? vorit'e ». » La postérité se montre moins sévère pour Hugo et Verdi, que leurs contemporains... Une lettre de Marie-Antoinette. , Chaque année, paraissent un ou plusieurs vo-? lûmes sur ,Mar.ie-Antoinette. Sa poétique figure " inspira toujours poètes, romanciers et histo-i riens. D'innombraibles auteurs se sont efforcés . de reconstituer fle caractère et là psychologie de la malheureuse reine,. et nous ont relaté, . avec une minutieuse complaisance, les moindres détails de son existence tragique et mouvementée. D'après la plupart des commentateurs, .MaTie-Àntomèttle aurait été plus résolue : ique sensible, plus hautaine ique tendre. Une . Bettre, que Marie-Antoinette, dauphine, adres-. sait à sa mère, — à l'occasion de son entrée solennelle à Paris, le 8 juin 1773, avec son > fiancé,lie dauphin, — paraît confirmer ces doctes appréciations. La jeune fille s'exclame : « Pour les .honneurs, nous avons reçu tons ceux qu'on a pu imaginer ; tout cela, quoique fort bien, n'est pas ce qui m'a touchée ie plus, mais c'est la tendresse et l'empressement de ce pauvre peupHe, qui, malgré les impôts dont il est accaibl'é, était transporté de joie de nous voir. » Et plus loin : « Je ne-puis vous dire, .ma chère maman, les transports de joie, d'affection, qu'on nous a témoignés dans ce moment. Avant de nous retirer, nous avons salué avec la main le peuple, ce (qui a fait grand plaisir ! Qu'on est heureux, dans notre Etat, de gagner d'amitié d'un peuple à si ibon marché ! Il .n'y a ,pourtant rien : de si précieux : je l'ai bien senti, et ne l'oublierai jamais..» Ne trouvez-vous pas que la personnalité de I Ha confiante et douce souveraine se dégage mieux de ces quelques .lignes spontanées, que ide tout le poussiéreux fatras des historiens ?... Comment se crée la mode. Les grands faiseurs ont beau nous fâire accroire qu'elle, est le résultat de leurs savantes recherches, de leur inspiration jamais à court; en réalité, la /plupart du temps, leurs trouvait-3es les mieux accueillies doivent de voir .le : jour à un simple effet du liasard. : Nous en trouvons un exemple dans la vie de ; 3a Taglioni, cette grande danseuse, qui se fit < autant respecter pour ses vertus privées qu'ad- ; mirer pour son talent 'Mmo Taglioni, aux environs de 1830t était de- i venue, à Paris, la reine de la mode, et les femmes du monde s'empressaient de copier ( tout ce qu'elle portait. Un soir, sMiabillant pour . aller .à l'Opéra, elle mit un superbe .chapeau de paille d'Italie envoyé, le jour môme, par une des grandes modistes de l'époque. C'était du temps où fies femmes portaient des .chapeaux à \ l'Opéra. Le lendemain, la mocUsta accourt , toute consternée ehez l'artiste : « Qu'avez-vous fait, madame? J'avais re- . tourné le»bord de votre chapeau pour qu'il pût ! entrer dans le carton,, et vous l'avez mis com- J me vous .l'avez trouvé. Je vais être perdue do ; réputation. ( — Ahi je me figurais que c'était une nou» velle mode ! » # Et ce fut la mode en effet. M^° Taglioni s'é-tant montrée avec un ichapeau dont ,1e bord était retroussé, la semaine .suivante, toutes les 1 Parisiennes élégantes, — comme on peut s'en * convaincre d>ar les estampes du ;temps, — por- 1 talent des chapeaux accommodés de la même i façon. <c G=^5> 1 L'heureux entêtement. Elle est bien amusante, si elle n'est pas in- " ventée ou simplement « renouvelée », cette bis- f toire qu'on nous donne comme venant d'Es- 1 pagne... f Un jeune poète de Madrid, Barnabe Royo, est 1 assez... poète pour s'éprendre d'une danseuse, 1 qui le renvoie à son encrier. Loin de profiter <( de cet excellent conseil, il se jette dans le Mançanarès, un jour, .sans doute, que ce fleuve a capricieux, lui aussi, comme une danseuse, s manifestait quelque importance. Sauvé par un f passant, il se jette dans un canal .d'où on le \ sort; il se pend, on le détache à temps; il se ( jette sous un express... Blessé seulement, le ! poète devait trouver là enfin la récompense de d son étrange entêtement, sous la forme (char- V mante, on n'en saurait douter), .d'une jolie fille n qui le soignait et lui fit trouver la vie bonne... L Enfin ! r (r^S) t: La lumière vient d'Orient. e .Dire que la 'lumière vient du .Nord est un 3 non sens. La lumière est toujours venue et viendra toujours de l'Orient. On se souvient de cette lettre, exquise qu'écrivit un directeur de journal chinois à un colla- à borateur, pour refuser sa « copie ». Elle a fait ti le tour des journaux. Mais voici mieux ! cl Le gouvernement-chinois vient d'édicter un v règlement sur la presse. Le nom, l'âge, le lieu n de naissance de toute personne qui veut écrire dans un journal doivent être envoyés à la po- o-lice, qui décide si la personne est qualifiée. Personne .n'est admis à écrire dans un joui- (| nal.ni môme à l'imprimer,au-dessous «de trente ans, pour assurer la maturité du jugement. Le journaliste ne doit pas avoir été privé de ses , droits "Civiques, il .ne doit pas .faire partie de d l'armée ni de la .marine,ne peut être dans l'administration ni dans la carrière judiciaire. Il ne doitipas être étudiant et ne doit .pas être af- 11 fligé d'une maladie nerveuse !..., Arrêtonsjnous là, de peur d'épouvanter tous 1 nos confrères ! Poutant il faut avouer que ce [ règlement, — s'il était appliqué, — «désencom- jï brerait le marché et ferait la situation belle à ceux qui auraient réussi à franchir les .mailles fr du filet! .Mais le moyen de faire des petites .chroniques tous les jours, de téléphoner du matin au soir, d'assister à tous les enterre- ^ ments, à toutes lies.premières, à tous les dé- -D parts, à toutes les assemblées, toutes les con- 11 iférenices, sans piquer de temps en temps une crise de nerfs^ une «petite danse de saint Gui, un .bout de ramolissenient du -..cerveau. C'est t( id'ai'Heurs avec ça qu'on fait les « maux » de la fin. tr Wonvelles à ls. mata tl Interprétation. v — Pardon. Môssicu, pardon... Je suis lieute- b jian't... Savez-vous ce que ça signifie? — Ça signifie qua vçns n'avez pas même été f... de passer l'examen de capitaine! 1' LE PORT DE BRUXELLES LA VIEILLE SENNE. — L'ŒUVRE DE LOC QUENGHIEN. — GE QUE FUT LE PREMIER CANAL. — L'IMPORTANCE DU NOUVEAU. — UN CHIFFRE. — LE CANAL DE DEMAIN. — LES DISPARUS L'antichambre du bourgmestre de Bruxelle est ornée de savoureux tableaux de Van Moe L'appelant les quartiers abattus ou transformé lors des travaux du voùtement de la Senne Ces travaux furent décrétés par le conseil con: munal, en 1864, et, 1e 30 novembre 1871, Jule \nspach ouvrit les vannes des collecteurs qu permettaient à la rivière de passer sous le nouveaux boulevards. C'est dire que nombre de Bruxellois on îonûu la ville avant que l'initiative hardie d "éminent bourgmestre et son énergique vc :onté en eussent si profondément modifié l'as Dect, et qu'ils se souviennent encore du cloaqu à içiel ouvert qu'il f alliait curer à certaines épo jues, de ses bras bizarrement contournés, d ses ponts, de ses cabarets, de ses moulins : ce ui du Borgval, le « Baertmolen », le « Driesmc len », de « Ruysschemolen j>, 1' « Ezelsmolen » lu marché au Beurre, où s'en allait jouer tout a marmaille du voisinage et du « plcintje », oi a confiserie du « Boumlala » faisait les déli îes .des gamins de l'époque, lesepiels vivaien lans l'ignorance des cinémas et des paris spoi ifs. Les moulins surtout donnaient la note pi1 oresque. Ce qu'ils moulaient, l'histoire ne 1 garantit pas. De la farine, peut-être; probable nent de la pâte à papier; plus sûrement, ils ac ionnaient les pompes et les appareils à bras >er des brasseries si nombreuses le long d 'eau. UNE POPULATION TRIPLÉE Tout cela était fort beau en peinture. La ville comptait alors en chiffres rond [20.000 habitants, Anderlecht, 13,000, Ixe'lles -5,000, Molonbeelv, 20,000, Saint-Gilles, 11,000 Schaerbeek, 20,000, Etterbeelt, 5,000, Laekén 10.000, Saint-Josse, 23,000, Uccle, 8,000, Foresl 5,000, Jette, 3,000, Koekclberg, 4,000, Woluwe isaint-Lambert, 2,000, soit approximativemenl jour les quatorze