La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 11 Juli. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6688g8gd2x/
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LA MÉTROPOLE IONE PENNY Cinq CSKTIHEÎ VIJF CEHT SoUAW»; DixcEf™__ PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphone: Holborn 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 ah-Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois. 12 sh | 23mk ANNEE MARDI 11 JUILLET 1916 No 192 LA GRANDE GUERRE [ L'OFFENSIVE IRRESISTIBLE Les Français devant Peronne MAGNIFIQUES SUCCES RUSSES Iu grosse nouvelle de la bataille de Pi--die8 c'est crue les Français ont repris L avance au sud de la Somme et ont ussé jusqu'à un kilomètre et demi de ronne. Prenant l'offensive de diman-le lancée sur un front d'environ quatre lomètres à l'est de Flaucourt, entre la «re et un point situé au nord de Bel-y-en-Santerre, ils ont enlevé la position ternie sur toute la ligne et porté leur rance sur une profondeur d'un à deux ometres, enlevant de haute lutte le vil-çe de Biaches au centre et les appro-ieS de Barleux sur l'aile droite, et cap-rant trois cents prisonniers. Les Français sont donc en vue de l'imitante tête de pont de Péronne et on [ut s'attendre à ce que leur prochain [saut les porte sur la rive même de la Lime et peut-être au delà. [La prise de Biaches a une très grande Leur, non seulement parce que ce villa-e est le dernier point d'appui allemand jur la rive gauche de la rivière, mais entre parce qu'elle démontre à notre avis k l'avance française est irrésistible. [Le général Foc'h a quitté le 1er juillet L positions qu'il occupait depuis près [vingt mois sur la ligne Frise-Dom-[erre-Estrées et a poussé presque d'un [ul coup jusqu'à Assevillers-Herbecourt. [Le 5 juillet, son avance était arrêtée lr des contre-attaques allemandes et un tint critique était atteint. On pouvait foire en effet à ce moment que les cho- Is allaient prendre la tournure de l'of-nsive de Champagne, c'est-à-dire que snnemi, momentanément déconcerté par destruction de ses ouvrages fortifiés et tar la supériorité numérique de son ad-lersaire, allait se ressaisir et profiter de [écoulement de la vague d'attaque pour [mettre fin. On pouvait imaginer aussi lut les Français étaient épuisés par les trtes qu'ils avaient subies et qu'ils au-lient été dans l'impossibilité de conso-der les positions conquises et de faire francer leur artillerie assez rapidement Jour enfoncer la résistance allemande. I Or,—et ceci est de la plus haute impor-pce — rien de semblable ne s'est proluit. L'avance française se révèle relati-ement lente, mais progressive et conti-ue. En réalité, grâce aux moyens nou-pux dont nos amis disposent, leurs per-p en hommes sont légères. D'autre pt) ils ont réussi à assurer entre l'in-Nerie et l'artillerie une liaison si ser-Fe> que la seconde, comme nous l'avons sposé hier, suit la première pour ainsi l're sur ses talons. Aussi, après un ar-ft de quatre jours seulement, voyons-Ns les Français reprendre l'offensive jt arriver sur la rive même de la Somme, put indique qu'ils sont à même de pour-jivre cette tactique indéfiniment et d'en-[ncer dans la ligne allemande un coin [sez large et assez fort pour briser la distance ennemie et contraindre von ■lnem à une retraite automatique sur un font assez étendu. Telle est du moins ,a onc'usion logique que nous tirons des Paiements de ces derniers jours. Dans i oi,l: pensée le groupe français constitue I ^Mement la masse de choc, la ' ' pha-■ n?e que les Allemands ont employée , 1 tant de succès contre les Russes j>r 'eur offensive de 1915 et qui doit ; lr Par provoquer une décision. Le ln°nt anglais d'autre part, en opposant les 'ja-SSe ®norrne aux armées alleman-L' empêcher celles-ci de distraire is renforts vers la zone critique, dans K6 qU,ub affaiblissement de la Br ïénerale ne provoque une rupture ,ln autre point. Son rôle est plutôt lclue que dynamique. est évidemment très difficile de pré-f'. e 'a tournure que vont prendre les Pc Quoique le flanc gauche du S0Je 'r3nçais sur la rive sud de la jjre e soit fortement couvert par la ri-Franr! ■ l:"meme) on peut croire que les pictio au noi"d de la Somme, en con-Soiter" ,U?.C 'eurs alliés britanniques,ex-iourt r," ^ 'eur