La chronique: gazette quotidienne

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04 januari 1914
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s.n. 1914, 04 Januari. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1r6n012w4w/
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Dimauelie 4 jauvier 1 S) 1 î. — Edition B CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA' BELGIQUE 4. 7'c année. - IVTu ÎS LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi" (Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration: N* Rédaction : N° 1408 9. ABONNEMENTS ï Bruxelles : 12 francs par an;.-— 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Province ; 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; —• 3 fr. 7o pour trois mois. Tous pays'd<\l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la 1IESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF : Jean d'ARDENNE ANNONCES ; 4e page . 30 cent, la pc'.ito ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits^dirers (corp9), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates,d insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles, Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces cl les nécrologies sont rççi\es aux bureaux du journal, î> et 7, Galerie du Roi. LES DISCOURS DU ROI par M. Fulgencc Masson membre de la Chambre des représentants | Le Roi ne s'est pas borné aux complimente d'usage, à la .réception du jour de l'An. Il a .parlé des -choses tactu-elles, qui préoccupent tout bon citoyen; il n montré le souci qu'il «'prouve devant ides 'divisions intérieures qui prennent un caractère «de plus -en ;plus aigu, puis il a indiqué l'efforttà faire, Ha marche à ■u/vre pour vaincre îles -difficultés coloniales. S iLe langage qu'il a tenu À da délégation du Ssénat 'est h retenir : il précise très bien dans quelle (mesure 'les «partis sont nécessaires : | « La vie -politique d'un pays engendre d'iné-ivitabies compétitions d'intérêts et de partis. (Apparaissant comme lia ilibre -expression du sentiment tpublic, ces compétitions assurent, eux affaires de lia nation, un contrôle nécessaire* )> Mais il liait ressortir avec clairvoyance h quKîl moment 'et sur quais points les dissentiments deviennent nuisibles : I « 'Mais il est désirable que la rivaflité des ■partis, kM doit avant tout créer orne saine ?t 'loyale émulation .pour' lia sauvegarde du, Irien public, ne \pénètre .pas à ce point les Esprits que d'ordre -et la paix en soient troublés >et que les .citoyens de ce pays se trouvent •irréductiblement divisés dans des domaines où tout indique qu'ils devraient res-wer unis. 'Dans un pays, il ne doit y avoir que Sdes enfants d'une môme patrie. Craignons de ■itoueber, messieurs, .dans «les (controverses des partis, ù ce patrimoine commun de tempéraments et de langages, patrimoine de traditions qui fait Ha force du peuple beJge.C'est là (fue «se trouvent déposées les acquisitions profondes de noire race, que .l'on doit éviter «de heurter ou de compromettre. » | Oui, il y a ce .patrimoine commun de tempéraments et de langages, qu'il faut respecter, sous peine de déchirer profondément le «pays. Que ceux qui n'ont point de préventions dans la question des langues s'inspirent de cet avis salutaire pour écarter les excès, d'où qu'ils viennent. En pareille matière, !a modération est Ha raison. | Qu'on (prenne garde aussi de .heurter trop violemment le tempérament national; on veut le courber et l'étreindre sous une domination implacable; il finira bien par s'exaspérer un jour; *** f Devant la délégation de Ja Chambre, le Uni a formulé un programme de législation fcokflfclé. A vrai 'dire, H 'a panlé au nom du 'gouvernement, mais on devine et on sent que finspiration rat la sienne. A ceux que la Erise présente pourrait décourager, le Roi dresse des .paroles réconfortantes : il rap-elle qu'il a parooura 'la colonie, et il atteste [qu'eUe est digne de notre sollicitude et de no-pre orgueil. | Quant ou programme colonial, il Je résume [en ces termes : [ « 'Comme je 11'ai déclaré t'i différentes re-! prises, il est indispensable de constituer sur [place, à .l'exemple de tous les pays .colonisa-j tours, un gouvernement qui reçoive formotle-iimeiit du 'législateur métropolitain un pon-i voir vraiment effectif. La tutelle intensive '•que .la métropole fait actuellement peser sur l'administration locale ne ipeut perdurer, h k Fort bien! Qu'on modifie et qu'on perîee-| lionne J'instrument, puisqu'il est établi que {celui qu'on a forgé n'a .pas rendu les servi-[ces qu'on en attendait. .Mais qu'on se garde i bien de toucher aux garanties du décret de Berlin, que M. Wiener rappelait si opportunément au Sénat, dans la séance du 23 dé-[ceanbre, et dont il semùle que, par certains [côtés 'au moins, on voudrait s'affranchir. ICes garanties seront d'autant plus précieu-Ises qu'on veut constituer sur place un pourvoir plus 'considérable, pouvoir qui sera nécessairement concentré dans les mains d'un ■seul homme. ; Tant vaudra'l'ihonune, tant vaudra .le sys-F fème. 