La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 28 April. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0c4sj1bg4t/
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The Newspaper for Beigian» LA MÉTROPOLE IONE PENNY ... CIHQ CEHTIMM «oflinB. VIJF CENT l$Bn\ DIX CEHTIME» 25« ANNEE PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Holborm 212. ( 3 mois 9 sh.' Abonnements : ^ 6 mois 17 sh. 1 » an 32 sh. DIMANCHE 28 ET LUNDI 29 AVRIL 1918 Nos. 118-119 LA GRANDE GUERRE I Perte du mont Kemmel l menace contre ypres Dans le cabinet britannique Samedi midi. M. Lloyd George ferait des efforts considé rables pour éviter de perdre Lord Rhondda, ^nouvelles de ce matin ne sont guère bon- mais on ne sait pas encore s'il pourra y réus- et font apparaître la situation sur la face s;n Le contrôleur des vivres a assuré avec |du saillant d'Ypres sous un jour assez SUccès l'organisation considérable du ration- uiétant. Non seulement le mont Kemmel, nement, mais il ne faut pas se dissimuler que 6 encore le village de ce nom et des posi- sa politique des prix maxima qui ne laisse aux g au nord-est et au sud-ouest de ce terrain intermédiaires aucun bénéfice a suscité des ortant sont entre les mains de l'ennemi, ce critiques assez vives. On parle pour le rem- accentue évidemment de façon considéra- placer de M. J. R. Clynes, député labouriste la menace contre la ville historique. ^ et secrétaire parlementaire du ministère des I semble que dans l'après-midi de jeudi Vivres, dont l'accession au pouvoir serait un [neuf divisions de l'armée Sixte von Ar- nouveau gage au socialisme d'Etat. 1 commandées par les généraux Sieger (au Sir William Weir, gros industriel de Glas- j) et von Eberhard (au sud) réussirent à gow, a été nommé ministre de l'Aviation en rncer des coins dans les lignes franco- remplacement de Lord Rothermere. anniques des deux côtés du Kemmel et à Quoi qu'il en soit de l'épidémie de grippe (tries Français qui défendaient la colline. qui règne dans le groupe Northcliffe, il appert as-d furent alors submergés sous une puis- que celui-ci n'est plus aussi enthousiaste de iteconcentration d'artillerie et durent finir M. Lloyd George qu'il y a un an. L'homme (abandonner la lutte. Jeudi soir Dra- d'Etat gallois a désillusionné quelques-uns de litre le mont et le village de Kemmel étaient ses plus fidèles adeptes. On lui reproche de ne treles mains des Allemands. pas avoir rempli toutes ses promesses, d'avoir Vendredi matin, les Franco-Anglais contre- fait preuve d'une énergie insuffisante dans laquèrent et réussirent tout d'abord à rega- certains domaines, d'avoir donné trop de gages erdu terrain et à faire des prisonniers, mais aux libéraux asquithiens. La rentrée au cabi- 1 Allemands reprirent l'initiative dans la net de guerre de M. Austin Chamberlain, qui lirnée et dirigèrent de furieux assauts contre perdit le portefeuille des Colonies à la suite i positions alliées entre Lowe (3 kilomètres des scandales de Mésopotamie, a constitué un l'ouest du Kemmel, au pied du mont Rou- coup de barre peu adroit. Enfin, les Asqui- 1 et La Clytte (3 kilomètres au nord-nord- thiens se démènent beaucoup et exploitent à est du Kemmel), et des deux côtés du canal la fois la nomination du général Foch, le mé- ires-Comines. moire de Lichnowsky et les difficultés d'Ir- Les efforts de l'ennemi furent vains devant lande. iClytte et le Scherpenberg (95 mètres) si- , .'.faut regretter que ce_ renouveau de la (entre Locre et La Clytte, mais devant politique coïncide avec la crise militaire mais icre même il réussit à refouler les Anglais comme on assiste précisément à un phénomè- il progressa aussi des deux côtés du canal. ne semblable dans les pays ennemis, - Aile- est probable que les Britanniques tiennent maf\e> Autriche, Hongrie - il faut faire la ne le Vijverbeek et qu'ils se maintien- Part du fe,u et. esPAérer que le flair de M- Lloyd fut sur la route Bailleul-Locre qui couvre George réussira à le tirer de ses difficultés [ligne mont Rouge-mont des Cats par l'est. Pr sen es' pmoins, leur situation est difficile. —0———0 foutes les localités situées derrière la crête Lcs déportations SUr le front des