Le courrier de Bruxelles

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23 januari 1914
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s.n. 1914, 23 Januari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dn3zs2mh2c/
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Vendredi 23 janvier If M ABONNEMENTS c mil SIS «SIS 11013Mit BELGIQUE. fr. 10.00 6.00 2.60 HOLLANDE. . .) 19>20 9.6O 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 16.00 7.60 5 centimes •MMlicnents ne «ont sas mit «»«#•• TÉLÉPHONE SABLON 1764 LE COURRIER DE BRUXELLES Pro aris et fods 53* attirée. — H* 23. ' n ifcMa—irmaammmmmmmm—m—mmm BUREAUXs A BRUXELLES c 52, rue de !a Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sulpice, 3© 5 centimes Las supplément* ne «ont pas mis en vent* TÊLÊPflONB SABLON 1764 de M. de Broquebille. 1a- di^<mr*v'dc M. de B roque* ilL- % la 'Chambre,' sur la question du Congo, a répondu à notre attente. Il & été plein de vi-tgeur contre nos adversaires, il a rendu hommage à nos amis, il a fait justice à nos missionnaires. Aussi a-tnil .excité toutes les cogères, toute® les violences de la gauche qui ne cessait d'interrompre et d'apostropher le ministre en essayant de couvrir sa voix par des clameurs intempérantes, llien n y a fait, le ministre a traité toutes les questions de •principes et- de personnes qu'il avait, en vue- M. de Broqueville a eu des mots heureux, lion seulement heureux mais portant coup; il faut dire plutôt des déclarations gouvernementales d'une grande fermeté. * Le gouvernement, a-t-il dit, est fermement décidé à sévir et à nettoyer tout ce qui n'est pas propre. Il saura traduire sa décision dans des actes. » 0'c.*t là vraiment le premier besoin, la - première nécessité de nioraîisation chilisa-iriee au Congo; 11 a, dit encore, I hoxioJ'ahle ministre en Abordant là question du principe essentielle : « La Belgique a seellp de son sceau la promesse dé soutenir au Congo les mission» .chrétiennes, les œuvres île bienfaisance et les orgiQiisations scientifiques. Par conséquent les agents doivent prêter la main à 'ce que cette promesse solennelle soit strictement tenue. » De ce principe résulte toute la conduite que notre gouvernement doit suivre dtfns le choix de ses agents. Et M. de Broqueville dit lui-même nour compléter : « Je dis que 4'agent de l'Etat, qui dans le cadre des îoïs et de ses attributions, refuse de s'associer aux efforts des missionnaires pour relever la race noire déchue, manque a ses obligations ! » Il n'a donc qu'une chose à faire, c'est de rester au pays 1 * * * A propos de M.Brifaut le désappointement et l'irritation de la Gauche ont été violents : •i Je n'ai jamais vu, quant à moi, a dit M. de Broqueville, dans l'attitude de M. Bri-,i$aut que le fait d'un ami qui obéit à la voix de sa conscience., J)ans cette voix où le conduisait sa conscience, il y est allé de toute sa croyance, de tout son courage et de toute sa.bonne foi... Le but de.l'honorable M. Brifaut, est celui que j'entends poursuivre moi-même parce que c'est le plus élevé qu'on puisse poursuivre en matière coloniale et qui a toujours été suivi par les grands colonisateurs. » Et il ajoute : « Mon but, comme celui de 'M. Brifaut peut se résumer en cet axiome qui est-celui des- grands colonisateurs : il n'y a pas de vraie civilisation sans missions ! » ... . Voilà l'hommage dû et rendu aux missions et à la vérité. Voilà en même temps la foaso d'opération pour tout le travail colonisateur,- voilà en même temps la croyance de tout- le paya belge, de tout le pays catholique.M. Woëste a très heureusement complété leur divers points le discours de M. de Broqueville... et la déroute de l'opposition. Ï1 a déposé pour conclure l'ordre du jour suivant après avoir dit : « Encourageons les missionnaires dans leur noble tâche et signalons-le à la tutelle et à la protection des pouvoirs publics. Sympathisons avec tous ceux qui ont pris en mains la cause des missionnaires. Encourageons aussi, dans son labeur ardent, M. le m initiée des colonies dont les seintimentr ne peuvent être méconnus. C'est pour exprimer cette pensée Que j'a l'honneur de.soumettre à la Chambre 1 or dfe du jour suivant : s La Chambre, » Considérant qu'aux termes de 1 acte <1; "Berlin du 20 février 1885, toutes les puissan ces exerçant des droits de souveraineté ot une influence dans les régions africaines vi sées par ledit acte, se sont engagées « à protéger et à favoriser sans distinction de nationalité ni de culte toutes les institutions et entreprises religieuses, scientifiques ou charitables, créées et organisées dans l'intérêt des indigènes» et g à protéger d'une m<v nière spéciale les missionnaires chrétiens. » et que." par F article 2 de la conférence de Bruxelles Su 2 Juillet. 