'Que sera-t-il exactement, ce système? 'Le liai n'a pas précisé davantage; il s'est borné o annoncer un projet de 'loi qui s'inspirera de la piutique des réalités. *** i Si la résolution est «bonne et louable en soi, mettons-nous en garde contre l'application. II s'est .produit au sujet des mesures à prendre au 'Congo des opinions qui ne tendent à rien moins qu'à procurer aux missions une situation «privilégiée, à «leur donner une autonomie et une puissance rivales de l'autorité civile. Nous -tenons «les missions pour respectables dans leurs œuvres, mais on ne peut admettre qu'elles s'-arrogent une puissance destructive -de ki tutelle de T.Etat. Point, de restriction, ni d'entrave non plus, à la '.liberté de conscience. La -presse officieuse n'hésite pas à déclarer « que 'la guerre déalarée -aux missions par » la francj.maçonnerie, et en particulier la " création de loges maçonniques au Congo, » sont des crimes contre la civilisation, con-» fre la colonie, contre la patrie même! » Nous ne parlerons -pas'de cette légende de îa guerre faite -aux 'missions; il en a été fait justice; mais -les cléricaux apprécient trop ses avantages pour d'abandonner. Mais nous signalons à tous 'les partisans de .la liberté de conscience l'entreprise qu'on poursuit. Assurément, dire que c'est un crime de s'affilier a une loge maçonnique, c'est affirmer qu'il faut interdire pareille abomination et châtier ceux qui s'y livrent! Si «le projet de revision de la charte colo> niaJe -portait la marque de cette ,1'ureur d'in tolérance, s'il touchait à une parceMe de 1-: 'liberté de conscience, si, enfin, par quelque moyen détourné, on cherchait à assouvir k haine de ceux qui poursuivent, au Congo k •politique sectaire qu'on applique en Belgi que, -le devoir serait de résister à une entre (prise qui, bien .loin de consolider la colonie ne tendrait à rien moins que de la compro mettre et de la livrer à toutes les convoitise» F. MASSON. MENUS FAITS, PROPOS MENU! CONCLUSION Cette ioconderie — essayons ce modest néologisme — nous instruit de plus en -plus Et, puisqu'elle est finie, retenons-en une le çon peut-être pratique, une conclusion ai usum principis, je veux dire à l'usage de /< démocratie. La Joconde revient d'un voyag à l'étranger, qui s'est terminé ù la salis[ac lion générale. Elle a, en somme, contribué dans la mesure de ses moyens, à raffermi cette paix dont on parle dans tous les dis cours officiels et qu'on consolide au moyen d baïonnettes... Elle n'a pas commis, dans s i tournée, lu moindre gaffe; elle s'est bien te nue, elle n'a rien dit de compromettant. Dites donc; si les peuples qui veulent s faire des politesses s'envoyaient dèsomiai des ambassadeurs (ou ambassadrices) d\ genre de la Joconde. ■.Précisément, Holbeii a peint des ambassadeurs (ils sont à h National Gallery). Voilà, des diplomates ger mains qui ne seront jamais mal embouchés Hélène Froment — bien rose, bien ferme bien dodue, — serait une ravissante reprè s&nkmùe de la Belgique. Romney et La Tou ont créé des Anglaises et des Françaises ly riques. Envoyons des chefs-d'œuvre à l'étranger chefs-d'œuvre représentatifs, qu'on promè nera, honorera, et ce sera la forme de U grande courtoisie internationale. Un chef d'Etat s'en va toujours dans U capitale voisine pour manger, en grand uni forme, du saumon sauce verte, et prononce sur un ton sybiltin des paroles d'un creux so nore. Cette corvée pompeuse Vamme-l-elle? ./'ci doute. Et puis, il peut avoir mal aux dents se prendre le pied dans un tapis, être aUein de broubelaqc subit, et radical; il peul avoi un nom comique. Qui dira le succès singu lier de Iiaakon, roi de Norvège, ou de Chu ialongkoni de Siam? Il peut être comique. L petit, roi d'Italie, sous un grand casque, mal gré toutes ses qualités, ne provoque pas l'ad mira-lion. Au lieu de ces militaires couronnés, pre menez Rembrandt, Rubens, Léonard... C sera plus sûr, plus beau, moins coûteux... Bob. Au jour le jour LA POLITIQUE On ne saurait trop insister sur le c\ Kk ' nisme des missionnaires et. de leur avocats dons la question du Congc (La Presse, d'Anvers, un de leurs oi gianes, vient précisément de donner à ce su jet une sorte d'uJIimalum qui dépasse tout c qu'on peut rêver!... Voyez plutôt. Jnteiipeil'lant le Journal de Bruxelles,qa"ei\ qualifie non plus d'officieux,allais d'officiel (?; 8a Presse le somme de répondre ù une sort de questionnaire, et de donner, entre autre; des explications il au sujet des sanctions al tendues depuis un an contre les magistrat tristement célèbres : Muncli et Leclercq, cause de leur conduite dans la machinatio: ourdie contire le P. Cambier, sanctions qu les catholiques désirent assez fortes .11011 pa vengeance, mais pour enlever à tout jamai aux F.