Westoutre, Boeschepe, Reninghelst et jus. w^i j * « j j t wr D'à Poperinghe, sont violemment bombar- » IîlI\aréS Ct du nord dC 1A r r&HCC jes. ÎAu sud de la Somme, les Anglo-Français ont *j t» . * m ktre-attaqué avec vigueur dans les environs Un aveu * activiste tHangard et du bois du même nom, avan- Un officieux flamand de la "Komman- i»t leurs positions sur certains points au dantur" de Bruxelles et du pseudo- Me durs combats. Ils ont pénétré dans e Consei, de Fiandre, Gcuzet van Bussei <'7 «"*> ">•»)■ Pf » - Prem'ère page lemands lancèrent rien moins que sept as- e en ëfros caractères 1 information sui- Ksdans la partie nord du bois de Hangard, vante : «sparvenir à en expulser les braves troupes UNE HEUREUSE NOUVELLE nçaises. «Allemands avouent officiellement la perte j, 'f gouverneur général^ Freiherr von 1 Vîllers, mais prétendent avoir capturé plus Falkenhausen, à la suite des instances réite-6.500 prisonniers dans la bataille de Kem- d,u C<?nsel1 fde Fla"dre en faveu/ du re- <1, dont deux commandants de régiment. Ils 'OUrMda"s !eu.rs ^ers des °™rs flamands tnbuent le caractère d'un raid à leur atta- d.u .Nord d« If France, a entamé des négo- «contre Regniéville (Woevre). claTtl0"s aveP. ¥u^rit^ m,llta,r<: compétente. 1 , . , . , Le Conseil de Flandre a maintenant reçu Upresse anglaise laisse nettement entendre j>heureuse nouvelle que ces négociations ont «si le mont Kemmel ne peut etre recapturé, été œuronnées de succès Féchange graduel Perte entraînera une rectification du sail- des ouvriers a déjà commencé. A partir de le Pres et sans doute 1 abandon de la ce moment> tous les ouvriers flamands des u t, . . , . ^ 7 ^7 formations de travailleurs civils seront échan- U ne servirait de rien, dit la Daily Chro- gés ^ autorités miiitaires compétentes ' ■ <e spéculer au sujet de la forme que ont reçU av;s d'assurer le renvoi, aussi vite «rrait prendre cette retraite, maas il est bon que possîbIe et dans Ia mesure où la situa. ne se fasse pas une idée exagérée de ce tjon je permet. 'I entraînerait. Le maintien ou l'abandon 'pres ne fait aucune différence immédiate La feuille teutonisée néglige de dire "[ la reconquête de la côte flamande. Com- par quelles catégories de citoyens les ! " n'est pas question de tremplin pour le militaires allemands se proposent de wwt et que l'abandon de Passchendaele remplacer les travailleurs flamands. Va- us a prive de nos facilités les plus durement - * , • A gnées pour effectuer une avance, la valeur t?"' daUtlP P^fes du pays, pro- *nte d'Ypres n'est que secondaire. Evi- céder à de nouvelles rafles? La question "Ment, il est douloureux n'importe où es^ angoissante pour la population belge-'" obligé de se retirer et d'exposer de nou- En attendant que les faits y répondent, es régions à la dévastation de la guerre deux choses restent acquises : les Alle- Uî rutalités de l'ennemi, mais aucune si- mands, d'une part, avouent avoir dépor- ««tion supplémentaire ne doit etre atta- té d ouvriers bel dans la zone dan_ j a un recul limité du fameux saillant. c . 1 r • a ^ ^ ^journal fait aussi ressortir l'avantage que gueuse afin de leur fa.re effectuer des Allemands tirent de leurs lignes de com- travaux d ordre militaire et, d autre part, '"'cation intérieure, mais exprime l'espoir ^es activistes du soi-disant Conseil de 'la situation pourra être rétablie. Flandre ont laissé faire, sans formuler ^ changements dans le ministère britan- la moindre protestation publique, à l'in- prennent les proportions d'une crise en stant même oîi ils dénonçaient la "tyran- "Iature. Après la maladie et la démission nie" (sic) du gouvernement du Havre. , rd Rothermere (frère de Lord Northclif- . . ,,, . , , , „ ., , chef du fameux syndicat de presse), Aujourd hui, le prétendu Conseil de Cl ^ue Lord Rhondda, le contrôleur des vi- Flandre et le gouverneur général se ren- s' lui a également des attaches avec ce dant compte de leur immense et irrémé- luPe. vient d'envoyer sa démission au pre- diable impopularité, tentent, mais un peu tr ministre, pour cause de maladie égale- tard, de se faire pardonner l'un sa com- !"