La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 16 Juni. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 26 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/833mw29w3f/
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Hlardî M « juin 1914. — Edition B CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE L.Y BELGIQUE 47® année. — I*î° 163 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Ror(Passage Saint-Hubert) •RUXEU.lt GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration: N* 7S91& Rédaction: N* 1408 a ABONNEMENTS ; Bruxelles ; 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. Li. Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; —■ 3 fr, 15 pour trois mois. Tous pays'de l'union pr.staie, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché do Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF : Jean d'ARDEME ANNONCES . 4© page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 31r. la ligne et faits-divers (Ûn), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3599 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, t> et 7, Galerie du Roi. SOCIALISME D'ETAT par M. Louis Strauss Président du Conseil supérieur du Commerce et de l'Industrie ÉCHEVIN DE LA VILLE D'ANVERS Des journaux cléricaux ont publié des extraite de mon article sur la niuTOcipiollisation. C'est, disent-ils, « un formidable réquisitoire contre l'ap-pfeaition des principes socialistes dans l'administration- de la chose publique »; « sévère, mais juste ». Ces journalistes me reprochent de ne pas avoir parlé, de la sorte, avant les élections communales. Ils arrangent les choses menSon-gérement afin de pouvoir attaquer les libéraux et, plus spécialement, le cartel, dont, au fond, ils regrettent i l'atandon. Quand, il y a onze ans, l'on m'offrit une candidature pour ile conseil communal, je refuisai. Ce n'est qu'après bien des démarches que l'on obtint mon acceptation pour les ouvriers libéraux, mais avec l'a réserve que [ je garderai louie mon indépendance et le déclarerai dans la réunion publique ù la veille des élections. Je n'ai jamais admis l'équivoque; je ne1 suis pas de ceux qui {ont de la politique pour servir de basses ambitions et des intérêts particuliers, de ceux pour qui les qualificatifs ne signifient rien, ne sont que des épi-tliètes sains importance, des illusions, alors que l'action est la. réalité. * * * La vaille des élections, comme toujours, j'ai anboré carrément te drapeau de la liberté, j'ai affirmé mes iprinaipes. A la veille des i différentes élections, .comme toujours, j'ai ! dénoncé le socialisme et le cléricalisme, les deux doctrines qui veulent confisquer la ii-I bertû. J'appartiens, j'ai toujours appartenu à I la troupe qui barre la route au retour du passé et qui garde dans le cœur l'amour profond de la justice. En un mot, je suis resté Ilibérai, malgré la dérivation vers le socialisme d'Etat qui étreint, qui énerve les initiatives.Oui, je condamne le socialisme communal et, de même, le socialisme d'Etat. Or, chez nous, la .tendance- du gouvernement est de mêler de plus en plus l'Etat à notre vie infime. Nous devons réagir contre cet interventionnisme tout autant que contre la mu-1 iwcipailfeatïon. I Les cléricaux veulent que les faits s'adaptent à leur politique, il leurs lois; ils n'admettent pas que les conventions libres tenant compte des nécessités maté-rioMes, puissent prévaloir contre les lois dites sociales qui décrètent, en somme, que le citoyen belge est incapable d'un effort sérieux, qu'il est indigne de la liberté, qui'fl ne peut agir que sotrs l'impulsion de l'autorité publique. N'iast-ce pas constamment à l'État que nos ministres font appel ? N'ont-ife pas élargi ies attributions du pouvoir et creusé le budget pour ne trouver au fond du gouffre que (les mystifications ? La liberté ! l'on n'en mange pas, disent les cléricaux et les socialistes. Nous leur répondons qu'on nie mange pas de la réglementation qui entrave le développement de la richesse et multiplie les misères. ♦ * * Cléricaux et socialistes sont des autoritaires dont.le rêve tend à établir un pouvoir absolu, une autocratie, confisquant la vie individuelle et ses garanties au profit de l'Etat despotique. Les uns et les autres veulent supprimer le goût do la liberté pour nous replonger dams ln nuit des privilèges; ■ les " premiers ont surtout en vue les laveurs pour !e clergé et pour quelques