La dernière heure

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s.n. 1914, 15 Juli. La dernière heure. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dj58c9sr52/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi SeB annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à. l'AGEWOB HAVAS, 8, place des Martyrs, 8 11" étage) à Sruxclles. —■ La Dernière Heure L»E PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N* 196 IEUV1ÈME ANNÉE MERCREDI 15 JUILLET 19!4 CINQ CENTIMES SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par experts comptable* assermentés près des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS CAVALES DE FER Les « Tour de France » tels de fantastiques cavaliers dévorent les routes, escaladent les côtes, dévalent les pentes et, malgré les merveilleux résultats de l'automobi-lisme et de l'aviation, la bicyclette, loin de déchoir, conserve son rang parce qu'elle est mue par l'admirable mécanique humaine et que les « cavales de fer » font ressortir les qualités de souplesse et d'endurance de ceux qui les montent. Il n'en fut pas toujours ainsi, et les braves « Tours » riraient bien s'ils se trouvaient en présence de la centenaire draisienne que l'on actionnait en frappant le sol du pied. Le baron Drais de Saver-brunn serait, de son côté, légèrement ahuri s'il lui était donné de voir les rapides instruments sortis de son invention. C'est, en effet, au baron Drais que l'on doit la bicyclette ou du moins la forme primitive de cet instrument qui se développa pour en arriver à la perfection dont nous bénéficions. La draisienne — inventée en 1816 — se composait de deux roues en bois placées comme les roues de nos actuels vélos et soutenant une planchette en guise de siège. Les pieds du « cycliste » touchaient terre et, frappaient le sol à larges foulées, l'homme actionnait sa machine un peu à la façon dont certains de nos motocyclistes mettent la leur en marche. Cependant la draisienne ne fut qu'une mode et, comme toute les modes, elle n'eut qu'un temps rela- | tivement court. Le tricycle, plus commode que la draisienne et qui portait des « manivelles » à la : roue d'avant, eut lui aussi son temps de vogue et sa réputation dura jusqu'en ces dernières années où l'on en vit encore dans nos rues. Les manivelles avaient été inspirées aux constructeurs par le mécanisme des locomotives, dont l'invention était récente à cette époque. Un tricycle dont une roue était brisée devait, s'il faut en croire la légende, donner naissance au bicycle : On raconte que, en 18D5, le fils d'un serrurrier-carrossier, le jeune Michaux, apercevant chez son père un tricycle dont une roue ■WJjrrièra était enlevée, essaya de Maintenir en équilibre sur l'instrument ainsi inutilité. II tomba plusieurs fois et, sans se décourager, recommença. Finalement, lançant la machine en avant et "autant en selle, il parvint à faire quelques mètres sans chute. Ce fut d'abord une machine toute en bois avec des roues cerclées de fer; son poids la rendit bientôt inutilisable. Par après, on remplaça les roues genre « voiture » dont on se servait et qui alourdissait le roi: ment, par des roues à tension, c'est-à-dire à doublas rayons d'acier. Vinrent ensuite les rayons tangents, c'est-à-dire s'écartant du moyeu tangenliellement à îa circonférence. Enfin les rayons furenl rendus indépendants et acquirent à peu près leur forme actuelle. La machine se perfectionait lentement et on chercha à lui donner le plus de vitesse possible. Pour ce faire, on donna un diamètre de deux mètres à la roue de devant et on réduisit la roue de derrière qui servait de simple support. La selle fut placée au-dessus de la roue motrice à laquelle étaient adaptées les pédales. Le bicycle eut cependant une vogue qui dura jusqu'il y a 25 ans. Une nouvelle inv<^g,tion avait achevé de le mettre à m 'mode : Le roulement à billes. Jusqu'en 1869, on s'était servi de coussinets à frottement lisse et l'invention des coussinets à billes accélérait la vitesse : du bicycle. Outre le danger de piquer du ' nez, le bicycle offrait le désavantage de ne pouvoir être utilisé que par des gens ayant de grandes jambes et par des jeunes gens. L'apparition de la bicyclette allait satisfaire tout le monde. Au moment de l'invention ài in bicyclette, le bicycle bénéficiait encore d'une dernière trouvaille : La transmission multiplicairice grâce à laquelle un seul coup de pédale faisait faire plusieurs Ic-uis à la roue. Les perfectionnements qui suivirent furent des perfectionnements de détails. L'un cependant est à noter : La transformation du caoutchouc plein en pneumatique. Déjà, en 