La Flandre libérale

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s.n. 1914, 14 Maart. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 21 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d795719c9x/
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40* Innée — Samedi 14 Mars 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT, umsiUÊÊmm >m iiiiiiiiBwaaBMMii ■ immi ■■ —w m m uni R. 73 Sains dl 14 Mars K9S4 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS . 1 mois. B mois. I mois. I su. BELGIQUE î Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE : Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna an buraau du Journal et dans tout les bureaux de posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6 AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, G AND ABONNEMENTS ET ANNONCES : Il » RÉDACTION « Téléphone 32 II Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an burean éa ïonrnal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser a l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. notre devoir colonial 'A propos d'un système d'hydroplanes que l'on proposait au ministère des colonies, le XXe Siècle disait ces jours-ci, très justement.: — Le Congo n'est pas une terre d'expériences. C'est la meilleure réponse que l'on puisse faire, semble-t-il, au ministre des colonies quand il propose avec simplicité la construction de lignes de chemins de fer dont la création exigerait, selon lui, cinq cents millions, et selon M. Mechelynck, sept cents millions, M. Eenkin, qui était entré dans de longues explications sur des points secondaires, s'est borné, en effet, à cette affirmation d'homme d'affaires, quant à l'avenir de ces lignes de chemin de fer : "Elles paieront". Un point, c'est tout. Le ministre, heureusement, nous a promis d'en dire da-rantage, bientôt. Pour le moment, c'est peu, quand il s'agit d'engage-nents formidables, d'engagements tels iu'à l'heure actuelle, aucun Etat européen, si puissant soit-il, n'oserait les prendre sans un long examen et sans le puissantes raisons. *** Cette question des chemins de fer lomine tout le problème colonial. Que M. Eenkin veuille encore créer des équivoques en affirmant que le premier déficit est de l'an passé, c'est presque de l'enfantillage, à l'heure qu'il est. Qu'il accuse ceux qui s'inquiètent de se faire, à propos du Congo, une opinion au jour, opinion basée sur des impressions ou sur du sentiment, il est aisé de lui répondre que cette opinion vaut plus que beaucoup d'autres, basées sur des préoccupations trop terre-à-terre. Qu'il reproche à l'Etat belge de conserver certaines petites sources de revenus qui devraient revenir au budget colonial, tout le monde l'approuve. Qu'énumérant tout ce que le Congo rapporte à la Belgique, il parle des seize millions de revenus moyens que les sociétés coloniales trouvent au Congo,• on regrette qu'il n'ait pas fourni en même temps le montant des capitaux initiaux exposés par ces sociétés. Que tout à coup, sans préparation, au beau milieu de son discours, il affirme qu' "il faut faire du Congo un vaste pays agricole, occupé par une population rurale prospère", on s'imagine entendre Numa Roumestan transformant en imagination, et par un coup de baguette magique, des contrées vastes comme l'Europe en une plaine du Condroz ou de Flandre. Mais on se demande à quoi cela rime. Et lorsque, quelques instants plus tard, il livre son secret, qui est l'élevage du bétail, on songe à tous les troupeaux déjà importés au Katanga & grands frais, et qui ont misérablement péri. On songe aussi que cela n'a point guéri des expériences, et l'on attend le résultat des nouvelles entreprises de M. le directeur général des essais agricoles. On se demande seulement si l'on ne ferait pas bien d'atteler les bœufs avant la charge et de commencer par une étude scientifique du problème. Enfin, on cherche en vain dans cc discours quelques explications sur l'indépendance