La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 08 Juni. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7659c6th7n/
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jaunit! 8 Ju.n 191 i. «- Edition A. CINfl CENTIMES LB HUMERU POUR .TOUTE LTV BELGIQUE ^ 4Tc année* ■*• Ï*»T° 15525 ^ LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Gtlerie du Roi (Passage Saint-Eubert) ■RUXEU.K1 GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration: N* Rédaction. N* 1408 » (ABONNEMENTS î Bruxrlt,rs • 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays rte l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : BÉDACTEUR EN CIIEF : Victor de la IIESBAYE Jean d'ÂRDEME ANNONCES ; 4e page : 30 cent, la pelite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, !a ligne. — Faits-difers (corps), 31r. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcnce-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Tcleph. A. 3599 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, i> et 7, Galerie du Roi. CA ET LA l,A BONNE FEDERATION, te défenseurs de la Nature farinent ai join'd'hui, en Belgique, divers groupement (j'éprouve une satisfaction toute jmrtteuli&r à constater ce résultat). La nécessité de plu on plus évidente de mettre un frein au viai dalisaie utilitaire, 'destructeur aveugle < ïrutaJ du vieux sol, de son charme, de so caractère, des souvenirs précieux qu'il gard — tous éléments aussi nécessaires il l'homm que ce que l'on est convenu d'appeler « le tenfa.ils de la civilisation, — a provoqué ( développé ce mouvement, protieetionnislt Ainsi se trouvent- réalisés on partie les vœu exprimés il y a déjà longtemps par quelque (Viaireurs, d'abord traités d'utopislcs et d poètes. Ces associations multiples, prises dan leur ensemble, comprennent un effectif dc plus respectables et constituent une' fore tamtèattte, — h laquelle il manque cepei tant le lieu nécessaire à une action coir munc. Or, il est hautement désirable que cet! action puisse s'exercer. Amis des arbre-prolecteurs de la. forêt, défenseurs de la fi gne, associations instituées pour ce qui coi cerné tetfie ou telle région du territoire l'eswtiïsion du reste, ligues de défense d la Nature aux points de vue scientifique < archéologique, — tous ces groupements, e dehors du domaine qu'ils se sont assigné: sont évidemment appelés, en maintes 'cil constances, à réunir leurs forces et à agi de concert; la neutralité de ceux qui les cou posent, ne permet point de supposer qu'il puissent se désintéresser de 1a saiivegard d'une beauté qui leur est chère, partout, o «Ste beauté se trouve menacée. Un pay garde, dans ses aspects naturels, dans se monuments du passé, une inestimable r chesse qui est te patrimoine commun de se habitants sans distinction ; iii est raisonnab! que ceux qui comprennent, qui sentent : valeur de cette richesse, se constituent se défenseurs contre les ignorants, les incon: cionls, les impassibles, les malfaiteurs et le imbéciles. Or, l'action commune ne peut guère se in duire ici que par d'écriture, au moyen d'n organe spécial de publicité qui soit ccilui ■! tous tes amis de la Nature et du passé, réi nis pour communiquer avec le public... * * * Ht voici que la chose est faite, laie s'e1 faite sur l'initiative de la Société National pour 1a protection des Sites et Monument; le premier organisme de l'espèce créé dan noire pays, puisqu'ill date de vingt-deux an; — et de la Ligue des Annis de la Forêt d Soignes, dont on connaît la prospérité. Xoas avons dès maintenant une « Fédérr lion des Sociétés pour lia protection des Sit; et Monuments naturels et historiques de 1 Belgique. » Titre un peu long sans douli mais il faut bien emiplloyer les mots qui sei vent à exprimer ce qu'on veut dire. H sera possible d'abréger en employant' le dâliicieu langage par initiales mis à la mode en ■: siècle pressé (où court-il ?...) ; ça nous ferait « La F. S. P. S. M. N. H. B... » A tout prer dre, je pense qu'il vaut encore mieux conse) ver le .titre avec toutes ses lettres. Cette fédération se traduit, en fait pair I constitution d'un comité composé de défet seurs notoires de la cause et cle délégué des sociétés affiliées. La. présidence en r, venait naturellement, à M. Judos Cartier, dévoué président de la Société Nationale su; dile, dont il fut l'Ame et le soutien depuis ! jour de sa. création. C'est souis te patronage de ce comité que v paraître le nouvel organe en