1845, un inventeur avait songé au pneumatique mais aucune application n'avait élé faite. Les pneumatiques adaptés aux jantes en 89 eurent d'abord peu de succès : C'étaient de simples tubes de caoutchouc gonflés et collés à la ? jante. La crevaison était trop fré- ' quente. Bientôt cependant la difficulté fut tournée et le système actuel du bandage et de la chambre Et air fut couronné de succès. Depuis, se perfectionnant d'année en année, la bicyclette n'a cessé d'être une coureuse de routes incorrigible. Elle a depuis 25 ans aidé !t la victoire de nombreux champions et fait les délices d'innombrables touristes. I r H F. I L'AFFAIRE WILMART ME SAN D PRÉSENTE LA DÉFENSE DE GASTON RASQUÏN L'audience de mardi L'audience est ouverte à 9 h. 10 par M. le président De Le Court. La parole est donnée à M® Sand pour présenter la défense de Gaston Rasquin. Le vendredi 11 octobre 1912, dit M* Sand, le parquet se rendit au siège social de Gand-Terneuzen. Il ne régnait là aucune inquiétude. Le directeur-gérant était venu comme d'habitude et était parti, à 2 heures, pour la chasse, où il devait rester jusqu'au lundi. Pourtant, un nuage était passé deux jours auparavant. A la suite d'une affaire Luytens, Nestor Wilmart avait éprouve une certaine inquiétude et avait fait déménager les documents se trouvant dans son bureau. M" Sand Le parquet, après avoir saisi de nombreux livres et papiers, se retira après avoir mis les scellés sur différentes pièces, mais pas sur le bureau de Easquin. Si celui-ci s'était senti coupable, il pouvait y enlever une quantité de documents écrits de sa main et dont on fait aujourd'hui état contre lui. Gaston Rasquin Rasquin, arrêté trois jours après, se voit le point de mire de l'accusation, en lieu et place de Nestor Wilmart, qui avait pris la fuite. Rasquin est accusé de participation da^ns la contrefaçon de titres, dans- l'émission de ces titres et prévenu de confection de faux bilans et de faux en écritures.Pour réussir dans son action, le ministère public devrait prouver que Rasquin fut co-auteur de la contrefaçon, c'est-à-dire que son rôle a été tel que, sans lui, le crime n'aurait pu être commis. Si l'accusation retenait seulement la préven-tion de simple complicité, il faudrait encore prouver que Rasquin a participé, avec connaissance, à la confection des titres.M0 Sand, pour démontrer sa thèse, ex pose que Wilmart commandait lui-même îes titres en ce qui concerne les^premiers, puis ensuite les faisaient commander par l'employé Basset. Les pierres lithographiques ont été en- I voyées à l'imprimerie de la « Cote Libre »; les titres ont été commandés en dehors de Rasquin. Rasquin ne se livrait à aucune opération de pointage. Tout cela se passait dans le bureau de Basset, sous le contrôle direct de Nestor Wilmert. Rasquin a été désigné comme le lieutenant, comme le complice du premier et du dernier jouir de Nestor Wilmart; pourtant, il n'intervient ni dans la commande des titres, ni dans la manipulation ni dans le timbrage. L'accusation convient de cela, mais se dresse devant lui et iui dit : « Vous avez fait plu^ Vous avez payé les titres ! » Rasqum paie. Mais avec quel argent? Avec l'argent de Wilmart et sur l'ordre de celui-ci. Il paie des petites sommes de deux ou trois cents francs, comme Wilmart les aurait payées s'il avait su l'argent sur lui. La bonne foi de Rasquin Pour établir que Rasquin n'était pas 3e bonne foi, on dit qu'il a payé quelques factures. Combien? 10,000 francs pour les titres et 50 francs pour le timbrage, et les experts vous ont dit qut> 54,000 francs ont été payés po.ur l'impri-nerie et 28,000 francs pour le timbrage. Si l'on retient ces faits contre lui, que lire des premiers administrateurs: Pa-:an"te, Gentis, Dedeyn, qui ont signé -«lus d'un millier de titres irréguliers; lue dire de l'employé. Basset, qui con-laissait toute l'organisation et l'usage les titres irréguliers; que dire de l'imprimerie de la « Cote Libre », qui livre •4,000 titres et 86,000 feuilles de coupons; lue dire de tant d'autres personnes. Le ministère public reconnaît cepen-Innt la bonne foi de toutes ces personnes it n'a pas eu un mot de reproche à leur idresse. La dualité du compte Wilmart et du compte de. la Société est connue de tous, riêm'e du concierge, qui fait deux pompés, de ses petits frais: l'un portant les lépensés faites pour la société; l'autre, :elles faites pour le directeur. C'est lans ce dernier relevé qu'on trouve, no-amment, des pourboires de 10 à 15 rancs, donné à l'employé de la « Cote jibre ». Sur ce point, M* Sand conclut que Ras-[uin n'a comptabilisé que le cinquième les