La chronique: gazette quotidienne

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19 januari 1914
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s.n. 1914, 19 Januari. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 24 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qr4nk39j4n/
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Lunili I» Janvier 1»14. — Edition A CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR (TOUTE US 1SELGIQUB 4T° aiiuée«.— IV.» LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, G&7r,rie du Roi (Passago Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE téléphones" > Administratioa; N* 5 8HI C Rédaction: N* 1408 s ABONNEMENTS : Biujxkllks : 12 francs par an;.— 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Provins ; 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays rte l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg:, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR ES CIICT s Jean d'ARDEME ANNONCES t pago : 30 cent. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (ûn), 2 fr. h ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-RécIamc Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, o et 1. Galerie du Roi. La " Chronique „ erran A MALINES. ; UW3 de ces journées d'hiver comme < en voit tirap ipeu. Froid, sans doule, ass vif. puisque nivôse mous tient, (mais pas d b'jsu.rémcnt .inifériew à zéro, si l'on en crc bi .plupart. des thermomètres. Et (du cailn [du» l'air, et, (ià-ihaut, de il'azur ipâle c trille un sodeil .point trop lavare qui met c rose sur 'le paysage ourlé de blanc. Noua- sommes allés voir, ii 'Malines, c que d'ion (projette encore de laine aux aJei lonrs de 3a .place où Marguerite id'Autricb Id'sgraciousement 'traitée par un moirm: lluerJmekXi regarde .depuis soixante ans 1 ■qur de Saint-Roimhaut. I Dans l'intervalle, on .a fait pas mail d [choses autour .de .oette bonne dame qui sy.n Ibolise l'histoire .malinOise eu sa .période 1 [plus glorieuse. On a démoli l'hôteWe-vïtl Elu dix-tantième .siècle — d'aileurs peu r< Jjetfahle — qui Qui ifaisait face, pour Je reu ijilacer ipair un.'bâtiment imité du dix-sep i&me, froid, correct, impuissant, et pou ause, tt donner l'impression du .passé don 1 .se réclame. Derrière dlle (c'est pitié que, lui tournan e .dos, elle soit 'condamnée à ne le voir ja nais), on s'est décidé, un peu fard, à édi ler ce fameux .palais du Grand-Conseil, con (gu à Ha Balle 'du XIV8 siècle, que Charles fouint n'avait .réussi qu'à .faire ébaucher pa fini des 'trois frères Koldermans. L'ébau Ihe, noyée dams les. modestes .construction': fui, dans la suite, remplacèrent le somp ueux édifice irréailisé, forma longtemps .vec : la HaUe susdite, un ensemble archi Bctuiral dont ta bizarrerie et l'incohérence, chaussées de tout l'intérêt que lui a.ppor aient lia .patine des siècles au coloris inimi-Bble et la voix du '.passé .qui s'en exhalait, montant toutes sortes de vicissitudes, a.vai1 Lcquis 'une .précieuse originalité et un droit mprcscri.pt.ible à Ha conservation. * * * JVii examiné, aux archives de Malines, le Dessin à ito. .plume, 'sur parchemin, de Rom-laut Kal demi ans, qui donne les détails, su-pôneuiYjment calligraphiés, de l'édifice pro-pto ; le 'temps l'a fort .pûAi, mais il reste Issez apparent, et nos î-econstructeurs d'au-[oii'iid'hui ont pu le copier, — ce qu'ils ont kit le mieux possible, 'je .consens à le reconnaître. Mais — .ceci est nne opinion peut-être bien .personnelle ; on me permettra de l'exprimer iput de même — j'eusse préféré le simple respect .du vénérable ensemble [aracl'érisé ici-dessus à un coûteux effort ac-loinpli pour (accoucher d'une chose qui, en fimme, n'a qu'ime valeur .de pastiche. Le Malines actuel réclamait .un hôtel des postes n un hôtel-de-viille ?... On aurait pu lui donner ces accessoires de 'l'a civilisation mo-Bei-ne sans loucher .aux .témoins de son bistoir'i. I.Enfin, la chose est faite; le rêve de l'iil-pstre architecte du seizième siècle se trouve lailisé au vingtième. iCe n'est point le mo-[ent, et il semait d'ailleurs sans objet, d'es-pyer de anesurer la profondeur de I'ablme lui doit exister entre cette réalisation d'au-turd'hui, quélq-ue mérite qu'allie .puisse bvoifr, et l'ancienne ' telle qu'on se . l'innia-(ino si Kûldenmans avait pu l'exécuter, l'édiflee existe. On a commencé par y lettre ta poste, qui va déménager pour faire llace i l'ihôtal communal. * * * IMais celui-ci ne .peut se contenter de ce lca.1 de parade, qui s'allonge à front de ia pie de Beffer; il lui faut tout .le Moc, c'est-j-dipe la vieille Iialle contigué et ses dépen-jfinces. 