riches ; les seconds veulent des lois d'exception pour certaines catégories d'ouvriers. g Les prédications des démocrates-chrétiens et celles des socialistes tendent au même but i el produisent les mêmes effets. Les socialis-so ies de droite et ceux de gauche se rencon-~ front sur le terrain commun des chimères, des revendications ouvrières. g Plus on fait de lois, plus on crée de places et de privilégiés; car les fonctionnaires veu-» lent être rémunérés suivant leurs appétits, non pas suivant leurs mérites. Depuis trente ans, le fonctionnarisme n ® "ugmenté dans des proportions considéra-'! Mes entraînant avec lui un accroissement de lépenses non moins considéraiMle. « Les places se multMgfnt et servent h ré-» compenser"les services électoraux. Les membres du Parlement sont assiégés par des soJ-S Meurs qui demande-rut à être admis dans les services publics, ou par des emiployés 'lui réclament de .meilleures conditions de In travail. Nos législateurs n'osent pas les i conduire. Le stimulant électoral les pousse 3ux surenchères et leur fait découvrir de es ,,niltiplps applications de la solidarité so-] :îale. * * # Avec le socialisme d'Etat, le fonctionna-; r:sme «t'les lois d'-exieeption-, nous avons vu. anime le prévoyait ide .Lamartine, vers le nilieu du XfX° siècle, •« le budget. se tra'nisior-:■ * en une vaste caisse d'amortissement de k» mt%endan,c'e des idaraictè'res -et de la liberté, 01i norale des citoyens ■». le '^'est-ce -pas depuis une vingtaine d'années u;. t1 "cil a renforcé les associations de fonrtion-, : i, ««'res -constituées en coteries ■ au-dessus et •outre la nation? ,li Les journalistes de ta presse de droite ont-S oublié les promesses faites à fia veille des jetions, parles ministres, aux -employés de 'Etat? N'était-ce .pas -de la. corruption, de la , it'iipidation ? L'a gestion par l'Etat n'est pais meilleure ta- P*'a. gestion ,par lia commune; l'une- et- l'au--.nl » doivent inquiéter les gens perspicaces, S wucieux des intérêts des contribuables. Tous î :-"x 1ui se donnent te peine d'étudier .^éri-eu-®iM-t, imjpa-Titi'aP.eimen't la question, arrivent j ,l'a C|woluisioin que ni l'Etat ni la ville ne- doi-) J9* taire ce que peut faire l'initiative privée, la formule économique à laquelle les socialistes de-droite .et de gauche opposent la doctrine qu'à « l'industrie pour 'le bénéfice m, il faut substituer <■ l'industrie pour le service ». *** Dans son excellent ouvrage : La Gestion par l'Etat et les municipalités », Yves Guyot rappelle la phrase de Hadly : n Le bien- produit- par l'intervention- de l'Etat -est souvent un fait' visible et tangible; le anal qu'il -l'ait est beaucoup plus indirect et ne peut s'apprécier qu-'ià la suite d'une étude attentive. » Pour nos .transports, quel est le bien produit p,ar la gestion des chemins de fer par l'Etat ? •Le volume d'Yves Guyot (Librairie Félix Atcan, boulevard Saint-Germain, 10S, à Paris), -montre, par des faits précis, les dangers dos régies -de l'Etat et des municipalités. L'auteur a vainement cherché le bien qu'elles ont produit; son livre .permet d'apprécier le mrtl qui en résulte. L'interventionnisme de l'ESait n'est pas moins funeste que celui de la c-oanim-une; il offre même plus de danger parce qu'il s'étend davantage. Les journalistes cléricaux ■auront-ils le courage ûe dire leur [ait à leurs amis qvi n'hésitent pas, par amour de leurs soi-disant principes, ù- livrer le pays à la politique socialiste, c'e^t-à-dire à vouer la Belgique à ta paralysie et à lu mort ? Il faut bien ranger les cléricaux qui veulent étendre les attributions de -L'Etat et -lui permettre d'empiéter sur ce qui est du domaine privé, parmi les partisans du socialisme qui brise les ressorts des énergies, lue la dignité morale, anéantit le progrés social. Il consacre le régime de la faveur, de la corruption, de lu ditapidailion, de la spoliation. Voila la conséquence logique de mon article du 27 mai, ta conclusion .reproduite et ■aipprouivée par l'es organes de la droite. Louis STRAUSS. MENUS FAITS PROPOS MENUS LES DEUX ENTETES Un des émerveillements de mon enfance fut une enseigne de cabaret. On y voyait ■peint, avec la concjrucnle ingénuité, un brave homme et une >bonne femme tirant ie même baudet, l'un tpar la queue l'autre par la bride. L'honnête animal, soumis à celle élongalion, se 'trouvait ù jamais immobile :par lies efforts contradictoires de. oc couple discord.Cela était souligné « Aux Deux Entêtés ». Sans doute, cette humble peinture délavée par les saisons est toujours là-bas, au-dessus de la porte du cabaret qu'ombmge un noyer. Il n'y a pas, en effet, de raison pour que cela finisse, le.s deux immortels entêtés ayant chacun tni entêtement égal, et c'est tant pus pour le bau-' det. Celte Scènle nie revient à la mémoire à lire les péripéties .des crises ministérielles Iran-', çaises, al spécialement ce qui concerne la loii de trois ans. In ■parti dit « oui », l'autre dit « non », et voilà les deux entêtés qui tirent' sur le baudet. Par exempte, ta galerie s'inté-j resse à ta lutte, la Russie .