-. M.\ l'envie de recommencer. » .Comment trouvez-vous le ton et la chose Déjà le XX' Siècle s'était chargé de prée. ser le crime de ces magistrats, « coupable! disait le pieux journal, de traiter un religieu accusé comme un simple voyou des Ma.ro les ». Nous avions alors protesté que non demandions, avec la Constitution, qu'il n fût fait aucune différence entre aucun pri venu. C'est pourtant cela qu'il s'agit de chi tier... Et comment? n De façon à enileve.r « tout jamais aux F.". M.:, l'envie de recon » men-cer ». La guiWotine, alors?... Ou le bûcher?... D reste, comme on brûlait autrefois les hérét ques pour leur bien, nos bons dévots pr< testent qu'ils n'agissent pas par vengeance. Les bonnes gens! Remarquez cette façon d s'exprimer : les « catholiques »; les catln tiques veuilent, demandent, exigent. Il n s'agit plus de citoyens. 11 s'agit des eathol sques et de leurc prêtres, demandant; qu l'on ôte « à tout jamais » à leur ad versa ii t'envie de les combattre... Et c'est pour ce! que les amis des missionnaires projettent t supprimer l'indépendance de la magistratui au Congo, et entendent rendre celle-ci aut nome, pour la mieux livrer aux « Pères ». PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 4 janvier 1911. — 'Une violente secousse si inique ressentie dans le Turkestan t'ait de non breuses victimes. Parsifaliana. L'un est un Monsieur très connu à Bruxelle où il occupe une haute charge publique. L'autre fait partie du théâtre de la Monnaie ce n'est pas un acteur, ni un musicien, ni i directeur. C'est plus ! Car, directeurs, muî ciens ou acteurs passent, et lui demeure étc nellement : il fait partie de l'Administration. : il est presque aussi connu que le premier Mo sieur î Or. celui-ci vint assister,'vendredi soir,- no voulons dire vendredi après-midi. — à la'rép tition générale de « Parsifai ». Et le dialogi suivant s'engagea. — Content de la location ? — Enchanté. Location magnifique. — Tant que ça . — Encore plus. La huitième est louée. No commençons la neuvième. — Bravo ! Mais l'autre réfléchissait. Et, comme son : 1 terlocuteur insistait pour connaitre sa pens< il eut un geste de souveraine confession : — Et dire que ces gens ne savent pas ce qu vont venir voir ! » Surfemmes! * Les revues nous apprennent que, grâce à la libéralité de la célèbre milliardaire Anna Thorne, on vient d'entreprendre, dans les environs de Philadelphie, une curieuse expé- ' riençe éducative. Le but de l'œuvre est, — d'après la femme qui - la fonda, — d'élever et d'instruire quinze peti- 1 tes filles, de façon à en faire de véritables sur-ï femmes (supenvomen) î ? Pour obtenir ce résultat, on leur donne toute - l'éducation en plein air : leçons en plein air, , marches et sports en plein air, repos en plein r air; sommeil et nourriture, à la Vérité, dans . une maison, mais dans une maison où de lar- 2 ges baies non fermées remplacent portes et fe-t nôtres ! Ceci par toute saison. Il est évident que les jeunes filles qui auront résisté I ce régime seront, physiquement, su-, périéures à la généralité des femmes. Et, ^ comme l'instruction qu'elles reçoivent est très approfondie, celles qui auront pu se l'assimiler pourront plus ou moins aspirer au titre de 1 surfemmes. ' Mais on se "demande ce qu'elles feront, une fois lancées dans la vie : un homme ordinaire, • un homme normal, un homme enfin, n'osera ja-' mais unir son existence à celle d'un pareil être " d'exception. r' On demande des surhommes ! Affaire ur- - gente. Bonne récompense. Grandeur et décadence. 