1 £00, les puissances se «ont engagées à nouveau « à protéger sans distinction de culte les missions établies ou à établir ». » Considérant que la volonté du gouvernement, de? Chambres et. du.pays est de donner à ces dispositions une exécution pleine et entière; » Considérant que les fonctionnaires et les magistrats de la colonie sont tenus de donner l'exemple complet et loyal des dites dispositions; •• Considérant qu'il y a lieu de condamner comme illégale toute action ayant pour objet d'entraver l'œuvre des missionnaires chrétiens ou de provoquer le personnel de l'Etat à le faire: - » Confiant dans les actes et les déclarations du gouvernement ; * Passe à l'ordre du jour. » Nous reviendrons sur le discours de M. Brifaut, qui a suivi et qui sera terminé dans une prochaine séance. Pourquoi l'Etat octrois des concessions aux Missionnairas ? Les missionnaires ne sont pas seulement des évangélisateurs. lia contribuent efficacement au développement de la civilisation européenne. En bien des endroits ils sont toujours « seuls ou à peu près », les représentants de cette civilisation.Leurs missions constituent .autant de foyers d'où rayonne le progrès moral et matériel, où l'indigène trouve en eux non seulement- les initiateurs d'une morale plus haute et plus pure, mais aussi des instructeurs qui le tirent de sa barbarie et le rapprochent de nous. Or, demande le « Courrier de l'Escaut », contestera-t-on que si les missionnaires acceptent cette charge, il ne soit pas juste qu'on les mette en mesure de s'en acquitter de leur mieux. C'est bien ce que veulent-, et l'Acte cle Berlin, et la loi coloniale belge. Le gouvernement n'a pas seulement le devoir do protéger efficacement les missions, il faut ausfïi qu'il leur donne les moyens matériels de remplir dans les meilleures conditions possibles la charge.. civilisatrice qu'ils ont assumée 'par devers l'Etat. Personne n'ignore qu'au nombre des principales préoccupations des missionnaires figure le développement des ressources agricoles de la colonie. Dans un remarquable rapport officiel M. Leplae montre, sans aucune contestation possible, quel rôle important jouent à ce point, de vue les 80 résidences des missionnaires catholiques. On peut y lire par exemple, qu'ait Mayumbé les missions do Sclieut « cultivent depuis 1907 100 hectares, que dans l'Uelé, les Pères Norbertins « cultivent » 50 hectares, les Pères Trappistes au moins autant, les Rédemptoristes environ cent, que les Jésuites c labourent .•> 110 hectares à Kisantu et à Nlemfu, que partout les missionnaires établissent des jardins maraîchers, des cultures vivrières, des plantations dé bananiers et qu'ils sont à. la tête d'importants troupeaux. En fait, l'organisation agricole du Congo, qui promet tant pour l'avenir, est l'œuvre des missions. Ce sont nos missionnaires qui montrent par l'exemple à l'indigène tous les avantages de la vie agricole, régulière, intelligente, source de civilisation, sur la vie nomade et quasi-animale qu'il a menée jusqu'à présent. Et l'on peut être assuré qu'en répandant. les connaissances agricoles, nos missionnaires ont fait mille fois plus pour la-cause de la civilsation qu'une armée de subsituts rageurs et xle ronds-de-cuir in actif s. t Qui oserait dire- au surplus que les missions ge sont enrichies à cette tâche? N'ont-elles pas eu à compter avec tous les déboires, toutes les déceptions, tous les aléas d'un établissement en pays neuf ? Tous les résultats de leurs efforts ne sont-ils pas consacrés, non à elles-mêmes, qui sont pauvres, mais à l'extension de l'œuvre de pro-; grès et de civilisation qu'elles ont entre-' prise? C'est pour permettre cette extension que le gouvernement, très justement inspiré, a ■ accordé aux missionnaires de nouveaux ter-! ritoires. En agissant ainsi il a rendu hom-Jmage aux résultats superbes obtenus dans le domaine agricole par les missions et il leur a donné le bel encouragement qu'il lui fût possible de dispenser, celui qui va leur permettre d'œuvrer plus largement encore. Et il n'est que de petits esprits pour