(M.( pour celui qui. lire par la bride, la Belgique pour celui qui tire par la queue. Il n'y a pas de raison non\ plus pour que ça finisse. Jaurès crie comme un sourd : « A bas les trois ans »; Jwàet crie : « Vivent les trois ans », et voilà. Les plus naïfs, sont ceux qui crient « Vivent... », car leur loi suppose un sacrifice" qu'il est hasardeux de déclarer éternel, même s'il fut accepté allègrement. Ceux qui crient u A bas... », connaissent mieux l'électeur... Personne ne dit : Xous allons vous mettre d'accord, une loi, n'est pas un dogme. .Nous allons préparer tout ce qui est nécessaire à la suppression des armées. Mais avouez qu'il y faut le temps. En attendant, gardons les trois ans. Le temps? Un ■siècle, ou deux, ou dix. Qu'est-ce que c'est que ça dans la vie d'un peuple. Nous voilà tantôt au XXX" siècle. Qu'on y verra donc de belles choses. BOB. 5—i le client malheureux 11 attendait depuis près d'un an... Lorsque son avoctùt, M. Yiviani, fut appelc au pouvoir par M. Doumergue, le nouveau ministre dit, — ou ci peu près, — à son client : « Les ministères passent, les affaires restent. Votre cause, qui me fut remise il y a deux ans, allait être pîaidée : elle peut bien attendre quelques mois encore. Rien n'indique, que je m'éterniserai au ministère. Soyez patient. » Patient, le client le fût. Et sa patience était récompensée. Il se disait qu'il avait comme conseil un des quatre hommes politiques qui possèdent au Barreau de Paris la plus jolie situation, les trois autres étant Mes Poincaré, Millerand et Cruppi. Et, tout d'abord, il ne fut pas fâché que son avocat brillât « aux affaires ». Il fut même assez mortifié quand le cabinet Doumergue se retira. 11 lui semblait subir, par contre-coup, une sorte d'échec. Mais, aussitôt, il songea à son procès et se rasséréna : on allait enfin plaider. Le lendemain, changement à vue:M. Vivian i acceptait de constituer un cabinet. Un peu flatté, le client eut pourtant un mouvement d'humeur. Cette affaire ne se plaiderait donc jamais ! Deux jours se passent. La « combinaison Vi-viani », pas encore édifiée, s'écroule. L'aventure entre dans une phase décisive. Et, jeudi dernier, l'ancien ministre se présente au Palais, très entouré, demande lui-même et obtient la fixation du procès. Le client nage dans la joie : il a un procès qui fait date, — presque une cause célèbre ! ...Depuis dimanche matin, le client marine dans la tristesse ! Il est le client sérieux : il trouve que son avocat ne l'est pas assez. Il est, heureux de le voir accéder à la présidence du conseil, — mais il se dit que toutes les majorités républicaines du monde n'empêcheront, pas son mur mitoyen d'être rongé par l'humidité; que trois ans se sont écoulés depuis qu'il entama sa procédure; et que, le jour où le premier ministre tombera sous le tonnerre d.e la rue de Valois, le mur pourrait bien tomber tussi, las d'avoir attendu la visite des experts. Le client a conservé M. Viviani comme conseil. Mais, désormais, il votera pour M. Briand. SILLY. Au jour le jour Lt POLITIQUE Voltaire, dans son spirituel comte de js» » « Candide », no.uis présente un roi qui pour témoigner sa. faveur à un cour-tisan, lui accordait plus ou moins de soufflets selon le grade du mérite. II semble que les cléricaux s'imaginent être tel monarque...lin effet, répondre à quelqu'un est évidemment lui faire honneur. C'est prouver par le fait même, qu'on le trouve digne au moins d'être contredit. Or, vous ne pouvez obtenir celte faveur d'un journal clérical sans quelques injures préalables. Le Bien Public entre en conversation avec nous. Aussitôt, il commence par nous accuser de mauvaise volonté. Puisqu'il est entendu-..que ■sans mauvais gré, nous ne recevrions rien; acceptons et voyons les arguments. •Le Bien Public