1 Un pauvre homme, vaguement, voleur, est arrêté à Paris. Son nom : Enguerrand de Ma-z rigny. Comme le fameux ministre de Philippe - le Bel ? Parfaitement, et c'en est un descen-r dant authentique. Les agents, qui « sont de . braves gens », en ont eu la preuve indéniable. Mais ils ont dû écrouer ce porteur d'un nom j historique comme ayant essayé de voler a le réticule d'une cuisinière ». Les cuisinières ont j des réticules, à Paris; c'est au mieux. Il est ,, fâcheux, seulement, que des gens qui viennent de servir au Maroc puissent avoir le choix entre mourir de faim et voler, bêtement, rien que pour être arrête et faire constater la honte irrémédiable d'un vieux nom superbe. (5===^) Lettres de Nouvel An, Nos grands-parents se souviennent des ïet- 3 très qu'on leur faisait écrire de façon très solennelle, à d'occasion du nouvel .an. Bien des •drames étaient amenés par les fautes que les mains ^enfantines laissaient échapper dans Je maniement de la plume, de l'encre, du « vélin », de lia « poudre d'or ». iC'értait les -restes .dîun protocole qui, remontant à d'antiquité par les scribes du moyen âge, fut fixé aux XVII° et XVIII0 siècles. On nous disait lajlors : « Il faut écrire Ues lettres proprement, sans aucune effaceure, sur .du fin papier, doré et musqué si l'on veut, et avec de belles •images... Cachetez vos lettres soit avec de la , soye et cire d'Espagne, soit autrement. Mais ' quand on se sert de soye, il .faut .qu'elle soit, de ' couleur convenable a celui qui écrit, et noire si oïl est en deuil. >» Comme cela est (loin du méchant papier des - écritures de machine... tî est vrai qu'il y a les dactylographes, bien souvent jolies, mais dont c Ja beauté ne profite .pas à celui qui reçoit 3a , lettre. s i Elections. s Grand branle-bas de combat à l'Académie 't française.Trois fauteuils se .trouvaient vacants; ^ la mort, en enlevant Jules Claretie, vient d'en laisser vide un quatrième. Et l'on prépare activement les élections. Elles se font dans les 1 couloirs du Parlement, elles se mijotent dans s les salons mondains, on en parle quelque peu au Palais de Justice. Il n'y a guère que le ■ monde littéraire qui n'ait sur elles aucune in-i- tluen.ee. i, Le jour venu, on votera. Et comme on vote x par bulletins secrets, le petit jeu d'influence . pourrait bien amener, au dernier moment, des s variations inattendues. e Or, savèz-vous qui institua ce scrutin? Le « Figaro » nous l'apprend : c'est Charles Perrault J à Avant lui, quand il s'agissait de remplacer un académicien défunt, un membre de la com-. pagnie proposait simplement un candidat, pré-u sentait ses titres, et, comme on s'était rallié l_ sur le nom de ce candidat avant la séance, il était admis sans autre formalité. Mais Perrault sut persuader à ses confrères ■ • « qu'il faudrait, dorénavant, élire par scru-e tins et par billets, afin que chacun fût dans une pleine liberté de nommer qui il lui plairait ». e i- Perrault, Perrault,conteur aimable,charmani e écrivain,que n'avez-vous écrit un «Peau d'Ane* e de plus, au lieu de vous occuper de la réforme a électorale, — déjà ! 'c j. A l'instar de l'instar. Après avoir longtemps passé pour la tem classique de la contrefaçon, la Belgique si paye le luxe de se faire copier à l'étranger. On sait avec quelle attention on avait suiv chez nos voisins, les curieuses expériences d< traction canine, qui se sont poursuivies pen dant des mois, à la seetion de mitrailleuses di régiment de - carabiniers. Lorsqu'il fut prouvé arclii-prouvé, que l'idée de substituer des mâ l" tins aux chevaux, pour traîner à travers rou tes et labourés les lourds engins de mort, étai tout simplement géniale, on décida en liau lieu de procéder à l'achat d'un nombre suffi s sant de molosses pour les services à organiser1 Nous avons dit : « On décida en haut lieu... » . mais on connaît la rapidité d'exécution de ce n décisions-là... i. En attendant, on imite un peu partout no r. carabiniers mitrailleurs, et déjà les marchand X étrangers se répandent dans nos campagnes e q. y raflent tous les plus beaux produits... Gloire moderne. e- ie Nous avons ou déjà la surprise de voir le poi trait de ce chanteur comique, tué par son père exposé^ la vitrine de différents magasins,dan un cadre ide crôpc noir. Comme les susdites v tiLnes continuaient à posséder un étalage d lis chansonnettes aux effigies grimaçantes,le pai mort semblait demeurer au café-concert jusqu dans l'aundeftà. .. n- A Paris, ce fut mieux : 'les disques de phon< je, graphes fixant sa diction se sont enlevés d telle sorte que, le lendemain du drame, il n'e ils restait plus à trouver.Et que le pauvre dispar semblait chanter à l'a fois dans ^'innombrable famiilles. C'est bien une gloire moderne, aussi bien par l'homme que par la façon de cette gloire... La musique et les peuples. « Parsifai » fait couler des flots d'encre. A ce propos, on raconte dans un journal parisien ceci : « Au fond, il n'y a peut-être pas de peuple musicien. La musique est une fermentation de l'esprit, une fièvre qui signale les moments troublés de la vie nationale. Les peuples chantent, comme les poltrons, pour se donner du courage aux mauvaises heures. On dit que les Allemands ont le génie des sons. Mais quelle histoire a été plus atroce que la leur 1 » C'est signé Henry bidon, et cela