La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 02 Maart. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tb0xp6w53h/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 03ME ANNÉE. JEUDI 2 MARS 1916. No- 62. LA GRANDE GUERRE. 4 DUE TREVE DANS LA BATAILLE DE VERDUN.—NOUVELLES DIVERSIONS A D'AUTRES POINTS DU FRONT-LEURS CHANCES DE SUCCES.—UNE ATTAQUE AUX GAZ ASPHYXIANTS PROBABLE?—CRAINTES ALLEMANDES SUR L'YSER ET DEVANT LENS. -PAS DE NOUVELLES EN RUSSIE-OFFENSIVE BRITANNIQUE PROBABLE EN EGYPTE.—LA GUERRE SOUS-MARINE RECOMMENCE. — NOUVEL ATTENTAT A MONTREAL. -ULTIMATUM AU PORTUGAL. I Tous les indiceé tendent à prouver que la I Ljlajjje de Verdun a atteint son apogée et f que l'ennemi, épuisé momentanément par un f effort de plus <lo dix jours et de ses pertes effroyables, attend les renforts nécessaires ou f so prépare à l'ombre pour un nouveau coup. II semble même que les Allemands spéculent sur les éléments pour les aider, car r 1 annonce de plusieurs sources qu'ils n'attendent qu'un changement dans la direction du vent pour tenter une attaque à l'aide des gaz asphyxiants encore que ceux-ci seraient sans doute d'une mince effet dans une région montaeuse? Lo bulletin de-Paris, pas plus que celui de Berlin, n'annonce d'activité autour de Verdun; il n'y a, pour le moment, sur le front français qu'une activité d'artillerie et des bombardements réciproques. La bataille n'est cependant pas finie, "car," écrit le général Berthaut, " si l'on rapproche cette situation (la situation actuelle) de celle indiquée par les précédents communiqués, on voit que l'ennemi a été tenu en échec aux deux extrémités, du froilt, qu'il s'est emparé du bois d'Hautmont en même temps que de celui des Caures; ensuite il a atteint les villages d'Hautmont et de Brabant. "Il y a donc, en somme, des fluctuations assez importantes de la ligne de bataille, dans l'intervalle d'environ 8 à 9 kilomètres qui sépare la droite de la gauehe. Il ne semble jjas que l'attaque allemande arrêtée en Wœvre, au nord-est de ïroin-ezey, se rattache directement, sinon comme une diversion, à la bataille qui se livre au nord de Verdun. Fro-mezey est en effet un village situé à une dizaine de kilomètres au sud-est de l'Herbe-bois, dans la région d'Etain; et pour toute la partie de la Wœvre comprise entre ces deux points, il n'est question d'aucun combat ni .d'aucune tentative ennemie, pour le moment. "Ainsi, cette fois, les indications données l'avance sur les intentions de l'ennemi se sont trouvées exactes. Cela donne à penser pe les concentrations de trou.pes, de maté» El et de munitions contre le front nord de Hun ont été considérables et ont demandé «i temps. Nous devons donc en conclure que la bataille se prolongera, l'ennemi accen-jliiant et renouvelant ses efforts." On ne peut pas soutenir," écrit un autre «part français, " qu'une offensive venue à travers la Wœvre a pour elle les plus grandes chances de succès. La plaine de la Wœvre, souvent fangueuse en plein été, est très peu appropriée en ce moment à des transports d'artillerie lourde et de munitions: je sais quelqu'un qui reçut, il n'y a pas longtemps, l'ordre d'aller jusqu'à Dieppe, à une laeue paiement des collines, et qui crut bien iais-sa voiture dans les fondrières du chemin. N-dessus de cette plaine incommode, les Hauts-de-Meuse s'élèvent assez brusquement, jf la dominent d'une centaine de mètres. Tan-jjtune petite vallée permet de se glisser entre tars éperons, comme à l'ouest de l'endroit où '1 bâtie la station d'Eix, et tantôt une première terrasse, comme la côte 255, au sud-est j ux, ou bien les dos d'àne qui sont à l'ouest ■ Manhuelles et de Fxesnes, forme marche-> '1 pour tenter l'ascension. Les Allemands ressayé d'utiliser ces divers accidents de pam, mais ils n'y ont pas réussi, et c'est - vain qu'après leurs échecs d'Eix et de pnheulles ils ont à deux reprises attaqué ! (>nes hier. Auraient-ils réussi, du reste, à M1?