La chronique: gazette quotidienne

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07 januari 1914
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s.n. 1914, 07 Januari. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t43hx1962s/
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Mercredi 'X janvier 191-2. — Edition C CINQ CENTIMES LE NUMER* POUR T.OUTE LA BELGIQUE m „ » „ LA CHRONIQUE f BURjsAUX 5 et 7, Galerie du Roi1 (Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QTT OTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration : N* 7 8êl x. Rédaction : N# 140^ a. ABONNEMENTS : Biuikbi>lk8 : 12 francs par an — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. Ijk. Provincr : 15 francs par an; •— 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pavs'de l'union postale, 30 fr. p&r an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR M CHEF-. Jean d'ARDEME ANNONCES : page : 30 cent, la petite lipne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-diYcrs (corpS), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcnce-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal,!) et 7. Galerie du Roi. ' i" iwrii POUR LE PLUS GRAND BRDXELLE ■ Ce mois de janvier va .manquer une da dans l'histoire de l'annexion à. Bruxells de tout ou partie de ses faubourgs et di faubourgs de ces faubourgs. SU. Max a soulevé lia question & la récaj tiou royale. Le conseil communal de Br\ xallles délibérera, au cours de ce mois, si la réunion à (la capitale de la commune c iMolenbeek-Saint-Jean. Le conseil .provincii du JBrabant 'est convoqué cette semaine e ■session (extraordinaire pour sa prononce sur la (proposition ide Joi Hnmrez relative l'annexion de territoires appartenant à pli sieurs communes en vue de 'l'exécution c U'avantHport, «rosi |que sur la propojsitio Cheude et consorts, tendante à l'incorpori tion à la ville de itoute l'agglomération bn xelloise. ■|s H serait vraiment décourageant que, c filoutes ces délibérations, il ne sortit pas ei fin une solution désirable et pratique. **» B Ce ne serait pas trop tôt. On sait que. c'est & un décret de te Coi mention <en date du 14 fructidor an III (! août 1795) que les coimnunes de l'ancienr liCuve de Bruxelles doivent leur 'autonomie. ■ .Dès le î.ri février 1824, la ville demanda l'incorporation du faubourg de Laeken,qu'o appelait, -alors le faubourg Guillaume, préc sèment 3a ipartie de Moleubeek et de Laeke que le .projet Hanrez réclame aujouncfhu ce qui soulève dans ces deux communes c si énergiques et si légitimes protestations. ■ Deux ans après, le 9 lévrier 1826, — il v y avoir de cala quatre-vingt-sept ans! — : f,coMègc demande 'la réunion à la ville d Saint-Josse, Sohaerbeek, Etterbeek, IxeJilei ■Saint-Gilles, Forest, Anderleoht et Moler jSibeek, — demande qu'il réduit Je 10 avril su vant à l'annexion de tout ou .partie de ce faubourgs, ainsi 'que de Koekelberg, Bel ■chem, Ganshoren et Laeken, de quoi foi ■imar ii un octogone dont l'un des angles s trouve à quatre cents aunes au delà de i barrière de Saint-Gifles •». K Ce projet géométrique semble n'avoir pa "'iété .pris en considération, pas plus qu'un mouvalle (demande, en 1831, et une autr de 1836, réolamant le rétablissement de l'ar cienne Cuve. Incidemment, la question fu-t effleurée i fo Chambre le 31 août 1842. M. Dumortie exprime l'avis que la. ruine de Bruxelles étai inévitable si la séparation des faubourg était maintenue. M.. Malou considéra le prin scipe comme gagné dans tous les esprits « il assura que « la. réunion se ferait, et se fc rait bientôt ». Mais la ville comptait 110,00 habitants, et le,s faubourgs, 30,000. Cette foi imidable, augmentation l'inquiétait et il s demanda s'.il ne faudrait, pas donner à. un commune aussi importante, qui était e: (même lumps ta capitale du royaume, un organisation .spéciale. Les. Années se suivirent sans rien «nsnea à cçt égard, de bien palpitant, * * « I Ce n'est .qu'en 1852 que :1e drame se corst I 'L'annexion du quartier Léopold semble df \'oir en .provoquer Je dénouement. I 'Le 22 juillet, .par 45 voix contre 4, le conse g (provincial émettait un avis favorable en a' tendant « l'incorporation prochaine de tou les faubourgs, ou, tout au moins, de la coir niune de Saint-Josse ». Disons, par parer thèse, que, toujours, Saint-Josse fut 1a toul (première victime choisie pour être sacrifié dans son ensemble au moloch annexionnisti qui, à la Chambre aussi et au Sénat, n comptait que des fervente : n conception h< ble et grandiose », disait M. Lelièvre; « chos désirée par tout le monde' », ajoutait lé m nistre Piericot. De nouvelles demandes virait le jour,pui-en 1854, un projet de 'loi fut déposé à .1 