La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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03 augustus 1915
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s.n. 1915, 03 Augustus. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7p8tb0zp0r/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNÉE." MARDI 3 AOUT 1915. N°" 215. LA GRANDE GUERRE. a,lutte pour varsovie—succès inevitables des allemands—la situation de la russie et sa puissance financiere—insucces autrichiens en italie.—sur le front ouest.—dans les balkans. Jusqu'ici Varsovie est toujours en la posses-jn des Russes; l'avance des Allemands, mad-é leurs succès n'est que fort lente et leur ûte un nombre consideraible d'hommes. Des mbats désespérés se livrent, dit le communié de Pétrograde, sur le front du Nareff où mnemi a réussi à prendre pied près du vil-;e de Servatka, mais une contre-attaque coureuse les repoussa vers le lit du fleuve, s Allemands entamèrent une autre offensive ntre les positions -russes dans le secteur de izan, entre le Nareff et l'Oze, ainsi que le ig de cette dernière rivière. Une bataille sespérée s'en suivit, et les Allemands firent ■gement usage de gaz asphyziants; grâce à détestable procédé ils réussirent à progresser ;èrement sur le front de Kimenka (Ka-onka?)-Zabin, a quelques milles du Nareff. sud de l'Orz l'ennemi réussit également à jturer une ligne de tranchées, mais peu de ups après il fut repoussé dans ce secteur ■s les positions qu'il occupait d'abord. ^ntre Gfoolm—où les Autrichiens disent que i bataillons allemands défilent sans discon-uer— et la Bug, les Russes, sous la pression troupes en nombre supérieur considérable, replièrent légèrement vers le nord tout en abattant avec obstination. [u cours d'un discours qu'il a prononcé à îcasion de la réouverture du Parlement ise, le général Polivanoff, ministre de la 3rrc, a -parlé de'la lutte qui se livre autour Varsovie. Tout est bien. qui finit bien, ■il, et 1812, en fut une preuve. Varsovie ait probablement abandonnée, comme Mos-i fut abandonnée en vue de la victoire île. La situation économique de la Russie, utart-il, n'est affectée en rien, parce qu'à suite d'une bonne récolte, le pays dispose ne. abondance de vivres de toutes sortes, peut soutenir la guerre encore pendant des îées. arlant ensuite des résultats techniques l'Allemagne, M. Polivanoff insista sur la essité pour la Russie d'imiter la France et igleterre, qui, avec un succès énorme, dé-jppaient et étendaient la fabrication des nitions. En conclusion il dit: Vous voyez' lie sorte d'ennemi nous sommes en train combattre. ' Il "doit être absolument battu L>ut prix, sinon l'Europe tombera sous le 5 teuton. Dans cette intention, sans per-un instant, nous emploierons toutes les iltés de la nation au développement de la ?nse nationale. uant à .la situation financière de la Russie, Bark, ministre des Finances, déclara que gré la dépense énorme occasionnée par la rre, la Russie avait réussi à trouver les lources nécessaires dans la richesse du s, mais qu'elle avait été en mesure de plir les vides occasionnés par l'arrêt de la to de l'alcool, qui faisait tomber annuelle-ît dans la caisse de l'Etat un billion de bles. omme, on le voit, la puissance de la Russie loin d'être ébranlée, et nous pouvons avoir neilleure confiance dans notre alliée, nr les autres fronts des différents théâtres la guerre, les modifications ne sont guère ortantes. En Italie les Autrichiens se sont rés sur la chaîne de Vallone, à l'est de disca (à douze kilomètres au sud-ouest Gorizia) et Monfalcone, où ils ont formé nouvelle ligne de défense. Cette avance ■ésenfe lin gain long de dix-neuf kilomètres aut de cent cinquante mètres dans l'ascen-. du plateau de Carso. Dans cette région lutrichiens ont violemment attaqué samedi, s ils furent repoussés avec de fortes pertes ; d'autres parties du front les Italiens ont )re remporté de petits succès. ntretemps, suivant le correspondant ro-n du " Petit Parisien," l'évacuation de ste a commencée sérieusement, car un ire chargé d'emigrants venant de cette est arrivé à Monfalcone. La situation r les Autrichiens doit donc y devenir des » critiques. îr le front français il y a eu de violents Is d'artillerie dans l'Artois et dans la ée de l'Aisne, et avec plus de violence )re au nord-ouest de Reims, dans le dis-i de la' ferme dé Luxembourg ainsi que s l'ouest de l'Argonne, dans le district de ontaine aux Charmes. 