commence, par préciser qu'il est apposé au vote des femmes « dans ies c-ircon-s'tances aotu-eWes seulement ». Si on lui demande un suffrage égalitaire des hommes, il demandera le vote des femmes. Nous avions exposé cela exactement; nous avions même ajouté le'motif qui nous semblait inspirer,,pareille attitude. -Contre notre supposition, le Bien Public proteste avec énergie :ce n'est pas,pour .retarder le .vote égalitaire des homanes, que le Bien Public demande .celui des femmes. Nous l'admettons avec d'autant plus de bonne grâce que, .s'il ne cherche pas ce but, il n'y arrive que mieux... Et nous dirons qu'il y tend davantage encore en ajoutant « nous estimons qu'il conviendrait de poursuivre l'expérience du suffrage féminin sur le terrain communal et provincial, tout au moin-s en accordant le droit de vote aux femmes qui ne sont pas en. puissance .de mari. Le journal clérical termine en demandant à la, Chronique « ses objections contre pareille expérience et ses -arguments de principe contre te vote des femmes. » Ils sont les mômes que contre les travaux des coupeurs de cheveux en quatre, sévis-* sant aux XXXI. Nous regardons comme une dérision nouvelle de venir proposer le suffrage des femmes, alors que celui des hommes se trouve vicié, truqué, au point de voir une majorité .dlérica'le à la Chambre, élue par une majorité libérale dans le pays.' Est-ce entendu? petiteThrônique Regards en arrière 16 jiuin :I848. — Avèneinont du pape Pie IX au siège de Sailit-Pierre. Choses vues. Dimanche... Par la longue avenue écrasée •de soileill, passe un convoi funèbre. Derrière Se coiibiTlard eincombré de fleurs, de nombreuses voitures s'alignent : c'est un «bel enterrement ! [Comme on a quitté la -ville, le convoi roule au trot. Iîl semble qu'on ait hâte que la triste ■cérémonie soit teraninée. iEt,fde fait, d'ans la longue succession d'hommes entdimanchés — qui en habit, qui en 're-'dingote, — défilant devant nous, nous ne percevons giuère, au 'hasard de rapides coups (l'œil jetés, de visages entrevus une set-onde, que cette impression : l'impatience. ,Du mort, .personne, ou presque, ne semble >:c soucier. Impatience ou indifférence, c'est la note générale. -Pourtant, dans cette voiture, une des der-, nières, île tableau change : un homme .s'essuie-les yeux, la face rcaige disparaissant rJans -le mouchoir. Nous regardons. Serait-ce la seule tristesse sincère égarée parmi ces politesses protocolaires ? Hélas 1 pas même ! Car les trois autres occupants de la voiture sont secoués par une flou.ee hilarité ; et quand le quatrième relève 3a tête, nous nous aperçûmes qu'il pleurait — ■de -rire ! Voilà quatre « bons vivants » pour qui la matinée dominicale n'aura pas été perdue tout entière... Larmes et sourires. Les «gens simples se figurent que la .profession de comédien est constamment semée de roses, ris ne l'envisagent que par ses beaux côtés et -ne connaissent pas le dessous des cartes. Qbliigé de faire abstraction de sa -propre personnalité, le comédien doit faire le sacrifice à son 'art. de tous ses sentiments quels qu'ils soient, et cela ne va pas toujours sans de cruels déchirements. Un .excorient artiste dju théâtre de rOiiytmpia l'a é<prouvé tout récemment. Le jour même de la première du « Pavpa du Régiment », M. Bail.ly, qui tient avec une verve si comique le rôile de Laicaiparède dans ce vaudeville, eut la i.louileur de .pendre s-on père, un ,père qu'il adorait. Il fut néanmoins forcé de se rendre au théâtre le .soir, et de refouler ses sanglots, et de se composer un masque bouffon pour amuser les spectateurs. On s'imagine la torture qu'ill dut subir ipendant cette longue soirée... A cha.que fois que tombait le rideau, tandis que le public riadit, à se tondre, le malheureux, rentré dans la coulisse, pleurait à fendre l'âme !... Ce sont Lù. misères .inhérentes à la vie de i'artiste. « Le théâtre, comme dit Kean, est un enfer ; mais lorsqu'on a. mis Je pied dans cette fatalie carrière, il faut la parcourir jusqu'au bout, épuiser ses joies et ses douleurs, vider sa coupe et son calice, "boire son miel et sa lie. Il faut finir comme on a commencé, -mourir comme on a vécu, mourir comme est mort (Molière, au «bruit des applaudissemenits, des sifflets et des bravos!... ». <s=^> La rafale sur le Parc. I-.l ifaut prendre le tem.ps comme il vient. La vraie sagesse n'est pas de critiquer les choses •existantes, mais de se plier aux