La Flandre libérale

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s.n. 1914, 30 April. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nz80k2774m/
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40' innée - Jeudi 30 Avril 1914 SinOCTlOÏ. - 1© 6EMÏ* S. 120 -- Jeudi 30 Avril 9914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 moi». I mots. t mot*. I M. BELGIQUE : Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE * Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On «'abonna an buraau du Journal el dans tous Isa bureaux do poola RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 8AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, G AND fiMNEMENTS ET ANNONCES : Il RÉDACTION » Téléphone 32 || Téléphona 13 ANNONCE® Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an îrnrean ia [onrnal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Un projet de loi inconstitutionnel Plusieurs parlementaires libéraux ont prouvé que le projet de loi scolaire est en opposition flagrante avec la lettre et l'esprit de la Constitution qui, dans son article 17, tout en proclamant la liberté de l'enseignement, ne prévoit que "l'instruction publique donnee aux frais de l'Etat". Aujourd'hui l'Eglise veut mettre l'école libre sur un pied d'égalité vis-à-vis de l'école officielle. Bien plus ! L'école libre est même avantagée financièrement. Un des arguments qui, d'après nous, établit le mieux que le projet de loi scolaire n'est pas constitutionnel, c'est qu'il contrevient à ces deux principes qui sont inscrits à l'article 6 de notre Charte : "Il n'y a dans l'Etat aucune distinction d'ordres. Les Belges sont égaux devant la loi. " Or, d'après la loi, telle que les cléricaux entendent l'appliquer, il y aura des distinctions d'ordres et les subsides ne seront pas accordes à tous ceux qui les demanderont. M. Woestej rapporteur du projet à la Chambre, a dit formellement que les écoles établies par des socialistes ne peuvent pas obtenir de subsides, et il faut s'attendre a ce que des écoles purement rationalistes partagent le même sort. Certes, on remarque que le langage tenu par M- Woeste gêne le ministre des sciences et des arts, ainsi que certains députés et sénateurs cléricaux. Mais une fois la loi votée, le gouvernement procédera avec autant d'arbitraire que dans le Hainaut où des subsides ont été refusés, pour des motifs spécieux, à des écoles professionnelles qui sont entachées du vice rédhibitoire d'avoir été créées par le conseil provincial.M. le ministre Poullet a déclaré au Sénat que l'article 6 sera appliqué à tous ceux qui lui demanderont des subsides. Or, cet article prescrit à l'instituteur de ' ' ne négliger aucune occasion " d'inculquer à ses élèves les préceptes " de la morale, de leur inspirer le sen-" timent du devoir, l'amour de la pa-" trie, le respect des institutions natio-" nales, l'attachement aux libertés "constitutionnelles ". M. Woeste a affirmé que les 'écoles socialistes ne remplissent pas ces conditions et que pariant elles n'ont pas droit à des subsides. Tenir ce langage, c'est préjuger une décision. Si des socialistes, ou des libres penseurs s'engagent à faire appliquer loyalement l'article 6 parles instituteurs, il est impossible de leur refuser les subsides, pour autant que les autres conditions relatives au plan des locaux, au mobilier, à l'outillage didactique, etc., soient observées. Le ministre n'aurait le droit de les refuser que s'il était établi que le personnel enseignant n'inculque pas à ses élèves le respect des institutions nationales et l'amour de la patrie, on défendrait des doctrines qui ne sont pas morales. Dès maintenant le rapporteur du projet de loi scolaire à la Chambre a déclaré, sans être contredit par le ministre, que des écoles socialistes ne seront pas subventionnées. Et l'on ne