La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 30 April. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9k45q4t534/
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Jeudi 30 avril »»1*. — Bditton A CINQ CENTIMES LE NUMERO. PUUR 100X1 ES EILGIQU* 4LT' musée, LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) ■RUXELLI» GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration: N* Rédaction; N* 14Q§a ABONNEMENTS î Bruxelles : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs polir trois mois. _ Li Provincï : 15 francs par an; — '7 fr. 60 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDENNE ANNONCES : 4« page : 30 cent, h petite Hgite. — Réclames (après les spectacles), i (r, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3 fr. la ligne et faits-dircrs (fln), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agencc-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal,?) et 7. Galerie du Roi. LES PROPOS DE MISS PâNKHURST Un meeting dais un salon iLa voix de la Renommée, on l'occurrence la Presse bruxelloise, nous apprit, qu'à la date jhémoraiSe du 2i avril dernier, miss Sv'lvia Pank'hurst, — ffilc do la câlèbro suffragette BBfotrees Pautlrurst — et (suffragette militante effle-nnème, a bien voulu ■honorer de sa présence noire bonne vite de Bruxelles. Depuis lors, i!.a môme Presse, B'nttacliu-nt aux pas de la véhémente et très séduisante représentante des trublionnes britanniques, nous a fidèlement tenu au courant de ses faits et gestes. Nous avons aussi appris que miss Pan-Ichur-st,' qui entretient sans doute d'oxcefflen-4es relations avec l'honorable M. CoUaert, le féal chevallier des suffragettes catholiques balges, s'est fait ouvrir toutes grandes les iporles du Patois de la Nation. Du haut d'une des tribunes de la questure, «Ce a! "suivi J'.'s déba'ls de nos bonorahîes, légère-anent émus à ll'iidée du danger que faisait courir à leurs crânes la présence — à auel-' ques mètres, au-dessus d'eux — de ,1a terri-Me suffragettes ... Heureusement, les choses fisc sont correctement passées : miss Pan-kliurst, consciente des devoirs que lui imposait cette première visite, se montra — mie •'fois n'est pas coutume — des plus réservées, et s'absout résolument aussi bien de jets de [petits papiers que du moindre coup de cra-| vache. Enhardis par tant de douceurs et d'aménité chez une suffragette, nos reporters se risquèrent à lui demander ce quelle- était venu faire à. Bruxelles. Miss Pan.khurs't ne fit aucune difficulté pour pailler. On sut que |scs intentions étaient pacifiques. ♦ * * i On nnprrt ensuite — et ceci fut de nature a faire rêver ceux qui avait cru à la légende accusant le parti conservateur d'Angleterre d'aider, .par son argent, aux exploits des ■suffragettes — on apprit, dis-je, que miss LPoiikiliurst venait conférencier dans la sal'.e ;<du très oaltiollique Cercle « Patrki » (!) Mais miss Panhhurst protesta, avec indignation; puis aile .panla, tarit qu'on vouln) ■J'ontendre, et on le voullut durant quatre jours ! Hier encore, te grande presse, au complet, bc faisait représenter 4 sa conférence. F « Ce fait n'est-il pas piquant », me disait, Hiicr, à ce propos, une très aimable féministe, qui commentait gâtaient les succès de miiss Paiiktalrst, n-vec un groupe d'amies... | — Grâce à miss Panklrurst, dont nous avons, ccpenidant, d'accond en cela avec la Presse bruxetlloise, — .bllflâné souvent les actifs violents, nous voyons, aujourd'hui, cette «nùme P.rcs'se béinévole, enregistrer, en bonne blace, les plus chères des revendications féminMes, si mal accueillies quand c'est pus qui en panions. ! — Vous exagérez ! — Pas. tant que cetla ! Soyons de bon compte et questionnons les nôtres : 1 « Les plus sincères nous avoueront que, Lpour avoir voulu faine acte de propagandiste féministe, elles se son! al'lirées, dans Des rédactions bruxelloises, une réputation... [hasardons le mot, dé... « sinistres raseuses » (!) » lin somme, nou3, femmes belges, avions ;<le solides raisons .pour penser que le féminisme et. le suftragisme devaient être bien mal portés ou très suspects, tout au moins dans la plupart dœ milieux belges. » — Mais les choses ont changé ! Il a. suffi jqu'une suffragette paraisse parmi nous. | — Oui, je sais ! Le goût du public, le journalisme moderne, et on n'a pas tous les Bouts, n'est-ce pas, l'occasion d'interviewer une vraie suffragette, ayant affronté, pour la cause, tes affres de la faim ! » Après cela, que cette même obanmanfa femme soit, de colles qui, en l'année 1913 seulement, ont tait pour la coquette somme de fi,;TiO,OflO francs (!) do dégâts par le feu, peu importe ! Il importe, moins encore, que ces jolies mains aient versé, dans des milliers cl des milieirs de bottes aux lettrés, de cet excellent corrosif qui en détruisait les lettres.