introduire dans un tel sujet si étroitement lié à l'avenir même de notre colonie, des ! préoccupations sectaires dont rougiront tous les coloniaux au courant de la situation. Eevus de la Presse Ceux qui pille Ht le Trésor public. —- On écrit au Patriote » : Lea traitements du clergé catholique prussien sont encore de beaucoup «upéreiirs à ceux du prêtre grand-ducal. Der katoliache Pfa-rrer allemand débute avec 2,400 mark (lisez mark) ou bien 3,000 francs et non pas avec 1,600 mark comme il a été dit. précédemment, ce qui fait une grande différence ! Avec les augmentations un prêtre, (et non un curé), après 25 anB de ministère paroissial en Allemagne jouit d'un traitement maximum de 4,000 mark ou bien 5,000 francs et- non pas 2,£00 mark ce qui fait encore une ému me diftéieneé, et cela"*sons un go"uvèr-nemont n rotes tant ! Tandis que le prêtre de la catholique Belgique doit se contenter de 800 francs, traitement de vicaire; de 1,000 francs, traitement de curé ; de 1,200 francs après 20 ans de ministère. Aux braves géns de juger maintenant, si le clergé belge se plaint sans raison en réclamant une amélioration de sa situation. Une œuvre morale d'assainissement. —-Excellentes réflexions de la <ï Presse » • d'Anvers : Nos Seigneurs les Evéques viennent de publier une lettre collective contre le relâchements des mœurs dans les hautes sphères do la société en faisant tin appel au s pères et mères de l'a-mille soucieux de la préservation morale do leurs filles et de leur fils. S'il n'est hélas ! que trop vrai que des toilettes indécentes sont exhibées dans certains salons aristocratiques ; il est encore plus indéniable que ce sont surtout nos riantes cités balnéaires qui sont devenues Je théâtre préféré de ces modes et danses malsaines et scandaleuses ; parce que ces villes, à cause de la maudite lèpre du jeu, qui pendant la maison y sévit avec intensité, se transformant en reiul e«-vous du monde intertopo et cosmopolite des joueurs et de leur ignoble suite. An littoral nota ment,, pour satisfaire eus exigences du demi monde, les exhibitions théâtrales et cinématographiques, les bals et fêtes de tous genres sont adaptées aux goûts délicate ?1 de ces dames et de ces messieurs, jusque dans tous 1-ee étahlis&enientH les plus fréquentés, les personnes- qui se respectent et' ont droit an rc_ peet, sont malgré elles, obligées do coudoyer ce genre de monde, à cause des grands et petits jeux, qui y font florès, il est vrai que des taxe* ont frappés, mais, rubis sur l'ongle, les croupiers se sont empressés de les payer, parce qu'ils savent trop bien, que lien n'arrête la. fatalo passion,qu'ils exploitent ainsi légalement. Un hommage spécial doit être rendu au sympathique bourgmestre de la Panne, qui par mesura de police a trouvé le moyen pratique d'envoyer les petite et grand* coureurs courir ailleurs que sur cette plage hospitalière devenue grâce îi cette sage mesure le séjour préféré des meilleures familles belges et étrangères. Une des conséquences lamentables de cette triste transformation de nos cliarniantes villes d'eau, est la^ multiplication do certaines maisons particulièrement fréquentees par le public hétéroclite, que les jeux attirent, comme certaines mouches se dirigent de préférence vers certaines choses que l'on ne nomme pas- Et dire que nos Chambres législatives sont saisies d'un projet de loi tendant à donner le monopole des jeux à Spa et à Ostende, ce qui fera de la Belgique le pays de cocagne du monde indésirable des croupiers et des joueurs 1 Je ne discuterai pas les mobiles «les partisans de l'exploitation officielle et légale de la maudite passion du jeu ; et no veux pas soulever le voile sinistre des drames affroux, qui annuellement se déroulent dans ces localités ; je mo bornerai tout simplement à faire aux honorables signataires du nouveau projet de loi cette seule et unique petite question assez cauteleuse : Quel iront levaient ces Messieurs, si mus par un sentiment de légitime reconnaissance, les croupiers s'avisaient d'offrir eux-mêmes, ou d'organiser dans ce but- une souscription publique. leurs portraits ou leurs bustes, destinés u être placés dans leurs salons on dans les salles do jeux avec cette mention sous forme do dédicace.villes de Spa et d'Ostende reconnaissantes a. M. A... pour avoir sauvé les jeux en Belgique.Honneur à lui. . ciue l'image de leurs fils,gendres et pe- tits-nts ne se dresseraient