sommes payées pour l'impression [es titres, qu'il n'en a payé qu'une pairie, que la destination de ces paiements . pu lui échapper et qu'en plus, le fait !e payer, sur l'ordre de Wilmart, des itres commandés par lui, et alors que eux-ci sont déjà dans la circulation, ne aurait être considéré comme un acte de oopération ou de complicité. L'émission des titres irréguliers M° Sand aborde ensuite la préven-ion d'émission. L'avocat s'occupe d'abord du mouve-îent des fonds et rappelle que Rasquin tait caissier de Gand-Terneuzen et que îs fonds qu'il détenait n'étaient pas îs siens, mais ceux de la société. Ras-uin n'est qu'rn instrument. Il en-aisse l'argent et le décaisse, mais n'a as à s'occuper de'la source des fonds, l'est une machine. Son intention criminelle ne saurait être envisagée. (Voir suit» page 2.) LA MORT DE CHARLES BULS UNE ACTIVITÉ INLASSABLE ET MULTIPLIÉE La Ligue de l'Enseignement est douloureusement éprouvée, dit M. Cocq C'est avec une piété et une émotion mai contenue que M. l'échevin Cocq, d'I'xelles, nous remémore le rôle du défunt à la Ligue de l'Enseignement: Buis, nous dit-il, fonda la Ligue en décembre 1864. avec Emile Feron, Henri Berge et Pierre Tempels. 11 créa l'école modèle après la loi de 18/9. Cette école, il la dirigea personnellement en y appliquant ses principes. En 1880, il organisa un grand congrès international de l'enseignement public. Les rapports de cotte assemblée furent publiés; ils constituèrent une étude remarquable sur tous les objets relatifs à l'enseignement. La Ligue prospéra jusqu'à la chute du gouvernement libéral, puis elle subit le contre-coup de 84; aussi, pendant vingt ans, ce fut' la décroissance et presque le découragement.Entre-temps, M. Buis était entré dans l'échevinat, où il avait appliqué à l'administration les idées do la Ligue; il avait dû abandonner cette dernière pour s'adonner h ses nouvelles fonctions. 11 y a dix ans environ, la Ligue reprit tout à coup force et vigueur; de nombreux éléments actifs lui apportèrent leur collaboration; ce furent des sénateurs, des députés, des éclievins; ce furent Paul Janson, Hector Denis ot d'autres. On songea alors à demander à, M. Buis de repreudre la présidence. Il accepta. Il se remit à la tâche avec joie, avec un zèle assidu et un dévouement admirable. Il nous enflamma tous. Do cinq cents membres que nous étions, nous fûmes bientôt cinq mille. C'est à. ce moment que l'on constitua le Comité do propagande dont M. Smelten et moi assumons les postes respectifs de secrétaire et do président. Parmi les faits qui marquèrent .l'activité de M. Buis durant ces dernières années, il faut citer l'organisation de la campagne en faveur de l'instruction obligatoire, ses conférences qu'il donna dans tout le pays, le pétitionnement"qu'il fit couvrir de 200,000 signatures de citoyens mâles et majeurs; la manifestation monstre qui, le 18 novembre 1806, réunit plus do 100,000 participants libé-! raux, socialistes et même démocrates chré-| tiens. Journée inoubliable! En 1910, Buis présida le grand congrès in-1 ternational d'éducation populaire, auquel assistaient des délégués des grandes associations de tous les pays. En 1911, ce fut la manifestation en l'honneur des fondateurs de la Ligue... Enfin, le 26 décembre prochain, nous comptions célébrer le 50* anniversaire; Buis s'occupait activement des préparatitfs. Qui donc aurait pu prévoir qu'il ne serait plus des qptres, alors que c'eut été son apotnéose !... Quelle merveilleuse activité il déployait, présidant toutes les séances du conseil général, toutes celles du Bureau, qui avaient lieu chez lui le premier jeudi de chaque mois, réglant tous les détails les plus infimes. Jeudi dernier, nous eûmes encore une réunion chez lui ; il était un peu fatigué par suite d'un récent voyage en Italie et d'une atteinte do grippe, mais rien ne pouvait faire prévoir une fin aussi prochaine. Dimanche dernier, il avait présidé la conférence des échevins de l'instruction; on a trouvé sur son bureau les feuillets de notes qu'il aveit écrits pour l'allocution qu'il de-i vait prononcer. La mort de Charles Buis est pour la Ligue une perte irréparable; cet homme éminent jouissait d'une autorité incomparable. Sa ! carrière exemplaire, son désintéressement, ses profondes connaissances pédagogiques, la noblesse de son caractère inspiraient une ; confiance totale à tous les défenseurs de l'enseignement public, sans distinction de par-j tis. t Aucun homme de ce pays n'a {oui d'une telle réputation; il appartenait a la forte fénération des Paul Janson, Charles Graux, Lector Denis, Emile Feron, Henri Bergé, Edmond