La métropole: journal quotidien du matin

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15 december 1918
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s.n. 1918, 15 December. La métropole: journal quotidien du matin. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/g15t728d63/
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LA MÉTROPOLE 10 CENTIMES le numéro JOURNAL QUOTIDIEN DU MATIN ~ 54, RLE NATIONALE, 54, ANVERS Dimanche 15 décembre 1918 | journal admis par la censure ! La " Métropole , à l'YSbR DEUXIEME JOURNEE ! o champ de bataille de Westflana La Panne, Il décembre, soir. Un tableau indescriptible Nous avons parcouru aujourd'hui IX0U8 avo i- Flandres. Joun r^LÏÏ. tont 1? souvenir resta Zto aucun autre, gravé tons ma n "j'étais parti armé du crayon et «loo-notes, dans l'intention do décrire pa-sago ce que je voirais. Mais je î Juîa arrêté, j'ai laissé tomber le craye et mes yeux se sont voilés de larn' quand j'ai soudain compris, au specta d« cet immense cloaque do la Westfland oo quo notre armce a fait en ses joi d'héroïsme. Nul no le décrira dans , grandiose horreur. Tout ce quo j'avais r imaginer 6ur la nature du terrain api quatre ans do bombardement, est dépas Aucune plume humaine ne saura retra< ce tableau. Ceux qui veulent lo connal doivent venir lo contempler, et venir contempler est un devoir envers no armée, car seule la vue de cet iminer ohamp de mort peut faire saisir ce qi été la vie de campagne et les batailles nos héros. C'est seulement après av< parcouru le pays où ils travaillèrent q nous commencerons à mesurer l'immens de la iooonnaissance que nous leur < vous... L'itinéraire Si le lecteur veut chercher à suivre pâle exposé que j'essayerai de faire, qi yeuillo bien prendre une de ces cartes taillées où il marqua durant la guerre flux et les roflux successifs des adv saires. Notro itinéraire était le suivant : Fi nos, Hoogstade, Oostvieteron, Roningl i Noordschoto, Drie-Grachten, Leughcm,M< kem, Kippe, Jongershove, Houthulst, SI den, We -troozebeko, Poelkapollc, Lanf marck, Boesinghe, Woeston, et retour p la chaussée Ypres-Furnos. \ Itinéraire admirablement .choisi, car to ces points jalonnent le champ de bâtai des Flandres, et nous avons pu y reviv dans toute son atroce grandeur, l'eUe sive à jamais fameuse de l'armée bel en septembre 1918, celle qui eut pour i sûltat la conquête de la crête des Fia rires et ensuite la libération de la FIr cire et du pays. Certes, co terrain fut illustré par bi dos faits d'armes, bien des attaques s perbes au cours des quatre années, ma ce que l'Histoire retiendra surtout, c'e cet assaut final do septembre-octobre 191 exécuté, — ot réussi — dans un pa; impraticable, labouré, bouleversé par -mois de bombardement incessant. Je ne m'attarderai pas à décrire chaussée de Furnes à Oostvleteren ; cl n'offre rien de bien caractéristique en d hors de la boue qui la couvre. Plus < approche du sud, et plus les localités s o abîmées. Le3 promières. traces do "bombî dement se remarquent à Oostvleteren.No tournons alors brusquement vers l'est nous prenons la route qui marque l'a le la fameuse offensive : ouost-est. La direction de l'offensive belge de septembre 1918 . imaginez une ligne passant à l'oue tfo Dixmude, est do Mcrkem, ouest c Langemarck, est de Pilkem, est de Sain Jean : c'est le front belge le soir du i septembre 1918. Imaginez, à une dizaine do kilom'tri à l'est, une autre ligne courant égalerr.e du nord au s.id, ou plutôt du nord-oue au sud-est : Clerken, Houthulst, Stade reke, Westroozebeke : c'est l'objectif < l'attaque, la fameuse crête des Flandre surélévation! do quelques mètres do haï teur seulement, mais qui est une vra chaîne de montagne au milieu de cet! plaine immense qu'elle domine. Le terrain d'attaque Entre ces deux lignes quasi-parallèle? imaginoz maintenant un oloaque indes criptible, sans route praticable, sans voie do pénétration, perforé de milliers et d milliers d immenses entonnoirs qui s>e ton cnent comme les trous d'une écumoire, c ou 1 eau de ce terrain spongieux, stagn bourbeuse. Depuis 1914, l'artillerie de, deux partis a arrosé co champ de millier: de tonnes de ^ mitraille. Plus une parti nost saine. L'eau suinte de partout. Le: arbres, hachés et rehachés, tendent déses perement leurs bras mutilés comme par ui immenco sécateur. Toute la nature es morte. Seule^ une herbe folle ot des roseau: roux trempés dans l'eau boueuse ont sau vagement poussé.De tous les villages il n< resxo que ruines. Marcher n'importe où oest s embourber, s'enliser, se nover Comme si ces obsitaoles ne suffisaW pas encore, le sol ainsi labouré jnsquVdei profondeurs do plusieurs mètres, ostsr-m l une mulfitude indescriptible de débris d :oute s0rfo de matériel : affûts de ?anon< •ails tordus, abris de tollo perforés pa >ent balles, carcasses de camions blii'dés •oues, obus, qui émergent do la terr lousculce comme une végéraiion de 'ci )fcstacl s plus traîtres encore quo ce hé •issement du sol, d'innombrables r.'^e.uu le fils de fer barbelée, entortillée r.vec in art cruel, sont disposés dans tne irrégularité qui en augmente le dnn-:er. Au milieu de coite nfcr d? boue ol obstacles, la forêt d'Houthulst tire se omme un ilôt noir les squelettes sang ombre de ses arbres décharnés. A. l lio--zon, dans la brume, la crête, la fameuse rote d où les observateurs ennemis donnent tous les mouvements de nos troues, tandis que tout autour d'eux lis ca-ons sont pointés sur la plaine d'où débuchera 1 attaque. Voilà à travers quoi les Belges ont dû rogresser, sous un feu incessant de ca-ons, de ml-traillcuses ot do fusils,, el Jus uno pluie battante, pour conquérir, n à un, à la pointo do la bayonnette| >s centres de résistance ennemie établis «x emplacements où étaient avant 191.1 es villages. Les troupes d'attaque fiIont colil'ce Eonl Principale-\J , îr,0S do 1,05 10 c' 7e div.Le 2S sco-mbre, a 2 h.I/2 du matin, l'offensive dsbù.