'Et voici une nouvelle reconstitution pii se prépare. Les architectes restaura-f-'urs d'une part, Saint-Luc de l'autre, sont fi, toujours prêts A tomber sur ces sortes io proies. l'La 'pauvre vieille Halle fait maintenant ssez piteuse figure à côté du magnifique ignon qui flamboie h sa droite. Elle n'en st pas moins, peut-être, le dernier monu-ient du passé qui, en Belgique, ait échappé i> retapage moderne, celui qui refait nos leux édifices de façon à leur ôter ce oui fourrait nous intéresser et nous émouvoir... F ne trompe : Malines en possède encore ' tout ■voisin, "la maison scaJuimale, qui ibrite actuellement les archives et la bi-liothèque de la ville. J'en cherche vaine-Wnt ailleurs. " y a une douzaine d'années, un écrivain fonçais, M. André I-Iallays, après une tournée dans notre paya, résumait ainsi son N're-ssion en ce qui concerne les restaura-Ions : I.!! ^^ois que la Belgique est le pays [Europe où les restaurateurs ont commis e continuent de commettre les pires méfaits. Natte part, la vie municipale n'est litssi développée ; chaque cité, jalouse de | gloires et de ses monuments, fait tous les efforts pour honorer tes unes et sanscrit ,cs "«très. Malheureusement, nulle part [est plus répandue cette détestable erreur lue le pastiche est une œuvre d'art, et c'est r: de voir tant d'efforts sottement perdus, r ^'argent sottement dissipé, pour la plus Jlrie, la plus niaise des besognes. » A I lioure qu'il est, cette besogae si juste-™t qualifiée commence à trouver des dif-wltés dlaccomplissement et des opposi-sérieuses. Seulement, il est bien tard ! A Malines, dès que la question fut posée, iH ':i.r,a refaire la Halle selon les projets " y a toujours, pour nos anciens Vv'Cff' c'es Proiel,s primiitifs à dénicher, Jvecution ayant été soumise, an cours des . «fiios troublées, à. toutes sortes de vicis- oh-o 3i qUi. constituôIit précisément l'tois-e dont il importe de conserver les té-A'ors' l'fixéeution de ces projets ■ ®'tifs devient une de ces « niaises be-I e® " d°i*t '1 est question plus haut. >i«'LS. t!ra'1'era nialinois du quatorzième tallo r:rnt <ionc Prc>i6^ dc construiire une Pl.inu ' Pxe'mPle œlle de Bruges, en facnrl, -r"'1. haUt .befIroi au centre de la 1,1'•» ' c,i sui,e' ',s durent y renoncer rl'iMjo W«tJ3e pftu« modïssfe, equi s'accommoda aux nécessités des tem suivant la fortune de la cité. La tour am icée devint le bâtiment central, avec s porche d'entrée, sa lucarne élancée, sa tare à pans flanquée antérieurement deux tourelles d'angle en encorbellement ,n comblas effilés, — tel qu'on le voit enco ;z L'aile gauche ©st formée, à U'iangle de e" 111e de la Halte, par un bâtiment, qui n 1 ferme la grande salle dite .des Géante. '? dix-septième siècle lui appliqua un pign u è ailerons, que l'on, veut faire disparat u en exhaussant tes toitures et en le dé< rant d'une corniche crénelée aboutissant c une échanguet'te d'angle. Tout cela cons I' tuerait une restauration déplorable. Elle < ; malheureusement encouragée par une n: u nicipalité qui m'a paru désireuse, a va e tout, sans souci de conservation, de trar former en 'hôtel-de-ville un ensemble 0 constructions qui non seulement raconte passé malinois, mais aussi complète av ® un rare bonheur le décor original du s: 0 urbain où la tour Saint-Rombaut ise dress " d'autre part, colossale et prestigieuse. Un archéologue malinois dos plus disti gués, le chanoine Van Caster, dans un tr 1 vail. fort bien inspiré qu'il publia naguè à ce sujet, a dit en parlant des Halles « Elles présentent une physionomie si int fessante, que ce serait un crime d'y to cher. » Y toucher ! On voulait faire bien pis : 1 plans de reconstruction totale étaient dre sés, la. maquette était fabriquée, avec bc froi ; ce beffroi, que les gens du quatorzièn ' ..siècle n'avaient point édifié, nous allions 1 voir, après six cents ans d'attente, projèti dans l'air une silhouette aussi prétentieus qu'inutile. * ** De toute part, des protestations s'élev rent. Le déplorable phénomène sévèrèmei .apprécié par te voyageur dont j'ai ra.ppori le témoignage se manifestait encore ut fois, et cela d'une manière qui dépassa vraiment toutes les bornes. Enfin, 1e beffroi est condamné ; on y ri nonce ; on renonce également au relapag général de la façade qui en était le coro flaire forcé. Ce n'est pas suffisant. Le min inum de restauration que l'on voudrait nou faire admettre — suppression du vieux p gnon, exhaussement de la toiture, construi tion d'une comicho