*** » Quand aux actes sacrilège®, les détériorations «les œuvres .d'art, des magnifiques jardins de Kensrngton ou de Kiéw, il n'en est même pllirs question ! Et si, au coups des comptes rendus détaillés de la conférence de h -ciïlèbre suffragette, on fait allusion à l'at* ' 'lia i que l'une d'ciles commit un jour de '■nurses en se jet'am'l: à la tête du cheval d'un jockey, ce n'est pas encore pour nous dire 'I11*1 It'infortunée siiffiragette, — qui est morte, — avait ristqué la mort de son pro-pato!!! « — il est. vrai, néjpondis-je à ce flot de paro-que miss Pankbursl, tomme et fine, a p plus habilement escamoté ces s-uijets dé-fiïats. Tout au plus si, un peu pressée par '!<ss (questions .poédises sur ces attentats, 1 (estions posées par un Anglais, nous avens obtenu cette fière réponse qu' « après soi-Mnto-dix années de féminisme (pacifique inu-c, >1 avait bien fallu on venir aux moyens violcmce employés j>nr les hommes'».. D autre pant, l'ai meuble jernio' fl'iie a i-ngé-nuemen't avoué n'être vernie on Bcfgiqiiè f'c.pour ,se reposer et reprendre des forces, ty~ rendre la vie impossible h cet affreux S'iuvernomcnt. anglais, qui a la cniauté dé -wietlre les suffragettes au martvr du ga-Vagc ... r ' fa' même là, — ce récit des luties en-"l! suffagistes prisonnières et le gowerne-lllor[t' —;le clou de la conférence, et le public ^PPJaudit longuement la gracieuse conléren-'•■eci? quand, pour terminer, elle le .pria de ne j135 l'ager trop .sévèrement les actes dos suf-laSettes oui, au besoin, savent mourir pour la tauso ! n„ , * * * ' l'n d'autant pins grand que . conférence fu.t « payante ». « Business ls tiusines» ». .Mais qu'importe!... — Tout cela fait à notre cause de la réclame ! — Mais, — risqua une crâne brune aux yeux noirs, — ne Irouvez-vous pas, mesdames, que, devant un te'l résultat, les féministes belges auraient grand tort de ne pas s'incliner devant la supériorité de leurs collègues anglaises ? Pourquoi ne pas profiter de l'exemple? — Oui, dit une autre, donnons quelques coups de ciseaux dans les tableaux futuristes,ou encore faisons sauter la célèbre fontaine du Bucq, quitte à faire un peu de ipeine à M. Frick. — Je propose plutôt, murmura une dame à bandeaux plats, de jeter du vitriol sur les odieuses peintures de ,1a Poste cehtralte... .Mais, avant tout, poiw réussir, excluons de nos comités tes féministes laides. — Quant à moi ,dit ingénuement une délicieuse blonde, en croquant une praline, je préférerais qu'on enlevât M. de B.roquc-viille! » Toutes. )les jeunes applaudissaient déjà cette proposition. Mais la maîtresse de 3a maison haussa les épaules ; ii Vos idées, (mesdames, ne volent pas lè moindre des discours de cet excellent >M. Colaert. Trouvez autre chose. » Iiélas ! je vis bien que les féministes belges n'ont pas, pour se faire écouler, les qualités de leurs sœurs anglaises... iEt puis, une des nôtres, traductrice occa-sionneîile de M"0 Pankhurst, n'a-!-eF!e pas déclaré hier, au début même de 'la conférence, que le suffragisme belge, n'ayant rien de commuai avec l'action des suffragettes, entendait rester dans la légaCité. M. le boungmestre Max et la police de Bruxelles peuvent être rassurés. ELISE POUSSET >—•♦•—« f^E^OS FAITS, PROPOS BIENUS POLITESSE DES PEUPLES En somme, c'est pour n'avoir pas lire un coup de canon quand les Américains le lui demandaient que lliterla du MexU(ue a lanl d'ennuis. Il avait coflré, puis relâché des Yankees; c'était réglé, c'était bien, mais pas su[[isant ; on voulait un coup de cœnon pardessus le marché. Car, en l'espèce, le coup de canon étaU qualifié de salut. Bizarix salut : entre peuples le canon sert a se /a-ire. des polites'ses et au besoin à s'en-cre-détruire.Entre individus, pour se saluer chez nous, on souiève son chapeau. Ce n'est pas 1res }Oli, l'Orient a mieux : la main portée au ; lront, au cœur, et qui signi(ie : Tu es dans ma pensée, tu es dans mon amour. Oui, mais si médiocre cl dénué de sons