continue sur ce ton. Un peu plus loin, il y a : « La musique est un signe, et ce signe n'est pas heureux. Elle s'élève sur les pays qui se dissolvent, et les peuples chantent leurs propres funérailles!... » Tout cela parait bien téméraire et... peu fantaisiste. Chez nous, ce sont les Wallons qui chantent et qui se réclament de leurs aptitudes pour la musique pour répondre aux Flamands, qui vantent sans cesse leurs grands peintres. Voilà, d'après M. Didon, leur supériorité par terre ! Si jamais un flamingant tombe sur cette étrange théorie, il en rugira de joie. 11 est vrai qu'on n'a pas dit quelle est la mentalité des peuples qui... rugissent. Nouvelles à la main — Ça -marelie niai, les ministères en Turquie? — Oui, ou prend qui on peut : Talaat. ft>je-nial...— On peut dire que ça va de Djemal en pis... L'OUVEKTURE DË^t'ESTAMPE " Dans cette salle, il règne un jour de cave. Le brouillard du dehors y a pénétré. Dans ce crépuscule, se glissent des ombres incertaines. Comme à tâtons, eflles frôlent les murs. Est-ce de crainte de tomber dans quelque chausse-trappe ? Point ! Elles s'attardent, se penchent, comme pour distinguer quelque chose sur ces murs.' Et, en effet, quand les yeux se sont habitués à la pénombre, on remarque que les murs sont couverts de gravures. Ces ombres s'efforcent de regarder des images dans l'obscurité.Tel était le spectacle bizarre qu'offrait, hier, par ce jour de broaiillîtard, l'ouverture du Salon de l'Estampe.C'est là l'inconvénient d'exposer de la peinture, ou même de la gravure,en janvier. On ne saurait, dans de pareilles conditions, examiner sérieusement une exposition aussi intéressante que celle de l'Estampe, car le peu que j'en ai pu voir m'a montré qu'elle était exceptionnellement intéressante. Outre les en-! vois des.membres de .la société, parmi lesquels' figurent jtos. meilleurs graveurs : Marc-Henri Meunier, Jules De BruycUer, Albert DeSstanche, ! Alfred1 Duriau, Fernand Khnopff, Victor Mi-; gnot.-Stan Van Offel, on y voit différents ensembles tout à fait remarquables : d'abord l'œuvre gravé de Corot. On le connaît peu, on peut presique dire qu'on ne le connaît pas. Pour beaucoup, ce Salon de l'Estampe sera une révélation. Puis une série d'admirables piançhes du grand graveur angolais Joseph Pennell, la suite complète des eaux-fortes d'Albeit Baert-soen, ainsi qu'aine trentaine de dessins de cet admirable artiste, un das plus originaux de notre école. Enfin, une collection d'estampes de la charmante « Gazette du bon ton », où les meilleurs artistes' illustrateurs parisiens : Ber-nard-Boutet de Moncei, Brissaud, Barbier, Car-•tègîte, Diésa, Chartes Martin, Georges Lepage, etc., ont interprété de la façon la plus artiste la mode d'hier et d'aujourd'hui. J'examinerai cette exposition plus, à loisir un jour où l'on pourra la voir et où notre ciel du Nord n'aura pas mis son crêpe des dimanches. L. D.-W. CONTRE LEJâTURNISME CERUSE ET BLANC DE ZINC DEUX POISONS EGALEMENT DANGEREUX Les maux engendrés par l'emploi, de la cè-ruse. chez les ouvriers, et ceux mêmes qui étaient seulement exposés à certains contacts habituels, ne se comptent plus. La volonté de combattre ces dangers ne trouve plus d'adversaires. C'est tout au plus si l'on diffère sur les moyens à employer. Des affiches émouvantes, présentant les photographies de victimes du saturnisme viennent de rendre cette préoccupation actuelle. Nous avons reçu, à ce propos, d'un fabricant de céruse, une communication qui présente de l'intérêt, même pour ceux qui n'en admettent pas le point de vue initial : « On montre depuis quelque temps des portraits de paralytiques atteints de saturnisme. En admettant que la chose soit exacte, ces malades ne peuvent être que des victimes d'un , ancien régime, désormais disparu. En effet, depuis que la loi sur la réglementation de l'emploi do la céruse en peinture, dr 20 août 1909, est entrée en vigueur, il est près , que devenu impossible aux peintres de s'into xiquer encore, pourvu qu'ils exécutent, con [ sciencieusement les prescriptions édictées. L'industrie de la peinture comportait plu ' sieurs opérations, à transformer : le graîtagi et le ponçage se faisaient primitivement à sec |. au papier verré et à la pierre, et produisaien j. une poussière abondante qui était directemen aspirée par le ponceur et son entourage. Celî constituait donc une manipulation dangereuse A présent, cette opération se fait à l'eau ou i ! l'huile, et n'offre plus aucun risque d'intoxica tion, la poussière étant complètement suppri . mée. Une des nombreuses causes d'empoisonne J ment chez les peintres, résidait dans l'îiabi tude qu'avaient les'patrons possédant