™» 9es positions avancées, qu'il leur ^ait resté a gravir les collines elles-mêmes, doute ils n'y comptaient pas, et jusqu'à ils ne semblent point avoir massé en ,'re des effectifs importants. I ne semblent pas en avoir massé non hw ~6n Clla™PaSn«; les renseignements d' in S°lr' tiquent que leur attaque ne visait ■ u résultat local, et n'a obtenu peut-être 11 résultat provisoire." Une autre diversion est encore considérée me possible, à un endroit, choisi par l'ente» u°Ur y effectuer une attaque par sur-tjjil '|, d croit que les troupes françaises, [tioind Que l'infanterie, offriront la d'inir/6 res'sbance, leur densité ayant été Sit* P?Ur les.renf°rts à Verdun. te Ru e^e nous pouvons conclure de Prise de l'ennemi qu'il considère la 'Mis6 Ysrdun comme une chose impossible fetsinn"11161116 e'' ^u'il doit compter sur ces di-)ouV J comme 1^ condition indispensable 'ecliiR rendre maître de la "ftlef de Paris ternir' Uni6 arm®e <ïui sacrifie ses troupes de Un. nkf . ^ comme les Brandebourgeois tite <!,,: > r un résultat tangible, est une ar-jji. n?s*1 P3® loin d'être "finie." i-, ®s Parties du front, comme l'Yser, Nnenf1?;- -z- cfaignent que les Alliés ne feéral a ISi.,^ve ,il ce sujet le quartier-hotdjn.,e ^-"ielt manifeste une activité ex- [Hiés nombreux renforts sont ex- '"•si miûl secteur de l'Yser. On annonce rie ;;oTTMiemailda massent de la cava-4o . ns. remarquable, le communi-'' ;i'rr.aiallemand ne parle plus de Verdun ! Hut l»fevement I'?ct'iyité de l'artillerie " -nt> Particulièrement celle de ! 'de oar.iTJ1 SUr <^vers points tira dans le SfcrenJ€T S?-n désappointement " (sic) et ''fitris «non-Ze 81168 a relation de combats ll#i mot n •• '^PS.r^ce réelle, mais ne souffle L.'rl«i vo,vi, t P°,uaum°nt, ni de la Wœvre. KtenW™ , *,a;Te croire <ïue l'immense «^contre Verdun n'est qu'un incident I LA PREMEDITATION ALLEMAND] LA REPONSE D'UN BOCHE FACETIEUX, On a cité déjà bien des traits de la prémédi tation allemande, écrit M. Jean Lccocq dans 1 "Petit Journal." Mais on n'en citera jamai trop. Et les plus probants ne sont peut-ètr pas ceux qui concernent la préméditation poli tique. Ce qui nous frappe plus vivement encore qu les preuves de la volonté belliqueuse du Kaiser de ses ministres et de ses généraux, c'est 1 fait que cette volonté était déjà connue d'un grande partie du peuple allemand, alors qu nous ne la soupçonnions pa.s encore et qu nous persistions à vivre vis-à-vis des Boche dans la plus complète quiétude Peut-être vous rappelez-vous l'anecdote rap portée par l'e.minent compositeur Gabrie Famé? Aux eaux d'Ems où il était allé, 1 20 juillet 1914, comme chaque année, pour s soigner, Famé n'avait pas été peu surpri d'entendre le médecin de l'établissement lu dire que, certainement, cette fois, il n'achève rait pas sa cure — Et pourquoi donc? dit le musicien. — Ach! cher Maître, répondit le médecii avec un sourire mystérieux, je ne puis pa. vous le dire, mais vous verrez, vous verrez !... Effectivement, huit jours plus tard, Fauri regagnait la France à la hâte, aux premier: bruits du conflit. Le médecin boche savait à n'en pas doute que l'agression de l'Allemagne était prémédi tée pour le début d'août. Or, ces jours derniers, mon ami Paul Gonin l'hygiéniste bien connu, me citait un trait di même genre. — Vous savez, me disait-il, qu'avant 11 guerre, nous étion's, au point de vue de l'in dustric chimique, complètement tributaire: des Allemands. Pour ma part, j'étais obligi de faire venir d'Allemagne le trioxyméthilèm que nous .employons dans la composition d< nos désinfectants. Eh bien, deux mois avan la déclaration de guerre, mon fournisseu boche, en dépit de toutes mes réclamations, m< .cessa toute livraison. Oui, deux mois avan la guerre, l'Allemagne gardait ses produits chi miques et s'approvisionnait... Et, bien mieux comme au mois de mai 1914, je demandais ai chimiste allemand des nouvelles de certair produit nouveau dont il m'avait annoncé h mise en fabrication, voici la réponse que jf reçus :— " Attendez un peu, dans deux mois, vers fir juillet, nous vous promettons quelque chos< d'intéressant..." Ainsi, tandis que nous dormions tranquilles ces bandits savaient que l'agTession se ferait i telle date ; et, par avance, ils nous narguaieni et se gaussaient de nous. Non mais, est-ce que nous continuerons, dans l'avenir, à