Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 26 Juni. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/n29p26rt9s/
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Le Bruxellois joürxai; quotidibk: AJStT1 ABONNEMENT Brnxelles - Province - Etranger t,e« abonnements sont refus eiclusivement par tous lei BUREAUX DE POSTES. Les céclamations concernant les abonnements dolvent être af-ysssées exclusiveraent au bureau de poste qui » délivrt-i'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3mois: 2 mois- lmols: Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3,GO TïfSAGE i *525,0©© per Jour ANNONCES Faits divers et Eclios .... . La ilgne.fr. EOO Nécrologie :jr-, „ 3 CO Annonces commefclales . i , 2.00 Annonces flnancières . . i 1 i „ 2.00 PETITES ANNONCES. . . La grande Ilgne. 2.00 Rédacteur en chef : Renê ARMAND Rédactlon, Administratlon, Publicitë, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE e 125,000 por Jour Ua Discours de M. yon Kühimann Messieurs, Conformément l. 1'usage parlementaire j'au-rai 1'honneur de vous donner dans ses grandes lignes un apergu des questions qui occupent le Reichstag. En Autriche-Hongrie, notre alliée et amia, Ie comte Czernin, ce brillant représentant de la po-litique extérieure,a abandonrié ses fonctions pour des motifs de politique intérieure et j'éprouve un réel besoin de me souvenir toujours avec gratitu-de de son amitié avérée. Son successeur le comte Burian, est un diplomate réputé dont 1'amitié fidele et 1'attachement a notre alliance étaient as-surés d'avance. La collaboration personnelle et toute de confiance avec laquelle le comte Czernin s'est dévoué et qui a si essentiellement contri-bué a la conclusion finale de la solution de toutes les questions, se manifeste également chez le comte Burian. C'est sous ses auspices qu'a eu lieu 1'entrcvue des Empereurs au quartier géné-ral, entrevue qui sera enregistrée soigneusement de notre part comme trés importante, dans 1'his-toire des relations austro-allemandes. Les deux monarques se sont garanti de nouveau mutuelle-ment la consolidation, 1'extension et 1'approfon-dissement de 1'alliance existante au point de vue politique, militaire et commercial. (Approbations.) Après avoir regretté le départ, motivé par des considérations "intra-politiques de M. Radoslawoff, président du Conseil bulgare, et assuré que ce départ ne changerait en rien la politique générale bulgare, M. von Ktihlmann touche un mot de la question du condominium du nord de la Dobroudscha,des territoires caucasiques et en arrivé a causer de la Russie. L'attention des diplo-mates, dit-il, a été attirée davantage en ces der-niers temps sur les événements en Russie. Ainsi que je me suis permis de le faire remarquer an-térieurement déja, des phénomènes d'une telle in-tensité et d'une telle étendue se sont produits sous 1'effet des bouleversements nationaux et sociaux è. 1'intérieur du colosse russe, que c'est & peine si 1'histoire ep. a enregistré de pareils. II est impos-sible de croire que ce processus violent de forces contraires entrainées dans un tourbillon sauvage, qui ont été déchainées par ladisparition du tsarisme,puisse avoir acquis dès a présent un équili-bre durable. Tout ce qui se passé dans 1'ancien empire des Tsars, doit nous commander la plus excessive prudence et notre attention soutenue, pour autant qu'il s'agit d'événements purement russes et internes. Sous 1'effet des ferments nationaux dans le corps de 1'Etat russe, ont surgi la séparation et le detachement de teute une série de groupements nationaux. La Finlande est en passé de developper la haute culture qui lui est troupes allemandes ont certes, fut-ce mê-me pour une portion minime, contribué a amener les choses au point oü elles sont arrivées. Nous espérons et nous souhai-': tons que le nouvel F.tat se développera a 1'intérieur d'une fagon énergique et proiita'ole. Par le fait du traité de paix de Brest-en-Li-thuanie, la Courlande et la Lithuanie ont cessé de fait d'appartenir k 1'Empire russe. Nous avons dü nous Jtrirter ft vpnir pn airlf a l'Esthonie et & la Livonie pour mettre fin au régime de terreur qu'y exergaient les troupes rus-Bes, et le remplacer par un régime d'ordre et de calme. Les habitants dp rt><i prn^ir,fin~it nHressfs' aux Ailemands et le gouvernement de I'ürap're s'est placé aès le début a ca point de vue qu'il était hautement désirable de discuter par un Échange de vues immédiat avec le gouvernement des Soviets, la reconnaissance diplomatique des Etafs qui se sont détarhés de 1'ancien Empire russe et de voir sous quelle forme pourrait se faire tette reconnaissance de 1'autonomie de ces nou-^eaux organismes politiques.Dans le cas qui nous ticcups nous ne nous