La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 15 Mei. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h12v40mh3b/
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Veiuli*e«H lîî tuai 1914. — Edilion C CINQ CENTIMES LE NUMERO PD.UR TOUTE L'A! BELGIQUE 4;î'e auuce. « 1V° 138 LA CHRONIQUE BURœATJX 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) BRUXILLIt GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* V 9 fi 1 £. Rédaction: N* 1408 a AJ1UW n xj sifj. jcj vi x a ; Bktoellks : 12 francs par an ; — 6 francs pour sii mois ; — 3 francs pour trois mois. U.PROVINCB : 15 francs par an ; - 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 7o pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HLSBAYE RÉDACTEOR EN CliEF: Jean d'ARDEME iuŒJONCES . 4e page : 30 cent. la pclltc ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3 Ir. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. îo. ligne. — On no garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclamo Godts. 2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sônt reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7. Galerie du Roi. ■mu ■ ■ ■ nni■nui ii'iMHMMMimiîimii»!—■miiMM«îTii"iiniii~iiiiii miliiinmrniwi hum—HM—I————IM1 LE CALME NATIONAL Le calme incontestable dont fait preuve le pays ù d'approche des élections législatives fait l'objet des incessantes remarques de ia ipresse xle droite. iBie s'en réjouit avec une insistance indiquant qu'elle est élle-imfimo bien moins icatae que le pays... iLes libéraux, eux, non seulement ne s'inquiètent (pas de ce calme, mais ils le partagent; c'est dans la réflexion sagement mûrie que 4'on fait la meilleure politique. Pourquoi ne serions-nous pas calmes ? Nous voyons .arriver le moment d'une consultation naliionafie qui va nous permettre d'exposer nos griefs, de nous faire rendre justice d'une façon plus ou moins complète. C'est le moment d'être aussi cailme que possible, comme au maitin d'un combat, comme à lia veille d'un grand iprocès. Nous ne pouvons que nous réjouir, de ■voir Je pays dans la (même disposition que nous-mêmes. * * * Il y a peu de jours, à cette place, un des .collaborateurs ide la Chronique remarquait que le patriotisme 'belge est volontiers tacite, renfermé en ïui-môme, non moins ardent pour cola. On lui peut appliquer le proverbe isur ces ©aux tranquilles cachant de .profonds abîmes. L'àme du Taciturne est un peu le type de toutes las âmes d'ici. On en peut dire autant de notre ardeur politique; elle ai'est ni ibrouililonne, mi bavarde, ni vantarde. Nous nous sentons maîtres des armes qui doivent décider du combat ; nous attendons qu'elles décident, en effet. De temps en temps, .chacun des partis extrêmes .(ile cléricalisme en est un au infime titre quelle socialisme), s'étonne et s'indigne ide ces vei'l/us nationales ; tilles n'en sont pas (moins précieuses et admirables entre toutes. H est bon qu'un peuple ne se jette pas brusquement d'iuii'ex'trème'à l'autre, qu'il ménage les 'transitions, qu'il veuille savoir pourquoi il change de politique. Et si les cléricaux se montrent .si agités «n constatant le calme de 3a nation, ce doit .être que ce même calme les menace !... Et de fait, ils n'ont rien à redouter d'avantage que .ce jugement d'un osprit calme. Ce qui ileur a permis de s'installer au pouvoir, c'est l'illusion, qu'ils donnèrent, de devoir mériter le suffrage des gens calmes, de ces gens calmes qui «ont la forte et sage réserve de notre esprit national. . * . ■Mais, voici que pour se maintenir au pouvoir, il leur a fallu épuiser les pires foliess tomber dans îles extravagances les plus menaçantes. -Et la première de celles-ci n'est-ella pas cette dangereuse immobilisation d'un seul parti au pouvoir ? Répond-elle à une orientation intellectuelle du pays ? Aucunement. iLes cléricaux, ayant, qualques respect d'eux-nnômes, n'oseraient le dire. Une série de an al entendus, des fraudes, des 'expédients, ont amené cette prolongation de la domination cléricale, domination id'autant, plus dangereuse qu'elle ne répond pas su sentiment public. Car, précisément, à cause de cela,. il fallut bien vite aux cléricaux, assurer leur pouvoir par une série d'expédients qui vicièrent, peu à peu,toute leur politique. Sans programme propre, les événements leur imposèrent le .programme de leurs adversaires. Ce programme eut pu leur donner le salut : il 'devint leur perle, parce qu'ils ne purent l'appliquer, mais durent, seulement, AVOIR L'AIR de l'appliquer I La réforme militaire, combattue par