de bon ouvriers (qu'ils ne voulaient pas renvoyer peu dant l'hiver, saison morte), de les'occuper a' broyage des couleurs à employer pendant 1 campagne nouvelle. Ces ouvriers manipulaier - les produits du plomb avec une insoucianc • extraordinaire de leur danger, dans des instrr s ments des plus rndimentaires et des plus défé< - tueux; c'étaient donc les meilleurs ouvriers qi e étaient intoxiqués. Cette opération est. à pr< '■ sent, défendue. e On s'est indigné, à juste titre, contre ceu qui avaient prétendu, erronément, que le s? » turnisme se confondait avec l'alcoolisme.Cetl e assertion n'est.pas défendable. Ce qui est. vra n c'est que l'ouvrier alcoolique ést un terrain toi u indiqué pour le saturnisme. s Le cabaret n'est pas' seulement pernicieux ce point de vue. Il a été une cause directe d'intoxication. Ici, comme dans beaucoup de domaines, la réglementation a produit des effets heureux. Les circulaires ministérielles, interdisant l'emploi des vases, tuyaux et autres récipients en plomb, zinc, fer galvanisé (c'est-à-dire fer recouvert d'une couche de zinc) dans la brasserie et autres industries alimentaires, en défendant l'emploi, dans les débits de bière, des tuyaux de plomb et de zinc, ont été une des mesures qui ont contribué à la. suppression du saturnisme général. . Depuis que les détracteurs de la céruse, eux-mêmes, ont été obligés de proclamer que si la céruse était un poison, le blanc de zinc en était un autre (voir « Annales parlementaires » du 9 juin 1909, page 1,505), il s'est produit un fait nouveau, dont le législateur devra Tenir compte : il s'agira d'étudier si on substituera un poison à un autre poison, et, dans cette éventualité, quels seront les avantages et les désavantages qu'il faudra en attendre? Dans le moment actuel, il ne peut être question d'une suppression aussi radicale que celle qui est proposée. Tel est, du moins, l'avis de plusieurs intéressés. A. V. LETTRE UÊloNDRES (De notre correspondant particulier.) LA LOI CONTRE LE BLASPHEME L'Angleterre, à bien des points do vue, marche ù la tête des nations. Par eorvbie, à certains égards, el'le est aussi arriérée que l'a russic. A Londres comme à Saint-Pétersbourg, le blasphème constitue une infraction que la toi réprime avec sévérité : cela peut coûter jusqu'à, trois ans de prison. De plus, il y a >e sacrilège, dont l'a peine va de deux ans aux travaux foncés à perpétuité. Enfin, nous avons le langage qualifié d'obscène, qui n'en-(inaînie qu'une simple amende. Mais, parfois, c cille-ci est appliquée dans des conditions qui •font rêver. Un cycliste pédalant la nuit en pleine campagne se heurte, au tourniant de la route, a une auto faisant, du quarante à l'heure. Résultat : le vélo est mis en capilotade et le cy-i dlisbe projeté dans le fossé, où il s étale les [quatre fers en l'air. Revenu a lui, il laisse j échapper cette exclamation énergique, quoique, vu les circonstances, assez naturelle : I « Da-mn! » I Sur ces entrefaites, survient ù'n paiiearmm, | qui dresse procès-verbal, et, le lendemain, tout île monde comparait, devant le juge du i iiéuv . I iLiù, le cu-.lisle, légèrement ahuri, au lieu d'obtenir une indemnité pour son vélo brisé oi> pour sa personne abondamment contusionnée, se voit intl'Jiger une amende d'une I .livre .sliéîtling, pour avoir .proféré un mot mail-séant, /alors que, circonstance aggravante, dans rautomobiile qui avait failli l'êcrabouiil- leiy se 'trouvaient deux dames. Je recommande (pet éx'pédienl à nos ministres avides de combler le déficit du'trésor. Rien qu'à G'and, on pourrait, chaque jour, recuciiM:r dc« milliers de livres sterling. Vous connaissez l'histoire de ce voyageur airs^i avisé .que facétieux qui avait parié qu'en se •ien-dant de la gare du Sud au Marché-aux-Grains, il entendrait au moins cinquante fois retentir le juron national. Il n'avait pas encore dépassé la rue de Filandre que déjà le pari était gagné. Revenons au blasphème. D'après, la loi anglaise, le blasphème consiste à publier, verbalement ou par écrit, des allégations concernant Dieu, Jésus-Chris!, la Bible ou le Boôlt of Conimon Frayer (bréviaire «le l'Eglise d'Angleterre) et. dont l'effet pourrait être de blesser les sentiments du public, ou d'inciter au mépris où à la, haine de l'Eglise officielle, ou encore de pôusser à l'immoralité (au sens religieux du mot bien entendu). Mais, comme toujours ici, il faut distingue r. D'abord, la protection dont on entoure l'Eglise anglicane ne s'étend pas aux cultes dissidents. Tous les jours, et spécialement tous les dimanches, vous pouvez admirer à ide nombreux coins de rues des prédicaleua-s «■n plein vent attaïquant les