Chambre. Saint-Josse, Sohaerbeek, Ette. .beek, ilxelles, Saint-Gilles, Molenbeek i Koekelberg étaient rayés de la liste des cou muaes. Les morceaux de Schaerbeek no I réunis à la. ville étaient donnés à Evere, Woluwe-Saint-Lambert et à Laeken; ceu ; <]'Etterbeek à Woluwe-Saint-Pierre; ceu j d'Ixalles ù Watermael-Boitsfort et à Uccl ceux de Saint-Gilles à Forest; ceux de Molei beek à Anderleoht, à Dilbeek et à Berahen Sainte-Agathe; ceux de Koekelberg à Gan I tiaren et à Jette. L'opération, cette fois, peur être fort ch | rurgicale, n'en était pas moins de la bel ouvrage. Mais on était .loin de cette population < 140,000 .habitants qui, en 1842, inquiétait i bon M. .Malou. Bruxelles et ses faubour) avaient suivi la loi du Seigneur et devan j les conseils de Mgr Mercier. C'étaient 250,0 habitants qu'allait compter la capitale agra die. Aussi le gouvernement la dotait-il d'i régime spécial, dont Verhaegen dit qu'il f< | sait, .de Bruxelles une dixième province, cûté de la province de Brnbant, et qu'ain « il effaçait la capitale de lu liste des coi munes .du pays ». Et, cela suffit, dans cel Chambre tout entière annexionniste, po faire rejeter le principe du projet de loi, p [ 67 voix contre 26 et 2 abstentions. * * * Nous sommes en 1914. Soixante ans sont passés et ce coin de la teri Bruxelles, nullement funèbre et solitaire, Mais agacée d'avoir attendu si longtemps. Ose escompter enfin un moment de bon sens. Les 140,000 habitants que comptait l'a glomération en 1842 .étaient, au dernier i conseillent décennal, 740,000, et seront bit lit un million. 11 n'y a plus, comme au b ■vieux temps, dans (l'ancienne Cuve, d champs cultivés, de beau x vergers, des pi I verts. Et, au delà de la Cuve, plus loin, t< jours plus loin, s'étendent des jardins i blics, de belles .places, de larges avenu C est aujourd'hui, ce sera plus encore i 'nain, un ensemble ide cités urbaines, d< les intérêts sont de plus en plus solidaii i et demandent non pas qu'on les réuni: toutes en un organisme distant et sans «' plesse, sans attache avec les vieilles ' cou ■ifiWHWMUiHMW a—i—■iwenoc——— mes et les institutions traditionnelles, mai qu'au prenne des .mesures d'ensemble, e S qu'on fasse les modifications géographique que nécessite l'intérêt public. il ne'suffit plus à l'agglomération actuel! que la Senne soit voûtée sur le territoire d e la ville .seulement et l'on ne peut .pourtai) :s pas retarder l'exécution de l'avant-port parc que Haoren et Neder-over-Heembeek émel ternt d'inadmissibles prétentions. Devant ces nécessités et bien d'autres, le résistances obstinées aux modifications ni r cessaires et les attitudes farouches du tou e ou rien ne sont plus de saison. l' Rien ne s'opposerait à ce que certaine n' (communes (fussent intégralement appalée. J" à partager d'existence do Bruxelles et à for à mer avec elle une seule ville, a dit, avec s: )_ netteté et son tact habituels, le bourgmestre ,e de Bruxelles, et il a oarrément rompu ave 0 le passé en exprimant l'avis que « ce n'es l" pas en anutilant des communes voisines e '* en leur arrachant des lambeaux de leur so que l'on doit résoudre le problème ». e Ce que vise évidemment M. .Max, ce qu demande le Cercle des Installations marili mes, ce que proposent ceux qui veulent fair œuvre pratique, c'est l'agrandissement d Bruxelles peu* l'Ouest, où l'on trouvera 1 _ plus de bonnes volontés, où il reste beau 1 coup à faire, où il existe encore des centai c nés d'hectares de terrains à mettre en va leur et où la capitale pourrait compter bientô t îm demi-million d'habitants sans que riei i dût être (modifié à son organisation politi . que et administrative, ^ Les délibérations prochaines donneront di précieuses indications à la commissior d'études .qu'il faudra fatalement nommer l cet. effet, avec mission de réparer le teimp: a perdu. ,, Aug. SMETS. e MENUS FAITS, PROPOS MENUS b" SALAIRE PRINCIER Nous apprenons, incidemment, que lt chanteur Fragson, qui vient de mourir, ga r gnait 300,000 francs par an... Dans ses li 3 vres si passionnants où Fabre a découver un monde plus prodigieux que VAmériqiu 9 de Colomb, et qui nous ouvre de plus sédvi 2 santés fenêtres sur le mystère,le savant pro i vençal explique, de temps en temps, commx - quoi, pour capter, loger, étudier ses insec tes, il a dû se servir de vieux pots, de tes \ sons quelconques,et user de pénibles moyen r de fortune. C'est que l'argent manquait sou t vent dans le mas de Sérignan. 