pas devant eux ? Est-ce que leur conscience ne leur suggérerait pas: qui sème le vent récolte la temoète! .Les rudes innias de l'hiver ne tarderont pas à passer pour faire place aux doux rayons du so leil printanier, bientôt les réclames abonderont et viendront de partout attirer les familles vers j Le littoral. Les pères et mères de famille prévoyants et soucieux du bien matériel et moral de leurs enfants n'agiraient-ils pas sa-gement en s'entendant et en se liguant pour les soustraire aux scandales inqualifiables, dont les localité?, où L'on joue,, ne sauraient et ne pourraient pa* maLgr^ tout no aps être le théâtre3 et donner ' -piéféreneès aux endroits" de 'villégiature, ott le jeu sous toutes ses formes est sévèrement défendu et où qui de droit veille a ce que la loi, que M. le ministre do la Justice, a déclaré être suffisante pour la répreswou des abus, soit-«ci'npuUiisement ohseivée et respectée i*' La leçon de la famille au gouvernement et aux ( îiambres. — De la _« Croix » de Pari* : La.famille du générai Picquart a îcfusé les obsèques nationales que les Cbambies^ avaient impudemment votées, conformément ù la demande audacieuse du gouvernement. Elle est bien finie la politique d'apaisement poui"suivie par les membres du Congrès de Versailles. Le gouvernement ne peut vivre que par , l'entretien des haines, et si elles paraissent d'aventure en train de s'endormir, sinon de s'éteindre, toute sa politique consiste à les réveil- . 1er et ». lès exaspérer. — Mais la Fi-aiice en meurt de ces haines! — Qu'importe, moi, j'en vis. Et, en conséquence, il confère à un soldat ; qui, assis-sur un rond-do-cuir dans les bureaux du ministère de la Guerre, a froidement trahi t la confiance de ses chefs et manqué scandaleu- . seuiont à la discipline militaire.les honneurs des ftt-ïèqiues national décernés, une seule fois dans . l'histoire .y. la dépouille du nnuéchal LanÛes. : due de Mjèntébelîo, tué ù l'ennemi. Il a mis ainsi, suivant les expressions mêmes * dn prés.i<ient du Conseil Doumergue, vantant au 1 Sénat 'les vertus du général Picquai t, le « doux { obstiné », sur le même pied que le héros tombé sous les balles ennemies. ] La a douce obstination » <le l'un a pourtant ! causé tous les maux dont souffre la France. ] Quand je pense qu'elle a expulsé pendant un i temps du territoire national le grand patriote chretien qui lutte on ce moment sans peur et sans reproche contre la mort qui l'étroint tandis que la gloire du héros a illustré à jamais ! l'arméo française! i Les funérailles nationales du général Pic-quart- n'auraient pas ,été un honneur, pour sa mémoire, elles n'auraient été qu'une manœuvre . de politique haineuse, comme l'est- la nouvelle loi scolaire! La famille l'a compris ainsi, et sauvant de la ' mémoire do son mort ce qu'elle en peut sau- ' ver, elle a décliné le pseudo-honneur. À propos du tango. — L'« Oss'ervatore vomano > publie sur le tango un article où nous lisons : On s'ingénie y moraliser le. tango. Les pro-ieseura de danse s'en occupent avec ardeur et amour. Dames et jeunes filles, impressionnées par les voix autorisées qui le défendent, n'en ii-nîssent plus avec leurs discussions entre tango et tango. l>es professeurs de danse, dans un certain intérêt-, les danseuses dans un au-t-ro intérêt, , vv.' »• tuent à démontrer que le tango originaire .le vi ai tango, est une invention des plus obscènes^ et c'est bien là ce qui apparaît à tous ceux qui, soucieux des bonnes mœurs, l'ont interdit purement et simplement,, non pour autoriser les hommes et les femmes ù danser toute ' autre dànse,mais pour infliger un bîûme particulier au tango. Tout le monde sait qu'on risque beaucoup dans ces sortes de jeux. C'est le moment de rappeler qu'à vouloir jouer avec lo diable, comme disent les sains d'esprit^ on risque fort de perdre la partie. A propos d'une belle pelisse, — Ou lit dan3 le « Courrier de l'Escaut ■>: On a remarqué beaucoup, au meeting rouge do dimanche (à Tournai), un petit fait assez 1 amusant. Le citoyen JRoyer avait lancé ses foudres contre les gros bourgeois cossus de Péruwelz — ou se demande pourquoi il en voulait plus particulièrement à ceux-là — et leur vie ce luxe. Peu après, la parole est donnée au citoyen Vandervelde. Celui-ci se lève, et d'un geste souple se débarrasse de sa pelisse. C'est, à l'intérieur, une magnifique fourrure, ample et soyeuse. L'empereur Guillaume il n'a rien de