crénelée et d'une tov relie d'angle — est également inadmissibli Autrement dit, la façade entière doit garde son aspect actuel, et tout ce qu'on peut faire doit se borner aux réparations et coi ■solidations réclamées par l'inéluctable ni eessité. Est-; 1 nécessaire de répéter encore qu\ ne s'agit point de condamner absolument le restaurations de monuments anciens ? Tou dépend des circonstances. Si l'édifice cont: nue à. vivre, son entretien s'impose, c'es entendu : en tout cas, l'art, 1e goût, la déli catesse doivent, y présider. Malines iui-mêm offre ,de remarquables .exemples de telle restaurations, à commencer par ce délicieu: Palais de Justice qui fui 1e logis de M,argue rite d'Autriche. Mais la façade des Halles a droit à tou les respects. L'appropriation nouve.ll n'exige nullement qu'on y touche ; elle a d quoi s'arranger dans 1e vaste quadrilatôr dont, elle dispose ; tes bâtiments du fond d la cour et. ceux de droite qui s'y rattachera — le fameux u donjon de 1844 « (une d®t fâcheuse pour tes donjons) — lui offrent notamment, toute latitude. C'est pour. reconnaître et proclamer cet que nous sommes allés à Malines, par u: beau jour d'hiver. Jean d'Ardennè. mms FAITS, PROPOS MENU! LE NOUVEAU VENU Il est né, U n'est pas joli, joli, mais il i 'toutes sortes de qualités ; il est sage, il es utile, il a hérité des dons divers de se aïeux et les conjoint en lui. Comme il es tout nouveau venu parmi, la population, tel raquée, il faut, bien qu'on le salue à son de barque. Plus tard, on le tuera, on le tannera, o le mangera, on le salera, car c'est à ceh qu'il est destiné. Il s'appelle le eattlelo, étant, grâce à Vin tervention de son parrain, riche éleveur d l'Ontario, le produit de croisements de bui /les et de taureaux; je le dis comme on m la dit. Et. c'est la plus neuve, sinon la. vlu noble conquête humaine; c'est mime un manière de création humaine. Notre grande /amille s'est ainsi enrichi d un nouveau frère inférieur ; que se passe t-il dans la caboche de ce parent pauvre Quelles idées giroient dans son obscure pen sée ? Le beau sujet d'interview, vraiment Les buffles et les taureaux, cliacuns dan-leur race, ont répondu comme ils pouvaien aux problèmes de la vie et résolu dans i mesure de leurs moyens l'énigme du monde Peut-être n'ont-ils rien résolu; mais alors ils ont renoncé, ils ne s'étonnent, plus. J vois bien qu'un taureau, dans nos prés e même dans nos villes, ne s'émeut pas. D jond des siècles, ses t(ieux lui ont transmi la faculté de s'acclimater. Mais ce eattlelo, le monde est neuf pou lui, comme il le fut pour Adam et Eve pour lui, il n'y a. pas de passé ; tout date d, l instant où il leva pour la première fois se lourdes paupières. Le spectacle l'inléresse-t-il? Estimera-U que la vie vaut la peine de peroèhter so espèce? C est là une question délicate; biè des êtres, ainsi ai'tificiel'lenient créés, se son refusés <) continuer nu delà d'eux-mêmes petite plaisanterie. Ils sont retournés dan le néant avec leur innombrable possible poi térité. Je souhaite au « riche éleveur d l'Ontario » qu'il puisse séduire son caUlel et le déterminer à une reproduction niage resque. Et un four on viendra casser la figure a bon eattlelo. ^ Ce jour-là, si j'étais le ricli éleveur, je n'oserais pas me montrer à mo j élève. le serais gêné. ] Bob. Au jour le jour Uii — _________ - t LA POLITIQUE le. la 0n ''a vu Par Ia lettré adressée a •n- M". Soir et que inouïs avons reproduit [ e VA. Mer : M. Brifaut ne songe pfii d on vr ifcout à priver les Chambres d'une pr< re wnce que beaucoup trouvent indésirable. ,0_ Eu communiquant cette décision à notr à confrère, M. Brifaut demande qui a pu dor ti_ ner ù celui-ci l'idée .de son départ; et. 1 ,st Soir répond avec la plus cruelle politess ' que ce sont quelques droitiers, tout simple nj ment... 3_ 'Ce qui demeure fâcheux, surtout, c'est qu beaucoup de cléricaux (sinon de droitiers v seront de l'avis de M. Brifaut. ec 'Un journal français rappelle opportune j ment, en effet, quelques enseignements, si e non religieux, au moins sacerdotaux, su ■la conduite à tenir envers les non croyiants n On y voit avec regret que M. Brifaut n'i rien innové. re '» déclarent ces bons casuistes mo . derr.es, ne pas hésiter ù entraver la liberti des non croyants, 'autant qu'on 1e peut, sam troubler l'ordre public. Donc, supprimez ou au moins, combattez les «loges » de vota mieux. Passant au cas plus spécial de M. Bri faut, les mêmes moralistes se demander ; le s '' cs' permis de s'emparer des documents ie des lettres que l'on croit pouvoir servir ; >r démasquer tes « ennemis de l'Eglise. ». K i'B répondent encore une fois, avec candeur, qu'on le peut foire, si l'on est certain de faire ainsi du bien à. la sainte cause et de •ne pas causer de scandale... 