saurait lui reprocher d'être illogique, puisqu'il prétend qu'il n'y a pas de morale en dehors de la religion catholique. D'après lui, la morale dont parle l'article 6 est donc la morale catholique. Une pareille thèse est contraire à la Constitution qui ne fait aucune distinction entre les citoyens. Dès que la loi sera votée, il faudra que le ministre soit placé devant un cas d'application. Et nous saurons alors quelle décision il prendra. M. le sénateur Braun a cru se tirer d'affaire en disant que " l'école peut être confessionnelle tout en étant protestante, israëlite ou rationaliste. ". Une école confessionnelle rationaliste ! Voilà des mots qui jurent de se voir accouplés. Il est vrai que d'après lui l'école publique elle-même devrait être confessionnelle et il a osé se plaindre de ce que des dispenses du cours de re-ligion empêchent l'école publique d'ê'tre tout à fait confessionnelle : "S'il y a un dispensé, a-t-il dit, il n'y a qu'une leçon de catéchisme ". Une leçon de catéchisme, c'est trop peu dans une école publique ! C'est sans doute en le comprenant de cette façon que l'archevêque de Malines admet l'enseignement officiel, comme il l'a déclaré le 12 avril 1909 à la réunion du comité provincial de la Ligue scolaire catholique. Toutes les écoles publiques devenues confessionnelles donneraient satisfaction à l'Eglise ! M. Descamps, le rapporteur man- j que du Sénat, a nettement fait entrevoir que le gouvernement ne subsidie-ra pas d'autres écoles libres que celles qui sont confessionnelles catholiques. Voici comment il s'est exprimé i: " Le projet du gouvernement n'ex-" clut pas l'allocation d'un subside à "toute école contrôlée et jugée digne "d'appui; il ne l'implique pas davan-" tacje. Le cabinet no croit pas devoir " proposer Lee moment une solution " de ce genre. Un double motif l'y dé-" termine ; il nourrit d'ailleurs l'espoir " d'aboutir, non pas à une transaction " — le conflit scolaire est trop près de " nous — mais à une solution qui ral-" lie les esprits non prévenus. Or, on " ne pourrait compter sur ce résultat " si l'on étendait à toutes les écoles li-" bres V allocation des subsides de l'E-" tat à un moment où le nombre d'éco-" les libres catholiques est très consi-" dérable et celui des autres 'écoles li-" bres infime • (Compte-rendu analytique.)Donc, toutes les écoles libres ne recevront pas de subsides. Les écoles qui ne sont pas catholiques sont en nombre trop infime!... Eh bien, c'est ce que nous verrons! Il s'agira de savoir si le gouvernement, après avoir violé la Constitution par le dépôt de son projet de loi, la violera de nouveau dans l'application de ce même projet. Remarquons encore que si le gouvernement entend appliquer l'article 6 aux écoles libres socialistes, il n'en a rien fait en ce qui concerne les écoles libres catholiques. Nous savons dans quels manuels les élèves puisent des leçons de morale et de " respect des institutions nationales ". Le respect des institutions nationales est d'ailleurs en opposition avec l'enseignement de l'Eglise. Dans le Syllabus, Pie IX a condamné la proposition suivante [: " A notre époque, il n'est plus utile " que la religion soit considérée com-" me l'unique religion d'Etat, à l'exclusion de tous les autres cultes. " (Alloc. Nemo vestrum du 26 juillet 1855-) Donc le catholicisme doit être une religion d'Etat, ce qui est contraire à la Constitution.. Dans son livre : Les libertés modernes d'après les encycliques, M. Henri Hello, docteur en théologie, démontre que la liberté de la presse n'est pas un "droit; elle constitue une grave er-" reur, une liberté de perdition funeste "et exécrable" (p. 43). Et il en est ainsi pour toutes les autres libertés constitutionnelles. Est-ce là un enseignement qui consacre "le respect des institutions nationales"?Si le ministre voulait se