Le bruxellois: journal quotidien indépendant

1363 0
25 september 1917
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 25 September. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3x83j3b000/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Lfc BRUXELLOIS J 1 "" - ■ — , i— *vaiu la guerre, il coûtait 28 francs les 100 kilos ; aujourd'hui, il atteint 120 et 140 francs. D'où comme conséquence, moins de recettes et plus de dépenses. C'est alors que le Gouvernement a eu l'idée de ivoinmar une Commission diïç interministérielle de ia prèss?-\ composée de foccîion- , naires. d'tunatems, et meme, je crois, de trois ou quatre directeurs de journaux. Çette Commission', . après avoir, en vain, essav-1 de &e> procurer du papier, a conclu qu'il fallait arriver à diminuer la consommation et, peur ce faire, é'evar le prix de 5 à 10 centimes. On espère ainsi ne pas parlai atteinte aux recettes tout en resrsigoasit de moitié ta consommât km du papier. Le ministre, adoptant cette manière de voir, a signé an déorct aug-jnemaat le prix des journaux de 50 p. c. En, droit, tout ministre de la justic-e qu'il est, M. Viviani serait fort embarrassé de justifier cette décision. I» faudrait une loi pour fixer à un prix déterminé des marchandises de telle ou telle catégorie, elle fierait une loi injuste et même un peu ridicule, mais enfin c> serait la loi et il faudrait se soumettre. Mais un décret ptreii I Enfin, les journaux en grande majorité, se sont soumis uvec une soi te d'empressement, chacun espérant qu'il ne causera du tort qu'au voisin. De la première expérience faîte pend cuit trois ou quatre jours, ii semble bi-Sn que le résultat soit celui qu'on avait prévu. Le public s'«st rationné de lui-même ; ii avait pris l'habitude d'acheter deux ou même trois journaux à 5 centimes, il n'en achète plus qu'un à 2 sous. Qui pâtira? Non pas les grands journaux dits d'information, qu'on achète pc<ur les nouvelles, plus ou moins complètes, qu'ils publient, mais ceux qu'on a appelé lies « journaux d'opinions », ceux qui ont persisté à publier des articles de doctrine et de polémique. Je crois bien que c'est le résultat qu'on a cherché sous prétexte d'économie de papier. Avec ia censure, crwi — en dépit de vingt promesses faites à ta tribuns — fonctionnel en matière politique d'une manière navrante, avec la dimkLutioii considérable dts journaux d'opinion, on s'achemine tout dcucem&nt à une presse sur laquelle on aura otute puissance. C'est en fait la liberté de la presse supprimée et le mot célèbre de La-mmenais en matière de journalisme est redevenu d'actualité : « Malheur aux pauvres! » Ceux qui se sont prêtés à cette manœuvre à la fois politique et commerciale ont assumé une lourde responsabilité. Le plus triste est qu'ils ne s'en doutent pas. Il reste à souhaiter que ce ne sok pas la liberté qui ait à en souffrir pour demain ou même pour' plus tard, a DANEMARK. -- Nouvelles cle l'expédition arctique de Rasmussen. — Au printemps de l'année passée, l'exp'oiateur danois Knud Rasmussen avait entrepris une expédition au Groenland septentrional, afin de reconnaître la partis inexplorée de la cote septentrionale, compris© entre la baie de l'Indépendance et le fjord Sherard Osborn. Faisaient également partie de cette expédition : le métlecin Peter Frenchen et le géologue L&ugo Koch. Rasmussen et ses oompagjtwns ne réussirent pas à atteindre le but die leur voyage dans le courant de l'été; il sn'ont pu arriver qu'à la station commerciale de Thule au Holstenholmsnnd, d'où ils ont exploré la côte de la bai© de Mel-•viJfle, Bn août 1916, un naturalslsce suédois, le Dr Thorild Wu'ff, rencontra l'expédkiim d© Rasmussen, avec laquelle il a poursuivi l'explea-a-iion de la baie de Melville. Il résulte de lettres de ce detrnier, expédiées le 16 décembre 1916 de Thule, que Rasmussen et Koch ont réussi au cours do l'été de la même année, à dresser la carte