être aussi "poires" que nous l'avons été dans le passé? LE BOMBARDEMENT DE VERDUN. Le bombardement de Verdun, raconte ur réfugié, a commencé le lundi 21, exactemem à 8 h. 20 du matin; il a continué toute 1s journée mais à intervalles éloignés; nous avons reçu 30 obus et 2 ou 3 pendant la nuil qui suivit. Le mardi, ce fut un bombarde ment intense: 56 obus! Mais la nuit, les Allemands ne tirèrent pas. Le mercredi, 7 obu« seulement; et il y avait encore environ quatre mille civils dans la ville. La population s'était réfugiée dans les caves. Depuis, le bombardement a continué comme vous pensez. Le matin du samedi, on peut chiffrer à 150 le nombre des maisons démolies. On n'a évacué d'office que le millier de personnes qui étaient dans les gale ries de la citadelle; les autres partirent volontairement.Quant à l'impression que j'ai elle est toujours bonne. J'ai logé des officiers; ils considéraient que nous étions au point, ils avaient la confiance la plus absolue et je doif dire que l'ordre le plus parfait régnait dans l'organisation de la défense; au reste, noue étions prévenus; l'autorité militaire nous avait conseillé de partir et quatorze villages en avant de Verdun avaient été évacués d'autorité. LE CARDINAL ET LES ALLEMANDS. La " Taegliche Rundschau " demande la comparution du cardinal Mercier devant un conseil de guerre pour crime de haute trahison. sans importance? Si cela était vrai, ce serait l'aveu le plus caractéristique de sa défaite. Sur le front russe, à part des attaques allemandes repoussées près de- Dvinsk, il n'y a pas de nouvelles, de même que dans les Balkans. Suivant la " Tribuna" l'armée britannique en Egypte, profitant du désarroi causé dans les rangs turcs par la chute d'Erzeroum, prendrait sous peu l'offensive sur une grande échelle. Les sous-marins allemands qui devaient commencer leur sinistre besogne le 29 février à minuit ont déjà fait parler d'eux; de nombreux navires ont été torpillés dans la mer du nord et le Pas de Calais; dans la Méditerranée on a signalé la présence de plusieurs sous-marins.Le transatlantique " La Provence " coulé en Méditerranée est un des navires de la Cie Générale Transatlantique et jaugeait 13,733 tonnes. La station du Grand Trunk Railway à Montréal a été complètement incendiée; on croit que c'est là un attentat allemand identique à celui perpétré contre le parlement d'Ottawa. D'après des dépêches de Badajoz aux journaux de Madrid, l'Allemagne aurait envoyé au Portugal un ultimatum demandant la remise, endéans les quarante-huit heures, des navires marchands réquisitionnés dans le Tage et dans les colonies portugaises. Le ministre allemand à Lisbonne aurait ordre, si, comme il est certain, cet ultimatum n'a aucun effet, de quitter le territoire portugais et de faciliter l'exode des sujets teutons. De nombreux Allemands n'ont du reste pas attendu ce moment et sont arrivés à Vigo. "Bon débarras !" diront les Portugais. ■ DEVANT LE TAPIS VERT. POUR L'UNION NATIONALE Des gens diront en entendant formuler 1( - désir de voir l'union nationale se continue b après la guerre: "Vous êtes des illuminés oi ^ des rêveurs." Et ces gens q\ii ne sont pas de: politiciens, tout en appartenant à un part " parce qu'il faut appartenir à quelque chose,' j se baseront pour qualifier un programmi , d'union nationale de rêve ou d'utopie sur le: 3 agissements des politiciens de profession. 2 Evidemment,, si l'on ne considère que ce; 1 agissements, même réfrénés à l'heure actuelle 5 c'est à désespérer de tout. Mais si l'on veu bien y réfléchir un instant, les politiciens pro - fessionDels no sont rien sans nous, les élec 1 teurs. Ils sont ce que nous voulons bien les faire et dans la mesure où nous les écoutons e Nous pourrions répéter des électeurs, ce que j fut dit à la convention au sujet du Tiers-Etat _ " Le Tiers-Etat qui n'est rien veut être ce qu'i est, c'est-à-dire Tout." Or, Tout ici c'est l'intérêt national, c'est le Pays. Et nous sommes i tous d'accord, n'est-ce pas, pour vouloir xe bier J du .fays, pour mettre un a cette lutte pour des intérêts secondaires—ceux des poJj.ticiens—qu nous taisaient oublier