dogmes du ca-tticlliiciéme dans le langage ordurier des réformateurs .du XVIe siècle. Et gare à qui oserait. les interrompre : on risquerait, une •iumende de quarante livres sterling. Dernièrement, à Teddmgton< un de ces ■théologiens de carrefour, un agent de police pensionné, exhibant des hosties, consacrées ou non, s'était iiivré à des pitreries d'un goût déplorable. Deux citoyens catholiques de ■l'endroit- publièrent une protestation conçue en termes relativement fort modérés. Incontinent, on les a poursuivis et condamnés à 25 livres de dommages-intérêts. Le ci-devant policier, passé prophète, aura de quo; se payer un dîner de Noël comme il n'en s j aimais dégusté. D'tautre part, quand on est un lord, un pro ifesseur d'université, bref un personnage rit poids et d'inlluence, on peut tout se permet Ire. La loi contre le blasphème ne s'a.ppli que .pas aux ouvrages d'un Balfour ou d m Huxley. Ces livres, en effet.,' coûtent cher e .sont écrits dans un style académique qu n'est pas à la portée des masses. Or, ce son ceîWes-ci qu'on veut préserver. 11 Faut m n religion — pour le peuple. •Le nomané Thomas-William Stewart yien d'en faire l'expérience. Devant un auditoir d'ouvriers, il avait, dans un langage fami Hier, approprié à la circonstance, critiqué ! 1 Bible. On le traîna devant les assises d , St'affondshire, où il écopa de quatre mois <1 : hard labour, le juge le prévenant charitable ! ment, que s'il récidivait, il n'en serait pa L 'quitte à aussi bon .marché. E1, comme il fai toujours que l'hypocrisie s'en mêle, on s e.-| empressé d'ajouter que ce qu'on punissai ce n'était ,pas le droit 'imprescriptible de m;; nil'esler son opinion, mais la manière « vu1 gaire » dont Stewart l'avait exercé. Appl quez cette .règle à d'autres droits, au dro ds grève par exemple, et figurez-vous k conséquences. s Des ration altistes se. sont adressés au tu " nistre de l'intérieur pour lui demander de r 1 former l'inique sentence. M. Mackenna tel 3 a oppose le plus hautain des refus. Les jou f naux publient sa lettre. Il faut lire ça, 0 r ministre soi-disant libéral, en fait de fan - tisme clérical, rendrait des points à N . Woesle, et, quant à son raisonnement, il e i digne d'E^coba-r. M. Mackenria afifmme qi .. ce qu'il entend .répriiiner, c'est l'Lnmioraii des discours du condamné. Or, sur ce poir x Stewart a été acquitté par le jury. Il a é frappé, non poiir avoir outragé les mœui L" mai's pour avoir révoqué eu doute l'authen 0 cité de la Bible et l'èxcallence .de sa moral '■ Toutes les pirouettes du pieux. Home Seci !t fery ne changeront den à ce faii brut-al et. édifiant. a P. Z. La grande pitié ûbs églises... DE BELGIQUE M. Maurice Barrés publie en ce moment, dans la Revue (tes Deux Mondes, une série-d'articles destinés certainement à former, un volume sous ce litre : La grande pitié des Eglises de France. H y commente la loi de séparation, trace de savoureux portraits de ceux qui y oub coopéré, puis, dans des morceaux lyriques,; appelle la svmpathie publique sur les églises de France délaissées, abandonnées parfois a. la malveillance de paysans brutaux, chez qui rantiak-ricailisme n'est qu'une forme de la grossièreté et de la' sottise. Au cours de quelques voyages à bicyclette, j'en ai vu quelques-unes: de ces^ églises de France qui menacent ruine.' Ce n'étaient pas, la 'plupart d'entre osîles du moins, des monuments bien précieux pour l'histoire de l'ar-chitecture : celles-ilà sont classées, surveillées, défendues; mais c'étaient de jolies con- . structions du passé, pleines de charme et de pittoresque, le pivo4. du village, et, certes, i'1 n'est pas un homme de goût et d'éducation, qualités que soient ses opinions, qui eût souhaité les voir disparaître. Seulement,dan« leur misère, dans leur. denii-iibandon, elles tïtaient infiniment plus touchantes qu'au temps de leur splendeur. Je me souviens de l'une d'elles, dans le Valois, si misérable qu'on n'y voyait que des meubles de bois blanc et qu'au-dessus de la: porte, les carreaux d'une antique verrière n'avaient, pu être réparés. La poussière s'était accuiinulée sur l'appui à ce point qu'un magnifique plant d'orties y avait poussé, faisant à une antique statuette de la Vierge un berceau de verdure où se jouait Io soleil. C'était délicieux et d'un fort- joli symbolisme que je livre aux poètes catholiques, et .spécialement à M: Pierre Nothomb. •Les églises de Belgique, elles, ne tombent' pas en ruines. Elles sont toutes soigneuse-, ment restaurées, rejointoyées, repeintes; ^Hes ont un petit air neuf et cossu qui sent prospérité. Beaucoup d'entre elles sont neuves, d'ailleurs. Car, dans nos petites villes, chaque