3s troupes britanniques, suivant un mes-i du maréchal French, auraient repris des ichées dans la région d'Ypres, près ooghe, mais suivant le communiqué alle-td, cette attaque échoua complètement. 2s aviateurs allemands, adoptant la tac-e des Alliés, ont attaqué, à l'aide d'une drille, l'aérodrome anglais de St-Pol, et l'aérodrome français 'à Nancy ils prêtent avoir lancé 103 bômbes,-dont dix-huit obèrent le but. Par contre, toujours sui-I le communiqué de Berlin, une attaque enne française contre l'aérodrome alle-Ld de Douai fut repoussée et un avion çais fut descendu. a situation dans les Balkans n'est toujours résolue. M. Radoslavoff, chef du cabinet jare, a ' déclaré au cours d'un interview à inique: La Quadruple Entente, dit-il, peut 'nir notre aide si elle parvient à obtenir a Serbie la restitution de cette partie de la îédoine qui est nôtre terre et notre pro-té.es exigences feront, probablement, en ce nent, l'objet des négociations de la Bul-e avec les puissances alliées. D'autrepart, Roumanie a protesté contre la campagne menaces de la presse allemande. Ces laces, a ajouté un journal roumain, n'em-heront pas la Roumanie de faire ce qu'elle t le mieux. ttendons et espérons ! -A l'occasion de l'anniversaire de sa nais-CQ, le Pàpé a reçu de nombreux télé-ftmes; mais celui qu'on attendait si im-iemment n'arriva pas : pour la première > François-Joseph n'a pas envoyé, cette ses vœux au Souverain Pontifew L'AME BELGE. De M. Emile Faguet, membre de l'Académie française, ce bel article:— C'est une âme -éternelle. C'est une âme surhumaine et, comme auraient dit les Latins, quasi divine. Cette âme est faite d'indépendance, de patriotisme et d'honfteur. D'indépendance. Jamais les Belges n'ont accepté un gouvernement qui insultât et qui opprimât les droits de l'homme. Ils ont lutté, pendant des années et des années, contre l'oppresseur espagnol, sans un moment ni de défaillance ni de trouble. Ils ont, faibles en nombre, pays petit et exigu, tenu tête à un empire qui était un empire européen. Ils ont résisté aux promesses et aux concessions comme à la force et aux persécutions sanglantes. Chaque homme de ce pays se voulait citoyen libre d'un pays libre et s'aimait mieux mort que vivant dans la servitude. On peut dire que les Belges ont appris au monde quel prix est la liberté. De patriotisme. Les Belges n:ont pas été entêtés seulement de liberté individuelle. Ils ont voulu que leur.pays fût un pays indépendant et autonome, malgré l'extrême difficulté, malgré :la quasi-impossibilité de l'entreprise. Ils ont voulu que leur pays fût une patrie. A travers les siècles, ils ont eu les yeux fixés sur cette image: la nation belge. Les empires se formaient et se déformaient, s'écroulaient les uns sur les autres. La nation belge, il n'y avait que cela dans les coeurs, dans les espoirs, dans les rêves et, bien plutôt, dans les volontés des Flamands et des Wallons. La nation belge arriver à ce qu'elle fût, à ce qu'elle se dégageât, à ce qu'elle s'imposât aux respects du monde, voilà la pensée continue, l'idée fixe qui vivait infatigablement et immortellement aux cœur de ce petit peuple. L'espérance et l'effort égal à la volonté, voilà toute l'histoire de cette nation. Si la patrie n'est pas autre chose—et il en est ainsi—qu'une pensée commune et qui reste fidèle à elle-même à travers mille générations successives, on peut dire, on doit dire que la patrie belge a toujours existé, comme on peut dire et on doit dire qu'elle existera toujours. La terre belge a appartenu à d'autres, la patrie belge n'a jamais appartenu qu'à elle-même. D'honneur. Le respect de'la parole donnée, de l'engagement pris, de la signature apposée, c'est le troisième aspect de l'âme de ce peuple. M. Carton de Wiart a dit: — Nous sommes d'honnêtes gens. C'est cela même. La Belgique fest un honnête homme. Elle n'a pas admis un seul instant qu'on pût, parce qu'on était plus fort qu'elle, passer sur son territoire, au mépris des traités établissant sa neutralité. Elle a, à ce moment, enfant contre un colosse, David contre Goliath, représenté et défendu le droit, représenté et défendu l'honneur national et international, représenté et défendu la conscience du monde. Il n'y a. rien de