3 D'autre part, les statisticiens nous ap - prennent qu'il a été dépensé, dans la seult t nuit de Noël, à Paris, deux fois plus d'or - gent qu'il n'en faudrait pour couvrir le dé 3 ficit dont se plaint le ministre des finances Ce sont là des faits : Fragson, Fabre, L 3 Réveillon, qui, juxtaposés, éveillent l'indi d g nation au cœur du moraliste. L'indignatib) i est un sentiment commode, qui met en pal s lu conscience des gens. Avec ça et un dis cours subséquent, le moraliste dort sur se. , deux oreilles; il a accompli tout son devoi social. Les hygiénistes assureront que le Réveil . Ion est une institution néfaste, que lui con ._ sacrer de l'argent est néfaste; la dinde truf fée, depuis que la paix règne en Occident, < j tué plus d'hommes que le canon. Hygiénistes, moralistes, braves gens; bra s ves gens aussi, les savants tel Fabre. Mai [. ils oublient tous que si les humains ont be . soin de santé, de savoir, de morale, ils on c aussi, peut-être, avant tout, besoin de joie e Et c'est de la foie qu'on demande à un Frag ^ son, foie de qualité fort médiocre, j'accorde c mais dites aux gens où il y a mieux. >_ Les gouvernements s'arrangent pour em e bâter le monde; ils n'ont jamais pensé à or [_ ganiser la fête. Au moins, Néron avait le (t Circenses » à son programme; ce n'étai peut-être pas parfait; c'était mieux qu a Fragson. Et puis on s'étonne que le peuple, qui s'en, bête, dote princièrement Fragson,qui l'amus x. dix fois pbus qu'un ministre, qui l'assommt n C'est cet étonnement qui m'étonne. \ Bob. x J Au jour le jour LA POJLÎTIQUE r' 1^' a surS' lùtifli au conse C commun'ail de Bruxelles sur la gestic du conseil des Hospices était attend! e .mais sa violence a surpris. c H faut remarquer que ceux qui ont donr 's à lçi discussion ce ton de fâcheuse acrim nie sont précisément les amis du conseil di Hospices et les membres de celui-ci qui si 1_ gent en même temps au conseil communs en voulant défendre la gestion incrimini ? avant qu'elle eût été critiquée au sein i "" l'assemblée, ils ont, par leurs aveux, (1res . contre eux-mêmes le plus dur des réquis S1 toires. 'v iL'aftaire des |banquets n'est qu'un éj ,e sodé amusant,que M. Huisrnan VandenNe 11 a réduit, à ses justes proportions; il n'emp 11 che qu'en agissant comme il l'a fait, le co seil des Hospices a commis une erreur. Ce qui est beaucoup plus grave, c'est gestion elle-même des Hospices et de la Bie (aisance. e' L'ancien conseil, dont les membres demi 6ionnèrent en bloc, il y a dix ans, — lor qu'on leur imposa comme collègue le docte; Delbastée, qui les avait insultés dans u g- lettre publique, — administrait avec ,pr •e- dence et sagesse. Alors, le déficit annuel : n- dépassait pas 400,000 francs. Et le consi >11 des Hospices vivait en bons termes a.vec es corps médical et avec l'Université, és Mais la démission en hloc de ses mei iu- bres a fait perdre toutes cés bonnes trai iu- tions. Le nouveau conseil a augmenté les c îs. penses dans de telles proportions que le dt le- cit, "aujourd'hui, dépasse 800,000 francs. >nt 'Le .conseil des Hospices est malheureu; 'es mènt devenu un corps politique, dominé p ise una majorité intransigeante, faisant m- guerre à. l'Université, traitant les médeci tu- avec la désinvolture que l'on sait, et boyc s tant ceux de ses membres qui se permet-t tent de ne pas. approuver toutes ses. déci-s -sions. On peut dire qu'il a trahi la confiance de tout le monde et que sa démission s'im-e pose. e Que les libéraux de toutes nuances y pren-t nent garde! En s'obstinant à défendre des e administrateurs indéfendables, — le doctri- - naire docteur Spehl autant que le radicail-isocialiSte notaire Bauwens, — ils transfor- 3 .meraient la question des Hospices en une - dangereuse pomme de discorde. De graves t fautes ont été commises ; il serait absurde de vouloir les couvrir. : PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 7 janvier 1910. — Arrivée du roi d'Espagne - à Molilla. Il reçoit en audience privée le géné-I ral Toutée et la mission française. t i Modestie. Du « XX° Siècle » : « Le « Peuple » continue de fulminer oontre » le roi Albert, contre Léopold II, contre la poli-[ » tique ooloniaJe, — sans oublier le « XX0 Siè-3 »cl'e », natureJd'ement. » Que notre brillant confrère nous excuse,mais 3 ce a naturellement » nous paraît quelque peu abusif. U nous semble très naturel de lui donner une grande place dans la polémique; mais, ■ vraiment, il nous semble possible, emeore, de t parler du Roi et du Congo, sans le mettre en 1 tiers... La main malheureuse. , Un de nos pieux confrères part en guerre t contre la Maçonnerie et attaque la Veuve, no-L nobstant le proverbe « qu'il ne faut pas battre , un femme,.. » Il propose à la Belgique et aux officiers belges ^exemple de la République argentine. On ne saurait mieux trouver. Gageons que M. Woeste a dû, « in petto », maudire le zèle ( pieux de notre provincial et religieux confrère.N'est-ce d'abord pas d'Argentine que vient le tango, ce maudit et réprouvé tango que con- I damnent, les uns après les autres, NN". SS. les • évêques de France? -Puis, à qui connaît le pays, l'estime qu'en fait notre exquis confrère n'est pas sans recé-! 