montrer impartial, il refuserait aussi tout subside aux écoles libres catholiques. Mais il n'en fera rien. Ses inspecteurs, presque tous inféodés à l'Eglise, ne lui ont jamais signalé les manuels qui contreviennent à l'article 6 : " .T'ai confiance en mon inspection", a dit M. Poullet. Le bon billet ! La vérité, c'est que la Belgique se trouve sous le régime de la religion d'Etat. Cette situation est révolutionnaire. Billet bruxellois 28 avril. La Chambre terminera jeudi la discussion général© dm projet de loi sur les assurances. On le votera la semaine prochaine. La droite s'y est résignée parce qu'elle est indécise, et partagée en trois courants. Mais elle aurait, paraît-il, une arrière-pensée qui est tout à fait cléricale. Il est évident, en effet, que le Sénat ne pourra terminer ses travaux avant les élections et que pour examiner les budgets notamment il devra tenir une session extraordinaire. Ainsi, le projet actuel ne sera pas voté pa.r le 'Sénat. Mais les droitiers pourront se vanter, devant les électeurs, d'avoir tenu une partie de leurs promesses.Les élections passées, le Sénat modifierait — une fois n'est pas coutume — quelques dispositions du projet, qui retiendra devant lai Chambre, où de nouvelles discussions) auront lien... Un© foi® de plus on aurait berné le corps électoral, comme on le berne déjà en refusant de faire connaître ses intentions en matière coloniale et en ne déposant pas le projet de loi sur les chemins de fer. *** Miss Sylvia Pankhurst, est venue hier conférencier à "Patria", sous les auspices du Féminisme chrétien. Hélas! malgré l'activité déployée par les charmantes Vestales, dont le bataillon sacré est dirigé par M. Cyrille Van Over-berghe, ex-grand prêtre du département des sciences et arts, ce fut un four, un do ces fours noirs qui font époque dans la vie d'une suffragette célèbre. Les fauteuils coûtaient de deux à sept francs. Mais il n'y avait pas quarante personnes qui eussent payé leur plalce. Et les autres n'ont pas attendu la fin pour s'en aller. Elles ont eu tort, d'ailleurs, car la fin fut plus amusante nue le long discours; sn anglais et la traduction en français., , Miss Sylvia ayant offert de répondit» a des questions, connut aussitôt ce que ' c était que la "zwanze", et un honorable gentleman bruxellois s'empressa de lui demander si elle acceptait son cœur.... Vous pensez si l'on fut heureux d'ouvrir la bonde e<t si les rires fusèrent! Miss Sylvia n'a rien d'indésirable, :l ailleurs.,. Elle est même jolie, si l'on en 3roit ses admiratrices. Des goûts et des joueurs on ne peut discuter, en pareil-e matière, sans risquer de blesser ]a galanterie. Ce qui est certain, c'est que cette frêle personne, au front volontaire s'exprime ivec une énergie, une force singulières, sans qu'il y ait rien d'énervé ni d'empor-clans ses gestes et dans son accent. On sent qu'il y a vraiment en elle une force _ obstinée et redoutable. Mais enfin, ça ne prend pas encore, leureusement pour nous, ces histoires-là, i Bruxelles. Ni ente' da fare... Miss Sylvia Sevra repasser dans dix ans. Echos & Nouvelles ivenîssement nécessaire Si, aux prochaines élections, le pays ne donne pas au gouvernement un avertissement sévère, s'il île diminue pas la majorité, la politique financière du gouvernement continuera et sa politique scolaire s'accentuera. . Qu© réijultera-t-il de sa mauvaise gestion ? Des impôts nouveaux, qui pèseront lourdement sur 'les épaules des contribuables et paralyseront le mouvement de^s affaires. Quant à sa politique scolaire, la voyant en quelque sorte, encouragée par les électeurs, il ira de l'avant, supprimera la faculté de suivre le cours de religion, rendra celui-ci obligatoire et prendra de nouvelles dispositions pour faire fermer le plus grand nombre possible d'écoles neutres. Ce sera mener le pays à la