complète de la baie. D'autre part, l'expédition s'est livrée à des recherches archéologiques dans d'anciennes colonies d'Esquimaux, qui ont mené à des découvertes intéressantes. Les collections réunies par les explorateurs iront au musée de l'Etat. Le docteur Frcnchen a épousé une femme esquimau, avec laquelle il s'est installé à l'en, ropvjenne, taindis que. le chef de l'expéaitictn a vécu entièrement à la façon des Esquimaux. Pendant l'automne de 1916, Rasmussen a entrepris un voyage de 900 kilomètres en traîneaux, vers le sud, pour aller prendre à Tasiusak, près d Uperndvik, le courrier d'Europe, qui a apporté aux explorateurs les nouvelles de la guerre jusqu'au 1er juin 1916. En octobre, la température était déjà tom bée à une moyenne de 20 à 30 degrés au-dessous de zéro; le 19 octobre, commença la nuit polaire. Les lettres de M. Wulff contiennent aussi le programme commun élaboré par les explorateurs pour 1917. Ils avaient l'intention de partir en mars 1917, au moyen de six traîneaux, de Thule s ; à Feary-lanid, ccoîptaat arriver le 1er avrill à ■ >ù Etah, au Sont de Smiih, pour partis' de là peur - te la côte du nc-:d et du nord-est du Groenland. îU FRANCE. — Le mangue de pétrole à Mur- r- (.eiile. — Le « Temps » signale que le pétrole n- destiné à l'éclairage fait complètement défaut ju à Marseille. Le» détaillants attendaient de n'. jour en jour le rfnouvellement de leur provi- ju sion, lorsque le tabule--steamer qui apportait la une'importa te cargaison lut réquisitionné. Oc ■'e ce fait, les habitante de ta banlieue sonL d'é- * pourvus de lumière. ai- HOLLANDE. — VAmérique cl la wivuja- p. iion ho'landaise. — Le « Telegraaf » reçoit Ja corre&poiKhiace suivante au sujet de la nou- : velle que les na.vires Iiollandiis qui se t-roit- ''' veut actuellement dans lo*poit de New-York, "J auraient été vendus à VAmérique. Eu effet, n; tous les aamatiCnre hollandais dont, les^navirOs fé ec trouvent à New-York, ont reçu des offres le télégraphiques. Le Gouvernement leur a dé- e, fendu formcMvmCïit do vendre les naviies ; la et loi sur les navires (fc'ebepenwet) défend toute car cession de ce genre, et du reste le GouvCme- le ment a réquisitionné ces navires pour' le ra- ra vitaillement du pays. On craint que le gouvernement américain ne saisisse pour la durée de la guerre, et moyennant indemnité, les na- 511 vire» en question. (Je uO serait pas un hasard que, simultanément, l'action die marias kol- iis landais résidant à New-York s'est décianckée, ux ce qui peut avoir pour conséquence que la ts. plupart de ces marins paissent au service des il- Etats-Unis. Si l'Amérique procède à la saisie, us elle l'appuiera sur un ancien, article du droit 1JX maritime, d'après lequel un Etat belligéarant a le droit, pour nécessité de guen-e, de saisir UX moyennant indemnité les navires neutres qui ne se trouveikt dans ses ports. Ii s'agit ici d'une 1 stipulation de très ancienne date, mais il n'est de pa-s impossible que le gouvernement américain igt l'invoque quand même. X ili V UVj^UV ^UUUU LUVJM^-. ' - M. , types d'aujoubb'Hui Le Condamné L'homme d'esprit est indulgent : il respecte toute opinion sincère. De son piédestal, le soudard qui plestronne, frappa tout faible qui le coutredit. Un prêtre, vient de braver, froidvment, les balles du peloton d'exécution : il a crié aux despotes empanachés du Conseil de guerre belge, ce que depuis 3 ans, le troupier morne pssase tout bas, derrière l'Yser sans fin et les taules brisés. «Avouez donc,cabotins,que l'Allemagne con-« ciliante, en 1914, froissa votre fatuité? Passer « sans oembatire, comme en Grèce ou en Luxc-m-« bourg, c'é.ait dédaigner le prestige de vos épau-« 1 et tes, n'est-ce pas? » « Vous exigeâtes la lutte. « D'une chiquenaude, vous fûtes à terre. Main-« tenant notre pays est ruiné, nos villes détruites, « nos lils tués et nous avons faim. « Et cette même Allemagne, par vous