l'objet ae nos disputes = pour ne considérer que aes questions d'étiquettes, de groupement. Nous sommes d'ac-r cord, parce que la g-uerre a singulièrement - élargi nos idées et nos vues, parce que tel souc; que nous considérions comme essentiel notu , paraît mesquin, parce que tel objet que nous ! négligions nous paraît d un intérêt formidable, Devant cette évolution générale des idées, les i politiciens qui n'ont pas changé—il y a dos ex- - eeptions—nous doivent apparaître tels qu'ils > sont, c'est-à-dirc des gens a ce point préoccu-î pés d'eux-mêmes à un moment où chacun ne i s'occupe que de la Patrie,que toute leur attitude ' d'hier comme celle de demain doit être con-; damnée. Aux autres, aux politiciens intelligents, au3 ! hommes de cœur, ne sommes nous pas er j droit de dire: "Vous nous apparaissie? comme des gens violemment divisés. Vos querelles s'amplifiaient en raison même de la 1 violence de votre langage. Et nous mêmes. 1 qui vous suivions, nous partagions vos sym-| pathies ou vos rancunes. Cependant, que de lois ne nous avez-vous pas donné l'exemple, que vous soyez catholiques, libéraux ou i même socialistes, de la p.us parfaite harmonie ! entre vous quand, devant le tapis vert du conseil d administration d'une société anonyme, vous discutiez des intérêts de cette société." Cet exemple, chacun de nous l'a connu cent ' Al°rs quoi, ce qui est vrai pour une société capitaliste, ne pourrait l'être quand il 1 s'agit du Pays, c'est à dire de notre bien à tous? C'est à nous, les maîtres, de vouloir fermement qu'il en soit ainsi, c'est à noua à choisir parmi ceux qui solliciteront—qui solliciteront, ne l'oublions pas—notre confiance, ceux qui nous donneront les gages les plus sûrs de bonne gestion de notre Domaine commun et d'un souci élevé du Bien public. : Que les autres, les marchands d'orviétan, - brandissent si haut qu'ils veulent leurs fou-■ dres de carton argenté, peu nous chaut. Ne ; pouvons-nous, pour notre part, nous faire de , mutuelles et honnêtes concessions? Catho-• liques, ne pouvons-nous admettre la générosité des vraies idées libérales, reconnaître ; que l'on peut penser autrement que nous et ! être un honnête homme; libéraux, ne pouvons-nous admettre que l'idée catholique est l'idée de civilisation, reconnaître la fécondité fraternelle de la tradition catholique? Aux revendications socialistes ne pouvons-nous, de devons-nous pas essayer de satisfaire en vertu même de notre fraternité? Aux socialistes enfin, ne pouvons-nous demander d'un peu sacrifier de leur internationalisme pour songer un peu plus à lems " frères " immédiats, leurs compatriotes? De tout cela nous avons donné le fécond exemple en ces heures tragiques. Un peu moins de dénigrement systématique, un peu plus de respect de soi-même et des autres ferait le reste. Le voulons-nous? LE CARDINAL MERCIER A MILAN, Le cardinal Mercier, qui avait quitté Bologne dimanche au milieu de chaleureuses manifestations au cours desquelles des dames de la Croix-Rouge lui offrirent un bouquet de fleurs aux couleurs de la Belgique, est arrivé à Milan à midi vingt.. Il a été reçu par le consul et le personnel du consulat de Belgique et chaleureusement acclamé par les personnes présentes. La fille du consul lui a offert un bouquet d'œillets avec un ruban aux couleurs belges. Le cardinal Ferrari est venu à la gare saluer le cardinal Mercier; les deux carelinaux se sojit embrassés très cordialement, puis le cardinal Mercier a pris place dans un wagon réservé du train de Chiasso, qui est parti à midi 40, au milieu des acclamations de la foule agitant des mouchoirs et criant: Vive la Belgique ! pendant que le cardinal répondait: Vive l'Italie! Vivent les alliés! Le Cardinal Mercier a passé la nuit à Lu-cerne.Lundi, après avoir reçu plusieurs visites, il a quitté cette ville pom Bâle. REFUGIES BELGES A LYONS. Suivant une communication de M. Mula-tier, consul-général de Belgique à Lyon, les réfugiés belges suivant habitent Lyon ou y ont passé:—MM. Leys, Edouard-Henri, de Liège, et son épouse Gabrielle Grandjean (de passage); Marie Henrion, de Romponcel, actuellement 59, rue de la