ruine d'une^part, à la guerre civile de l'autre, ce qu il faut éviter à tout prix, en donnant a nos maîtrès l'avertissement voulu. Ose lettre ticgallère M. Destrée a posé la question suivante a M. de Broqueville : " L'honorable chef de cabinet a écrit à MM. de Crawhez et Braconnier une lettre pour les engager à ne pas poser leur candidature wallonne dans l'arrondissement de Huy, lettre dans laquelle il déclare les agréer comme " délégués officiels " des Ligues wallonnes. Si cette lettre, telle qu elle a été publiée par les journaux, est authentique, peut-on savoir s'il faut la considérer comme un acte du gouvernement ou comme une fantaisie personnelle à M. de Broqueville 1 Dans l'un et l'autre cas, peut-on savoir avec précision quels sont les fonctions, devoirs et droits de ces "délégués officiels " ? Peut-on savoir quelles sont les Ligues wallonnes représentées pai eux 1 Au cas où ils ne représenteraient pas toutes les Ligues wallonnes, pourrait-on faire désigner d'autres délégués, également officiels, par les Ligues non représentées par ces messieurs 'l Est-il exact enfin que M. le ministre a promis à ces messieurs de nous débarrasser du guide bilingue et de 'la flamandisation de l'Université de Gand î Est-ce l'opinion du gouvernement que le chef du cabinet a exprimée à cette occasion?" M. de Broqueville a répondu : " Je ne puis admettre que ma correspondance personnelle fasse l'objet de questions. " Quant à mon attitude vis-à-vis du projet de flamandisation de l'Université de Gand, je l'ai marquée lors du récent débat qui s'est produit à ce sujet dans les sections. " (M eommsniss Ht fusils pour l'armée Est-il exact que M. le ministre de la guerre a donné l'ordre, il y a quelques mois, de commander dix mille fusils Mauser à la manufacture d'armes de l'Etat, au prix de 54 francs pièce 1 Est-il exact aussi qu'il y a quelques semaines, la décision a été prie© de casser une commande identique à la Fabrique nationale d'armes au prix de 70 fr. pièce? S'il en est- ainsi, pour quelles raisons M. le ministre n'a-t-il pas confié la seconde commandé à la manufacture d'armes d'ei l'Etat, alors que la différence de prix, au préjudice du Trésor, s'élevait à 160,000 francs 1 A cette question de M. Devèze, le ministre de la guerre a répondu que: "la manufacture d'ariûes n'est pas outillée actuellement pour fabriquer annuellement la quantité d'armes nécessaires aux besoins d© l'arméel %%% U réforme de l'enseignement moyen La commission de réforme de 'l'ensei- i gnement moyen a tenu une nouvelle » séance au cours de laquelle elle a repoussé, par 26 voix contre 7 et 3 abstentions, une proposition tendant à remplacer, dans la section latine, l'étude du grec par celle des mathématiques supérieures ; elle a adopté, par 24 voix contre 3 et 0 abstentions, la formule de M. le directeur général Klompers, amendée par M. Gravis, ancien recteur de l'Université de Liège, et disant : " Dans la section latinei on enseignera, à la place du grec, l'allemand ou l'anglais ; le temps qui reste disponible servira à renforcer l'étude des mathématiques et celle des sciences physiques et naturelles. " Ainsi se trouve résolue une question des plus importante et qui a donné lieu à de très vifs débats. i propos tiTupergis A propos de la réapparition de l'asperge sur nos marchés, un confrère exhume ce sonnet bien oublié que Monselet écrivit en l'honneur dut délicat légume : Oui, faisons-lui fêteil Légume prudent, C'est la note honnête D'un festin ardent. J'aime que sa tête Croque sous la dent ; Pals trop cependant Enorme, elle est bête. Fluette, il lui faut Plier ce défaut Au rôle d'adjointe Et souffrir, mêlé Au vert de sa pointe. L'or de l'œuf brouillé ! -A>- WWW Les trmnx da poil d'Anvers M. Albert Maurev présente dans 1' "Action Economique" les observations 6uivantea.au sujet des