-, PuT Un ,r'fcils<> bombardement qui du-I 3 heurts ; puis aussitôt, prot-'gée par barrage i^i'ant qui, se déplaçant aveo le, arrosait ,1e mitraille lo torrain à par-lurir, — l'infanterie s'Élança b. iravcr, 1 ca^pagno quo nous venons de décrire e général Michel se chargeait de Dix-ude; Bernheim attaquait le bois d'Hout-Jlst et les hauteurs de Staden; Biebuyc'.c •lies de PasSL-hendaeJo et de Wo t-jozebeke. Entreprise folle, incroyable, l'idée n'avait pu germer que ' dans rage provoquée par quatre anm'es do ignation. Entreprise buttée à de si for-idables difficultés, qu'entravait en outre io drache épouvantable... et qui réussit! >j iniense était l'enthousiasme de nos ilassins durant cet assaut, qu'ils ridaient sans cesse que l'on allât plus vite, la tombée de la nuit, tous les objectifs la journee étaient atteints et dépassé, i tenait Houthulst. Le 20, l'attaque re-jraença, plus furieuse encore; alors la He fut ^ enlevée et le.? Allemands refeu-Jusquau delà de Staden, de Westroo-)eke et de Passchendaele, conquis de ute lutte par nos soldats. Ravitaillement par avions 3etto avance do 8 à 10 kilomètres lais-t en arrièro un terrain plus impratica-1 encore qu'avant le départ. Pas la mdre route pour le ravitaillemen| et lo triage des munitioiiiS. Comme les fan- 1 tassins les canons, pour l'assaut, avaient » pairi travers tout.Mais les Oonyo* ne pou-vâtot Mre menés là s!aM aetiibourbor. CW ce qui motiva un temps jarret au I cours duquel le3 Iroupes ayane es ne furent ravitaillées que par avions : 100,000 irions en 3 jours furent jetees sur nos sol-'î que les virent évidemment arriver aveo plus do satisfaction que les obus des tournées précédentes. Peu après, mi-octobre l'offensive était reprise à peu près dans les mêmes conditions, et alors ^ elle re libéra la Flandre en menant nos brillantes divisions jusqu'au canal de dérivation de la Lys. Localités disparues Dans la région qui fut le centre de cel le enfer, il y a des villages, ot non deÊ ki moindres, qui ont complètement disparu, -a, jusqu'à no pas laisser la moindro trace, îé- Je défie quiconque n'est pas prévenu, de déterminer en passant sur _ la route hor-du riblement boueuse et défoncée, réfectionnéc au cont fois et cent fois bouleversée, où ne so trouvaient autrefois des localités comme n, Poelkapolle, Langemarck, Boesinglie.Pas-es schondaele. Et co n'értaient pourtant poinl ïlo là de petits villages : Poelkapello (omp re, tait naguère 2500 habitants, Ijangemarok rs 5,400; c'étaient de vraies petites villes bier sa construites, avec de vastes maisons, de^ pu châteaux, des églises, dont les traces onl ès disparu. C'est à peino si, de ci do là, i: ;é. reste, non pas un pan de mur qui per-ier mettrait d'identifier un bâtiment, non pas ,ro un tas do briques, mais un monticule de lo torre sabl'onneuso formé par les mat'-riaus re pulvérisés des plus importants édifices, se C'est sur un tas de ce genre que n0u£ l'a montons à Langemarck. De co elernier el de méconnaissable vestige de ce qui fut 1 é->ir gliso, nous cherchons en vain la moindre ue traco de ce qui fut le superbo château ité de ce qui fut les rues, de ce qui fut les Le' longues rangées de maisons, do ce qu: fut l'a place. Tout disparaît dans le chaos indescriptible. Et il a fallu, pour indiquer 1 identité de J.° cea lieux elévast's, placer une pancarte 1dont 'a seule présence en dit assez long 'Ici Langemarck", "Ici Poclkapelle ". les La sinistro horreur de celte région ni er' se dépeint pas. Nous comprenons seule ment maintenant la vérité do ce que noue ir" prenions hier pour une ironie, Iorsepie le le» lieutenant MathotH nous montrant Jes^ rui-!r' nés de Pervyse, explie{uait : " C'était ici :l" un sectaur de tout repos". Au prix ele e' l'enfer dantesque que représentent les abords îr immédiat? do la forêt d'Houthulst, on est amené à considi:rer comme relativement JS bien conservées le« .localités de seconde ou *e troisièmo ligne, telles que Staden à^ l'est, rc Woesten, Reningho ou Merckem à l'ouost, n Ici, du moins, les ruines sont encore de-bout ; elles sont même parfois, comme à é- Reningho, extrêmement pittoresques. S' En suivant nos guides militaires... J'ai dit • ne pas vouloir raconter^ chro-m nologiquement notre randonnée. ? J'ai ]>ré-u- lérô ramasser en un tableau d'cnsemblo is les observations ôparses. Pourtant, bien si dos traits manqueraient ,à ^o tableau si S, je no menais le lecteur vers quelques-uns s des observatoires où nous fit monter,pour 15 nous montrer les lieux ot nous expliquer les batailles, notro cicerone le communia dant Van Trooyen, officier d'Etat-major le délégué par le G. Q. G. pour nous ac-e- compagner avec notre confrère Henrion, m directeur du service d'information de la nt presse. r" Merkem, deux fois illustré on 1918 ua cl Le premier et le plus intéressant do ces £G endroits est Merkem. Merkem est doublo I ment célèbre, d'abord parce que, coraane nous l'avons dit, il fut l'un des points de 1 départ ele l'offensive belge du 28 septembre 1918, ensuite parce qu'il fut, lors , do l'offensive allemande d'avril de la même l année, le contre d'une magnifique résis-0 tance des BeUges, qui enraya la percée allemande vers le littoral français. L'ennemi, par une attaque brusque, avait à co moment forcé à reculer nos (alliés dont ^ la 3e D A. belge formait l'aile gauche. Lera Belges eux-mêmes entraînés par le flot de recul, avaient cédé du terrain, mais j1' prosque aussitôt, par une contre-attaque ;c brillante qui n'attendit pas même les ren-3' forts, nos cinq bataillons de garde par-h vinrent à rétablir la situation menaclc 0 par la masse formidable do 3 divisions e allemandes en première ligne et 2 on réserve, co qui constituait un total de 45 bataillons à effectif complet. Pour com- j prendre entièrement l'écrasante supériorité' de l'ennenin dans cet engagement.il faut no-" ter qu'un bataillon de garde—comme l'é- 1 taient les 5 nôtres à ce moment do Bur-_ prise — 110 comporte guère plus de 4 à j 5'00 fusils, tandis epie le bataillon com-, plet pour l'attaque —, comme l'étaient les ; allemands, au nombre de 45,—; en compte ' uno moyenne do G à 700. | L'éclatante victoire des Belge6 à Mer-; kem ômpôclia l'onnemi d'atteindre ses ob-' jeoiifs, qui étaient lo canal de l'Yperlée, Poperinghe, puis Dunlcerque. ' Lo général anglais Plumer, commandant _ do la 2o armée britannique, n'a pas ca. ' ché