11 ne faut pas -- se faire « pincer », quoi! iî C'est à ce seul point de vue que M. Bri-é faut manqua aux instructions de ses mal-e très : il se fit pincer cruellement.. C'est pour-t quoi il vit. se faire contre lui l'union de ceus qui détestent toute mouehardise, comme de ceux qui, seuiloment, n aiment pais qu'on u oivoue cette pratique peu recommandable. 15 1- est donc nalurel que Ieis droitiers souhaitent i- 'la disparition de M. Brifaut comme un té-s inom de hoato importune ; par contre, les i- libéraux doivent se réjouir de pareille honte imposée à leurs .adversaires, jusqu'au Par-- fement national. PETITE CHRONIQUE Regarda on arrière 19 janvier 1912. — Le „ Marouba », courrier lapitlo de Tunis, est saisi par un croiseur anglais s et araeno u •«Jagldari. t CfïasJ) Ces dames dans la «carrière». ( Les*.conquêtes.'du féminisme se poursuivent. _ Après la femme-docteur, la femme-avocat; , après la femme-avocat, la femme-notaire; nous j connaissons à présent la femme-diplomate, ç Eh 1)iei11 voilà peut-être la plus juste et la plus nécessaire carrière qui se soit ouverte au sexe dit faible, parce qu'il joue du sexe dit fort comme une chatte d'une souris. ^ Certains dû nos confrères, en nous apprenant ^ que M"» Henriette Hoegh vient d'être nommée ^ secrétaire de la légation de Norvège à Mexico, - affectent de croire que les plénipotentiaires vénérables et les ministres mûrs se réjouiront t de la présence auprès d'eux de cette Eminence p rose. , On ne peut s'empêcher de frémir devant tant d'optimisme et de penser que cette jolie jeune i femme mettra dans son manchon ministres, i ambassadeurs, conseillers, secrétaires, attachés et drosmans comme autant, de flacons de sels ou de boites à poudre de riz. Car, au tirés de ces diplomates féminins, comme dit le poète, , Les machiavels les plus macliiavels sont des ' [nains. En vérité, ce n'est pas dans les P. T. T. qu'on aurait dû faire débuter nos petites fonction-' uaires : c'est, sans conteste, dans les salons des t chancelleries où triomphera toujours celui ou >' plutôt celle qui sera l'incarnation vivante du t proverbe : « La parole a été donnée à l'homme, - — et encore plus à la femme, — pour dissimu-• 1er sa pensée. » 1 Le képi des sergents. / Nous avons annoncé qu'une circulaire ministérielle venait d^autoriser aux sous-officiers . de l'armée de remplacer le shako de petite te-? nue par un képi, d'un modèle identique à ce-_ lui des adjudants. •> La mesure a été accueillie avec joie, comme ? on se l'imagine I Hier, les sergents, sergents-fourriers, sergents-majors, maréchaux-des-lo-igis de l'infanterie et de la cavalerie ont pro- 2 iïté de la sortie du dimanche pour inaugurer ^ leur nouvefflle coiffure, dont l'effet est des' plus heureux. Le képi, en effet, donne à nos sous-officiers un -air crâne. Ils le portent avec chic, r bah u té à Ta saumur, avec une jugulaire et ? une cooarde dorée ! On dirait autant de can-l cliidats sous-lieutenants. L 'Le|s petites amies n'étaient pas peu flères de donner le bras à d'aussi fringants militaires. Pour dire la vérité, le petit shako d'antan J ^'^it bien suranné. Il mettait dans la foule ^ unf; note plutôt déplaisanté, moitié garde-L nationale, moitié Louis-Philippe. Avec le .képi, ^ toute l'armée semble avoir rajeuni de trois quarts de siècle au moins. C'est ce qu'on appelle un progrès. Les fleurs dans le journal. Par la dure gelée, tueuse de malheureux, un ? camelot entre dans le restaurant tiède et clair... Pour préserver les fleurs que le froid Z brûlerait, l'homme les a enveloppées dans un ? journal dont les plis découvrent ainsi des vio-? lettes, des œillets, des roses... Charmantes lec-t trices, nous voudrions vous voir reconnaître i ici l'Ame de votre « Chronique » qui, sous les v nécessaires épines cles querelles nécessaires, . tûche toujours de vous garder quelques pen-, sées, quelques paroles pareilles à ces fleurs 0 que vous aimez vous faire offrir... Et que vous _ oubliez le lendemain, comme on oublie l'amour ancien, le bonheur d'hier... i/ G^=Ï£) Dansons. Au fond, c'est la danse qui triomphe en ces ^ temps-ci.. La danse qui envahît le théâtre, les salon6, l'académie, qui inquiète, les empereurs, les rois, les évoques, le pape... Les journaux sont remplis de plaintes : ne fait plus de théâtre, plus d'opéras, plus romans, plus d'enfants, plus