question : Site l'l Monuments, bulletin trimestriel, luxuei sèment édité par M. Rcariy Haiv-ermans. est dirigé par M. Louis Van der Swaelmei que sa jieune activité désignait à cette foni lion, comme le secrétariat général de la f< dération nouvelle revenait de .droit à M. F.en Stevcns, — inutile de d'ire pourquoi. Il pi Ki'era des articles de fond traitant toutes le questions relatives à la protection des œi vre| de la Nature et de celles des homme: les actes et rapports des sociétés affiliée! les communications, plaintes, avertissement au sujet <t«s vandalismes projetés ou e voie dV'-xéeulion-, les informations puisée dans tes publications similaires qui parai: sent à l'étranger, les documents graphique intéressant la cause, etc. 11 sera copieusu ment illustré, imprimé en très beaux cara< tères, sur deux colonnes, avec ieftivn.es i euls-de-tampe; chaque numéro comprend!' vingt-quatre ipages de texte — le premi'c trente-deux, exceptionnellement — et se quatre numéros annuels formeront un éh gant, volume de bibliothèque. Enfin, déta important, la modicité do son prix faciliter singulièrement sa diffusion. Ce qui aasui le succès d'une Mie publication, c'est qu'e'l vient, à son heure, ayant d'avance tout u public préparé et disposé à lui faire accuei •1' ferai observer en- terminant qu'eSle coi iitue non pas une innovation dans le sens r g mieux du mot, mais un progrès : elle su-cède au Bulletin — .modeste celui-ci, et poi cause — que ia Société N'ationalle publia déjà depuis quatre ans. C'est l'extension le perfectionnement de ce Bulletin qui -présente aujourd'hui au public, sous les au piccs de ifet fédération. * * ★ KINKEMPOIS. Le i mars 1912, à l'hcMeMe-ville de Liège -précisons la date c't le lieu — fut constitué sur l'initiative et sous la présidence de .\ Emile Digneffe, la « Ligue pour ,1a protcctic des sites du Pays de Liège ». A cette séant inaugurale, à laquelle j'assitai en qualité t délégué de ta Société Nationale,quelques vœi furent émis en faveur des sites liégeois q; réclamaient tout .d'abord la sollicitude c ''Association KouiveiUe, et je crois me soi venir que le premier, le plus important, coi cernait ce bois de Kinkempois, revêtemei des coUines de la rive droite de la. Meuse, ''endroit où celle-ci fait son- entrée dar 1 assiette de la cité fumante et résonnante. Au temps ja'dis (je parle de l'époque c Voyage de Cliaulonlaine) c'était un lieu idyllique et ahaanpêtre, promenade favorite des citadins — et citadines — en goguette dominicale ; ses ombrages et leur fréquentation inspirèrent ce.distique à un ion poète .- de l'époque : s e L'Amour Ht ces bosquets, retraite du plaisir, s Assez clairs pour s'y voir, trop peu pour y [rougir. | Nous avons appris ces jouirs derniers que les .tentatives de jadis pouir faire entrer Kin-^ kempois dans le domaine commun viennent d'être reprise, que le projet a été exposé de ° nouveau par M. Digneffe au conseil communal do Liège et approuvé unanimement par celui-ci. Les impressions que M. le bourg mestre Ktleyer vient de rapporter de Paris ■ne peuvent évidemment que confirmer et fortifier ses excellentes dispositions en fa-veur du rachat de Kinkempois. ' Espérons crue tout le monde — Etat, pro s vince, communes intéressées et pari icmlier^ c (plus .intéressés encore, -malheurcusemeni d'une façon moins altruiste I) — s'caPendra pour amener une .réalisation désirable — qui dis-je ? nécessaire : ce serait vraiment ti-of honteux et trop bète que l'on vint nous dire ' un de ces jours : — Vous savez, il n'y s -pas eu moyen d'ar radier Kiateempoïs à sa fatale.destinée- Tous ' les efforts ont échoué. L'effroyable -lotisse ment, va s'emparer du sol. On va mettre : là des charbonnages et y tracer des rues pour ireimipkiicer le bois... Les bosquets d( i'Amou.r, c'était bon autrefois. Maintenant iil faut que ça rapporte. Jean d'ARDENgE. ->-•♦•—« 3? ? mms FÀiis, propos raus n _ 3 UNE VISITE s Comme on iwjeail J?érugia cl que fêtait "" à 'Paris, je me suis dit : n Allons revoir h * Joconde. » Et fy lus. Je n'avais plus revu h L dame au s o urine depuis qu'elle était reveniu de ison voyage <en Italie. Je la revis, dirais-jt s avec pla isir ? Les peuples heureux n'ont pas d'histoire l'homme heureux n'a 'fpas de chemise, l( bonne femme est la [emme sans tète, h femme vertueuse est celte (Lan-t on ne park ' jamais. On a .beaucoup parlé de la Joconde L mais ce n'est pas la vertu qui lui valut fa mais la gloire. Dans lie domaine lumullucm de l'art, la stricte morale de noire civilisatioi élrk/:uée ne régne pas icl Vénus, {ût-ce l'Im I pudique, resplendit plus que Minerve. c Tout de on âme, de sa fugue Monnu JJsa i rapporlé une de ces trop tapageuses nolorié 6 tés qui da {ont cousiner avec Almc8 Sbemheil Humberl, Ùmltaux, el autres, et autres, don c on ne sait plus si elles furent des malhmreu ses ou des coupables, mais à qui le silence e l'ombre conviennent à jamais. 