qu'il soit, le coup de chapeau, est préférable au coup de pistolet. C'est évidemment à coups de pistolet que devraient se saluer les individus, s'ils déoptaient le code de civilité élémentaire des nations, qui se saluent à coups de cation. Il serait peut-être opportun de changer le protocole des peuples, puisqu'on veut doucement les mener vers la paix. La guerre, évidemment, cela se /ait avec des canons, des bombes, des fusils, des sabres. Mais pourquoi les fêtes de la paix emploient-elles le même outiïiage. Les grrrandes puissances européennes étant organisées jusqu'aux dents pour le massacre, on s'explique que quand leurs chefs d'EljU se visitent se soit prétexte à défilé. Or, voilà l'honnête roi de Danemark qui. vient en Belgique, on lui montrera des soldats et des outils à tuer. Wilson est pacifiste cl il demande qu'on le salue à coups de canon. Comme on n'obtempère pus à i sa demande, c'es't lui qui ca nonne; el comme on riposte à son artillerie, il n'est pas satisfait; celle fois ce n'est plus un salut. La, signification du coup de canon a changé. Tout cela ne laisse vas d'être d'une bonne et antique absurdité; que l'on s'étonne donc que te monde reste belliqueux, si pour le regarder ou le réjouir, les hâtions ou les chefs d'Etat pacifiste ne lui offrent autre chose qu'une •réduction de ta guerre. B08. Au jour le jour Lk POÏlTsQUE Ccici es! une vérité qu'on ne saurait jKT* assez Tâpéii-er : Le seui moyeu ide pré-«parer «la chute du gouvbrnbmfeit clé-ôcal! 'Cis't ide renforcer la gauche •libérale.Certes ! le sparts sociaUisie-a sa raison id'ôtre. Mais .coaiime parti de ■clas&e, jl ne ipeui è!iv qu'un (parti d'opposition, exerçant in-fluedce — —sur les résQdu.tiiens U-- ïa im^ijori L j ipaatonien1àrre> quelle àg.u'ci'.!o so:'t. Toutefo'o, en ,1.",mitant sg.n programme à -la &auivcga.rde des « -droits » des seuils 'tra.va..!-l'eu.rs, le paTti <( ouvrier » — c'est son titre rée-t — ne sera j aima is un .parti gouvertne-niental.Loin de s'inspirer des intérêts d'une seuile idasse de la société, à l'exeîusion des au,lt*o's, comme île socialisme, le parti !LiJ)éra!t envisage Ile problème social de plus "haut, et se préoccupe de conci'lrer Hes intérêts, parfois conliradictoires en -apparence, du i-rarva"il •:! du capital, au ,p)lus grand profit de .la collectivité. Il contribue ainsi plus çfficaceimen-t à Oa grandtur et à la iprospérité du .pays, c'esi-ù-dire -au ibien-Attre générai!. j De même, au lieu de tout 'sacrifier aux intérêts d'une Eglise, dont Je but n'a jamais consisté qu'à 1 * as servissem en, t. moral et matéi 'ei du monde, 'le parti- libarà'l, à .la différence du parti clérina.1, ;essen!:'olle-ment conîfessionnel, se donne pour tâche d'assurer l'affranchissement des consciences. Or, la 'liberté de conscience es! .la mène de toutes les autres libertés. Nous -avons «la conviction .profonde que la grande niasse des citoyens beJg.es est acquise aux ic^ées libérales, imais les (Longs revêts du drapeau bileu — dus à des causes multiple? sur lesquelles iil est devenu oiseux d^ép'iio'guer, ' —» ont fini par faire douter un ■certain nombre de nos adhérents de 3a possi-ibi'liié pour notre jparti de prendre le ipouvoir lorsque les cléricaux «auront ])erdu '3a majorité.Et,ipar peur du socialisme,ces timorés on t ,tix>p longtemps donné i!,eur vote (leurs votes, en réginie/pilirai) aux cléricaux, dont iils répudient J.a poli tique. 'C'est: eux que nous devons raùl'ieir à nos candidats, car c'est d'eux que dépend (la victoire, — la victoire /par étapes comme nous l'avons démontré. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 30 avril 1909. — Naissance do la princesse Juliana d'Ora lige-Nassau. , La légende de l'obstruction. Les cléricaux aiment a reprendre cette légende, de temps en temps, — surtout en ce jour; veilile des âlections, où Ton constate que l'a ilutte de l'opposition contre l'odieux attentat scoLaii'e a .absorbé presque toute l'année oarle-mentaire.Obstruction ? c'est vite dit ! Mais voyez les déclarations du chef du gouvernement, du mi-nistae des sciences et beaux-^aris : l'un ou .l'autre a-tjil pu, à uu seul moment, adresser oe reproche à uiiiseuii des membres de .la gauche? Un joumali de droite a constaté que tels représentants de l'opposition ont,parlé ,pLus longtemps que tels soutiens du gouvernement. La belle antiienne t Geuxici exposaient un projet voté d'avance