écarterons point de cette pgne de conduite. Abstraction fait de cette question, les événements en Russie ont donné lieu a loute une série d'autres questions qui ont rendu üécessaire notre mise en rapport avec les pléni-potentiaires de la Rëpublique russe. A ce point de vue nous sommes en train de préparer une discussion qui aura lieu & Berlin sous ma prési-dence afin d'y élucider toutes les questions flot-- tantes. A ces questions appartient également celle des modalités de la reconnaissance politique de l'Esthonie et de la Livonie par 1'Allemagne. Le r£suitat de ces délibérations sera, je 1'espère, pleinement conforme aux besoins et aux voeux de fa population ainsi qu'aux intéréts de 1'Empire allemand. M. von Kühimann consacre ensuite quelques brèves phrases a la question polonaise dont il es-père une solution satisfaisante, et a la question caucasique : Le Caucase et la Georgie, dit-il, se Bont fusionnés en République transcausasique autonome. Quant aux territoires que la Turquie s'est vue forcée d'occuper au Caucase, tels que le che-min de fer Batoum-Tiflis, ils ne constituent qu'une étape et ne visent nullement une annexion par la Turquie. Le secrétaire d'Etat parle ensuite des lies Aaland au sujet desquelles a eu lieu un accord di-plomatique, et dont les fortifications seront dé-mantelées, quoiqu'on ne puisse encore rien dire de certain au sujet de ces iles dont la neutralité B'impose. II rend ensuite hommage h la stricte neutralité du Danemark, de la Hollande, de la Suisse et de 1'Espagne et se plait a reconnaitre les immenses services rendus par certains de ces pays nctamment dans 1'amélioration et 1'adou-cissement du sort des blessés et des prisonniers civils et dans la facilité accordée & 1'échange des prisonniers entre belligérants par leur intermédiaire.En Amérique, poursuit-il, quelques petits Etats se sont rangés du cöté de 1'ennemi sous la pres-sion sans cesse croissante des Etats-Unis. A eet égard, je voudrais caractériser la politique gou-vernementale par Ce fait que nous projetons de faire tout ce qui est en notre pouvoir, pour -empêcher que d'autres états neutres ne vien-nent grossir les rangs de nos ennemis ». M. von Kühimann termina en ces termes, par tm apergu de la situation militaire: « Si, après avoir passé en revue la situation politique de nos alliés et des neutres, je veux maintennnt donner un bref apergu de la situation militaire — car nos relations .avec nos ad-•versaires sont pour 1'instant purement militai-res — je rappellerai lc brillant succes de nos opérations en France, qui vóus est connu et sous lequel notre armée génialement comman-dée, grace a Dieu, a marché de victoire en victoire. La situation est telle que 1'initiative appartient complètement a 1'état-major allemand et que nous pouvons espérer que 1'été et 1'au-tomne apporteront bos armes de nouveaux suc-Cès. L'armée austro-hongToise également a attaqué avec une ardteur nouvelle les positi-ons italiennes, s'est acquis des succès appréciables et a immobilisé dés forces ennemies impor-tantes sur son front. Le plus long jour de cette quatrième année de guerre est passé et c'est précisément en con-sidérant de loin les événements passés qu'on peut se demander: « Dans les limites humai-nes, la iguerre durera-t-elle fencore plus que i'automne? plus que 1'hiver? pluS que 1'aniiée prochaine? i> (Mouvement). « Souvent 1'opinion publique se fignrs mïe la longue duréc de cette gueirre est chose absolu-ment nouvelle. Dans les milieux autorisés, nous tpus nous n'avons pas compté davantag-e avec Óne trés 3ongus guerre en ces temps moder-nes. Or, cette opinion était inexacte. Le feld-marlchnl, comte von Moltke, a déclaré dans cette même enceinte, en X8Ö0: « Si la guerre, qui est suspendue mnintenant depuis plus da lfó ans comme une épée de Damoclès sur"uos tê-tes, vient^è érlater, ön ne sauirait en prévoir ni la durée, ni Ia fin ». Depuis ce temps oit_ s'exprimait ainsi ce vieux maitre de la stratégie allemande, les circons-tances se sont modifiées 5. ce point de vue, 5iue les PUis.san^es rastes^ont augmenté d'uae fagon inouïe leurs armements, et que non seulement comme ce pouvait alors sembler probable, toutes les puissances de 1'Europe sont entrées en lice, mais même les grandes puissances d'outre-mer: l'Amériquc et le Japon. Dire avec certitude h. quel moment finira la g-uerre, cela est impossible. On doit prendre en consideration les motifs politiques qui pourraient •donner lieu a des possibilités de paix et ^ eet égard, je dois dire, qu'en dépit des succès bril-lants de nos armes, aucume disposition pacifi-que ne s'est encore clairement manifestée de source autorisée du cêté de nos adversaires. Ils ne peuvent rien mettre en ligne contre 1'offre