succès d'Harde-Lu, p Pousser vers Maurepas, en-Usciuf.r °mbles et rectifier leur saillant NCrs Cléry. Mais il est inoppor tun de vouloir consulter l'avenir. Qu'il nous suffise de dire qu'il est plein de promesses et pourrait conduire bientôt à des développements inattendus. Sur le front britannique, la situation est comparativement gtationnaire. A l'est de Montauban, les magnifiques troupes du général Haig ont poussé de Barnafay jusque dans le bois des Trônes, où ils ont fait 130 prisonniers et qu'ils ont défendu avec succès contre de fortes contre-attaques ennemies; d'une façon générale sur tout le front particulièrement à Ovil-lers, les Anglais ont continué à progresser lentement, à rectifier leur ligne ou à consolider leurs positions. Nulle part, ils n'ont cédé un pouce de terrain, ce qui indique mieux que toute autre considération leur supériorité numérique et tactique.A Verdun, la fin de semaine s'est passée sans attaque d'infanterie. Par contre le bombardement continue à être intensif, particulièrement dans les secteurs de Fleury, de Bois Fumin, de Chattancourt et de Damloup. Suivant le communiqué allemand, les Français attaqueraient toujours " sans succès " à Froideterre et à Damloup. D'après une communication officieuse, les Allemands auraient concentré devant la position de Verdun à la date du 25 mai, 561 batteries comprenant au total environ 2.000 canons. De ces 561 batteries, qui ne comprennent pas toujours quatre pièces, mais quelquefois deux ou même une seule, 40 étaient de gros calibre (10 de 420, les autres de 350 et de 310) 700 pièces étaient de l'artillerie lourde (55 de 125, 215 de 200 et 430 de 150) et 1.260 canons étaient de l'artillerie moyenne ou légère (860 mortiers de 100 et 400 canons de 77). Le nombre de divisions concentrées devant Verdun était de 20 (400.000 hommes) ; leur puissance normale en artillerie était donc augmentée d'un cinquième. Les bonnes nouvelles de l'ouest sont égalées et peut-être surpassées par celles de la Russie, et il faut vraiment admirer la merveilleuse tactique et la superbe persévérance du général Brusiloff qui, voyant frustrée sa tentative de capturer Kovel par la route de Lutsk (au sud-est) n'a rien trouvé de mieux que d'effectuer une autre offensive, victorieuse jusqu'à présent, au nord de la route de Czarto-risk-Sarny (à l'est-nord-est) c'est-à-dire sur le flanc gauche de Linsingen. Aux dernières nouvelles les Allemands se retiraient en désordre et les Russes avaient capturé, au sud du chemin de fer de Kovel-Sarny, une série de villages dont plusieurs, Ugli et Gouleviecs notamment se trouvent sur la rive ouest de la Stok-hod et ne sont qu'à 35 kilomètres de Kovel. Depuis mardi dernier, les Russes ont donc avancé de plus de 30 kilomètres sur ce front. Il est trop tôt pour dire si, cette fois, nos amis réussiront à atteindre leur objectif, mais le fait qu'ils ont remarqué de grands incendies au sud de leur front d'ataque indique peut-être que les Allemands détruisent leurs approvisionnements et continuent leur peu glorieuse retraite, qui leur coûte déjà 12.500 prisonniers.En Galicie méridionale, d'autre part, le général Letchisky a occupé Delatyn, sur la Pruth, à 40 kilomètres à l'ouest de Kolomea, sur le chemin de fer de Hongrie. Il a donc coupé une des voies de communication les plus importantes par quoi se ravitaille l'armée de Bothmer, cramponné à la Strypa, à 65 kilomètres au nord-est et qui, de plus en plus, se voit menacé d'un enflanquement catastrophai.Au centre allemand (Baranoviecs) la grande bataille en cours se poursuit, et jusqu'à présent, Hindenburg offre toujours au général Evert une résistance désespérée. Dans le sud de la Bukovine, à l'ouest de Kimpolung, les Autrichiens, peut-être renforcés via les Carpathes ont repris l'offensive, mais ont de nouveau été honteusement battus. Au 7 juillet, le général Letchisky avait capturé plus de 31.000 hommes, 18 canons, 100 mitrailleuses et 14 caissons de munitions. LAeadémie française et l'armée de Verdun L'Académie française a décidé à l'unanimité d'envoyer l'adresse suivante à l'armée de Verdun : "A l'armée qui, durant les quatre derniers mois, a défendu Verdun,où l'ennemi croyait que quelques jours auraient suffi pour porter un coup mortel à la France ; à l'armée