communes dont1 se compos )fficiellement l'agglomération actuelle, une pc Dulation totale de 273,000 habitants. On sait qu'elle sé montait à 720,000 lors di •ecensement décennal de 1910. ,SiT en 18G4. la Senne faisait encore tourne les moulins à Bruxelles, il y avait beau temp ïu'elûe n'y amenait plus de bateaux. Les essai< le canalisation de la rivière tentés sous Philip >e-,le-Boni n'avaient guère donné de résultats Pour communiquer par eau avec le Rupeil e 'Escaut, il avait fallu créer une nouvelle ri "ière. Le privilège octroyé par le duc en 1430 enouvelé par Marie de Bourgogne en 1477 ivait été confirmé par Charles-Quint et le ma fistrat de Bruxelles s'était mis à l'œuvre, sur nontant les obstacles créés par les villes riva es, ayant raison des difficultés financières e echniques que soulevait l'entreprise. GRANDEUR ET DECADENCE On sait avec quelle conscience,' quelle com >étence et cxuelle rapidité Jean de Locquen :hien mena l'œuvre à... bon port. C'est 'h 6 juin 1555 que l'illustre bourgmestre donnai . Willebrocck le premier coup de pioche et, octobre 1561, le canal était livré à la naviga ion. Il n'avait que-28,000 mètres, «alors que h ienne avec ses nombreux détours en comptai 0.000; sa largeur était de 30 mètres à la sur ace, de 8 à 10 au plafond; son tirant d'eau de m90 à 2m20. Il avait coûté de 700,000 à 800,00( lorins. On y avait appliqué les écluses à sat écemment inventées en Italie et, les Bruxel ois étaient heureux et fiers de posséder lr huitième merveille » du monde. Le canal connut de beaux jours. Il en vi ussi de mauvais. La décadence cl'Anvers, à U uite de la fermeture de l'Escaut, en 1648, lu ut fatale. De même, le blocus continental. Si rospérité reprit sous le régime hollandais >n construisit le canal de Charleroi à Bruxel :'s. Et l'on se préoccupa d'agrandir le cana e Willebroeck. Le projet Tcichman, en 1825 oulait lui donner une profondeur de 6 mètres îais, devant ce flot profond, les magistrats de iruxelles reculèrent épouvantés. Us n'admi ent que 3m20. La Révolution de 1830 arrêta le? 'avaux, qui furent repris plus tard et achevés n 1836. Le canal eut 12 mètres au plafond ei "10 de tirant d'eau. LE CANAL MARITIME Depuis qu'il est question .des fêtes appelées célébrer l'ouverture prochaine des installa-ons maritimes et qu'on • a parlé de l'arrivée ans notre bonne ville de grands navires et de lisseaux de guerre,-les plaisantins; Bruxelles 'en manque pas, ont. beau jeu. Zwanze prête hanse la complicité de sa rime.Et des bouches Dguenardes disent la joie de leurs possesseurs la pensée des grands transatlantiques et des readnoughts qu'ils vont voir évoluer bientôt : long de feu l'Allée Verte. Faut-il .dire qu'il n'y aura, en septembre pro-lain, dans notre port, aucun de ces géants 3 la mer ? Mais l'écluse de Petit-Willebroeck, qui com-îande J'entrée du .canail actuel, n'a que 39 niées de longueur sur 7m50 de largeur et ne peut vrev passage qu'à des bateaux de trois cents mnes environ. Ce n'est.que lorsque la marée ;t étale, qu'en ouvrant les deux portes de îcluse, qu'on parvient à y introduire des na-res de 500 à 600 tonnes. Mais, comme dans la :ble : Ce n'est pas tout d' « entrer », il faut sortir ici, force est alors à ces navires d'attendre, Dur regagner le Rupel, l'Escaut et la mer, une Duvëlle. marée étale. Par les écluses nouvelles de 114 mètres sur 1, l'on pourra recevoir des navires de 3,000 mnes. Les dreadnoughts en ont plus et les grands ansatlantiques aussi. Mais les bateaux de 2,000 à 3,000 tonnes n'en ivorisent pas moins singulièrement la situa-on de nos industries. Ils en créeront de nouilles. Ils ramèneront à Bruxelles le marché du Dis de construction, — c'est à Bruxelles que Dn construit le plus, — quand les navires que 3n décharge aujourd'hui à Terneuzen, £and, Ostende et Bruges pourront pénétrer-dans i Ire canal. P UN EXEMPLE ELOQUENT | Un chiffre donnera une idée d'un des avam " ges que nos industries sont appelées à retir de la nouvelle Voie. i. Les régies du gaz et de