travaux d'agrandissement aux ports d'Anvers et de Rotterdam : " La cité hollandaise vient de commencer la construction de l,70t> mètres de murs de quai en eau profonde pour ac-" ostag© direct des plus grands navires. Ces travaux sont confiés à un entrepro neur belge, bien connui pour l'énergie avec laquelle il mène ses chantiers. Juv qu'à présent le port d'Anvers tirait de ces quais un avantage considérable sur le port de Rotterdam et cette fois notre, port se trour© attaqué dans une de ses principales sources de richesse. Nous ne voulons pas dire qu'Anvers est perdu mais, sûrement, il est menacé : il est en core trop tôt pour dire si cette menace est grave et dangereuse ou non. Toutefois, étant connu l'esprit do suite qui règne à Rotterdam, et qu'on ferait bien d'imiter en Belgique, il est à craindre que si les édiles néerlandais se sont lancés dans cette voie, ce n'est pas pour s'y arrêter. Nous croyons savoir que les 1,700 mètres de mur» de quai seront suivis, à bref délai, de la construction d'un deuxième tronçon près de deux fois aussi long et qu'un troisième tronçon est à l'étude. C'est là la principale différence entra ce qui se passe ici et en Hollande. On a cru, chez nous, qu'en promettani la mise en adjudication d'un travail au mois de janvier suivant " on gagnait dui temps " mais ce n'est pas en mettant çà et là la main à l'ouvrage qu'on pourrait arriver à donner au port d'Anvers un développement rationnel et en harmu nie avec les besoins du commerce. Il faudrait un plan d'ensemble, conçu d'après une idée bien pratique et bien étudiée, et ceci manque. On dira : il existe un plan d'ensemble. Sans doute, mais d'abord il est inexécutable, pour le moment et pour un grand nombre d'années encore, dans la plus grande partie de son étendue et en second lieu, quand les parties exécutables viennent entre les mains des chefs d'entreprises chargés de les réaliser, on voit apparaître immédiatement des objections extrêmement graves et que les personnes responsables des projets ne parviennent pas à renverser. " *** T eille lettre d'ameur Les journaux anglais viennent de publier une lettre d'amour retrouvée dans les fouilles de Siparus au nord de Baby-lone. Elle est écrite en caractères cunéiformes, sur une fine 'tablette d'argile. Voici ce que disait, il y a quelque quatre mille ans, à son ami, une jeune Babylonienne : " La dieu-soleil .et Merodak vous accordent la vie éternelle. Je vous écris peur savoir de vous si votre santé est bonne. Oh ! envoyez-moi des nouvelles à ca sujet. Je isuis maintenant à Babylone, mais je ne vous y ai vul nulle part et cela me tourment© beaucoup. Ecrivez-moi quand vous viendrez, afin que je sois heureuse. Venez au mois des fêtes. La vie éternelle vou® soit accordée par moi et p o ui r moi ! " Tel est ce vénérable et juvénile document.La> chute en est jolie, amoureuse, admirable."Par moi et p o| u r moi " ! Comme l'on pourrait épiloguer sur cette pensée forte ou cei lointain échantillon de littérature précieuse. La crise irlandaise —*— Depuis que M. Asquith avait pris le portefeuille de la guerre, les passions qu'avait déchaînées le "complot militaire", s'étaient calmées, eii Angleterre: la question irlandaise ne semblait plus préoccuper exclusivement les esprits. On ne songeait plus, outre-Manche, semblait-il, qu'au voyage des souverains à Paris ; on discutait à perte de vue à propos de l'entente cordiale et dé sa transformation, rêvée par d'aucuns, en une véritable alliance.Mais voilà que, subitement, d'eux événements, l'un expliquant et amenant l'autre, se produisirent qui mirent le feu aux poudres: cê fut d'abord la publication par le conseil unioniste de l'Ulster d'un mémorandum reproduit avant-hier par le "Times" et exposant de façon minutieuse et prédise le plan de campagne qu'avait préparé le ministère contre