Picard. C'est le quatrième, en deux ans, qui disparaît de cette pléiade de grands citoyens. Nous sommes navrés de cette perte immense ; nous sommes navrés... Et M. Cocq, dont la voix s'est faite de plus en plus émue, essuie une larme furtive. Défenseur ardent de l'Université C'est depuis février 1879, nous dit M. le professeur Behaegel, que Buis faisait partie du conseil d'administration de l'Université libre. . Il fut élu président, de droit, en 1881. En 6a qualité de docteur a honoris causa s, nommé en 1898, il était attaché à la Faculté de Philosophie. Quand il devint bourgmestre, en 1899, il fut nommé membre permanent du conseil d'administration. A aiiïérentes reprises, il représenta l'Université h l'étranger. L'Université de Genève le nomma également docteur « honoris causa », en 1909. Son dévouement le plus complet était acquis à l'Université. Lors du 75* anniversaire, c'est grâce à lui que l'Université obtint des ressources s'élevant à 4 millions. Président du conseil d'administration, où il jouissait d'une haute autorité, il était le lien entre l'Université et le monde enseignant des écoles. Sa mort a douloureusement surpris l'Université, qui perd en lui un de ses grands amis et défenseurs. Ce que dit M. Goblet d'Alviella M. Goblet d'Alviella est en ce moment à Court-Saint-Etienne, et c'est par téléphone que nous lui demandons do bien vouloir nous donner ses impressions sur la mort de M. Buis. « C'est une perte immense que nous venons de faire et rien ne laissait prévpir que notre admirable ami finirait en ce moment sa carrière. Il avait encore une telle verdeur et uue telle flammo que sa mort nous a tous douloureusement surpris. — Avez-vous quelques souvenirs sur la vie de Charles Buis? — Je l'ai connu à la c Discussion i, le journal qui succédait à la « Liberté » qu'avâit fondée Picard. La « Discussion » était un journal avancé. On y lisait des articles de Graux, Vanderkindere, Pergame-ni, Delcoste, Adolphe Prins, etc., etc. Je suis entré au conseil général de la Ligue de l'Enseignement et, de même que mes collègues, dont Buis, j'ai fait paraître un article dans le manifeste do l'école modèle. Comme député, Buis fut un ardent unioniste et c'est lui notamment qui fut l'auteur du replâtrage, lors des divisions du parti, au sujet de la revision un peu avant 84. Lors de la scission, en 86, Buis fut réélu; il était alors membre «le la Ligue Libérale qui venait de se frhder. Vous vous souvenez, je suppose, des événements de 94, où Buis fut attaqué par les socialistes. Il fut même attaqué dans le sens brutal du mot par des manifestants. Au point de vue artistique, ie vous rappellerai que c'est Buis qui a fondé les « Amis du Musée ». Il s'occupait encore de ce groupement artistique vendredi dernier, quelques heures avant d'être frappé par la crise qui devait l'emporter. # M. Goblet d'Alviella nous fait part encore de la tristesse dans laquelle le plonge la disparition soudaine du défenseur ardent de l'école neutre et de l'instruction obligatoire en Belgique. Il nous parle des"sympathies que Buis avait acquises dans tous les partis. C'est un grand citoyen qui meurt; c'est pour le parti libéral une grande perte. L'Esthète — Charles Buis était des vôtres? deman-dons-nous à un membre distingué de l'Académie des Beaux-Arts. — Parfaitement. Il était entré à FAcadé-mio il y a quelques années. Certains se sont étonné* de ce qu'il n'assistait pas plus souvent à nos séances. La raison en était bien simple. Do temps immémorial, les réunions de l'Académie ont lieu le premier jeudi de chaque mois, à 2 heures. Or, c'est précisément h la même date régulière oue se réunit le Bureau de la Ligue de l'Enseignement. Comme Buis était surtout un pédagogue, vous comprenez... Mais il était présent, toutefois, aux séances de l'Académie où l'esthétique de Bruxelles pouvait être discutée ou examinée; car l'esthétique des villes le préoccupait énormément; il aimait les grandes voies de communication, le cachet des rues et des édifices. C'est à lui que nous devons la rénovation de la Grand'Place; cette rénovation, il la dirigea pondant combien d'années d'une façon savante. Il affectionnait particulièrement le Vieux-Bruxelles; il faisait des recherches intéressantes dans les maisons anciennes. Lors d'une récente séance de l'Académie, il défendit le maintien de6 avant-corps de la rue Moutagne-du-Parc. Détail intéressant et que beaucoup ignorent, il s'opposa toujours aux démantèlements projetés par Léopold II, en ce qui concerne lo Parc. Il s'opposa au projet de création d'une voie coupant le parc devant la statue Belliard et par laquelle