1er une douce gaité. Certes, le principe d'au- • tôrité est respecté en Argentine : mais c'est à ■ peu près le seu'I. 5 Un imprésario, directeur de music-hall, qui ■ revient de Buenos-Ayres, se plaint qu'il soit - interdit de mettre en scène aucune actualité ar-: geiutine. La présence d'un seul « vigilant », • alias garde-vilile, étant absolument prohibée. La seule ohose autorisée, ce sont les tableaux : ■ <r Frissons de chair», «Rêves d'amour», « Ex-> tase de voQujpté. », etc. Nous en passons, et des . plus suggestifs. Toue licence, sauf contre le gouvernement, serait-ce là. le régime clérical souhaité par no , tre désvot confrère ? Petit polisson, va I ( <5==^ La dette du monde. De nombreux emprunts attendent dans la coulisse que la tension monétaire diminue, ■ c'est-à-dire que l'argent soit moins cher. L'argent ne fait pas le bonheur, dit-on dans « Bonsoir, voisin » ; et Chariot de répondre : - « Non, c'est l'or ! » Les Etats modernes, en mal de finances, vous - répliqueront que les deux font leur bonheur. i Rien n'est terrible et éloquent comme les statistiques. Et d'une toute récente statistique, de - 1912, il résulte que la dette publique de l'Eu-? rope s'élève à 160,127,978,357 francs ; celle de - l'Asie à 19,680,020,024 francs ; celle de l'Afrique t ii 6,717,650,147 francs ; ceflile de l'Amérique à . 18,822,004,589 francs ; celle de l'Océanie à 9 mil- - liards 456,332,193 francs. L'Europe tient la tète avec une respectable avance dans ce monceau de la dette publique. Voilà le chiffre connu le plus récent en date, . et il est de fin 1912. ç Ajoutiez à cela les emprunts de l'an dernier, f ceux beaucoup plus nombreux qui se prépa-„ rent, et si vous n'aimez pas la sarabande des chiffres, appelez Inaudi, qui vous dira le total de cette dette. g Que de thunes, aurait dit Thomas Vireloque de Gavarni, qui contemplait avec émotion et respect une pièce de cent sous qu'un hasard bienheureux lui avait amenée dans la main... (y^==£> Explication. Une grande campagne a été entreprise en Angleterre, cet été : elle avait pour but de réunir plusieurs millions, destinés à faciliter la préparation des jeunes gens qui devront représenter l'Angleterre aux Jeux olympiques dt Berlin. Elle a totalement échoué. On avait paru d'abord ide cinq, puis de 'trois militions à amas n ser : on n'a pas obtenu trois cent mille francs II et, — la somme étant :dérisoire au regard d« l'effort à 'entreprendre, — on a renvoyé au: e souscripteurs ce qu'ils avaient versé. D" Un journal fait à. ce sujet la réflexion sui •s vante : j. Il est curieux de remarquer à ce sujet coni ; ' bien, pour des raisons qu'il est difficile de dis 'e tinguer, les jeux Olympiques laissent froid li 'r public anglais qui dépense chaque année de; ;é trésors d'énergie et de l'argent par million: [. dans la pratique des sports de tout genre. Le chroniqueur distinguera peut-être plus fa i- cilement «les raisons de cette froideur, en re s't marquant que îles Anglais, jadis maîtres dan ê- ciiaque sport, ont peu à peu perdu leur supé i- riorité dans presque tous les exercices physi ques, — et <an se rappelant qu'aux dernier [a jeux ollyanpiques, ceux de Stockholm, où il il- arrivèrent comptant tout gagner, ils enregis •tiêrent une série de « tapes •» retentissantes. 3. Le « splemdide isolement » est le commence g. ment de la prudence ! ir Les dan3euâ€3 noires. n On polémique un peu autour de l'interdis îe tion lancée par le vice-gouverneur du Cong contre les danseuses nègres. Il paraît que ce dames sont absolument indécentes dans leur 0 exercices chorégraphiques.Que diable peuven elles bien faire pour cela? Dansent-elles vêtue n" de denteflflié seulement, comme la délicieuse R< gina Badet? Ont-eMes abandonné le ,pag.n< pour le cotillon court et les dessous ébouri fants dies petites miss anglaises? Auraien elles poussé l'audace jusqu'à exécuter, au clai de lune, sur un air de tamtam, ce perfide ( ar voluptueux- tango, dont on parte tant...? 11 p< la rait qu'elles sont bien loin d'avoir donné dar ns toutes ces corruptions et que, chastes et inn» Dt- centes, comme'notre mère Eve avant la.faut elieis vont simplement toutes nues dans la nuit.' Voyons, voyons, quel mal y a-t-il à cela ? Sans compter, — comme a dit un de nos plus spiri-tuefls écrivains, — que le noir est toujours ha-; bille, <r^5> La coiffure des sous-officiers. Voici^une nouvelle qui a son importance. Le l>etit shako de toile cirée de nos sous-officiers : a vécu. Ce