de peinture. I fin,'on ne fait plus rien ! Mais on danse. < danse avec énergie, avec rage, envers et C( tre de-tous, de toutes lés façons. On n'ente plus parler que de danseuses admirables, pi u cligieuses, de danseurs inouïs. Jadis, on av; e 1 million dans le gosier, maintenant ce sont 1 u jambes et ies pieds qui valent de l'or. C'< comme si la mort elle-même menait la sai bande e Noble royne de beau corsage, q ciente et ioyeuse à ladvenant, J'ay par le grand maître charge De vous emmener maintenant. Et ce n'est pas tout. t)e Paris, on annon 3 que cette année, durant le carnaval, on da j sera à nouveau à l'Opéra ! C'est une grani nouvelle. Car voilà dix ans que les fameux ba de l'Opéra étaient supprimés. Allons-nous v voir les dominos, les fameux habits noirs, m . lord, l'Arsouille, Clodoche et Rigolboche, b Chicards, lès débardeurs, l'Anglais spleenii " que en croque-mort, tous les personnagi 1 joyeux, légendaires de Gavarni, de Daumie Cham et de Grévin ? Il paraît que les nouveaux bals de l'Opéi ; seront-très sérieux. Qu'il faudra y venir avt ! une erttrée bien en règle et dans un déguis i ment décent.. (Etant donné la. façon dont h ' dames1 s'habillent actuellement en ville, ce i sera pas très difficile.) Puis, on s'amuseï quand même, comme dans le fameux minn drame allemand, dont la camarde était le ci ryphée et qui se terminait par cette jolie stn phe à l'amoureuse : Vous vous êtes bien divertie; Laissez le monde et ses appas : Dansons le branle de sortie; Je vous tiens bien, ne craignez pas. Conservatoire pour les oistaux. Encore une nouveauté américaine! Une: demoiselle Virginia Pope, de New-Yorl douée de beaucoup de patience, et cultivai 'rornito-ipsychologie, a fondé un conservatoir où les oiseaux apprennent la musique, l'éloci tion et les belles manières. La majeure parti des élèves est composée de perroquets — ce singes?de l'espèce — et plusieurs font déjà de progrès surprenants. En général, pour habituer ses pensionnaire à la musicalité des sons, M110 Pope se sei d'instruments variés : violoncelle, cithare piano, phonographe, Angélus, etc. Il y a de perroquets qui donnent des preuves d'un got musical extraordinaire : un, entre autres, jou les aks sur un piano avec une patte seuh 'lient; .tous chantent la gamme à la perfection Un canari, répondant au nom latin de Rufui chante les huit mesures de la Cinquième Syn phonie 'de Beethoven. Un perroquet, Carol, sai toutes les chansonnettes'en vogué, qu'il a ai; prises à l'aide du gramopkone. Une seule chose, à propos de l'école de M1 Pope, demeure obscure : c'est l'opinion de voisins sur les perroquets, lés canaris, le merles, le piano et les gramophones de l'or; ginal athénée. Nouvelles à la main Entre époux : — Puisque tu m'aimes tant que ça, pourquo me trompes-tu chaque fois que tu-sors? — C'est ce qui te prouve eomljien tu me anan ques quand tu n'es pas là. Echos militaires LE SUCRE DANS L'ALIMENTATION DU SOLDAT Le ministre de la guerre a décidé que la m tion journalière des caporaux, brigadiers e soldats comprendrait dorénavant, en plus de prestations actuelles, 25 grammes de sucre. 1 y a quelques années déjà que cette denrée fa sait partie, chez nous, de la ration de ma nœuvres. Comme l'ont prouvé les travaux de Claud Bernard et de Chauveau, le sucre est le « chai bon du muscle ». C'est dans l'armée allemand qu'on s'est occupé pour la première fois, e: 1896, du rôle important que jouent les hydre tes de carbone dans l'activité musculaire. D( puis lors, la plupart des armes ont ajouté un certaine quantité de sucre à la ration du so: dat. Cet aliment est surtout, utile lorsqu'on de mande aux hommes un effort continu, comm c'est le cas en campagne. La dose la plus favorable, au point de vu dynamogène, est de 40 à 80 grammes par joui prise de manière fractionnée. U est préférabl que le sucre soit consommé après dissolutio dans une quantité de liquide égale à six ou di fois son volume. Notons que les Anglais ont récemment, no; seulement augmenté la ration de sucre, mai décidé de distribuer aux soldats le chocolat e; tablettes. LE SERVICE DES AUTOMOBILES DANS L'ARMEE Un certain nombre de miliciens ayant re pondu à l'appel lancé par le département 'de 1 guerre en vue de constituer, dans les corps d transports, des sections de chauffeurs d'aute mobiles, le ministre de 1a, guerre vient de déc der que les mesures suivantes seront, prises in médiaternent. pour que le service des automob les soit assuré : Onze officiers et dix-huit sous-officiers et br gadiers qu'il a enoisis dans les cadres des