eux depuis des dizaines d'années, leur servit à légitimer toute une série d'imprudentes et malfaisantes mesures financières. .L'argent m'est pas allé aux soldats, niais aux congrégations, la véritable armée cléricale... Et on sait s'il leur en faut ! *** Ce n'est pas assez que de leur avoir abandonné, presque, le budget entier de renseignement public ; il faut les avantager en lout, aïles et leurs créatures ; n'est-ce pas «et intérêt c'iœtoral,qui est à la base mémo du régime? Nous -venons de voir, en France, avec quai zèle les « petits-frères « suivent une campagne électorale, combinent des formes de vote plural inédites. On .a dénoncé comment des congréganistes (souvent étrangers, naturalisés chez nouis «à tour de bras») peuvent se porter sur les points menacés, devenir électeurs à trois voix dans les endroits où il importe de fausser le scrutin. Tout cela n'aurait (pour eux), qu'une importance insignifiante si les ressources ne B'optiisaient pas. Us vont devoir revenir aux impôts ! Leurs aveux, sur ce point, ne laissent aucun doute. 11 leur faudra frapper indirectement chacun de nous, cl les plus pauvres, par ce ire'lèvoment général des tarifs du chemin de fer que nous obtiendrons, sitôt les élections terminées, comme don de joyeux avènement clérical. * * * 'Celte situation, due à la nécessité d'imposer .par la contrainte et la corruption un régime qui ne correspond pas à la mentalité helge, doit agiter les .cléricaux. Eille doit laisser le pays entier dans le calme de la force. Nous savons que la .disposition des sièges n'est pas favorable à un reniverseiinent du 'ministère; nous savons aussi qu'une diminution de sa majorité sora un conseil de sagesse qu'il devra subir. C'est là, précisément, ce que senilïlo prépara' le calme du pays. •Celui-ci a pu subir bien des choses dans le but d'éviter .les aventures, les .mesures excessives ; il voit que ces aventures, .ces excès, deviennent les procédés ordinaires du cléricalisme réduit aux expédients, et il n'entend pas laisser continuer ainsi. Dans ce calme, dont s'inquiètent h bon droit les journaux de droite, le pays prépare "n conseil de prudence, un rappel à cette ; mesure en tout qui fut toujours notre pre-l!: " instinct national. PAUL MARTIN. ! {MENUS PUITS, PROPOS MENU! PAILLE ET POUTRE , Pourquoi donc, me demande un lecteur la gouvernement belge n'a-t-il pas fait droi à la pétition, appuyée par M. Magnette, ai Sénat, des antoini&les, qui demandaient h reconnaissance officielle de leur culte? Je n'en sais, ma foi rien ; Antoine et se. apùbres, dans leur naïveté de primaires, don naiont une impression de bonne loi et dt désir du bien qui inspiraient la considéra lion. Mais voilà, les situations sont acquises il n'y a plus de place pour les nowveaui dieux. U n'y aurait même plus de place pou, les nouveaux thaumaturges, môme si, dan: le cadre des lois, ils apportent quelque, con sô&tion morale à de pawvres diables. La Métropole fait une charge à fond con Ire la maison Antoine, ses miracles et M Maquette et la pétition qu'il défendit : « Les pétitionnaires font remarquer qui leurs doctrines m'ont rien de contraire à l'or dre public et qu'ils ne réclament ni traite ment ni subventions quelconques. L'argcn des gogos suffit largement à les dédommages de leurs praliques. » C'est fort bien.. Nous connaîtrons bicnlô sans doute la réponse du ministre à M. le sé naiteur Magnette, qui ambitionne peut-itn le titre de grand-maître de l'Antoinisme. » S'il est fort probable que M. Antoine n'e jamais rendu d'autre service aux malades que de relever leur courage par la .proméssf d'une guérison et la vente d'une bouteilh d'eau plus ou moins filtrée, il est certain qui les enseignements de iantoinisme ont pu e peuvent avoir les plus fâcheuses conséquen ces point de vue de la. santé publique Pour quelques fanatiques de cette secle, h foi remplace Ions les remèdes. Plus on a d'. foi, plus la guérison est prompte. » Et c'est nn cas ahurissant, celui de l'écri vain de ces lignes. Ne s'icsl-il pas aperçu qui cela s'appliquait encore plus à Lffurdes qu'c Antoine. C'est à Lourdes qu'on boit de l'eau non à Jemeppes... Quand on admet le miracle quelque part il est malaisé de le nier, a priori, ailleurs. Le plus sage n'est-il pas de garder devan, l'incompréhensible un scepticisme bienveil tant. Qu'à Lourdes ou à Jemeppes de pau vres gens aient retrouvé l'espérance, celc excuse bien des choses. Cela rend fâcheux la bataille à coups dt bouteilles d'eaux non filtrée qui, si on écou tait la Métropole, s'engagerait entre les gaillards du. gave pyrénéen et les riverains di la Meuse. Il n'y aura, jamais trop de remèdes à not misères, et paix aux guérisseurs de bonnt volonté. BOB. >—•♦(!»