par LEUR majorité,. — ceux-Sà combattaient une loi inique imposée au .pays, malgré lui, malgré la justice. L'approche des élections peut faire excuser certains arguments... Bile .ne les justifie pas! L'attente. iPas gTan'd'cliose de nouveau dans lu nouvelle Chamb;re française,C'est 'l'impression que nous avions exprimée dès le premier jour, et qui se couifl-ime de plus en plus. Il est douteux que le résuiLtat .des ballottages la modifie beaucoup).Pourtant, ilifaudra attendre, pour se prononcer de façon bien, nette, que la vie parlementaire ait repris son cours. Il suffit, en effet, d'une indiiicattion, même légère, donnée par les lecteurs,pour modifier îapidement l'orientation du corps éLu. =11 y a partout, il y a en France surtout, ur groupe important de « flottants » (la Belgique a des électeurs flottants, j-a France, des élus}. 1 prêts à suivre la îortiine ascendante de tel ou tel parti, à faire sa majorité, à renverser ,1'an cienne. iDimanc.he.un léger déchet radical a été constaté, — dont le bénéfice va, partie aux socialistes, partie aux Jjriandistes. Ces deux frac* « bions .se comibattront-eOies, se compenseront-elles? Ou bieu J'influence de Tune doniinern-t-e'lle l'influence de l'autre, au point de transformer .la majorité ? •Nul ne peut lie dire actuellement. 'Mais M. Doumergue voudrait bien le savoir! Observations musicales. La musique >n'es.t (pas seulement un art d'agrément, comme on pourrait île croire, mais : elle joue ;de plus dans notre existence un rô»le consMéraWle, qui .n'est pas sans influence sur notre -santé et la durée de nos jours. Si les médecins le voulaient, au (lieu de nous contraindre à avaler des drogues souventdésa-ffrôaibl'es et presque toujours ineffrcaoes, Ils auraient recours pour nous soulager aux instruments de musique, couformémcnt aux observations d'un .musicologue américain, M. Croiidon, qui vient ide publier un travail intéressant sur ce. sujet. D'après ce savant, île violon serait sans égal pour guérir les hypocondriaques ; la viole l'amour, qui soupire .avec tant «de douceur la délicieuse, romance des « Huguenots », donne des résultats surprenants dans les cas d'asthénie générale, et peut être «considérée comme souveraine pour chasscir 'te mysticisme maladif. Les femmes nerveuses sont calmées par la 'harpe, -a condition que le jeu de l'instrumentiste soi.t parfait, ett <los amants malheureux, déidaiginés ou trains, trouvent un allégement à leurs peines dans les variations exécutées sur la flûte. On a vu un jeune "homme, désespéré pa.r l'infidélité d'une coquette et résolu à se su:':c'ider, rc.prenidce peu à peu possession de luMnêmecn entendant jouer ,ie célèbre « Divertissement des jeunes Amalécites », et aller demander 'la main d'une jolie veuve, sa voisine, dont il ne tarda -pas a devenir l'époux. La trompette enraye la manie de la persécution, et ide .multiples expériences .ne laissent subsister aucun doute sur la 'valeur du trombone comme spécifique de la surdité. Une fois entré dans la voie d'aussi curieuses recherches, ail semblait difficile de s'arrêter à ces premières indications. On voulut savoir quel rapport pouvait exister entre Ça durée de la vie des musiciens et le g en re des instruments qu'ils pratiquent. En règle générale, tî a été établi que le « vent » assure une longévité plus étendue que Irj « corde » ; pour le surplus voici quelques chiffres précis : Les joueurs do flûte vivent en .moyenne jusqu'à GO ans; ceux de hautbois; jusqu'à 02; le cor garantit Gi années à ses fidèles, et la clarinette,65. On atteint 69 ans quand on s'adonne à (la trompette "et au piston ; mais pour déliasser 80 ans, il faut se vouer au culte intensif de i'ophieléide 1 Bien entendu, nous ne prenons pas ces dires & notre compte ; mais pour le cas où nos lecteurs, dans l'espérance de devenir centenaires, se mettaient tous à jouer de I'ophieléide, ma foi I nous n'y verrions aucun inconvénient. (r=^-5) Pronostics pour mai. Voici, peur le Joli mois do mai, le buùetm météorologique que nous adresse le Vieux-Général de Bruxelles : Du 1er au 9 mai. temps, assez capricieux et très changeant, alternatives de pluies et do journées ensoleillées. Du 10 au 18, beau et chaud. Du 19 au 25, grosses chaleurs suivies o orages.Du 2G au 31, refroidissement, grandes pluies. Nouvaliez à ïa main Dans un théâtre 'français, on. joue la « Wal-kyrie ». — Sapristi ! s'exclame