15 Celle-ci était, même après sa fâcheuse his ,x toire, condamnée à la gloire « perpétuité '• Elle <trône donc à la place qu'on lui. a rendue mais, qu'environnée de méfiance! deux bar rières l'emprisonnent ou la protègent, un gar x dien, comique Bariholo de celle Rosine mûre e ne la perd pas de. Vœil ni ses adorateurs suc ' cessi.fs. [' Tant et si bien qu'on voit moins la JocomU que sa garde, qu'on songe moins près d'elU à l'art qu'au vaudeville, et que se faire 01 a se refaire une opinion sur l'illustre peintun et son sens est impossible. Renonçons-y. 9 La Joconde doit se faire oublier, c'est vm personne avec hache, et même la falalitt 5 s'expie. Tant que l'oubli ne sera pas venu, h dame es>t vouée aux barrières, au gardiei " et aux imbéciles. Plus lard, elle sera rendue aux' artistes a c'est l'affaire d'un siècle ou deux. 9 BOB. S 3—^ Àu jour le jour ' LA FOÏmOiiE ■s '■ _ C'est une folio d'aveux qui ravage S ai en ce moment, le parti clérical-. :- Iaï plupart de ceux-ci résultent de s Nr queretlles amenées par ta défaite élec II I orale. Quelques-uns, non moins signifie a s tifs, résultent des quelques succès d'auiri ondre que le parti croit avoir remporté; no * tammea-t du vote de celte loi sicola-ire qui ; '" tant fait pour le revirement, d'opinion. Donc, à Louvia.in, M. Schollaert va étri 'l l'objet d'une manifestation comme pre-mo a teur de la toi Poultilet... Cependant, M. Scliol r laort et son projet furent reipoussés, mêmi ;s par une partie des cléricaux, comme par troj fanatiques. On nous affirma que le projc Po-uSet était tout au contraire du proje 3 Scholitaert, une œuvre dé -modénal-ion... Et veiici qu'on fête -cy.niq.uomen.t on M c Scliolïlaert te père de la funeste loi livrnn 11 l'enseignement pubiiic aux congrégations. M '■ Poul'tet cédafâ le pas à M. SclioBacrt coinm r à rSniliateua' de ,1a lutte. Tant mieux! Tous ces aveux, les unis d dâpit, îles autres de hraivade, ne pourro.n qu'activer la révolte tacite, calme et. ÏTésis 'J table, si bien d'amure bc-ïge, que tes -dernière élections viennent d'affirmer irrôsi&ti'blemenl 5 PETITE CHRONIQUE Regards en arrière " 8 juin 18.50. — Les troupes françaises, coni -» mandées par !;'• gonéral Valéo. enlèvent Mili-a 1. uan, à Abd-d-Kader. il :c Vive l'armée ! 0 La •retraite, militaire a donc passé par 1; x rua Haute. Certains officiels attentdaient ave" 11 quoique a/ppréDp&nsiooi- ce petit événeornent - Loraquj? -M. MiWerand restaura les promena i- des militaires à Paris, les troupes furent as 1 - sez m al reçu es d a ns Ses q uar t i ers p op u lai res. I vt se produisit des i;ncM:ents fâcheux, des mani à f«estaticttfe' antimilitaristes qui furent d'ail s leurs sans lendemain. 1 Rue Haute, nos soldats furent reçus avei ul une cordialité, un ^nthoUoiaûme dont la naïv, c.x'hubérance n'a surprit que ceux qui, con naissent mal la foule bruxelloise et les hum bles -des rues ouvrières. • III y a certaines idées qui, quoi qu'en puis sent dire les politiciens d'extrème-gauche n'ont pas cours chez nous ! Bonhomie. Vous vous rappelez >dans ■« Werther » (,l< vrai, le roman de Goethe, sans musique d< Massenet, au moins), cette scène délicieus< où Charlotte coupe des tartines pour .une foule de petits enfants? Voyant ce touchan tableau '(interprété par une foule, d'execrablw peintres allemands ;à la suite du grandiilo quent Kaulback, Werther devient encore plu: amoureux de la pure « iLoloite »... On retrouve un peu de cette émotion (u: peu « transposée •», mais toujours gastronomi que), dans le curieux trait de mœurs aile man'des que voici : Un journal de Munie! nous raconte comment une fabrique de vian des appâtées et saucisses a eu l'honneu] d'offrir à S. M. .le roi de .Bavière un spécimer de ses produits « en témoignage de son loya lisme et de son dévouement. Ces présents notamment un « L » avec une couronne for mée de cervelas d'Aichach et un • ehaud-froic aux armes de Bavière entièrement modelé: en saucisses ont été exiposés si^r