La Flandre libérale

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s.n. 1914, 10 Maart. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x639z9296d/
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X JW 40* Année — Hardi 10 Mars 1914 JOTIDIEN. - 10 CENT. H. 69 — Hardi 10 Hars 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. S mois. I mol*. 8 ta. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'akonni u bureau du Journal et dans tout les bureaux de poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE @AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : Il - RÉDACTION » Téléphone 32 II Téléphone 13 ANN OJV CES Ponr la ville et les Flandres, s'adresser au bnrean ém Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. I i l'Association libérale ■ Les discours qui ont été prononcés Hier 8. 1 Association libérale feront impression. Ils sont excellents. Nous ne ■irons pas qu'ils ont mis en lumière ■(< talent des orateurs, car ce talent, ■ont le inonde le connaissait. On savait ■a valeur éminente de M. Braun, com- ■ ingénieur et administrateur. L'as-Hect de notre ville témoigne assez A services inappréciables qu'il a ■ndus. Personne n'ignorait le mé- ■ d'hommes d'affaires consom-M, comme M. L. Hallet, M. Bod-Bert et M. De Saegher. Ce qui a frap-M. tous les auditeurs de ces messieurs, Kqui frappera tous ceux qui liront le ■ompte rendu de leurs discours, c'est ■ la fois la concordance parfaite de ■nrs vues politiques, et leur sagesse. ■ Rappelez-vous le temps néfaste où ■haque réunion électorale des libéraux ■ffrait le spectacle de divergences, de discussions, de dissensions. 11 semblait ■ne Tadversaire qu'on avait à combat- ■ fût moins le catholique, qui abu-Hit du pouvoir, que le voisin libéral ■ni, sur l'un ou l'autre point, avait ■ne opinion, qu'on trouvait erronée. ■ Ce temps est heureusement passé, ■ulle part, la séance de l'Association ■bérale le montre à l'évidence, nos di-■isions d'antan ne se sont plus com-■lètement évanouies qu'à Gand. I S'il est une idée que tous ont ex-Brimée avec force, c'est que toutes les ■vergences qui peuvent exister aujourd'hui entre les libéraux, ne portent que ■nr des points que tous nous considé-■ons comme relativement accessoires. I La leçon que donne au pays la domi-■ation du parti catholique a été enfin ■ieQ comprise. ■ L'essentiel pour le pays, c'est la dé-■krance de cette domination, qui le ■conduit à sa perte. Cette délivrance ■st une œuvre de salut public. Comme ■ans l'incendie il faut d'abord courir Ru ieu, ainsi nous devons tout d'abord ■songer au péril clérical. Il sera temps ■fus tard de délibérer sur l'usage que ■nous devons faire de la liberté recon- I Les dures années qui ont passé sur ■ous auront, du reste, eu l'effet de ren-■dre cette délibération plus facile. Sur gBes points les plus importants, les plus ■urgents, on peut dire, sans exagération, ■ne l'accord est déjà fait dans les es- I II faudra défendre l'enseignement ■public menacé, sauvegarder énergique-■nent son indépendance et sa neutra-■té confessionnelle. Ent'end-on dans ■os rangs une seule voix discordante ■pur ce point ? Les libéraux ne sont-ils ■as unanimes à condamner, d'un seul ■®ur, d'une seule voix, la loi violente ■t injuste que la cupidité des cléricaux ■st occupée à imposer au Parlement? I II est un autre point, qui jadis a été R cause de bien des hésitations et des ■divergences entre nous, et où la séan-Re d'hier montre comme le temps nous ■'bien et complètement mis d'accord. R"ou8 voulons parler de la question Rectorale. Pas une voix ne s'est élevée ■ l'Association pour défendre une des ■ chinoiseries qui ont été produites et dé-Rendues à la commission des XXXI. ■ Le vieux bon sens flamand ne s'est ■pas arrêté un moment à ces complica-Rions: il a dédaigné ces pièges. Il aime H instinctivement les idées simples et ■ claires. Lisez les discours prononcés ■ nier. Vous y