plus beau dana l'Histoire que de se battre, à un contre mille, pour que le droit des gens, et c'est-à-dire l'honneur des nations, ne soit pas piétiné sans résistance. k Pendant ces quelques semaines, l'âme de l'univers a vécu en Belgique, le cœur du monde a battu en terre belge, l'honneur universel a eu la Belgique pour rempart, pour capitale et pour patrie. Un tel peuple ne peut pas périr, un tel peuple doit vivre d'une vie nouvelle, plus vaste et plus intense à la fois, pour l'honneur même du genre humain. La terre du bon exemple et du bel exemple, la terre de l'indépendance, du patriotisme et de l'honneur doit rester éternellement, au milieu des nations, comme un flambeau et comme un autel. Tout peuple libre, et qui veut être libre, est désormais le'débiteur de la Belgique et lui doit un tribut imprescriptible de gratitude, de respect, de reconnaissance et d'amour. De meilleurs jours que ceux que nous traversons viendront bientôt. Alors, ce sera le devoir de tous les peuples civilisés, depuis le plus grand jusqu'au plus petit, de venir en pèlerinage patriotique apporter leur hommage au peuple .de Bruxelles, de Gand, de Liège "et de Louvain. Ils lui diront:— Vous avez fait honneur à l'humanité. Vous avez combattu pour le droit, pour la justice, pour la fidélité aux serments, pour la conscience universelle. Vous avez été les soldats de l'idéal sous toutes les formes. Nous vous remercions, nous vous embrassons. Nous jurons sur vos paroles et sur vos actes. Nous nous engageons à vous imiter et a être dignes de vous. Vous avez fondé et vous avez scellé de votre sang une religion à laquelle le salut de l'humanité est attaché. Vive l'âme de la Belgique répandue sur tous les peuples et re- : vivifiant le monde ! a la frontiere hollandaise. Le " Nieuwe Rotterdamsche Courant" apprend de Koewacht:— Etant donné que, malgré le courant électrique, plusieurs personnes parvenaient encore à passer la frontière, les Allemands sont occupés à construire une nouvelle clôture à courant électrique; plus efficace. Les Belges ne peuvent plus s'approcher à 200 mètres delà frontière. Ceux qui habitent dans cette zone défendue peuvent y circuler librement, mais il leur faut un passeport pour •pouvoir en sortir. Or, il se fait qu'un laboureur, hiaibiitant à 200 mètres de la frontière, a donc besoin d'un passeport pour pouvoir aller à sa pompe qui se trouve en dehors de la zone-frontière ! Chaque semaine, 1000 pains peuvent être importés de Hollande à Koewaeht-belge. Un soldat allemand découpe chaque pain pour -j s'assurer s'il ne contient pas de lettres. On ignore encore ici l'arrêté signalé à Maestricht < d'après lequel l'importation du pain allait ] être suspendue temporairement à partir du j 1er août. 2 __— 1 — Nous apprenons le décès de M. Herman i Mulder, sous-chef du 3e bureau à l'hôtel de < ville à Anvers, président de la Société pour i la protection des aveugles. Son enterrement 1 a eu lieu le 18 juillet au milieu d'une grande c affluence de monde. Il a été inhumé au cime- i tière du v',' Schoonselhof." < 3 AOUT. Jour à jamais mémorablé. Non point tant peut-être parce qu'il marque la date où, en 1914, les Belges connurent l'incroyable ultimatum adressé par l'Allemagne à leur pays; non point tant parce que cette date est celle où, devant la lâcheté, la vilenie et la bassesse, se révolta l'honneur d'un peuple en armes; mais surtout et avant tout parce qu'elle révéla à ce peuple, brusquement mais d'une façon invincible, le sentiment de sa nationalité. Le 3 août 1914, tous les Belges, quels qu'ils fussent et où qu'ils fussent, surent d'une façon définitive « qu'ils étaient belges, que la Patrie belge n'était pas un vain mot, qu'au dessus des intérêts immédiats, personnels ou régionaux des citoyens d'une nation, il est une idée supérieure qui les résume tous. Le 3 août 1914 'balaya d'un seul coup et d'une façon définitive toutes les fumées particula-ristes ou internationalistes dont de mauvais bergers s'étaient plu à obscurcir le clair concept de notre nationalité. Il révéla l'âme belge. Il créa dans l'honneur outragé, dans la menace à nos biens suprêmes, dans l'insulte à notre droiture, dans l'atteinte à notre liberté presque séculaire, dans la révolte impérieuse de tout ce qu'il y a de bon,-de pur, de beau et de sain au fond de toute âme humaine, la nouvelle