circonstances, aussi désagréables qu'elles puissent paraître. On- y trouve, du reste, souvent son profit. Ainsi il y a moyen, en flânant, de faire de •jolies observations lorsqu'un de ces. orages | soudains -s'abat sur la ville. Les promeneurs! -•fuient de toute part. Les dames se troussent, ! et .grâce à ce qu'un pieux confrère appelle j Ses «toilettes décadentes», on découvre d'ado-] rait/les points de vue. C'est qu'elles sont déli-1 cieiises, les modes actuelles-! Combien elles! avanitaigent la femme. Il en est qui, jadis, .pas-1 s aient inaperçues, et .qui, maintenant, sont' tout à fait belles, grâce à un mollet bien fait! et mis en évidence. ,Sem, qui •oritiiqiue to.ut .le monde,ferait mieux ! de regarder son .profil. En voilà un qui n'a j rien de véritablement chic... C'est surtout au Parc que le coup d'œil est; ;joii, quand la rafaile incline les arbres et fait; pleuvoir les feuilles. L'après-midi le jardin i s'endort dans 'une paix trompeuse. Les ajlil'ées i sont encombrées de flâneurs, de bonnes d'en- ; .fanit, de militaires en congé, de vieux rentiers se Chauffant au soleil. .Les gosses font naviguer leurs frêles esquifs sur l'eau limpide du bassin. Soudain, le ciel se couvre. Quelques gouttes, un ételair et un roulement de tonnerre. Tout de suite s'organise une retraite êpeiKlue. Les bonnes poussent avec énergie les charrettes légères où dorment de gros bébés. Les gosses repèclient leurs baielets menacés de naufrage. Les vieillards se hâtent avec une sage lenteur. Du kiosque les musiciens descendent en dégringolade ! En qued-,ques minutes le vieux jardin est désert. Los ' oiseaux se .taisent, et le vent seul chante dans ; Iles cimes épouvantées. C'est saint Médard qui ; tient parole... Après, avec les premières étoi- j lies, tout rentrera dans l'ordre, et les amdu-1 reux pourront revenir s'asseoir sur leur banc ' favori aux pieds des dieux et des blanches : déesses... L'utopîo suprême, j Faire des propihéties est un jeu à la mode. | Les .prophètes modernes ne vont plus s'asseoir j •sur le Ibord des routes ni sur île fiuiin.iea' de Job. j C'est du fond de leur cabinet qu'ils prédisent fia fin du monde et les grands cataclysmes à venir. Dernièrement, ils ont fait le portrait de la Je.mime future. Hier, ils ont décrit d'homme de . demain. L'homme de demain n'aura ni Jjrèveux, ni j ongles, ni dents. L'homme de demain aura de gigantesques poumons, .un -énorme cerveaiu, un tout petit estomac. L'homme de demain ne sera pas beau, mais i! sera très intelligent! Très intelligent ! Voilà une affirmation qui ;pro$»e que nos augures ne savent pas de quoi ils- parlent. Non seulement, iils n'ont aucune idée de 'l'homme futur, mais ils ne savent même pas ce que c'est que l'homme tout court... Tous les niiraicles sont possibles. Que le so-iiei? se retfroidisse, oui! Que la terre cesse de tourner, oui ! Que le monde se mette à mar-iç-iher à reculons, oui ! Que les printemps pren-nerft !a pflace des ihivers, et les hivers l,a pla.ee 'des printemps, encore oui! Mais qu'un jour fi'ihomme devienne intelligent, ça... i3 ne faut -pas y compter. C'est une pure utopie. L'Utopie ! Simplicité, neutralité. C'est un de nos plus fidè-les lecteurs qui nous en-voie ice simple tableau-,■ combien instruct'iî 1 A' l'hôpital militaire d'Anvers. On célèbre la confirmation des enfants des so'ldats. Monseigneur; mitré et crossé, préside (l'imposante cérémonie. Le général Heinuburger, commandant la deuxième circonscription, la plus Jiaule autorité militaire de ,1a.place, en. grande tenue, constellé de décorations, un -grand cordon en sautoir, sert de parrain. Mmo la générale Drnbbeil (troisième brigade mixte), souriante et radieuse, lui fournit une élégante « commère ». Des chœurs d'enfants accompagnés d'orgue, sont dirigés par l'aumônier, qui bat la mesure avec conviction et énergie : mi-i! ita.irement. Après lia «cérémonie,comme il sied pour toute fête militaire qui se respecte, a lieu un défilé. Croix en tête, le clergé et Monseign-eiur suivis du général .parrain et de la marraine, se sont rendus à la sa-ile de conférence, pour une réunion intime : évêques et généraux mêlés; pendant .que,Iles fidèles restaient à la chapelle jusqu'au retour de la croix. Nul n'ignore qu'en Belgique nous n'avons pas de religion d'Etat, et que l'armée, démocratisée, est devenue une grande famille na-: tionale... (5==^> Bruxelles populaire. •Il y a des gens qui prétendent que Bruxelles :cst une ville qui manque de car,;vc-tère. 1:1 faut croire qu'ils ne se sont jamais promenés du côté de la rue Haute, le je.