l'immenso admiration quo lui inspirait Ce haut fait. C est du haut de la tour de l'égliso — 1 un informe tas de briques —, que le com-; mandant Van Trooyen nous raconte en | un langage simple et précis cet he>méri-| que épisode. Autour de nous, il indique J les emplacements du château de Merkem oi de son parc, dont il ne reste ni ^ une pierre, ni un arbre. Jonkershove ' Un second observatoire, d'où nous avons pu voir la plaine ravagée, c'est la ruine dp moulin de Jonkershove ; ce .hameau situé à 3 1/2 kilomètres environ du point do départ de I'oîfensivo belge du 28 septembre dernier, était déjà conquis ce mémo jour à 9 heures du soir, alors que — nous l'avons dit —. l'attaque avait débuté à 5 1/2 heures. Houthulst et les tombeaux Autre endroit curioux : Houthulst, au nord ele la forôt elo ce nom. Cn y voit, au milieu de la dévastation et dévasté aussi comme les alentours* un vasto cimetière allemand au centre duquel un "colossal" monument en béton est aux trois quarts effondré. Nous allons, pour y lire les inscriptions, patauger dans une boue infecte, au milieu des tombes saccagées par la mitraille. Des tombes, il y en a partout, du res.e, isolées ou groupées dans cet im-monse champ de bataille, et le sol sacré uoit frémir do recéler dans ses flancs i boueux les dépouilles de tant do vie- i times de la guerre infâme. Cadavres incorporés ^en quelque sorte avec la terre < moine, epi on ne retrouvera jamais, et dont ] parfejisiune petite croix de bois, suranon- i tte el un casque indique l'emplacement. j Les tanks Aux environs de Staden et do Westroozebeke, on retrouve, enlisés dans la boue, ^ plusieurs des fameux tanks, dont lo blin- ! dage épais fut brisé comme verre par i quelque obus. Par l'immense trou béant e au flanc de ces engins blessés, on aper- 1 çoit les machineries et le3 réservoirs (l'es- t sence dont l'explosion dût être épouvan- \ table et ne laissa plus, des 6 servants f caetenassés à l'intérieur, que quelques es-sements calcinés, épars au milieu des « débris !... j Visions tragiques 1 La route de Staden à Poclkapelle est, ! au poinc do vue destruction, l'une de.3 plus remarquables. Cet interminable al'i. gnement d'arbres disséqués, hachis 31 s-qu'au tronc, do l'un comme de l'autre coté du chemin ; cctto voio ferrée longeant la roule sur la longueur do plusieurs kilomètres et dont il n'est pas i.n rail, pas un, qui. 110 soit affreusement tordu; cet inextricable fouillis héribséde 1 défenses, qui s'étend à perte do vue à i' droite et à gauche, quel spectacle inou- 3 bliable ! 11 J'ai dit la "route ; une réserve s'im- d pose ici Si nous roulons maintenant sur une chaussée boueuse et dé-foncée que je 6 ïualifie de co nom. i© dois faire oL<fc-JVer ' ti qu'au moment des batailles, ce caemin mêjme n'existait pas ; il a 6tô restauré, coarane la plupart de3 autres, après la libération, et on grande partie par des prisonniers boches, employés au nombre do plusieurs milliers à ce travail elo réparation.En l'absence de roules-, toutes les -in?tés d'attaques, infanterie, artilleirie, devaient se frayer le chemin, sous la mitraille, à travers les obstacles déorits. Pour traîner les canons il falladt jusque 12 che. vaux, ot souvent, on le comprendra, ils s'ondisaient. Quant à la Croix Rouge, elle suivait péniblement par le mjr.ne cliemSi- ; mais si lènt était forcément .e transport des blessés tombés dans la Utaille, qi.e la plupart de ceux qui ne pouvaient se mouvoir, restaient périr dans l'abomination de cef enfer... Retrouvés plus tard, les morts étaient alors, genérilement, enterrés sur place. Combien de casques ranconîrés, de capotes, de fusils, de pelles, donc il nous semble à chaque instant voir sut gir le possesseur, entfsé sous quoique motte do terre, glacé pjar la mort daos ?• effroi do la dernière et atroce agonie € La plus grande horreur de la guerre » Un dernier trait eooore, ot c'est le plus horrible. En passant à Bcresinghe, on nous montre vers le nord ies ruines, de fteen-stracte, qui se dessinent à l'horizon C'est à Sifceenstraeto que les Belges, en avril 1915, subiront la première attaque à gaz asphyxiants, dont iis sortirent victorieux. Depuis le début de cette année-là. la presse allemande accusait les alliés d'employer des gaz toxiques. C'était un men-songo destiné à oxouser d'avance aux yeux du monde l'horrible attentat qu'ils 1-orô paraient eux-mâmes. Les 22-23 avril 1915, après une préparation mystérieuse, les barbares savants envoyèrent vers les lignes alliées, au sud et au nord d'Ypres, une colonne de fumée asphyxiante. La surprise ot l'effarèrent ' furent telles dans rang franco-anglaisprincipalement visés, qu'ils reculèrent avec effroi derrière le canal de l'YperléeJais-! sant sur le terrain uno multitude de victimes empoisonnées. Les Belges, en aile gauche à hauteur de 0teea©t.rae;te, furent aussi atteints en partie par lo fléau .Mais la valeur do notre 60 D. A. i?au-va c-noo--ro ici la situation. Grenadiers, carabiniers ot fantassins du 3e rte l'.gne s'établiront pendant 3 jours en potence, c'est-tVdirc perpendiculairement à la ligne d at taque, et par Ce mouvement hardi, menaçant la droite ennemie, empêchèrent celle-ci d'avancer davantage et do bousculer nos alliés. Dians la contre-attaque qui sui. vit, et à, laquelle nos troupes pa.riicpè-ront avec les alliés, Lizerne.Zuiusc'hoote, qui avaient été pordus, furent repris en peu do temps, puis onsuite St cens tracte. Quant au canal de l'Yperlée, qu'avaient pe<rdu les Français, ils ne parvinrent à s'en réemparer qu'en août 1917 Cette première attaque au gaz fut un des instants critiques de la guerre. Joffre alors généralissime, voulut assister en personne à la contre-attaque, qui devaiî relever la situation et qui, comme nous l'avons élit, fut couronnée de succrs grâce à l'initiative ot au courage dos nôtres au moment psychologique. Dans les mois qui suivirent, les attaques au gaz n'ont plus eu les mômes effets, parce qu'on uouva vite lo moyen d'y parer, mais celle-là avait été une surprise, ménagée ;ar la traîtrise teutonne. Plus tard, les Allemands devaient inventer I' "Yperite", toxique à base de chlore, dont ils chargeront 