Charité, Lyon ; Léo-pold Dedonder. horloger à Renaix, actuellement 22, rue Thomassin, Lyon; Mlle Jeanne Willem, de 184, rue Dries, à Bruxelles, actuellement 4, place Raepail, Lyon; M. Albert Swolfs, 83, rue du Noyer, Bruxelles, actuellement 62, rue de l'Hôtel de Ville, Lyon; M. Léonard Libens, mineur, de Flemalle-Haute (de passage, allant à Paris). LA BATAILLE DE VERDUN. » IMPRESSIONS D'UN COMBATTANT. ; ■ K : t » Un soldat français, blessé à la bataille d' ; V Verdun, a donné à un confrère français cett i émouvante déscripticjn de la "fournaise":— Les lourds obus allemands, depuis auatri ï jours, raconte-t-il, lie cessaient, d'inonder 11 > plaine. Dans les terres grasses et molles d-i la Wœvre, les explosifs creusaient des ravin: i nouveaux, perçaient des lacs imprévus, trans , formaient absolument le relief du sol. L'ordre de-partir nous -parvint a l'aube Nous devions quitter nos tranchées, des tran chées d'avant-garde, peu sûres, et nous éta blir à l'arrière sur les solides positions du boi: do la Vauche, devant le fort do Douaumoni. Ce fut pendant quatre à cinq kilomètres une marche rampante dans la neige. Cepen diant, nous nous sommes repliés en ordre, avei sang-froid, et, partant, sans grand dommage En lin do journée nous sommes dans no: tranchées du bois de la Vauche—jilutôt de ci qui fut un bois. Aujourd'hui c'est une me: (ie neige où surgit de loin en loin le fantôm< squelett.ique d'un arbro brisé et dépouillé. D'ailleurs toute la colline de Bezonveaux i Douaumont semble une désolante terre lunaire, déchiquetée, ravinée. Partout les obus de gros calibre tombent Un tonnerre immense et continu ébranle h terre. Enfouis dans notre terrier, nous ne pouvoru pas nous parler. Lo bruit de la canonnade étouffe toute les paroles. Et nous sommes secoués comme dans un rapide tant l'ébranlé ment du sol est immense et profond. Parfois je risque un œil par le créneau. Aussi loin que ma vue peut s'étendre, que' infernal spectacle: de gros nuages lourds et opaques masquent la lumière du cieL E1 dans cette pénombre fulgurenit des gerbes de feu mêlées à des gerbes de neige. Nous sommes réunis une dizaine dans notre boyau. Nous attendons, anxieux. Nous sem-tons que de très terribles chocs vont se passer. Nous voudrions savoir, en finir tout de suite. Notre supplice est d'être condamnés à l'immobilité et au silence pendant que le canon tonne, que toute la terre tremble, que la nature entière, autour de nous, semble se battre. Aussi, tout à coup, spontanément, parce que nous n'en pouvons plus de cette émotion forcée, nous hurlons en chœur une chanson quelconque. Notre voix se perd dans le vacarme infernal. Nous n'entendons même pas notre voix. Je retourne au créneau. Par le miroir du périscope, attentivement, je fixe l'est: du côté de l'Orne, l'ombre des nuages de fumée se déchire. C'est, comme un rideau qui se lève sur une scène...une scène lointaine éclairée par la lumière douce du jour finissant. Je distingue le grouillement des masses allemandes. Ce qui se passe là-bas est effroyable : les bataillons sont tellement compacts qu'ils apparaissent comme des troupeaux. Ils couvrent le sol sur tant d'espace que la neige se trouve absolument cachée sur tout- le champ de l'horizon. Cette fourmilière grimpe la pente des Hauts-de-Meuse, s'avance vers nous. Déjà, leurs avant-gardes atteignent nos premiers réseaux de fil de fer barbelé. Le gros de l'armée est encore à barboter dans l'humus de la plaine, entre l'Orne et la rivière de Vaux. Il piétine malaisément dans ce col où l'on enfonce. Il marche sans prendre la peine de se baisser. Nos obus tombent sans relâche dans cette mer humaine. Le spectacle est invraisemblable.Dans l'océan humain des creux se forment. Les corps semblent s'enfoncer dans la boue. Alors des débris sanglants volent avec de la terre et des flammes..,. L'obus est passé. Dans la masse grise et mouvante une belle place blanche m'apparaît—bientôt recouverte par une vague nouvelle de la masse grise. Maintenant c'est la nuit... Le canon tonne encore plus fort. J'ai l'impression que la colline du fort Douaumont est secouée comme un peuplier par