la table ai déjeuner royal... Leurs majestés ont daigm s'en réjouir et faire exprimer leur reconnais sance par l'adjudant-général von Walther. ; iGe n'est pas encore .leur M. Poinoaré qui ei aurait de pareilles !... Information. Un illustré français nous donne le « dia gramme » de la journée de M. Viviani négociai] la .formation du ministère. Ce diagramme es composé d'une barre formant quinze crochet ' (éclairs noirs !) au bord desquels se trouv cha.q.ue fois indiqué l'heure d'une des visite de ,M. Viviani... Voilà au moins de Ja pré'ci , sion ! Si on nous avait laissé ainsi l'emplc , du temps de César le jour de sa mort ou d'An ' toi ne le jour de sa rencontre avec Cléopàtre.. | Enfin, tout en. regrettant pour l'histoire ai: | cienne, réjouissons-nous des exactitudes d'aï jourd'iiui. Une seule personne peut être plaii: te dans ,1'affiairei : M. Viviani, qui doit trouve | moins difficile d'éteindre les étoiles que d fonder un cabinet. Pour la vivisection. Une fois de plus, et, sons doute, une fois cl ; plus inutilement, on s'est indigné de la cruaul i et de l'inutilité de la majeure partie des viv . sections. Ce contre quoi proteste, avec con pétence. -le professeur Charles Richet, de l'Inst l lut de France. Nous nous garderons de le su vre dans son plaidoyer, lequel, du reste, n'ei visage que la pratique scientifique, alors qu ! c'est surtout l'abus d'un tas d'« amateurs » qi ' soulève l'indignation publique. Notons seulement son argument final, déc-' sif : il nous a semblé tellement... spécial*, qu nous avons tenu à vous l'offrir tout. cru. Voici « ...A tous ceux qu'émeuvent les soi-disai ■ victimes de la vivisection, je recommande 1 , récit des souffrances qu'ont endurées, il y - quelques mois, des êtres humains innocent. • Dans la dernière guerre qui a ensanglanté 1 , péninsule des Balkans, il y a eu près cJ . 200,000 victimes. Non seulement, il y a en d( morts, mais des centaines de prisonniers oi , été mutilés : les poings coupés,, les yeux cr , vés, la langue arrachée; d'autres, plus non f breux encore, sont morts de faim... » , Ainsi, il faut comprendre : c'est parce qu'o torture des hommes dans les Balkans qu'il fai torturer des bêtes à Paris. Si vous ne voyc ; pas le bien logique, c'est que vous n'êtes pc physiologiste... Peut-être, est-ce tant mieu 1 pour vous, et votre bon ëens en est-il pli 1 exact... <5=^> Les joies du promeneur. Neuf heures du matin. Avenue de la Toiso] d'Or, près le carrefour de la porte Louise. Il fait beau. Un soleil fugitif luit, sèche pr visoirement (le seul provisoire qui, en Belg que, ne dure pas !) les pavés mouillés. Aut mobiles et tramways circulent, bruyants. L< piétons passent, se rendant à leur travai I-Iommes d'affaires, magistrats ou avocats a iant au Palais, ouvriers, se croisent, circule] rapidement. Or. dans un des derniers arbres de l'avenu uji homme est, installé. Jean d'Ardenne ou Bo! ; passant par là, le tueraient sans une hésit; - tlon. Cet homme accomplit une besogne e • froyable : il coupe du bois, du ,bois vivant 1 II fait de l'ordre dans les feuililages. Il sui - prime les .brandies mal alignées. { iMais aucun drame n'est à craindre : seul la somnamibule qui découvrit le corps de fe . Cadiou pourrait savoir qu'un .homme se 3ivi . à cette "besogne saicrillàge. Caché dans -le feui lage, il disparaît aux yeux des humains •: < , le bruit de sa cognée est couvert par le ti J multe de la rue. . ©'autre part, nul icoi'dage, nul être adm , nistratif, nul ouvrier «coiffé d'un couvre-cht plus ou moins officiel, ne s'a.perçoit au bs du tronc, n'indique aux passants Ta »présenc du bûcheron aérien. iEt un «promeneur 'paisible a la stupéffactioi une seconde après avoir vaguement entend au-dessus de -lui un craquement indéfinis s; ble, de voir s'abattre à ses pieds une lourd branche qui. l'a (frôlé. Il fuyait la chausst •pour se garer des autos, qu'il voyait ; sur " trottoir, peu s'en faut 'qu'il ne soit grièv ment blessé par une (branche qu'il ne voya . pas, et dont i!l ne pouvait prévoir la chute. 'Il s'éloigne, très ému et se; tâtant les reir pour s'assurer que sa commotion fut uniq.u ment morale. Immobile et (paisible au milieu du carr four, un honnête agent <de 'police a contemp: cette petite s'cène en. souriant. I Heureusement, elle se -produit quelquefois les distractions sont si rares ! <s=^> Les mots historiques. i On nous raconte une bien amusante origir : d'un mot « populaire » et argotique : Hé nu . de '« zut ». (Sans doute cette origine sera con. - testée, peut-être démontrée fausse. : qu'in • porte, si elle est amusante ? E't vraiment, o 1 ne .peut en disconvenir sans faire preuve d'n - bien mauvais caractère... 