mécon-« nue, aujourd'hui ressuscite la Flandre. » Pour avoir trop foncièrement aimé sa Patrie aux blés mouvants, l'abbé Vandermeulea est emprisonné par le général De Ceuninck. Vous êtes pourtant Flamand aussi, Monsieur De Ceuninck? Mais défendre Marianne vous emplit le gousset. Votre victime, au contraire, n'est pas soudoyé par l'or allemand. En Flandre, elle rentrera, populaire et grandie. Et ves galons, pour lors, seront plus que ternis. C'est ce qui différencie le Penseur du Mercenaire. Maxim Benssus. FAITS DIVERS EHCORE UN CRIME A BÀUXiuLLES. Hier matin un horrible crime a été découvert sur Js territoire d'Alsemberg. Dans mue drève conduisant de la chaussée ct'Alsemberg au sanatorium, on a trouvé gisant sur ie sotl les cadavres des époux Aug. Capital. L'homme avait ia tête presque détachée du tronc à coups de hache, la femme avait ta bouche fracassée et sectionnée jusqu aux oreilles. Le crâne était réduit en bouillie à 1 aide U'un instrument contondant. En outre, on lui avait coupé le petit doigt et 1 annulaire de la main droite pour lui enlever ses bagues. Pendant qu oa découvrait les cadavres, qu'on idemi-naiit bientôt, on entendit dans ia demeure des victimes, située chaussée a"Alsemberg, à Beersel, dos cris d'appel au secours. Des voisins enfoncèrent les portes et découvrirent les deux entants a demi-asphyxiés par ie gaz. Des soins leur turent prodigués et on parvint à à las ranimer, quoique leur état soit encore pré-r eaii'c. ho, maison était entièrement cambriolée. Il lé&uitérait à<-s premières constatatioais qtie les asmasin», leur coup fait feur la route, se se-e raient rendus au domicile des vsetimess, l'au-t raient mis à sac et, a-.ant de le quitter, au-q raient ouvert les robinets du gaz, dans Je but d'asphyxier les deux enfants. Mi® Capital n'a pas éié tuée sur le coup, !t on a relevé en effet des traces de sang sur p une distance de plusieurs mètres. ;- Les époux Capital avaient quitté leur demeure afin d'aller chercher des marchandises à Alsemberg, comme ils le faisaient d'habitu-de. Cette particuiaiité devait être ecimuo des » assassins qui auraient- guetté leurs victimes t- afin de les dépouiller de l'argent qu'ils por-t- taient sur eux. Un témoin, entendu, a rem-: court ré les époux Capital a quelque distance -, de l'endroit où s'est commis l'assassinat, vers 10 1/-1 h. el a eu avec eux une conversation de ® quelques minutes, sans qu'd ait- rien aperçu ;s d'iinormad sur la route. (A.) ; LE CfilME D£ MOLLI* BEEK. — AVib AU PUilJ-ilC. — La dernière iois que Slino •® Vamderauweraa a été nie, c'était jeudi midi. Ede allant, disait-elle, livrer 100 œufs. Or i'a-t- oheteur dé ces cents n'est pas connu et la i- police a grand intérêt à 1e connaître — s'il à est réel et si la commande n'est pas un guot-u apens. j En conséquence,Ja. personne ayant comman-, dé ces œufs est priée de se faire connaître de suite au connnissariat de son quartier, ou à 3> cexui de Molembeek. a Ajoutons que des visites domieiliairos ont ■s été entreprises à l'effet de retrouver les tra-■, oes de l'a^saissin dans le quartier du canal. it (a) a CONTRE LES DESERTEURS ET iiN-ir SOUMIS. — Paris, 24 sept. — La préfecture ii de police vient de créer à Paris un bureau de ie police spécialement chargé de s'occuper des af-t aires militaires, notamment en ce qui otfn-n cerne les déserteurs et le& jneoumis. Ce bureau a. été insteîlé à l'Ecole militaire et p!aoj sous la direction de M. Surate!, commissaire. Un bureau de renseignements militaires a été, d'autre part, installé à la gare de l'Est, eo-ue le contrôle de la police municipale. LA MONÏAUinE RUMICiLE. — Deux irttomés en Suisse, le Belge Raoul de WH1 et le Français Marcel Jeannet,au coure d'une ex-cuision au Wiessenburg-Bergli, près d'Erien-s, baeih, dans la région de Berne, firent une chute d'une centaine de mètres. Ils succombèrent 1- aux suites de leurs blessures. o. 178,000 MARKS POUR UNE