-< Au jour le jour Là P0UJIQUE 11 n'y a rien de fait ! «X» Hier, nous exposions, ici même, le tt/Vj <( oartel » qui unit, en France, les clé ricatix et des .socialistes .d'une nuanci bien autrement accentuée que colle de leur; coreligionnaires belges. Nous nous servion; pour cela d'une très .vivante correspondant du XX" Siècle, laquelle avait pour seul'mé rite de mieux dire ce que racontent tous les journaux français de droite aussi bien que de gauche. Mais, qu'est-ce que l'évidence pour le Bier publie, qui déclare : n .11 ne nous plaît pas dt prendre le .change. » Car, pour les bons clé-ri eaux de cette espèce, la vérité est une affaire de bon plaisir... Remairquez-vous combien souvent cette phrase significative revient chez nos loyaux adversaires ? lit comme, une fois que l'on prend des licences avec la vérité on. n'en saurait trop .prendre, le pieux journal en profite pour annoncer que les libéraux sont « au momenl même où leur parti s'abandonne à la discrétion révolutionnaire ». Quelques lignes plus loin, il est vrai, on nous accuse d'avoii « déserté la cause de l'ordre, hier... n ... Il semble que si c'était hier, ça ne peut pas être aujourd'hui ? Mais qu'importe, pour des lecteurs décidés ■à tout, croire isi un journal clérical l'affirme ? PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 13 .mai lGSo. — Fondation du Jardin du Hoi, aujourd'hui Jardin des Plantes, à Paris, par édit de Louis XIII. Hernani et Ernani. Nos compositeurs se pla.ig.nent,fréquemment, de la disette de bons «libretti». Cette doilêance, — trop justifiée, d'ailleurs ! — n'est point nouvelle. En 1844,Verdi, — auquel! .les succès d'«0-berto », .de « Wahucco », et surtout .de « I Lom-bardi », avaient créé, -on Italie, une situation exceptionnelle, — se désole déjà de ne point trouver de sujet -diig<n.e de son inspiration. Il va à Paris, entend « Ilernan.i », et, enthousiasmé par l'œuvre, confie au jeune p.0ète Francesco Pàave le soin d'en tirer un livret. Piave s'acquitte d'e sa tâche .avec .plus do zèle que de bonheur; « Ernani » triomphe, néanmoins, dans toute la péninsule. Le Théâtre Italien, de Paris, annonce la pièce; mais Hugo fulmine contre la « grossière mutilation » de son drame, s'oppose aux représentations. On modifie, en hâte, l'action ; o,n .cha nge noms et conditions des personnages ; « Ernani » devient « II Proscritto »; la « première » a lieu. L'accueil du .public est courtois ; la presse, exécrable. Paul Smith, — pseudonyme du vau-idevMiste Ed. Monna.is, — relate, sans hien-veiillance, dans la « Gazette musicale .», les diverses transformations apportées à « IIernani », et conclut ainsi : « Enfin, la scène se passe en Italie au lieu de se passer en Espagne ; à cela près, c'est la même action, la mémo intrigue, aussi extra-■vagante, aussi ridicule que dans la tragédie ; M. Victor Hugo .n'a pas le plus,petit mot à dire et doit être pa.rtfaitement content. Quant au public, c'est autre chose : il attendait la venue d'un Messie, et il n'a rien vu de tel apparaître sur l'horizon.Quelque réserve que l'on * mette -à se prononcer sur un compositeur nou- * veau, il est impossible de ne pas sentir, de ne pas idécilarer que, jusqu'à présent du moins, le génie manqne à Verdi ; que c'est un de ces ' musiciens sans inspiration originale, doué de plus «de-veuve et d'habile té .■que ses rivaux dans 1 le maniement du rythme et de l'orchestre, [ mais tout a fait inférieur aux. maîtres, donti Je dernier nous a donné « Lucie » et la « Fa-' iv o ri te». »La postérité se montre moins sévère ■ pour Hugo et Verdi, que leurs contemporains... Une lettre do IVIarie-Antoinette. , Chaque année, paraissent un ou plusieurs vo-: lûmes sur (Marie-Antoinette. Sa .poétique figure • inspira toujours poètes, romanciers et histo-■ riens. D'innombraJbiles auteurs se sont efforcés . de reconstituer ae caractère et la psychologie de la malheureuse reine, et nous ont relaté, avec une minutieuse complaisance, les moindres détails .de son existence .tragique et mouvementée. D'après la plupart des commentateurs, Marie-Antoinette aurait été plus résolue •que sensible, plus hautaine ique tendre. Une Bettre, que Marie-Antoinette, dauphine, adressait à sa mère, — à l'occasion de son entrée solennelle à Paris, le 8 juin 1773, avec son fiancé,5e dauphin, — parait confirmer ces doctes appréciations. ,La jeune fille s'exclame : « Pour les .honneurs, nous avons reçu tous ceux qu'on a ipu imaginer ; tout cela, quoique font hien, n'est pas ce qui m'a touchée le plus, mais c'est la tendresse et l'empressement de ce,pauvre peuple, qui, malgré les impôts dont il est .ajccaM'é, était transporté de joie de nous voir. » Et plus loin : « Je ne ,puis vous dire, ma chère maman, les transports de joie, d'affection, qu'on nous a témoignés dans ce moment. Avant de nous retirer, nous avons salué avec la main le peuple, ce (qui a lait grand plaisir ! Qu'on est heureux, dans notre Etat, de gagner (l'amitié d'un peuple à si ibon marché ! Il .n'y a ,pourtant rien de si précieux : je l'ai bien senti, et ne l'oublierai jamais. » •Ne trouvez-vous pas que la personnalité de fia confiante et douce souveraine se dégage mieux de ces quelques .lignes spontanées, que •de tout le poussiéreux fatras des historiens ?... Comment se crée la mode. Les grands faiseurs ont beau nous faire accroire .qu'elle est le résultat de leurs savantes recherches, de leur inspiration jamais à court; en réalité, la,plupart du temps, leurs trouvai!» 3es 'les mieux accueillies doivent ,de voir le jour à un simple effet ,du hasard. Nous en trouvons un exemple idans la vie de 3a Taglioni, cette grande danseuse, qui se fit autant respecter pour ses vertus privées qu'ad* mirer pour son talent, iMmo Taglioni, aux environs ide 1830, cta.it devenue, à Paris, la reine de la mode, et les femmes du monide s'empressaient de copier tout ce «qu'elle portait. U.n soir, s'hahiliant pour aller à l'Opéra, elle mit un superbe chapeau de paille d'Italie envoyé, le jour même, par une des grandes modistes de l'époque. C'était du temps où îles femmes portaient ides chapeaux à l'Opéra. Le lendemain, la modiste accourt toute consternée c<liez l'artiste : « Qu'avez-vous fait, madame? J'avais retourné le hord .de votre chapeau pour qu'il pût entier dans le carton, et vous l'avez mis comme vous l'avez trouvé. Je vais être perdue de réputation. — Ah ! je me figurais que c'était une nou< ^ veille mefde ! » Et ce fut la mode en effet. Mme Taglioni s'é-tant montrée avec un chapeau dont le bord éta.it retroussé, la semaine .suivante, toutes les Parisiennes élégantes, — comme on peut s'en convaincre parles estampes du temps, — portaient îles chapeaux accommofdés de la même façon. L'heureux entêtement. Elle est bien amusante, si elle n'est pas inventée ou simplement « renouvelée », cette histoire qu'on nous donne comme venant d'Espagne...Un jeune poète de Madrid, Barnabe Royo, est assez... poète pour s'éprendre d'une danseuse, qui le renvoie à son encrier. Loin de profiter de cet excellent conseil, il se jette dans le Mançanarès, un jour, .sans doute, que ce fleuve capricieux, lui aussi, comme une danseuse, manifestait quelque importance. Sauvé par un passant, il se jette dans un canal d'où on le sort; il se pend, on le .détache à temps; il se jette sous un express... Blessé seulement, le poète devait trouver là enfin la récompense de son étrange entêtement, sous la forme (charmante, on n'en saurait douter), .d'une jolie fille qui le soignait et lui fit trouver la vie bonne... Enfin ! La lumière vient d'Orient. Dire que la lumière vient du .Nond est un non sens. La Lumière est toujours venue et viendra toujours de l'Orient. On se souvient de cette lettre exquise qu'écrivit un directeur de journal chinois à un collaborateur, pour refuser sa « copie ». Elle a fait le tour des journaux. Mais voici mieux! Le gouvernement chinois vient d'édicter un règlement sur la presse. Le nom, l'âge, le lieu de naissance de toute personne qui veut écrire dans un journal doLvent:être envoyés à la police, .qui décide si la personne est qualifiée. Personne n'est admis à écrire dans un journal,ni même â l'imprimer,au-dessous ide trente ans, pour assurer la maturité du jugement. Le journaliste ne doit pas avoir été privé de ses droits civiques, il ne doit pas faire partie de l'armée ni de la marine,ne peut être dans l'administration ni dans la carrière judiciaire. Il ne doit pas être étudiant et ne doit pas être affligé d'une maladie nerveuse !... Arrêtons-nio-us. là, de peur d'épouvanter tous nos confrères ! Pou tant il faut avouer que ce règlement, — s'il était appliqué, — (désencombrerait le marché et ferait la situation belle à ceux qui auraient réussi à franchir les mailles du filet ! .Mais le moyen de faire des petites chroniques tous les jours, de téléphoner du matin au soir, d'assister à tous les enterrements, à toutes les premières, à tous les départs, A toutes