petit shako était le descendant modeste de la haute coiffure de nos gardes-bourgeois de 1830. a présent, les sous-officiers de ■t outes nés aimes et de tous les services sont autorisés à porter, en tenue de sortie, uin képi du même modèle que cefliui des adjudants. Toutefois, la tresse en or, placée sur lia couture qui joint le turban au bandeau, est remplacée par une soutache en laine de la couleur distinotive de l'uniforme. Le mesure est bonne. Mais comment l'appli-quera-t-on à certaines armes ? Le chapeau des carabiniers et le chapska des lanciers seront-ils supprimés? Ce serait dommage, car ces coiffures ne manquaient ni d'allure, ni de pittoresque. H «nous a toujours semblé qu'il serait bien plus simple d'adopter pour la ville la coif-foire de grande tenue, aussi bien pour les soldats que pour les sergents, comme cela se pratique en France. En effet, quoi de plus coquet et de plus martial à la fois q<ue le costume des •sous-officiers français, qui sortent en shako, en casque, en képi, seflon l'arme à laquelle ils appartiennent. Imaginie-tnon un dragon, un cuirassier,ide Paris, sans leur cimier à la Minerve, et sans leur longue crinière ? « Un soldat doit avoir avant tout l'air militaire dirait M. Ca-lino.Turqueries. On ne cesse de nous donner des mémoires qui, parfois, aussi insipides que la plupart des romans, possèdent, au moins, sur ces derniers, l'avantage de quelques détails pittoresques,tels ceux trouvés dans le journal et la correspondance de Gedoyn, dit le Turc, gentilhomme de la maiSiOn de Gaston d'Orléans, frère de Louis I XIII. Cet intrépide voyageur parcourut les Etats! des Balkans et y trouva des populations atten-1 xlant avec fièvre la délivrance des Turcs, qu'el- j les espéraient d'une ligue des Etats chrétiens, i fous la direction du pape, de l'empereur et du roi d'Espagne. Arrivant à Constantinople, il ; est reçu par le grand vizir, auquel il reproche j le tort fait à des .négociants français. Le vizir, ] pour toute réponse, se plaint de n'avoir pas j reçu de cadeau. Cela semble un excellent prétexte au Grand Seigneur pour faire étrangler ce fonctionnaire vénal qui avouait, et enlever près d'un million en or, des meubles et des chevaux admirables. L'envoyé eût obtenu de meilleurs résultats encore, s'il n'y avait eu désaccord complet entre les ambassadeurs ! chrétiens... On le voit, c'est une histoire toute d'àctua-; lité ! <3=^=5 Le chant des poteaux. N'imaginez pas qu'il s'agit des compagnons portant ce titre un peu spécial dans un monde qui ne l'est pas moins. Nous entendons les po-t .'aux qui portent les fils télégraphiques; chacun, au moins dans son enfance, s'amusa à y coller l'oreiiKle pour entendre l'étrange bourdonnement dont ils frémissent. (L'origine de ce bruit a fait l'objet des recherches les plus sérieuses. Un M. Field.profes-seur d'université américaine, prétend aujourd'hui que la vibration des tiges de bois leur est transmise par la terre. Les mouvements superficiels du sol seraient très exaefement enregistrés par ces suites de tiges et pourraient fournir les plus utiles indications sur le temps qu'il fera. S'ils chantent « haut », c'est qu'il va pleuvoir. (Ténors et prima donna agissent, paraît-il, des mieux sur l'état atmosphérique...) S'ils imitent les basses (par exemple les admirables basses rencontrées chez les Slaves), tenez pour certain qu'il va faire beau pendant au moins quarante-huit heures... La chanson des poteaux remplace les « blés d'or ». Les sourires en voyage. Parmi les pauvres gens de lettres qu'il faut plaindre davantage, l'on doit, certes, placer ceux qui -rédigent ces réclames pour les théâtres, appelées d'ordinaire « communiqués ». L'un d'eux, à Paris, vient pourtant de réalisSer un pur chef-d'œuvre. Pour préparer la. foule à s'éprendre d'un prochain ouvrage : « La petite marchande d'adllmuettes », qui va passer à l'Opéra comique, il nous apprend que ,l'auteur, iMmo Rostand, réussit à s'en aller voir comment son mari se trouvait à Cambo, puis à revenir à-Parts, tout cefla en trois jours « Elle parut 'souriante, nullement (fatiguée d-£ son voyage «long et pénible, plus fraîche el * plus fêtée que -jamais. »... C'est tout à fait, s: • on pe<ut dire, 5e « truc de la Joconde î » Mais , cedle-ci avait moins de mérite que Mme Ros i tand à garder un sourire fixé à jamais sur ses : lèvres par les soins du Vinci. Il est vra qu'après être parvenue à porter sans ridiculi - le prénom de Rosemonde, on doit pouvoir tou réussir. Le manuscrit original. î On ne saurait imaginer un cadeau plus fiât ' reur que celui du manuscrit de quelque œuvr ' célèbre ! Etudier une pensée géniale dans le caractères mêmes où elle se manifesta d'abord - constitue un plaisir rare, sans compter que le - autographes se vendent bien et ne peuven i qu'augmenter de prix avec le temps... U11 pis - cernent de père de famille, quoi ! Vous imag: - nez donc la joie du directeur de théâtre i qui M. Gabriele d'Annunzio annonça' qu'il 11 > Voulait offrir le manuscrit de son dernier che. - d'oeuvre. Ce cadeau prenait des apparences d dommages et intérêts, le susdit chef-d'œuvr - ayant été peu compris de la foule, comme sied aux ouvrages trop beaux pour elle... Si bien que le directeur avait même été fore d interrompre assez vite des représentations 0 - rien ne manquait, sinon le public. On pei d croire que le maître ressentit quelque irrit.