communauté religieuse — et Dieu , .sait s'il y en a, — possède la sienne; elles sont alors en briques rouges, av£C un beau clocher pointu très médiéval. Mais comme le , sens, pratique, dans notre .pays, ne perd jamais ses droits, elles sont éclairées à lelec-iricrt'é et oMes ont le chauffage cenfral. Lès-grands architectes de l'école Sairit-Ltic, les, savants disciples de MiM. lletieputte etN Clo-quet. leur ont donné tous leurs soins: elles sont, nettes, confortables, propres et... horribles.iLes vieilles auissi. ont été envahies par-Saint-Luc,du reste. Pas une de nos vénérables ^ cathédrales qui n'ait, été nettoyée,;rejoml.oyé.e,^ rechampie, peinturlurée et dorée à. neuf pari ces funestes barbouilleur-s officiels. Un luxe naïf vi vnil,gaire s'y éliale. Ce ne sont que iléstons, ce ne sont qu'astragales: les épllendeurs rul>éniennes du style jésuite s'y maa'ient bizarrement avec les splendeurs aus-. lères' et bairiolées d'un moyen âge de paco- • tiilile. Toutes les statues de saints sont neuves, les meilleurs, fabricants de Maiines, Cou rirai et aulres lieux ont fait de chaque' autel une 'pièce d'exposition, et, devant tant . de richesse accumulée, on se demande si ce», n'est ptais -des églises de Belgique qu'il faudrait avoir .grande .pillé, pour ce qu'elles sont' eruel'.lemeoil envahies par ces marchands que, jadis, Jésus chassa, du temple. * ♦ * L'an dernier, à pareille époque, je nie trouvais, par h as a j kl, à Paris, ville de perdition, ville d'impiété, comme chacun-sait. Comme je llànais par les rues, en compagnie d'un ami. curieux de toutes choses humaines,nous entrâmes dans quelques églises, au hasard de la promenade; des églises qu'on ne visite guère et que nos ' gothioaitleurs considèrent comme .peu religieuses : Saint-Roch, Notre-Dame des Victoires, Saint-Louis en IT'îe, Saint-Sulpice. Toutes étaient pleines ou à demi pleines, et nous fûmes frappés de la ferveur de ces fidèles, de leur recueillement de gravilé, de cette atmosphère religieuse enfin qui se dégage d'un cul le vivant. N'ayant la foi ni l'un ni l'aulre, bons méc.réanils;plus ou moins solidement assis dans l'incroyance, nous convenions qu'il y a quelque chose d'admirable dans une jeligion qui canalise ainsi les forces de vénération d'un peuple. Or, .ce jour de Noël, me sentant désœuvré, comme il convient un jour de fôte, l'idée me vint d'aller faire un tour à l'église de. ma paroisse, une de ces églises toutes neuves . qui semblent avoir été un .magasin de con-, fections. Ohî il y avait du monde aussi,beaucoup de monde. Mais quel monde! ♦ ** D'abord, les ramilles bien pensantes du quartier, en grand arroi : monsieur avec sa' ' pelisse et sa « buse » de cérémonie, madame. " avec son cha.p,eau neuf el son manteau de 1 loutre, les enfants boudinés dans leur.toilette ! des dimanches, tous fort occupés à surveil-j 1er leurs voisins et à .se tenir sur son « quant ^ à soi ». Puis les patronages : un patronage, 1 deux patronages, trois patronages. Je les' ai vu arriver, les garçons sous la conduite ' ' de quelques jeunes abbés, les fillettes sous la conduite de quelques bonnes sœurs; tous ■ marchaient militairement, en bon ordre, 1 priaient militairement1 et en bon ordre. En-1 fin, tout, au fond, les pauvres, de misérables r pauvres d'église, de ces pauvres fonctionnels - qui ont l'air d'être faits pour être pauvres, s et qui, ici, visiblement, n'étaient lù que pour t faire nombre. El, dans celle l'ouïe trop paréev dans cette i égilise trop confortable, nul recueillement, - nu'llo ferveur. On sentait très nettement que, pour ces braves gens, la messe, c'était un i- rite des jours de fôte, comme la tarte à la: ^t crème et ,1a visite à la. ta nie à héritage. Aussi, ® la cérémonie, bâclée avec sécheresse, dans ce temple sans mystère, avait-dUe l'air d'un i- ac,te administratif. On sentait que, dans cette î- église banale el riche, remplie d'un public r indifférent ët'*'docile, la religion n'était plus, i - qu'une force sociale, organisée, où les fidè-> les jouaient leur rôle avec un mélange de i- résignation, de respect et. de goguenardise, I. véritables gardes civiques de la foi. Une si force soçiafle? Pas même, line force électp-ie i-iiiic! Car, c'est cela que trente ans de goûté vcrnemenl clérical ont fait de la religion, en I, Belgique. lé Voilà pourquoi '-'est peut-être des églises s, de Belgique qu'il faut avoir grande ..pitié, li- Leurs desservants s'aperceviroiit un jour que e. c'est très, dangereux pour une religion e- d'exercer la puissance électorale. Mieux - vaut mille fois la persécution..-, du moins comme en France. Vilmokt.

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