de paix allemande, ni coutre la note pacifique du Pape, (Trés juste! au centre et a droite), Et les_ déclarations de nos ennemis ne permettent point d'entrevoir dans ce sombre drame de guer-re la moindre tracé de la lumière de la paix ! » II y a quelques jours, Balfour a réédité cette vieille légende d'après laquelle ce serait 1'Alle-magne qui aurait déchainé cette guerre, pour conquérir la suprématie du monde. Ce n'est pas en la rééditant qu'elle devient plus vraie. Je ne crois pas qu'en Allemagne il y ait un homme sensé qui ait pu croire un instant pouvoir ac-quérir Ia suprématie mondiale en déchainant la guerre contre 1'Europe. Cette idéé de suprematie mondiale est une utopie. La nation qui vou-drait la réaliser répandrait son sang en combat inutile et nuirait on ne peut plus gravement a son développement, qui s'en trouverait retardé. (Trés juste! au centre et a droite.) Cette guerre s'affirme de plus en plus clairement comme 1'ceu-vre de la Russie et des cercles dirigeants de la politique étrangère russe sans conscience, d'a-vant la Révolution. Plus nous cpprofondissons la préhistoire de la guerre et plus clairement npus voyons que c'est la Russie qui a médité et vou-J^u la guerre, et que les autres puissances ont' excit'i er enïrainé la France a la guerre, que la politique anglaise a, sous ce rapport, des pages trés obscures, notamment 1 'attitude dü gouvernement durant les jours qui précédèrent la guerre, a. dü fortifier et immobiliser la volonté belli-queuse de la Russie ■ pour cela, les preuves ne manquent pas dans les documents déjk publiés. Ainsi en est-il de la faute de la guerre. L'Allemagne n'a pas songé un instant a dé-chaxner cette guerre et n'a surtout pas songé un instant que cette guerre eüt pu lui assurer la suprématie en Europe, pour ne point parler de la suprématie mondiale. Au contraire, la politique allemande se trouvait a ce moment-la en mesure d'avoir des prévisions fondées et des buts essentiels de réaliser d'une maniére satisfaisante au moyen de négociations pacifiques 1'crdre dans les événements a 1'Ouest et dans les événements coloniaux. A aucun moment donc de notre his-toire, il y eut moins de motifs, pour nous, de dé-chainer un tel incendie ou d'y contribuer, qu'au moment oü il se déchaina. T'estime pourtsr.t qu'il est utile et nécessaire, non seulement de continuer la négation de ce fait, non seulement de représenter 1'affirmation de Balfour comme un songe creux, si pas comme une calomnie,mais j'estime qu'il est nécessaire de déclarer tout sim-plement, comme il est d'ailleurs comprélicns'.ble, ce que nous voulons d'une manière positive: « Nous voulons dans le monde, pour ie peuple allemand — et aussi pour nos alhés —- endéans les limites des frontières que nous a tracces 1'His-toire, une vie assurée. libre, forte et indépendan-te; nous voulons posséder au-dela des mers les domaines correspondant a notre grandeur, a notre richesse et a nos aptitudes coloniales prou-vées. Nous voulons avoir la possibilité et la li-berté de transporter notre commerce et notre tra-. fic pit' Wiet libre dan, ten' , j les particj du monde, n (Bravos h gauche et au ceiitirë.) Tels sont en quelques mots, do èompréheasion générale, dans leurs grandes lignes, les buts dont 1'obtention constitue me néccssité vitale absolue pour 1'Allemagne. (Tres juste 1 au centre et a gauche.) y'ai eu 1'honneur^ lors d'une discussion anté-rieure en cette illustre enceinte, de dire que 1'intégrité absolue de notre territoiro et de^ ce-lui de nos alliés constitue une hypothèse nécessaire — je dis expres'sément hypothese — pomr 1'acceptation de n'importe quelle conversation ou négociation de paix. T'ai fait remarquer antCrieu-rement que 1'ensemble de ces questions pourrait constituer la base de délibérations ft un terrain d'entente et je crois qu'il en est encore de même a 1'heure actueüe. L'Angleterre nous fait sans cesse la même objection, a savoir qu'en ce qui concerne !a question beige, nous ne voulions pas, sur ir.ci-tation anglaise, prendre pesitkn par une óécla-ration ouverte. Sous ce rapport, les oonsidérat'ons fondamentales du gouvernement allemand different également de celles des hommes d'Etat anglais. Nous considérons la Belgique comme une question dans le compléxe total des questions. Nous devons pourtant nous refuser de con-sentir ü faire en ce qui concerne la question beige — sous forme d'une sorte de testament préliminaire — des déclarations qui nous lie-raient sans en délimiter de Ia moindre fagon les frontières. (Trés juste). D'ailleurs Balfour a été aussi prudent que d'ajouter, que nous ne devions nullement nous figurer que I'accord au sujet de la question beige comblerait a lui seul les voeux angais, c.