COLLECTION LE ÏJMBRES-POSTE. — Le « Ber-s limer Tageblatt » annonce qu'une importante ' collection de timbres-poste, qui a été vendue dernièrement à Berlin, a atteint le prix de 178,000 marks. Voici quelques prix qui furent ■*r payés pour certaine timbres de cette col'ec-n- tion : Bergedorf, 1/2 Sch. noir-lilas, 2,190 M.; u- Bergedorf, l 1/2 Sch. jaune, 1,015 M.; Meck-lembonrg-Schwerin, 4,4 Sch. rouge, 1,215 M.; Oldenbourg, 1/3 Groschen noir sur vert, 2,500 n_ marks; Saxe (1850) à Pfennig rouge, 1,880 M.; Roumanie (lb58), 54 pana, 2,125 M.; Suisse, s' 2 1/2 Rappen rouge et bleu, 1,010 M.; Suisse (Zurich), 4 Rappen noir 1,100 M., et Suède n" 1872 (mal venu), 1,410 marks. LES VOLS A BRUXELLES. — Chez M. H... !X Gustave, rue Traversière, on a volé de l'argent et 'i- des bijoux, ainsi qu'une pendule ©n bronze style Louis XV. }e — Dans la Taverne Richard, rue Auguste Orts, Ht on a fracturé un secrétaire et enlevé 3,300 fr. — Dans les éiagasins de la Urine Essânger et yé Strauss, rue des Marais, on a volé pour 20,000 fr. de lingeries et de nombreuses pièces de soie, ie. _ Mine M., à Auderghero, se diaposs.it à prendre is. le tram, à la Bourse, samedi soir, lorsqu un ieicii-ir- vidu lui ariacha ia sacoche renfermant 195 fr., 14 coupons d'obligations de Bruxelles 1905, deux coupons d'ac.io-ns de la Société Liuière Saint-Léonard et une obligat'cn de Gand 1S96. (A.) REBELLION. — Hier soir un individu ivre était grimpé dans 'e tram ss dirigeant vers la place de rt- la Reine; à la porte de Sciiaarbeek, le receveur ^ voulut le taire descendre, mais au lieu d'obtem-es pérer, le pochard se mit a l'outrager; l'agent aune xiliaire Vandervorst intervint ;1 'ivrogne se j-ta sur .a lui, i1 le mordit et le frappa. Il ne fallut pas j'g moins de quatre hommes pour se rendre maîtres de 1S_ la brute. C'était P. Pierre, de ia rue jcsaphat.(A.) ut (A.) ^ ARRESTATION DIFFICILE. — L'ag:nt Wuyts, passant samedi soir, place de la Constitution, voues lut arrêter H. T..., picpecket de profession. à L'individu ne se laissa pas taire, il rebella ; 1 a-}l" gent fut roué de coups. Heureusement l'agent Tyr ^ vint à son secours et à eux deux ils s'en reodwvnt ^ maître. (A.) 9 FEUILLETON DU BRUXELLOIS. Mes Pontons | çr H a a sn 'sstsr ta a NEUF ANNkES DE CAPTiVSTE par Louss GARNERAY — Je ne prétends pas qu'ils ne mangent absolument rien, me répondit l'inconnu; je constate seulement que pendant cinq à six jours, quelquefois même davantage, ils ne touchent pas à une seule ration et gardent un jeûne figoureux, pas autre chose. C'est alors que vous les voyez errer comme des âmes en peine, dans les recoins les plus obscurs des batteries, cherchant et se •yécipitsait avec avidité sur les immondices et les rebuts jetés par les autïes prisonniers. Leur voracité exaspérée ne recule ni devant les pelures crues des pommes de terre, ni devant les feuilles des poireaux; quant aux trognons de choux et aux têtes de harengs, ce sont pour eux de magnifiques trouvailles. Souvent j ai vu deux rafalés, mourant de faim, jouer l'un contre l'autre, au rfrtour de ces expéditions, les têses de harengs qu'ils avaient récoltés ; c f gens sont incorrigibles!... Le rafalé, malgré l'abjection daais laquelle il est iombé, malgré ses instituas matériel et grossiers, ne manque ni d'un certain courage, ni d'une cretaine délicatesse. C'est lui qui comHne et exécute ces évasions tellement mes-veilleuses d'audace que leur féussjte seule les empêche de passer pour des traits de folie ;c'est lui qui,insensible aux avanies des Anglais,sait,en tombant mourant d'inanition, conserver le s;oret du plan qui lui a été confié : à peine pourrait-on trouver dans tes tristes et lugubres annales des pontons trois ou quatre exemples de trahison donnés par eux... Après tout, un homme ne peut guère être, soit en bien, soit en ma!, tout à fait complet. Sans cette générosité et sans ce courage, la réce si dégradée