l'électricité de Bruxi les consomment annuellement plus de 200,t tonnes de charbon gazeux qui viennent fore ment d'Angleterre ou d'Allemagne, en atte dant' qu'on en retrouve, en Campine. Or, ■ Ruhrort, qui est à 390 kilomètres de Bruxelle le fret à la tonne de charbon diminuera, grâ s au canal maritime, au tout bas mot de 1 frari Cela représente de ce chef, pour les régies i s la capitale, une diminution de dépenses de pl de 200,000 francs. l^a somme est coquette, et le chiffre éloquer 5 Peut-être, le dédain de ceux qui ne rcconna: j sent à une pièce d'eau la qualité de port et i s canal maritime que pour autant qu'ils pu: sent recevoir des dreadnoughts et de graii. t transatlantiques en sera-t-il atténué. ^ *** En 1913, le canal a reçu 11,867 bateaux cha gés et 605 vides et en a vu partir 4,241 charg et 8,496 vides, destinés à la navigation mt ^ rieure; 222, appartenant à la navigation mai time, sont arrivés chargés; 220 sont partis cha gés et 2 vides. Le tout donnant un mouveme de plus de 4,400,000 tonnes. Que sera-ce quand le beau canal s'offrira à navigation avec sa profondeur de 6U150, sa la geur minima au plafond de 20 mètres, ses va ^ tes écluses et quand l'avant-port pourra rec voir les navires de mer à mâts fixes, arrêt aujourd'hui par les 400 trains qui passent joi nullement sur le pont-rails de Laeken, et for nir les emplacements auxciuels, dès à préser 3 les 1,800 mètres de quai du bassin Vergote i suffisent plus ? HOMMAGE AUX DISPARUS! -1 Pour en arriver là, il aura fallu cinquant quatre années d'efforts inlassés, dont le moi dre n'aura pas été de parvenir à convainc la Cité bruxelloise, si formidablement agrancl depuis et dont les innombrables tentacules i s cessent de s'étendre plus loin, toujours pl' , loin. Ceux qui s'y dévouèrent ont vraiment bit , mérité du plus grand Bruxelles, de celui d'à , jourdhui et de celui de demain, et l'on doit i - hommage particulièrement ému aux Dansaci , aux Anspach, aux Mignot, aux Scailquin, ai ? Dustin, aux Hollevoct., à tous les ouvriers de - première et de la seconde heure qui n'auro pas goûté la joie de voir la grande œuvre a i complie. Aug. SMETS. AU SÉNAT LA LOI SCOLAIRE K&rr VOTEE L'œuvre réactionnaire est consommée, f. - majorité du Sénat a achevé la tâche entr prise/par la docile majorité de la Chambre, M. Poulie t triomphe tlà où M. Schofllaeiit échoué. ■ La droite, talonnée par les congrégation ■ est allée jusqu'au bout dans to voie élu sect ? risme. Elite, ne pouvait pas ne pas le faire : Elle paie aujourd'hui une dette ancienne. /Mais rien ne pouvait mieux mettre en 1: - m ière la duplicité cléricale, que (l'audace d . (daign-éuse avec Ha.quelle le gouvernement ; fait voter, sans y aelmettre aucune modifie; ; tion, si raisoninable fùtplle, une loi' qui r i valte profondément le pays. On voit ce qt i valaient les promesses "de modératipn, et l'o i /discerne ce qu'iil entend par politique niatr ■ maie. Tous ceux qui ont .à cœur le tbien, du .pas déploreront que nous soyions arrivés.audébi ; d'une ère où les citoyens d'une même natio . ne pourront bientôt plus avoir entre eux qi . (des rapports de méfiance et de haine ! Séance du matin HABITATIONS ET LOGEMENTS A BON MARCHE Au Sénat on eut la surprise, hier matin, c voir M. Goblet d'Alviella au fauteuil préside] tiel. Ce n'est pas chose banale car le présldei de la Haute-Chambre et M. T'Kint de Rood beke, son remplaçant, sont el'une assiduité r marquabie. On reprend tout de suite la discussion gén raie sur le projet instituant une Société. Nati nale des habitations et logements à bon ma clié. M. Hanrez exige des éclaircissements si la façon dont sera administrée cette société. M. Hanrez. — Il est parfaitement inutile d' créer une série de places d'achninistrateui pour les amis du gouvernement... M. Delannoy. — Naturellement! M. Hanrez. — Il vaudrait mieux en confie la direction à une personne capable et la rénu nérer largement. Quant à la société, elle di vrait avoir la personnalité civile pour assure