soudain i'o regiss(fUr, où donc est passé 1<3 «-lou Yotan ? Un artiste facétieux : — Il est san^ doute à... l'isoloir! LES FORCES DE L'ONGLE SAM AVANT OUE LES AMERICAINS NE SOIENT SORTIS DE LA YERA-CRUZ... Avant que le conflit, — puisque d'après de président Wilson, ce n'est pas une guerre, — avant donc que le conflit entre des E'tats-Unis et le Mexique ne prenne tournure, si possible, 1 encore plus grave, il n'est pas inutile de dénombrer les forces en présence et de -rechercher quelles conséquences pourront découler des événements en cours. Si les Etats-,Unis possèdent une flotte puissante, propre à assurer, non la maîtrise absolue de la mer, mais l'intégrité de leurs eaux territoriales, par contre, leur armée offre tant de défauts qu'elle ne peut être considérée comme un instrument offensif vraiment efficace, dans toute autre guerre qu'une expédition coloniale.Je sais ibien que ses effectifs ont été triplés depuis la campagne cubaine. Ils étaient ailors de quelque 27,000 hommes, répartis entre 25 régiments d'infanterie, 10 de cavalerie et 5 d'artillerie. H y avait à côté la milice des Etats : mais cette milice,, nominalement forte i de 120,000 (hommes, n'était ni instruite, ni ar- | mée. -, Les mécomptes dont souffrirent les Etats- ( Unis, au cours de la guerre de 1898 et leur ex- i pansion en tant que puissance coloniale les f contraignirent à porter les effectifs de l'armée i au chiffre de S0.000 hommes, en 30 régiments i d'infanterie, 15 de cavalerie et 5 d'artillerie, s L'organisation de cette force année autorise i les compétences à comparer ceil'leci, non plus t à une force de police, comme elle était jus-qu'alors, mais bien à une armée coloniale, <. semblable à l'armée active britannique l Et cette organisation a les vices et les qua- c lités de l'organisation anglaise : dispersion des t groupes, défaut de formation tactique, défaut i d'entraînement, défaut, de rusticité, difficulté f de mobilisation : il ne reste guère à ces trou- 3 pes que la bravoure, ce qui est, certes, beau- i coup, mais ce qui, dans ,1a guerre moderne, ne ï constitue qu'un élément de succès entre vingt, < D'autre part, fies cadres 11e sont pas exempts 1 de tares professionnelles sérieuses : peu d'é- < mulatjonjparce que .l'aivancement se fait à l'an- i cienneté, faiblesse dans la formation profes» < siçwMieUle, inactivité prolongée, et pour les of- c liciers supérieurs, impossibilité de s'exercer à ( la pratique du commandement. \ 7k * * L'on voit donc que l'aimée américaine est j loin d'être préparée à jouer un rôle important 1 lans une guerre de longue haleine : ni le nom- 1 t>re^ ni la qualité. Il est .vrai que la qualité se J peut obtenir : une campagne de .longue durée, ( surtout au Mexique, pourra, donner aux trou- f pes !le «mondant et l'entraînement qui leur rnnn- ;i quent pour le présent d'une façon presque ab- c soJue. c Quant au nombre, le président Wilson y a s déjà pourvu ou tenté d'y pourvoir en deman- < dant au Congrès 400,000 volontaires. Cette me- . sure qui, au premier abord, semble un expé- ■ [lient, tendrait plutôt à démontrer que le gou- J eernement de WasSiington prévoit une campagne ue longue haleine. L'intervention des vo-ioiitiaiies, dams lies-précédentes campagnes n'a jamais été heureuse, au moins dans les débuts. î On compte donc pouvoir entraîner et dresser J ces masses sur le terrain même d'action, ce 5 qui demanlde toujours de certains détails. « * 1 * * Les Etats-Unis, en effet, semblent avoir, po- 1 l'itiquement parlant, mal éngagié la partie. Et ? voici oommiera : 1 (L'un des principes les mieux étatC-is de la 3 diplomatie américaine parait être de ne décîa- '1 rer la. guerre qu'à un pays en difficultés inté- ] rieures ou extérieures. C'est du moins ce qui i s'est passé à Cuba, où l'armée américaine n'a J agi que de ccncert avec les insurgés. Le pré- ' sld.ent Wdlson, ainsi qu'il .appert de ses premières déclarations, ou proclamations, comp- ■ tait donc sur le concours des oonstitutionna-listes. Le rôle de l'armée des Etats-Unis était ; bien simple : marcher sur Mexico, en repre- i nant 'l'itinéraire de Forey en 18G3, bloquer 1 les côtes et interdire tout ravitaillement au gé- 1 nôral Hucrta, qui, attaqué au nord et à l'ouest ' par les troupes insurrectionnelies, à l'est par les Etats-Unis, eût été obligé de capituler. Or, le général Carianza, président eonstitu- 1 tiontnalâste!, a fait des difficultés pour coopérer ( à ce plan. C'était faire le jeu d'Huer.ta.qui pen- f sait pouvoir, grâce à une gUer.re extérieure, ' uaîlOjer tout, le Mexique autour de ses drapeaux. ( Depuis, le général Carranza., sans changer : précisément de point de vue, parait, sous 3'i.n- ' fluence de PaneI10 Villa, en avoir modifié l'orientation. Ce' qui n'empêcha pas le gouverna- ' ment de Washington de se méfier et d'agir 1 comme s'iil devait avoir sur les bras le Mexique tout entier. 