l'orage. Une nouvelle harmonie vient s'ajouter à l'orchestration de mort: le crépitement de nos mitrailleuses. Tant mieux, ejela veut dire que les Boches ■arrivent. Enfin, nous allons sortir de l'inaction, de l'ignorance. Pour l'instant encore, notre seul souci est de nous couvrir les oreilles avec n'importe quoi: chiffon, papier—car le bruit devient épouvantable. Ce bruit nous pénètre, étourdit notre cerveau, assaille nos nerfs. Certes, nous n'avons pas pem, et nous ne pouvons pas avoir peur-—car les sentiments, les pensées, tout a disparu, nous vivons dans un vertige sonore, le bruit nous prend tout entier. Oh! ce bruit... j'en conserve encore, malgré la douleur de ma blessure, l'hallucinant souvenir. Ce bruit... c'est pour moi la sensation la plus aiguë de cette journée de guerre. Sans souci du danger, avec d'autres camarades, j'ai sorti la tête hors du boyau. Quelle vision! Nos réfiéeteurs éclairent en tranches les masses remuantes de l'ennemi, les fusées que laissent tomber nos aéroplanes les ensevelissent de lumière. Par illusion d'optique, ils nous semblent très proches. On distingue fort bien les corps qui s'affaissent jusqu'à s'enterrer dans la neige, et les corps qui volent en lambeaux. Mais il y en a toujours, toujours, des Allemands... Ils surgissent d'entre les collines jumelles d'Ornes. Us marchent sur les cadavres.Cette furie de carnage, cette canonnade qui ébranle tout, ces lueurs qui aveuglent, rendent fous ces hommes d'une folie collective. Us se démènent comme des diables, agitent leurs fusils ou sautent, pris subitement d'une irrésistible danse de Saint-Guy. Les obus lourds s'abattent en rafales sur nous, de plus en plus pressés. Tout à coup, je me sens enlevé et jeté avec une violence inouï dans la neige. Je suis à demi enterré. Un obus vient de bouleverser notre tranchée. Je nie dégage... mais mon bras gauche est mort. Je suis ensanglanté. Tout mouvement m'arrache un cri. Néanmoins, je rampe. J'ai rampé pendant une centaine de mètres. La chance m'a servi: le conducteur d'une auto A LA SOCIETE " BELGICA." LE MORAL EN ALLEMAGNE. On se retrouve presque comme en famille • aux conférences de la " Belgica," ,.t, ceux qui ^ depuis la fondation de la société ont .suivi ces ' causeries, toujours intéressantes, qui firent défiler à la tribune les meilleurs de nos ora-! teurs, sont toujours rentrés chez eux avec une f documentation nouvelle sur les événements 5 de l'heure présente et aussi, faut-il le dire, 3 avec une confiance plus forte dans l'avenir de notre cher pays. Devant une assistanco relativement nom-breuse, et dans laquelle nous notons la pré-. «enee de M. le sénateur Bergmann, qui prit i place au bureau aux: côtés du président de la " Belgica," Me Ferdinand Van de Vorst, du , barreau d'Anvers, nous parla hier du " moral - en Allemagne." : Avec tout le charme que le président sait . mettre à cette formalité, -le conférencier fut pré-i senté à l'auditoire en termes dont seule n'aura : pu s'accommoder la modestie bien connue de ■ notre concitoyen. i Sans vouloir prétendre nous découvrir l'âme allemande, dont, hélas! nous ne con-l naissons que trop toute la turpitude, l'orateur nous révéla sur la mentalité de nos ennemis des aperçus d'une curieuse personnalité et- qui feront l'objet d'une étude appelée à i faire sensation, laquelle sera, du reste, publiée prochainement. j Faisant les rétroactes de la guerre odieuse . que nous vivons et en en suivant pas à pas ! toutes les étapes. Me Van de Vorst met en lu-. mière, avec une impitoyable logique, toute la duplicité et la barbarie d'un peuple essentiellement différent des autres nations, et si déjà il y a un siècle on pouvait dire que la terre n'avait jamais gémi d'avoir poi;tô des coquins plus infâmes, les mœurs sanguinaires des Teutons n'ont pas changé. C'est du reste dans les armées do mercenaires, qu'illustrèrent la guerre de 30 ans, que le conférencier trouve les origines des traditions en faveur chez les Allemands. L'orateur fait ensuite une étude de l'industrie allemande et de son organisation commerciale, parle de son militarisme, questions qui sont autant de sujets