de ces m'sérab'es,n'appartiendrait plus à l'humanité. L'inconnu achevait de prononcer ces dernières paroles quand on sonna le couvre-fêu, car à bord des pontons, à huit heures on hiver, à neuf heures en été, on était tenu d'éteindre toutes les lumiè res, et nous dûmes nous séparer. Toutefois, comme la contenance douce, affable et digne de ce prisonner m'avait vivement frappé, je retins Bertaud qui se dirigeait déjà Vers s- . hamac, et je le priai d'entrer avec moi dans quelques détai.s sur l'inconnu. — Mon cher ami, me répondit-il, je ne puis satisfaire qu'à moitié ta curiosité, car quoique j'aie ia plus grande confiance e-n toi et que nous nous soyons piomis une amitié à toute épreuve, il ne m'est pas possible cependant de manquer à ma parole.Je dois donc te taire avant tout le nom de ce prisonnier. Tout ce que je puis te diie, c'esi que ce nom est aussi respecté et chéri des Français, qu'il est estimé et redouté des Anglais !... — je conçois fort bien, Bertaud, ta retenue,* et je ne puis que t'en louer, mais eniin, sans me divulguer le nom de ce prisonnier, . a pourrais-tu m apprendre à peu près ce qu il est/... Quant à moi, il me parait officier de marine... — Tu as deviné juste ! Cet étranger, quoique bien jeune encore, est déjà capitaine de tais-seau... Après tout, pourquoi te cache-rais-je une partie de son histoire? 1 vaut mieux au contraire que tu en sois instruit... car cela te permettra peut-être de lui être "utile et t'empêchera, en tout cas, de le veiiuie pa<ir maladresse... — Voyons, on va éteindre les lumières : dépêche-toi, je t'écouta avec la plus vive attention... — Voici le fait en p-u de mots: ce capitaine se trouvait de passage sur un navire qui est- tombé, il y a de cela dix-huit mois aujourd'hui, au pouvoir d'une frégate anglaise... — Comment se trouve-t-il donc en ce moment sur ce ponton? N'est-ce donc pps un usage généralement établi que les officiers restent prisonniers sur paro'e à terre? — Oui, et voi'à justement la chose. Celui-ci, ne voulant pas eugager sa paiol-, se fit patt^r pour un simple matelot, et accepté pour tel, iut jeté sur »e ponton le Pro'-éc. On ne le connau ici, excepté trois ou quatre peretemes qui connaissent le fin mot de la ma'ice, que sous le nom de Thomas, et on le pr^nd pour un simple ga bierl... Eh bien, croirais-tu que, malgré ce.a, ou ie resp-cte beaucoup, et qu'il j^uit d'ime grande iimuence.... Faut croire qu'il est né capitaine et qu'il n'a pas chipé son guide, celui-là i n'est-ce pas! Les prisonniers tout nommé piést-detit du tribunal que nous avons institué, et l oi, ne pi end jamais une détermination importante sans le consulter auparavant. Pauvre homme 1 je rage en voyant les factionnaires anglais l'inoul-ter tout comme si c était un souple cafat...Quant à lui, toujours ualme et grave, il a t air de blaguer en ui-même ces petitesses, eî de ss dire intérieurement: « Ça ne dur-ra pas! » — Le capitaine espère-t-il oonc, dis-je en baissant la voix... — Silence ! s'écria vivement Bertaud en me se couani lortem^u. le bras. Pour ta gouverne, mon cher Louis, il ne faut jamais causer ici qwmd ou &e trouve dans 1 obscurité, car il y a alors des orei'ies invisibles qui flânent à droite, à gauche, de tous les bords... — Des espions anglais, sans doute? — Hélas! non, des tr«îtivs... d.s Français, qui, abrutis par la misère ou accablés par la souffrance, ne regardent pas à faire couler le sang de leurs frères, pour peu que ce sang soit payé pat une faveur et apporte quelque sool";:m"-t à leur misère!... Bonne nuit et à demain. Si cette conversation t'intéresse, nous la reprendrons au grand jour. (A suivre.) ACCIDENT DE LA RUE. — En voulant se ga rer pour un tram, Mme Louise R..., chaussée d< ,s Hac-cht, a été renversée rue Royale par un camioi ;- qui venait en sens inverse. (A.) t- ■ ' itVjgTTfT'H'" "Ti r t ■■ ■-- EM PROVINCE LES SONDAGES MINIERS DANS LE BASSIN ! DU CENTRE. • j