1-ius cbus.ei qui faisais sentir se3 effets pendant plus de 3 jours. On vit alors des soldats complètement brûlés par tout lo corps pour s'êtro simplement couchés, a:i lendemain d'une attaque, dans un entonnoir produit par un obus de dette sorte, ou défigurés a jamais, pour s'être lavés dans une eau contaminée. L'effet de ce gaz sur l'or-garuisme, et spécialement sur les poumons, était épouvantable. Les tortures atroces que subirent les vicfcim?s avant de mourir font de l'Ypérite, au milieu le tant d'horreurs que nous jugeons terribles, "la pilus grande des horreurs de la guerre. ' C. D. ■ "WV La Conférence de la Paix M. Wilson est arrivé à Londres Brest, 13 décembro (Havas), — M.Wilson a débarqué à Londres. Les conseillers de M. Wilson M. Wilson sera rejoint à Paris par plusieurs personnages jouant un rôle prépondérant dans l'inelustrie américaine-Ces personnalités sont des membres de ce qu'on appello le cabinet de guerre du président. Il e-t possible epio quelques membres réguliers du cabinet ainsi epie M. Lansing so rendent aussi cn France. L'Allemagne paiera tous les frais de guerre Discourant à Bristol, M. Lloyd George a annoncé que la commission interalliée Ohargce do faire une enquête sur la solvabilité de l'Allemagne, relativement aux frais de guerre, n'était pas encore réunie, inais que la commission britannique qui a el'éposé un rapport oroit possible d'obtenir de l'AlIemagno la totalité dos frais de guerre, sans avoir à entretenir longtemps l'armée d'occupation en Allemagne, ni à accepter d'importantes consignations de marchandises allemandes. La France et la Belgique d'abord î M. Wilson, parlant à Londres, a déclaré que l'Angleterre ne peut pas exiger, quo l'Alîemagno paie de suite co qu'elle nous doit, mais la première dette qu'elle devra acquitter est celle qu'elle contracta à la suite des dommages infligés à la France et à la Belgique. Vaines récriminations Une dépêche semi officielle de Berlin so plaint de ce que les négociations ave3 la commission britannique no laissent aucun espo'r d'adoucissement aux conditions d'armistice. Malgré les protestations allemandes, l'Amirauté britannique désire la livraison des navires do guerre en construction.Flottille française sur le -Rhin La flottille française du îîhin, dont les premiers éléments sont en route, compren- , Ira des canonnières, et des vedettes places sous le commandement d'un capi- . laino ele corvette. Elllo sera répartie en i inq groupes, commandés chacun par un ieutenant de vaisseau et en second par m enseigne. j jQs missions française et anglaise ! à Berlin i Uno so^ne émouvante a eu lieu dans le 'estibule de l'hôtel Adlon,à l'arrivée des • Hissions française et anglaise. Le géné-al Dumont et vingt et un autres offi-iors français sont arrivés pour conclure es arrangements au sujet du rapatriement ea prisonniers français ; peu après arri- J a le général anglais Ravenslaw. Les of-iciers anglais et français se sont salués I evant les soldats allemands. La foulo 1 'étant assemblée devant l'hôtel, immédia- l nnent le bruit s'est répandu que lc3 '"rançaia et les Anglais venaient occuper t Berlin. Un soldat AUemand interrogé à e o sujet, répondit que ce serait une bonne { ihoso pour Berlin. w\ t L'exécution de l'armistice î Prorogation ' Trêves, 13 déc, — L'armistice estpro- , âgé jusqu'au 17 janvier, 5 heures du 1 latin. Il sera prorogé do mois en mois, ; isqu "à la conclusion de la paix préli- i linaire, sous réserve du consentement t es gouvernements alliés. < Pondant la durée des prorogations1, les ;ipulations du traité original ele l'nrmis- ' co continueront à ùtro exécutées. vi L'ACIJJALHE LE FACTEUR GEOGRAPHIQUE Le3 événements dont nous sommes contemporains sont singulièrement instructifs, au point do vue non seulement des hommes el des choses concrètement onvisa gés, mais emeore de3 principes ou élément* constitutifs do l'action et de l'évolution des peuples. C'est ainsi que los événements en question ont contribué à mettre en évidence le rôle important du facteur géographique, eians la vie internationale. Déplacoz par la pensée le Danube, le Rhin, le Nil ; faites de la mer Méditerranée une vaste mer intérieure et fermée ; abaissez l'Himalaya ou les Alpes; placez les îles britanniques quelques oentaiues de lieues plus loin dans l'Atlantique: et pensez1 si l'histoire du monde n'eût pas présenté un spectacje tout différent de celui que nous lui connaissons, môme à l'heure présente ? Tout d'abord, le facteur géographique : montagnes, fleuves, mers, .lacs, terres in-oultes ou inoccupées, fait fonction de frontières naturelles, susceptibles de faire obstacle à la formation de vastes Etats durables. Les limites, naturelles sont toutefois moins précises que les limites politiques (conventionnelles ou scientifiques) : témoin I03 Pyrén-ee. Quant aux lleuves, à moins du concours d'autres circonstances, depuis l'adoption du thalweg, ils ne peuvent plus servir à cette fin.-Ils continuent cependant à jouer un rôle stratégique considérable — même les plus simples rivières en certaines circonstances. D'autre part, l'absence de frontières naturelles explique comiment les limites politiques do certains pays €0 déplacent fréquemment au cours do l'histoire, témoin l'histolro de la Pologne et de la Prusse. Un phénomène intéressant, c'est quo les Etats ont une tendàn<je à asseoir l'unification politique sur de3 bases géographiques. : témoin l'Espagne, l'Angleterre, i' Italie, étaient jadis de simples " expressions géographiques ". Une individualité géographique nettement bion déterminée, observe Reclus, contribue par sa formo même à donner aux peuples qui l'habitent, si divers epi'ils soient, une tendance à l'unité. Et l'auteur applique cette tendance au continent de l'Amériquo méridionale qui lui paraît également destinée à devenir une grande individualité politique. Parmi Ls causes do cotte évolution, l'unité géographique de la contrée à certainement uno importance do premier oreïre. A présent la période des guerres oiviles incessantes semble passée; de profonds changements ont été accomplis depuis lors. La vie s'apparente pour les idées et les meeurs