verrez que la solution qui ■ paraît nécessaire à tous est celle que ■ depuis longtemps nous défendons dans I tes colonnes. C'est le suffrage univer-I sel, avec une représentation proportion ■ Belle loyale. Ce système est te plus I simple. Par cela même il prête le I moins à la fraude. L'expérience ^vou- ■ ve assez que toutes les garanties arti-I ficielles que l'on veut imaginer sous I Prétexte de parer aux excès de la do- ■ 'nmation du nombre se traduisent en ■ Pratique par des fourberies savantes au ■ pr°fit des prêtres. Et le grand danger ■ We pourrait présenter la souveraineté I du nombre, n'est-il pas précisément ■ dans la sujétion trop complète du nom-I re à la volonté des prêtres? ■ Ij arméé libérale qui dans notre ar- ■ "'ndissement va affronter la lutte au I rno.ls mai est donc une armée unie, ■ '!:n Pense et sent, qui veut d'une ma-I J"ere unanime. C'est là une grande ■ "rce. Ce sera aussi une cause de sé- ■ J-iiuté et de confiance pour les élec-I ^ sauront que leur vote, s'ils I '■ ,lonnent aux candidats de l'Associa-. I 'on' sera un vote donné à des hom-I es capables, loyaux, raisonnables, ■ ™r une cause qui est celle de la jus-I et de la modération. I fai °Us ne v°ulons pas terminer sans I (i'.r(;.ressortir ce qu'a eu de délicat et I 's»mable l'attitude prise par tous les candidats, que l'on a présentés au choix de l'Association. Tous, mettant l'intérêt des idées libérales au-dessus de tout intérêt ■personnel ou particulier, ont placé leur dévouement au service du parti, acceptant volontiers le poste de combat que l'Association leur désignera. C'est un service qu'ils rendent à tous les libéraux, un exemple qui portera ses fruits, que tous s'efforceront d'imiter. Tous en seront sincèrement reconnaissants à MM. Braun, Meche-lvnck, Buysse, Lippens, Boddaert, Yan Doorne, Em. De SaegLer et Rod. De Saegher. Ils ont fait tout leur devoir. Tous les libéraux voudront faire le leur. >-•••-( Billet bruxellois 8 mars. Le congrès progressiste a été très sage et il faut reconnaître qu'on s'était peut-êtnei un peu alarmé à tort. Evidemment, on y a demandé de» choses sur lesquelles l'accord entre libéraux est loin- dfêtrei fait, comme- par exemple la nomination1 dtes bourgmestres par 'es conseils communaux. On y a payé égale>-ment un tribut au cartel. Mais le cartel n'est pas mort partout et ces regrets sont ' superflus. La plupart des libéraux trouvent seulement que la généralisation de la "politique du cartel" n'a pas donné ce qu'on! attendait et que, dans ces conditions, chaque arrondissement doit s'inspirer de la nécessité de renforcer le parti libéral avant tout. Il y a eui des échanges de vues sans résultat sur d'autres questions et notamment à propos du référendum. A midi et demi tout était terminé et l'on déjeunait tranquillement. Il faut donc simplement retenir la décision principale du congrès, à savoir quie la politique démocratique du cartel est à recommander. Malheureusement, d'autres libéraux trouvent qu'il faut au contraire abandonner cette politique. Evidemment, quand] l'opposition se présente avec deux listes, elle perd deux fractions de quotients, tandis que les cléricaux n'en perdent qu'une. Pour arriver à renverser le gouvernement dans ces conditions, il faudra obtenir cinquante ou soixante mille voix de majorité dans le pays... C'est ainsi que raisonnent les partisans à outranoe du cartel. Mais quoique partisan du cartel, na guère, comme tout le monde, je crois que c'est là une erreur. Notre erreur^ a été de croire qu'il nous fallait une majorité à la Chambre^ alors qu'il suffisait d'avoir une majorité dans le pays. Du moment qu'un gouvernement clérical devra reconnaître que la majorité des électeurs s'est prononcée contre lui et que sa majorité parlementaire èst le résultat de vioes électoraux, sa situation deviendra impossible et un ministère d'affaires s'imposera. Ceci est la première! étape qu'il