les assemblées, à,toutes les conférences, sans piquer de temps en temps une crise-de nerfst une petite danse de saint Gui, un -bout de ramolissement du cerveau. C'est d'ailleurs avec ça qu'on fait les « maux » de la fin. WoaTOiJoa à la îa&ln Interprétation. — Pardon. Mossièu, pardon... Je suis lieutenant... Sa.ves-.Yous ce que ça signifie ? — Ça signifie que vous n'ayez pas même été f... de passer l'examen de capitaine! i ÏJR PORT ! DE BRUXELLES LA VIEILLE SENNE. — L'ŒUVRE DE LOC- QUENGH3EN. — CE QUE FUT LE PREMIER CANAL. — L'IMPORTANCE DU NOUVEAU. — UN CHIFFRE. — LE CANAL DE DEMAIN. — LES DISPARUS L'antichambre du bourgmestre de Bruxelles est ornée de savoureux tableaux de Van Mocr rappelant les quartiers abattus ou transformés lors des travaux du voûtement de la Serine. Ces travaux furent décrétés par le conseil communal, en 1864, et, le 30 novembre 1871, Jules Anspacli ouvrit les vannes des collecteurs qui permettaient à la rivière de passer sous les nouveaux boulevards. C'est dire que nombre de Bruxellois ont connu la ville avant que l'initiative hardie de l'éminent bourgmestre et son énergique volonté en eussent si profondément modifié l'aspect, et qu'ils se souviennent encore du cloaque à ciel .ouvert qu'il f aillait curer à certaines époques, de ses bras bizarrement contournés, de ses ponts, de ses cabarets, de ses moulins : celui du Borgval, le « Baertmolen », le « Driesmo-Een », île « Ruysscliemolen. », 1' « Ezelsmolen », du marché au Beurre, où s'en allait jouer toute la marmaille du voisinage et du « pleintje », où la confiserie du « Boumlala » faisait les délices des gamins de l'époque, lesquels vivaient dans l'ignorance des cinémas et des paris sportifs.Les moulins surtout donnaient la note pittoresque. Ce qu'ils moulaient, l'histoire ne le garantit pas. De la farine, peut-être; probablement de la pâte à papier; plus sûrement, ils actionnaient les pompes et les appareils à brasser des brasseries si nombreuses le long de l'eau. UNE POPULATION TRIPLÉE Tout cela était fort beau en peinture. La ville comptait alors en chiffres ronds 120,000 habitants, Anderlecht, 13,000, Ixelles, 25,000, Molenbeek, 26,000, Sa'int-Gilles, 11,000, Schaerbeek, 20,000, Etterbeek, 5,000, Laeken, 10,000, Saint-Josse, 23,000, Uccle, 8,000, Forest, 3,000, Jette, 3,000, Koekolberg, 4,000, Woluwe-Saint-Lambert, 2,000, soit approximativement, pour les quatorze communes dont se compose officiellement l'agglomération actuelle, une population totale de 273,000 habitants. On sait qu'elle se montait à 720,000 lors du recensement décennal de 1910. Si, en 1864, la Senne faisait encore tourner des moulins à Bruxelles, il y avait, beau temps qu'eilfle n'y amenait plus de bateaux. Les essais ,de canaliisationde la rivière tentés sous Philip-pe-ile-Bon Savaient guère donné de résultats. Pour communiquer par eau avec lé RupeU et l'Escaut, il avait fallu créer une nouvelle rivière. Le privilège octroyé par le duc en 1436, renouvelé par Marie ide Bourgogne en 1477, avait été confirmé par Charles-Quint et le magistrat de Bruxelles s'était mis à l'œuvre, surmontant les obstacles créés par les villes riva-lés, ayant raison des difficultés financières et techniques que soulevait l'entreprise. GRANDEUR ET DECADENCE On sait avec quelle conscience, quelle compétence et quelle rapidité Jean de Locquen-gliien mena l'œuvre à... bon port. C'est le 16 juin 1555 que l'illustre bourgmestre donnait à Willebroeck le premier coup de pioche et, le 3 octobre 1561, le canal était livré à la navigation. 11 n'avait que 28,000 mètres, alors que la Senne avec ses nombreux détours en comptait 50,000; sa largeur était ide 30 mètres à la surface, de 8 à 10 au plafond; son tirant d'eau de 1»90 à 2ra20. Il avait coûté de 700,000 à 800,000 florins. On y avait appliqué les écluses à sas récemment inventées en Italie et les Bruxellois étaient heureux et fiers de posséder la « huitième merveille » du monde.. Le canal connut de beaux jours. 