'Ce serait en 181G qu'une élève du conserv taire, aux concours, aurait été reprise par se ; professeur, pour se permettre d'appeler « do î la note nommée plus anciennement « ut . | C'éta/it, alors, une innovation condamnable ■ aux yeux des igens sérieux. « Mademoiselle, cria le professeur exaspéré, je vous en prie et ■ au ibesoin vous l'ordonne : dites ut! »> Et il , faisait énergûquement la liaison... « Zut! « répéta l'élève dont le mot resta... on sait pour quelle fortune. Education à l'anglaise. Tout change ! La couverture illustrée de nos anciens cahiers de classe représentait d'halbitude des scènes historiques.On y voyait Clov^is à Toilibiac, Godefroid de Bouillon à Constantinople, Jacques van Artevelde haranguant la foule, Anneessens conduit au supplice ou des sujets analogues. Il y avait aussi des portraits, depuis Boduognat jusque Léo-pold I-r, en passant par Pépin le Bref, Baudouin de Constantinople, Philippe le Bon, Charles-Quint .et tous les autres. Nous finissions toujours par retoucher un peu ces portraits, en ajoutant quelques accessoires au costume des personnages et en donnant des moustaches de sapeur, — cet âge est sans pitié, — aux plus belles princesses ' de Flandre et de Bourgogne. j C'est peut-iêtre à cause de cette manie qu'on donna à nos cahiers un aspect plus sévère, | plus « pédagogique ;> — si nous osons dire. Les héros et les rois furent remplacés par des ^ problèmes de mathématique, des tours de physique, — aussi difficiles à réussir que des | tours de cartes, — et l'affreuse table de multiplication ! Mais on ne s'arrêta pas là. 1.1 y eut encore les couvertures de propagande anti-alccolique. C'était soupçonner tous les potaches ca- - pables d'ivrognerie. t Savez-vous maintenant ce qui se .trouve sur t les cahiers d'aujourd'hui? Les cahiers der-s nier bateau? > iEh ibien, là tout est au scoutisme! On y s voit le scout au camp, en marche, en explo- - ration, etc. Le scout fait ceci, lie scout fait 1 cela ! Sur une de ces fardes, il y a deux dessins : * ie premier montre un boy-scout qui donne - une semonce à un vaurien qui vient de déni- - cher un nid d'oiseau ; le deuxième, un scout - qui porte les paquets d'une vieille dame.. En dessous, .il y a, comme légende : « Le 2 scout assiste son prochain, et 'protège les animaux. » :Ceia est très ibien ! Mais comment' le scout s'arrangera-t-il dans iles cas épineux. Ainsi ce dénicheur d'oiseaux, c'est Lson prochain... et ® l'oiseau c'est un animai!. iComment assister jL l'un sans .faire du tort à l'autre, et comment . protéger .l'autre sans chagriner le premier. Et vérité, cette morale à l'anglaise n'est pas -plus claire .que les autres. Même armé d'une ! pioche, d'une boussole et d'une lanterne de e détective, le plus malin n'y verrait -pas clair, i <^==5 La guerre en feuille de vigne. i- e La guerre en sabots, la guerre en dentelles : la guerre en pourpoint ! On a fait la guerre d( il cent manières différentes. Mais, plus on s( e battait ferme, moins on avait le souci de pa a raitre redoutable. Durant le Premier Empire, — i. qui est l'époque classique, — les officiers al a laient au combat, comme au bal, rasés de e frais, en pantalon à sous-pieds, habits à Ion s gues basques et gilet de Casimir. Murât se met it tait comme un écuyer de Franconi. Napoléor î- ne portait même pas un uniforme tout à fai i- militaire. A Waterloo, l'on vit un général de: « jaquettes rouges » rester immobile sous le: n grenades, les biscayens et les boulets, vêti it d'une redingote digne de Brummel et coilh z d'un vaste chapeau haut de forme, s La tenue de route, la tenue de campagne x toute hérissée d'accessoires belliqueux, guê s très, bottes, casques, est une invention de: temps modernes. De l'époque où les générau: anglais font la guerre aux mouches, on uni rencontre de grandes manœuvres devient um bataille et la prise d'un village nègre une épo l~ pêc; où l'on f.iit dos drames à propos d'un es cadron qui défile mal ! En vérité, voilà troj J d'histoires pour si peu d'histoire. Il vaudrai 1_ mieux revenir tout simplement aux bonne: traditions du temps jadis. C'est-à-dire ne pa: :s aimer la guerre plus que de raison, ne pas lu donner plus d'importance qu'elle n'a et, sur tout, n'en point parler à tort et au travers et ; lt toute heure du jour. Si, après cela, elle écla tait quand même, il faudrait y aller sans bou 2' der. Plutôt en tenue de soirée que botté de cui fauve, ceinturé de rouge et galonné sur tou tes les coutures, comme ccs colonels improvi r" ses de la Commune, plus friands d'assemblée oratoires que d'autre chose ! Les Grecs chan tés par Homère, qui étaient des héros incon testables, faisaient la guerre en feuille de vigni e et cela ne les empêchait pas de s'en tirer de 1; 11 meilleure et de la plus galante façon. e !