coq: de transports suivront, à dater du 19 janvie prochain, un cours spécial à l'arsenal de corn truction, à Anvers, où ils seront initiés à 1 conduite des véhicules automobiles de l'armée Quarante et un soldats, choisis dans toute les armes, passeront au corps des transpon le 20. courant et suivront un cours analogue a précédent, à dater du 9 février. A l'issue de ces cours, le personnel sera r parti dans les garai son s principales et les so dats chauffeurs seront employés à la conduii des véhicules automobiles du temps de pai: qui comprennent : A Anvers : 5 camions, dont 3 pour le servie de l'intendance; une voiture à vivres, 2 ambi lances et 1 break pour le gouverneur militai] de la forteresse, ainsi qu'un avant-train m teur pour les trains automobiles du service e l'arsenal de construction. A. Liège, 3 camions pour l'intendance et l'ai bulaii.ee; A Namur et à Bruxelles, l ambulance. LA VIE A BRUXELLES n- LE BAL BOURGEOIS. — LE PLAISIR DE Kl RECEVOIR ET LA POUDRE AUX YEUX. •0- JEUNES GENS D'AUJOURD'HUI, lit L'IMMORALE LEÇON es DE MORALE 'St — a. On (lause chez les X... «En cette saison, tout Bruxelles danse ou /line. Le pain, le lait, les œufs sont hors de prix, mais les huîtres el le foie gras ne sont tpa:s plus cher que ràïiinee. dernière. Ou danse à iTa cour, solennellement, proloco-.luire nient, sous l'œil émerveillé des ifonc-lionnaires, dont les habits de cour sentent ia naphtaline. Chez les X..., ou danse le a- «tango, 'malgré l'interdiction des évôqnes. le Ces bons évèques ! Voici qu'ils ont transis porté la politique au bal. Il y aura désor-c- mais les maisons cléricales, où l'on lie elan-i- se;ra .pas le tango, et les maisons •auticléri->s oale3, où on le dansera. i_ On danse chez les X... C'est une maison ;s 'bourgeoise, pas trop grande, bâtie sur le v modèle de .toutes les maisons bourgeoises ■de Bruxelles : trois pièces en enfilade et uaie petite annexe. Cette disposition n'est a ipas précisément favorable à un grand bal, surtout quand la 'maison a six mètres de 3 ifaeade. En temps ordinaire, on a peine à 's ise remuer dans le salon sans renverser un e guéridon, ét quand on est. dix personnes à a dîner d'ans ta saille à manger, le service y )- est très mal commode. Comment a-t-ou J'ait ? )- C'est bien simple : on a enlevé les meubles. )- iOù ;ies ait-on .mis ? .N'importe.' On les a empilés dans Hes chambres à coucher, dans 'le grenier, dans la cave. Le fait est qu'il y a de la place. L'a salle où l'on danse est. jo-ti'.ment décorée de fleurs ; des lampes électriques en guirlande y mentent un écairage éblouissant ; il y a un fumoir, une salle de toridge, un buffet ; l'ingéniosité des citadins du XX0 siècle qui (manquent; toujours de ipla.ee. est une chose admirable. Et la, fété est jolie; les toilettes sont clai-ros, brillantes, élégantes. Au son du piano '' tqu'éreinte un Uajpeur résigné, les couples 1 tournoient éperdument, ou s'efforcent, avec e une touchante application, à débrouiller les i- figures compliquées de la danse nouvelle, e Partout, d'ans toute la maison, il y a des s i ;res, des plaisanteries, de la gaité, et quand s les X..., vers les quatre heures du matin, •iront se coucher, éreintés, : ils se diront, s épanouis : « Vraiment, on s'est amusé. t C'était réussi, tout à fiait, réussi... » * * * s Cependant, dans la. nuit glacée, des jeunes t Spns, des invités des X..., rentreront à pied, e d'un pas rapide, faisant sonner leurs escar-pins sur le pavé gelé qui craque. Eeoutez-.. '-les - - - - * - - ." . ' — Un peu purée, leur bal l Du Champagne ' à un franc cinquante la bouteille ! — On ne pouvait pas se remuer. -- Moi, ça m'esil égal, je ne danse pas. Alais le foie gras ne valait rien. lit. puis, je n'aime pas les l'êtes qui sentent 1a dôche ; 0 'tout était loué, depuis le piano jusqu'aux s cuillers à café. Moi, ça me gêne de m'amu- . s 'se.r chez les geais, quand je sais qu'après - 'cela, ils pourront se priver de beurre sur , vleur pain pendant trois mois... — Bail ! c'est une mise de tonds : ils veu- , .3eut marier leurs filles qui montent en : graine... — On est naïf ou on ne l'est.pas... 1 — Ce n'est pas .mOrne cela : ce sont de ces . gens qui ont besoin de faire de l'épate et de i ■ se pousser dans le monde. Ma.da'nie enrage de n'.a.voir qu'une petite situation, ad ors que s'a sœur a eu la veine de faire un mariage riche. Alors, on se gonfle, on fait du luxe, de la toilette, on donne des fêtes. Le pau-vre mari peut s'esquinter, courir après les •aMaires, en i-isquer .de douteuses, il faut bien continue]- à mener le train. C'est ictiol, c'est .ridicuilé ; mais combien y a-l-il de gens qui en font autant à Bruxelles?... Mais non, jeunes gens, qui faites les ren-t «oignes. Ce n'est ,pas toujours pou.]