1 Le danger ne se trouve pas dans l'armée ' mc.vica i ne.iLe service y est obligatoire; aiiais il y a .tant d'exemptions, que la loi qui le décrète est de pure forme, et que la charge en retombe sur les c'assës inîférieures. Faillie:-:.-:c dans le recrutement, manqua » ne-que complet d'organisation; un armement de bonne qualité, — le « mondragon » est 1111 excellent fusil, — mais insuffisant en nombre. Point de doute que sur le terrain de la « grande guerre », les Etats-Unis n'aient le meilleur. ' Mais une campagne de guérillas, de longue duiée, avec ses perpétuelles surprises, finit par énenver et par épuiser les plus robustes. Et dans ce genre d'opérations, les Mexicains sont passés maîtres. * * * L'on a beaucoup parlé des possibilités d'une intervention japonaise. C'est une éventualité à envisager. Le Soleil-Levant serait peut-être heureux d'en finir une bonne fois avec son rival du Pacifique. Mais M se débat, on ce moment dans une telF.e crise intérieure,' qu'il remettra peut-être son action à des jours, si l'on peut (dire, meilleurs. Tout compte fait, et avec le minimum d'ennemis, le président Wiilson semble- s'être embarqué dans une aventure', dont les Ebats-Unis, grâce à la proposition de médiation des puissances sud-américaines, si allègrement acceptée, se tireront certainement avec honneur, mais qui, autrement, eût nécessité une f orrai- j da-b.lo dépense d'hommes, de temps et d'argent. | £LAl.'BE D'A VAUX, j LA DERNIERE JOURNEE LE ROI ET LA REINE DES BELGES QUITTENT LUXEMBOURG Déjà la fln! — Nervosité. — Us y pensent. _ Des mots instinctifs. Encore le gala et sa double impression. — La fine bonne grâce du Roi. — On l'apprécie. — L'œuvre de Vreuls. — La sortie. — Les bons coupe-files. — La fôte populaire. — Le départ. — Les fleurs des pauvres et la Reine. Penser toujours aux amis Hp. la. ■Rfilp'imift • De notre envoyé spécial Luxembourg, 29 avril. L'AME DES SIMPLES Le départ, déjà ! Pourtant, ces trois jour: orrnent une sorte de maximum rarement dé >assé dans les visites royales, et les heures di eportage comptent double ; tout cela 11'empè lie que nous ne nous sentions chez .nous, ici 'eut-être des peuples très lointains nous plai ent-iils mieux que les Luxembourgeois, nou. essemhlenWls même davantage. Tout cel: l'est .rien devant cette mystérieuse parenté qu unv.it à tout, remplace tout, fait que clracur le nous se sentira toujours bien ici, comnu out sujet de 1a gracieuse Grande-Duchesse s< entira toujours chez lui à Bruxelles. Dans li afé où j'é'ciiis ma lettre, un bonhomme s'in orme d'où je suis? Belge, alors nous sommet es frères ! Et on voit que l'homme pense ci [U'il vient de diie si simplement, si familiô ement. Peut-être, du reste, que je le crois s acilement parce que, moi, j'éprouve une im tression analogue à celle qu'il m'exprime; uni mpression qui fait qu'il me semble avoir vèci léjà, ici, iil y a très longtemps, dans un passi tont la mémoire n'existe sans doute qu'en d< aies gouttes de m on sang. Et comme je sui: levenu d'ici, ou plutôt « redevenu », j'ai pris ussi les vagues inquiétudes, les scrupules, s •n peut dire, de ma .nouvelle nationalité. Puis [ue . .le sentiment patriotique est la premièn la seule) forme véritable de l'amour, il n'.es as étonnant qu'il ait un peu de faiblesses les misères de l'amour. Comme on ne peu ruère être amoureux d'une femme, sans en de renir jaloux, défiant, il est difficile de subi 'âme d'un pays sans ressentir, eu'cette âme es mystérieuses jalousies, 3es secrètes déflan es, qui forment ainsi la rançon de toute pen ée sérieuse... « Ils seront furieux! » me di e .brave homme, de tout à l'heure. « Si vou: royez qu'on l'acclamerait comme cela, lui ! ijo.uta-t-ii, sans me .préciser à qui ou à quo 'appliquent trop de pronoms, tour à tour sir [•uiliers ou pluriels. J\Iais je ne l'interroge pas e sais sa hantise, probablement inutile, in