voie, Léopold II voulait détourner les lignes de tramways qui passent place du Palais. Les plans soumis à Buis furent violemment combattus... et le défunt roi a lui en avait gardé une dent ». Membre des Amis des Musées, Buis professa l'architecture dans les cours organisés par la Ligue de l'Enseignement; il écrivit, il y a quelque troute ans, un chapitre remarquable sur l'architecture dans « Pa-tria-Belgica »; cette année encore, il inaugura la série des conférences des Amis des Musées au Cercle Artistique et parla de son sujet favori : « La Grand'Place ». Enfin, Buis fit plusieurs dons remarqués aux musées de la capitale. Il y a quelques semaines, c'est lui qui remit au ministre des Sciences et des Arts le portrait de Marguorite d'Autriche, dont la Société des Amis des Musées faisait don à l'Etat. Charles Buis fut d'une activité débordante; il fut tout simplement admirable. H était colonial... à la bonne façon dit M. A. J. Waufcers M. A. J. Wauters, qui connut particulièrement le défunt, nous exprime toute son admiration pour l'ami d'élite qu'il vient de perdre. Puis il nous rappelle le voyage de Charles Buis au Congo : ■r, ~~7 1?9S>. e,n sa qualité de bourgmestre, Buis fut invité par la Compagnie ues Chemins de fer du Congo, à assister à l'inauguration de la première ligne. Il s'embarqua à bord de F « Albertville » et assista, avec les représentants des neuf puissances, aux fêtes qui eurent lieu les 2 et 3 juillet. Il visita Borna, Matadi, Léopoldville. Lorsque les autres invités rentrèrent en Europe, il resta là-bas, s'embarqua sur un bateau du Haut-Fleuve et se rendit à Co-quiihatville en faisant différentes escales. Rentré en Belgique, fil publia sur ce voyage un petit volunte intéressant. bans doute est-ce soi* esprit colonisateur qui 1 incita a faire un tour de Congo. En réalité, il ébtit colonial, mais il n'admit jamais le régime léopoldien introduit en 1892, il comprenait la colonisation à la bonne maniare, c'est-iVdire avec l'abolition de 1 esclavage. jr A LA WQRT&URg Quelle simplicité que la maison où Buis vient de s'éteindre et où il vécut paisible, entouré de livrres et de souvenirs.Un goût exquis a présidé à l'arrange-ment des diverses pièeès où 'a fraîcheur se répand, venant d'un petit bijou de jardm. Oh aime à se représenter l'illustre educateur se promenant parmi les arbustes et les fleurs. On aime à se le représenter travaillant dans ce petit bureau dont la fenêtre donne sur le jardin. Montons au second étage. C'est là, dans une chambre, coquette comme les autres, mais toute petite que, sur son lit anglais, Buis reposeiSon visage a conservé sa sérénité et le profil est resté superbe., A voir ce visage, de profil, on ne peut s'empêcher de se souvenir de la vivacité de l'illustre défunt et l'impression des visiteurs est que Charles Buis n'est qu'endormi. Hélas ! Ce n'est qu'une impression et M. Vandenkindere nous dit ce que furent les derniers montants de son oncle : Dès que la crise l'eiltr terrassé, Charles Buis resta étendu sur son lit haletant doucement; il répondait aux questions qu'on lui posait mais la langue était embarrassée.Lundi, la fièvre augmenta, le malade se tut et, vers 5 heures et demie, expirait sans souffrance. H. F. LES FUNERAILLES Les funérailles se feront, jeudi matin, en toute simplicité, suivant la volonté du défunt. Le corps ne-, sera pas transporté à l'hôtel de ville,, mais l'administration communale pourvoira aux frais d'enterrement. L'inhumation aura lâfeu au cimetière d'Evere. La levée du corps se fera à 10 heures et demie. Le cortège funèbre descendra l'avenue Louise, suivra les boulevards de la Porte Louise à la Porte de Louvain pour prendre ensuite le chemin cBEvere. Les enfants des écoleè feront la haie le long de l'avenue Louise et des boulevards.A LA LIGUE Dans une réunion qu'il a tenue hier après-midi,le Comité de la Ligue de l'Enseignement a décidé de se conformer aux volontés du défunt et de se borner pour toute manifestation, à convoquer ses membres. EFFETS DE LA CHALEUR... ET D'ALCOOL Place Dailly, alors que la kermesse battait son plein, la police a arrêté un nommé J..., marchand de tentes mécaniques, rue des Deux-Tours, âgé de 40 ans. Sous l'influence de la boisson, il montait de vive force sur les manèges et insultait tout le monde..De graves désordres furent produits p^r le pochard. Quand un agent de police l'appréhenda, il se mit en rébellion ouverte. C'est grâce à l'intervention de particuliers, que J... a été conduit, malgré une résistance opiniâtre, au commissariat, où il a été écroué à l'amigo. D'autre part, depuis quelque temps déjà, le nommé J..., âgé