qui, arrêtant les forces énormes qu'il employa contre elle et qu'il renouvela incessamment, a permis aux autres armées de France et à celles d'Angleterre de se préparer pour la grande offensive et qui a empêché les Allemands de renforcer les troupes luttant contre nos vaillants alliés russes et italiens ; à l'armée qui, attirant sur un point immortel de l'énorme champ de bataille l'attention du monde entier, donne la preuve de l'héroïsme français en ajoutant une page sublime à l'histoire de France ; à la glorieuse armée de Verdun, l'Académie française adresse l'hommage de son admiration, de sa gratitude et de son respect." Cette adresse a été lue aux soldats français qui se trouvent sur le front de Verdun. Méthodes de combat de l'armée anglaise La Kœlnische Volkszeitung étudie les méthodes de combat de l'armée anglaise, et il faut remarquer le ton de l'article, bien différent de celui qui était de mode jusqu'ici en Allemagne. Les tranchées de tir serpentent ou décrivent des zigzags ; elles sont remarquablement couvertes, étroitement adaptées au terrain, le plus souvent placées de 300 à 400 mètres derrière les crêtes. De là, elles agissent par un feu de surprise à courte distance. Ces tranchées qui, au début, étaient étroites et en profondeur, ont été plus tard élargies et exhaussées en remblai, à cause de l'humidité du sol de la Flandre. Dans l'aménagement de la position, dans la construction des têtes de sape, dans la disposition des batteries de fusils, les Anglais sont passés maîtres. Avec des sacs de terre et des pare-éclats, ils ont assuré peu à peu une protection de front et de flanc à chaque tireur. Leurs créneaux de tir consistaient en tubes de fer-blanc, à ouverture petite et difficile à reconnaître. Les créneaux étaient souvent obliques par rapport à notre front, prêtaient ainsi à une action de flanquement et ne pouvaient être atteints d'en face. Dans la méthode anglaise de combat, un trait caractéristique est la fréquence des tirs nocturnes. Les fusils sont pour ce tir installés d'avance, pendant le jour, sur des chevalets. De jour et de nuit, le terrain d'approche est soigneusement exploré par des patrouilles d'officiers ; les soldats servent ensuite de guides. Dans l'approche de nuit, la direction de la boussole joue un grand rôle. Elle est établie spécialement et indiquée dans l'ordre d'opération. Dans la guerre de position, les Anglais ont fait de l'attaque par les gaz un moyen plus spécial de combat. L'attaque est précédée d'un " trommelfeuer " de plusieurs heures. Au milieu de ce feu d'artillerie des gaz partent des tranchées : en général, c'est d'abord un nuage blanc et blanchâtre, puis un gaz fumeux, d'un gris noir, puis de nouveau une nuée blanche. Plusieurs de ces vagues se suivent à des intervalles de 5 à 10 minutes. L'infanterie est très bien soutenue par l'artillerie anglaise. Celle-ci obtient d'excellent tir avec les obus au soufre américain, dont l'effet est assourdissant ; les canons de marine anglaise ont été très efficaces. Germanisation La langue allemande est difficile : elle se prête beaucoup moins à l'exportation que la camelote nationale. Les efforts du gouvernement pour initier à l'idiome tudesque les indigènes de la colonie de l'Est africain allemand n'ont pas eu grand succès. Un village de l'intérieur avait été baptisé Wilhelmsgœhe ; les autorités locales réunirent les natifs pour entendre un diseours sur l'auguste signification du nom de l'empereur. Après la cérémonie, on demanda à l'un des assistants s'il se rappelait le nouveau nom de son pays ; *' Oui ! répondit-il sans hésiter : Whisky-soda ! " Le Stromlboli en éruption Depuis trois jours, le Stromboli est en éruption. Les remorqueurs de la défense maritime de Messine ont été aussitôt envoyés au secours des habitants. [Le Stromboli est un volcan dans l'île du même nom, dans la mer Tyrrhénienne.] La révolte des travailleurs en Brunswick Les socialistes dissidents allemands sont parvenus à se procurer la copie d'un document adressé par le général commandant du district de Brunswick au Comité des vivres de Brunswick. Par suite de la censure il est impossible de publier le document en Allemagne et celui-ci a, en conséquence, été envoyé en Suisse, où il sera imprimé à de nombreux