sur le3 versants des Andes et sur les bords des deux Océans ; les centres de vitalité, devenus sim/ilaires pour lo développement intellectuel, so rapprocliont par la vapeur do la granele patrie sud-américaino et celle-ci se fait plus étroite et plus intime do jour en jour on dépit dee inégalités do conditions climtéridues, signal'es par J.Bryce. Lo facteur géographique exerce sur les relations entre les États une influence énorme. La possession d'un territoire,d'un fleuve, ou dune des rives d'un "fleuve, la domination sur un elétroit est une source de conflits d'une triste fécondité. En co qui concornc les fleuves et les détroits, l'histoire du Ilhône, du Danube, du Rhin, celle elos. détroit3 do Magellan, du Siuid, do Gibraltar, des Darelanellcs sont instructives à cet égard. Lc-s ambitions territoriales ont môme provoqué l'apparition d'une faim " spéciale ; lo " earth-hunger comme . disent les Anglais.En temps de guerre, le rôlo du facteur géographique est fréquemment décisif. On so rappello lo rôle joué durant cette gu:re par les défenses naturelles, telles les montagnes : les Kai-pathes et lee Alpes; les terres marécageuses : les marais Pripet ; les fleuves : la Vistulo, le Séreth, la Du-na, la Save, lo Danube, la Pidgld, la Marne, la Meuse, m^mo de modestes rivières : l'Yser ; les détroits : les Dardanelles, le canal de la Manche; enfin l'insularité : l'Angleterre, le Japon. Enfin, au point de vue do l'influence culturelle comme sous le rapport des alliances économiques ou politiques, le voisinage do tel ou tel peuple, de toi ou tel Etat, est un élément de stabilité qui dessine ou détermine la marche do la civilisation d'un peuple et le sens dosa poli-tiepie extérieure pendant uno longue période de temps. La géographie, les facteurs cliinatéri-ques et tellunques constituent uno force dans lo domaine do la politique internationale comme dans celui de la politique nationale. Qu'on songe aux conséquences de . l'insularité, de la proximité de la mer — généralement bonno voisine ; au rôle, tantôt négatif, tantôt positif, du facteur maritime. Les mers, on le sait, tantôt séparent, tantôt rapprochent les peuples. L'empire romain d'Orient dut en partie à la position stratégique de By-zance, ele survivre si longtemps à l'empire d'Occident. Oonstantinople, disait un jour Bonaparte, vaut un cmpîro. L'his1-toiro depuis lors n'a pas démenti cette parolo. Lo climat et la nature du sol opèrent négativement aussi. C'e3t le climat russe qui arrêta Napoléon. Ving^t-trois siècles auparavant, les déserts ainsi quel;s dangers do la navigation avaient arrêtj Alexandre le Grand dans son expédition vers l'Inde. Co sont les contre es marécageuses, J.es landes stériles ot le3 forêts épaisses qui firent obstacle à l'achèvement de la conquête de la Belgique par les Romains. La destruction de 1' " Invincible Armada " qui fait date dans les annales de la marine anglaise, no fut-elle pas surtout l'eouvro de3 vents et do la tempête ? _ La vio des nations, l'histoire internationale so ressent aussi de l'influence cco-nomdque du facteur géographique ou tcllu-rique. Tout el'abord, la distribution inégale, on les diverses contrées du globe, des gisements miniers et des différentes espè-cçs de végétation, tout en imprimant Sj. l histoire économique, financière et politique des Etats un cachet spécial, les rend tributaires les uns des autres. On loit en dire autant du facteur industriel: ['industrie manifeste souvent une tendance i la concentration, à • la spécialisa, [ion, grûco à l'action de multiples circonstances. Enfin à notre époque, — nous e disions dans un article antérieur — meun Etat ne peut produire tout ce qu'il îonsomme, aucun! ne peut consommer tout .•o qu'il produit.. Encore uno vérité mise en vedette paies événements qui viennent do se dérouer sous nos yeux; elle le sera encore )ar la crise qui nous attend. S^ec?a!or wv LÀ CHASSE AUX ACTIVISTES ^a liquidation du «Volksopbeuring» Un mandat d'amener a été lancé contre } I, Léo Meert, directeur du "Volksopbeu-ing", (spécialité d'allumettes et do bois à -rûler.) On attribue au gouvernement l'intcn- < ion de demander aux Pays-Bas, lfextra- 1 ition tles activistes, compromis dans ce ;enre d'entreprise. Pendant les derniers mois de l'occupa- 1 ion, les membres du "Volksopoeuring", : ivaient organisé une propagande môtho- ! liquo à la campagne. Xl3 promettaient i oonts et merveilles, mais les allumettes 1 lu'ils offraient pour amorcer le public . l'obtenaient qai'un suceïès très relatif.l<ï3 lernières victimes de cette vasto furnis-errie sont particulièrement intéressantes. -Pour jouir des avantages de la société J ictiviste (allumettes, etc.) elles avaient ■■ >,ayé un droit d'outrée do 5 fr. En retour slles ne virent jamais rien venir. \ Actuellement, gr&ce à la logiquo do la -rictoiro, les locaux deô vend.ua eont... h rendre où à inuer. LA REPONSE DU SENAT AU DISCOURS DU TRONE (De notre correspondant de Bruxelles) La commission du Sénat chargée de ré diger le projet d'adre3so en réponse ai disqourfli du Trône, a arrêté un f.oxt dont nous extrayons ci-aprèfi quelque passages. Après avoir rendu hommage à l'arméi et au Roi et aux populations du pays oc oupé, la réponse fait ressorlir que les an nées de guerre ont développé un immense mouvement de solidarité qui a rapproch toutes las classes sociales ; ainsi 6'es formé à l'intérieur un front qui n'a ja /nais chancelé. " Cette union, qui se reflète dans la com position du Gouvernement natipnal, et qu se reîlèiera peut-être dans la compositioi d'autres organismes d'ordre ad.ministrati et politique, doit survivre aux circonstan ces qui l'ont engendrée. Elle le doit, pou; permettre à toutes lee bonnes volontés d-se liguer et do concourir à la restaura tion du pays, souillé, dévasté, mis ai blanc, son administration bouleversée, sa usines, ateliere et manufactures pillés . e saccagés, sa main-d'eeuvre appauvrie, sei beautés naturelles et artistiques désliono rées, les sources elo sa prospérité indus triolle, commerciale et agricole taries pou: combien d'années ! Œuvre de régénéra tion qui embrasse la réédification de citét entières, la