convient d'atteindre et par où il nous_ faudra passer. Pour cela, il est nécessaire que nous reprenions toutes nos forces. Est-ce à dire au'il faille attribuer désormais une influences prépondérante à ce que M. Hymans a justement appelé le "bois mort" 1 Pas du tout. Il serait seulement regrettable que nous dussions payer cette lamentable prime à l'a défection. Mais il convient de permettre à ceux qui sont passés à l'ennemi sous prétexte que leijr conscience leur1 interdisait de favoriser une politique trop démocratique, il convient de leur permettre de revenir à nous. Pour le reste, l'esprit du congrès a paru bon, je le répète, et le désir d'union et d'entente entre libéraux qui s'y est manifesté, est parfait. Nous ne pouvons, nous les "libéraux tout courts" que nous en réjouir, M. Paul Mansion et Alphonse Renard Dans le "Liber memorialis", récemment paru, consacré aux professeurs de l'Université de! Gand, M. Paul Mansion, professeur émérite, décoré de la croix pontificale, a .rédigé la notice sur le professeur Alphonse Renard, qui après avoir été jésuite) pendant dixnhuit ans, prêtre pendant vingt-quatre ans, sortit die l'Eglise eta 1901 et collabora ensuite, de temps à autre, à la " Flandre libérale " jusque peu avant sa mort. M. Mansion, ancien ami de l'abbé Renard, n'a manqué, da.ns sa notice^ à aucun des égards qu'il devait à un collègue défunt. Mais il a commis une erreur regrettable, pour avoir ajouté foi aux miéchantsQ articles tendancieux, voire mensongers, que la presse cléricale a publiés sur M. Renard, après sa rupture avec l'Eglise et même apràg sa mort. M. Mansion écrit que la nomination de l'abbé Renard corn mie professeur l'Université de Gand, datée du 30 aot 1888, fut l'occasion de polémiques c presse. 'Dette assertion est complètemei injustifiée. Ni dans le "Bien public''," : dans la "Flandre libérale", ni dans a cun autre journal, soit à l'époque c cette nomination, soit lors de la rente des cours qui la suivit, on ne trouve " moindre trace des polémiques de près; dont parle M. P. Mansion. Aucun jou nal libéral ne blâma, fût-ce à mots co; verts, la nomination de l'abbé Renan Mais, quand l'abbé sortit de l'Eglis quand il mourut, quand on inaugura ! statue1, il >se trouvai, chaque fois, de pi et sectaires, soit pour l'insulter, pendant « vie, soit pour le dénigrer, après sa mor D'emblée, nous protestâmes ; et c'e: alors qu'on imagina, pour rendre n< protestations ridicules et nos élogi de M. Renard suspects, de nous r procheir de l'avoir traité comme ". dernier des derniers", lors de sa nom nation à l'Université de Gand, pour 1' lever aux nues dès qu'il eut "apostasié' Nous avons plusieurs fois démoli cet! calomnie ; malgré nos démentis répété la presse cléricale s'est obstinée à la ré< diter jusque dans ces derniers temps. Si, au lieu de n'écouter qu'une cloch la cloche cléricale, M. Mansion daigna lire la presse libérale gantoise, ou, pli simplement, s'il avait pris la peine c consulter les numéros du "Bien public' cher à son cœur, de septembre et d'o tobre 1888, il se serait rendu compte qu l'ex-abbé Renard n'a jamais été ma traité que par les sectaires de la près: cléricale. Il est vraiment fâcheux qu. par la négligence qu'a mise M. Mansic à s© documenter impartialement sur dt incidents peu honorables1, il est vra pour se,g amis, et ses amis seulemen une légende fondée sur une calomnie cl ricale ait laissé des traces dans le "L ber memorialis" de l'Université de Gan< X. • >-•••—< Echos & Nouvelles Les élection» législatives Les délégués de la Fédération socialii te de l'arrondissement de Charleroi or tenu dimanche une réunion à laquelle £u sistaient les députés et sénateurs du pa: ti. L'assemblée avait à se prononcer su la question du cartel, dont le renouve lement avait été proposé à la suite d'u vote émis par les délégués de l'Associ; tion libérale. Apres une courte discussion et à l'un; nimité, l'assemblée