- vous s " (épater d que les X..., les V... ou les Z... 1 'toiinent a danser, a souper ou ù. dîner. Je . i!eiS connais, j'en connais. La vie leur est diure, (difficile; comme tant de bourgeois d aujourd hui, iJs vivent à peu près au jour ^ Ji' jyur. Mais plus ,1a vie leur est dure et difficile, (pilus ils ont besoin de temps en ' temps d'un beau joui', d'un jour clair, d'un 2 .jour liritlilan.t, d'un de ces jours de bonheur 1 i qu'on prépare six mois à l'avance et au- - quel on songe six ans après. Ils ne veulent - i>as vous épater, ils veulent vous amuser, 3 vous faire plaisir, ils veulent être une fois. ■ - de temps en t.eanj>s, ceux qui font plaisir . vuix autres. Et, voilà des choses que . des !> jeunes gens, q.ui vont au bal, .ne voudront jamais admettre : un jeune homme qui va c ;au bal a toujours l'air beancoup plus scep--, et beaucoup plus renseigné qu'un ^ vieux diplomate. Un jeune homme ejui va au bal connaît sans doute les usages, mais H est généralement mal élevé. * ** , Je connais un vieil idéaliste qui prétend s d'aiilileurs que. c'est, le seul moyen de réus-1 sir dans le monde. Cynique comme un idéaliste qui se met en tête de faire du cynisme, i'I ne peut pas mucontrer un fils de famille .sians se mettre en tête de le déniaiser : — -Teune homme, lui dit-il, tel que je vous devine, vous êtes jeune, ardent ; vous de- !" vez désirer de grandes choses, la puissance y ou l'amour des hommes, la gloire ou le gé-e nie ; vous avez dû rêver à de blondes prin-.- cesses ; nous sommes tous comme ce*a, à i- votre âge; seulement, comme vous avez lu i- auelaues romans modernes, comme la jeun<^ i. couturière qui incarna votre rêve s'est empressée de vous tromper avec un ami qui l'a menée souipei-, comme vous êtes, malgré tout, d'une génération qui sait la valeur des choses, les cordes de votre guitare sont en train de se briser les unes après les autres, et tous ces rêves confus se sont condensés !l en un rêve: infiniment plus pratique : réus-sir. Vous voulez réussir, c'est un désir lé-s gi time ; les non veilles couches se doivent à s dties-mêmes de chasser les aînés de la. scène, u Mois s-achez que, quand on a voulu réussir, il ne faut ,pas manquer son but. Rien n'est i- lamentable comme un raté qui se désespère, l- Or, vous a.vez reçu, mon cher garçon, pour e réussir, là plus déplorable des éducations. J'ai vu cala à la. façon dont vous vous prosentez dans le monde ; vous êtes, mon cher, :p bee.ucoup trop bien élevé; j'imagine qu-n madame volie mère vous apprit qu'il n'est ,0 P<^s de plus bdWe vertu que lia modestie. Erreur d'un autre âge ! Votre, souci de la :* perfection vous a conduit à vous défier de 10 vous-même : vice dangereux ! La tradilion de famille et de .milieu vous enseigne, non i- >s^iiiieirrLe.nt; la politesse des' gestes et de.0 paroles, mais la politesse der; sentiments et deVatHlude's. Vou's avez app'ris à r'e^pec'te?' les femmes, à leur, parler dé'licatemenl et' galaimmenl. Vieux jeu, mon cher, vieux jeu. 'Vous .plairez à quelques esprits délicats «l, encore, ta plupart d'entre eux sont trop occupés, et ne vous remarqueront point. 'Si vous voulez conquérir l'argent, la gloire, la1 considération ou môme ki femme, il faiit, dans notre société de goujats, être goujat-coinpie les autres ou plus que les autres. Faites hardiment cl. grossièrement sonner vos relations, vos actions héroïques ou -g'v-iiTé'.reuses, . l'exeedilence de votre taiilileur.. N'ayez crainte du ridicule et sachez laisser •tomber négligemment, qtfil n'a tehu qu'a vous d'êtie nommé d'emblée attaché d'ambassade ou colonel de la garde civique (cela, dépend des milieux;. Dans les maisons uù l'on se pique de littérature, dites avec simplicité : " Comme me le disait deriiièrement Henry de Régnier... » Soyez bon vendeur de vos mérites ; ne ei'aignez pas ele vous croire digne de eon-iduire les grande^ affiaires ou de ditager. il'Etal, ou, élu moins, de paraître vous croire tel. Les sots —«c'est-à-dire Je plus grand nombre — vous admireront ; les autres vous craindronl.. Nie prenez point garde à quatre ou cinq honnêtes gens -qui vous méprise-ront : ceux-là ne coniptent pas. Un goujat, mon cher, un vrai goujat, c'est ce qu'il faut être dans l'admirable monde onoderne. Vous avez peut-être aimé les phi-îejsophes, et, de la fréquentation de queitques^ (nobles esprits, vous avez peut-être appris que. rien