mieux 1 Arec grâce le lcador socialiste dépose le pardessus sur le dossier do sa. chaise; la fourrure est en dehors. Dans la salle, des ouvriers, daBs les oreilles desquels tintent encore les déclamations entendues contre Je luxe des Iwurgeois cossus semblent hypnotisés par ce riche vêtement du meneur millionnaire. Pendant tout un temps les savantes évolutions de l'orateur et ses gracieuses périodes oratoires n'arrivent pas a détourner l'attention du s pauv'peuple » de l'aristocratique pelisse. Plus d'un s'est demandé sans doute pourquoi le luxe des bourgeois libéraux était crime et fruit des sueurs d'un peuple exploité, et pourquoi le luxe des bourgeois socialistes devenait la plus légitime et la plus innocente des choses. Il faudrait, une nouvelle fois. reeous<i-tuer le parti libéral, écrit la « Flandre libérale ». Cela complétera la douzaine depuis quelques années.Ecoutez les variations uixquelles se livre sur ce thème l'organe ibéral gantoie : Pauvre conseil national libéral A peine est-il ié que déjà l'on dirige contre lui <fe« flèches icérées. La Fédération des Jeunes Gardes libérale» — }ui a son représentant au sein du conseil — en lemande la réorganisation. Je ne sais pas an iuiôte- en quoi consiste la critique, mais le moins pi'on reproche au conseil, c'est de n'exercer îucune action directe. Ce que l'on peut sans doute plus mûrement reprocher au conseil national, c'est do ne pas se •éunir plus souvent. Mais ce n'est pas de sa auto, il ne demanderait sans doute qu'à être ïonvoqué et à discuter. ...Il ne serait peut-être pas inutile non plus pie 1e conseil national intervînt dans certains ?a«' particuliers... Nous venons de traverser une Tj'se aiguë (à Bruxelles) à propos de la question les hospices.., On a eu l'impression netle que union libérale était rompue... Petite Chronique L'anniversaire de la mort de, Louis XVI. — Des messes out été célébrées, mercredi natiri, à Notrc-Dam<-des-Victoires et à St-jlernmin-1'Auxerrois, à Paris, pour l'anniversaire de la mort du roi Louis XVI. A STotre-Darae-dCE-VictoireB, les assistants îtaiént si nombreux que l'église ne put les ïontenir tous. Une cérémonie a été célébrée également ï la basilique de Saint-Ï)eni3, où reposant és restés du roi Louis XVI et de la reine Vlarie-Antoinette. Les pèlerins furent re-'us par M. le curé, qui tint ensuite, au îours de la cérémonie, à prendre la parole. [1 rappela que cette pieuse réunion était à a. fois un a.ct-e de piété pour cette terre sainte de la basilique témoin de nos joies îationales. et un acte de réparation pour es crimes commis autrefois. L'ètonnemcnt (lu sauvage. — LU Action Sconomiquo 5 publie ce petit chef-d'œuvre l'ironie de M. Alfred Jourdan: « Je prends le plus simple des hommes, m sauvage des mers du Sud, et je le trant?-10rte en pleine civilisation. En parcourant 10s rivages, il remarquera certainement ce ïordon de soldats en habits verts, qui, nuit ït jour, la carabine au poing*, scrutent d'un «il inquiet touts les pfûnts de l'horizon, et .1 dira: Voilà une nation qui fait bonne garde ; elle est en guerre avec quelque tri-3u voisine et s'apprête à repousser une in-rasion. Non : nous s.ommes en paix avec le nonde entier. — Mai3 alors nourqnoi cet ippareil guerrier? — Pour repousser de 103 côtes ces gros navires qui croisent là-->as. — Si ce,n'est la guerre, c'est donc la >este qu'ils vous apporteraient? — Non, 2'est du blé, de la viande, des vêtements qu'ils voudraient venir nou>s vendre. — Ces objets sont sans doute de mauvaise qua-ité? —- Ils sont d'excellente qualité, quei-iues-unes meilleures que nous no saurions les faire. — Ils veulent vous les faire payer irop cher? — Non. nous les repoussons par-:e qu'ils veulent lés vendre trop bon iuiar-îhé, à plus bas prix que nous les vendent nos concitoyens. — Est-ce que vous 11e proluisez rien que vous pourriez aller vendre \ vos voisins? — Sans doute : mais ils nous repoussent comme nous les repoussons. — Mais alors à quoi bon tous ces navires à sapeur, ces^ chemins de fer,tous ces moyens ic communication destinés, à rapprocher les Deuples?... Ce sauvage devient- embarras-îant comme ces enfants qui veulent tout savoir ; je le renvoie, pour Paire son éducation, à quelque comité central pour la léfense du travail national. » La tourbe iuteruationale à Anvers. — (Jne curieuse statistique a été fournie à la Jhambre par M. le Ministre de la Justice. Elle est relative