Nulle p«m, dit ie « Lloyd Anversois », i&s son- , dages miniers n'onj été aussi nombreux en ces ûer- , n;ers temps que dans le bass'-n charbonnier du Centre.L'espoir qu'on a de voir le gisement houtifcr se prolonger souw la taille du Midi,bien au delà des limites Fixéts aux anciennes concessions, a provo- , qué une wrhable émulation dans les recherches. . En dehors du sondage tie Wauër&z-'ez-Binch-e, ( exécuté par MM. Honoré Lemaire et consorts, qui • a traversé neuf couches à matières volatiles croissantes entre 899 et î,2W mèrres, les sociétés cbitr-bcainières de Ressaix, de Fontaine- l'Evêque et ; quelques sociétés particulières de rcch-ches n'ont pas exécuté moias de sept sondages entre les méri- i d leurres de Binche et de Fonteine-l'Evêque. Voici j quels sont ces sondages ; 1. Le sondage de Mali y-Faux, entrepris par M. Ludovic Breîon (société <t La Gantoise »), a tra- i veraj ia faille du Mkii à 335 mètres de jjrofon-deur, à 700 mètres seulement au midi de l'affleure- , ment. L'inclinaicn de la faille, environ 25 degrés, est assez forte, fait d'ailleurs confirmé par le sC'ttda^e de Waudrez où la faille a été rencontrée -approximativement scus la même inclinaison. Le sondtîge de Mahy-Patix a reconnu, jusque 1,034 m. 35, une série de couches en dressait s renversés appari-aant à la série déjà connue par les travaux des charbonnages de Ressaix ; ! 2. Le sondage d-s VaucsHes-suir-Buvrinnes, exécuté par la Société des Charbonnage^ de Ressaix. : Ce sondage a recoupé la faille du Midi à 349 m. de profondeur, à peu près sous la même inclinai- 1 son que le sondage précédent. U a traversé plusieurs tailles, notamment à 715 mètres, une faiî 10 ' qu on suppose êire la faille Masse, connue depuis longtemps pour séparer les gisements de Ressaix et d'Anderlues. Sous cette faille, jusque 1017 mètr-s, profondeur à îaqueile a été arrêté 1© sondage, ait été découvertes une série de couches en dressants et en plat étires, qui paraissent être la répéâjon par suite de plissements reconnus à l'ancien puits des Dunes, du gisement exploité au puits n. 1 d'Anderlues et au puis Saint-Eloi de Mariemont, dont elles seraient séparées par une sorte de selle. En dehors du sondage des Varicelles, les ciiar- i bonnages de Ressaix ont exécuté deux autres sondages. L'un, celui des Dune®, situé près de 1 l'ancien puits de ce nom, dans l'angle sud-est de la concession est destiné à reconnaître 1© prolonge- , ment des dressants d'Anderlues sous la faille IVias-se et compléter les indications données par le sondage de Sauvrinnnes-Vaucelles. L autre, près de la limite ouest, marche de pair avec tui sondage exécuté par la Société du Bois-du- 1 Luc, dans la même région et est fait pour contrôler la prolongation vers i'Est des couches atteintes par le sohdage de Brav, principalement entre 300 et 1,000 mètres. 3. Plus au sud du bassin, le sondage de Buvrinnés-Station, exécuté par la société henouyère (Société anonyme Belge de Forages et de Prospection Minière), est situé à environ 1,500 mètres de l'af- f fleurement de la faille du Midi. Gelle-ci a été recoupée beaucoup plus tôt qu'il n'était prévu, à la I profondeur de 566 mètres. L'inclinaison de la faille du Midi diminue donc : sensiblement en profondeur, puisque entre le son-: dage de Mahy-Paux et celui de Buvrinnes-Station, elle n'est plus, en moyenne, que de 13 degrés. C'est là un fait nouveau d'une portée considérable. La diminution d'inciinason de la faille d-u Midi, en profondeur, qui n'avait pair, été reconnu que ; dans le Pas-de-Calais, se généralise et permet de : prévoir, dès à présent, une extension très grande i du bassin, non seulement au Sud du Centre, mais également au sud du Borinage. Le scndsge de Buvrinnes-Station a été arrêté à ' 676 m. 80 de profondeur, après avoir recoupé deux couches à 568 mètres et 672 mètres, toutes deux do charbon maigre. Onue pouvait guère, en cet en-r droit, espérer