NUM�RO 77 DEUXI�ME ANN�E Juin 1916 ^,PRIX DU NUM�RO � �lastique, de z�ro � l'infe (pri�re aux revendeurs de rie pas d�passer cette limite) L i ubre mimm J'ai foi dan� nos destin�es;** fto� S*en mnic mont dana cette cans* Ju!rte- ALBERT. Roi dis Beisst (4 ao�t iou)- Acceptons provisoirement le* sacrifice! Mi oou� M attendons patirmmont fheure de la repaxa�aft. �nasc FOND�E L�i* F�VRIER loi 5 Xcren les personne� qal Ooaiineat nex la force militai� notre pava, 5*� *� �gard� q-ie oossaraade l'int�r�t len�ral. Rarpectotc le� t*ffoaients qu'eUesnoo�tapent aossi loagtemp. qn ils m portent atteinte ni � la libert� de �a conscience� chr�tiennes ni a notre DifnlU Patrittifit. \^m MKRCIER BULLETIN DE PROPAGANDE PATRIOTIQUE � R�GULI�REMENT IRR�GULIER MB SB 60UMKTTAHT A AUCTTffB CSMSCKB ADRESSE TBL�GRAPraOOB : f kommandaNturbruxelles BUKEAOX BT ADXraiSTRATIOM n� pouvant �tre un emplacement de tout repos, ils sont install�s dans une cave automobile ANNONCES : Let aflaires �tant nulle� �oui le domination aliemar.de, nous avons supprime la page .d'annonces et conseillons � nos- client* de reserver leur argent pou* des temps meilleurs. Nouvelles publi�es par le gouvernement Allemand Le g�n�ral Jankof, chef d'�tat-major de l'arm�e bulgare est venu taire un tour en Belgique. Ainsi qu'il le devait � sa pro- pre importance, il n'a pas manqu� de communiquer � la presse des d�clarations �importantes�, aussit�t r�p�t�es, dans le mon- de entier, par les soins du Wolffs bureau. Apr�s qu'on les a lues, on comprend, sans autre explication, pourquoi les chefs allemands du g�n�ral lui ont cr�� le loisir d'aller se promener aussi loin de son arm�e. Avec le coup d'�il dont il est dou�, il doit en faire de belles sur le terrain, et quand il harangue' ses troupes, les chevaux sont probablement seuls � garder leur s�rieux. Donc le g�n�ral Jankof est venu visiter notre pays, et il affirme, foi de Bulgare, qu'il n'y a pas trouv� trace des pr�- tendues d�vastations dont notre sol aurait �t� le th��tre. Il ne dit pas qu'il a compt� les habitants et qu'il en reste beaucoup trop pour que les Allemands puissent en avoir massacr� au- tant qu'on se l'est imagin�. Ce qui l'int�ressait surtout c'est l'�tat de la propri�t� publique et priv�e : point de vue essen- tiellement bulgare et teuton I Or, tout est pour le mieux chez nous, � cet �gard. Sur la ligne de feu, il y a bien eu quelques d�gftts : peu de chose au total et facilement r�parable. Mais ailleurs rien, rien du tout. L'art et la nature s'�panouissent dans leur splendeur et leur gr�ce, qui font de la Belgique en- ti�re un immense jardin. Le Bulgare veut bien ne pas ajouter que ce jardin a �t� plant� par les Allemands: en sa qualit� d'hom- me des bois, il aura remarqu� que les arbres ont plus de deux ans, et il laisse g�n�reusement aux Belges l'honneur de les avoir plant�s. Mais il ne faudrait pas le presser tr�s fort pour l'amener � dire que les paysages de la Belgique sont devenus beaucoup plus beaux depuis que les Allemands s'y prom�nent. Et qui sait s'il n'a pas pris les voies de chemins de fe�- d�- truites et mises au pillage par leurs soldats, pour des lignes nou- velles cr��es par la g�n�reuse initiative de leur Eisenbahn- verwaltung ? Ce que c'est que d'�tre mis sur la voie de ses v�ritables aptitudes l Tout le monde se souvient d'avoir entendu parler du g�n�ral Jankof. C'�tait au temps o� les troupes des Empi- res centraux, avec l'appoint de l'arm�e bulgare venaient d'�cra- ser, � dix contre un, la malheureuse Serbie. Alors, faute de se partager les lauriers de la victoire, puisque les Allemands les avaient modestement pris pour eux seuls, on se partageait les r�les futurs. Le g�n�ral Jankof allait jeter � la mer le corps anglo-fran�ais d�barqu�s � Salonique, tandis que le mar�chal von der Qoltz pacha allait marcher sut l'Egypte � la t�te de 500 000 hommes.. Depuis lors ce plan a subi quelques l�g�res modifications. Le mar�chal pacha von der Goltz a �t� confi� aux soins des pompes fun�bres, dans un coin vague du pays turc, d'une fa�on un peu subite et myst�rieuse pour un aussi gros personnage. Et quant au g�n�ral Jankof, le voil� qui fait des tourn�es de r�clame politico-militaire pour le compte de ses nouveaux ma�tres. Il y va de bon c�ur, le Bulgare! et le plus dr�le c'est qu'il para�t y mettre une certaine conviction. Nul air de se douter qu'il crotte son uniforme. Etait-il molle- ment berc�, dans les brindezingues au fond d'une automobile allemande bien calfeutr�e au moment o� il traversait la r�gion des incendies et des massacres ? Les cic�rons galonn�s du Gou- vernement militaire l'ont-ils conduit au parc de Tervueren ou au Bois de la-Cambre, en lai affirmant qu'il se trouvait au cen- tre de la r�gion la plus �prouv�e ? Ou bien le g�n�ral a-t-il inutilement essay� d'arriver par ses propres moyens � Vis�, Andenne, Tamines,Dinant, Louvain, Termonde et autres lieux) dont il n'a pas mieux r�ussi � enfiler le chemin que celui de Salonique ? �- A moins que tout simplement il n'ait voulu dire que la Belgique en aurait vu d'autres si les Bulgares y avaient pass� et que ses soldats ont fait cent fois pire en Serbie ! Tout est possible, et nous aurions tort d'attacher grande importance aux propos de cet �emboch�, qui ne sait pas combien notre pauvre pays �tait plus beau encore avant l'invasion barbare. Mais que dire et que penser des barnums qui affichent ce bo- niment sur nos murs et le font r�p�ter par leurs gazetiers � tra- vers tout le pays ? Rien ne les corrigera donc de nous suppo- ser la pu�rile et servile cr�dulit� de leur peuple kultiv� ! Qu'ils publient chez eux et dans les quelques pays neutres o� on les croit encore, les bavardages innocents de ce Bulgare qui ne distingue pas entre sa tunique de g�n�ral et une livr�e de la- quais, ils sont en cela dans leur r�le et subissent les n�ces- sit�s quotidiennes de leur profession. Le peuple allemand ac- cepte et avale tous les jours des calembredaines plus �normes que celles-l�. Mais comment r�ussissent-ils � ne pas compren- dre qu'en r�pandant chez nous, sous l'estampille officielle, une d�claration dont le plus petit enfant en �ge d'�cole voit, sent, touche et palpe la fausset�, ils font une fois de plus la preuve de leur mauvaise foi et celle de leur balourdise? Mais, non ! Rien ne leur ouvrira les yeux. Un Bulgare a d�clar� qu'il na pas vu de ruines en Belgique. Or qui peut nier qu'un Bul- gare ne se connaisse en d�pr�dations? Et puisque le grand Etat-major g�n�ral contresigne cette attestation, il est impos- sible que les habitants de U r�gion d�vast�e n'en croient pas au moins quelque chose, en d�pit des apparences contraires. Apr�s la guerre, �videmment, c'est � Berlin qu'ils iront pour savoir au juste ce qui s'est pass� dans leur pays I Il faut que les Belges en aient la le�on jusqu'au bout; que jusqu'au bout, jour par jour, ils voient dans les fameuses �nou- velles publi�es par le Gouvernement allemand � comment on peut mentir � Jet continu sans m�me apprendre � le faire ha- bilement. Le g�n�ral Jankof figure d�sormais dans cette col- lection pour une page, qui n'est pas la plus fausse mais comp- tera parmi les plus bouffonnes. En ce qui le concerne person nellement, il nous a montr� par son exemple la Kultur alle- mande en terrain de colonisation. Quand elle trouve un sujet Pri�re de faire circuler ce bulletin

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