nécessaire de la magistrature, par exemple. HT • *** Mais, encore une fois, nous ne voulons point chicaner aujourd'hui le ministre sur ces points de "détail". Nous y reviendrons d'ailleurs. Ce qui domine le débat, à l'heure actuelle, c'est le problème des chemins de fer ; c'est la question de savoir quel est notre devoir et jusqu'où il va ; de savoir encore, s'il convient d'adopter le principe de la création de plusieurs milliers de kilomètres ; comment se fera l'application et jusqu'où nous irons. , II, ne ^ faut pas se le dissimuler : il s agit d'un milliard. Nous l'avons dit naguère. Quelques-uns avaient paru trouver le chiffre énorme. Il est évidemment tel. Le problème est d'une telle ampleur, ■lune telle audace, qu'on ne peut l'aborder sans une préparation spéciale et sans disposer d'une documentation que nous promet d'ailleurs le ministre, ^violemment, si le Congo, grâce au J^gicien de M. Eenkin, était trans-ormê en un "vaste pays agricole, oc-ÏÏPe.,Par 11116 population rurale pros-» Personne n'hésiterait. Mais pré-cément, la population du Congo, et V? Paî?lculier du Katanga, se raréfie. a'gre les plus grands efforts, on ne Parvient plus à trouver de la main-11 œuvre. Chacun connaît le pays où, un beau { nr' et sans que personne sût au jus-c Pourquoi, on décida de créer un ' P°rt. Le grand port fut creusé. De nombreux millions y furent engloutis. Après quoi, l'on se rendit comnte que ce port était parfaitement superflu.C'est de la même façon que, pour le quart d'heure, l'on nous présente le problème des chemins de fer du Congo. On ne nous explique pas la nécessité de ces chemins de fer. On nous dit seulement : " Quel magnifique réseau vous oourrez avoir, dans dix ans !" Avant de répondre, nous attendrons donc des éclaircissements et une démonstration nette. Nous ne pouvons, en effet, songer au Congo comme à un beau sujet de poème. Ceci est réservé à M. Descamps-David. Nous voulons civiliser l'Afrique centrale, l'outiller, l'ouvrir au progrès, et s'il est possible y développer notre action 'économique. Mais nous ne voulons pas y courir la grande aventure. Notre devoir colonial ne va \ pas jusque là. _ N. B. Le gouvernement vient d ailleurs d'instituer une commission qui étudiera le problème financier. On ne peut mieux confesser que la lumière est loin d'être faite. Il faudra donc attendre. Echos & Nouvelles Wr y ' Écho de l'EipoalUen U Ganl M Lebrun, ministre des colonies en I Franoe, a, présidé, jeudi soir, à Paris, | le banquet du comité national des expositions coloniales. Il avait à ses cotes M. Saint-Germain, sénateur et président au comité, M. Braun, bourgmestre de Uand, M. Jean de Hemptinne, commissaire général du gouvernement belge, MM. Casier et Maurice de Smet de Naeyer, ai recteurs généraux de FExposition de Gand, le général Galieni, M Charles Rolland, etc. Au dessert, M. Samt-Ger maini a salué les convives et particulièrement M. Lebrun et les délégués belges. M. Braun a fait l'éloge du comité, qu il; remercia d'être venu à Gand. 11 a, bu a la France, qui soutint toujours toutes les œuvres de civilisation et tous les progrès de Inhumanité. , M. de Hemptinne a levé ensuite son l verre au développement toujours plus beau et plus fécond de F empire colonial français. . , T „ MM. Herriot, maire de Lyon, et i>e brun prirent également la parole. *** Lei biui rnrui Une proposition de M. Mechelynck relative aux préavis de dénonciation des baux ruraux a fait l'objet des études d'une commission spéciale de la Chambra. .. Celle-ci a accouché d'un projet stipulant que les baux des héritages ruraux, même lorsqu'ils ne sont pas écrits, ne cessent qu'à l'expiration du temps pour lequel ils sont censés être faits. Le preneur ne pourra quitter les lieux m en être expulsé qu'après un congé d un an avant l'expiration du bail lorsque le bien loué comprend le logement du fermier e six mois lorsqu'il ne comprend pas de logement. ' , , 11 en sera de même lorsque le contrat écrit