exemplaires et ensuite fraudé en Allemagne pour être distribué parmi les classes ouvrières. Le document en question était rédigé dans les termes suivants : " Le général commandant a une connaissance détaillée de l'excitation des ouvriers de Brunswick. Il sait que l'agitation subversive augmente. Il considère qu'il est certain que, si cela continue, une grève générale éclatera en Brunswick et qu'elle s'étendra rapidement à Hanovre, Magdebourg, Leipzig, Berlin et autres villes. Alors la guerre serait finie ; il serait impossible de la continuer. Ce désastre doit être empêché. Dans ce but, les vivres doivent être distribués libéralement en Brunswick ; des repas bon marché doivent être servis dans les rues, les ouvriers doivent être satisfaits et leur mécontentement étouffé sous l'abondance des vivres. Si les autorités municipales sont incapables de le faire, le général commandant prendra la chose en main. Le peuple doit rester calme à tout prix. Ce qu'ils disent à Berlin Il est intéressant de voir ce que la presse allemande pense de l'offensive sur la Somme. En voici quelques extraits : La Gazette de Cologne : On se rappelle les moyens puissants dont disposait l'offensive en Champagne ; or, il est certain que l'offensive actuelle aura été mieux préparée comme artillerie et comme munitions et ce n'est que dans les temps prochains qu'on pourra se prononcer sur le résultat de l'offensive des Alliés. Le Berliner Tageblatt, commandant Moraht : Nous ne sommes encore qu'au début de cette offensive préparée par nos ennemis avec les plus grands espoirs. On ne saurait dire encore aujourd'hui quel sera son développement probable. Cependant nous n'avons aucune raison de douter de la résistance de notre front. La Tœgliche Rundschau: Nous n avons pas besoin de nous inquiéter des communiqués de victoire de nos ennemis, car nous savons qu'au début d'une offensive préparée avec de semblables moyens d'artillerie, les succès sont pour ainsi dire naturels. De plus, nous devons avoir confiance en notre commandement et en nos braves troupes, pour qu'elles résistent à cette nouvelle vague de fer. La Gazette de Francfort : Dans le secteur français les troupes d'offensive ont réalisé un progrès remarquable dans la direction de Péronne, couverte par une de nos divisions qui a été reportée en arrière. Cependant nous savons que nous sommes seulement au commencement de la bataille, et il est certain que les nombreuses réserves dont dispose l'armée attaquante causeront beaucoup de difficultés à la défense. C'est aux Français et à leur esprit de sacrifice que revient la gloire d'avoir permis à leurs alliés de terminer leur préparation militaire. Les Dernières Nouvelles de Leipzig : Personne ne saurait être surpris que l'attaquant réalise quelque gain de terrain, car cela fait partie du caractère spécial dé la guerre de position. Toutefois, nous ne méconnaissons nullement toute la gravité de la situation et nous savons quelle somme gigantesque de résistance et de force combative nos troupes doivent déployer ; mais nous avons confiance en elles. Les Anglais ne libéreront pas la Belgique ni les départements envahis du nord de la France. Un sous-marin à Baltimore Une dépêche de Washington à la Morning Post annonce que la Transatlantic Trust Company, qui entretient des relations avec les gouvernements allemand et autrichien, publie, dans un journal quotidien hongrois de New-York, une annonce d'une demi-page sur l'arrivée près de Baltimore (Maryland) d'un sous-marin allemand qui s'y tiendrait dissimulé. La Trust Company annonce que le sous-marin repartira dans quelques jours pour l'Allemagne et offre de transmettre de l'ar- i gent aux empires centraux par la route sous-marine, ajoutant qu'ainsi cet argent pour- j ra narguer l'injustice de l'Angleterre. On croit que l'annonce en question n'est qu'un bluff. Triple aveu allemand Le major Moraht, qui est, comme chacun sait, le critique militaire le plus officieux de l'Allemagne, a récemment exposé ses appréhensions dans un article qui rend un son nouveau. Non seulement il reconnaît que nous avons " appris à coordonner nos attaques contre les Etats centraux " — et cet éloge est un hommage rendu à plusieurs mois d'efforts persévérants ; non seulement il avoue que nos grandes réserves en argent et en hommes rendront la " victoire de l'Allemagne très difficile mais il écrit deux phrases qui méritent d'être soulignées. La première sst un regret : celui que nous ayons " réussi 1 empêcher des neutres de prendre ouvertement parti pour la cause allemande". La seconde contient un appel chaleureux, mais peu convaincu, à l'assistance des Turcs et les Bulgares. Ces neutres qui n'ont pas voulu prendre parti pour l'Allemagne, nous les connaissons, :e sont la Suède et la Roumanie. On leur 1 tout offert : territoires, argent, armements, munitions, alliance économique dans l'avenir. Ce fut en pure perte. Le ministre des affaires étrangères suédois, M. Wallemberg, e président du conseil roumain, M. Bratiano, se sont montrés, dans cette période d'une gravité sans précédent, des hommes sensés, insensibles au bluff, bien informés et mesurant les réalités sans illusion. On a dit de Berlin à la Suède : " Votre avenir est en Finlande." Le gouvernement suédois, sachant quel réservoir d'hommes et quelles inépuisables ressources possède la Russie, a calculé froidement : il a constaté que cette offre, à moins d'une victoire complète de l'Allemagne, était un leurre dangereux. Or, à cette victoire, il n'a pas cru, la chose est claire aujourd'hui. On a dit de Berlin à la Roumanie : " Nous vous donnons la Bessarabie, prenez-la." Exactement pour les mêmes raisons, M. Bratiano a refusé d'examiner une semblable proposition. Aussi le critique militaire du Berliner Tageblatt, jetant un coup d'œil sur le passé, consacre d'un mot, qui est définitif, la vanité des efforts allemands en disant : " On a empêché les neutres de prendre parti pour nous." Il y a eu pourtant des neutres depuis le commencement de cette guerre qui ont pris parti pour l'Allemagne. Le premier est ta Turquie dont les bénéfices se soldent par la perte d'une grande province, l'Arménie, d'un important district, celui de Bassora, enfin par une révolte en Arabie et la ruine de son prestige religieux dans l'islam. Le second neutre qui s'est laissé gagner est la Bulgarie. Elle a conquis des avantages temporaires dans les Balkans, mais elle les sait fragiles et elle a la certitude qu'elle ne peut en acquérir de nouveaux. En résumé, s'il y a des neutres qui ont' carrément refusé leur concours à l'Allemagne, ceux qui ont été assez aveugles pour le lui accorder n'ont aucune velléité de faire à la cause germanique de nouveaux sacrifices. Or, ce sont ces nouveaux sacrifices que réclame d'eux le major Moraht, en exprimant la confiance que " dans l'avenir les Turcs et les Bulgares combattront côte à côte avec les troupes allemandes sur les fronts secondaires".Donc l'Allemagne, l'orgueilleuse Allemagne qui devait suffire à tout et n'avait, disait-elle, besoin de personne, fait appel non plus aux Austro-Hongrois, devenus un lourd fardeau, mais aux Turcs et aux Bulgares. Or les Turcs n'ont pas 50.000 hommes en Europe et ils ne peuvent suffire à la défense de leur empire asiatique. Les Bulgares n'ont pas trop de toute leur armée pour faire face à une attaque venant de Salonique sans dégarnir complètement le Danube. Mais eussfent-ils les uns et les autres des armées disponibles que l'envie leur manque absolument d'en faire présent au Kaiser. Ainsi sans vouloir nous laisser aller à l'optimisme, nous trouvons sous la plume d'un écrivain allemand, gouvernemental entre tous, le triple aveu de difficultés militaires inquiétantes, d'un fiasco diplomatique'dans le passé et de la complète inefficacité des alliances dans le présent. Par contre, nous y lisons la reconnaissance ;laire et nette de la cohésion qui règne dans es efforts combinés de l'Entente. Notons avec soin ce changement de ton. [1 marque avec précision l'ouverture d'un nouveau chapitre dans l'histoire de la guerre. ] A la frontière mexicaine On apprend de Washington que M. Lansing 1 fait les déclarations suivantes : " Les Etats-Unis ne changent rien à la position qu'ils ont prise vis-à-vis du Mexi-jue dans le conflit actuel. " On attend avec une certaine inquiétude a réponse de Carranza à notre dernière note. " Nous continuons nos préparatifs, et le lombre d'hommes envoyés à la frontière atteint maintenant cent mille."

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