a pris acte de ce qu dans une entrevue, qui avait eui lieu 1 veille, les délégués des deux part avaient de commun accord décidé qu' y avait lieu de renoncer à la conclusio du cartel pour les élections législative de 1914. Il s'ensuit donc que la Fédération si cialiste de l'arrondissement présenter une liste complète à ces élections. La question des lugies et lti ôleeUons Il est question d'arrêter en vue d« élections législatives les termes d'u questionnaire concernant la questio des langues et qui sera adressé dans 1< arrondissements wallons à tous les cai didats. Le esngris progressiste Le congrès de la Fédération progre siste;, convoqué en vue de l'examen c projet de platform électorale et de mod fications éventuelles! du programme c parti libéral progressiste, s'est réun dimanche, dans la salle de la Granc Harmonie, à Bruxelles. M. Hanirez présidait, entouré, au bi reau, de MM. H. Dumont, G. Lor&m A. Lambiotte, Rahlenbeek, Bauwen Maurice Feron, Magnette, A. Carpe; tier, Hubert, Vandewalle, Oatteai Buyl, Van Danxme, Lemonnieir, Joure Pécher, Augusteyns, Fléchet, Cocq, Lan borelle, Buisset, Ozeray, Morichar, Léc Monnoyer, Friek, Huisman-Van de Nest, De Le Court-Winicqz., etc. Beai coup d'autres mandataires libéraux < nombreux délégués dans la salle. A propos de la discussion de la pla form électorale, l'assemblée a voté l'o dre du jour suivant de M. Georges L rànd : " Le congrès, sans s'immisceir dans 1 questions de tactique électorale, qui soi du ressort des associations d'arrondiss ment, rappelle à tous les adhérents l'a n oessité primordiale du maintien t l'union de tous le® libéraux réalisée si la déclaration des gauches et l'adhésic en masse et sans réserve au S. U. tous les degrés et à la R. P. intégra dans toutes les élections ; il1 leur rappel aussi la nécessité, pour débarrasser à pays de la réaction cléricale et renc W; un gouvernement libéral possible, de 1 ■ re cartel de toutes les forces antiolc calea et démocratiques! partout où ît circonstances locales le permette !Î L'action des progressistes doit ten< 1_ au bloc des partis populaires." [e M. Loumaye1, de Liège, a proposé c la question du Congo figurât à la pl ;e form. Un débat assez confus s'est * a gagé. Finalement, M,M. Frick et Lora se furent d'accord pour estimer que la qu r_ tion coloniale exigeait un examen app fondi, qui ne pouvait se faire e l'heure. Après le vote sur la platform et sur s, programme du parti progressiste, il : la procédé à l'élection pour le renouvel x ment du conseil général. f t/. :t Les etpnelos >s ~~ :s Veut-on savoir combien il existe! j ^ î© monde dtea capucins? D'après les dernières statistiques, ■e compta 55 provinces, 574 couvents i- 10,056 religieux, dont» 6 archevêques, s. évêques, 9 préfets apostoliques;, 1 p dicateur de la cour pontificale et 0 membres de congrégations romaines. Oa voit que l'extinction de l'or< 3> n est pas encore proche et qu'on pou s- encore pendant de longues ajmées ch. ter la vieille, chanson: 1 Père capucin, confessez ma femme, 1 erei capucin', confessez-la bien i 1"D is — — 10 L'exportation e de l'art belg ;e * 3> .Il y a quelques mois j'ai assisté à I 31 ris a une vente de tableaux. Ce n'ét '8 Pas ce que l'on appelle une grande vc i, te, niais c était une belle vente. A côté b, quelques tableaux anciens, secondair 3- maas honorables, des petits Holianda i_ ueux ou trois vierges plus ou moi 1. YxrrTT86^ eti d'agréables tableaux aVILL* siècle français, il y avait be; coup de lort bons tableaux modern< - orot<> Bousseau, Troyon, Daubigni .1 uis des œuvres d'artistes vivants, parmi celles-ci quelques œuvres b ges en petit nombre, mais excellent Je ne les citerai pas, parce que juge inutile de faire tort — commerc lement—■ à d'excellents peintres. ( ce serait leur faire du tort que de d daps quelles conditions leurs œuv: t furent vendues. Alors que le moine i- tableautin du XVIII0 