d'observations plus intéressantes les unes que les autres, et conclut en constatant que la clef de la mentalité allemande se trouve dans la prépondérance que les Germains prétendent avoir su prendre sur l'âme latine. Mentalité de suffisance et d'auto-gobisme que les événements futurs n'auront pas de peine à transformer ! Religieusement écouté par l'assistance, M. Van de Vorst termine sa conférence par cette définition aussi cinglante que vraie des Prussiens : " Tyrans et esealves," c'est toute l'Allemagne.Le dévoué président de la " Belgica"' ratifie les applaudissements des auditeurs en félicitant M. Van de Vorst, qui ne eut pas seulement intéresser son auditoire, mais dont la causerie eut aussi, et surtout, le don de nous documenter et de nous instruire. NOUVELLES DU PAYS. Le prix des vivres augmente sans cesse. On se demande, avec anxiété, quand cette hausse s'arrêtera. Combien de jours sans beurre, avec un pauvre bout de pain! Songez qu'on fait payer le kilo de beurre 8 francs et que c' *st un composé d'eau et de graisse, trop souvent ! D'autre part, le cacao coûte 7 francs le kilo, le. ?afé—un mélange—5 francs; les œufs, 20 centimes pièce, prix minimum; le savon 8 francs ! Aussi. bien des gens ne font plus laver Jfur linge. Ils préfèrent acheter du linge à «>ri marché qu'ils jettent aussitôt, qu'il e&t sale. Malheureusement, voilà que le prix du -1-ige set met aussi à monter, à monter ! Et il va falloir qu'on cherche un autre moyen. Finies, les chemises de femme de chez Van Cope-noâle à quatre-vingt-quinze centimes. H faut, à présent, payer les grands prix. « * * La situation est navrante, voilà l'exacte vérité, la vie hors de prix, l'ennemi mortel. Ceux qui sont Tentrés au pays écrivent parfois que la vie est tout à fait normale. Parbleu ! S'ils s'exprimaient différemment, la censure n'autoriserait pas leurs correspondances à passer en Hollande. Une des conséquences de l'a cherté des vivres est que, dans nombre de ménages, on a réduit les portions et qu'on se prive. L'ot-ganisme résiste mç.1 à ces privations et la moindre maladie revêt tout de suite un caractère de gravité. Beaucoup de décès donc parmi les vieilles gens. Ceux qui vous diront le contraire menfefnt esonsciemment ou parlent sans savoir. Ainsi se termina l'entretien que nous venons d'avoir avec un neutre qui revenait deV Bruxelles. • * * Une grève patriotique vient d'éclater dans les ateliers de la " Franco-Belge," à La Lou-vière.Depuis quelque temps déjà, les ouvriers avaient remarqué que les pièces de construction, poutrelles, longerons et autres étaient prises en réception ou tout au moins vérifiées à l'usine par des militaires allemands. On ne tarda pas à en conclure ou que l'usine travaillait directement pour l'ennemi, ou que les Allemands réquisitionnaient simplement ce dont ils avaient besoin, au fur et à mesure de la fabrication. C'est pourquoi les ouvriers se sont mis en grève. Ils ne se prêteront pas à ces manœuvres. Ils ont donné comme raison de leur abstention " qu'on leur confiait des travaux qu'il ne leur plaît pas d'exécuter." blindée qui retournait à Verdun m'a aperçu. Il m'a emporté dans sa voiture et, grâce à lui, je suis sauvé. Et c'est à "cela"—par la faute de l'Allemagne !—qu'aboutissent dix-neuf siècles de civilisation chrétienne ! (ECHOS. / —J M. Delchev&lerie * la "Roy«I Society «f. Art».^ ^ La douzième conférence de la aaison. dë\H Royal Society of Arts avait réuni hier aprr-/ midi un public de choix dans lequel, dominaient les dames. C'est à un homme de lettre; belge, M. Charles Delchevalerie, rédacteur s 1 "Express'' de Liège, qu'était échu, cctlr fois, l'honneur d occuper la tribune. Notre sympathique confrère qui, depuis qu'3 est à Londres, a fait apprécier à plu. icuro prises .son talent de conférencier, avait choisi comme sujet :J'Maeterlinck, Verhaeren et le.