La semaine d'Averbode

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8e Année F1uMÉR0 3i f? A SEMAINE | d'flVERBODE ! y jëlj .W.H iiV ih««ïfr il./iiir">iii>»èi~/"ilZ: Fair/ille jJJW ÏJUJi L Patrie v I JBKZjKPZST^bd ABONNEMENTS : Belgique j££;ISi£ jf;g;| îï»°: K Averbode, 2 Août 1914. Le concert des petites nations JW\|5|||||E v visite faite par le Roi de: | ^Pfl|||g Belges au Président de la Con '> fédération Helvétique et ai ' 1S 8*1 Conseil fédéral avait revêtu ui I ïl,VJi caractère d'extrême simpli-flliy cité. Ce n'était donc pas, à ! proprement parler, un « évè- nement " pour la grande presse européenne ; tout au - pius y avait-il, pour elle, l'occasion de publier quelques lignes de simple relation. Néanmoins plusieurs journaux français, allemands et anglais, qui font autorité en matière de politique étrangère, ont cru devoir commenter quelque peu cette rencontre des chefs d'Etat de deux petites nations, parce qu'ils y croient voir les premières manifestations d'une entente qui se dessine entre les pays neutres — entente qui pourrait, leur semble-t-il, porter un jour ombrage aux fortes coalitions des grandes puissances. Et ils n'ont peut-être pas tout à fait tort. Il y a trois mois, le signataire de ces lignes écrivait, à la veille de la réception de nos Souverains à la Cour grand-ducale, dans un journal de Luxembourg : « Grâce à Dieu, aucune des deux nations n'a de visée conquérante ni d'ambition belliqueuse, et il n'est pas possible ni peut-être même désirable, d'espérer entre elles, un rapprochement plus complet que celui qui est basé sur une admiration profonde et une affection récipro-' que. Mais si de grands rêves d'alliance nous sont, par la nature même des choses, interdits, encore cependant pouvons-nous tirer grand profit d'une entr'aide plus constante et diligente dans le domaine économique et social, d'une compénétration plus profonde de nos populations si bien faites pour s'entendre. Par le groupement actuel des Puissances, il n'y a plus guère de péril, pourrait-on dire, que pour les petites nations : à elles d'identifier et de sauvegarder, leurs intérêts par une collaboration toujours plus intime et plus générale. » Reprenant et commentant cette opinion, des organes néerlandais l'avaient favorablement accueillie. Et voici que, de son côté, le « J ournal de Genève » consacre au voyage de Berne du roi Albert un article de même inspiration : « Les petites nations — dit l'organe suisse — ont un intérêt évident à s'entendre, à se soutenir, à associer leurs forces. Il y a quelque temps que cette idée agite les esprits en Belgique et dans les Pays- Bas. Il importe que nous nous en occupions nous aussi. On dira que la Belgique, la Hollande, les trois royaumes Scandinaves communiquent entre eux, par la mer, tandis que la Suisse, complètement isolée, est éloignée d'eux tous et que toute alliance avec ces pays lointains serait pour elle illusoire. Mais une alliance peut ne pas être uniquement militaire. Il y a d'autres terrains où peut se nouer un accord efficace. Au point de vue commercial, la Belgique et la Suisse représentent ensemble un mouvement supérieur à celui de l'Italie, égal à celui de la France. Dans les congrès internationaux, les voix unies des petites puissances dans un but concerté et identique, peuvent mettre en échec les décisions des grandes. Le concert des petites nations peut être en Europe une garantie précieuse de leur indépendance et pour l'humanité un élémentde paix et deprogrès.» □ UNE PARTIE DE CARTES. t=)

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