-jdij après midi. QueJl- tumulte ! On dirait lun champ de foire ! La longue rue irrégulière ressemble à un cours d'eau tortueux, grossi par l'afflux des ruelles et des Impasses. 'Chaque maison, est une boutique ou un estaminet. Les étalages e-nvaliissen-t les trottoirs. Ce sont des a;mon-celllements d'oranges, de paniers de ftgues, de sucreries, de bananes, d'étoffes, de> chocolats suspects; d'ustensiles de ménage, d'outils, de meublés de fer et de bois. Iîl y a d'épouvantables contrastes. Le marchajnd de cercueils voisine avec le mastro.quet, -oit tous des deux font vis-à-vis avec les mura aveugles de l'hôpital. Tout le monldie est dehors. On promfene les enfants. Les fabricants de crème-gle^çe sont envahis. (Les cinémas sont assiégés. St quels cinémas? ©es (cinémas où l'on j.oue des drames épouvantables avec .le... sourire. .Mais que se passe-t-il? .Du .haut 'tfu tram, où nous avons pris place, nous voyons un groupe éftiniceiant se presser auto or d'une charrette. (Les messiieurs sont en a'edingote et en chapeau haut de forme. Les cTjames ont des capes, des jupes fendues et des «chapeaux clairs surmontés td'aigrettes 'fastueuses. Qu'est-ce que cela? -Une tournée <1*3 g-rands-dues? Une fantaisie, une bravade de gens: chics ? Non ! .Eu voyant la chose d'un peu p-'us ' près, nous voyons mieux le pli des vête-! înents. Ces messieurs ont de bonnes têtes de ; buvçiurs de la-mbic. Les dames ont le verbe haut et le geste... ïiaridi. C'est une noce, une aioce populaire qui se paie 'une tournée de j moules et une tranche de «' scholtl >• ! « Tout ça, c'est des choses qu'on ne voit i tout de même pas à Paris ! », murmure epuefi-i qu'un pTès de nous. Et la réflexion est juste'. Nouvelles à la main (Lui ï — Et si je venais à" mourir, me, suivrais-tu dans la tombe? (Elle : — ÛIiieux que cela; je consentirais a te 'survi-jrre pour £e pleurer 'éternellement'.. j L'AFFAIRE I WILMART Contrefaçon de 00,000 Obligations du Chemin de fer de Gand à Terneuzen Troisième audience To.ut passe !... A moins cinq (moins cinq de 9 heures, bien en-temdu), nous étions deux confrères ; îles 'Parisiens nous ont aiband.m-nés... iComme public, des «br&ves gens en toilettes simples... Peut-être des témoins, des ex-: perts? -Ce temps est si beau qu'on s'en aper-j çoit jusque dans ces .cours sépulcrales ; aussi ! iparle-t-on (Suisse, soleil de minuit, voire simplement nner ou 'montagne. A peine si orf s'inquiète Id'un -mot, pourtant prometteur, de M° Coosemans, déclarant avoir -vu des contre-expertises absolument intéressantes. (On .prévoit des « attrapades » entre -experts... Mais tout-cela n'attire plus : l'intérêt s'est envolé, et l'on s'étonne de n'être plus que devant .une escroquerie absolument ban aile, n'étaient les .chiffres en cause. (Le; gendarmes amènent un malheureux : visage de fiètvre, beaux yeux hagards... C'est pour «qu'il s'entende renvoyer à mercredi. On déicide d'entendre lundi prochain M. De iLannoy, témoin à d'édharge. LES JXPERTS L'EMISSION DES FAUX TITRES M. Pierre Aussems, ingénieur de la Banque nationale,expert -coxnptable; il chercha d'abord iquaTfl.es furent les émissions. régulières : six successives, la dernière en 1902. «Cependant, un type de titrés se rapportant aux «deux premières émissions — une trentaine en to-ut — portent le mot « duplicata ». Ces titres doivent -être considérés comme authentiques ; (ils datent de 1894. Une longue démonstration se poursuit sur fies pièces «devant le tribunall. L'intérêt s'y porte principalement sur le titre authentique « duplicata. », .q,u-e -nous -avons signalé. Les titres authentiques étant connus, on reconnaît les irréguiliers, divisés en trois types. 'Le:s premiers, imprimés par la maison Mon-n on, en deux années, 150 titres de la..cinquième .émission et 350 actions priviflé-giiée-s. Il n'en/est jamais rentré. Peut-être n'en a-t-on jamais fait usage. (Les titres sortant de la « Cote Libre », comme on sait, offrent trois types également. Encore les titres imprimés chez Goossens en 3912. ! . Ils ne peuvent avoir servi de duplicata,puisque les litres qu'ils doublaient étaient encore ; existants. ! iLes fournitures de la « Côte Libre » vont de | novembre 1902 tà -1912. En résumé : la « Cote libre » avait donné la liste de ses fournitures. Elle remit des spécimens des tirages depuis le plus ancien (12 octobre 190G) jusqu'à celui de 1907 avec les mots : ! «CoteLibre»en. caractères romains. Pour ceux antérieurs à 1906, on dut chercher des spécimens parmi les titres saisis. Jusqu'au 9 mars . 