n'est divers conmie la 'Vérité, que nul ne peut- se vaînjt'er de la posséder km# entière et qu'il n'y a .nuiMe l'aison |X)ur que votre vérité so.it meilleure (jue ki .mienne' ou même que celle ele ce gros monsieur qui' es;time que toute la réalité se limite an faisan truffe. Des maîtres estimables vous ont. enseigné fl'indulgence. Rien n'est plus préjudicia&e à celui qui veut parvenir. Il faut que vous arriviez à vous persuader, au càiiitraire, que seul vous possédez la vérité tout entière, que ceux qui vous contredisent sont des imbéciles ou des canailles. Rien n'est plus commode dans Ja discussion ; rien ne donne à l'homme un acce^nt plus convaincu. U ne faut pas sourire, mon jeune ami ; la foule déteste le sourire ; il d'aut crietr, il faut sq .gausser, il tant s*? lanionter, il faut être martyr ou bourreau, [les deux ailtitudes les plus prisa-blés aux veux des sots. Un goujat,' mon cher, H faut être un goujat; entrez-vous bien cela dans la tête. Si maintenant, malgré ces sages conseils, vous persistez à vouloir rester honnête homme, apprenez à restreindre vos besoins, trouvez un plaisir d'orgueil dans le mépris dont vous couvriront vos contemporains. Les gens graves diront que vous n'êtes pas sérieux ; les femmes, que vous êtes singulier ; vos rivaux, que vous êtes inoffensif. Si vous vous contentez de prendre pour p?u\ folie vous-même et d'afficher ces injures; comme des titres de gloire, vous arriverez. peut-eMre au contentement intime. H serait. Irès beau que cela vous suffît. Mais, à votre i\ge, il est fort probable que je ne m'y serais pas résigné. » Dernièrement, j'entendis mon ami l'idéaliste faire cet/le leçon de morale immorale un cliiarunanl, jeune homme blond et rosf-qui sernbla.il tout frais échappé dos jupes :1e sa mère. Il écouta le discours sans bron-:-her. Puis, quand mon ami eut fini : — C'est tout, monsieur ? dit-il a.vec un tir de suiprôme impertinence. Je vous t-p-nercie. » Et, s'éla nçant, vers le. buffet, j.e l'entendis qui murmurait : « En voilà un naseur ! » I.l n'avait plus besoin de leçon. Erqasï/5. EN L L'HONNEUR DE II. Warocqué promu ofiicter lie la Légion tteioeor La Philanthropie n'est qu'une déesse laïque nais elle n'en participe .pa.s moins à la na-;.ure de la Divinité, qui est 'essentiellenient se-rète, mystérieuse et cachée. Pour la fuii-e pa-'artr.e, jJ faut quelque événement imprévu, juelque raison impérieuse,qui ne (lui peranétte point de rester inconnue et cachée. Alors, nous ia voyons sè montrer dans tout isolât sobre de sa touchante beauté, et les plus sceptiques en sont remués jusqu'au fond du ;:œur... .Cette 'façon d'apologue traduit assez bien le sens de Ta manifestation dont M. Raoul Warocqué (fut, hier, 'la, victime surprise et Xttîfuse. Le gouvernement de la République, voulant honorer' les vertus civiques de ce-?rand ami de la France, Ile promouvait, il y i quelques jours, au grade d'officier de la Lésion d'honneur. Aussitôt, les amis du député de Thuin se concertèrent pour lui présenter leurs félicitations. Ils se conformaient ce faisant à un usage aussi ancien que les décorations elles-mêmes.Mais Us comptaient, sans les innombrables Œuvres créées, développées ou soutenues par M. Warocqué. La Philanthropie, rejetant ses voiles sacrés, voulait paraître a, ia fête. M. Warocqué eut beau faire, cette Bonté, jusqu'alors dissimulée comme un vice, voulait éclater à tous les yeux. 'Et- c'est ainsi, que nous eûmes cette superbe réunion ele la salle de la Madeleine, Au fond une table en demi-cercle, où siège le comité. Tout le reste de La salâe est bondé de notabilités financières, industrielles, commerciales et politiques. M. Buis, notre ancien maïeur, qui. préside, est placé devant une baie, garnie de palmiers, où se dresse un groupe mystérieux, couvert d'étoffes sombres. A ses côtés ont pris place : M. Warocqué. puis MM. Crozier, consul général de France à Anvers, Rondon, Dutrieux, Dewez, Godeaux et Masson. LES D!S£OUP.§ C'est M. Buis qui ouvre le feu. Il parle d'une ■ voix sèche, nerveuse, qui s'entend jusqu'au bout de l'auditoire. Depuis longtemps, dit-il, cher Monsieur Wa-rocejué, vos nombreux amis attendaient une occasion de vous témoigner leur sympathie et leur reconnaissance pour l'inlassable générosité avec laquelle vous soutenez leurs œuvres, destinées à élever le niveau intellectuel de notre chère patrie,et du mêrhe coup à. asseoir la prospérité nationale sur la base .'solide .du so- 1 • . voir. I Continuant une noble tradition de votre fa-

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