uste. mais sacrée comme tout ce qui touche ; 'oirlre. patriotique. LES NUANCES DU GALA Où nous aivons pu le mieux approcher ce nouvememts intimes, ces questions de nuance; ormant ce qu'Ibsen eût appelé le « couran loutenain « du drame des vies luxemhoua reoises, c'est au gala municipal d'hier. Un d 10s meilleurs écrivains, qui- prend ici des no es sur ces heures belges, veut bien m'arrête >our me dire : «.Cettte soirée est sans émotion! rétait, comme toutes les remarques de cet an ailliible analyste, une vérité complète. Et c'es >a.rce qu'ici l'émotion, tout au moins, ne pu out niveler de son onjde ardente, qu'il fut dé icieux d'y étudier le jeu des nuances don îous parlions : jeu de reflets parfois équlvo pies, sur une eau irisée... Iil y aivait là tous les grands noms du Lu cembourg, et je n'ai pu me décider à vous ci infliger télégrapliliquement la liste, si glorieus oit-elle. Le ministre Eyschen, j>Lus jeune qu amais, sous sa barbe à la Henri IV, se noustaches en crocs, toute une vague ressem >lanee de notre regretté de Hau'iUeville, sen: ïlait être le génie mystérieux de cette élit l'un peuple. Puis,il y avait des .notoriétés plu eunes,moins .illustres. Et il y avait enfin d'aï: res auditeurs, d'une élégance, plus mécanique [ui s'irritaient de la langue du pays encore pa: iée, qui n'étaient pas toujouis assez forts 0 rssez prudents, pour cacher que l'âme tradi ionneïle du grand-duché n'est pas en eu> rétait un rien !... Mais c'était l'assaisonnemer 1 cette joie de voir le roi de ces Belges, ave lui l'entente est moins facile encore que nata "ej'ile, nécessaire... Ah ! comme 011 aime ici A dext d'être le roi des Belges, et les Belges d'i i'oh: un tel Roi ! iil y a mille détails à ce propos, des liens, nais si expressifs ! C'est ainsi qu'à ce conce >11 put s'apercevoir à un mouvement, aus: iéliCatement esquissé qu'habilemeaxt effacé,qu notre Iîo'i faisait passer le droit naturel de 1 mèro sur le droit féodal l'éloignant un pet puisique nnon-régnaute;». Personne ne put. rie voir; tout le monde sut deviner... Et coimr on a'dmira un peu pllus encore ce jeune Ro si moderne avec tant de passé ! Je vous l'ai dit, du reste, la soirée fut tout dans la joie (si instructive!) de voir IVsvidein bonne entente des deux Cours. Vers la fin d long repos, entré les deux parties du concei l'on vit tout -à .coup sortir du salon .réservé au souverains et allant regarder l'architectur le Roi conduisant la Granjde-Duchesse. Sai presque jamais plus sourire, que le Roi doi la bonté est simple, grave, elle' paraissa rayonnante, discrètement. La Reine sui va avec la .grandc-idiioliesse mère ; sa merveillen-toilette rose pâle, couverte d'une tunique ( gaze mauve ■ robrodéo » d'argent., relevait e core sa grâce intelligente, fine et gaie, dont duchesse Marie-Anne ne semblait pas moi-heureuse. Les personnages souverains s'en f rent ensuite reprendre place sur l'estrade da: un ordre un peu différent, pour entendre la s ronde partie du concert, non moins bien co duite que la première. UN CHEF-D'ŒUVRE MUSICAL Je ne puis avoir la prétention d'usurper tache du si habile critique musical de « Chronique ». Qu'il me permette seulement dire que Vreuls, pour lequel je sais sa pre lection, a composé un chef-d'œuvre en faise cette cantate aux « souverains belges ». Toujours, presque, les.morceaux commandés sont) froids, mornes, à peine savants. Vreuls composa une symphonie puissante et colorée. Cette couleur n'est pas le résultat d'un simple artifice; le plus beau qu'on puisse dire est qu'on ne la concevait pas s'appliquant à un autre site d'âme et de paysage qu'à Luxembourg. Inutile de noter, avec un tel musicien, si la, pâte orchestrale est habilement travaillée, .si les voix sont employées avec tact, si leur introduction, dans le travail symphonique, est heureux ! Dans la seconde partie du concert, il y avait, on le sait, une ouverture de Beethoven, et une rapsodie de Lalo. Après le second mouvement de celle-ci, la grande-duchesse s'est levée, aon-nant le signal du départ. Aussitôt, l'on a entonné la « Brabançonne » et l'air luxembourgeois, que les personnages royaux ont écoulé debout. Immédiatement après, ci' fut l'ovation de la soirée. On osa crier cet étrange vivat d'ici qui se contente, pourrait-on dire, d'en « aboyer » moins encore les deux syllabes que les deux premières lettres.FAMILIARITE SERIEUSE On nous permet