sa responsabilité vis-à-vis des tiers. MM. Derbaix et l'abbé Keesen présentent de observations de détail qui « ne cassent » riei Mais le brave abbé se lance dans des digre sions qui irritent M. Hallet. M. Hallet. — On veut que la. discussion so brève et voici qu'on "l'allonge avec des câlen bredaines. | (Sourires.) M. l'abbé Keesen n'en continue pas moins. M. E. Brunard lui succède. M. E. Brunard. — Le projet adopté à i Chambre ne donne pas satisfaction à l'oppos tion. 11 ne pourra pa être appliqué dano h grands centres. On ne prévoit, d'ailleurs, qi l'expropriation.des immeubles insalubres poi permettre la construction d'habitations à bo marché. Ce n'est pas suffisant. M. Brunard fait avec vigueur ressortir 1< faiblesses et les lacunes du projet, Il met e suite sous les yeux du Sénat le tableau dés lant de la vie familiale des pauvres diables ^ vant dans des taudis -malsains et misérable Il dénoncé la mesquinerie montrée par le go vernement dans l'élaboration du plan finânol du projet. Après quelques observations de M. Deemî sières, la séance est levée» ,0. Séance de l'après-midi LA LOI SCOLAIRE . A l'heure de la sieste, nos pères conscrits se remettent à la loi scolaire. M. Berger entame la a" discussion. A l'article 30... er M. Berger proteste contre la suppression, ;i_ dans la loi, d'une disposition de la loi de 1895, . ~ commandant aux écoles adoptées de recevoir . les enfants ayant droit à l'école gratuite sans, é- autre rétribution que celle prévue à l'article 3. n- M. Carpentier propose de mettre à la charge le de la province les frais d'intérim que l'on veut s faire supporter par l'instituteur. 2e c Après de brèves critiques élevées par M. Go-jg blet d'Alviella, js m. Pouilet s'efforce de démontrer que l'observation de M. Berger lui est eTLctée par une I • inexacte interprétation de la -loi. s- m. Berger proteste énergiquement contre ces le finasseries aux applaudissements de la . gau-s- che. ls L'article 30 est adopté droite contre gauche. Un débat interminable s'engage ensuite sur le respect de la liberté de conscience dans l'en-r. seignement qui est donné parle personnel des. iS écoles adoptées et adoptables. M. Lekeu s'y distingue spécialement par une •i. grandiloquence trémolisante qui semble peu r. du goût du Sénat, mais qu'il déguste, — soi-lt même, — avec le plus visible plaisir. [a m. Libioulle et Halot réclament, avec la même conviction, pour leurs partis respectifs, le monopole, — ou à peu près, — de la tolé-s" rance. e- m. Pouilet, après une dernière intervention :>s de m. H. Brunard, répète, en termes différents, r, ce qu'il a dit à la Chambre sur le respect des r opinions. Il promet, naturellement, tout ce que la droite est décidée à ne pas tenir. m. Goblet d'Alviella proteste énergiquement 10 contre la loi sectaire imposée au pays. La gauche, par l'organe de M. Fléchet, déclare se rallier à l'amendement de M. De Bast e- qui, mieux que tout autre, garantirait l'âme n- des enfants contre la propagande politique et fe philosophique dés instituteurs libres. ie La majorité, — cela va de soi, — repousse ce ie texte et vote celui 'clu gouvernement par 68 voix js contre 34. M. Peltzer développe un article 31bis impô-;n sant aux instituteurs des écoles libres le ser-ment exigé des instituteurs des écoles officielles.m. Goblet d'Alviella s'élève avec force contre 'T> la limitation du nombre des athénées, des col-ix lèges royaux, des écoles moyennes pour filles, [a La sollicitude gouvernementale pour l'ensei--jt. gnement ressemble à celle d'Ugolin pour ses c_ enfants. m. Speyer déplore la pénurie des instituteurs sortis des écoles normales officielles. - M. Pouilet réipond que le gouvernement n'a; rien à se reprocher... On .passe au vote de Partiale 32, qui'est; adopté. On adopte, tambour battant, les dispositions qui restent. A ce moment, M. Hanrez se lève et, au nom de la gauche, il donne lecture de la À protestation suivante : LA DECLARATION LIBERALE La gauche libérale ne prendra point part au