_ ^ Décorations. La visite du roi de Danemark a fleuri la bou tonnière de bon nombre de nos concitoyens A chaque passage de souverain, il y a ainsi un * pluie d'étoiles filantes- qui deviennent fixes ei s passant dans le champ des lunettes des obseï 0 vatoires officiels. Les statisticiens qui comptent tout, les grain de blé, les gouttes de pluie et les sables de 1; u mer, nous fournissent des chiffres intéressant sur les ordres honorifiques. Il y en aurait cen e trente environ. L'Etat oui en compte le plus es ,c la Bavière : 11 décorations. Après elle vien e l'Espagne : 10; l'Autriche et l'Allemagne : 9; 1 Russie : 8; l'Angleterre : 7; l'Italie : 5: la Francc [t 1. Quelques nations, comme la Suisse et le Etats-Unis, ne font pas le commerce des ri |S bans; d'autres, comme la Prusse, l'Autriche, 1 2" Portugal et le Mexique ont des ordres exclus vement réservés aux femmes. Cent trente ordres ! Vous voyez l'immens é armée de crucifiés que cela peut faire ! A ce sujet, un mot de ministre : Le chef de son cabinet, décoré sur toutes le coutures, lui dit un jour en prenant congé : — Votre Excellence a-t-elle encore un ordre me donner ? — Hé ! mais... je croyais que vous les avie C. tous ! )t i- Nouvelles à la main ' Au Parc, un dimanche, pendant lo concert <] 11 musique militaire : — Tenez-vous droite, Sophie, ce monsieur voi i- regarde. 8 —Ce vieux là-bas ?... A-hl plus souvent !... ' 1 — Hé, hé ! ns faites pas la dégoûtée; les lion * | mss. voyez-vous, ma fille, c'est le contraire d-. étoffer : plus ils sont vieux, plus ils dursnt\ L'AFFAIRE WILMART commence aujourd'hui DEVANT LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL C'est aujourd'hui, après une instruction qui n'a pas duré moins de vingt mois, — la fuite de Nestor Wdlmart date du 11 cctolxre 1912, et son arrestation, à Laon, où i'1 se cachait sous ■le nom de Dubois, du 11 mars 1913, — que comparaîtront, devant la 9e chambre correctionnelles, les sept personnes (poursuivies enj raison de leur participation aux délits ne-1 proclliés au principal inculpé. Les prévenus, on le sait, sont : I» "Nestor AV, il m art, défendu par M08 Mori-j char, Hoossens et Corbiau, ces .deux derniers du baireau de Dinaait; 2° Gustave Rasquin, défendu par M® R Sa-nd ; 3° Alfred Waechter, défendu, par Mes Picard et Jamar ; •i<> Paul Iithier, défendu, par M° Limoge ; 5° Charles Desmarest, défendu par Me Coo-se-mans ; 6° Henri Dethier, défendu par Mcs Louis et Edouard Meysmans ; 7° Albert Van lienteiiryck, défendu par Mcs Thomas Braun et Wauwennans. .Voici un bref résumé de l'affaire : 59,900 FAUSSES OBLIGATIONS DE GAND-TERNEUZEN Soixante mille obligations 3 pour cent de la Compagnie des chemins de fer de Gand-Ter-neuzen ont été contrefaites; sur ce nombre, 59,900 ont été retrouvées. En plus on a .émis 1,200 actions privilégiées irrégulières, c'est-à-dire des actions portant un des numéros supérieurs .au maximum fixé par les statuts de la société. On a déterminé ce qu'elles étaient devenues, sauf pour treize titres. III est établi que tous ces titres avaient fait l'objet d'opérations de report à concurrence de 17,000,000 de francs, sur lesquels il a été payé, pour intérêts et commissions, 3,600,000 francs et remboursé 5,600,000 francs. L'examen de ila comptabilité de la Compagnie de Gand-Teirneuzen" a révélé nombreux faux et détournements. LES PREVENTIONS Nous avons dit que la chambre du conseil avait retenu à1 charge des sept lincu'lpés la prévention de contrefaçons des obligations et de leurs coupons et usage, en tout ou en partie de ces titres. iRasquin, Waechter, Desmarest et Van Hentenryck, en ordre subsidiaire, sont tout au moins prévenus de participation à .l'émission et à l'usage de ces titres faux. Subsidiai#enient, pour tous les sept, est retenue la prévention d'escroquerie à l'aide de ces v alleu rs, dont Wilmart, Rasquin