les Oovenanters, en mars dernier, et que le général sir Arthur Paget avait été clhar-gé d'exécuter; — ce fut ensuite le débarquement, sur la côte septentrionale irlandaise, pendant la nuit de vendredi à samedi dernier, de toute une cargaison d'armes et de munitions destinées aux volontaires de l'Ulster. Ces deux événements, le dernier surtout, produisirent en Angleterre une impression profonde : ils eurent comme première conséquence de rendre toute son acuité à la redoutable crise que la sagesse du Parlement anglais, d'accord avec le gouvernement, avait réussi à rendre moins immédiatement menaçante. Il y a entre ces deux faits nouveaux un rapport, plus étroit qu'on ne pense peut-être, de cause; à effet, c'est ce qu'a fort nettement expliqué le "Times" dans ses " leaders " d'Ihier et d'avant-hier. La publication des instructions données à sir Arthur Page,t par lei gouvernement a convaincu les Ulstériens qu'on leur a cadhé une partie de la vérité ; ils sont persuadés que le ministère s'est insuffisamment expliqué sur le complot militaire de mars dernier ; ils estiment qu'on les a joués; ils croient qu'ils ne doivent plus avoir la moindre confiance dans les promesses gouvernementales et, dès lors, ils ont pris des dispositions nouvelles pour mieux résister pour le cas où on tenterait de 'les soumettre par la force ; ils ont renforcé leurs moyens de défense contre ceux qui voudraient les contraindre par la violence à accepter une loi portant atteinte à leurs libertés et à leurs prérogatives religieuses: de là la récente importation en Irlande d'armes et de munitions, en quantités considérables.Il faut, avant d'apprécier les choses, se faire une idée exacte de l'état d'esprit des Covena-nters. Au moment où il se déclarait prêt à accepter une solution qui satisfît à la fois Ulstériens et nationalistes, le ministère, en mars dernier, imaginait secrètement de réduire par la force 'les Covenanters hostiles au Home-Ruie: voilà, ce qu'a révélé le mémorandum publié1 par le1 conseil unioniste de l'Ulster. (Dans ces conditions', les Cove-aanters se sont dit qu'on les avait indignement trompés, et que rien ne prouvait qu'on ne les tromperait pas dore-chef ; ils ont décidé en conséquence de ne plus se fier qu'à eux-mêmes, sans môme attendre les explications des ministres, — convaincus d'ailleurs que ces explications seraient insuffisantes ; et ils ont montré, par un coup d'audace merveilleusement combiné et exécuté avec un ensemble et une discipline impressionnants, qu'ils étaient de taille à résister à n'importe quel adversaire. U faut ajouter que, pendant cette nuit, désormais fameuse, du vendredi 24 avril, tout se passa dans l'ordre le plus parfait: on n'eut pas la moindre violence à enregistrer. Ces deux événements ont eu leur contre-coup au Parlement. Lundi M. Asquith, prudemment, s'est contenté, à propos d© débarquement d'armes et de munitions de guerre dans l'Ulster, de faire la déclaration suivante: " En raison de la gravité sans- précédent dSe l'outrage, la Chambre des communes peut être sûre que le gouvernement prendra sans délai les mesures nécessaire® pour faire respecter la loi et pour permettre aux officier® de la couronne, ainsi qu!'à tous les sujets de Sa Majesté, d'accomplir en sécurité les devoirs de leurs fonctions, ou de jouir des droits que leur concède Ua loi." Quelles sont ces mesures que compte prendre le gouvernement? Nous ne tarderons pas à le savoir. Hier a commencé le dé'bafe sur la mo tion de M. Austin Chamberlain, relative aux événements dû mois dernier et concluant à la nécessité d'une enquête impartiale sur les mouvements militaires contre il'Ulster, faite selon les règles juridiques. Nous donnons plus loin un compte-rendu de cette séanice, au. cours de laquelle, M. Winston Churchill prononça uu long discours. Le débat d'ailleurs