n'aura pas fixé la durée du bail. litre colonie Le " Moniteur " publia deux arrêtés aux termes desquels : Il est institué au ministèrei deis colonies un comité financier chargé : 1° D'étudier la situation financière générale de la coloniei; 2° De rechercher les mesures utiles aui rétablissement de 1 e-quilibre du budget colonial ; 3° D examiner quels sont les rapports de( la. Belgique et de la colonie an matière! financière ; spécialement de rechercher les conséquences financières qu'ont euies pour la colonie les chargea imposées par les traités, relatifs à l'annexion du Congo' et d'étudier éventuellement la révision du, système de répartition adopté par le législateur de 1908 ; 4° D'étudier les charges qu'entraînera, pour une période d'année déterminée, la mise en valeur de la colonie, et spécialement le développement dei ses voies dei communication ; de déterminer' les resssources quei casi charges exigeront et de recherchelr les moyens d'y pourvoir. . Sont nommés membres de ce comité : MM. N. Arnold, F. Cattier, E. Empain, G. Grimard, J. Jadot, G. Liebaert, A. Thus et L. Van de/Vin. ^ Et une commission chargée d'étudier les meilleures méthodeg de recrutement et de formation du personnel colonial et de proposer au gouvernement un programme complet d'études préparatoires aux carrières coloniales dans la colonie du Congo belge. Cette» commission est composée de: MM. Edm. Carton de "Wiart, F. Cattier, Ch. De Lannoy, V. Denyn, E.. Dubois, G. Galopin, E. Henry, P. Orts et E. Waxweiler. *** i dos [rentières A titre documentaire cette dépêche pu- : i bliée par le "Handelsblad" d'Anvers : | | " On nous annonce que dans la pro- j vînce rhénane l'attention publique est attirée par le fait que le corps d'armée caserné dans les villes du Rhin se trouve à peu près sur le pied de guerre à la suite de l'exécution des manœuvres qui ont été soudainement ordonnées il y a quelques jours. D'après cette information, des régiments de cavalerie entreprendraient des reconnaissances du coté de la frontière belge. Des exercices d'embarquement de troupes auraient également été exécutés. On annonce aussi que bientôt une division de cavalerie avec d'e l'artillerie montée et des troupes auxiliaires arriveront au camp d'Ëlsenborn. Il est difficile de dire quelles sont les causes de ces mouvements de troupe. On songe naturellement tout d'abord à la tension entre la Russie et l'Allemagne qui pourrait forcer ce dernier pays, à couvrir sa frontière occidentale au même titre que les autres. Il nous paraît en tout cas prématuré d'en tirer une conclusion précise. " , . fu .Les chiens des mitrailleuses S\ u I Sr Les compagnie® de mitrailleuses de campagne seront pourvues, dès le 1er avril prochain^ chacune de 12 chiens de trait, afin ou© les, voiturettes, qui seront fournies vers la même époque, puissent être attelées dès leur réception et que les unités puissent s'initier immédiatement à leur emploi. Les cadres et les hommes de chaque compagnie de mitrailleuses .seront initiés à la conduite des chiens et aux soins à leur donner par le personnel du 1er régiment des carabiniers. Le nombre de chiens affectés à chaque compagnie de mitrailleuses sera porté progressivement à 40 à l'intervention d'un chenil central qui sera établi à Beverloo. *** , On Boniment k Fui Janion L'annonce d'une souscription1 publique et nationale pour élever un monument à la mémoire de1 Paul Janson, a été favorablement accueillie tant dans lo monde libéral que socialiste. De toutes parts les adhésion® commencent à affluer au secrétariat et il est touchant die constater l'unanimité» avec laqueTe toutes les fractions do l'opposition1 s'associent au projet de commémorer le souvenir du grandi citoyen disparu. Les souscriptions émanent non seulement des membre» du paTti progressiste, mais viennent également des libéraux les plus modérés. Quant au conseil général du parti ouvrier, il s'est associé' officiellement au projet, en souscrivant