11 en vit aussi de mauvais. La décadence d'Anvers, à ]a suite de la fermeture de l'Escaut, en 1648, lui fut fatale. De même, le blocus continental. Sa prospérité reprit sous le régime hollandais. On construisit le canal de Charleroi à Bruxelles. Et l'on se préoccupa d'agrandir le canal de Willebroeck. Le projet Teichman, en 1825, voulait lui donner une.profondeur de 6 mètres, mais, devant ce flot profond, les magistrats de Bruxelles reculèrent épouvantés. Ils n'admirent que 3m20. La Révolution de 1830 arrêta les travaux, qui furent repris plus tard et achevés en 1836. Le canal eut 12 mètres au plafond et 3m10 de tirant d'eau. LE CANAL MARITIME Depuis qu'il est question des fêtes appelées à célébrer l'ouverture prochaine des installations maritimes et qu'on a parlé de l'arrivée dans notre bonne ville de grands navires et de vaisseaux de guerre, les plaisantins, Bruxelles n'en manque pas, ont. beau jeu. Zvvanze prête à hanse la complicité de sa rime.Et des bouches goguenardes disent la joie de leurs possesseurs a la pensée des grands transatlantiques et des dreadnoughts qu'ils vont voir évoluer bientôt le long de feu l'Allée Verte. Faut-il'dire qu'il n'y aura, en septembre prochain, dans notre port, aucun de ces géants de la mer? Mais l'écluse de IMit-Willehroeck, qui commande d'entrée du .canail actuel, n'a que 39 mètres de longueur sur 7m50 de largeur et ne peut livrer passage qu'à des bateaux de trois cents tonnes environ. Ce n'est que lorsque la marée est étale, qu'en ouvrant les deux portes o'e l'écluse, qu'on parvient à y introduire des navires de 500 à 600 tonnes. Mais, comme dans lu fable : Ce n'est pas tout d' « entrer », il faut sortir d'ici, force est alors à ces navires d'attendre, pour regagner le Rupel, l'Escaut et la mer, une nouvelle marée étale. Par les écluses nouvelles de 114 mètres sur 16, l'on pourra recevoir des. navires de 3,000 tonnes. Les dreadnoughts en ont plus et les grands transatlantiques aussi. Mais les hatcaux de 2,000 à 3,000 tonnes n'en favorisent pas moins singulièrement la situation de nos industries. Ils en créeront de nouvelles. Ils ramèneront à Bruxelles le marché du bois de construction, — c'est à Bruxelles que l'on construit le plus, — quand les navires que l'on décharge aujourd'hui à Terneuzen, Gand,; Ostende et Bruges pourront pénétrer dans notre canal. UN EXEMPLE ELOQUENT Un chiffre donnera une idée d'un des avantages que nos industries sont appelées à retirer de la nouvelle voie. Les régies du gaz et de l'électricité de Bruxelles consomment annuellement plus de 200,000 tonnes de charbon gazeux qui viennent forcément d'Angleterre ou d'Allemagne, en attendant qu'on en retrouve en Campine. Or, de Rulirort, qui est à 390 kilomètres de Bruxelles, le fret à la tonne de charbon diminuera, grâce au canal maritime, au tout bas mot de 1 franc. Cela représente de ce chef, pour les régies de la capitale, une diminution de dépenses de plus de 200,000 francs. La somme est coquette, et le chiffre éloquent. Peut-être, le dédain de ceux qui ne reconnaissent à une pièce d'eau la qualité de port et de canal maritime que pour autant qu'ils puissent recevoir des dreadnoughts et «de grands transatlantiques en sera-t-il atténué. *** En 1913, le canal a reçu 11,867 bateaux chargés et 605 vides et en a vu partir 4,241 chargés et 8,496 vides, destinés à la navigation intérieure; 222, appartenant à la navigation maritime, sont arrivés chargés; 220 sont partis chargés et 2 vides. Le tout donnant un mouvement de plus de 4,400,000 tonnes. Que sera-ce quand le beau canal s'offrira à la navigation avec sa profondeur de 6m50, sa largeur minima au plafond de 20 mètres, ses vastes écluses et quand l'avant-port pourra recevoir les navires de mer à mâts fixes, arrêtés aujourd'hui par les 400 trains qui passent journellement sur le pont-rails de Laeken, et fournir les emplacements auxquels, dès à présent, les 1,800 mètres de quai du bassin Vergote ne suffisent plus ? HOMMAGE AUX DISPARUS! Pour en arriver là, il aura fallu cinquante-quatre années d'efforts inlassés, dont le moindre n'aura pas été de parvenir à convaincre la Cité bruxelloise, si formidablement agrandie depuis et dont les innombrables tentacules ne cessent de s'étendre plus loin, toujours plus loin. Ceux qui s'y dévouèrent ont vraiment bien mérité du plus grand Bruxelles, de celui d'au-jourdhui et de celui de demain, et l'on doit un hommage particulièrement ému aux Dansaert, aux Anspach, aux Mignot, aux Scailquin, aux Dustin, aux Hollevoet, à tous les ouvriers de la première et de la seconde heure qui n'auront pas goûté la joie de voir la grande œuvre accomplie.Aug. SMETS. AU SÉNAT LA LOI SCOLAIRE EST VOTÉE iL'œuvre réactionnaire est consommée. La majorité du Sénat a achevé la tâche entreprise/par la docile majorité de la Chambre, et iM. Poullet triomphe ilà où M. Scholllaert a échoué. La droite, talonnée par les congrégations, est allée jusqu'au bout dans >la voie du sectarisme. EEe ne pouvait pas ne pas le faire : (Elle paie aujourd'hui une dette ancienne. (Mais rien ne pouvait .mieux mettre en lumière la duplicité •cléricale, que