de 35 ans, ouvrier mécanicien, vouait une haine corse à un certain Victor G..., demeurant rue de l'Agriculture. Hier soir, à la kermesse de Helmet, les deux rivaux se sont aperçus. J..., qui était surexcité par la boisson, rentra chez lui, s'arma d'un couteau de cuisine et se mit à la poursuite de Victor G... Soudain, l'ayant découvert, il sortit son arme et allait en frapper son ennemi, quand des témoins s'élancèrent sur lui et le désarmèrent.Il fut remis entre les mains de U police, qui l'a fait écrouer. PAS D'INDÉPENDANCE INFAILLIBLE EN POLITIQUE COMME EN RELIGION NOS HÉRÉTIQUES MINISTÉRIELS A QUAND LEUR MISE A L'INDEX ? I La presse cléricale de Belgique % est d'une discrétion remarquable au sujet des événements récents qui ont jeté le trouble dans le parti clérical d'outre-Rhin. Ces journaux, hier encore si enthou-saistes des succès électoraux remportés par le Centre, et qui citaient en exemple à leurs amis les 'œuvres, la propagande et l'action parlementaire -te ce parti, semblent à présent se désintéresser complètement des graves incidents' qui l'agitent.. On sait que les intégralités, peu nombreux mais très remuants, se s<nt mis eif. tête de ramener le parti catholique allemand à une doctrme d obéissance plus complète au clergé et au Saint-Siège, en y instaurant une soumission absolue à l'inspiration de l'Eglise, même en matière 'politique et économique. Une première phase de. la lutte engagée par les intégralistes contre les « rni-nimistes » a abouti à la condamnation des syndicats interconfessionnels, que le pape cependant fut contraint d'amender dans la suite. Un curé "libéral,, Les intégraux n'avaient naturellement pas désarmé, et continuaient à dénoncer le « libéralisme y> des politiciens du Centre et de 'eurs inspirateurs. L'un de ceux qui étaient le plus en butte à leurs attaques er.ait ie cur» V/acker, qui dirige les cléricaux du grand-duché de Bade depuis vingt-cinq ans. Celui-ci avait, notamment, f.iit des avances aux conservateurs, grâce auxquels il aurait pu conquérir le pouvoir. Cet interconfessionnalisme était le point de mire des attaques des intégraux, dont les violences amenèrent une riposte du curé Waeker, dans laquelle celui-ci revendique l'indépendance du parti politique vis à vis de l'autorité ecclésiastique. Ce n'est là, on ie sait bien, qu'une habileté de la part des cléricaux, qui cherchent, en Allemagne comme partout, à attirer, aux candidats de leur parti, les votes des électeurs qui répudient l'ingérence du clergé et de l'Eglise en dehors du domaine religieux. E.i fait, ni en xilJema^ne, ni en France, ni en Belgique, l'Eglise ne reconnaît l'indépendance politique du parti clérical. Les autorités ecclésiastiques feignent de ne pas savoir que les politiciens la revendiquent, figes 6e bornent fiappèr' Ïïm'ividtiéljbinent ceux dont les actes justifient cette prétention. Ce fut le cas, notamment, pour l'abbé Le-mire en France. Broqueville le "minimiste„ Nos ministres actuels, et M. Debro-quevilie en particulier, ont soutenu plus d'une fois publiquement que les catholiques étaient libres de penser ce qu'ils voulaient en matière politique et que leur parti n'était nullement soumis à l'autorité religieuse. Dénoncée par les intégralistes, cette thèse, qui fut du reste condamnée, l'an dernier, par plusieurs évêques français, est exactement celle que le curé Waeker c'éveloppait dans sa riposte aux intégralistes; cela lui a valu la mise à l'index. La condamnation papale frappe, derrière lui, tout le Centre allemand et tous ceux qui prétendent à l'indépendance politique des catholique vis à vis de l'Eglise. M. Waeker, d'ailleurs, s'est soumis; il répudie sa brochure et la retire de la circulation, en implorant son pardon. Rien ne pourrait mieux montrer que ses revendications d'indépendance n'étaient que pure comédie. Le jour où nos intégralistes obtiendront la mise à l'Index des discours que bredouille M. Debroqueville, nous verrions, sans doute, de même, ce grand homme les répudier et se jeter aux pieds du pape pour obtenir miséricorde. Ce sera un beau sujet d'illustration. LE MAROC SE DÉFEND Rabat, lundi. — La colonne Claudel fit, le 11 juillet, une reconnaissance vers les Zaian. Elle se heurta à des contingents ennemis qui l'attaquèrent avec violence. La colonne tourna l'ennemi et le mit en fuite. Les troupes françaises ont eu un Sénégalais tué et un blessé. — Havas. VOYEZ EN PAGE 8 g ^ LA DROLERIE DU JOUR j LES AUDACIEUSES FANTAISIES DE LA MODE Voici que, sous la vague de chaleur qui déferle, les belles de Londres se mettent à porter des toques de velours noirl II est vrai, fait remarquer à