siècle atteign •- aisément 5,000, 10,000, 15,000, 20,C v francs, alors que les tableaux des tistes français contemporains se ma tn tenaient à des prix fort honorables, t œuvres belges de dimensions moyeni L_ dépassaient péniblement 1,000 fran 10 et j'en ai vu retirer, parce qu'elles n' a teignaient pas le prix raisonnable. s Cela tient peut-être, dira-t-on, 11 l'exclusivisme du goût français. Il n' n est rien, car le public de la vente 33 pouvait en aucune façon prétendre représenter les goûts français et i ^ songeait point. Il était comme le i blic de toutes les ventes, en majei partie composé de marchands franç assurément, mais aussi marchands i glais, allemands et américains. Ds le nombre, j'en entendais plusieurs ( appréciaient personnellement ce n même peinture qu'ils dédaigna» n commercialement. Le goût appare 's qu'indiquaient leurs achats, c'était goût de leur clientèle, c'est-à-dire goût de ce grand public internatioi qui gouverne la mode et le snobisn Il faut se rendre à l'évidence : mode internationale n'est pas à peinture belge. A la vente à laque a j'ai assisté, les circonstances était peut-être particulièrement défavo u blese, mais il n'en est pas moins c i, tain que notre école n'est pas cotée le sa valeur sur les grands marchés l'art. C'est d'autant plus fâcheux que si » corporation des peintres, en Belgiqi est à peu près innombrable, celle c , acheteurs est forcément restreinte. S)' y a dans notre bourgeoisie opulente, i- goût traditionnel pour la peinture, n premier luxe d'un bourgeois belge < n s'enrichit, c'est sa cave; le secoi c'est sa maison ; le troisième, ce se } les tableaux. Seulement, la capac d'achat d'un bourgeois opulent n' pas illimitée : la dimension de sa m 3~ son y met un premier terme, l'imp tance de sa fortune, un autre. De 3g peuple d'acheteiurs déjà restreint, it faut encore ôter les amateurs qui e- veulent que de la peinture ancienne, é- ils sont nombreux. Aussi arrive-t-il < le chaque collectionneur de tableaux, < ir convenu par une légion de peintres bien vite sa maison garnie de tout Ie qu'elle peut contenir. Et cependa ]e les artistes produisent toujours. Ils y le duisent toujours, mais ils ne vend pas, et sauf quelques hommes de très grand talent, et quelques privilégiés, les en son^ r^cIuits à vivre d'expédients nt ou de travaux à .côté. Ire C'est donc à l'étranger qu'ils devraient trouver leurs principales res-ue sources, mais pour cela, il faudrait ait- qu 'ils y fussent appréciés et qu'ils y fussent connus. Certes, ils n'y sont nas es- °fmplètement ignorés. Les critiqyes po- ^ art' ^es spécialistes, savent qu'il y a ur en Belgique un mouvement d'art très vivant, de grands artistes originaux et le puissants, une belle école riche d'ave-:ut nir et de tradition ; mais le grand pu-le- blic des amateurs l'ignore et nous avons toujours été impuissants à créer autour de nos peintres .cette vogue, cette mode, ce snobisme qui font qu'actuellement les œuvres des impressionnistes français atteignent en Amérique, en ,ar Angleterre et même en Allemagne, les prix les plus élevés, alors que les ta-on bleaux des meilleurs luministes belges et ne dépassent jamais les prix les plus 19 moyens. t II est bien entendu que cela n'a rien à voir avec la valeur d'art des tableaux. lre> ^.e ne considère ici que le côté commer-rra c;la'- ^ ûe s'agit pas d'établir devant in. l'histoire la valeur de notre école, mais d'assurer à nos artistes des débouchés qui leur permettent de vivre. "Çes débouchés, disais-je il y a quel-ques années déjà, nos artistes sont incapables de se les assurer par eux-mê-mes. Il y a bien, dans la corporation, quelques commerçants très avisés, mais ceux-là songent uniquement à eux, et 0 les rivalités, les vanités, le désintéressement, la bohème, ont généralement empêché les groupements d'artistes , d'accomplir la besogne d'intérêt coui-• 7 mun que font avec succès des syndicats ^ d'industriels ou de commerçants. (je ,".Ce travail incomberait logiquement, 3g, d'ailleurs, à l'administration des beaux-is> arts, c'est elle qui devrait organiser ng l'expansion de l'art belge à l'étranger, du Elle le sait, du reste, et je ne contesto tu- pas qu'elle y mette de la bonne volon->s : té ; elle participe officiellement aux 38. grandes expositions internationales, et et elle comprend quelques fonctionnaires el- pleins de zèle. Seulement, force nous 33. est de constater que ce zèle est générale lement impuissant et que cette bonne ia- volonté est le plus souvent paralysée )r, par le manque d'argent ; les influences iro politiques, le favoritisme parlementaires re, les rivalités des bureaux entre eux. Ire " Au reste, la preuve en est faite dans ait ces matières : il n'y a que l'initiative '00 privée qui réussisse, et le seul moyen ar- ^l'organiser sérieusementi l'expansion m- de l'art belge à l'étranger, c'est d'en les confier l'organisation à une société pri-îes vée. Dans tous les pays, et même en es, Belgique, il existe des associations at- des Amis des Musées. Pourquoi ne pourrait-on pas créer une association à des Amis de l'art belge, dont feraient en partie tous ceux de nos glorieux capita-ne listes qui prétendent au beau nom de à Mécène, et que le gouvernement se l'y contenterait de subsidier le plus lar->u- gement possible? A la tête de cette so-îre. ciété se trouverait un comité assez resais treint composé d'artistes, d'amateurs et tn- de critiques, tt un secrétaire général >ns suffisamment appointé pour qu'il jui puisse s'occuper exclusivement des in-fcte térêts de l'association. Chaque année, int ce comité ferait dans les ateliers et snt dans les salons belges un choix de taie bleaux et de sculptures, dont il corn-le poserait deux ou trois expositions, qu'il îal promènerait ensuite à l'étranger. On îe. passerait par Paris, évidemment, puis-la qu'il faut la consécration de Paris, mais la ce serait surtout vers les pays où il y a lie peu d'artistes modernes de valeur et où snt une prospérité récente ou ancienne ,a ra- créé un véritable marché de l'art, vers er- l'Allemagne, l'Italie, la Russie, les , à deux Amériques, que se porterait l'ef-de fort. Chaque exposition serait accompagnée d'un commissaire chargé de ja la vente. D'autre part, un comité de ae presse s'occuperait d'organiser dans leg les pays à conquérir l'indispensable Xi campagne d'articles et d'études : le un battage, enfin, sans lequel aucune opé-Le ration commerciale ne réussit aujour-jui d'hui. " •d, Il paraît que j'avais mal jugé les »nt artistes. La nécessité a, sans doute, ité aiguisé leur sens commercial, car un est groupe s'est formé dans le but d'orga- ai- niser des expositions de l'Art belge à or- l'étranger. D'autre part, un écrivain c.e belge établi à Paris, M. Didier de il Roulx, vient de fonder sous ce titre, ne L'Art des nôtres, une revue mensuelle et dont le but est de faire connaître à ipe Paris, et dans le public international, ;ir" les peintres et les sculpteurs de notre 1 a pays. Ces initiatives parallèles sont ex-ce ceïlentes. Leur simultanéité montre n^> qu'elles répondent à une nécessité. •ro- 3nt ! L. DUMONT-WILDEN. C&ronipe électorale A l'assemblée générale de l'Association libérale de l'arrondissement de St-Nicolas, tenu© dimanche, à St-Nico-las, ont été désignés, à l'unanimité des voix, comme candidats libéraux aux prochaines élections, MM. Persoons, député sortant, Georges De Cock, docteur à St-Nicolas, De Schaepdrijver, notaire à, Tamise, et Charles de Lausnay, agent de commerce. Tête de Flandre. Les socialistes, ayant présenté comme candidats MM. Van Hoieylandt, d'e IV mise, et Vander Borght, d'e St-Nicolas, la liste du cartel a été définitivement arrêtée ccummip suit : Effectifs: MM. Persoonsi (lib.), Van-der Borght (soc.), G. De Oock (lib.), De Schaepdrijver (lib.). Suppléants: MM. Ch. Van Hoeylandt (soc.), Charles del Lausnay (lib.), De Schaepdrijver (lib.) et G. De Toch (lib.). La proclamation de cette liste, faite pair notre vaillant sénateur M. Coullier-De Muld'er a été vivement acclamée. Cet enthousiasme s'explique, parce que la réélection de M. Persoons, encadré des candidats déme>crates et sympathiques cités plus haut, est dès à présent assurée.Après d'éloquents discours prononcés par les candidats, on s'est séparé d'ans la certitude de marcher à la victoire. >-•#«»—< Chronique judiciaire t»t Le proeès de la « Flansre » contre le Père Capucin Nous avons été assignés par M. Mon-thoye, père capucin, à propos de deux articles prétendument injurieux parus dans notre journal les 6 et 9 octobre 1910. Ges articles ont trait à une brochure intitulée : « Le Livre d'Or ou le Conseiller des Jeunes Mariés », par R. P. Robert, de l'ordre des ff. mm. capucins et publiée à Bruges, sous l'imprimatur de G. J., évêque de Bruges. Le premier article prétendûment outrageant annonçait simplement que la police de Gand, ayant trouvé cet opuscule entre les mains d'adolescents, avait signalé ce fait au parquet; une enquête ! avait été ouverte à Brugest mais semblait devoir rester sans suite. Le second article n'est que la reproduction d'un article paru dans le Petit Bleu et dans lequel le Dr Delattre a stigmatisé avec énergie l'indécence de la brochure. Mtre Poncelet, du barreau de Liège, qui représente à la barre le R. P. Robert, présente sa demande. Il expose rapidement l'objet de la demande qu'il considère comme une simple affaire d'outrages par la voie de la presse. Il fait l'éloge du père capucin, et de toute sa famille. C'est un vieux prêtre âgé de cinquante-cinq ans qui au cours de ses missions a constaté le mal que cause la propagation des théories malthusiennes et qui a voulu publier un cours populaire sur les devoirs du mariage. La défenderesse: alléguera n'avoir fait qu'œuvre de critique. La critique est libre sans doute, mais elle ne peut justifier des attaques contre la personne de l'auteur. C'est là un principe universellement admis' et mis en lumière par les tribunaux de Bruxelles et de Charleroi qui ont statué déjà sur cette matière. La réalité du dommage ne peut dono être contestée. D'ailleurs la défenderesse plaide surtout les circonstances atténuantes. La virulence de l'article incriminé se justifie à sesi yeulx par l'extra va £ranc^ de l'opuscule du père Robert. La légitimité de esette indignation fut admise par la cour de Bruxelles aux yeux de laquelle c'était le père Robert lui-même qui en fin de compte aurait eu tort. Mais nous n'admettons pas son arrêt. En fait rien' ne justifie la véhémence! de M. Delattre. Sans doute celui-ci est un honnête homme et un savant. C'est même un littérateur, mais si sa pudeur est offusquée à la lecture de la brochure d'u! pèrei Robert, lui-même n'a pasi toujours le® mêmes scrupules quand il édrit. Voici' un! extrait de ses étudies. Me HALLET. -—"N'attaquez donc pas un absent. Ce n'est pas fort courageux. Me PONCELET. — Lorsque d'autres ipe'rsonnesi écrivent >ele® études sur le même sujet, la même indignation ri'anime pas M. Delattre. Il faut en conclure que s'il a été aussi violent, c'est qu'il se trouvait'en présence d'un moine. C'est paroe qu'il s'agit d'un moine, d'un capucin, sans quoi on se serait borné à commenter avec tous les honneurs de la science. D'ailleurs qu'a fait le demandeur 1 II a tout simplement mis en lumière les principes de l'Eglise elle-même sur l'exercice du devoir conjugal et ne reproduit à ce sujet que les termes de la lettre pastorale du cardinal Mercier lui-même. On soutient aussi que lei livre est écrit d'une façon indécente. Il ne faut pas perdre de vue que c'est une œuvre destinée au gros public, pour lequel il faut appeler un) chat un chat.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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