une somme de 100 francs. Les souscriptions peuvent être envoyées au secrétariat, 51, rue du Trône, à Bruxelles.DUeri mlnlslérlels Les abonnés de "L'Eventail" peuvent lire hebdomadairement dans ce journal mondain : "M. le ministre de... a donné un dîner de trente couverts ; on y remarquait la présence de S. Em. le nonce apostolique, <le LL. EE. les ministres de-.., le baron et la baronne de..., le comte et la comtesse de..., etc. " " Cies dlîners en grandi tralala ne sont pas les seuls qu'offrent nos ministres à leurs amis, dit le "Pourquoi pas?" " On parle, en effet, beaucoup d'un «ouper plus joyeux, donné ces jours-ci par \in ministre dont la démocratie est garantie bon teint, garantie par lui-même, bien entendu... Cherchez. " Il n'y eut ni langoustes à l'américaine, ni canetons de Rouen, ni bisques d'écrevisses... Non! un simple dîner à l'instar des kermesses aux boudins ; cinq plats : de la hure, des pieds panés, des côtelettes, des tripes et des boudins, le tout provenant d'un même cochon, spécialement élevé pour cette cérémonie. " Il y eut aussi de la gueuze-lambic. " Tout ce que nous pouvons dire, c'est que ce joyeux repas ne fut pas servi chez M. Broqueville, ai chez M. Davignon, ni même chez M. Carton de Wiart... " *** Pour les bières nationales Trois cents brasseurs et marchands de bières réunis à Bruxelles viennent de décider de former une société, dans le but de faire campagne on faveur d'e la consommation des bières belges en général, dtu faro et du lambic en particulier.*** Dne exposition coloniale ft Senarang Le 14 août d'e cette» année s'ouvrira à iSemarang une exposition internationale et coloniale d'une grande importance pour tout le domaine colonial des Pays-Bas aux Indes Orientales. La Chine, île Japon et l'Australie y prendront part d'une façon brillante1. Ce qne nous ponrrlons faire tn Orient "La Belgique pourrait se ciréer en Orient des débouchés très profitables. M. Devreux, bourgmestre <îe Charleroi, qui connaît parfaitement les pays balkaniques, — il a, en ce moment encore, de gTos travaux en cours d'exécution à Constantincple, — nous disait récemment que nos produits sont très appréciés là-'bas, écrit le correspondant hen-nuyer du "Matin" d'Anvers. Mais ils y sont trop peu connus, et nous ne con naissons pas assez les besoins économiques de l'Orient. Nous y serions cependant <i''autant mieux accueillis que le français y garde un prestige que l'infiltration germanique n'a pas su entamer. Notre langue y est admirablement parlée d'ans les classes cultivées, — et les grands commerçants levantins ont une culture i>eu commune. Même dans le peuple, le français a des racines profondes. M. Devreux nous a conté qu'un jour, le train étant arrêté dans une gare de l'intérieur, -une fillette pénétra dans son compartiment: "Ces messieurs ne parlent pas français?" demanda-t-elle. Et elle pria le "monsieur qui parlait français" d'accepter les fleurs dont ses bras frêles étaient chargés,pour le remercier du plaisir qu'elle avait de lui montrer qu'elle aussi savait fort bien la langue d'Occid'ent apprise à l'école. " Nous sommes d'excellents producteurs, et c'est très bien. Mais ce serait parfait si nousi devenions également de bons vendeurs, en employant les méthodes qui réussissent si bien à nœ concurrents. " *#* L'esprit te Paris , *»'■ . — Me Busson-Billault, l'éminent bâtonnier, traversait Paris dans son auto pour aller plaider le procès de "Cléopâtrev, lorsqu'il se heurta à un embarras de voitures. Une vive altercation s'éleva entre son chauffeur et le conducteur d'un haquet serré contre l'auto» et au bout duquel, sur un tonneau, trônait un gavroche. Me Busson-Billault, sortant la tête par la portière, demanda, impatienté, ce qui se passait. Ce fut le gavroche qui le renseigna : " Vous bilez pas, mon prince, lui1 dit-il, avec tranquillité, c'est nos gens qui s'engueulent. " La saison * Londres La saiison mondaine» va s'ouvrir et les annonces excentriques commencent