H'audace dé-idaigne.use avec laquelle le gouvernement a fait voter, sans y aidmettre -aucune modification, si raisonnable fût-idlile, une loi qui révolte profondément le pays. On voit ce que valaient les promesses -de modération, et l'on (discerne ce qu'il! entend par politique nationale.Tous ceux qui ont à cœur le hien du pays déploreront que nous soyions arrivés au début d'une ère où les citoyens d'une même nation ne pourront bientôt plus avoir entre eux que Ides rapports de méfiance et de haine ! Séance du matin HABITATIONS ET LOGEMENTS A BON MARCHE Au Sénat on eut la surprise, hier matin, de voir M. Goblet d'Alviella au fauteuil présidentiel. Ce n'est pas chose banale car le président de Ta Haute-Chambre et M. T'Kint de Roode-beke, son remplaçant, sont d'une assiduité remarquable.On reprend tout de suite la discussion générale sur le projet instituant une Société Nationale des habitations et logements à bon marché. M. Hanrez exige des éclaircissements sur la façon dont sera administrée cette société. M. Hanrez. — 11 est parfaitement inutile d'y créer une série de places d'administrateurs pour les amis du gouvernement... M. Delannoy. Naturellement ! M. Hanrez. -- U vaudrait mieux en confier la direction à une personne capable et la rémunérer largement. Quant à la. société, elle devrait avoir la personnalité civile pour assurer sa responsabilité vis-à-vis des tiers. MM. Derboix et. l'abbé Keesen présentent des observations de détail qui « ne cassent » rien. Mais le brave abbé se lance dans des digressions qui irritent M. Ilallet. M. Maliet. — Ou veut que la discussion soit brève et voici qu'on l'allonge avec des calembredaines. (Sourires.) M. l'abbé Keesen n'en continue pas moins... M. E. Brunard lui succède. M. E. Brunard. — Le projet adopté à la Chambre ne donne pas satisfaction à l'opposition. Il ne pourra pa:; être appliqué dafts les grands centres. On ne prévoit, d'ailleurs, que l'expropriation des immeubles insalubres pour permettre la construction d'habitations à bon marché. Ce n'est pas suffisant. M. Brunard fait avec vigueur ressortir le: faiblesses et les lacunes du projet. Il met ensuite sous les yeux du Sénat le tableau désolant de la vie familiale des pauvres diables vi vant dans des taudis -malsains et misérables Il dénoncé la mesquinerie montrée par le gou vernement dans l'élaboration du plan financiei du projet. Après quelques observations de M. Desmai sièFes, la séance est levée.- Séance de l'après-midi u LA LOI SCOLAIRE A l'heure de la sieste, nos pères conscrits se remettent à la loi scolaire. M. Berger entame la discussion. A l'article 30... M. Berger proteste contre la suppression, dans la loi, d'une disposition de la loi de 1895, commandant aux écoles adoptées de recevoir les enfants ayant droit à l'école gratuite sans autre rétribution que celie prévue à l'article 3. M. Carpentier propose de mettre à la charge de la province les frais d'intérim que l'on veut faire supporter par l'instituteur. Après de brèves critiques élevées par M. Goblet d'Alviella, M. PouMet s'efforce de démontrer que l'observation de M. Berger lui est dictée par une inexacte interprétation de la loi. M. Berger proteste énergiquement contre ces finasseries aux applaudissements de la gauche.L'article 30 est adopté droite contre gauclie. Un débat interminable s'engage ensuite sur le respect de la liberté de conscience dans l'enseignement qui est donné par le personnel des écoles adoptées et adoptables. M. Lekeu s'y distingue spécialement par une grandiloquence trémolisante qui semble peu du goût du Sénat, mais qu'il déguste1, — soi-même, — avec le plus visible plaisir. M. Libioulle et Halot réclament, avec la même conviction, pour leurs partis respectifs, le monopole, — ou à peu près, — de la tolérance.M. Poullet, après une dernière intervention de M. H. Brunard, répète, en termes différents, ce qu'il a dit à la Chambre sur le respect des opinions. Il promet, naturellement, tout ce que la droite est décidée à ne pas tenir. M. Goblet d'Alviella proteste énergiquement contre la loi .sectaire imposée au pays. La gauche, par l'organe de M. Fléchet, déclare se rallier à l'amendement de M. De Bast qui, mieux que tout autre, garantirait l'âme des enfants contre la propagande politique et philosophique des instituteurs libres. La majorité, — cela va de soi, — repousse ce texte et vote celui du gouvernement par 68 voix contre 34. M. Peltzer développe un article 31bis imposant aux instituteurs des écoles libres le serment exigé des instituteurs des écoles officielles.M. Goblet d'Alviella s'élève avec force contre la limitation du nombre des athénées, des collèges royaux, des écoles moyennes pour filles. La sollicitude gouvernementale, pour l'enseignement ressemble à celle d'Ugolin pour ses enfants. M. Speyer déplore la pénurie des instituteurs sortis des écoles normales officielles. 