Belgique. Ce phénomène, qui s'est développé depuis un an dans la gloire, la souffrance et la haine, est tellement important qu'il n'est pas inutile d'en rappeler l'a genèse. Le dimanche* 2 août nous avait apporté la nouvelle extrêmement inquiétante de l'invasion du grand-duché de Luxembourg. Dans beaucoup de milieux, on considérait la situation de la- Belgique comme très grave. Certes, il était possible qu'en prenant possession du chemin de fer du prince Henri l'état-major, de Berlin voulût uniquement s'assurer d'une voie stratégique importante et couvrir une partie mal défendue de sa frontière. C'est ce que s'attachaient à expliquer tous les germanophiles si nombreux qui, chez nous, avaient toujours nié l'évidence. 11 n'en était pas moins certain que devant les intentions de la France, pacifiques jusqu'au bout, la violation de la neutralité luxembourgeoise constituait un précédent qui autorisait toutes les conjectures. Cependant, on nous chloroformait encore. Le 2 août au' main, M. de^ Below-Saleské, ministre d'Allemagne auprès du roi Albert, déclarait aux journalistes bruxellois assemblés: "Les troupes (allemandes) ne traverseront - pas le territoire belge. Des événements graves vont se dérouler. Peut-être verrez-vous brûler le toit de votre voisin, mais l'ipcendie épargnera votre demeure," et le même jour une édition spéciale du " Deutscher Anzeiger ftir Antrvver-pen," l'organe officiel allemand d'Anvers, publiant l'ordre de mobilisation aux Allemands an Belgique émanant du Consulat général impérial, imprimait cette note—qui était un mensonge, le premier d'une interminable série, héla-sî—L'Allemagne, aussi bien que la France, a donné à la Belgique l'assurance qu'elle respecterait sa neutralité." Le soir de ce jour-là, le même Below-Saleska remettait à notre ministre des Affaires étrangères l'ultimatum "très confidentiel" où l'Empire d'Allemagne, pour sa honte éternelle,^ nous proposait d'acheter notre " neutralité amicale " sous le prétexte—-faux—que des forces françaises avaient l'intention de marcher sur la Meuse par Givet-Namur ! La même nuit, le conseil de la Couronne se réunissait sous la présence du Roi et rédigeait-cette réponse du 3 août—que les journaux allemands ignorent toujours et que le gouvernement allemand n'a pas encore osé publier dans un document diplomatique— cette réponse admirable où la Belgique repoussait du pied le marché infâme, et où elle flétrissait avec une dignité pleine de force les perfides desseins de Potsdam. C'est le lundi 3 août, dans la matinée, que [es journaux apportèrent la nouvelle de l'incroyable demande que l'Allemagne osait, dans , 5a totale incompréhension de notre psychologie, adresser à la libre Belgique. Et il n'est pas un Belge-qui ait oublié la bouffée de colère pii lui monta à la tête, la révolte de tout son Itre qui le secoua lorsqu'après avoir déplié la ieuille toute humide encore il eût jeté les yeux sur l'extraordinaire dépêche. Que l'Allemagne eut envahi la Belgique, que ses troupes eussent marché sur Liège, cela eût peut-être noins indigné les Belges que ce marché in-iâme qui leur était offert, car, après tout, rien le devait les étonner de la part rapaces, et îous étions prêts. Mais que Berlin considérât a Belgique comme un commerçant féreux, capable de forfaire à ses engagements d'honneur, comme une catin pi'on achète, non. cela ils ne Douvaient y croire. Et quand Jes Belges prirent connaissance de cette autre dépêche, :out à fart- erronée du reste, et qui ne parut pie dans quelques journaux: " On ne sait encore ce que fera le gouvernement," c'est un irntre sentiment, celui d'une indignation proonde qui gronda dans leur cœur. . A eux, ;omme au Roi, comme au Gouvernement, 'Honneur, le Droit et la Justice avaient dicté a même réponse "Non! Fais ce que dois, idvienne que pourra! Nous sommes d'hon-lêtes gens ! " Des honnêtes gens ! C'est peut-être là le >-eul titre de gloire que revendiquent les Belges. C'est en tout cas l'expression d'une lu-alité foncière qui les rendront grands à amais. A d'autres les calculs, la politique ortueuse, le courage qui raisonne et l'hon-îeur qui escompte ! Nous autres, nous mariions droit, et, quoiqu'il arrive, nous con-.inuerons à le faire ! Certes, la Toute peut être longue et difficile incore, et nous n'avons pas sans doute touché e fond de nos