à paraître dans les journaux; en voici quelques-unes publiées pair le "Times", qui ne manquent -pas de saveur. La pre mière est tout spécialement destinée à attirer le regard des Américaines riches plus que nées qui désirent faire figure | a Londres pendant la saison» pénétrer dans les salons fermés et même faire leur révérence mondaine au Palais Buckingham ; la voici : " Chaperon. —• Une lady de haut rang est disposée à se charger d'une dame pendant ila saison à Londres et peut, par son influence, obtenir des introductions exceptionnelles à dles baie, dîners et à toutes les réunions mondaines. Détails ■confidentiellement. S'adresser, etc. " Pour quelques milliers de livres, une Américaine présentable et riche peut se procurer ces joies. C'eist pour rien. Une femme pratique donne une autre note, très moderne» celle-là. Il y aura prochainement une fête de patinage à roulettes et voici ce que cette dame dernier bateau a imaginé : " Carnaval dfe Patinage de W est-End (très prochainement). — Une femme du monde ayant de l'allure sera heureuse d'3 "figurer" comme» "annonce" d'une maison; désirant être représentée à cette fête; le' costume d'evra être fourni par la maison. Ecrire, etc. " Qui n'aurait pitié de ce jeune officier qui a pendu l'épée au clou, comme on disait autrefois, pour entrer dans les affaires 1 Ecoutez sa plainte : " Lieutenant retiré (32 ans) occupant aujourd'hui une situation importante à la Cité, désirerait rencontrer dlame ou monsieur qui le présenterait dans, quelques bal® et concerta privés ou n'importe où, afin de rompre la monotonie de ses clubs. " Rémunération si on le désire. Entrevus indispensable. Ecrire, etc. " Pauvre lieutenantI Ingénieuse dame! Obligeante» lad!y de haut rangi! On n'en peut douter : la saison va commencer. Mil» < Billet bruxellois 13 mars. C'est une surprise, que la nomination, parue au ""Moniteur" de ce matin, d»e deux importantes commissions coloniales. Personne ne s'y attendait. Et même les journaux officieux n'en ont rien su. Précisément, M. Vandervelde se plaignait du manque de renseignements, hier, à la Chambre» Il demandait la nomination d'une commission et M. Hy-mans interrompait pour déclarer que ce serait une excellente idee". Ce» ma/tin, une commission est servie — toute chaude — à ces distingués parlementaires. Je parle dei la commission financière, qui est évidemment la plus importante. Mais ce n'est pas celle que» MM. Hymans et Vandervelde avaient rêvée. Les personnalités qui composent cette commission sont d'incontestable valeur, mais je me» permets de me demander si leur opinion aura le poids nécessaire. Cette commission est, en effet, composée exclusivement de financiers. Vous allez me dire que puisqu'il s'agit de calculer, il était inutile de prendre des danseurs. Sans doute, mais n'y a-t-il que des financiers, et des financiers fortement engagés dans les affaires congolaises nui soient à même d'éclairer le gouvernement, puisque ce gouvernement, avec toute sa formidable administration derrière lui, ne parvient pas à trouver des solutions 1 La question financière» est intimement liée au développement économique du Congo, lequel dépend lui-même, en partie, de la vie politique et sociale de la colonie. Il y a là un grand problème général que des financiers n'ont nullement qualité pour résoudre. D'ailleurs, le gouvernement préjuge des décisions de la Chambre en donnant à cette commission mission d'étudier la charge qu'entraînera le développement des voies de communication. Pour se prononcer, la commission devra, eu effet, disposer d'un programme de travaux nettement arrêté. Or, ce que demandaient M.M. Hymans et Vandervelde, c'est précisément une commission qui déterminerait ce programme:Cette commission, on aurait pu la composer de coloniaux, de professeurs, de spécialistes. Les avis» de ceux-ci, et du conseil colonial — que devient-il, le conseil colonial, dans cette aventure? — sont parfaitement négligés. Et