vote sur un projet, de loi manifestement' con-' traire aux principes fondamentaux de notre charte constitutionnelle. La Constitution proclame la liberté de con-ït science et la liberté d'enseignement, elle im-, a pose à l'Etat l'obligation d'instituer un enseignement public, clest-à-elire accessible à tous. . Cet enseignement public existe, il est irré-' ' prochable, il n'a donné lieu à aucune critique, l~ il est soumis au -contrôle des autorités locales, responsables devant les familles et devant Je corps électoral. Or, le projet qui-a été voté par la majorité ^ de la. Chambre des représentants menace notre ' enseignement public par des privilèges qu'il a accorde à l'enseignement congrégaiiiste. Ce-i- lui-ci aura le droit d'exiger des subsides de i- l'Etat sans être soumis à aucun contrôle, ni e pour le.s méthoeles, ni pour le choix des livres, n ni pour la nomination des instituteurs dont on n'exigera pas de garanties de capacité et. de moralité, ni pour la direction de l'éducation qui pourra s'attaquer impunément aux convie-•s tions des parents et même à nos institutions nationales. n Tandis que le projet afficrae comme titre l'ins-titution de l'instruction obligatoire, il ne prend e pas les mesures nécessaires pour assurer l'obligation. Son titre n'est qu'un masque qui dissimule son but réel, son but essentiel qui est d'attribuer graduellement à l'Eglise le monopole de l'enseignement et de créer, à côté élu budget des cultes, le budget des congrégations. Elle entend contraindre les chefs de famille à faire instruire leurs enfants dans la seule reli-, i gion catholique, à les soumettre à l'autorité re-" ligieuse, à les détacher de l'influence familiale pour leur inculquer des principes de fanatisme» II et d'intolérance et, finalement, ainsi que l'a > proclamé M. Brauïi, à les dresser, c'est-à-dire à en faire des électeurs soumis à la domination clihicale. Cette loi, qui fera reculer la culture intellectuelle de la nation est, nu surplus, provoca--1" trice de divisions et de haines jusque parmi les L'- enlants; elle menace la paix publique et l'unité il' nationale, elle permet à une partie du pays d'opprimer l'autre partie. Cette oppression est d'autant plus odieuse y qu'elle ne s'appuie pas sur la volonté.de la. ma-;s jorité des citoyens. Le vote plural donne la majorité des voix à une -minorité d'électeurs renforcée par la fraude. Or, malgré cela, aux élec-r tions dernières, les candidats cléricaux n'ont réuni que 1,338,078 voix sur 2,621,906 votes vala-bles. Et si la majorité parlementaire est plus r accentuée,•• c'est par suite d'une division savante des circonscriptions électorales et par suite aussi des-défectuosités do la représenta-tion proportionnelle. Cette majorité ne repré-5 sente pas la volonté du pays. L Nous protestons, d'autre part, une fois d» '■ plus, contre le rOle humiliant imposé au Sénat, qui, pour satisfaire le gouvernement, a rejeté systématiquement tous les amendements U proposés', même ceux dont les membres de la elroite reconnaissaient le fondement. Nous suivrons l'exemple des libéraux de la Chambre : nous refusons de participer au scrutin final et el'honorai; d'un vote même négatif " un projet de loi inconstitutionnel et antipatriotique.Nous laisserons la droite achever seule son a action dangereuse et néfaste, mais nous ne i nous inclinerons pas et nous continuerons à s lutter contre l'odieuse domination qui opprime e la partie la plus éclairée du pays. ir n Ces paroles sont couvertes d'applaudissements à gauche. M. Goppietére se fait ensuite l'interprète du groupe socialiste pour elever, à son tour, une 0- vibrante protestation contre les menées du 1- gouvernement. s. j M. Vandcnpeereboom, lui, trouve cette loi ad-.. Imirable et digne de nos traditions nationales. ^ T II profite de cette occasion pour féliciter le pré-sr! s;de\it de la façon dont il sut conduire les dé- ._Ms. I Sur ce point, la gauche s'associ \ aux applau-

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