î s tion à ce sujet. Toujours est-il que le manu s ciit annoncé ne parvint pas à la direction. Ur enquête discrète prouva que le même cadea s avait été promis au principal interprète, 1 !- quel, chose consolante, en était réduit égal ment à attendre... Est-ce à cause du « chèvr > feuille » qui leur sert de titre, que ces feuilli t- semblent capricieuses comme des chèvres ï ' Nouvelles h la mut» L- s — (Dans la Doubs, on oublie, paraît-il, < ' payer les professeurs. — Parbleu! c'est dans l'ordre : dans le Doub i' abstiens-toi 1 KJ. I II II III ■ I ■! ■ I ■■ I «CareTT, riWJlUMWiMIWMV COMMENT le public bruxellois écout! PARSIFAL Après la (( générale "el la,, première' (Première ou seconde, n'importe, celte re présentation 'devait être décisive pour juge) de l'accueil du public. Bile fut inoubliable un triomphe. Parsifa1, œuvre d'exception réservée jusqu'à ce jour à une élite, a vrai ment conquis le public bruxellois. .Notez que cette faveur n'est pas due à u>' engouement irréfléchi, à une suggestion mon daine, à un accès de snobisme; elle est spon tanée et d'autant plus caractéristique. Biei: entendu, il y a toujours des admirateurs pas sifs,.des gens qui n'osent applaudir de leun propre mouvement, des esprits indécis qu ne se forment une opinion que d'après cellf de tel ou tel critique réputé compétent; mais le gros du public n'y regarde :pas de si près, 11 se rend au spectacle sans idée préconçue, écoute la pièce avec toute (l'attention dont i' est susceptible et l'apprécie avec son bor sens, .en toule sincérité. Or, la chose n'es' pas contestable, à Bruxelles, ce .public a si comprendre, ou, ce qui vaut mieux, a si goûter simplement les 'sublimes harmonies de Parsifat, œuvre étrange et .déroutante ce pendant, œuvre .véritablement unique, mûme au milieu des autres créations de Wa gner. Lo fait est tout à, l'honneur de nos corn patriotes. Il est vrai .qu'ils avaient été pré parés i cette compréhension par de savants et fervents initiateurs, parmi lesquels il con vient de citer, outre les disparus : Samuel, Brâssiïi, Peter (Benoit,-' Servais, les Dupont Gevaert, etc., M. Maurice Kufferatli, le wa gnériste divinateur, l'auteur de l'étude dé fmitive sur Pansifal et de (l'admirable adap tàtion française du livret. Aussi, ce qu'il était cûrieux à observer, c< publie, durant cas soirées mémorables QueiBe attention, quel sérieux, quel recueille ment! On le sent empoigné dès l'ouverture, of se développent les chants tes plus divins les prières les plus surhumaines — tliènn de l'Amour fraternel, motif de la Douleur 1/hèinedé Ha Foi. — Cette synthèse philosophi que .de l'ouvrage est, d'avance une révélation elle permet de se rendre compte à quel de gré de perfection peuvent atteindre les exé entants de l'orchestre, sous la direction dt M. Otto .Lohse, impeccable, et premier vir tuose de cette grande audition. Malgré qu< cé .prélude soit inscrit depuis des années ai programme des concerts, on ne se lasse pa: de le réentend.re. PREMIER ACTE Puis le rideau se lève, et, dans une idylli que vallée encore embrumée des vapeur, matinales, au pied du Monlsalvat, le clieva lier Gurnemanz et ses deux écuyers s'éveil lent au son des .trompettes lointaines -thème du Graal — qui invitent le peuple i Jouer le Seigneur. (Le désir humain et le souffrances qui l'expient troublent la séré nité ambiante. Hargneuse et sauvage, Kun dry rugit, apportant un inutile remède; Ami fortes, allant au bain, qui seul apaise sa cui santé blessure, se répand en amères lamen tations. Et le vieux Gu.memanz raconte au: écuyers toute la. simple et navrante histoir-du roi-pécheur, et comment Klingsor, 1. mauvais, ayant fuit séduire Amforhas pa Kundry, parvint à s'emparer de la lanc sacrée et en perça'le liane du roi d'une plai incurable. Il dit, les écuyers l'écoutenl, as sis autour ide lui, et c'est un groupe dont, 1 grâce évangélique s'accorde la pénétrant quiétude des thèmes évocateurs. En contraste, écoulez comme le meurtr brutal (du cygne se détache bien à Torches tre! Parsifa.1 