en somme, l'arrêté royal de ce matin peut à peu près se résumer ainsi : Les représentants des grande® banques oui ont le® intérêts les plus considérables au Congo, et principalement au Katanga, sont chargés de nous donner des indication sur le meilleur emploi que nous puissions faire de quelques centaines def millions que nous sommes décidés à dépenser sans tarder au Congo, notamment pour mettre en valeur les concessions minières du Katanga. Jamais, jusqu'ici, l'influence de la haute banque ne s'était manifeistée aussi carrément, ne s'était manifestée officiellement dans les directions de l'Etat. _ Les beautés de la politique syndicaliste -—JK Nous nous garderons bien de commenter les débats de la Chambre qui ont eu lieu au sujet de la grève de Wae-reghem. Pourtant nous ne résistons pas la tentation de découper dans le Compte_ rendu analytique un passage de la discussion. M. Debunne, député socialiste de-Courtrai, discourait : " Un dernier point, disait-il : M. Rey-naert a reconnu qu'en Flandre un esprit de révolte se manifeste, même parmi les ouvriers croyants. Ils commencent à comprendre que pour croire en Dieu, il ne faut pas se laisser exploiter. M. Reynaert disait que les ouvriers chrétiens de son pays ont augmenté leur effectif d'un millier de membres l'an dernier. Eh bien ! je vous le déclare très nettement, je préfère, quant à moi, voir-un ouvrier syndiqué chrétien qu'un ouvrier qui ne l'est pas. Là où il n'y a pas de syndicats, on exploite les ouvriers impunément.M. REYNAERT. — Mais vous n'êtes rien à Waereghem. Vous n'y existez pas ! M. DEBUNNE. — Il est 'prouvé qu'à Waereghem vous avez suscité chez un patron libéral une grève qui n'avait pas de raison d'être. Vous l'avez fait parce que vous avez vu que les socialistes faisaient une propagande syndicale acharnée. Malgré cela, nous nous sommes mis du côté des ouvriers chrétiens en grève, contre le patron libéral. (Très bien à l'extrême gauche).Il paraît donc établi que les syndicats chrétiens de Waereghem ont suscité une grève inutile et injuste chez un patron libéral. Et les syndicats socialistes ont appuyé cette grève qu'ils savaient injuste et mutile, pour obéir à leur solidarité de classe ! Or, il est certain que les hommes politiques cléricaux qui ont en main la direction des syndicats chrétiens de Waereghem ont suscité cette grève parce qu'elle devait éclater chez un de leurs adversaires politiques. Et pour assouvir leurs rancunes politiques, ils n'ont pas hésité à infliger aux ouvriers un chômage pénible, tandis qu'eux ne s'imposaient aucun sacrifice. C'est assez odieux. Et cela montre Une fois de plus comment les cléricaux entendent utiliser les ressoures morales du syndicalisme chrétien au seul profit de leur égoïsme politique. Quand donc les ouvriers s'apercevront-ils qu'ils sont les victimes de pareilles manœuvres? — a ^ C mm DE II PRESSE Le discours de M. Renkin La Métropole consacre un èlogieux article au discours du ministre des colonies. Noire clérical confrère n'est cepenlant pas aveuglé au point de. ne pas voir que l'administration de M. Renkin ne fut pas impeccable : On peut, dit la "Métropole", regretter certaines erreurs inévitables dans toute administration nouvelle», et qui portent notamment sur la centralisation, sur le recrutement et la durée de service des agents, sur le système des taxes douanières et minières ; on peut déplorer 1 la crise caoutchoutière et s'étonner de ce qu'on n'.ait pu la prévoir ; on peut critiquer notre manque de prévoyancel en matière de chemins de fer ; on peut dire qu'il aurait fallu procéder avec plus de prudence, même au risque de nous mettre à dos l'Angleterre et ses "philanthropes", à la réforme du régime léo-poldien.Ei notre pieux confrère, évidemment, n'ose pas tout dire. Incidents universitaires Nous donnons d'autre part de nouveaux détails sur l'émeute universitaire de Louvain. On sait que les élèves de l'Aima Mater ont saccagé la demeure d'un individu