de descendre l'escalier d'non-neur littéralement (derrière leurs majestés. C'est ainsi que nous les voyons monter en voiture, la foule illuminée formant fond au ta-< bleau. Et ce tableau est incomparable et sym-t bolique mieux que d'un Gréco ou d'un Jérôme , Bosch ! .Nést-ce pas tout le pouvoir, cet t homme, cette femme, de races et. d'âmes rt'éii-. tes et s'efforçant au bonheur de cette humanité qui emplit comme d'une mer lumineuse, anonyhie, innombrable, les baies du Palais ! d'où nous la voyons?... Heureux les palais . qu'elle décore de la sorte, lumineuse et ter-l vente; malheur à ceux qu'elle dévore eLdétruit ardente et ignorante ! Un cheval d'une des voitures do la suite a: ses nerfs et 11e veut pas se mettre en route. C'est un long débat, pendant lequel nous restons absolument mêlés aux gens de Cour, puis, nous nous en allons à pied, passant à travers les attelages grands-ducaux. 11 n'y a pas à dire; ici, le coupe-file sert à quelque chose I FETE POPULAIRE Nous voici dans cette foule qui nous appa-' laissait en fond de fresque. Elle remplit la î place devant le Palais municipal, laquelle s'appelle « place d'Armes », est toute petite, carrée; de plus, entièrement couverte de mar-? ronniers dont le jeune feuillage est criblé ue lampes de la plus printanière des illuminations ! Sous cette feuillée fraîche et nam-boyante, il y eut concert, bal; il y a encore des gens vivant le bonheur si rare de la léte * populaire d'autrefois ! * Nous ne la connaissons plus dans les grandes villes où, avant tout, la foule et le peuple la I rendent inaccessible. Ici, c'est simplement, les gens que vous voyez, que vous connaissez chaque jour et qui se soin réunis tous ce soir, sous ces fouillées do lumière, pour la douceur d'un» nuit de mai, solennelle, royale. Je ne sais rien de si jeune que ces vieilles fêtes ! Une âme intime et cordiale en émane qui vous rend à (les passés enfuis. Vous vous prenez à pleurer cies joies que vous auriez connu sûrement- si vous étiez resté dans les .villes de vie traditionnelle, ? où peut-être l'amour est un culte, au lieu S'être s une passion. Et, sans doute, les gens d'ici * n'éprouvent-ils pas notre navrement de toute * fête finie, eux qui 11e voient en elle que la '■ fleur des jours gardée joyeuse aux "foyers. Enfin, oui; c'est- ce matin. *** r Je rôde aux alentours du Palais, regardant r une fois de plus sa partie ancienne, si savoureuse fin Gothique, première Renaissance, avec t des panneaux de sculptures chaque fois différents, le balcon forgé avec les croix de Saint-André. et ces quelques pilliers rococo, gardant une ombre de jardin. Sous la porte ronde, basse, se tient magnifique le suisse d'une des . plus héraldiques maisons. Avec l'habit bleu de II roi, et les culottes en peluche azur, il porte en 0 sautoir un énorme baudrier d'or, de broderie-, tl qui eût ravi le grand Roi, lui-même. En face, '• place Guillaume, c'est le grand marché. Je re-11 commanderai toujours aux touristes soucieux 0 de connaître un pays, d'y assister à un marclie ^ campagnard. On y étudie mieux la population rurale que par des heures d'auto. Les paysan-e nés vendant beurre et œufs sont serrées les unes contre les autres, à ne pouvoir bouger ; 11 elles tiennent leur panier à la main et. ne sem-l' blent pas s'inquiéter de leur position si incom-x mode. Plus loin, 011 vend des fleurs, des prime-vères jaunes à deux sous le paquet, des mu-15 guets cueillis aux forêts et qui portent, hon-^ heur... Croyez que je ne vous en ai pas parie ^ sans motifs ! i't ,c A LA GARE le Me voici à la gare, gardée comme précédem-iî- ment, mais sans plus le service militaire d'm-l,i térieur. Exactement, à 11 h.- 3, arrivent les voi-is tnres de petit gala, avec cochers portant la o cape à bouton. Dans la première, .le Roi en pe-xs t-ite tenue, sans grand cordon, avec la grande-o_ duchesse en bleu clair. Dans la seconde, m n. reine, plus jolie que jamais sous un chapeau bleu, fleuri de petites roses, dans une toilette de velours noir avec un ruché do soie noire à la basque, La grande-duchesse Marie-Anne, tout la en noir. Les Augustes personnages s'attardent la nssez bien dans le petit salon de réception. Sade voir ce qu'ils se sont dit là!... Mais c'est là un en- reportage encore impossible... Sans Joute, uu mt jour, en arriverons-nous à demander ces cho-

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