malheurs, mais qu'importe si a victoire est au bout? A tout le moins, nous eprendrons notre rang parmi les peuples avec m front sans "tache. Victimes d'une lâcheté <ans exemple, la honte d'en contempler l'accomplissement sans rien faire pour la prévenir îous aura été épargnée. Et quand nous ren-rerons chez nous, plus libres et plus fiers pi'autrefois, nous aurons trouvé dans la souf-rance de nouvelles raisons d'union, de travail, ît de force. F. D. R. LES MAUVAIS BERGERS. ET LA REPONSE DE LA BERGERE. Notre confrère hollandais, le " Tijd " reçoit delà" Vlaamsche Post " propagée en Belgique par les soins des Allemands, le poulet suivant : Monsieur le Rédacteur, Dans le numéro du 24 juillet de votre honoré organe est publié un document au sujet de la " Vlaamsche Post " dont, d'après ce que vous dites, la tendance est significative. Nous concluons des lignes qui précèdent que cette " tendance significative " veut dire " germanophile."Nous devons protester avec indignation contre cette conclusion. Qu'un journal paraissant dans la partie occupée de la Belgique publie les ordonnances administratives qui doivent être édictées par l'administration allemande d'après les traités internationaux, en remplacement de l'administration belge absente, n'est rien qu'un devoir. Si cette administration , veut donner pour cette raison une plus grande diffusion à ce journal, c'est une affaire qui ne nous regarde pas. " Tenez vous droit et ne regardez pas derrière vous," telle est la devise qui se trouve en tête de notre organe. En dépit des calomnies efr de la suspicion, nous la maintiendrons. En vous remerciant, etc La rédaction de la " Vlaamsche Post." A quoi le "Tijd" répond de bonne encre: " La rédaction de la " Vlaamsche Post " ne conteste pas l'authenticité du document que nous avons publié, mais la confirme dans-ses observations précédentes. On se souvient que le commandant allemand Barnewitz, dans le document en question, avait- avisé les bourgmestres flamands d'avoir à soigner pour la diffusion de cette feuille dont la lecture leur était recommandée. En plus, ils devaient autant que possible collaborer au reportage, annoncer à la feuille les nouvelles courantes, donc collaborer à sa rédaction. A notre avis, l'observation de notre correspondant qu'un tel document était significatif nous paraît encore trop faillie et il eût pu écrire tranquillement que la "Vlaamsche Post" ne jouit pa.s seulement de la faveur spéciale, niais encore de la collaboration régulière des Allemands. Pourquoi la rédaction passe-t-^-lle à côté du témoignage du commandant allemand lui-même et veut-elle faire accroire à la presse néerlandaise que la collaboration allemande est une affaire qui se passe en dehors d'eux? " la "libre belgique" et von bissing. Le dernier numéro du journal clandestin "La Libre Belgique" a dû faire écumer de rage les Allemands; il fait au lecteur la joyeuse-surprise de lui offrir, en première page, un beau portrait de M. von Bissing, photographié au moment où il lit la "Libre Belgique"; la rédaction le présente en ces termes: "Notre cher gouverneur, écœuré par la lecture des mensonges* des journaux censurés, cherche la vérité dans la ' Libre Belgique.' " odieux truc de mouchard. Voici un spécimen de la manière dont les espions allemands,à Bruxelles s'acquittent de leur mission. Dans un tramway, ils entrent en conversation avec une personne vêtue de noir. — Vous avez payé votre tribut à la patrie? interroge le Boche. La personne ainsi interpellée répond, sans méfiance : — Oui, mon fils a été tué. Alors, d'une voix émue, l'espion remarque: — Comme c'est terrible ! Mais en êtes-vous bien sûre? Comment l'avez-vous appris? — Iïélas! il n'y a aucun doute, un courrier spécial qui a réussi à franchir la frontière m'a apporté la terrible nouvelle. Le ton de l'espion change alors instantanément-. 