paraît, ignorant, ahuri... Il n commence à ressentir la. pitié qu'après avoi 'vu la désdlation des autres; .mais c'est e. vain qu'à travers un chemin de roches i de forêts, Gurnemanz le mène au sanètuair miraculeux. La nuit bleutée de celui-ci, o lès chevalliers du Graal font un cercle d i'ouges flammes et où s'embrase le calice de communions, touche au vif les spectateur les plus indifférents. Déjà entendue aux coi cert.s, cette page produisait un effet intens* seéniquemen! réalisée, elle donne l'impre: «ion de l'msurpassatïle. C'est le moment plus émouvant de la soirée. Quant ù la mi sique, elle e.st d'une richesse inimaginahl Les chœurs sonores, homogènes, admin Mes de netteté et d'onction, font oublier qu'c se trouve au théâtre, et l'ensemble est d'ur si souveraine grandeur qu'on songe,. mollg; soi, il une « chapelle de séraphins venan au soir, iprier parmi les roches «. Notons aussi l'ordonnance harmonieir des cortèges, le choix heureux des tonalit> . du décor et des costumes, le charme des joi de llumière, la parfaite mise au point i cette scène magistrale. Pour Parsifal, i! n'a. rien compris; Guru i manz le raille... Mais une voix d'en haut ' fait entendre et annonce sa gloire. DEUXIÈME ACTE Après .un long entr'acte, occupé par ' souper, el pendant .lequel toutes des conv-f 5 salions, si .prosaïques d'ordinaire, se so ■ teintées d'un reflet du rêve wagnérien, no 3 nous trouvons .transportés dans la tour ma t dite où Kilingsor, l'ennemi .juré du Graail, - livre ii ses infâmes machinations. M. Bor - liez, qui incarne le nécroman jaloux, insi; S icomme il sied sur le côté satanique, — i. i puissance et mailfaisance, — de son perse •. nage, t.c molxl de Klinysor agité, stricte) e qui a déjà paru au premier acte, pendant, p récit, de Gurnemanz, se développe entiè j ment. Kundry est entre les imains du1 sorc é comme la femme, comme la Nature, qu' . éveille à son gré pour le bien ou pour le m 1 Elle ricane, elle exprime sa faiblesse et s I désir de rachat. Puis, après les thèmes sombre vouloir, voici le mensonge du Jari des délices, ce harem de filles-fleurs, di e les Arabes imposaient la hantise aux che II tiers des milices saintes. La luxure débor j Nous entendons se dérouler à l'orchestre très beau ïnoiij dr la séduction. Et, soudain, .merveilleuse apparition, i ut femme cloue Parsifal au sol par la ma de son nom tendrement .prononcé. C Kundry. Elle déploie toute son astuce pi exciter les instincts sensuels du jeune hom qui résiste. Certes, ce duo semble traînant et long, 0 Wagner n'y retrouve point l'inspiration ^ jadi?, les accents enflammés'de ses Triôt *'lde ses Tannhaûser; cependant, ne déi gnons pas la brûlure lente et lourde 4 une étreinte refusée sans fin. C'est le piège suprême, ,celui non de la chute brusque, mais de l'irréparable glissement vers une taie* plus indénoua,ble que des bras, une âme qui ne sait maternelle à .force .d'être féminine... La musique de cet épisode, terrible par ses défaillances mêmes et aussi par ses énergies obstinées, a trouvé en Mm® Panis une t interprète séduisante et tendre à souhait, complètement, différente de la Kundry d'une animaJlité farouche du premier acte, comme aussi de ,1a Kundry apaisée,de la pécheresse repentante des dernières scènes. Ici, elle fait ! si obstinément appel à la volupté, que Parsifal se sent, .presque atteint de la môme blessure dont il a vu tantôt, sans comprendre, Amfortas agonisant; mais d'avoir compris maintenant et d'avoir repoussé la femme, il est devenu invulnérable à la lance enchantée. En vain Klingsor la lui jette; elle demeure en suspens dans l'air et Parsifal, qui s'en empare, pourra désormais régner sur les hommes, .comme il vient de régner sur ^ le rêve écroulé par ,1a puissance du Bien. C'est .lui, à présent, qui appelle Kundry poulie rendez-vous du pardon, au temple! Ici apparaît, comme .un soupir de délivrance, le thème de l'amour jwr de Kundry. TROISIÈME ACTE Au matin du Vendredi-Suint, sur les pentes reverdies du Mont sacré, Gurnemanz trouve Kundry inerte et la ranime, symbolisant ainsi qu'elle va renaître à une existence nouvelle. Tout chante aux alentours. Avril frémit dans les jeunes frondaisons. Fidèle au rendez-vous de sa victoire, Parsifal arrive en armes noires, mais porteur de laitance lumineuse. Gurnemanz reconnaît en lut l'Innocent qu'il rejeta naguère et le fait reconnaître par Kundry, qui n'acquiesce que ide silence. Des sons graves et sourds, pareils à ceux qui disent dans le Crépuscule le mensonge de Gunther, prêtent leur accompagnement au mystère de cette page; ils s'éclairent .pour Gurnemanz, qui y entrevoit là Rédemption. Il n'est pas permis de porter d'anmes, ni sur ,1a suinte montagne, ni : au jour du saint Vendredi* M faut, de plus, que Parsifal, élu par la conquête de la lance, soit sacré' par l'huile sainte, avant de se rendre au temple où gît Titurel décédé, oit la: 1 détresse est grande depuis qu'Amfortas, atu désespoir, ne dévoile plus le calice de vie.. : Kundry, baptisée, pleure longuement sur la terre, qui, elle, sourit de tontes ses ; fleurs : mystère des pâquerettes, des fleurs i de Pâques, d'argent et d'or comme la) terre ' sacrée, avec du "sang, le sang du Graal, au-' réolant chaque corolle. Et l'enchantement du Vendredi-Saint, iradieusement nuancé par " (M. Otto Lohse, monte des âmes aux collines • diaprées, dans un délicieux et pur épanouis-1 sement de joie. ' (Les cloches, enflant (leur voix peu à peu, rythment la marche refaite en sens inverse vers le sanctuaire, qui, bientôt, apparaît... .Mais .c'est le Graal Iragique! Maintenant, . l'homme domine sur Dieu, qui saigne à le - racheter. Les chevaliers escortent le roi-> mort et le roi-pécheur, le cercueil et la li-, - tière. Les appels divins se changent en hur- - lements de douleur. Amfortas ose réclame* - la mort, supplier qu'on l'immole, ici, devant i l'autel... Les chevaliers-prêtres se détour-; nent avec horreur, quand, tout h coup, sur- - vient Parsifal, dont, .la lance, bientôt, efface - de sa pointe la blessure .royale. Le héros - s'éimerveiiUe de voir que, maintenant, après - cette blessure fermée', .c'est sa lance «pii sai- - gne! Réversibilité d'il .sang sacré. Et il monte ; à l'autel, suivi par Kundiy extasiée, Kundry ; repentante,qui doucement, expire à ses pieds, ? les yeux fixés vers la céleste colombe pla-r nant sous la. coupole. Le vol de l'esprit di-; A'in semble, à ce moment, traverser l'orches-? tre, palpiter dans les sonorités des cuivres - et les frémiasemenls des cordes. C'est squ- i verainement beau. El l'œuvre «'achève dans ? la bénédiction du Graal, sur l'animalité soumise, le péché effacé, la mort sanctifiée, le 3 monde épanoui autour de ce pourpre calice, - pareil ù une fleur de feu.. f' CONCLUSIONS i t Répétons-le, Parsifal a. bénéficié, à la Mon-e naie, d'une interprétation d'ensemble remar- ii qualité. Il serait malaisé de mieux faire, c Nous avons déjà dit les mérites de I'orches-s tre, constamment à la hauteur de sa tâche, s M. Hensel est un Parsifal de grand style, i- un peu trop emphatique par moments. >; i.M. Rouan), très dramatique en Amfortas, i- peut-être avec excès même, mais néanmoins e si généreux d'expression et si prodigue de i- sa voix. M. Billot, Gurnemanz, semble .mieux gra-i- duer ses effets pour un rôle écrasant, n M. Bouilliez se lire à merveille de son rôle le étrange et ingrat. ■é ; i.M,1S Panis à .bien compris son personnage t, multiforme comme la Nature même. Tour £ tour horrifique, mystérieuse, épanouie,sou-se mise, elleo fut toujours noble et troublante, •s avec un organe assoupli, une voix colorée et ix (bien conduite, fidèle aux thèmes géniaux, le Toutes nos félicitations aux interprètes des autres rôles, ainsi qu'aux choristes, qui se e- sont, comme d'habitude, signalés, se Quant à la mise en scène, les décors et les costumes, ils sont parfaits. Nous n'émettrons qu'une observation,une vétille : est-il certain que les chevaliers portent l'emblème sacré (ici la colombe) sur le je côté droit du manteau? Pourquoi encore leur T_ voit-on l'épée au .côté, au dernier tableau, ail n( jour du Vendredi-Saint, alors que Gni-ne-L|s manz vient de faire se désarmer Parsifal u. pour monter sur la Montagne sainte? Et,en-se fin, par quelle aberration, eux qui ont lior-g. reur du sang dans le territoire du Graal, jc brandissent-ils leurs glaives, en plein sanc-n_ Suaire, comme pour obéir aux invitations au ,n. meurtre d'Amfortas? Est-ce là une tradition de Bayreu'î.h? Elle est bien contradictoire, lè Quoi qu'il en soit, il semble qu'il soit dit-•e. ficile de réaliser Parsi{al mieux qu'on ne l'a fait au théâtre delà Monnaie — ni,également, de le mieux accueillir. Paul BERLIER. on ai. | UN DRAME AU COUTEAU mt /■a- Deux jeunes gens de Cortemarck étaient sur fe point de s'unir et. avaient/déjà acheté le 'e mobilier du futur ménage. Le fiancé, Cyrille Van Turnhout, âgé de 23 ans, s'était reftdu, di-in.p manche, chez les parents de sa promise, Ju-^ lictte Provost, du même âge, pour y passer la . soirée avec elle. Il ne la trouya point, se mit a sa recherche, et la rencontra au bras d'un nouvel amoureux. Apres quelques mots de co-ei 1ère, il la tua d'un coup de couteau enfoncé (je jusqu'au manche dans la proitrinr de l'inîi-an dèlc. L'.« autre » put fuir avec une blessure, lai- Le meurtrier s'est laissé arrêter.

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