réappropriation du sol dam de vastes régions,, réputées naguère le plus fertiles du monde, aujourd'hui maré cages, la réfection de nos voies ferrées et de leur matériel roulant, de nos rou tes, ponts et canaux, le réarmement d< •nos port», le réapprovisionnement de noi arsenaux, lo rétablissement de ce vaste e admirable outillage économique, notre or gueil et notre richesse ! Œuvre gigantes ejue, qui s'étend à la réparation des dom mages individuels causés aux. personnef et aux biens des particuliers, aux orphe lins de la guerre, aux veuves et aux mu tilés ! Votre Majesté daigne promettre qu< cette indemnisation sera intégrale et ra pide. Plaise au Ciel eju'il en soit ainsi dès la conclusion de îa paix xwoehaino grâco aux efforts combinl's du Gouverne ment, ele3 Alliés et des œuvres d'assis tance et d'alimentation qui ont assumé jus qu'ici la tàcho immense de notre ravilail lemont ! * " Est-il besoin de rappeler la part pré pondérante qu'y a prise le Comité Natio nal dont l'initiative liarelie et' méthodi que, le3 efforts industrieux et tenaces,60ui l'égide tutélaire des Etats-Unis, do l'Es-pagne et des Pays-Bas, nous ont préser vés du désordre et de la famine ot on entretenu au fond de3 âmes la flamme sacrée ? " Mais il ne suffira pas de l'union def cœur3. Il ne suffira pas de relever lo payf do ' ses ruines, il faudra travailler à l'acliè vement, au couronnement de l'édifice con stitutionnel. Le Parlement reprend sa mis sion interrompue par force majeure c-t 1< rôle que nlotre charte lui assigne dan« l'oxexrcice de la souveraineté. Dispers'f par la tourmente, ses rcombres se retrou vont, investis do la confiance du pays animés d'une foi plus robuste dans soi avènir, trempés par l'éprouve, instruits par les événements. Ils ne commettron pas la faute do se montrer ingrats n aveugles. A l'égalité des charges dolven correspondre des droils égaux. Ceux fpi ont souffert, enduré et vaincu ensemble méritent de participer au même titre à 1e conduite des affaires publiques. Le Suffrage universel s'impose à la sagesse def gouvernants sous la garantie de la repré soiitatioû proportionnelle. " D'un même accord patriotique, et peut être, international, sortiront les lois . so ciales cj_ui auront. pour effet d'équilibre] les intérêts de3 patrons ot dee ouvriers en sanctionnant la liberté syndicale et er abrogeant les dispositions qui y sont contraires." La paix publique est à ce prix. M Do môme quo l'égalitrô civile et politique, elle requiert l'égalité de droits el la réciprocité d'égards dans le domaine des langues. Les populations flamandes ont mêlé depuis des siècles les énergies de leur race à l'activité profonde de la collectivité belge ; elles viennent encore dei répanelre des flots de sang sur nos champs do bataille ; qui songera à contester leur droit d'être administrées, jugées, instruites dans leur idiom© maternel et la légitimité de leurs roveifïdioajfîons quand elles réolament los bienfaits d'un enseignement supérieur assurnt leur plein développement intellectuel ? Mais ce serait servir singulièrement la cause flamande que de lui sacrifier le foyer de culturo française dont la Flandre s'honoro et dont le moins suspect de nos historiens n'a pas craint de dire que travailler à l'éteindro serait un crime de lèse-civifisation. Il ne saurait être porté do coup plus funeste aux jeunes générati >ns flamandes que, do les exproprier d'une seconde langue au moment où l'inUuonce du génie latin dans l'univers s'annonce grandissante et où la guerre a créé entre la nation française et la nôtre une étroito solidarité morale. " Le Sénat attendra avec confiance les projets que le Gouvernement lui soumettra» en vue du redressement des griefs des Flamands, mais exclusifs de toute contrainte tracassière vis-à-vis des Wallons, imprégnés de co respect réciproque qui sauvegardera et perpétuera l'unité et 1 indivisibilité du Koyaumc. 11 II accueillera avec la même faveur d'autres projets qui nous sont annoncés, parmi lesquels ceux ayant pour objet d'améliorer les conditions elo vie et de travail de la classe ouvrière, d'assurer uno meilleure et plus rapide distribution de la justice, de combattre jusqu'en ses dernière retranchements le fléau ele l'alcoolisme.ré-ponelent plus particulièrement au souci do Votre Majesté et au vœu de l'opinion publique. " Tournons no3 regards vers de telles réformes, où nous 6ommes certains do nous rencontrer dans l'amour de nos som-Ijlables et la poursuite d'un même idéal, sans nous laisser rotareler ni diviser plus longtemps par do stériles querelles religieuses et philosophiques. Votre Majesté nous y convie et Sa voix sera entendue. Un jour viendra où nous ne comprendrons plus que, sous une Constitution garantissant à tous les citoyens la [ibert j de conscience, les partis n'aient pas banni do telles disputes de l'arèno électorale, ni façonné leurs mcours sur lo mo-lèle des lois." (La suite à demain.) ■ -vw La manifestation patriotique Ello s'annonco comme uno formidable îxplcsion de loyalisme. Espérons que le îoleil se mettra de la partie. C'est la société "De Ware Vriionden",, sous a direction de M. F. Van Ilaverberge.qui prendra la tôte élu cortège. Oelui-ci se uettra en marche à 1JL heures précises. ** * A l'occasion de cette manifestation, les rains spéciaux ci-après sont mis en nardhe : DE BOOM A ANVE"RS (Sud) : Boom — 8.22 Tiol 8.31 8.33 lomixom 8.41 8.43 Toboken (Kap.); 8.54 8.56 Iobolcon 9.2 9.4 Vnvers (Said) 9.14 D'ANVERS (Sud) A BOOM : Vnvors (Sud) j —■ 16.15 Ioboken J6.25 16.27 Tobokon (Kap..)]' 16.33 16.35 lomixom 16.46 16.48 4i©l -16.56 16.58 3oom 17.7 .... 1 ■ M 1 »« ni 1 1 ■■■ 1 < •» sa—KA m n m——a—aw——— LES DESSSOUS DE LA POLITIQUE ALLEMANDE Révélations du comte Czernin Le comte Cfcernin, l'ancien ministre des 1 Affaires Etrangères aus'tro-hongrois, a 3 prononcé à Vienne, un discours sensa-5 tionnel, qui montre bien les dessous de la politique des puissances centrales, 3 pendant la guerre: " Nous avions constamment besoin do • l'aide des Allemands, déclara l'ancien mi-J nistre. En Roumanie, en Italie, en Serbie • et on Russie, son intervention nous avait l valu la victoire. Nous dépendions égale- • ment de l'Allemagne pour notre alimentation. En e>utre, notre alliée nous soute- ■ nait financièrement en nous donnant plus 1 de 10Ô millions de marks par mois. 1 Chaque fois que nous voulions faire de3 f propositions de paix, les Allemands,aveu- • glés par leurs succès, augmentaient leurs : exigences. 