aux expulsions d'étran-: ?ers ayant_ résidé à Anvers ou dans la banlieue et qui s'y sont rendus coupables de délits divers. Voici ce relevé: Voleurs, faussaires, escrocs, bonneteurs: în 1911, 84; en 1912, 70; en 1913 84. Infractions contre la moralité publique, iraite des blanches: en 1911, 11; en 1912,3 -3n 1913, 4. Tenanciers de maisons de jeu: en 1911, ! •; Idem en lyl2 et on 1913. Infractions à la loi sur l'émigration, exploitation des émigrants: en 1911, 3; en 1912, 0; en 1913, 2. _ Tenanciers de maisons où la prostitution sst favorisée, proxénètes: en 19Î1, 9; en 1912, J2; en 1913, 4. Lésions volontaires graves: en 1911, 2: en 1912, 1 ; en 1013, 2. Prostituées: en 1911, 39; en 1912 G4 ; en 1913, 39. Souteneurs: en 1911, 14; en 1912, 19; en 1913, 14. Ces Chiffres qui visent exclusivement les étrangers donnent une idée de l'immoralité qui règne dans nos grandes villes. LA VILLE -v Lk'ïèic de Guillaume II. — 1^ Fédération des Sociétés allemandes de ïiruxeiie» organise le mardi. 27 courant, 4 ô h 30, à-l'occasion do. la Xete au ni vci suite d« l'empereur allemand, un banquet qui sera présidé par M. de Below, ministre d'AHema-1 gne. A l'école allemande, 21. rue dea Minimes, cet anniversaire sera fêté dans la grande salle, le même jour à 11 heures du matin. Un service solennel sera célébré le dimanche 25 courant, à l'église évangélique, place du Musée à 10 heures et à l'église'catholique, rue de la Madeleine, à il heure?. La société des vétérans allemands organise 1e mardi 27 courant, après le banquet, vers 10 heures du soir, son habituel « Fest-kommers >. Les princes médecins. — Lé p<îûee Ferdinand de Bavière ^ent de se l'aire inscrire tomme médecin à Munich. Il a eu de nobles prédécesseurs, dans cette carrière: notamment lo prince Charles-Thé&do'c, père de la reine des Belges. Le princo Louis-Ferdinand de Bavière-/ âgé actuellement de 5-1 ans, se dispose * exercer effectivement la pro$çssi«t. M. Emile HueL, sénateur de l'arrondisse.-ment Atii-Tournai est très gravement malade. On redoute un dénoueui'cHt iatal; — Nouvelles sous-peveeptions dans Ta»;* gloiaératiftO. — Trois nouvelles sous-pej-ceptaons des postes viennent d'être ouvertes : l'une à Scheut. l'autre à Veeweyde et la troisième à Boendael. Cette mesure porte à 41 le nombre des perceptions dans l'ag-glomération bruxelloise. — La station de l'Allée Verte, h Bruxelles. — La^ question suivante a été posée M. le Ministre des Chemins de fer : M. Je ministre voudrait-il me faire connaîtra quelles sont les décisions prises en ce qui concerne lo maintien ou la suppression -de la station de l'Allée-Verte, à Bruxelles? Si cette station doit être maintenue pour le service des trains ouvriers, ainsi quo lo bruit en court, ce maintien sera-t-il provisoire ou définitif?La suppression de cette gare étant hautement désirable au point de vue du développement, de l'embellissement, et de la mise en valeur la plus complète possible, du quartier compris entre l'Allée-Verte et la rue du Progrès. M. le ministre 110 pense-t-il pas que le problème devrait» itre résolu, do façon à permettre la suppression de cette gare en cul-de-sac, si proche de la gare du Nord? M. Van de Vyvere a répondu: 1° Un examon approfondi des nécessités de l'exploitation a établi qu'il y a Jfeu do maintenir la station de Bruxelles (Allée-Verte), qiû sera spécialement affectée au service des train-* ouvriers et des trains extraordinaires. La plate-forme du raccordement qui relie cette station à celle de Bruxelles (Nord) sera surélevée de façon à transformer en viaducs inférieurs les passages à niveau qui existent actuellement à la chaussée d'Anvers; à la rue du Progrès et à la rue Gaucheret. Toute entrave à la circulation publique se trouvera ainsi supprimée et. la réalisation du projet consistant à prolonger le boulevard de la Senne, sur la Senne voûtée, ne se trouvera contrariée en rien. 2p. En matière de chemin s de fer, rien n'est définitif. Force est de ee plier aux nécessités changeantes du service. 