n'est pas clos : il doit se terminer aujourd'hui. Nous v reviendrons. P. H. Le mystère de l'Enfant Il vient d'arriver à l'un de mes amis une aventure singulière qui ouvre, sur l'âme des enfants, une perspective inquiétante. L'autre matin, le facteur lui rapporte une lettre dont l'enveloppe portant sa firme, était donc incontestablement partie de chez lui. Elle était adressée à un capitaine de navire faisant escale à Anvers. Mais la missive n'avait pu atteindre son destinataire et elle revenait au domicile de l'expéditeur. Très étonné, ne reconnaissant pas l'écriture de l'adresse, mon ami ouvrit la lettre et vit qu'elle avait été écrite par son fils aîné, un gamin de quatorze ans, qui fait en ce moment sa cinquième latine. C'était, répondant a une annonce de presse quelconque, une demande d'engagement comme mousse, formulée par le jeune aventurier. Histoire banale, dira-t-on. Pas tant que cela- Les circonstances lui donnent un accent particulier. Mon ami n'a'que deux enfants, deux fils, l'un de quatorze, l'autre de six ans. Tous deux sont nés assez débiles et ont été entourés de soins inimaginables. Le père et la mère, depuis la naissance de leurs garçons, rivalisent d'amour, de tendresse, de gâteries pour leur faire une existence douce et agréable. Au surplus, c'est un ménage très uni,'très bon, où la température est toujours au beau-fixe, et où l'on goûte cette sensation merveilleuse, unique d'une harmonie parfaite dans un amour absolu. Le petit jeune homme en question est le type même du bon enfant, soumis, aimable, gai, travailleur, zélé. Eien d'excessif ou de tumultueux dans son tempérament. Ce n'est ni un casseur d'assiettes, ni un rêveur, ni un tapageur, ni un mélancolique. Ses yeux sont francs, son sourire n'a pas de dessous. En apparence, rien de moins compliqué que cette nature. Jamais, à aucun moment, ni le père, ni la mère, qui vivent cependant très près de leurs enfants, n'avaient surnris, chez celui-ci, un signe qui pût faire croire au'il rêvait d'une autrft vie, qu'il songeait à s'échapper, qu'il voulait quitter le tiède et délicieux nid familial pour courir les rudes hasards de la mer. Encore, le fait que les parents n'avaient rien deviné pourrait être attribué à un manque de pénétration de leur part. Mais ce qui est grave, ce qui est inquiétant, c'est que le bon petit garçon aux grands yeux confiants, au sourire ingénu ait pu tenir caché son dessein, n'en a point soufflé mot ni à son père, ni à sa mère; que ce projet se soit développé en lui à l'insu de tous, sans qu'une parole, un geste le trahît ; qu'il l'ait mûri dans le secret au point d'oser la démarche rapportée plus haut et qui, si elle avait abouti, eût été certes suivie d'une fuite clandestine, sans remords, sans regret, sans regard en arrière !.-. Naturellement, mon ami, en possession de la lettre, et quand son trouble, sa douleur se furent un peu dissipés, fit comparaître son fils devant lui. Il lui montra le factum et lui demanda des explications. Le gamin se troubla à neine et répondit avec flegme : " Eh bien voilà, père, je voudrais être marin. Je me suis dit que maman et toi vous ne voudriez pas. "Alors j'ai écrit à cette adresse que- j'avais lue dans une annonce de journal." — Et si l'on t'avait" accepté', qu'aurais-tu fait ? — Je serais parti une nuit, pendanî votre sommeil. —• Tu aurais eu le cœur assez mauvais pour agir ainsi envers nous qui t'aimons tant ?... — Maisi je vous aime aussi, Père ! Seulement , il y a quelque chose en moi qui me pousse à partir." Il fut impossible de tirer de lui d'autres explications. Un instinct le poussait ! Un instinct que rien ne pouvait faire comprendre, rien de l'ascendance 1 d© l'enfant, rien de l'éducation qu'il

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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