rencontrer le gisement profond à t moins re 1200 mètres, mais i1 est néanmoins à regretter que le sondage n'ai, pas été pous.se p'us bas, car les deux couches rencontrées, ainsi que a les résultats acquis par tes sondages de Vaucelics et de Mahy-Paux, donnent l'espoir qu'il existe, t avant la recoupe de ta faille du Centre, tout un ghernent en droits renversés et en piateures constituant le prolongement naturel des couches fructueusement oxploité-s à Ressaix et à Anderlues. , 4. Au sud de la concession d Anderlues, il n'exis-r te que ie sondage d'Ànsuelle, à 850 mètres au sud , de l'affleurement de la faille du Midi, entrepris -, par M. Ludovic Breton (société La Bruxelloise). 11 a rencontré la faille à une profondeur de 406 i mètres. A ta faille fait suite du calcaire carbonise i sur une épaisseur de 40 m., près du houiller inférieur, coposâ en majeure partie de grès, sur une épaisseur de 366 mètres. i La premièie couche n'a été recoupée qu'à 853 mè.res et jusqu'à 971 mètres il a éié recoupé un , train de cinq couches exploitables, puis deux cou-; ches importantes de 1004 et 1125 mètres. Il s'agit probablement du prolongement de la série des dressants exploites à Anderlues. La pro-; portion des matières vo'atiies est très faible de 8 à 11 p. e., et tend à faire supposer qu'on est aux j environs de la base de la série. Un fait intéressant est la rencontre du calcaire carbonifère sous la faille du Midi. Il paraît en contradiction avec les résultats du sondage de Bu-vrinnes-S.ation, qui entre directement, bien plus au. i Midi, dans la série houillère, mais il s'explique, si a l'on songe que l'on se trouve dans le voisinage et le s prolong*.nient de la branche sud du lambeau ds Fontaine-l'Evèque, dont une partie passe certainement sous la faille du Midi. l> Arts, ©eleric@§ et Lettres e Piui les Wallons. — Dans la classe inférieure r des cours gratuits du Wiliemsfonds, destiné aux à Wallons qui ne connaissent pas les premières no-e lions de la langue flamande, il reste encore queL u ques places vacantes. Les inscriptions se feront le jeudi 27 et samedi 29 courant à l'éco'e communale, 22 rue de Rollebeek. ■ Un nouveau narcotique. — D'après le « Daily Chronicie », un médecin attaché à ml hôpiiaî militaire anglais a découvert un nouveau •narcotique qui, selon l'avis de plusieurs médecins anglais, serait préférable à plus d'un point de vue au chloroforme. Il s'agit d'une mixture de gaz hilarant (Protoxyde d'azote) et d'oxygène, à laquelle on ajoute dans certains cws de l'éthetr. L'avantage de ce nouveau narcotique se trouverait dans 'e fait que le patient se réveille très vite et fseïleirKn', sans être incommodé par la sensation déssgiédile que provoque l'emploi du chloroforme. i.-.,. Çà et là Une euiiassi; pour tes sotrfals. — L'adoption du casque cil aeicr, lequel, psjaît-ii, a fait preuve d© aa gitaide efficacité et qui a évité taat de morts, levait amener à é aùier une ouirasss qui préservât les organes contenus dans le thorax et dans l'abdomen comme-le casque préserve 1& cerveau. Un savant français, M. Deïorme, a étudié expéri-œentakmMit. en anatomiquement quelies d-vaieat être les -cajcaeSéristiquîs de cette cuira-,soe, quelle doit principalement protéger le cœur, les 2ios vaisseaux qui s'y rattachent, la base des poumons et l'intestin. Il préconise la fabrication en tomes ■d'acier et une forme qui permette à la îuûasse, suivant >a position du soldat, d'être portée en a\amt et en airière. C'est le retour à la suirassedu moyeïi-pge. Nil novi sub sole ! U ne carte monstre de la guerre, — C'-eet évidemment l'Amérique qui la détient. Antérieurement déjà à l'entrée e,n guerre d«s Etats-Uius, cetto carte avait été dressée p&r [es meilleure géogi rplies américaine, lille re-préseatait a.vec iiiu-. exactitude r^ma-rcjuabiei tout le continent européen avec ces monta-gn«e, ses cours d'eau, ses villes, etc. Cette carte gigantesque sur laquelle les fronts sont repérés au moyen de petits drapeaux, a une superficie de 300 pieds carrés et est actuellement exposée à Chicago. Sa confection n'a pas coûté moins de 100,000 dollars. Elle est visible jour et nuit et eât éclairée au moyen de 200 1„_ ampoules électriques. INFOKMAiiuns UNANOIERES BOUKSE OFFICIEUSE l>S Eïi'OJJiSLLJSS. Les cours du pur. - Lundi 24 septembre. Benteg et- Lots de miles. — Renie belge 3 p.e. mai-nov. 71 3/4; Trésor 4 p.c. 101 3/-i; An vers 1887 83 !