80 Au point de vue du railway, le maintien de 3a station de l'Allée Verte est, à l'heure présente, pratiquement, la seule solution possible. La réorganisation des ponfs et chaussées. — L'Association des conducteurs dea ponts et chaussées .nous prie de, faire connaître qu'elle n'est pour rien dans la note que nous avons publiée, le 1 1 janvier, sous la-rubrique : La réorganisation des ponts et chaussées. Nous ne voyons aucune difficulté à lui donner satisfaction. « La stomatite aphteuse. — On signale, en Wallonie, une décroissance de l'épidémie. Par contre, les Flandres commencent à être contaminées. Au cours du dernier mois, on a enregistré, dans les deux Fland.ree, 240 foyers. Nos exportations. — La Belgique a exporté, en 1913, beaucoup moins qu'en 1912. Rien qu'avec le Congo, le chiffre de 1913 a été de 1,175,030 fr. inférieur à celui de 1912. Avec le Zollverein, les exporations ont baissé de 75,583.78 fr. ; avec l'Angleterre, de 18,626,052 fr. ; avec les Pays-Bas, ci<-36,952,541 fr. ; avec les Etats-Unis, de fr. 29,638,605 fr. ; avec l'Argentine, de 2 millions 555,556 fr. Seules les exportations vers la France ont augmenté. Fâcheux effets de la crise î FEUILLETON DU 23 JANVIER l^l 1. 5 AD SOLEIL COUCHANT fa,' Matliilcle ALuiio. ♦«O*» 1 ■- Geneviève trouva ce petit plaidoyer généreux, et.la voix qui l'énonçait, sympathique. Mmo Alibert peusa, agacée ï — Mon Dieurl Vais-je encore entendre parler de cette célèbre Hortense? Et,'en effet, tandis que la nouvelle locataire, entrant dans son rôle, signalait les défectuosités du logement et réclamait des améliorations, le jeune propriétaire, tout en se prêtant docilement à cette revue critique, ne cessait cle justifier, cl.emin faisant-, l'esprit avisé et le sens pratique de sa marraine... Ce grillage — hétéroclite à première vue — permettait d'aérer le salon sans crainte de voir enjamber la fenêtre basse par un chien ou un marmot effronté. Ces doubles "serrures avaient surtout pour objet de retenir à domicile les servantes volages, tentées par quelques promenades nocturne... "Cousine Hortense avait tiré parti d'une très ancienne et primitive baraque, qu'elle accommoda habilement à ses aises, démolissant par ci, rebâtissant par là... Alerte et gaie, jusqu'au bout de ses soixante-quinze ans de vie, elle s'était plu à embellir sa « tente du soir », comme elle appelait son logis, et à planter des fleurs dans son petit jardin... Et Mme Alibert, en subissant ee panégyrique, se dit avec une indéfinissable envie r — Qui chantera mon oraison funèbre avec Cette ferveur'? Oeuoviève seule, — surtout si elle était Itsspréejiu hcnUeur par un mariage sérieux, f. tSeu'-vinfo pourrait être l'àme fidèle et pieuse « qui bénirait son nom de louange immnvivHp * — Oh! le petit jardin! s'exclamait Ni-vette, relevant les dernières paroles du jeune homme. L'amour cle petit jardin!... El vous ne l'avez pas encore vu,grande amie !.. Michel Dantin s'étonna. — Oh! alors, madame,vous ignorez l'agrément principal de cette habitation... Mme Alibert ne pensa pas à le contester lorsque, cédant à Tentraînement de sa compagne, elle eut dépassé^ les bosquets de palmiers et de lilas qui limitaient la cour bitumée. Elle découvrit alors un parterre d'un mystère délicieux, entre deux murailles tapissées de lierre, de vignes et de clématites, allongeant ses pelouses plantées de rosiers, ses buissons de rhoclendrons et de pivoines jusqu'à une plate-forme qui surplombait les escarpements de la falaise et dominait un lumineux et vaste horizon. En'Jbas. la rivière, serpentine entre les fuseaux lé gers des peupliers et les touffes argentée? des saules; les prés fleuris,le nioutonnemenl vert tendre des bois, les maisonnettes épar pillées, le viaduc lancé d'un jet hardi d'un< colline à l'autre... Au-dessus du petit mui d'appui, une glycine brodait un feston mau ve délicat sur le frais azur du ciel et formaii un cadre embaumé à la perspective char 1 mante. — Que vous disais-je ? murmura Nivette joyeuse de la surprise. N'est-ce pas ravis sant 1 '■ — Marraine Hortense vivait sur sa ter ■ rasse toute la belle saison, dit Michel, dési 1 gnant, d'un côté, une tonnelle treillagée ■ cle l'autre, un banc sous l'abri d'un lauriei centenaire. Ici, le matin ; là, le soir, elle n< se lassait pas de contempler ce tableau, di sant qu'elle le préférait à tous ceux clés : musées. Je crois qu'elle m'a insufflé ce amour du pays natal, ajouta lo jeune boni : me, rougissant cle parler de -ui-mème. Car , le moment venu, je n'ai pu me décider 1 ; quitter nos bois. Mon frère aîné est entn ! dans l'enregistrement; ma sœur est mariée ,\ .i,, • près du père, pour qu'un Dantin continuât i exploitation de la scierie, commencée par un Dantin, il y a quelque soixante ans. — Vous avez bien fait! déclara Geneviè-ve a, mi-voix, mais très chaleureusement. C