'M. Poullet répond que le gouvernement n'aJ rien à se reprocher... On passe au vote de l'ar-ticile 32, qui est adopté. On adopte, tambour battant, les dispositions qui restent. A ce moment, M. Hanrez se lève et, au nom de la gauche, il donne lecture de la-protestation suivante : LA DECLARATION LIBERALE La gauche libérale ne prendra, point part an vote sur un projet de loi manifestement, contraire aux principes fondamentaux de notre charte constitutionnelle. La Constitution proclame la liberté de conscience et la liberté d'enseignement, elle impose à l'Etat l'obligation d'instituer un enseignement public, c'est-à-dire accessible à tous. Cet enseignement public existe, il est irréprochable, il n'a donné lieu à aucune critique, il est soumis au contrôle des autorités locales, ; responsables devant les familles et devant le corps électoral. Or, le projet qui a été voté par la majorité de la Chambre des représentants menace notre • enseignement public par des privilèges qu'il accorde à l'enseignement congrêganiste. Celui-ci aura le droit d'exiger des subsides de l'Etat sans être soumis à aucun contrôle, ni pour les méthodes, ni pour le choix des livres, ni pour la nomination des instituteurs'dont, on n'exigera pas de garanties de capacité et de moralité, ni pour la, direction de l'éducation qui pourra s'attaquer impunément aux convictions des parents et même à nos institutions nationales. Tandis que le projet affiche comme titre l'institution de l'instruction obligatoire, il ne prend pas les mesures nécessaires pour assurer l'obligation. Son titre n'est qu'un masque qui dissimule son but réel, son but essentiel qui est d'attribuer graduellement à l'Eglise le monopole de l'enseignement et de créer, à côté du budget des cultes, le budget des congrégations. Elle entend contraindre les cliefs de famille à faire instruire leurs enfants dans la seule religion catholique, à les soumettre à l'autorité religieuse, à les détacher de l'influence familiale pour leur inculquer des principes de fanatisme et d'intolérance et, finalement, ainsi que l'a proclamé M. Braun, à les dresser, c'est-à-dire à en faire des électeurs soumis à la domination cléricale. Cette loi, qui fera reculer la culture intellectuelle de la nation est. au surplus, provocatrice de divisions et de haines jusque parmi les enfants; elle menace la paix publique et. l'unité nationale, elle permet à une partie du pays d'opprimer l'autre partie. Cette oppression est d'autant plus odieuse qu'elle ne s'appuie pas sur la volonté de la majorité des citoyens. Le vote plural donne la majorité des voix à une minorité d'électeurs renforcée par la fraude-. Or, malgré cela, aux élections dernières, les candidats cléricaux n'ont réuni que 1,338,078 voix sur 2,621,906 votes valables. Et si la. majorité parlementaire est plus accentuée, c'est par suite d'une division savante des circonscriptions électorales et par suite aussi des défectuosités de la représentation proportionnelle. Cette majorité ne représente pas la volonté du pays. Nous protestons, d'autre part, une foi- do plus, contre le rôle humiliant imposé au Sénat, qui, pour satisfaire le gouvernement, a rejeté systématiquement tous les amendements proposés, même ceux dont les membres de la droite reconnaissaient le fondement. Nous suivrons l'exemple des libéraux de la. Chambre : nous refusons de participer au scrutin final et d'honorer d'un vote même négatif un projet de loi inconstitutionnel et antipatriotique..Nous laisserons la droite achever seule son action dangereuse et néfaste, mais nous n© nous inclinerons pas et nous continuerons à lutter contre l'odieuse domination qui opprime la partie la plus éclairée du pays. Ces paroles sont couvertes d'applaudissements à gauche. M. Coppielers se fait ensuite l'interprète du groupe socialiste pour 'élever, à son tour, une vibrante protestation contre les menées du gouvernement. 1M. Yandcnpeereboom, lui, trouve cette loi admirable et digne de nos traditions nationales. Il profite de cette occasion pour féliciter le président do la façon dont il sut conduire les débats.Sur ce point, la gauche s'associA, aux applau*

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