• Enfin Lord Northcliffe lui-même, au plicité, l'autre ses féroces rigueurs. "e se contenter d'avoir l'influenza, com- ^u' le monde, ""développe des symptô- 0 0 J wonchiaux " qui le retiennent à la cam- — M. D. Rvau, de Washington, surnom- et pourraient, dit-on, entraîner son dé- mé le roi du cuivre, vient de prendre pour les j e'a direction du département de la pro- Etats-Unis de se mettre à la tête de la pro- sanoe dans les pays ennemis. duction des engins d'aviation. Le chevron de blessure est créé pour l'armée belge Le roi Albert viient de signer un arrêté créant le chevron de blessure résultant d'une action de guerre et due au fait de l'ennemi, les brûlures par liquides enflammés, ainsi que les accidents dus aux gaz asphyxiants ayant nécessité un traitement dans une formation sanitaire. Les chevrons de blessure s'accordent concurremment avec les chevrons de front. Ils ne donnent pas lieu à indemnité. Le chevron de blessure se portera sur la manche droite de la vareuse et de la capote. Tous les blessés de la guerre de-Npuis l'ouverture des hostilités y ont droit. o o L'audace de nos aviateurs Us engagent le combat 3 contre 25 Le Havre, 26 avril.— Trois aviateurs belges patrouillaient hier dans nos lignes, lorsqu'ils firent la rencontre de 25 appareils allemands. Ils n'hésitèrent pas à livrer le combat. Quatre des avions allemands se détachèrent du groupe ennemi et les aviateurs belges, parvenant à en isoler un, l'attaquèrent par le feu de leur mitrailleuse. Le pilote ennemi, ayant reçu plusieurs balles dans le corps et une blessure à la tête, tomba dans nos lignes, non loin de Boitzhoucke. Les trois autres machines prirent aussitôt le large.— Reuter. Une autre dépêche dit que ce fait d'armes s'est passé le 25 avril à 11 heures du matin. Les aviateurs allemands étaient vingt et un, les trois belges étaient les adjudants De Meulemeester, Georges Kervyn et De Méluis. L'appa-reil„allemand fut descendu par Kervyn et De Méluis. o o Nouvel exploit de Maroy Durant la nuit du 22 au 23 avril» le lieutenant Maroy avec six hommes pénétrèrent dahs les lignes allemandes, tuèrent deux sentinelles et enlevèrent cinq hommes d'un poste avec mitrailleuses. Cet exploit valut au lieutenant Maroy une neuvième citation, car il est spécialisé dans ce genre d'opérations. o o Le Kais er bombardé Si le Kaiser n'assista pas comme témoin à l'attaque de Zeebrugge, il n'en aura pas moins entendu les canons anglais, puisqu'il passait la nuit à Gand, où le train impérial, qui lui sert de quartier général, se trouvait caché dans un hangard. Le lendemain matin, le Kaiser fut informé par téléphone de ce qui s'était passé et il se rendit immédiatement à Zeebrugge pour voir les dégâts. Suivant Karl Rosner, correspondant du Lokalanzeiger, l'amiral von Schroder, 'après avoir visité lé môle, eut, avec le Kaiser, une entrevue qui manquait d'agrément : le train dans lequel avaient pris place les deux personnages ayant été continuellement ( ?) bombardé par les avions anglais. Si non è vero... o o Nouvelle ère de persécution contre les Tchèques Suivant les journaux de Vienne, l'empereur a rayé des cadres de l'armée l'ancien ministre des Travaux publics, baron Ternka, j récemment nommé généfal inspecteur des usi-1 nés de munitions. Le baron Ternka, qui représente le parti conservateur tchèque à la Chambre des sei-| gneurs, avait approuvé publiquement la réso-! lution votée au congrès national tchèque de ! Prague. La décision impériale est caractéristique. Elle indique la reprise des persécutions contre ' les Tchèques qui organisent déjà la résistance. Les Narodni Listy, organe de Kramarcz, écrivent : " Le comte Czernin tombé, la presse allemande chante les louanges de ce descendant dégénéré d'une famille tchèque. L'histoire le jugera autrement. Le peuple tchèque survit en parfaite santé à la mort politique de Czernin. Il survivra de même à tous ceux qui ont juré sa perte." o o — Le prince Henri, troisième fils du roi d'Angleterre, a passé, avec succès, le concours d'entrée à l'école militaire de Sandhurst. Le théâtre de la Reine au front belge Le 18 avril a eu lieu l'inauguration du Théâtre de la Reine. Aux frais et à l'initiative de la Reine, quatre théâtres sont construits au front belge. Le premier est achevé et a été