ce propos un confrèro britannique, que l'on a vu, pour la première foi» «ans doute, des fourrure» aux courses d'Ascoti LES "TOUR DE FRANCE,, ONT LIVRÉ UNE BATAILLE ACHARNÉE DE MARSEILLE A NICE TOUT LE LONG DE, LA COTE D'AZUR MOTTIAT ET PETIT BRETON ONT ABANDONNÉ L'ÉTAPE, COMME L'AN DERNIER, EST FATALE A MARCEL BUYSSE A ROSSIUS LA VICTOIRE Or donc, aujourd'hui 14 juillet, jour d'exubérance nationale pour les Français, les « Tours » inaugurent la seconde moitié de la grande randonnée; ils vont batailler, cette fois, dans un pays de rêves, tout le long de cette admirable Méditerranée, par toute la côte d'Azur. Place Castellane, les Marseillais, qui s'en iront dormir plus tard, quand se sera levée l'aurore, sont assemblés maintenant en grand nombre devant le Café du Sport, et discutent avec de grands gestes et une extraordinaire volubilité, avec l'accent aussi, naturellement, les chances d'un chacun. A les écouter, on. constate tout de suite que les sportsmen d'ici tiennent les coureurs belges en très haute estime; mais si lorsque Thys, Ros-sius, Marcel Buysse et nos autres « ténors » surviennent ils les accueillent chaleureusement, leurs acclamations deviennent frénétiques à l'apparition de François Faber, de Lapize, de Jean Ala-voine et de "Petit-Breton,. qui sont sans conteste leurs préférés. Il est 1 heure et demie, lorsque les officiels ouvrent lé contrôle du départ. Des soixante-dix coureurs arrivés à Marseille, il en est un, Emile Engel, qui, on le sait, a été mis hors course; tous les autres se présentent à la signature valant engagement pour la neuvième étape, à l'exception d'un seul, Hénnin-ger, auquel on ^e promettait cependant de faire fête lors de son" arrivée en son pays, en Suisse, et surtout à Genève, où il habite. Pour le contraindre à s'avouer vaincu maintenant, il lui a fallu, certes, des motifs impérieux. Lesquels? Nul ne le sait, car il est parti sans tambours ni trompettes. A 2 heures 45, le contrôle est levé; en cortège, tandis que les bravos crépitent, on quitte la place Castellane, et, par le Prado, le boulevard Rabateau et le chemin Sainte-Marguerite, on quitte la deuxième ville de France pour gagner un faubourg lointain, où nous attendait encore un public assez nombreux et non moins enthousiaste que celui ds tantôt. On procède à un dernier appel; 49 « groupés » et 19 « isolés », soit au total 68 concurrents, y répondent; ce sont : LES PARTANTS COUREURS « GROUPES > 1 Buysse Marcel. Eecloo; 2 Buysse Lucien, Reoloo; 3. Défrayé Odile ttumbeek; 4 Deman ltèekhem; 5 Rossius. Rctinne; 7. Mottiat, Boùfiionlx; 9. Faber François, Colombes; 10. Garrigou Gustave, Pantin; 11. Georçet Emile, Châtellerault; 13. Egg 06car, Paris; 14. Christophe Eugène, Jlala-koff; 15. Thys Philippe, Anderlecnt ; 16. Ala-voine Jean, Versailles; 17. Lambot Firmin, Marcinelle; 18. Pélis&ier Henri, Parie; 19. Heusshem Louis, Eansart; 20. Baumier Marcel, Oourbevoie; 21. Petit-Breton, Bouloçne; 23.. Luguet, Bordeaux; 25. Contesini, Milan ; 26. Degy, Versailles; 27. Duboc, Rouen; 28. Trousselier, Paris ; Spiessens monte avec aisance le col de Puymaurens 31. Brocco Maurice Paria; 32. Godivier Marcel, Versailles; 3o Menaerr, Colombes; 34. C/uchon, Paris; 35 Kippert. Nancy; 36. Tiberghien, Wattrelos; 37 Engel Louis, Colombes; 38. Ernest-Paul Colombes; 39. Petifc-jean Louia. Gonrieux- 40 Charron Ch., Paris;41. Devroye Henri, Mons-Crotteux; 42. Bor-garello, Turin; 48. Kirkham, Melbourne; 49. Munro, Melbourne; 50. Vandenberghe R., Roulers ; 51. Spiessens Alphonse. Malines; 54. Fasoli, Atalanta; 55. Nempon Jules, Calais; 57. Ber--tarelli, Milan; 59. Harquet, Paris; 60. Erba, Milan; 65. Lapize Octave, Villiers-sur-Marne; 67." Vugé, Paris; 68. Verschoore, Moorslede; 70. Scieur, Florennes; 71. Coomans. Herstal. COUREURS < ISOLES % 104. Alavoine Henri, Versailles; 108. Ra-buisson Charles, Chalais; 110. Alpini Louis, Nice; 111. Mathieu Camille, Béziers; 113. Dumont Oh., La Chaux-de-Fond6 ; 114. Rottie Maroel, Pari*; 123. Guyon, Genève; 124. Deloffre, Le Cateau; 135. Cottrel, Paris; 138. Leclerc Henri, Tribardieu; 141. Al-lard Henri, Glaba/is-lez-Genappe ; 151. Botte Camille, Espinois-lez-Binche; 154. Everaerts Pierre, Bruxelles; 161. Cuchetti, Turin; 165. Neboux, Paris; 173. Tuytten Julien, Ostende; 179. Spinelli, Livourne; 189. Goi, Mjilan; 197. Pratesi Octave, Anti-gnano.EN SUIYÀNT LA COURSE Il est 3 heures 30 minutes lorsque le signal du départ est donné. La lune brille enooxe, dans le ciel clair, d'un éclat que rien ne ternit, mais sans plus tarder beaucoup, elle commence à pâlir, elle s'estompe, le jour peu à peu apparaît, le soleil radieux