11 fait arrêter le tramway et déclare à son interlocuteur : — Vous savez qu'il est défendu de recevoir Ses lettres autrement que par la poste allemande. Suivez-moi à la " Kommandantur." Coût: quinze jours de prison. l'arrestation du chanoine vrancken. Voici deux mots de détails au sujet de l'arrestation du chanoine Vrancken. Mgr Mercier devait se rendre dans une localité voisine de Malines. Son premier secrétaire, le chanoine Vrancken, l'accompagnait. Ce déplacement Eut effectué à pied. Or, chemin faisant, quelques villageois sur leur passage firent une 4 ovation à l'archevêque. Parut aussitôt un soldat allemand qui commanda silence aux personnes' présentes.. Avec le plus grand sang-froid, très calme, le secrétaire de Mgr Mercier -dit au soldat :— -Laissez-les faire, voyons! C'est, l'habitude ici quand monseigneur se rend à la cam- 4 pagne. Aussitôt, l'Allemand de faire son rapport, un rapport à l'allemande, ça va sans dire. Il se plaignit notamment d'avoir été pris vivement par le bras, ce qui est faux. Il y a de 1 cet incident des témoins dont la parole ne ' peut être mise en doute. C'est donc uniquement pour avoir prononcé une phrase tout à ' fait anodine que le chanoine Vrancken fut condamné à un mois de prison. 1 AU PORT D'ANVERS. Il y a actuellement dans le port un vapeur belge, 1' " Anversoise," 29 vapeurs et 2 voiliers allemands, un vapeur autrichien, un vapeur hongrois, deux goélettes anglaises, un îrois-mâts français et le "Comte de Smet de NTayer," navire-école belge. La plupart des i navires ennemis sont représentés par les i ^rmes Siebert, von Bary, Comptoir du Levant, ■ Ëiffe, Wackerbarth, Marks, Muller et Honingmann. ; TONNERRE ET CANONS. Tous mes lecteurs, écrit l'abbé Moreux, dans ] le " Petit Parisien," ont remarqué la différence qui existe généralement entre le moment où l'on voit un éclair et celui où 1 on perçoit le premier bruit du tonnerre. Il se passe là un phénomène analogue iau tir du canon : la fumée, de loin, s'échappe de la bouche à feu avant que le coup se fasse entendre.Cette circonstance tient à l'inégale vitesse de transmission du son et de la lumière. Tout effet lumineux sur la terre se voit pour J ainsi dire instantanément, puisque la lumière | parcourt 300,000 kilomètres par seconde, tan- | dis que l'onde sonore ne franchit que 340 mètres dans le même temps. Il y a là un moyen extrêmement simple de juger de la distance d'un orage. Supposons que nous ayons compté un intervalle de 20 secondes entre l'apparition de l'éclair et le ( oruit perçu : 340 mètres multipliés par 20 nous < donnent 6800 mètres: tel est l'éloignement approximatif de l'extrémité la plus rappro- ( chée de l'éclair, cause du tonnerre. ] Cette méthode a été appliquée depuis long-temps à l'étude de la marche des orages et ( par un temps d'été où les orages sont fré- ( quents, comme par ces temps de guerre où le ] canon tonne constamment, il est intéressant , de rechercher à quelle distance on perçoit le bruit des uns et des autres. ] La question n'est pas précisément nouvelle } st différents physiciens du XVlIIe siècle se £ la sont posée. Arago cite quelques observa- ^ tions intéressantes : Les plus grands intervalles mesurés par de L'Isle à Paris, en 1712 (temps compris entre éclairs et tonnerre), sont de 49 à 72 secondes. Chappe, à Tobolsk, prétend que ce't intervalle n'a jamais excédé 47 secondes. Si l'on prend le chiffre le plus élevé, soit 72 secondes, on voit que, d'après ces observations anciennes, le bruit du tonerre peut être entendu à 25 kilomètres environ. Depuis, l'Observatoire de Lyon s'est occupé du sujet et les conclusions paraissent différentes. Le 21 juillet 1896, un orage éclata dans, le département de l'Ain; l'air était parfaitement calme et les roulements du tonnerre furent parfaitement entendus sur la colline de 3aint-Genis-Laval, où se trouve bâti l'Observatoire de Lyon. Or, de ce point à la région où 1 sévissait l'orage, il y a, en droite ligne, 45 ] kilomètres exactement. 1 Cette constatation confirmerait les dires d'un ancien empereur chinois, Kang-Hi. phy-' -sicien distingué, qui s'était occupé des phéno- l mènes de la foudre et qui portait à 10 lieues le plus grand intervalle que ses détonations puissent franchir. I 11 est probable que, dans toutes ces circonstances, il faut tenir compte de l'état de l'at- ] mosphère, de l'intensité de la décharge électrique, de la hauteur de l'orage et, surtout, des conditions topographiques de la région. < Quoi qu'il en soit, tous ceux qui se sont « occupés de la question sont unanimes à affir- \ mer que le bruit du canon s'entend à des dis- ( tances beaucoup plus grandes. ( Kang-Hi, dont nous venons de parler, prétendait avoir perçu des bruits d'artillerie à , 30 lieues; mais Anago cite des cas plus ex- ] traordinaires: "J'ai reçu de M. de