inauguré par une représentation de Conte d'Avril, en présence de la souveraine. On donnera dans ces salles de spectacles du vaudeville, de l'a comédie, de l'opéra, du cinéma. Lorsque les quatre théâtres fonctionneront, 8 à 10.000 soldats pourront assister journellement à une représentation cinématographique- Ainsi, dans leurs cantonnements mêmes, les soldats belges, dont la plupart sont éloignés depuis si longtemps de leurs parents, de leur famille, trouveront des distractions qui leur feront paraître brèves et agréables les heures de repos, après les dangers des tranchées et les travaux de la défense de la patrie. L'initiative de notre bienfaisante Souveraine a été accueillie avec une gratitude enthousiaste par les soldats dont elle est la "mère". A l'inauguration, deux soldats ont interprété ces sentiments l'un en français, l'autre en flamand. Les drapeaux des régiments de la division dans le secteur de laquelle se trouve le théâtre, ont défilé, chaque régiment témoignant, ainsi à la Reine, de son amour, de son dévouement, de sa reconnaissance. Les soldats ont acclamé la Reine, que cette manifestation spontanée a visiblement émue. Elle est légitimement fière du nom de "maman", de "klein moederken" que lui donnent nos soldats. Un de nos soldats a prononcé à cette occasion le discours suivant : Madame, Excusez mon émotion au moment où je prends la parole pour vous remercier, au nom de tous mes camarades et en présence des drapeaux de nos régiments symbolisant la réunion de tous les soldats de la première division d'armée. Au moment où il me faut parler à notre Reine, à notre bienfaitrice, un nom me vient aux lèvres, le doux nom de maman, que nous prononçons tous avec dévotion, qui est pour nous tout le passé, tout notre espoir. Maman, Vous qui tous les jours pansez de vos mains les blessés dans les hôpitaux, Vous qui venez à notre chevet nous réconforter, Vous êtes encore ici aujourd'hui pour nous donner cette salle de fête destinée à adoucir les jours que nous passons loin des nôtres.Aussi, c'est du plus profond du cœur qu'au nom de tous mes camarades je viens vous présenter l'expression de notre admiration profonde, de notre reconnaissance émue et de notre absolu dévouement. Au nom de tous» permettez-moi de remettre à Votre Majesté ces quelques fleurs qui vous diront mieux que mes paroles, tous les sentiments de vos soldats, de vos grands enfants. O O' ■ Ils veulent de l'argent Dans un discours qu'il vient de prononcer à Breslau, le prince Frédéric-Guillaume de Prusse, cousin germain du Kaiser, s'est exprimé ainsi : Puisque l'ennemi a repoussé nos offres de paix, nous sommes en droit de lui demander une indemnité de guerre, non seulement parce que celui qui déchaîne la guerre doit en payer les dommages, mais encore parce que sans indemnité notre peuple serait écrasé d'impôts et se trouverait dans l'impossibilité de soutenir la concurrence étrangère. Ce résultat entraînerait la ruine du prolétariat allemand. Sans indemnité, l'Allemagne se verrait bientôt contrainte de se rendre au bon plaisir de nos implacables ennemis. o o Si Charles 1er n'a pas écrit sa lettre qui donc l'aurait écrite ? D'après la Deutsche Zeitung, l'auteur de la lettre de l'empereur Charles serait le comte Polzer qui, à maintes reprises, a donné des conseils funestes à l'empereur. " C'est lui, dit l'organe allemand, qui fut le principal instigateur de l'amnistie à l'égard des traîtres tchèques. " Il a intrigué secrètement contre l'alliance avec l'Allemagne. " C'est grâce à son influence, ajoute-t-on, que des désaccords entre l'empereur et le comte Czernin devinrent de plus en plus fréquents ces temps derniers. C'est ainsi que les Polonais avaient réussi à se faire protéger par Polzer et l'empereur leur fit des promesses au sujet du rétablissement des frontières du territoire de Cholm, promesses qui constituaient, pour ainsi dire,'un désaveu de la politique du comte Czernin." Nos admirables soldats La victoire belge du 17 avril On nous communique les extraits suivants d'une lettre de soldat belge : Puisque je ne connais rien en fait de nouvelles, je vais te résumer nos six derniers jours de tranchée, ou plutôt l'attaque boche. Nos