remplace l'astre des nuits, mais il nous en cuira tantôt de la trop grande générosité qu'il montre à l'égard du « Tour » depuis ses iébuts. L'allure est vive, tetrt de iwiite* mate immédiatement les difficultés commencent, cair il faut escalader les falaisea rocheuses d'où l'on voit se dérouler sous les j'eux éblouis des panoramas sans cesse changeants et sans cesse plus beaux; mais il n'y a pas de plaisir sans peine, car la route est franchement mauvaise, sablonneuse à l'extrême et la poussière déjà sévit terriblement. Dans de telles conditions, les lâchages ne pouvaient tarder. Allard, Henri Alavbine, Leclerc, Rottié, Raboisson, Degy, Dumont, Mathieu, Goi, Pratesi, Cuchetti, et même Lambot, successivement rétrogradent. Défrayé, lui aussi, perd contact, le furoncle dont nous avons parlé déjà lui fait éprouver, en selle, un véritable martyre. Mottiat, lui aussi, perd contact, serait-ce pour attendre Défrayé? Qui sait. Deux Belges, Maroel Buysse et Ros-sius sont au commandement et mènent un train d'enfer. L'élimination continue: Munro, Vugé, Harquet, Deloffre, Tuytten mène un peloton après Ax-Ies-Thermes Alpini, Cruchon, Everaerts, Georget, Fasoli, Brocco, Cottrel, Faber, Louis Engel, Trousselier, rétrogradent. MOTTIAT ET FASOLI ABANDONNENT Et voici TOULON (contrôle fixe — 73 kilomètres). Une foule considérable attendait les coureurs; le passage du « Tour » inaugure ici la série des réjouissances du 14 juillet. La ville tout entière est décorée de drapeaux, d'oriflammes, de guirlandes et ae fleuTs. Dans la traversée de Toulon, le peloton s'allonge, s'allonge et, à l'arrivée au contrôle, à six heures, le premier groupe ne se compose plus que de trente-cinq coureurs, en tête desquels se trouvent Thys, Rossius, Marcel Buysse, Scieur, Spiessens, Lapize, Godivier, Duboc, Ernest Paul, etc. A 6 heures 3 minutes arrive un deuxième groupe, dont font partie; Faber, Brocco, Georget, Vugé, Munro, Petit-Breton, Lambot, Devroye, Goi, Dumont, Mathieu, Neboux, Degy, Fasoli et Mottiat. Ces deux derniers déclarent abandonner; Mottiat souffrait beaucouo d'une blessure au genou qu'il s'était faite au cours d'une étape précédente: il est, d'ailleurs, franchement malade, se plaint de migraine et paraît victime d'une insolation.Marcel Buysse et Vandenberghe, continuant à démarrer coup sur coup, en tête, nous constatons, en revenant sur les leaders, que le peloton s'est complètement désagrégé, et déjà nous nous préparons à prendre note des composants du premier groupe, lorsque nous apercevons les retardataires qui reviennent; il n'y a rien de fait; le peloton même paraît plus imposant finalement qu'il ne l'était tantôt. Il arrive à HYERES (contrôle sans ravitaillement — 96 kilomètres) à 6 heures 55 minutes; signalons la présence à ce moment, parmi les leaders, de Ernest Paul, Jean Alavoine, Nempon, Coomans, Vugé; Petit-Breton, Luguet et Faber. A 6 h. 59 m., survient un deuxième poupe, en tête duquel nous remarquons Thys et Garrigou, qui donnent la chasse avec une belle ardeur. La chaleur est véritablement tropicale, mais on commence à s'y faire. A SAINT-MAXIME (150 kilomètres), profitant de ce que nous passons sur la plage même, plusieurs voitures officielles se sont arrêtées. Le chien de M. Desmarets, rédacteur de « L'Auto », suivant la course, ne fait qu'un bond jusque dans la mer où il plonge avec délice. Aussitôt plusieurs des suiveurs en hâte se déshabillent, s'élancent dans les flots bj£U5»jslébrouent, xes-saùten't en auto-et se wfafcrtîient;- tandis qu'ils reprennent la poursuite. Nous voyons ainsi Ernest Paul, s'escrimer de son mieux à combler un assez sérieux retard; un chien l'a fait choir, il a exécuté une belle pirouette, s'est heureusement relevé sans grand mal, sa machine indemne, mais... il a perdu pas mal de temps à attraper vertement le « sale cabot », nous dit-il. Le deuxième peloton nous a dépassé, nous constatons ainsi que Petit-Breton a crevé; ainsi <£ue Botte et Everaerts, , mais tous trois se sont remis courageu-5 sement au travail après avoir change de -tubes. Ils parviendront à rejoindre les leaders. Allant de l'avant, nous finissons par rejoindre les meneurs de la danse. Ils sont plus de trente encore qui arrivent à FREJUS (oontrôle fixe — 173 kilomètres), à 9 heures 40 minutee. S'aperoevant que Marcel Buysse retire son maillot et ôu'll en coupe les manches, Pélissier file à. toutes pédales, sans demander aon reste; les autres s'élancent derrière lui et Pélissier en est pour ses frais. (Voyez suite page 2.)

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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