3 L/ancien ministre estime qu'on aurait • peut-être pu conclure la paix après la 1 bataille) ele Galicie, d'où résulta t'eiffondrev 3 ment de l'armée russe. Il n'y avait ^ pas l encore alors les Etats-Unis à l'horizon. ' Mais pour arriver à un résultat, il fallait ■ d'abord gagner la Roumanie à la cause • dee puissances centrales on consentant : des rectifications do frontière, ce quo la ■ Hongrie ne voulût jamais II fallait > aussi avoir la force nécessaire pour obli- > ger l'ennemi à abandonner ses projets. i L'avenir dira le/s efforts surhumains que nous nous sommes imposés pour 1 amener l'Allemagne à faire des conces- • j sions. Sd toutes nos tentatives de conci-1 liabion ont échoué, la faute n'en était 1 j pas tant au peuple allemand, ni même à [ l'Empereur, qu'à la caste militaire qui s'était arrogé une puissance si considérable. Do Bethmann à Kuhlmann, tout le monde à la Wilhelmstrasse voulait la ; paix, mais il était impossible d'atteindre le but , parœ que le parti militaire faisait tomber tous les ministres qui es-1 sayaient «l'agir autrement. Les militaires allemands avaient une puissance unique dans l'histoire et dont , la rareté n'est égalée que par la promu titude de leur terrible débâcte. Ludondorf, qui était tout-pufssant, se refusait à toute tentative de paix, qui ne fût pasi une paix par la victoire. Le ministre rappelle ensuite les démarches qu'il a faites auprès du gouvernement et de l'cx-ompereur d'Autriche-Hongrie, pour arriver à la paix. i L'exposé à l'Empereur date du mois d'avril 1917. Le gouvernement allemand répondit le 9 mai. Il exprima sa confiance dans le succès de la guerre sous, marine, so déclara disposé à une démarche en vue do la paix, mais se refusa à tout abandon de territoire. v-v* Aux chemins de ter A parlir du 14 courant les trains de voyageurs ci-après circuleront régulièrement entre Turnliout et Aerschot et v.ce-versa:Turnliout — I 8.— — I 17.5 Tiiielen 8.12j 8.13 17.17117.18 Lichlaert 3.19 17.24 Ilerenthals 8.2S 8.33 17.33 17.3S Norderwijck 8.47 S.48 17.52 17.53 Westmeerbeeck 9.1 9.2 18.6 18.7 1 Ramsel 9.9 9.10 18,14 18.15 Aerschot 9.20 — 18.25 — Aerschot — 9,401 — 19.— Ramsel 9.50 9.51 19.10 10.11 Westmeerbeeck 9.58 9.59 19.18 19.19 Norderwijck 10.12 10,13 19.32 19.33 Herenlhals 10.27 10-3? 19.47 19.52 Lichlaert 10 38 19.58 Thieien 10.47110.48 20,7 120.8 Turuhout 11.—I —- 20,201 — V ¥ Il est décidé que les trains partant actuellement el'Anvers Sud pour Boom à 7.30-11.30 et 16.30, seront prolongés juseju'à Willebroeck et partiront à 7.20-11.15 et 16.20 avec retour comme suit : Willebroeck | 8.49 | 12.44 ( 17.49 Anve.s Sud | 9.56 j 13.51 | 18.56 Cotte réforme sera probablement mise â exécution à partir de lundi. * ¥ ¥ Il est Question d'organiser d'ici peu des trains Anvers (Centre) Termonde, mais la pénurie de locomotives empêche provisoirement ce service. Le Coureur ECHOS Programme de la journée : LA LIBERATION DU TERRITOIRE A 11 heures du matin grand cortège patriotique. CONCERTS POPULAIRES Parc. — A 2 h. conceit par la musique du 7° de ligne. SPECTACLES Variétés. — A 7 h. 1/2, « Rigolello ». Théâtre flamand. — A 7 heures • Het Lieveken ». Opéra flamand. — A 7 h. « Faust». Scala. — A 7 h. « Op Maneuvers ». Pour nos héros Co fut hier matin une émouvante Cérémonie à la Cathédrale. Une messe a été chantée à la mémoire des héros qui furent fusillés par les Allemands. Les familles des victimes avaient pris , place élans les stalles du chœur, Le chœur était réservé, aux autorités el aux " eXrCondamnés " politiques. Devant l'autel étoilé de cierges, se dressait un catafalque, recouvert d'un drapeau belge. Aux sons de la "Marche funèbre", do 1 Chopin, oxécutée par la musique du 6mo de ligne, les autorites ont fait leur entrée. Nous avons remarqué la présence du 1 baron van de Wcrve et de Schslde,gou- 1 verneur de la province ; M. J. De Vos, J bourgmestre; le comte elo Bergeyck ; M. Smeekons, président honoraire du Tribu- ( nai; M. De Winter, président du Tribunal; ' M. Carlier, directeur à la Banepic Natio- ] nale; lo général Drubbel, et divers autres : officiers supérieurs. La messe a été dite ( par lo doyen Mgr Oeynliens, assisté elo j prêtres, tous "ex-condamnés" par les ml-lemands.Le servico terminé, l'orehestre joue une J "Brabançonne"; el'abord en sourdine, pe-tit à petit grandissante, éclatant, onfin, ( en uno fanfare sonore do cuivres et do 1 tambours. ( Bureau du bourgmestre 1 A l'avenir M. le Bourgmestre recevra journellement à 11 heures, excepté les t mardi et vendredi, à 10 heures. Los personnes, désirant avoir un cn- c tretien avec le Bourgmestre,voudront bien j se faire inscrire chez l'huissier. Au Conseil Communal Séance publique, lundi, 18 décembre 1918, à 3 heures, de l'après-midi. Ordre ^ du jour supplémentaire : Hospices ^Civils. Reconstruction intérieure de l'hospice Bogaerts-Torfsj Souvenez-vous de ncs invalides Aujourd'hui, pendant la manifestation r populairo et patriotique, il sera présenté en vente au public, un. insigne au pro- • fit do la "Maison des Invalides". ^ A Ja gare centrale Nous avons eu lo plaisir clc rencontrer d Jiiur matin, A la garé centrale, M. le u chef de gare Muclot, rentré à son poste ti depuis lo début do la seimîno.M.Maolot il' e>coupe ces importantes fonctions depuis di une douzaine d'années, et quoique ayant se atteint l'âgo de la retraite, il a répondu ce immédiatement au rappel de tous les ci fonctionnaires du département. <4* Le consulat général de Franoe M. Gaston Velten, est arrivé dans notrO ville, où il remplira les fonctions de consul-général de France. M.Velten était précédemment À Varsovie Au po Vendredi sont entrés ou port d'Anvers les steamers belges "Rubis", cap. Van Glalj-boke, du Hàvre, et "Marguerite", caplt Laforce, de Londres. Oes deux navire^ ont à bord une oargaison pour l'armée. Le steamer belge "Topaze", cap Delà» rue, est parti le même jour pour Oalais. Hier, le steamer belge "Comte de FlaQ-dre", oap. Nijland, a reju ordre de par» tir pour Calais. A la tombe dès t us i liés A propos de l'article paru sous <* titre dans la "Métropole" du 12 courantr nous recevons de M. Georges Devos, dô ' Saint-Nicolas (Waes), les lignes cl après 1 " J'ai l'honneur de vous dire que lo malheureux errant, dont vous parlez dans votre impressionnant article " la tombe des Fusillés", n'est autro que lp brave Joseph Loncke, né à Iseghem,maia habitant St-Nicolas (Waes), (depuis île nombreuses années. 