Saint- { Cricq, écrivait-il en 1854, l'assurance qu'on ( sntendait le canon de Waterloo de la ville de ^ Oreil, à la distance de 50 lieues (200 kilo- , mètres)." L'éminent géologue, Elie de Beau- < mont, affirmait que la canonnade du 30 mars 1814 fut entendue très distinctement dans la ; commune de Casson, située entre Caen et ( Lisieux, à environ 176 kilomètres, ou 44 lieues, de Paris en ligne droite. Il est certain que lors des funérailles de la * reine Victoria., au moment où la flotte britan- ] nique tirait des salves d'artillerie dans la rade k le Portsmouth, on perçut distinctement le bruit du canon à 134 kilomètres. Ces faits qu'on pourrait multiplier et qui sont tous .à l'avantage du canon, ont toujours excité l'étonnement des physiciens. Déjà, ?Vrago, à son époque insistait pour qu'on en cherchât l'explication. A son avis, l'affaiblissement du son du tonnerre ne pourrait provenir que des réflexions des ondes sonores sur les couches d'air de densités différentes. Et en fait, l'expérience a donné raison au ?ran<î astronome. Il semble exister dans .'.atmosphère, à une hauteur de 75 kilomètres, ane couche d'hydrogène, dont la surface de réparation nettement différenciées des couches plus basses donne lieu à. des réflexions du son. sorte de paroi faisant écho aux grands Druits de la terre. Mais, pour atteindre cette région, le- son doit être net, presque instan- 1 bané et ne pas se prolonger comme celui du roulement bruyant occasionné par la décharge électrique. ' Et la meilleure preuve est le fait qu'on a constaté lors de l'explosion d'une charge de : lynamite au moment de la construction du ïhemin de fer de la Jungfrau, en 1908. L'explosion fut nettement perçue à 40 kilo-nètres, ce qui est normal. Autour de cette circonférence de 10 lieues de rayon, personne ] ne put noter le bruit du phénomène, mais ' celui-ci fut entendu dans une zone beaucoup 1 olus éloignée, commençant- à 140 kilomètres } lu centre. Le son perçu n'était donc que j .'écho produit par les vibrations sonores ré- , percutées par la couche d'hydrogène située' à quelque 70 kilomètres plus haut. 1 Je'souhaite dit en terminant l'abbé Moreux 1 jue les pays neutres, rangés en demi^ercle * Lutour des Dardanelles, puissent de même en- ] endre bientôt la grande voix des flottes alliées ( lui combattent de concert avec nos soldats 1 Dour hâter le triomphe du droit et de la justice i >ur notre misérable planète. — A la plaine St-Denis à Gand sont remisés es accessoires pour aéroplanes. Une compagnie d'aviateurs y a été formée. Ils sont i me centaine de volontaires qui s'exercent " ournellement. On voit parfois jusqu'à vingt ; ivions ensemble dans l'air. j — Le 26 juillet, un avion français a survolé jand. Il a jeté cinq bombes sur les Usines 3arels où les Allemands fabriquent des muni- l ,ions. Les projectiles ont manqué leur but. Jne maison a été atteinte dans le voisinage, c nais .sans qu'il y eut de victim.es, » ECHOS. Réquisitions d'automobiles. Les porteurs de bons de réquisitions d'auto nobiles réquisitionnées pour le Gouvernement >elge par les différentes Commissions de re-nonte et qui n'ont pas encore obtenu le régle-nent total de ces bons, sont priés de commu-îiquer leurs noms ainsi que les détails de eur affaire à:— M. Batten, secrétaire provisoire du Comité de défense, Gower-street 128, W.C. London Les intéressés seront convoqués idterieure-rîent à une réunion afin de décider des nesures qu'il y a lieu de prendre pour la iauvegarde de leurs intérêts. ' Pages de gloire." Sous le titre: "Les Pages de Gloire de 'Armée BeUge," le commandant X... vient le publier, chez Berger-Levrault, à Paris, la •elation des combats de la Gette et de la Bataille de l'Yser, parue dans le " Courrier le l'Armée " et dont nous avons reproduit quelques extraits. Cette relation est vivante et documentée ;t elle montre, avec une sobriété de traits qui a met encore davantage en lumière, la froide vaillance de notre armée en ces jours tragiques >ù sa destinée et celle du pays semblaient léjà clouées au cercueil et où nous paraissions utter plus encore pour l'honneur que pour la rictorie. Aujourd'hui que déjà se lève l'aube de 'époque fortunée, la lecture de cette courte nais étincelante épopée nous remplit non ieulement d'admiration mais de confiance. Un el passé est garant du plus bel avenir. le prix d'un petit drapeau. On raconte que parmi les vendeuses du petit Irapeau français à Londres se trouvait une charmante actrice anglaise, Miss Emilie Hay. Li'après-midi, à l'heure de thé, elle aperçut à ine -table d'hôtel un officier de la marine bri-annique. Miss Hay s'empressa d'aller offrir i l'officier un petit drapeau français. — Voulez-vous un penny maintenant ou at-endre une demi-heure et recevoir cent livres deux mille cinq cents francs)? demanda l'offi-:ier.