1904, ils portaient la mention ; « Cote Libre » en- caractères différents de ceux des titrés réguliers. ! Les titres irréguliers ne présentent jamais les deux caractères des réguliers : le nom de la firme en caractères italiques; numéro inférieur à 1573. GRIFFE ET SIGNATURE Au point de vue de la signature, nous trouvons des spécimens en ce qui concerne les titres imprimés chez Goossens (31 janvier 1912) avec la griffe d(; Léon Wilmart père, décédé pourtant le 5 décembre 1900, et De Deyn. Donc avec usage irrégu'lier de la griffe Wilmart père. Même chose pour la griffe De Deyn sur des titres de 1907. (Wilmart prétend que 5,000 titres,dont beaucoup de Goossens, n'ont jamais servi). Tous les titres irréguliers portent une griffe au lieu d'une signature. De Deyn est mort le 29 novembre 1902 et les titres -sont fournis le "15. On étudie les signatures Ithier et Demarcst; pour ce dernier, total des signatures, environ 43,000. Au maximum, huit titres doubles. Pour Ithier, 54,000. Des numéros en double juqu'à onze fois. La défense et l'accusation se déclarent d'accord pour renoncer à poser des questions. Cependant, on cherche M® Thomas Braun, retenu ailleurs, pour une question relative à son client. M. l'expert Defosse est interrogé sur les fournitures, le payement et l'usage des obligations irrégulières. Beaucoup des détails fournis par l'expert, qui parle très indistinctement, sont déjà connus. Ces obligations furent fournies pa-r trois imprimeries : la * Cote Libre » en donna 51,000, en outre de quelques séries privilégiées et des feuilles de coupons. Par qui,demande M.De. président,!es commandes étaient-elles faites? Nestor Wilmart, répond l'expert, donnait des instructions pour la commande, que Rasquin ne pouvait pas ignorer vu l'existence de factures portant des mentions de Rasquin. Une grande part est au compte personnel .de Nestor Wilmart; cependant, la caisse de Gand-Terneuzen paya. (Wilmart prend des notes avec énergie). LE TIMBRAGE DES TITRES Le timbrage des titres figure aux livres pour un seul poste de 50 francs : Wilmart est interrogé sur ce point. — Je ne payais jamais rien directement. La caisse de la Société Gand-Terneuzen payait. Au timbre, on ne donnait pas de reçu. Donc, le timbrage ne pouvait figurer à la comptabilité puisqu'il n'y avait pas de pièce pour appuyer... — Mais, objecte l'expert, pourquoi les .frais de timbrage ne figurent-ils pas, au moins, au carnet de Rasquin ? Iîasquin est interrogé. Il n'a pas été mêlé à cela. U n'a connaissance, en fait de timbre, que de cette somme de 50 francs. L'expert nous parle encore de.soixante obli gations portant la signature de De Deyn, trois ans après la mort de celui-ci. Puis, d'une commande de 5,000 titres à. l'imprimerie Goossens, Wilmart ayant défendu que le nom de l'imprimeur y figurât. — Dans quel but ? demande le président. — Parce que les titres réguliers de cette série ; n'avaient aucune marque de, firme, répond! Wilmart. Ithier, continue l'expert, devait être au courant des irrégularités de titres. On nous rappelle ici le billet du 20 .décembre 1912, dont il fut déjà question et par lequel le frère de l'in-cullpé le ineitxait en garde contre de mauvais bruits courant sur Gand-Terneuzen. On parlait d' « erreurs d'impression ». « Wilmart a de» très grands besoins », « Waechter, 'fait" de très1 grands reports ». (Wilmart se décide à pai'ler avec Rasquin, sous les auspices de M® Sand). LES SOMMES TOUCHEES PAR ITHIER Les sommes touchées par Ithier semblent, d'après l'expert, se monter à 21,000 francs en dix ans. Il s'agit d'établir la part, là-dedans, des émoluments d'administrateurs. On nous lit, pour cela, une série de lettres d'Ithier à Wilmart, impliquant la demande des sommes ' variant de 200 francs 6,000 francs et motivées diversement : à valoir sur escompte, etc. L'expert relève que c'est dans les années où il signe le plus, qu'il touche davantage. Pourtant, il faut aussi tenir compte d'émoluments- arriérés.Nous en arrivons à la mise en. circulation des titres irréguliers, comme résultat d'un concert antérieur entre les inculpés. La façon dont les délits sont joints par l'accusation, de manière à rendre la