11 Le rapatriement des réfugiés Do nombreuses personnes continuent h s'adresser au Commandant de la Sûreté militaire belge pour solliciter le rapatriement des Belges réfugiés en France, en Angleterre et en Hollande. Nous rappelons qu'en vertu d'un arrô-té royal, les formalités de rapatriament sofi^t ejffeatuées par les comités officiel* institués par le Ministre do l'Intérieur, à Paris, Londres et La Haye. En conséquence, toutes les demandes de l'espèce doivent être adressées à oes comités et non au Commandant de la Sû- La Orsat Eisfern Railway Il parait décidé qu,e les bateaux: do Harwich de la Great Eastern Railway Co, accosteront sous peu aux hangars 12-13. Dans ce cas un train pour Bruxelles sera créé, qui aura son point de départ et d'arrivée à l'cmpllacenieint même du navire amarré aux hangars 12-13. Les anciens abonnements de chemin de ter Beaucoup de voyageurs se préoccupent de savoir si leurs abonnements en cours en 1914, et dont l'usage fut suspendu par suite de la guerre, reprennent ou reprendront valeur à bref délai. Voici ce quo nous pouvons leur ré pondre d'une matière' absolument certaine Ces cartes d'abonnement no peuvent plus être utilisées, mais les différentes gares ne tarderont pas à recevoir defj instructions pour le remboursement aux ayants-droit, de la partie du prix de ce;-abonnements correspondant à la période ele non-emploi. vww Pensions de vieillesse O11 nous demande l'insertion des ligne, suivantes : " Nous venons par la présente vous prier do donner dans voire estimable journat l'hospitalité à ces quelques lignes, dictées par le besoin. " Un gre>upe de malheureux vieillards, ayant droit à la pension de vieillesse, soit fr. 60 par an, n'ont reçu quo fr. 40 par an, pendant toute la durée do la guerre. Nous attendons avec une impatience bien justifiée lo règlement des arriérés." C^cst inconcevable, cette retenuo de fr. y.o par an, sur une somme aussi modique et nous vous prions donc, Monsieur le Directeur, do bien vouloir appuyer notre demande ele tout votre pouvoir. Nous vous en serions très reconnaissants et vous en remercions d'avance.*' — — Terrible explosion à Cappellen 1 mort. —- Nombreux blessés Un caisson du train d:s équipages qui se renelait à Stabroeck a fait explosion, chaussée d'Anvors, 77,devant la maison oc}-cupée par la blanchisserie Osta Sur le caisson, repli d'explosifs, un soldat a été tué et affreusement déchiqueté. On a retrouvé des débris du malheureux à 20Q et 300 mètres do l'endroit de l'aex>ident. Sur lo toit de la maison 79, on a ro« trouvé le sabot avec le pied de la victime, ainsi que son pantalon sur un ar«. bre du jardin de M. Guyot. _Troi9 soldats ont été grièvement blea* sés, et quinze autres soldats plus légère, mont. Un civil, M. Bnstiaensen, a été blessé par des éclats de verre. Tous les blessés ont reçu des soins du docteur Stobaerts, du 7e régiment de ligne, et ont été transportés ensuite à l'hôpital militaire. , chevaux affreusement touchés ont été abattus sur place. Oïl ignore la cause de l'explosion. Les maisons portant les numéros 77 et 79,onS 5té démolles de fond en comble. ■— -^wv Adresserai! Roi Les membres du Conseil d'Administra^ ion du cercle lo " Gardénia restes durant l'occupation, se sont réunis jeudi soir, au local "Hôtel Terminus", et ce pour la première fois depuis quatre ans. Ils ont cordialement fôté 1 houreux retour de leurs vaillants collèi-?ues^ lo commandant Dendael, le capital 10 I alizé, l'adjudant Schuermans. Le Président a donné lecture du message aelresse au Roi, haut protecteur du cercle, lors de sa glorieuse entrée à An-t'e/rs.Sire, Avec joie ot amour, le "Gardénia", stf oint à 1'allégTesse générale, à l'enthousiasme patriotique qui saluent lo retour riomphal de Votre Majesté, Le coeuj rempli de gratti'oide.nous Voua >rions, Sire, d'agréoîr L'hommage de notra )rofonde admiration, do notre fidélité al> olue. Durant les longues année® d'épreuveâ, lue nous avons subies sous le joug op. >resseur do l'ennemi, notre pensée, nos rcoux Vous ont accompagné sans cosse ;ur le chemin de l'Honneur ot du Droit, [lie Vous avez poursuivi sans défaillance, lajns un élan sublime de confiance et de iravoure. Enfin, l'heure de la victoire a feonnfl iclatante.^ C'est votre œuvre, Sire, nous le l'oublierons jamais. 'Nous sommes pénétrés d'un sentiment le tendre vénération pour notro vaillanto îeinc, cpii fut le rayon de douceur, do harité dans la tourmente effroyable que totre chdre Patrie a surmontée. L'avenir gardera Votre règne glorieux. Nous avons foi dans les destinées do lotre pays affranchi. Daignez croire, Sire, aux sentiments inoères do notre respectueux attache-oent.Au nom du Conseil d'Administration, Le Président, Do Lersy. vw- i Intérieur Les parlementaires chez le Roi Le roi recevra la députation de la ^ /hambre chargée de lui remettre l'adres. e, en réponse au discours élu Trône, le îudi 19 courant, à 10 heures du malin, ■es traitements des fonctionnaires Les uiiiiislres, roujjis en conseil, ont Jttdu d attribuez- — nous l'avoua dit —■ a treizième mois do traitoim-nt n-ux fone->iiiiaires et employés de l'1-Jtat.Do plus, t recevront le rappel des trnifemcnla us depuis 1914; les promotions qui so iraient normalement produites pendant tto période seront également attribuées; ifin, une indemnité de vie-chère sera :cordéet jusqu'à nouvel ordres

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole: journal quotidien du matin behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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