-a-d. les voeux de 1'Entente. II s'est sagement gardé d'indiquer les points qui comprennent ses desiderata ou ses voeux tres etendus A en jugcfr d'après les expériences an-térieures, il n'est pas exclu de supposer que ces mots s'adressaient en partie a Paris et que d'r.u-■tre part ses cupidiiés visent au-dela de la Mé-diterranée les parties de la Palestine et de la Mé-sopotamie, occupées ,par les troupes angljjises. J'entends d'ici I'excuse que 1'Angleterrc peut apporter a de tels voeux, notamment qu'elle ne peut avoir sacrifié son argent et son sang sans réclamer jjour elle-même, un modeste bénéfice! En ce qui concerne maintenant la marche probable des événemnts, M. le Chancelier de 1'Empire et moi-même, nous avons fréquemment déclaré que dans le stade actuel de leur évolution, nous n'avons pltss a espérer des déclarations que nous nous sommes adresséas du haut des tribunes d'orateuirs, un progr-ès appréciable dans la voie de la paix. (Vives approbations). De notre cóté, nous pouvons aussi nous approprier. exac-tement les paroles prononcées le 16 mai par As-quith, en remplagant simplement les mots : « gouvernement anglais » par « gouvernement impérial ». Le gouvernement impérial n'a point fermé la porte a une paix honorable, et si une offre nous est faite, d'oü qu'elle puisse pro-venir, pou'i"vu qu'elle ne soit point vague, mais repose sur une base solide, j'en suis certain, on ne frap-pera pas S. la porte d'un sourd, que coci soit bien clairement établi: De notre cöté nous pouvons faire la même déclaration avec la conscience qu'elle représente pleinement et entièrement notre politique. Lorsque le moment sera venu. que les nations qui se combattent a 1'heure actuelle entameront des échanges de vues, la condition préliminaire sera avant tout celle-ci : Qu'on ait une certaine dose de confiance dans la fagon d'agir correcte et chevaleresque. réciproque. Aussi longtemps que {öute ctiscussion de 1'une des parties sera considérée par 1'autre comme oflFensive pacifique, comme piège, comme fausse excitation en vue de semer la discorde entrê alliés, aussi longtemps qu'une tentative de rapprochement des adversai-res ou un rapprochement dan3 les divers pays sera dénoncé aussitöt de la fagon la plus violente, aussi longtemps on ne pourra point prévoir comment un échange de vues pourrait bien être introduit en vue d'afcoutir a la paix. Sans eet échange de vues, et si 1'on tient compte de 1'étendue inouïe de toute guerre de coalition et du rombre de puissances, même 'd'outre-mer, qu'elle englobe, on pourra difficilement aboutir a nne fin absoiug par de pures decisions mllitai-^ re3 a 1'exclusion de toute négociation diplomatic" que. (Trés juste I a gauche. Ecoutez! Ecoutez!) i^Notre po_sUioa s«r..les_Qjiam»s de bataille, nos réserves inouïes en ressources militaires, la situation et la décision a 1'intérieur, nous permettent de parler un tel langage. Nous espérons que nos adversaires se rendront compte qu'en présen-ce des ressources dont nous disposons, leur es-poir de remporter sur nous la victoire est un rêve, une illusion et qu'en temps et lieu 1'on nous fera des offres de paix xonformes ^ la situation et aux nécessités vitales du peuple allemand ! ">> ■ ■ «»(» LH GUERRE Communiqués Ofaciels ALLEMANDS BERLIN, 35 juin. — Officiel de midi: ThéStra da la guerro a I'Oussi Croups d'arméss du princs héritiar Rupprcoiit La canon-,iade, tnodérée -pendant la joumée, de-i'int flus vive dans la soirèe dans quelques se-teurs.L'activité de reconnaissance est demeurée vive. Au sud de la Scarpe et sur la rive occidentale de l'Avre, r.ous avons fait des -prisonniers. Groupe d'ariï-éss du KronpHnz aHsmand Airès une vigoureuse action d'artillerie, 1'ennemi a attaqué avec flusieurs compagnies sur la rive nord de l'Atsne. L'attaque fut re-poussêe par une contre-action. Croype d'ar/r.éss da das Al'areoht Le nombre des prisonniers, Américains et Fran-Cais, ramenés hier matin pir des troupes de land-mehr du Rrar.debourg et de Tkuringe, a l'est de Badoftviller, s'est élevé il plus de GO. Le lieutenant Billik a remporté sa 20s victoire aêrienne. BERLIN, Si juin. — Officiel: Rien de nouveau des fronts de combat. BERLIN, 25 juin. — Officielr La guerre sous-aiarina. Nos sous-marins ont. muvellemenl conlè 17,500 tonnes de cale ennemis sur le thêatre de la guerre septenirional, sfècialeinent dans la Mandie. AUTRM3HÏEN „ V'IENNE, 2.'f juin. — Officiel: La snuation créée -bar la crise et l'inclèmence de la temiératurc nous ajorcé a nvaru.r- r? M tf.l/.n et qiielrtuej 'terieqr* fpritidK er™ auises sier la rive droite dn Piqué. L'ordre trans-Miis a ce sujet depuis qiïaire jours déji a itê exè-cuté s: bien et en dé-pit des difficultés inhêren-tes è un changement de rive que nos mouvements sonl restês complètement inapergus de l'adver-saire. Nombre des lignes cvacuêes'hier ont été le point de mire d-e l'aclion~d.es cat;o:is italiens, qtii a dégénéré en feu rouléfit en certains endroits. Des trmtpes d'infanteria ennemis ont passé également a V attaque contrs nos tranchéss abandon-ftées. Elles furent reptkissées par nos batieries èloigr.