— J'aime mieux attendre, dit l'actrice. — Seulement, il faut me montrer que vous tvez confiance en moi et me remettre votre )etit drapeau français sur parole, exigea le narin. — Le voici, répondit .l'artiste en épinglant 'emblème à la boutonnière de son " dona-eur " lequel quitta l'hôtel presque aussitôt. Une demi-heure plus tard, Miss Emilie Hay •ecevait sous enveloppe un chèque de cent ivres sterling. .e precurseur de la mitrailleuse. Léonard de Vinci fut non seulement le • iélèbre peintre de la " Cène " et de la ' Joconde," mais il fut aussi sculpteur, archi-ecte, physicien, ingénieur, écrivain, musi-iien et se distingua dans toutes ces branches le l'art et de la science. Il paraît même que Vinci serait, sinon l'in-'enteur, du moins l'inspirateur de la mitrail-euse. On possède des dessins authentiques lu célèbre Florentin représentant les modèles l'un fusil à multiples canons permettant de irer plusieurs coups immédiatement l'un iprès l'autre et dans des directions différentes. }ette machine portait le nom caractéristique l' " orgue des morts." Le plus grand modèle i neuf canons et peut tirer soixante-douze :oups. Quoique cet "orgue" ne ressemblé jue de loin à nos mitrailleuses modernes, on r trouve quand même leur principe et l'on )eut dire que Léonard de Vinci fut un-précur-eur. une invention de la guerre. Déjà dès maintenant 'beaucoup d'estropiés le la guerre ont adopté une occupation qui ,'adapte au genre de travail qu'ils sont encore lapables de fournir. Pour l'exercice de cer-ains métiers, on a même créé de toutes pièces les outils spéciaux, par exemple pour ceux [ui ont perdu un bras. Mieux que ça, on àent d'inventer et de mettre dans le com-nerce, en Angleterre, une machine à écrire >our ceux qui n'ont qu'une seule main. )'après la description qu'en donne la revue ' Prometheus," la machine est disposée de elle façon qu'elUe fournit presque autant de ravail qu'une machine à écrire à deux .mains; a main manquante est remplacée par les >ieds qui font fonctionner des pédales correspondant aux touches des espaces (la séparation entre les mots), de certaines majuscules, les chiffres et de quelques signes qui ne s'em-iloient que rarement. on demande des ouvriers dans le royaume-uni. Des ouvriers belges désirant travailler dans le loyaume-Uni sout informés que les " Board of ?rade Labour Exchanges " (qui sont les seules lutorisées par le gouvernement' britannique de >résenter des ouvriers belges aux patrons mglais), ont un grand nombre d'emplois à lonférer, surtout dans le industries agricoles et lu génie civil. Des offres de service doivent être faites à la îourse du Travail la plus proche du doniicile; jour l'adresse se renseigner au bureau de postes Le la localité. Des belges se trouvent dans les asiles de éfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses lu Travail qui sont établies dans ces asiles; l'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse iu Travail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre ls montent aux ordres, a.v.p. DEMOISELLE belge désire donner leçons dessin, peinture, eau-forte, pointe-sèohe, français, amand ; prix modérés.—S. L. 78, Onslow-gardons, S.W. EWITTAUER, 3/3, 8e ligne belge, en cam- • pagne, chercho pcrsopnie pour correspondre aveo lui. DFFICIEK BELGtë réformé, demande emploi dans bureau. Ecrire buronu (h) joiirr.nl sou* V.V.O. [ \N demande instamment des nouvelles ou L/ l'adresse de M. Pol pemade, de Aeltro.—Ou pout écrira u bureau du journal qui transmettra la letton h la iamlllo. Vf OUS mettons vivement nos compatriotes en garde oontre certaines agences do placement d'employé», ui ne vifent qu'à leur escroquer do l'argent. No verriez de autionnement ou de garantie qu'aveo Iob références les plus c Srieuaea I

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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