/2j Anvers 1903 68; Bruxelles 1905 63 1/2; Congo 4 p.c. 1906 93, Liège 1905 65 3/4; Gadid 1896 64 3/4. Banques. — Banque jNa-taomale 3725; Bande Biuxedes. 927 1/2; Outremer cap. 698 3/4. Chemins de jer ut Tramwys. — Bruxellois dàv. 900; Secondaires cap. 535; id. 1/10 fondât. 1467 1/2; Transport 1/10 fond. 1100; Espagne Ele-etr. div. 66; id. cap. 140; ïtailway ca-p. 635; Tientsi,n oa-u. 1310; Kosario cap. 90. Mclaliuryie. — Baume (Lam.) 217; Bau-me-Marpent 1255; Tombow priv. 230; Tarest-koi fond. 1125. Chitrbvmmyas. — Arbre St-Michel 630; Centre Donete 157 1/2; Centre duiuet 2275; Bonne Fin 955; Couchant FLénu 74 1/2; Gour-celles Nord 2260; Est Liège 1060; Forte ïaLie 740, 745 ; Gosson 2500; Fantaisie-1 Evoque 3925; iî-am-snr-sambre 545; Grand Buieean 2200; Kessaies 1500, 1525; ilaiaa.ut 270; Houdl- . lères Unies 917 1/2, 922 1/2; Grand Conty 660, 685; La Louvière 317 1/2; Grande Bacnure 1525; Grande Maeb-ne 2000; Laura div. 12Ï0, 1290; Grand Main bourg 125; MarcineUe Nord 630; Maurage 2475; Petite Bacnm-c 1525; B.éu-nis Cbarleroi 3100 Eieu du Cœur 660; Strépy 2590; Ouest Mon- 1205; WilbOm-Sophia 2225, 2260; Gouffre 1830, 1840. Mines. — Bacearès 114 1/2; Nitrates divid. 36 1/4. Valeurs coloniales. — Goomine 695; Culture Java cap. 207 1,2, 220; id. fond. 1415, 1440; Hévéa ^27 1/2, 225; Kassai 79 1/4; Katanga, 3i20, 3100; Laeoiu't fond. 645, 642 1/2; & niia.h Rubber 73 1/2, 73 3/4; Soenghei-Lipoet 540; 532 1/2; Un. Minière 1745, 1760; Tanga, 127, 126 1/4; Selangor 470 , 480; Zu:d Preianger 222 1/2, 217 1/2; Simkat div. 425, 427 1/2. Valeurs diverses. — Sucreries St-Jean cap. 146 1 4, id. fond. 273 3/4, 280 1/4; Sucreries Européennes cap. 93, 95; td. fond. 81, 82 1/2; Floridienne cap. 465, 480; id. fond. 292 1/2, 315; Pétroiies Tustanow priv. 295; id. cap. 90; id. fond. 70; Pétroles Grosnyi priv. 2860, 2890; id. ord. 2600, 2625; Pap. Gastuche 245. Valeurs étrangères. — Dylc et Baealan pr. 1125, 1130; id. ord. 1130; Port of Para 107 1,2; Lujar 717 1/2; Braz.- RaiKvay obi. 242 1/2; Mexico Tram 322 1/2; Kolomna 575; Kaiping 75. avis oe: sociétés La grande Oeramîque (APYRO CERAME.) Société anonyme en liquidation. Siège social, à Gand, rue du Compromis, n. 24. MM. les Actionnaires sont priés d'assister à l'ass-mbiée générale qui Se tiendra le mardi 2 octobre, à 3 h., au siège social. ORDRE DU JOUR : 1. Compte rendu de la gestion des liquidateurs; 2. Causes qui ont empêché la liquidation d'être clôturée. MM. les actionnaiies doivent, pour être admis à l'ass.rnb ée, produire un certif.cat de d-îpôt de leurs titras, déposés cinq jours au moins avant la date de l'assemblée, soit à la Banque de Gstld, à Gand, scit au siège social. (516) Les Liquidateurs. ANNONCES 2 fr. ia iîgsre foïasacBSeîi. âu soie, de M vessie eî des restas sont radicalement guéries a tout âge par .es Capsules blanches du Dr Davidson, 20 m te îucks. Dépôts :BRUXELLLS, î'harm , 1 >,r.desGoisaueis ANVHKS, De Seul, ->/, Longue x. Neuve; UriARLEROl, Letèvre, 03, i. de Maianclle, L1EOE, Goo^eus; GAND. De Mooi, i. de Bruges. Faites teindre couveitures pr vêlements. latte pout SsœKvxécutc t;içoi:PSLEî6ï18fi.Uil5ik8©fr.&r.Sctp2îiauï,5127 ! [lit îlMlî IS il : I TOUTES OPERATIONS SUR TITRES fôeïisssyuereseiîîs Paiement coupons irançais et étrangers 397 i | 50, rue des Ponts-Coraines, 50, LILLE Imprimerie Internationale. 9. rue Ruysdael.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes