Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 05 Juli. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5m6251g757/
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' ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger pont reçus exclusivement par tous le» Le« îTOûttWffioits concernant les abonnements doivent être m *sées ecchisivemeat au bureau de poste qui a "délÎYit ^«bonnement PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois • 2 iwsis " 1 mois : Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 TIRAGE s 125,000 par jour Le Br uxel lois JOURHAI, QUOTIDIEN ANT ANNONCES ?*ft* fvf> «t Echo» ligne, fr. 500 Nécrologie Annonces commerciale» • .*..» 2.00 Annonces financières 2.00 PETITES ANNONCES* ». La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente z BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE s 125,000 par jour LA GUERRE Communiques Oîïlciels ALLEMANDS BERLIN, 4 juin. — Midi, officiel: JhéStre de la guerre à l'Ouest. Aiiri<ra au poiMO Kftntl r wup.arecht i Duel d'artillerie d'intensité variable. Vive action de reconnaissance -far l'ennemi et tgressions assez vigoureuses en différents entrait s du front. Au sud-ouest ie Ri erris,l'ennemi 's'est établi dans de faibles éléments de tran-chée.Crsapo d'armée du Krenswlrtz Rilaeranct. Au nord de l'Aisne,nous avons enlevé quelques tranchées à l'ennemi au cours d'un âpre combat. Hier, la tenace résistance de l'ennemi s"accrochant aux hauteurs situées à l'ouest et au sud-ouest te Boissons, a été brisée. Nous avens fris les hauteurs de aVuxbuin et à t'ouest de Cktuiun. Après avoir fris d'assaut bernant et Mis-sy-aux-Bois, nous avons rejeté l'ennemi sur la ligne Le Senticr-Domtttiers. Plusieurs batteries furent conquises, quelques milliers de prisonniers rame-ités. Des contre-attaques françMses des deux cités de la rivière de l'Ourcq ont échoué sous de lourdes pertes. Au nord-ouost de Château-Thierry, nous avons franchi, au cours du combat, la voie ferrée Bus-sières-Beuresches, et repoussé des contre-attaques ennemies. A la^ Marne, et entre la Marne et Reims, la situation est inchangée. BERLIN, 3 juin. — Officiel du soir: Nouveaux progrès au sud-ouest de Soissons, Contre-attaques françaises des deux côtés de l'Ourcq. La guerre «eus-marine. t BERLIN, 4 juin. — Officiel: ' Un de nos sous-marins, commande far le lieutenant capitaine Werner, a détruit 5 -valeurs, jaugeant plus de 83,000 tonnes,dans la -partie occidentale de la Manche et sur la cite ouest de l'Angleterre. Parmi les navires coulés nous avons ■pu identifier far leur nom le transfort anglais armé « Denbigh Hall » (4,94# t.), qui a été tortillé t au sein d'un convoi fortement protégé et le navire-tank à moteur français « Méiricine » (4,047 tonnes) également armé ei dont le capitaine fut fait prisonnier. Au cours de la destruction d'un grand vsrintr de fret d'au moins 7,500 tonnes qui était lourdement chargé et qui naviguait dans un 'convoi vigoureusement frotégé, un antre va-peur & environ i,000 tonnes a sombré dans la confusion qui s'est -produite far suite d'une collision osoec un» Mètre vapeur. AUTElCmmB TIENNE, S. juin. — Officiel: Pris de Fossalla sur ie Piave inférieur, nous avons anéanti une tentative italienne de passer la rivière-, i l'aide de notre feu (l'artillerie et de lance-mines. Nous avons re-potissé des déta-çjiemenU ie recoimaissanct ennemis, en maints endroits du front sud-ouest. L'un à'e~rtire eux fut capturé près de B&tsteca. L'activité d'artillerie a été txès auknèe partent. muu&Â&E JSfOFIA, S juin. —. Offioiel: kur le fret* en Macédoine, dans la région de la Moglena, Vartillerie a été plus active pendant un certain temps. Une compagnie ennemiej qv.i tentaii de s'emparet ie quelques postes établis à l'oueêt du village ie Shorsho. a été mise en fut ce ptsr noire feu. Au sud du village d'Hu• tria, vie le fie canonnade intermittente. Près d'Alt- , (Chak-Makle. notre artillerie a dispersé plusieurs détachements i'infanterie française. A l'ouest de Btdkovo. nos troupes ont attaqué et pénétré dans les positions ennemies établies sur le versant méridional du monte Kruckaj elles ont fait pri-soiutiers ies soldats anglais. Dans la vallée du V.ardar. les aviateurs ennemis ont été assez actifs.. ïbbc CONSTANTINOPLE, 1 juin. — Officiel: $ os positions et leur arrière-terrain ont été fris toute la soirée sous le feu de l'artillerie ennemie. A l'ouest de la route de Jérusalem à Nabi us, nos canons de gros calibre ont efficacement bombnrié les batteries et les installations ennemies. Dans la région du Jourdain, opérations peu importantes et trafic toujours croissant 'dans le secteur Vaii-Audscha-Jericho. Dans le Hedschas, nous avons repoussé plusieurs^ attaques •exécutées par les rebelles contre le chemin de fer. Les reblles ont pris la fuite et laissé un grand nombre de têtes de bétail entre nos mains. En Mésopotamie, l'avion descendu hier a été ahattu par le capitaine Schutz et le sous-officier Quoos. Sur les autres fronts, la situation ne s'est pas tnoâifiée. FBANÇAIS PARIS, 3 juin. — Officiel 3 h., p. m.: Nos froupps ont poursuivi leurs contre-attaques dans la soirée d'hier sur tout le front compris entre l'Ourcq et la Marne et réalisé plusieurs avances en divers points. Une violente attaque Ennemie lancée de part et d'autre de la route de CJtâteavs-Thierry a été brisée par nos feux au sud-est de Bouresches. Partout ailleurs nous avons maintenu nos positions. Les pertes subies par l'ennemi au cours de ces actions ont été lourdes. Nous avons fait une centaine de prisonniers. PARIS, 3 juin. — Officiel, 11 h., p. m.: ta bataille a repris avec une grande intensité fendant la nuit dernière et au cours de la journée. L'ennemi amenant des forces fraîches a attaqué entre l'Oise et l'Ourcq avec une violence redoublée. Au nord de l'Aisne les attaques enne-gnies se sont portées sur le mont de Choisy, qui four la cinquième fois a été repris par nos troupes. Toutes' les autres tentatives ennemies entre l'Oise et l'Aisne notamment au nord de Moulin-fOus-Touvent et de Vingré sont restées vaines. Entre l'Aisne et l'Ourcq l'ennemi a tenté des efforts désespérés peur pénétrer dans la forêt de Villers-Cotterets. à la fois par le nord et par l'est. Nos troupes ont héroïquement soutenu le choc des forces ennemies mises sur ce front d'attaque et ont brisé sa marche en avant en lui infligeant des pertes sanglantes. A l'ouest de Soissons l'ennemi a été arrêté à l'est de Pernant et plus au sud sur la ligne générale Saconin-Missy-au-Bois-Vauxcastille-lisières est de la forêt ède Retz et Troësmes. Des contre-attaques vigoureuses nous ont rendu Faverolles occupé d'abord par l'ennemi. Entre l'Ourcq et la Marne situation sans changemnt. Dans la région au sud de Ville-en-Tardennois les troupes franco-britanniques ont maintenu tous leurs gains au nord de Champlat. ITAL1EM ROME, S juin: Combats modérés d'artillerie sur tout le front. Nos postes avancés ont repoussé des patrouilles ennemies à Valarsa-San Dranuso,à l'est de la vallée de la Frenaela et devant San Dona di Piave. Un coup de main nous a permis de faire quelques prisonniers à Cavazuccherina. Les escadrilles italiennes et aériennes ont été très actives. Cinq tonnes de bombes ont été lancées sur des champs d'aviation ennemis. Cinq avions ont été abattus en combat aérien; un sixième a été ca-nonné par notre artillerie et fut descendu sur la rive gauche du Piave. ANGLAIS LONDRES, S juin : La nuit dernière nos troupes ont exécuté un raid couronné de succès au sud-est d'Arras et ont capturé à cette occasion 27 prisonniers et une mitrailleuse. D'autres raids fructueux ont été entrepris Par nos troupes au sud-est de Lens et au nord, de Bothuns. Dans les deux cas nous avons fait anelsuet prisonniers. Les bataillons enne mis ont déployé une activité considérable ce matin de bonne heure dans le secteur de Villers-Bretonneux et ont également fait preuve d'activité le long de notre front entre Albert et Ar-ras ainsi que dons le secteur d'Ypres. Le nombre des prisonniers faits par nous, lors des récents combats dans la forêt d'Aveluy, s'élève à 72. derniëresHdÊpëches Dêsissira 4» M. de Braperills Présidant du Coassil dos Hiaisiws Bâlgs Amsterete----,, a Juin, — Le prie'«Mit du Cîriseîj teslge a dératosScnné et est rasR^tacé par M. Ceomnarij ano,®n président da 'a Cfcîta»l>re. Le ministère de rasîauratton nationale institué par da Erosfjevilie a été dissous, Eiiieutes à Paris. Bâle, 4 juin. — On annonce de la frontière française que les esprits sont extrêmement surexcités à l'heure actu-olle contre le gouvernement. Clemenceau aurait été menacé de mort. D'aiprès divers bruits qui circulant, les membres du gouvernement se rendraient prochainement dans le Midi delà France; on ignore encore où sera transféré le siège du gouvernement. Zurich, 4 juin. —- Des informations de la frontière française prétendent que des événements mystérieux se passent à Paris et que le mouve- j ment syndicaliste s'étend. Quelques meneurs ont été arrêtés. A Paris, on perd la tête comme en septembre 1914. Paris, 4 juin. — On annonce du front français de fortes contre-attaques françaises de dégagement dans le territoire de Somme et Avre. .Le nMatinj) mande du quartier-général qu'une menace de la capitale n'est pas exclue cette fois. On affirme unanimement que Compiègne est imprenable pour l'ennemi. Le préfet de Meurthe-et-Moselle a fait transporter les archives de la rille da i\ancy à Lyon. Meaux et Nanteuil ont été évacués ipar la population cirile, sur l'ordre des autorités. 35 à i-0 trains partent journelle-Dient de Paris. Le itosîî&arsîetront da Paris La Haye, 4 juin. — L' « Information » de Paris annonce que le caaon à longue portée, qui bombarde Paris la.*ce des grenades de 24 cm. au lieu de 21 cm. connue ce fut le cas jusqu'à présent. L'explosion est encore plus forte, mais le pouvoir erpioaif n'est pas sensiblement plus élevé que peur les greeades de 21 cm. L'OFFENSIVE ALLEMANDE Péris s&anacé, fêsJàw cKîsWâra psrdiï. Rome, 4 juin. — Da Londres | .u. « Uecriere délia Seia» : «XI faut » attenere à la perte inévitable de Keiius. L«ii3àcuii a est pius qu.â 00 kilomètres et il est îndeoiauie quo là capuale rraiii-Sl.ise court gr*ad fUiiger. 11 irésuke d'informa-auns dignes de foi i^uo les avam-postes enneiuis «s sont rapprochés «les faubourgs. eKleneurs de faris à une distança de Si Icilomctxes^ Les «cassais ùaii3 la M'ord faaaçals Berlin, S juin (Othasux). — Dans la auit du 2 juin, un viciant feu d artallerie ennemi a éoo engagé dans le secteur de Mailleul-Merns et fui suivi d'une autre attaque contre la lisière sep-x.ii-trioaale de ïietereii.-L'aîtaque ennemie rut repous-»ée avec de lourdes pertes pour l'eanemi.Au sud de cette ligne ainsi que des deux côtés du canal ie La ii-assée, l'activité d'artillerie tut également plus vice. Ici encore l'eaaemi tenta d'attaquer ia positkœ demande après une abondante prèpa-ralioû d'surtilierie. Cette attaque échoua ég'aie-nent avec des pertes abondantes pour l'ennemi. Un signale à titre complémentaire que les pertes le l'ennemi, q^t attaqua 1e leur juin, au sud. d Albert, ont été extraordmairement lourdes. Devant m seul siecteur de régiment allemand, nous avons compté 150 Anglais tués. Le 2 juin, le transport des blessés anglais continuait encore. Les combats à la ferlsma Berlin, S juin (Officieux). — A l'ouest du coule q.ue. décrit la Marne entre Jalgonne et Char-tènes on aperçoit dans la section de la grand'rou-te qui mène à Château-Thierry, une petite hauteur boisée. C'est sur cette hauteur que Annerni chassé du bois de Fère tenta encore une fois ce barrer à l'assaut iint^étueux des grenadiers allemands, le chemin de la Marne. Par un énergique assaut, la 8e compagnie des grenadiers les repoussa jusqu'au village de Chartènes; des mitrailleuses engagées aussitôt à mi-chemin jjiongèrent l'ennemi fuyant vers l'Est et vers le Sud au delà de la Marne, dans un bain de sang. Des automobiles blindées portant des soldats français du 19e chasseurs, s'amenaient par les chaussées, pour remplacer les soldats coupés de leur base, lis furent atteints par la grêle de nos mitrailleuses, et forcés de rebrous-rer chemin ou de s'arrêter ; une partie d'eôtre eux tomba aux mains de nos grenadiers assaillants. Une partie des troupes ennemies enserrée tntre les collines, la rivière et notre feu de mi-:railleuses se rendit, l'autre opposa une résistance désespérée et tenta de percer les lignes de nos grenadiers vers l'Est. Le chef de cette vaillante attaque française sauta avec une bravoure sauvage au cou du commandant de la compagnie de grenadiers; pendant quelques secondes les deux iommes luttèrent corps à corps, finalement le commandant allemand réussit à abattre le Français d'un coup de crosse de pistolet. Découragés les Français se rendirent'ët 700 hommes durent gravir comme prisonniers de nos grenadiers, la route qui monte vers Le Charmel. Berlin, 3 juin (Ulhcieux). — De la Marne jusqu'à Reims, le 2 juin s'est passé sans opérations ie combat l'une certaine envergure. Après l'échec sanglant de La contre-attaque de la vexue, l'infanterie française s'est tenue calme, '.s. tranquillité du dimanche n'a été troublée que par le feu ie diversion réciproque contre les positions d'infanterie et d'artillerie, contre le hinterland. En certains endroits, l'infanterie allemande a quelque peu aavncé ses lignes. Dans les hangars d'aviation de la hauteur 198, au nord de Dou-lens, nous avons pu noter complémentaïrement trois avions intacts. Les pertes considérables des derniers combats ont obligé les Français à engager dé nombreuses divisions nouvelles, no-i imment la 28e et la 40e entre la Marne et Reims. Des prisonniers ont déclaré que l'ordre avait été donné de garder malgré tout et sans compter les pertes le terrain d.e hauteurs à l'ouest de Vreigny-Colommes. Devant Reims, la pression incessante des Français les oblige à lancer dans le combat des forces sans cesse renouvelées, dont le lourd feu allemand a raison en peu de temps. L'.attaque allemande contre le fort Pompelle, qui amena la capture de toute la garnison a 'oûté aux Français des pertes particulièrement louides. Les tanks d'assaut allemands ainsi que les tanks capturés des Anglais ont efficacement ccl'aboré à cette occasion avec l'infanterie allemande. L'action au Chemin das Dames Berlin. 3 juin Officieux). — L'effet complet du succès allemand ,au Chemin des Dames cc't être uniquement attribué au fait qu'après s'être rendue maîtresse des positions de hauteurs, l'infanterie poussa par une attaque simultanée jusqu'aux positions des batteries et fit tomber toute l'artillerie de position aux mains des Allemands. C'est là que le 3e bataillon du régiment en connexion avec une division connue et une compagnie de mitrailleuses, agissant comme détachement autonome, après lavoir conquis la ferme d'Hurtebise et la crête de Oulches, s'empara de 37 canons dans le large bassin de Oulches ouvert vers l'Aisne. Les canons étaient encore partiellement en action lorsque nos soldats pénétrèrent en compagnie de fuyards français dans la batterie. Près de Vassôgrny, à un kilomètre au sud-ouest de Oulches, le même détachements conduit une batterie de «flaks». Lors do l'attaque sans répit contre i'Ai«a«- il» firent dès lefi premières heures 600 prrsonniers et forcèrent déjà vers midi le passage de l'Aisne près de Maisy. Combats acharnés près de Soissons Berlin, 5 juin (Officieux.). ■— A l'ouest et au sud-ouest de Soissons, or. se bat depuis trois jours avec acharnement. Les Français se défendent vaillamment et jettent division sur division dans l'attaque. Une civisioin de réserve allemande connue eut^ à soutenir un violent combat pour la possession des! positions solidement fortifiées près de V auxbuin. Chaque pouce de terrain avec ses galeries profondes, ses couloirs souterrains, ses terrains de hauteurs boisées, doit être conquis de haute lutte. Sept divisions françaises composées de tioupes d'élite, ont dû être com'battaes par cette -'aillante division. Ce fut d'abord le fameux « corps de fer » français avec la division marocaine, qui faisant preuve d'un courage héroïque, subi* des pertes sanglantes énormes. Les Africaim occupant les tranchées boisées soutinrent partiellement l'assaut de notre infanterie. Ils étaient venus en auto, de Paris, où l'on avait corrhlé leurs vides à la suite des lourdes pertes subies près d'Amiens. Aux dires des prisonniers, knirs pertes, ainsi que celles de la iSle division française d'élite s'élèveraient à 7'3 p. c. L'ennemi tâcha sans cesse dJenrayer l'attaque. Le beau village de Vaux-buin avec ses magnifiques châteaux n'est déjà plus qu'un monceau fumant de ruines. Les cosskats pris d« Ctîâteau-Thisrry Berlin, 3 juin. — Au 31 mai déjà, une compagnie avait pénétré dans les quartiers ouest de la ville de Château-Thierry, en elle avait avancé jusqu'à l'église. Au 1 juin, la division passa à l'assaut, après une canoanace préparatoire selon le programme fixé. De grrad matin, deux bataillons partis de Bresle à l'est et de Le Buisson, s'élancèrent à l'assaut de ..a ville, tandis que l'artillerie allemand! tenait en respect les batteries ennemies au delà de la Marne.Bientôt on sq battait groupe à groupe, h«mme à homme. A 8 heures et demie au matin u citadelle surplombant la région au sud de la station du chemin de fer était enlevée d'assaut, e;* la première grenade à main était lancée sur 'es rails de la voie Faris-Châlons-Verdun. Le crépuscule tombait déjà lersque les premiers soldai; allemands arrivèrent au bord de la Marna, qv.i traverse le sud de la ville. Le poat est deme.ré ia'act, mais ls pont du ciemm de fer, situé1 à S kilomètres ds (Sstance, avait été dynamité par l'ennesai à 7 h. du soir. Deux officiers et qw ire hommes s'élan-cèreœt sur le pont, qu'ils fer ^versèrent sans encombre, et à la suite duquel iii trouvèrent une so-lida barricade française. A pe. je étaient-ils rêve-nus èans les raisgs quî le jpoi : de pierre sautait. Il était alors 1 h. du matin, ht le eosibat durait encore en r'eçà ds la rivière Cèhâteau-Thicrry forme le pilier sud-oueit jjos.- la pénétration allemande, et est situés à w.i-ch.*min entre Paris et le Chemin des Dames : sust-î ne s'étonnera-t-on pas d'apprendre que les Français voulaient tenter à tout prix de tenir cette fille! L'opiaisa fie lerd Gsci! &4r Sa situation Londres, S juin (Router). — - Lo s®crétaire au Parl&Keat pour les affaire» et angtres a déclaré, lors d'un discours Krbnoaoa à Hitckia : t Si ce département des aliaaree étrjuagirc-s de not_-e pays avait été incapable, ou bi 'a s'il s'était trouvé aux mains d'kommes trop kr^fléchis et trop prompts à a^jir, j'estims qu® uous n'auxioas pas des alliés qui, on cette guer:. , combattent véritablement de noÉre côté, Cecil a déclaré» en détail, , u sujet de la si-tnatio.i miiifi e e" Fr ' 4* t ~îrsc.nr.e no peut lire les télégrammes sans' avouer que la situation est alarmante. CVose absolument certaine, toutefois, plus le danger sera grand, plus sera grande aussi la résolution du pays de résister jusqu'au bout par tous les moyens.' Il n'y a ipas de douta quant à la victoire finale cle l'Entente, mais; dit l'orateur, depuis que la Russie s'est désarmée de son propre gro, j'ai ^l'impression qu'une période grave et bi-iu pénible nous est réservée jusqu'à ce que 1 assistance américaine puisse asjir de tout ton poids. Nous nous trouvons, à présent, eji pleine periode transitoire. Je ne veux pas nier la gravité de la situation et ses alarmes, mais je maintiens toute confiance en la bravoure de nos alliés et de leurs troupes. Considérations stratégiques anglaises Rotterdam, 3 juin. — D'après une information transmise de Londres au «Nieuvve Rotterdamsche Couiant », le général Maurice, aurait écrit, dans le « Daily Chronicle », que, là où les Allemands ont atteint la Marne, entre la Meuse et Château-Thierry, ils n'auraient rien à gagner à avancer davantage au sud; car, dit-il, la ûrarne, qui, à cet endroit, traverse un ravin, constitue un grand obstacle.D'autre part, l'ennemi dispose; a présent qu'il est arrivé à la Marne, d'une precieuse couverture de flanc pour opérer la marche progressive de son aile gauche vers le sud-ouest. C'est pourquoi il fallait s'attendre à un déplacement du centre de gravité de la bataille. Au flanc oriental du champ de bataille, entre Reims et la Meuse, l'ennemi semble se contenter, provisoirement, d'élargir la zone qu'il a conquise; actuellement, les iignes de chemin de fer ays,nt convergence à Reims ont, pour lui, moins d'importance que celles qui convergent à Soissons; et l'on peut compter qu'il va tout mettre en œuvre pour rétablir ce chemin de fer au plus vite.En élargissant le front de bataille vers le Sud, il aura dû augmenter le nombre des divisions-ennemies qui tenaient la ligne la plus avancée avant la bataille et celui des divisions qui combattent actuellement puisqu'il est à présumer que de nombreuses di: visions sont prises aux réserves. La question qui se pose est cellcrci : la bataille va-t-eile se développer davantage sur une vaste échelle, ou bien le Kronorinz Rupert va-t-il entr.-prendre une nouvelle attaque sur l'un ou l'autre secteur du front? Le but proprement dit des Allemands, c'est à peu près sûrement,d'atteindre non Paris ou Reims, mais les réserves françaises. La situation reste grave, toutefois on peut s'attendre à coup sûr à ce que Foch rte néglige aucune tentative encore praticable par l'ennemi, et retienne ses réserves pour la phase critique de la bataille. Les réfugiés de l'Aisns Berlin, 4 juin. — Du « Berliner Tageblatt » : On manse se Paris au « Daily News » que les fugitifs des régions de l'Aisne et de la Marne sont arrivés hier en masses compactes à Paris; leur nombre se serait élevé à 129,000 en l'espace de deux semaines; on leur a fait continuer leur voyage vers la Normandie, la Bretagne, la Touraine, la Bourgogne et d'autres provinces. La guerre aérienne Berlin, 3 juin. — Le lancement de bombes sur Péronne y a causé des blessures graves au curé et au maître d'école. Les escadrilles allemandes ont abondamment bombardé les installations de Méaux-Ordny en Valois et celles de Villers-Cotterets ; des incendies et de violentes explosions ont été constatés. La guerre sous-toirme Berlin, 4 juin. — Le vapeur en acier à deux hélices « Denbigh Hall », construit en 1906, monté d'une installation radiotélégraphique et éclairé à l'électricité, qui avait son port d'attache à Liverpool et appartenait à la ligne Elleman,fournit encore un exemple dénotant combien sont erronés les calculs de l'Amirauté britannique concernant les pertes en navires.Afin d'atténuer l'effet des pertes, les statistiques anglaises officielles ne font pas entrer en ligne de compte les coulages de navires marchands occupés dans le service militaire; autrement dit, elles font abstraction des vapeurs transports de troupes. En procédant de la sorte, l'Amirauté britannique en arrive à des chiffres de coulages destinés à éblouir et illusionner le public, mais beaucoup trop modérés. Seulement, ce n'est pas avec des stratagèmes de ce genre, mais avec les pertes réelles ou'il faut compter, peut-on lire dans la « Jour- | nal of Commerce » 4U 16 février ;quand donc le gouvernement finira-t-il par comprendre qu'il I importe plus de gagner la guerre que de sauvegarder sa situation à lui ? Rotterdam,3 juin. — Le « Maasbode » annonce que le vapeur anglais « Bertie » de 341 tonnes aurait coulé à la suite d'une collision, et que le voilier américain « Talcma », de 1,739 tonnes aurait également coulé; les voiliers américains <t Abner Cobars » de 1,973 tonnes « Star of Chi-le » de 1,001 tonnes et « Cèntenial » de 1,287 t_ .iaes auraient été fortement avariés. Londras, 3 juin (Reuter). — On mande de Belfast qu'un sous-marin allemand a attaqué jeudi soir une flottille de pêche sur la côte du comté de Dowîi. Les équipages reçurent l'ordre de se rendre dans leurs canots. Une pluie de projectiles s'abattit ensuite sur les navires de pêche. Des 30 ou 40 vaisseaux dont se composait la flottille, 12 furent coulés ; le reste ne dut son salut que grâce à la circonstance que le sous-marin fut troublé dans son travail et plongea rapidement. Le général Foch dans l'intimité. Du «Journal» : Le généralissime français se caractérise, avant tout, par son calme inébranlable. Il a toujours été modeste dans la vie privée, partageant son temps entre sa famille, sa bibliothèque et les sports II avait une préférence marquée pour l'étude de l'histoire; la vie artistique l'intéressait également, il avait lié connaissance avec Rossini et aimait le cbel canto». Dans l'intimité, vie très simple : bon mangeur, bon buveur, abstraction faite de l'alcool; sportsman convaincu, chasseur surtout, automobiliste et cavalier accompli. Comme passion prédominante, les cigares, dont le général fume des Quantités, même au stade le plus ab-soorbant de son travail : le cigare s'éteint plus d'une fois, il en est qjiite à le rallumer, maïs tient à fumer sans cesse ; c'est à cette intention qu'il a fait placer un allumeur électrique dans son auto. Gkute mortelle d'un aviaSeur suisso Berne, 3 jum. — Au cours d'un vol de hauteur exécuté près de Dubendorf, le premier lieu-fcesiant aviateur suisse Retrea a fait une chute sn compagnie d'un pionnier. Retrea fut tué sur le coup ; quant à son coinpegnon, il est blessé si grièvement que sa via est en danger. L'èjidéaftis en ESspagno Londres, 3 juin. — On mande de Madrid à l'a-gsece Reuter : Rien qu'à Madrid il y a plus de 140,009, malades dont le nombre ne fait que grandir; l'épidémie se transmet aux villes de province, voire même jusqu'au Maroc, où la gar-iskion espagnole en est également atteinte. La Eaaladie s'y est tellement propagée dans les zo-ses à population des.se, que les services publics y sont tombés dans le marasme. Dans tous les cas terminé» par la mort du patient, celle-ci a été causée par des co»plications • las personnes qu'on jArvient à guérir sont rétablies en l'espace de (çiiatre ou cinq jours, la maladie ost plus dangereuse pour celles de constitution faible ou maladive, ainsi que pour celles déjà atteintes dans les voies respiratoires. Xjosix pays Moscou, 3 juin (R*ute«:). — Le président de 1» Commission bolcheviste de la République du Doa a^éié peadu par les Cosaques hostiles au Soviet. fl était l'organisateur jirincipal des Cosaques anti-kaladiiiistes. La Êasailla royale roumaine Bucarest, 3 juin. — La famille royale de Rouscaille passera l'été au grand domaine de Bical, «a Moldavie. DÉPÊCHÉS L'iirp3Fî2«î3 routs de la Marne. Berlin, 3 juin. Les hauteurs boisées qui commandent la rive septentrionale de la Marne et dominent les vastes plaines descendant de la rivière, sont tombées, dès jeudi soir, aussi bien près de Jaulgonne que près de Tré-loup, aux mains des premières divisions allemandes poursuivant l'ennemi sans perdre na-leine. Ainsi se trouve pratiquement éliminée l'utilisation de cette route de la Marne fortifiée à la perfection et d'importance capitale pour les mouvements des troupes françaises, qui constitue la plus forte ligne de l'adversaire entre la Champagne et le front septentrional. La route est située sur l'importante rive méridionale de la Marne, à 2 km. des bouches de nos canons, comme une cible et se trouve ainsi pratiquement barrée, même si nous renoncions à occuper la voie ^ferrée. L'importance de ce succès, remporté avec une rapidité sans précédent, ne_ peut être assez mise en lumière. Le succès qui extérieurement se base sur la conquête de la communication vallée de l'Avre-Paris par la conquête 'de Montdidier, a trouvé dans la vallée de la Marne son complément heureux. L'aspscî diJ nouvsau terrain conquis. Berlin, 3 juin. — Entre l'Aisne et la Marne, la large route et les terrains avoi-einants n'offrent jias trace de la bataille. C'est entre l'Aisne et la Vesle que ce fait s'affirme davantage, car la retraite des Français y dégénéra en fuite précipitée. Ce n'est qu'à partir de la Vesle, où les réserves accourues de l'ennemi ont cherché à prendre position, que les indices du combat se multiplient. En cet endroit, les cadavres français gisent par monceaux. Plus au Sud, les cadavres des chevaux, les fourgons mis en pièces ,les colonnes d'automobiles démantibulées témoignent de la fuite désordonnée de l'ennemi. Plus on se rapproche de la Marne, plus on peut remarquer les indices d'une résistance désespérée. Sur la dernière hauteur qui domine le canal de la Marne, près Le Charniel, l'opiniâtre adversaire dut d'abord être complètement taillé en pièces par les batteries allemandes avançant au galop, avant que l'infanterie pût atteindre la route menant vers la vallée.Reims défsnduj par des nègres. Berlin, 3 jum. — Après que l'es Allemands se sont rendus maîtres par leur marche victorieuse des forts secteurs de l'Ailette, de l'Aisne et de la Vesle, dans l'espace de quatre jours, et ont atteint la ligne de la Marne, voici ce que le radiotélégramme de la Tour Eiffel lance au monde et à la France en guise de consolation : « Nous tenons Reims. Mais ce ne sont pas seulement les Français qui v combattent ; la France a confié également à d'auires la défense de la vieille cité où furent couronnés nos rois, ainsi que sa vénérable cathédrale. » Les Allemands voulaient épargner Reims et leur attaque s'arrêta à la ville, qu'ils tiennent à présent de trois côtés, mais les Français s'accrochent à un carré de terrain qui n'a aucune valeur politique, ni stratégique, car les hauteurs couronnées de forts qui encerclent la ville sont presque complètement aux mains des Allemands. Au lieu d'évacuer la ville,ils préfèrent la laisser se changer en un monceau de ruines et se sacrifient sans merci. Il est vrai que la défense de Reims ne coûte pas une goutte de sang français. Ce sont des nègres que l'on sacrifie à une politique de prestige, sans but. Les pertes des nègres sont terribles. Saoulés des provisions de vin et d'eau-de-vie de la grande ville, avec les mitrailleuses des Français blancs dans le dos, les nègres du Sénégal, de Madagascar et de la Martinique, se trouvent dans les tranchées autour de Reims. Ayant devant eux des canons, derrière eux la mort, ils se défendent avec l'énergie du désespoir. La grêle des grenades des groupes concentrés d'artillerie allemande, exerce des ravages terribles dans leurs positions. On les voit courir de-ci, de-là, sans but, dans leurs tranchées. Pas moyen pour eux de s'échapper. Ils ne tentent pas de déserter, car on leur a assuré que les Allemands martyrisent les pri sonniers jusqu'à ce que la mort s'en suiver et ainsi leurs pertes_ vont chaque jour s'aggravant. Dans un étroit élément de tranchée iprès du Château de Malle, nous n'avons fait que 4 prisonniers, contre 100 morts. Tous les noirs sont porteurs du coupe-coupe », le grand coutelas noir d abatage, et malheur à l'Allemand qui tombe entre leurs mains. Cela n'empêche que les nègres sont traités comme les autres prisonniers par les Allemands. Les hécatombes de nègres ' tombés sous le feu d'artillerie rappellent les champs de cadavres russes au Stochod et près de Tarnopol; c'est par milliers que l'on compte ici les corps inanimés, et tandis qu'une ville française s'abîme dans les flammes, le radioté-legramme français lance au monde cette phrase : n Nous tenons Reims ! » La situation en France. Zurich, 3 juin. — Du « Zuricher Anzeiger » î L attaque allemande à l'Ouest persiste avec une violence non diminuée et l'un succès s'enchaîne à l'autre. L'intervention des réserves amenées ea toute hâte de l'Ouest, n'a nullement pu endiguer jusqu'ici l'élan offensif des Allemands. On envi-sage même la possibilité que l'attaque allemande ne fasse céder également les parties du front limitrophes de Reims et de Soissons, ce qui rend chaque jour plus critique la situation des Alliés Zurich, 3 juin. — Des « Neue Zuricher Nach-richten » : Un Norvégien neutre qui vient de rentrer de^ Paris déclare qu'une inquiétude nerveuse générale, à laquelle personne ne peut se soustraire, commence à se faire jour. On entend déjà le grondement du canon aux environs de Pans. D'autre part, le bombardement de la capitale, par les canons allemands à longue portée est beaucoup plus efficace que jadis. Zurich, 3 juin. -— Du « Journal de Genève »: Reims continue à être menacé. La communication par voie ferrée, entre Reims et Châlons est interrompue. Des grenades allemandes de lourd calibre sillonnent ces lignes de chemin de fer imi portantes. Bâle, 3 juin. — Des « Basler Nachrichten » : Depuis trois jours une très forte pression se fait sentir contre le front Compiègne-Millet-Coutry : de fortes réserves françaises s'avancent vers ce secteur. Zurich, 3 juin. — Du « Zuricher Anzeiger » : Le combat à la Marne, à l'Aisne et à l'Oise est entré dans une période critique. Le front près (te Noyon qui était calme jusqu'ici est entré en branle, de sorte que la vague allemande déferle sui une grande largeur de front. Foch a toutes les peines du monde à préserver ses réserves d'un écroulement sur ce front de 60 km. Si la ligne continue à s'étendre il se trouvera débordé dans ses forces et ses sources. La situation âpparaît plus critique que jamais. Lugano, 3 juin. — Ont été englobés dans la zone ds guerre, les départements du Calvados, de la Sarthe, de l'Eure de l'Eure-et-Loise, du Loi< ret, du Cher et de la Nièvre. Le « Sclmeizer Press Telegraph » annonce qua la frontière française sera fermée ce soir à 6 h. probablement pour assez longtemps. Bâle, 3 juin. — Des « Basler Nachrichten » ; L'état-major français se trouve aux prises avec les plus grandes difficultés par la rapidité des progrès allemands, qui rend plus difficile la marche en avant des divisions de réserve françaises. On compte qu'une marche en avant française entre l'Aisne et la Manne à l'ouest da la région de combat actuelle sera tellement forte qu'une attaque pourra être opérée à l'est. CiianseEse-it da tactique ? Genève, 3 juin. — Parmi les défenseurs français de La Fère, de torts détachements" venaient des environs de Verneuil. U était absolument impossible d'arrêter Ta poursuite des Allemands dans la direction de Toulgonne à cause de l'épui-scmeiit des ï rançais. Les hauteurs occupées actuollôînent par les Allemands dominent une grande partie du terrain dont on attend des ré-serves. C'est pourquoi on estime comme probable une modification du système défensif de Foch et de Petain. Le piîSago. Berlin, 3 Juin. — D'après les dires des habitants des localités conquises, les troupes anglaises d'arrière-garde et des bagages se seraient rendues coupables, au cours de leur retraite précipitée et involontaire, d'une série de graves actes de violences et de pillages, opérés dans les magasins et ! es maisons de leurs alliés français, ce qui a donne même lieu à des scènes tumultueuses par endroits. Les habitants de ces localités ont ete obligés de se défendre eux-mêmes et d'ex-pulser les Anglais qui avaient pénétré jusque dans les cuisines. Jours sombres peur la Francs. _ 3 juin. — Sous le titre « Jours sombres », M. Renaudel écrit entre autres dans 1' « Humanité » que les communiqués officiels français ne sont pas entièrement conformes à la réalité. Il attaque ensuite le gouvernement, qui n'a pas voulu repondre à la Chambre à une interpellation lui demandant de faire des communications que le Parlement _a le droit d'exiger. Même si la situation militaire se rétablissait, le ministre a pour devoir d y répondre, au besoin en séance secrète,. 11 est certain que des fautes ont été commises et demandent des sanctions. M. Renaudel s'étonne surtout que lo facteur (trjfurI?rise » n'ait jamais joué de rôle dans les offensives de l'Entente, alors que les Allemands viennent de surprendre le haut commandement des Allies au Chemin des Dames. D'autre part, M. Renaudel se demande si les Conseils de guerre de Versailles et de Pearis sont vraiment utiles, étant donné qu'ils retardent toujours l'exécution des mesures à prendre lorsque les opérations militaires se développent rapidement. L'attaqua a surpris Ies Français. Berlin, 3 juin. — Le butin capturé partout, dénote, de la façon la plus nette, combien les 1 rançais fuient pris au dépourvu au Chemin des Dames, à quel_point leur retraite fut*désordonnée et précipitée. On l'a particulièrement constaté lors de la prise de nouveaux locaux construits dans la région de Soissons. A la sortie Est de la ville se trouve une maison entièrement édifiée, qui allait être achevée par les travaux de peintre-décorateur; il suffisait d'en toucher le mortier jour on deviner la pose récente. A Cyry-Saisogne, on avait nouvellement monté une sucrerie. Les réservoirs flambant neufs, la •tuyauterie ^ gigantesque, toutes les machines étaient prêtes et en ordre de marche endéans la quinzaine. Berlin, 3 juin. — Une autre caractéristiaue de l'empressement forcé dans la retraite des "Français et du désarroi qui a dû régner derrière leur front, réside clans l'état des vastes camps de troupes, laissés absolument intacts par l'ennemi en déroute. On est surpris de voir, aux parcs d'aviation, tant d'avions à l'état de neuf, et on se demande comment les Français n'ont pas tout au moins détruit ces objets. A Fismes, c'est toute une cité de baraquements qui est tombées absolument indemne au pouvoir des Allemands ; puis, une vraie métropole, plus vaste encore, un groupe de baraquements susceptible d'abriter des régiments entiers, abandonné par les Français entre Cherry et Mareuil. Il convient toutefois de rendre hommage aux facultés d'organisation constatées chez l'adversaire : ces installations pourraient servir de prototypes pour da vastes aibris de troupes, étant construites selon un plan unifié permettant au regard de comman. der les environs à longue distance, et ne man-1 quant de rien dans les détails. Ces espèces do villas ou colonies pour soldats, viennent tou-: jours à point au vainqueur. A La Fère en Tar« denois, c'était un campement pour troupes du génie, avec installations de vaste envergure,formidables parcs de camionnage, assortiment de pièces de rechange pour tous véhicules, etc., ainsi que des dépôts de combustible que l'en-» nemi in'eut pas le temps de détruira, vu le dés* arroi de «4 retraite. ' 5- tMto - If» 181» «EU. B ni Y rFWTÎ MFQ mercredi 8 - Juin

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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