< lettres belges." Passant brièvement eu revue; dans un exorde, le mouvement Littéraire te qu'il se révèle à l'érudit et au chercheur avatr 1880, il l'a montré acquérant à cette; époque une intensité nouvelle. " Cette récente floraison de la littérature de langue française en Belgique est, a-t-il dit, un surprenant pbénoJ mène qui mérite de retenir l'attention des 1-e t. très du dehors." Les cruels bç-uleversemeuis de l'histoir* n'ont pas empêché les races jumelles at-taehée:* aux rives de l'Escaut et de la Meuse, la fia» mande ert, la wal ^nne, d'affirmer leur vigueur et leur volonté de progrès par la valeur ci. 1 éclat des individuainèt, «ijrquelles elles onfc donné la vie. " Les Huns, a ajouté l'orateur, aux acclamations do l'assemblée, ont pu déchirer et mutiler la Belgique, ils ne lui iiî< lèveront pas sa couronne ! " L'espace nous manque pour résumejd(^B^ l'étude très intéressante, remplie inédits, qu'a faite le conférencier, de grands poètes nationaux—MaeterlincB haèrecu. L'un en enrichissant notre a contribué de la façon la plus bientB éclairer la moralo moderne; l'autr^H mand Verhaeren, n'avait pas atterui'^B mente pour proclamer avec la fer® chante de sa race sa religion du sol rH en fut de même d'ailleurs de c<H vains, littérateurs, poètes—que l'^| cités. Tous ont exprimé Arao faç^J enthousiaste et tenace ce^^k^aiH au sol de la patrie dans avant d'être, par les surpW collectifs, .stimulés jusqu'aujH sauts de l'héroïsme. C'est sm cette belle pensée qucH terminé. La bienvenuo lui avait été^B quelques paroles des plus cor<^Ê George Granville Leveson-G^B man." En lui répondant, MjH s'était excusé de ne pouvoir gue de Shakespeare, car le imI lait, dit-il spirituellement, plus à la portée de l'audi^ qu'il possédait. Sans vc^B ce dernier point de vueiH façon chaleureuse donfl dans lequel nous/ avoi^B Lambotte, directeur^® plaudi sa conférence, — Nous avons appris avec regret la mort ^ Londres de M. Lister Drummond, " Metropolitan Police Magistrate." M. Drummond était un fervent ami de la Belgique. Chaque année, en été, il passait quelques jours chez nous. C'est à la suite d'une de ces visites, il y a plus de epiarante ans, qu'il se convertit au catholicisme. Depuis lors il ne cessa d'être un des plus ardents propagandistes de la foi en Angleterre. C'est lui qui avec l'abbé Fletcher ré» pandit ici l'usage des processions et péléri» nages et il s'inspira surtout de ce qu'il voyait à ce sujet en Belgique. M. de Bernhardt dans la série d'articles qu'il consacra voici deux ou trois ans à la renaissance catholique en -Angleterre ("Revue Générale") parle longuement de M. Drummond et de la " Gilde de Notre-Dame de la Rançon" dont il fut un des i fondateurs. Pendant de longues années auss-i A il fut avec le duc de Norfolk l'âme des cerdesiB militaires pour les soldats catholiques. Drummond s'était fait membre de la confréri"M de la Ste-Vierge en notre cathédrale d'AnvenH et il ne manquait pas^aUer y acqiùtter ehaqiJB ON DEMAND^D^^^H ROYAM Des ouvriers belges H le Royaume-Uni sont i^| of Trade Labour ExcH seules autorisées par 1^| nique de présenter d«H patrons anglais) ont ul plois à conférer surtoiW agricoles et du génie ci^H Des offres de service Bourse du Travail la pliH pour l'adresse, se rens^B postes de la localité. )H Des Belges se trouvant™ réfugiés à Londres peu^W Bourses du Travail qui soH a-siles; d'autres Belges la Bourse du Travail cliezM Committee," General IjH W.C. (au premier étage).H annonB 9 pcnc* la ligne.—Joindre lo Prière de s'adresser directement H l»ne, au premier. A D. CORYN, professeur H 4~A. Gnildhall School oî Music. tdtixe.—S'adresser par correspondant^* ba-Xl Music School.^olin_Çarpenter-^M T| EMOISE LLE voudrait s'H -1—r* instruction d'un cnian„. Journal J DI« TI8T RY.^ÏCTOR m (Âw Quellin).— 6 heure*^—otfr>r<-i-siréet351. FEMllE dë~"êxiambre etfl marûmes famille belge, bonç^M 6,__The _Gr%.ge ,_\\jmWedon_C™« JEÛNEiiilIe, 16-18 dans littiulle anglaise échange lég r travail de men^ enfanta. VieVle LES personnes pouyanJ® menfcs an sujet de fcont priées de 'H^lpir bien se^H M P. Miomjixt: Maxjbti t: armée belge en camav^m ÏSrnest Ingebos, phar enfant; M. Pierrr d'Atfcen hove n-lez-I»amJ^B Mme vve h les Mol hères heureuse d'aroir Mlle a ni(M à enfant a partir LACE cfï^B Japon. Perf^H références, à M.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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