prescription-inopérante, fait ici l'objet d'un court débat entre le ministère public et M® Sand. DANS LE BUREAU DE WILMART M. le président interroge Wilmart sur une' série de notices trouvées dans son bureau et relatives à la constitution d'un syndicat pour le rachat d'obligations Gand-Terneuzen, en vue de la reprise par l'Etat. Wilmart affirme avec vivacité : — Ces circulaires émanaient d'intermédiaires qui voulaient trouver des reports coûte que coûte. J'ai déclaré que j'ai été très vexé de ce procédé que je n'autorisais pas. « Pour beaucoup de choses, on dit que c'est Wilmart, alors que ce n'est pas du tout lui !) — On a trouvé aussi, dans votre bureau, interroge M. le président, des renseignements sur votre crédit, crédit illusoire, déclarait-on ? — Il y eut- là bien des pièces dont Jes rapports n'ont pas parlé. Encore un document du cabinet Wilmart. C'est une sorte de communiqué de l'administration Gand-Terneuzen. démentant des « bruits très inexacts ». Le portier « recouponna » une obligation qu'on lui présentait sans vérifier qu'elle était échue au tirage. C'est une erreur. Les actionnaires qui en auraient subi de pa-reïlfl-es n'auraient qu'à se faire rembourser. — On ne peut pourtant pas, explique Wilmart-, m'imputer toutes les communications anonymes de la société !... Pour nous, au contraire, nous ne voulions pas qu'un titre tombât dans le public. Je n'ai donc pas à rechercher les reports, j'en ai refusé des dizaines. DEMAREST ET VAN HENTENRYGK Nous passons à la question des titres qui engagent la culpabilité de Demarest. Des réserves sont faites par la défense sur la question de savoir si l'expert tint bien compte de la durée des fonctions de Demarest. Il devient presque impossible de suivre la déposition de l'expert, qui parle d'une voix très basse et surtout mal articulée, malgré les plaintes des avocats, qui protestent ne rien pouvoir entendre. iM® iSand précise qu'ill 'plaidera la question de savoir Ile caractère de la responsabilité de Rasquin dans l'usage 'des obligations privilé. igiées irrégulières. •M° Thomas Braun, absent tout à l'heure, demande au premier expert ce qu'il -pense de la contre-expertise de la (défense. U s'agit de savoir si Van .Hentenryek avait soin, comme le reflève l'accusation, de ne pas mettre des numéros « doubles » dans un paquet, de titres. L'accusation voit 'dans ce soin une preuve que Van Hentenryck connaissait l'origine irrégulière de ces « doubles -». La défense prétend ique ces doubles furent, au contraire, assez nombreux, pour .prouver que le 'banquier n'avait aucun soupçon. Dans certaines banques, •1a 'contre-expertise a relevé 26 -doubles pour une seule banque, avec 11 de ceux-ci pour un seu dépôt. L'expert, qui avoue qu'on ne confronte guère à' Ha Banque nationale les titres d'uu dépôt, -avec ceux d'un dépôt précédent, en convient, mais remarque que jamais il n'y eut de doubles dans un seul dépôt... IM® Hu-ysmans.— J'en ai des exemples.Vingt-trois dans un seul dépôt, celui de M. Locus. J/expert. — Je ne m'en souviens pas. (M® Huysmans. — J'en a.i 3a preuve. LE PRODUIT DES REPORTS L'EMPLOI DES FONDS On reprend l'audition de l'expert sur l'emploi des fonds, produit des opérations de tous des reports. Celui-ci ne traitera qu'une partie de la question embrassant l'emploi d'un peu (plus de 17 millions, en y comprenant les intérêts, les commissions et l'amortissement. L'ensemble des opérations dut produire 8 millions 200,000 francs. Les intermédiaires ont conservé environ 300,000 francs. Que sont devenus ces 8,200,000 francs? D'après Rasquin, un peu plus de 6,036,400 francs sont allés dans la caisse .de Gand-Terneuzen. Il "faux, en appréciant l'écart,tenir compte de ceci. : l'expert, du fait des écritures, ne put suivre la comptabilité Gand-Terneuzen de mai à octobre 19JL2. •Pourtant, on peut y suppléer plus o.u moins par le carnet de Rasquin. M® Mor.ichar demande en vain à l'expert, qui n-e se rappelle.pas, des nouvelles de trois cent mille francs de Renauilt? LES OPERATIONS DE RASQUIN .Maintenant .l'expert parle des opérations île Rasquin; il les divise en plusieurs catégories : en son nom .personnel — comme prête-nom. Comme intermédiaire. La première est du 17 mai 1901 ; elle fut. renouvelée et amortie. Une troisième opération, en son nom personnel (des vingt, des trente mille), se place en 1906. Il y eut des titres en garantie.

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