ées. SOFIA, 23 juin. — Officiel: Szir flusieurs points >du front, en -Macédoine, surtout entre les lacs d'(^bhrida et de Prespa,dans la région da la Moglénm ei h proximité de Vembouchure de la Strouma; la canonr.ade a été plus violente par iKtermitteüce de part et d'aulre. Dans la région de la Mcglena, h l'est du Var-der. ros avant-posies on' dispersê par leur feu des dêtachsnunls d'assaut ennemis. P ïRIS, 25 juin. — Officiel, S h.. p. tn.: Nozts dvens repoussé une tentative ennemie dans la région d'Antheziil. Entre la Marne et Reims 1'ennemi a attaqué de nouveau vers 11 h. du soiï les positions italiennes de la montagne de Iiligny. Après un vif combat 1'ennemi a été repoussé avec des pertes sérieitses. Des prisonniers sont rsstés en'.rc les malus des alliés. Lut-le d'artillerie asses acfive cn Woevre et dans les Vosges. Rien h signaler sur le reste du front. PARIS, 21 juin. — Officiel, li k., p m.: Une opéraUon de détail nous a permis d'amé-lior'er nos positions sur le plateau au nord de Le Port. No-.is avons fait 170 prisonniers. Une contre-attaque ennemie immédiate:nsnt déclan-ckée a été repoussée. l.'activiié de l'artillerie a été asses vive entre l'Aisne et la Marne. AWGLAIS EONDRES, 22 juin. — Officiel: Rien d'important a signaler sur le front britan-nique.Mal gr é le mauvais temps, nos aviateurs ont exé-cuié hier quelques reconnais.sances. Un appareil ennemi a été détruil. Deux de nos avions rr.an-quent a 1'appel. La nuit dernièrc nous avons fait quelques pri-sonniers au cours d'attaques et de patrouilles el cawé des pertes a 1'ennemi dans les secteurs de Villers-Bretonneux ei de Straseele. A part cela, rien d'important. <e;o derNiëres depêches La guarre sous-marino Moscou, 23 juin. ■— Le vapeur «Feldmaréchal Soi iwaroff» a été cou^é par des troupes tchéquo- I slovaques entre Rybinsk et Astrakan. Ymuiden, 25 juin. — Les deux vapeurs qui transportent les céréales d'Amérique, «Java» et «Stella», ont croisé cette nuit le bateau-phare du banc de Terschelling- Ils sont _attendus eet après-midi a Ymuiden et de la a Rotterdam. Le leugre de pêche r.K. K. 331» annonce qu'outre ceux déja signalés. un autre lougre a sauté. Les efiet3 de Ia gusrre sous-marine. Berlin, 25 juin. — D'après les journaux italiens, la guerre sous-marine aurait déterminé. dans les rappqits postaux entre 1'Italie et 1'E-gypte, des inconvénients irrémédiables. A mi-mai, 1'Egypte était' privée, depuis le 17 avril, de tout courrier d'Italië. A vrai dire, un vapeur ita-lien est arrivé a Port-Saïd le 12 mai, seulement, il n'avait a bord que 900 sacs de correspondance pour 1'Extrême-Orient. En 1917, alors que les vapeurs postaux anglais et francais faisaient la navette ventre Marseille et 1'Egypte, le courrier d'Italie restait parfois des mois en souffrance a Syracuse, vu 1'absence de tout vapeur pour le transport. Lorsque 1'administration postale d'Italie finit par se décider a transmettre le courrier via Marseille, les vapeurs postaux, pour des rai-sons d'ordre particulier (lisez : & cause des sous-marins) , ne continuèrent pas leurs départs de Marseille; néanmoins le courrier italien conti-nuait par la voie de Marseille, oü il restait en souffrance. L'évacuation do Paris L' « Echo de Paris » annonce que Ia direction de 1'évacuation de Paris est confiée & trois grou-pes. La plupart des personnes a évacuer voyage-ront g-ratuitement. Les vacances commencent dans le courant de cette semaine excepté pour la Sorbonne. La plupart des musées sont déji évacués. L'exode des Pari3?ens. Berlin, 25 juin. — On mande de La Haye au «Lokal Anzeiger» : Le «Daily Mail» est inrormé, de Paris, qu'on continue 1'évacuation. de cette ville, des habitants non nécessaires. Sans les y contraindre, on leur donne des facilités pour le départ de ceux qui, au dernier moment, seraient les plus pris au dépourvu. On n'a pas encore commence systématiquement 1'évacuation des liöpitaux, mais on s'efforce de transférer plus au sud les femmes, enfants et .vieillards. li na affaire de détoarnement en Francs Le « Matin » apprend de Marseille que le par- qusJ.d'Ak a commencé 1'instruction d'une im-* portante affaire de détournement qui se serait produite a 1'usine de munitions de Chames. Plu-sieurs arrestations auraient été opérées. L'insiruction contra M. Caiilaux La Presse télégraphique suisse apprend de Paris que le capitaine Bouchardon a entendu M Loste, vice-président _ du conseil d'administra-tion du Créoit loncier et du Chemin de fer alpin, k Berne. par rapport è. 1'instruction de 1'affaire Caiilaux. Le même jour M. Caiilaux a été interrogé. 1.'Isolement do Vstiisa Zurich, 25 juin. — L'entrée dans la ville de Venise est subordonnée a une permission piéa-lable du commandant de la place et du port. Cette permission n'est accordée qu'a ceux qui peuvent prouveir la nécessité de leur voyage ü Venise. La futia contre !e défaitlsms cn Italia Bale, 25 juin. — La police de Livourne vient d'arrêter le professeur Carlo Negro et le directeur d'école Hugo Foscolo, qui sont accusés d'avoir tenu des propos défaitistes a 1'école. Bombardement d'aviateurs anglais en Kollande. Amsterdam, 24 juin. — On mande de Flessin-gue au «Telegraaf» que les deux bombes qui furent jetées par des aviateurs a Aardenburg, en territoire hollandais et causèrent des blessures è un adolescent, étaient de provenance anglaise. Le veto da la Grar.de-Bretagne a Ia Eollande. Berlin, 25 juin. — On mande de La Haye au «Lokal Anzeiger»: Le «Vaderland» annonce la signification d'un congé illimité & i'équipage du navire hollandais d'escorte «Prins Hendrik», a destination des Indes néerlandaises. Ce convoi devait quitter la Kollande le IS juin. Le «Vaderland» apprend que le permis de départ aurait été refusé par 1'Angleterre, ;;?.-ee que les navires auraient eu a bord des prodaits co-lorants pour les colonies. II est question même d'une retraite du ministre de la Marine. M. Wiïson et !a conférenoo sacïaüste de Borno Paris (Agence Havas), 25 juin. — Les juur-naux londoniens apprennent de Washington que M. Wilson a permis 1'envoi en Europe d'une dé-légation socialiste, qui est pour la continuation de La guerre. Cette délégation s'engage a s'op-poser a la participation de délégucs socialistes ailemands et autrichiens a la conférence qui aura lieu a Berne. ~ Lo scti das spiets ennsmis aax Etats-Unis L'Agence Havas apprend de Washington que la Maison des Représentants a odopté un projet de loi prévoyant la déportation des sujets ennemis. Rapprccfcomont entra la Suè^a et la Siijsso La <r Nationalzeitung » de-Berne apprend que la semaine dernière des dólégucs du Conseil fé-déral et du gouvernement suédois ont Oê:il>£ré sur les mesures a prendre pour favoriser les rap-ports commerciaux entre la Suisse et Ia Suède. Ces délibérations ont conduit h un accord complet au sujet de fournitures réciproques: des négociations devront être entamées avec 1'Allemagne au sujet de la question. du transit. Csn!"e l'anc'sn goavsrnsment rcamain Jassy, -25 juin^ — Le journal « Arena » annonce que M. Carp. prononcera un discours h. 1'occasion de Ia ratiiication du traité de paix conclu avec les puissances centrales. Ce discours sera na réquisitoire sévère contre toute la politique libC^ale, dcpu'= 101jusnu'S. 1'. démis-sioii de M. Bfatianu. M. Ca-p demandera au Parlement la mise en accusation du gouvernement de 191G. La rii'ctto li sa'r.t-Pétersbaurg Stockholm, 25 juin. — La question des vivres est déplorable a St-Pétersbourg. Journellement de nombrettses personnes s'affaissent d'inanition en pieine rue. Una victoire éiost^ra?» dos boiclievistss Stockholm, 25 iuin. — Les bolchevistes ont remporté la victoire aux é'ections pour le So-viet, qui ont eu lieu dans les usines Poutiloff. Les événements en Irlando. Dublin, 24 juin (Reuter). — On annonce que la police aurait saisi 40,000 cartouches dissimu-lées dans des sacs a céréales et introduites clan-destinement en Irlande. Crèvsa dans Is baesïn da Dsne-z « Le Temps » apprend de Moscou que le tra-vail serait abandonné entièrement dans les mines du bassin du Donetz. Les galeries seraient inondées et toutes les autres industries chöme-ïaient par suite du manque de charbon. Les ou-vr'crs auraient pillé les usines, cémonté les machines dont ils auraient emporté les pièces les plus importantes. Chuto d3 rselsa ®n Espagno « Le Temps » apprend de Madrid, qu'après une période de plusieurs jours de forte chaleur, la température a subitement baissé. On signale de fortes chutes de neige dans 1'Espagne Centrale, surtout a Ségovie et a Avila. Les commu-nications téléphoniques entre Madrid et Ségovie sont interrompues. DEPÊCHES Nouvelle Settre de Lord Lansdoivne sur la paix? Londres, 24 juin. — Du « Times » : Une nouvelle lettre de Lord Lansdowne serait & la veille d'êire publiée. Elle propose de laisser la main libre a 1'Allemagne a 1'Est et de chercher un compromis ar" 1'Ouest. Cette lettre serait prête en principe, et serait transmise a la presse aussitöt qu'un nouveau mouvement allemand en faveur de la paix y donnerait occasion. On assure que cette fois Lord Lansdowne serait sur du succès, vu qu'il est appuyé par des membres influents du gouvernement. Ls cabinst IvïalinoS. Sofia, 21 juin. — Le cabinet Malinoff est défi-nitivement constitué comme suit: Présidence et affaires étrangères: Alexandre Malinoff, intérieur : Tarkeft; finances: Lipatscheff; justice: Fadenbech; instruction publique: Kosturkoff; guerre: lieutenant-général Savoff; commerce: professeur Danaïloff; agriculture : Madjaroff; travaux publics: Muschanoff; chemins de fer; Molloff. ■ ..i i. ■ ■ -- ..i " ' ' " 1 ' "** ETRANGER AI.LEMAGNE. — Les avantagesdelavic-Aoire..— Un télégramme de vVolit tait ressortir que les derniers succès de 1'Allemagne lui ont assuré la possession de 3,000 kilomètres carrés de territoires fertiles dont les cultures, respectées par la rapidité des mouvements, assurent aux hommes et aux chevaux une abondante nourriture. AMERIQUE. — Finances américaines. —. Durant le mois de mai, le gouvernement a avancé 90,400,000 dollars aux compagnies de chemins de fer. Le cours des emprunts de la « liberté » ( ? ?) a de nouveau reculé: les deux premiers emprunts 4 p .c. faisaient 93.40 le 3 juin, tandis que le 4.5 se maintenait avec peine ü 95.80. (H.) AN GLETERRE. —* Aviatrices militaires. ^ D'après une information danoise, le ministre du travail, Roberts, a annoncé dans un de ses derniers discours, que des aviatrices seront prochai-nemen t engagées sur le front occidental. (H.) — War-Bonds. — Bien que la souscription des bons de guerre progresse chaque semaine, elle est loin d'atteindre le minimum de 25 millions exigé, annonce le « Times ». (Hji"~ . BRESIL. — La récolte du café. — La récolta de 1'année 1917-1918 est estimée 4 14 £ millions de balles (Rio 2 3/4, Santos 11 3/4) ; celle de 1916-1917 ne produisit que 12 1/8 millions de balles. Au sujet de celle de 1918-1919, les informations sont iares, mais on s'attend a une légère diminutiori sur 1'année précédente. A Santos, de grands or-. dres a exécuter après la guerre ont été paSsés 4 des prix demeurés inconnus pour le compte de. pays neutre. (H.) FRANCE. — La poiitiqua da M. Ctemeneaau. — M. Lucien Le Foyer, ancien député de Pa-! ris, puiblie un nouveau réquisitoire contre la politique de M. Clemenceau. Dans un article dt; fond du «Journal du Peuple», il dit entre autres i. « Les événements, chaque jour, démontrentl plus nettement les fautes, les erreurs coupables. du cabinet Clemenceau, ou plutöt de M. Clemenceau, puisque celui-ci semble tout conduire, pour tout brouiller, se substituant au ministre( des affaires étrangères et au garde des sceaux, et «faisant la guerre», de la fagon que 1'on sait,' è. travers 1^ diplomatie et la justice. - « Les faits prononcent la faillite de cette politique intérieure et-de cette politique extérieure. Ils révèlent le néant des persécutions systéma-5 ttques entreprises contre certains patriotes è, qui 1 on ne peut reprocher que leur clairvoyan-ce. Ils révèlent, hclas! la faiblesse des métho4 des suivies pour sauvegarder Ia patrie ». Après avoir démontré que la persécution da M. Caiilaux n'a xévélé d'autre complot quo celui dont 1'accusé est la victime, M. Le Foyer poursuit: « L'accusation par la justice militaire, — po4 utique intérieure de M. Clemenceau — s'effon-dre. La défense par Ia guerre — politique exterieure de M. ^Clemenceau — fait naitre lm! trouble angoissé dans le coeur des patriotes. Tous les journaux, si réactionnaires soient-ils.' et M. Clemenceau lui-même h la tribune d©-laj Chambre, avouent la gravité de 1'heure. La Li^ gue des Droits de 1'Homme et Ia Coalition Réi publicaine, avec le consentement de la censurW et i'agrément du pouvoir, adressent aux üépi^-i blicams et aux démocrates des appels pressants; en faveur de « la patrie en danger ». « Jamais, s'écrie le manifeste de la Coalition — usant d'une express ion peut-être exces-( sive jamais, même en 1914, notre pays n'a couru plus grand danger ». Le «Miracle de la Marnes a sauvé Paris et la France d'un péril que la surprise initiale, des illusions innombra-bles et encore intactes, des défaites répétées, une longue retraite d.ésastreuse rendaient in-comparable. Les opérations en cours, quelle qu'en puisje être pratiquement 1'issue, ne devraient pas fcomporter un pareil péril ». Dans le manifeste de la coalition on Iit entre autres : « Le Parlement représente la nation. II e.st, garant_ de ses libertes ». Cette «contre-véH rite aussi inutile qu'éclatante» déplait a M La Foyer: ' ' « ^on! le Parlement ne représente plus la poupie, puisqu'il n'a plus de mandat du peuple! Quoj! on ne craint pas d'avancer que le -Parlement est le « garant des liber^és de la nation », a 1'heure même oü il la dépouiTe de s-S hbertés les plus essentielies, de ses droits poli-' tiques fondamentaux! Pourquoi discréditer 1'au-tonté morale de la Coalition par des asser^ t:ons audacieuses que les faits et le drcit déi mentent? Qui pense-t-on éblouir? Tous les mi-litants savent que le Parlement — sauf un tieis du Sénat — siège sans mandat du peuple, que ces anciens «éuis ^se sont nommés eux-mêmes, et que si ics sénatéurs peuvent se designer selon, leur bon plaisir, la Cbaüibre, liée par la Coa-stitution, ne jjout étro nommce que par le sul"-, irage un^/ersel. x^es deputes d'aujourd'hui ont-ils quelqua scrupule a légiférer ? Ont-ils seulement la peur des responsabilités. — ne marquant quelque har-diesse que contre le peuple söuveraïn ? fl appa-rait, en effet, que si la Chambre s'attribue des pouvoirs nouveaux, elle s'efforce de siéger rare-* ment. Les pouvoirs qu'arbitrairement ell£ s'a-roge ne semblent pas, a ses yeux, lui imposer des devoirs. En une semaine particulièrement grave, ou chaque jour pouvait amener un événement capita!, la Chambre a pris soin de ne pas se réunirj Et, sans les protestations des socialistes, elle se fut ajournée jus qu'au 18 juin... » L'article se termine ainsi: « Qu'attendre d'un Parlement qui se condamne lui-même au sijence et évite de se réunir de peur que des voix s'élèvent dans son sein ? De quel, " drcit contraindre 1'ennemi aux précisions, quand on n'ose pas être précis soi-même ? Quelle peut! être la clarté du silence ? La Coalition Républi-caine elle-même demande des « précisions» et do la clarté... Et elle n'ose même pas dire, d'une, fagon précise et claire, qu'elle invite le gouvernement a négocier, si des propositions de paix lui sont faites, et que_ les revendications du droit doivent être proclamées a toute heure, même aux heures qui paraissent peu favorables, puisqu'elles sont — selon la déclaration du cabinet Painlevé — « indépendantes du sort des batailles ». FRANCE. — Les évacués en France. — Voict deux récits émouvants des malheureux évacués s' Dans 1' « Éclair » on lit : « Au Séminaire de Samt-Sulpice, les infor-tunés évacués continuent d'arriver, c'est une halte entre 1'étape douloureuse et le lieu d'exil oü ils caresseront 1'espoir du retour. Que de misères poignantes! Mais la^ plus indicible est celle de eet ouvrier de Compiègne. II avait neuf enfants: un obus a tué la mère et sept des petits. II est venu ü Paris avec les deux qui restent. II se^ tient dans un coin, silencieux et farouche, sourd a toutes les consolations. Les rescapés, blot-tis contre lui, refusent de se mêler aux autres enfants.,Le père et les deux petits sont comme le bloa pétrifié de la douleur humaine. » Et dans le « Petit Parisien » : Un père de familie, accompagné de sa femma et de ses cinq enfants, venant d'Estrées-Saint-Denis, nous a raconté: « Depuis vingt-cinq jours, nous étions cachéS" dans des carrières, non loin de Compiègne, car les bombardements par canons ne cessaient point et les raids de gothas étaient pour ainsi dire in-interrompus. Impossible de rester dans les mai-sons, qui s'écroulaient sous les obus, les bombes et les torpilles. Mais les nuits y sont fraiches et mes pauvres petits et ma femme y ont pris de ia bronchite. La vie n'était plus tenable; alors on a profité d'une accalmie pour partir lundi. En route, nous avons rencontré des camions de la Croix-Rouge américaine, qui nous ont emmenés ainsi que des voisins jusqu'a une gare. A Compiègne, d'autres pauvres gens sont, eux,. restés dans des caves, pendant vingt-cinq nuits, sous des bombardements qui les ont rendus a de-mi-sourds. Ils toussent a fendre 1'ame et n'ont pu être secourus, disent-ils, pendant cette période ef-froyable, par aucun service médical. Le sous-pré-fet, M. Decaux, a fait évacuer Compiègne lundi; des vieillards ont dü être enlevés de force. » Mais M. ClemenceaUj lui, est « content. », et « fait la guerre ». JAPON. — Le Japon s'assure do 1'aclef... .—. Un des facteurs économiaues qui jusqu'ici rendaient le Japon tributaire de l'étranger ct tout spécialement do 1'Amérique, était le manque de gisements de minerais de fer dans les iles nip-ponnes. Depuis des années, la politique japo-naise s'ingénie a soustraire 1'Empiié du So-leil Levant cette dépendance, dangereuse pour son industrie et sa défense nationale. Peu a peu, le Japon a réussi mettre la main sur les établissement? tnétallurgiques d'Hanyang (Chine))\ II vient de s'assurer encore les stocks de tnine-( raj de fer qui se trouvent k Molingkwan aal Sud de Nankin, ce aui joint aux acquisitions ou'il a faites dans d'autres parties du Céleste-Em-pire, promet a ses industries du fer et de 1'a-i cier un essor inquiétant pour le développemep'1 liles Et^ts;Unis.r " ~ 5°" année • N» 1340 • Ed> B DIX CENTIMES IHercredi 28 Juin 1918.

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