trois premiers jours se passèrent assez bien. Le bombardement habituel ! C'est le quatrième jour, à 7 heures du matin, que l'affaire commença. Nous avions pris nos positions aux avant-postes; le soir précédent, ma compagnie avait fourni trois postes de surveillance qui devaient se retirer en cas d'attaque en force, en raison de la rectification des lignes anglaises. Et voici que l'attaque commence : les Boches nous tombent dessus, après une violente préparation d'artillerie. Tout le front de notre division avait des ennemis devant lui, ainsi que la ...e à notre droite. Cette dernière fléchit sous l'énorme choc. Nos régiments de gauche doivent rectifier. Mais le ...e tient tête, comme d'habitude, et les Boches sont si nombreux que nous sommes prêts d'être entourés. Mais le ...e et le ...e se reprennent à temps en s'accrochant au terrain. Notre résistance leur permet de manœuvrer les Boches comme à l'exercice. Une magnifique contre-attaque leur vaut près de 800 prisonniers, empêtrés dans les fossés et les marais. Avec cela 42 mitrailleuses, 1 canon et 2 lance-mines. Il fallait voir tout ce troupeau, égaré, hébété, les mains en l'air. Ils appartenaient à cinq régiments différents. Devant nous seuls, il restait au moins trois cents cadavres. Les Boches se sont vu administrer une fameuse pile, à un contre dix. Et quelle manœuvre de nos chefs ! Pour de la stratégie, on en a donné aux amis d'en face ! Notre affaire, du fait du bombardement, de la surprise et du nombre, aurait pu tourner comme celle d'Armentières. Mais comme je te le dis, on s'est accroché désespérément au terrain, à tous les bouts de tranchées, en bravant le feu infernal qui nous arrivait de partout. Je n'ai jamais eu pareille journée depuis le début, obligés que nous étions de nous coucher sous le bombardement pour diminuer la cible. Terrible, impossible à décrire ! Grâce à Dieu, on en est sorti. Et à peine rentrés au cantonnement, les avions boches venaient nous torpiller. Nos baraquements y ont perdu tous leurs carreaux. Quelle vie, et avec cela toujours un moral épatant. o o En Allemagne De M. André Beaunier à l'Echo de Paris : Un "collaborateur particulier" de l'Humanité, Homo, a rencontré en Suisse "différentes personnes arrivant d'Allemagne". Il les a interrogées sur "l'état d'esprit qui règne là-bas". L'état d'esprit qui règne là-bas? Militaire, annexionniste et même ultra-annexionniste, volonté de grande victoire et dont il s'agira d'user, d'abuser même, et confiance, tout le pays enragé des mêmes sentiments qu'au début de la guerre, et la socialdemokratie d'accord avec les impérialistes. Homo avoue sa déception. U comptait sur trois événements pour révolutionner l'Allemagne : la paix de Brest-Litovsk, la publication des documents Muehlon, la publication des documents Lichnowsky, "autant de preuves nouvelles que les Allemands ont voulu et provoqué la guerre". Eh bien! les documents Lichnowsky et Muehlon, disent les personnes qui arrivent d'Allemagne, tout le monde "s'en fiche"; et quant aux socialistes, Scheidemann leur a démontré que ces documents n'étaient pas dignes de leur émoi. La paix de Brest-Litovsk? Tous les Allemands s'en lèchent les babines ; et ils ne songent qu'à trouver sur le front d'Occident un second Brest-Litovsk. Homo n'en revient pas : la paix de Brest-Litovsk lui paraît une^ infamie. Telle que la voilà, elle plaît aux Boches. Et les Boches n'ont jamais eu pareil appétit de conquêtes. Homo a beau s'écrier : "Et il y a eu Brest-Litovsk, Lichnowsky et Muehlon!" le fait est là; c'est que les Boches se moquent des considérations morales et, par les conquêtes opérées sur le front d'Orient, sont alléchés à d'autres conquêtes. Ainsi, la "politique" russe, tant généreuse et bien conforme aux doctrines de l'Internationale, aurait donc eu ce résultat? Mais oui! Et la déception d'Homo, si douloureuse, n'est pas inutile, du moment que l'Humanité conclut : "Seule une défaite militaire de l'Allemagne apporterait un changement." Ce passage des fariboles à la réalité, c'est une excellente chose, Un peu tardive seulement.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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