accusé par eux de les espionner et ont brisé les vitres de la maison du vice-recteur soupçonné d'approuver cet espionnage : ... c'est un rien, observe à ce propos un de nos confrères. Mais comme ce rien demeure significatif ! C'est que le fait n'est pas isolé ; il se rattache à tant d'autres qu'on en doit conclure! à un système, et que ce système montra l'âme cléricale à nu. Rappelez-vous les photographies prises par un journal pour dénoncer ceux qui se rendaient à une loge ; les noms de ceux qui assistaient à un dîner de libres-penseurs publiés par une autre gazette ; l'appel à l'espionnage par les membre® de "tiers-ordres"... Surtout, ce titre de1 véritable soldat du Christ donné au personnage que l'on sait. Si quelque incroyant mal inspiré s'avisait de déclarer le Christ l'inspirateur des mouchards, nous serions les premiers à protester : C'est un journal clérical qui écrivit cette monstrueuse parole ; c'est toute la presse» religieuse qui s'en fit solidaire. Il est facile d'imaginer comment on en vient là. Sitôt que l'on ne» regarde plus, selon la pensée libérale), le domaine de la conscience comme une chose intangible, réservée à chacun, on en arrivera bien vite à tout employer, même les mouchards, pour s'assurer la domination des esprits. C'est ainsi que l'Inquisition avait fait die l'espionnage et de la délation la "saint devoir", le Saint-Office, par excellence. On n'y peut plus joindre la torture et les bûchers, mais on garde la mouchardise. Et_ il arrive qu'on révolte même des étudiants, cléricaux certes, mais en qui la jeunesse garde le dégoût de certaines lâchetés. C'est de la révolte de tous contre le régime employant de tels moyens de domination, que sortira le geste libérateur du pays. Les travaux hydrauliques en France el en Belgique —m—• [Suite.] (1) % .Si les travaux hydrauliques belges sont menés avec une décevante lenteur, les travaux français de l'espèce réstent momentanément "en panne", selon la pittoresque expression d'u "Journal de la Navigation" de Paris, et l'amélioration du réseau navigable préconisé par M. J. Dupuy subit »un arrêt regrettable. Suivant l'honorable ancien ministre, le devoir d'u gouvernement qui impose sans cesse des nouvelles charges aux contribuables, est d'e permettre à ceux-ci d'acquérir les moyens de faire face aux augmentations d'impôts qu'on, leur demande ; pour cela, il faudrait que l'outillage économique de la nation fût constamment mis à jour et perfectionné. Ce sont les pays les mieux outillés qui s'enrichissent le plus et l'Allemagne vient de l'attester par les 2 milliards que 'produira l'impôt de guerrà' sur la richesse acquise, ne frappant que les fortunes supérieures à 10,000 marks de1 revenu. D'après le rendement obtenu, la •fortunei de l'Allemagne doit dépasser 500 milliards de francs (2). Que de progrès réalisés depuis l'époque où ce payis inaugura la politique qui 'ui vaut aujourd'hui son superbe réseau d'e navigation, ses puissantes et nombreuses routes ferrées ! [Les Allemands ont compris, depuis longtemps, que l'outillage public de transports constitue le prolongement wt- (1) Voir la ' Flandre libérale" du 11 courant. (2) Un tableau dressé par M". Arnold Steinmann, d'e Berlin, confirme cette évaluation. D'après cet économiste, ia fortune de l'Allemagne atteindrait 376 à 397 milliards de marks, soit près de 500 milliards de francs, répartis comme suit: fortunes privée®, meubles et immeubles assurés contre l'incendie, 200 à 220 milliards; propriétés municipales, 50 milliards ; propriétés^ rurales, 50 milliards; industrie minière _ privée, 5 à 6 milliards; valeur du capital allemand engagé à l'étranger et valeurs étrangères en mains allemandes, 25 milliards; chemins dé fer de l'Etat, 25 milliards; valeurs en circulation, argent monnayé, 0 milliards. Soit un total dopt le revenu peut être estimé à 40 milliards.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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