et Waechtei sont accusés d'avoir contrefait et fait usage des coupons. Enfin, Wilmart et Rasquin ont a répondre des délits de falsification de bilans et de faux. Lets déibats de ce retentissant 'procès seront dirigés par M. .le vice-président De Le Court, ' qui, depuis plusieurs semaines déjà, se con-' sacre exclusivement à l'examen de 'l'énorme dossier du procès. (M. le substitut Pholien occupera le siège du 1 ministère public. Vingt-.quatre témoins Boni ' cités si sa requête, et une vingtaàne à celle ; de la. défense. Le plumitif des audiences sera tenu par M le greffier Brohez. Le jugement ne pourra être rendu, au plu; tOt, qu'à la fin du mois de juillet, ou mêm* peut-être pendant les vacances judiciaires. Précieuses modernes 1 Oh ! .la femme uJti'a-imoderniste ! A l'âge où, pàipillon ilégér, (Le cœur se plaît à -voltiger, Elle est platonique, elle est triste. Elle adore l'étrangeté, La ro,be de tonne inconnue, iL'auteur qui tombe de la nue, he cubisme, l'art pimenté. Sa voix est dure et son ,teint blême, Elle habite aux sommets hautains Où l'on s'occupe du problème De nos insondables destins. ■Un groupe de snobs la conseille Qui déclarent ses mots sans prix, Se pâmant et criant merveille Surtout quand ils n'ont pas compris. Rose en bouton demi-flétrie, ' Source au flot jaise-ur. mais .si froid, i Elle a -pour seule idolâtrie ÎL'esprit, — celui qu'elle se croit... 5 Moi, si j'avais sa. tète blonde x Et la fraîcheur de ses vingt ans, 5 .le ne voudrais pour rien au monde 1 M'acoquinèr aux gens pédants. t Gardant mes candeurs ingénues, ! Fuyant les bouquins .nébuleux, : J'irais plutôt les jambes nues s Que de les chausser de bas bleus. POLICHE. e ,4 Lt LÉGATION DE PERSI Q Le 21 juillet 'prooliaingour du co.uron.nemen du sbali de- Perse, le ministre de ce.pays : , Bruxelles recevra tous iles membres 'de la colc « Se. Celle-ci comprend cent nationaux, et loi 2 compte plus «de cinquante étudiants persan en -Belgique. Rappelons à ce sujet que la ré jjence «te l'empire -persan par Nasser Cl Mari ■cessera le 21 ju"!le;t prochain. C'est à cet-t date -que île sultan Ahmed Shali Katjaa- at-teii: # d.ra sa. dix-lmilième année et, par conséquenl sa majorité. s Ce jour-là également sera célébré en grand pompe le couronnement du jeune monarque Des fêtes somptueuses auront lieu dans ton ij J'empire -persan et dans toutes les légation étrangères. LA VIE A BRUXELLES PENTECOTE. — LA PROCESSION. — LA ME-DISANCE ET LA PLAISANTERIE. — CE QUE LA POLICE PEUT FAIRE D'UN POTIN. '<i. . . ' Peiilricôle. Un ibeau diunanche, avec du so-•ilc'il tout .neuf; des cloches qui sonnent leui*s :i])'!us joyeuses somiailles; des processions par •tombe »!a a i'lile; petit Saint-Jean bouclé, vôtif d'une ipeau de aiwufcon et promenant, au bout <runie faveur rose, J'&gn-eaii sans laclie; en-il'ants de .Marie, /tiniides j-eunes Mes, tout do •Ijilanc vêtues, candides dévotes, mais qui savent lout de jnème que- lia dévotion leur /si-ed; anargui!,liens en redingote défraîchie,-l'air butés, sournois, du bigot de voilage et a-eg.ar.dani lïeur d'orge du ménie air que 3a place ou -le bénéfice q-ui sera sa inéconupense; enfin, 'tout 'au bout du cortège, M. le curé, sous son dais, suant pieusement dans ses. chapes. O procession de Pentecôte ! Image, paiiaile' de i!;u. reTigion beilge, jolie-piri c- ti-ad-itionne1'let: d'une part naïve et popuiaire et fauntliale, celle que M. 'Pierre Xol.homb exjpr.in.rn si bien dans son poème Xotre-dame du Matin; poli-tique sournoise de l'autre. ÈMe est charmante dans nos faubourgs, dans nos petites villes la procession de Pentecôte. .Mais n'oublions pais qu'e dans nos petites viililes, du moin.-, eililie est. à peu près obligatoire pour tous ceux qui ont à compter avec l'administration. # "fiu * ** 'N'impoi le, la P-entecôl» est une de .ces épo-, queis de l'anné-e qu'on- imagine nimbée d'un soileit matimai1!, :et pendant lesquelles la Iji-cn-vefflanice est id© tradition. MaïUieureuseancnt, .c'est le- moment q.ue l'on choisit pour tes .réunions de 'foiniMe et les diners de coi^s. Or, lien n'est plus proptee -am développement de la maftvéWnee nataretlle ù l'IioiMna que- les i:éunion's de fiauniiHe et ïes dlnc.rs de coups. -La malveillance- ! C'esT peut-être te. signe de ce que Clumiplort, qui puisa datts la- mal-veiC-ance une .espèce de génie,, appelait lu' civitsafion perfectionnée. ■Plus îles .hoiiranes 'se civilisent, plus ils aiment à dire1 du mail de !eu:i- pr-oteTtam — cela' tient, .peuit-é'tie, à l-a-'liaiite idée qu'ils se font de l'espèce humaine — jusqu'au jour où ils-arrivent 'au méipris philosophique d'un Renan, dont la bienveillance est le coroEuirc, iMienveiltaiice, du reste, que -les hommes no iparidonraent jamais. aWidiro'! A voir un certain nombre d'hommes ou tle femmes réunis, on dirait que c'est -vraiment te -plus grand plaisir de la. vie de société. Si ta conversiation prend.un tour général, que l'on- parle de politique, .de voyage, d'art, <te littérature, ou de te. question des servantes, on baiSte, ou peu- s'en faut; quelqu'un a-t-il- un potin à raconter, un homme d'esprit. s'a.vise-1-.:it- d'habiiïlér de toute-pièce teS cartel ami commun, ou tel ou1 teil personnage, connu, les yeux s'ailujnent, les .physionomies, s'aaiiment, tout îe monde prend part au dialogue. L'art véritable de la maîtresse de maison, c'est -peut-être- de savoir diriger ta médisance. * * * C'est un ait. exquis -et diffic-Sè entre tous, il y a .médisance et médisance. 11 y a ïa médisance des ge-ms sociables et de vieillie sociabilité; elle -n'exclut "pa's une certaine indulgence et même une certaine bienveillance ; c'est simplement une naifenie légère, détev-min'ée par ,1a volonté de ne pas être dupe. Entre gens du même monde, et de la même 1-tona.tion d-'esip-rit, ma n'-empêche pas l'anii-ti-é; «3c ne serait jamais dangereuse s'il n'y avait que des gens ïl'esprit. Miatlhèureu sèment, ce qui m'est cfu'nne plaisanterie entre gens d'cspi'it, pnend de l'impoi tance dès que èes sols s'en emparent, et le potin innocent, rapporté d'une certaine manière, prend les proportions d'.une caiomnie. iL'art de distinguer l'un de l'autre est particulièrement ditficiUe à. Bruxelles, parce que i Bruxelles, qui- est une nouvelle grande ville 1 est encore, ipar certain cOté, un peu province. C'est ce qui fait son charme, du reste.. E'itllo est encombrée de gens qui prennent tout au sérieux. La société y est très mêlée, dVi.-utre part, -en ce sens qu'à côté d'une grande bourgeoisie cultivée, raffinée, très cosmopolite, il y a une bourgeoisie récemment enrichie qui, dans sa situation nouvelle, a. conservé le tour d'esprit des honnêtes boutiquiers, du quartier Sajnte-Qathermc et n'ientenid rien à certaines nuances de la nnMttncaK mondaine. De sorte que taille historiette san-s importance, racontée -légèrement clïez M"'" X..., qui a du monde, devient une assez vilaine histoire -rapportée par Mm° Y..., qui en.a moins. * * * Voici un petit milieu ,p'lus ou moins artiste; un ton assez libre y règne. Le- flirt n'y est ■pas très délicat ©t la plaisanterie parfois un pou forte. Je ne répondrai pas de la vertu de to-ute tes femmes qui le fi'êquc'nteïil. Mais on y rencontre aussi de très honnêtes femmes qui ne croient pas que lia bégueulerie soit. une. condition indispensable de ia vertu. On s'y amuse beaucoup, et l'on aime à s'y amuser, un y plaisante beaucoup, eit.faffljpur fait, comme «le juste, l'objet constant, des plaisanteries. tics .plaisanteries ne son-l pas toujours de très bon goilt, c'est entendu, niais eJtes sont empreintes d'une certaine bonhomie belge et d'une certaine fantaisie artiste-, qui les font passer. Introduisez dans cette petite société un bigot de province ou un itc ces puritains ranci comme on en rencontre quelques-uns à Bruxelles; vous verrez J'aspaet qu'ils donneront à des propos de fin de souper, ou à des airifecdotes simplement pittoresques. D'un potin coloré par cette roaitaciSariee -recuite, .dont la province a gardé le secret, 'on a vite fait, une abominable ca-" .'iomnie. * * * On m'a rapparié une histoire typique qui t illustre ces réltexions. , Un jeune homme, étranger d'origine, mais qu'on a toujours connu à Bruxelles faisait j le cyniïiue. Cette attitude n'est sans-doute . pas de très bon goût, mais elle fut de mode dans une .certaine jeunesse, 'et. le cynisme du " héros de cette aventure étant animé d'une v verve assez drôle, faisait rire. Il avait çou-3 trane de dire, que rien n'est plus; ennuyeux " que '-.""s honnêtes gens, et répétait volontiers • cc joli-mol, de Marcel-Boulanger :« L'ne ville sans un peu de vermine, c'est comme une - société sans un peu de crapule, on s'y en- • nuie à péril-. » t Par aiMeu-r-vl soutenait avec des paradoxes s {un peu appliqués,qu'un jeune homme élégant, {•s'il veut'se former, doit chercher ses pramiè-

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