est beau et rare, de continuer le métier de son père! Et puis, ça doit être dur de quitter un tel paradis, quand 011 y est né. Mme Alibert fronça les sourcils. Cette petite Nivette, si réservée d'ordinaire, qu'avait-elle besoin de décerner son approbation a ce jeune blanc-bec avec cet empressement ridicule? Il était temps d'interrompre ces expansions déplacées. — Je pensais bien, dit-elle gravement, qu'un homme de.goût, tel que M. Graneau, n'avait pas fixé son choix a la légère... Je "e m'étonne pas que cette vue l'ait séduit... Mais à propos, mon enfant, il serait urgent de télégraphier à cet excellent ami, afin 1 qu'il n'attende pas notre passage, ce soir, . à Poitiers. Je lui écrirai, au surplus, dès ce soir, pour lui expliquer ma : méprise et l'in-> viter ici dimanche... Michel Dantin souhaita, sans doute, met-' - tre la -sympathique jeune personne sur le chemin de la poste. Il n'osa manifester ce ■ désir obligeant. Et, retenu fermé par son imposante locataire, reconduit par de sa- , vantes manoeuvres, il ne put rencontrer cle - nouveau Mlle Fc ier. Mais les deux dames achevaient à peine de déjeuner que le jeune propriétaire rc- ■ parut, très r auche, très rouge, très balbu-, tiartt, comme quelqu'un qui doit s'accuser • d'une faute. ; — Madame, commença-t-il d'une voix - entrecoupée^ votre mandataire. M Graneau, ; a pu vous dire combien je m'étais difficile-) ment décide à "louer cette petite maison, 2ue m'a léguée ma marraine, et où rien n'a té dérangé depuis sa mort. En cédant, i même, j'ai excepté de la location certains i j meubles où • trouvent entassées les choses 51 auxquelles ma cousine tenait le plus... : ,\ j. .«;i et l'avantage de ous connaître..., il me f semble mal .'e garder ces réserves... Et voi- p ci les clés^ de la bibliothèque, du placard à à l'argenterie, et de l'armoire an lin e. s Mme Alibert so fût laissée toucher par ce petit discours et ce geste de confiance, si s elle avait été convaincue que l'hommage s s'adressait bien à elle-même. Malheureuse- c; ment,, certain regard furtif dont Michel c épiait les. impressions -- très visiblement d favorables #— de Geneviève ne lui échappa s pas... Aussi, malgré les révélations amusan- d tes des bahuts, les volumes nombreux aux h anciennes reliures, les cafetières d'étain, les p couverts bosselés, la porcelaine rococo. la n dame conserva un maintien raide et n eut que des remerciements laconiques et secs.Et le pauvre garçon so vit congédier, avec une glaciale politesse, sans^ avoir été prié de s'asseoir, et encore moins d' renouveler sa visite... v Dès qu'il fut dehors, Mme Alibert eut un grand soupir de soulagement. c — Ouf! J'espère que nous voici délivrées 0 dè ce petit fat! Sans doute, il n'avait pa« f -encore approché de Parisiennes. Et il tient t absolument à essayer les pouvoirs fascina- c tcurs dont il se croit pourvu. c Elle savait s'adresser à une nature droite c et honnête, et elle avait résolu de parler ï tout de suite nettement. Geneviève, dccu- r pée à disposer des bibelots sur la cheminée r du salon, se. retourna d'un air étonné. — Pensez-vous que ce soit un fat? obser- V va-t-elle. en hésitant. Je le jugeais, au cou- c traire, très simple et presque timide. \ Mme Alibert fit entendre un petit 'rc de f pitié. > ' v — .0 candeur! Tu juges autrui d'après l'in- «1 nocence de ton cceur, chère enfant! Fie-toi r à mon expérience ! Co damoiseau campa- c prnard se sait joli garçon et cherche toutes s les attitudes-pour se faire valoir!... Je sais t éventer les ruses des Narcisses ! Je connais c leur irrésistible, besoin de se mettre en re- t >• ,• " ..1. j. t,„ i' i., ,J. ,i_ 1 lire la roue devant la première venue! J'ai u en étudier un cle fort près, marié, hélas! l'une de mes meilleures amies. Quelle mi-sre!...Geneviève baissa précipitamment la tête :ir un album de photographies. Cette allu-ioii visait-elle son père?... La jeune fille, 'après ses souvenirs d'enfance, pouvait anjecturer en partie le douloureux passé e sa pa ivre mère... Mme Alibert avait rai-in. Il en coûtait cruellement à une femme 'épouser un trop joli homme! Nivette se ï promit à elle-même : jamais elle ne s'ex-oserait à ces inquiétudes et à ces tour-icnts dégradants... V « Ma chère petite maman, « Je pense à toi nuit et jour. Que je te ouclrais ici, partageant notre vie pittores-ue et primitive ! C est amusant et nouveau, e guerroyer contre les méchantes limaces u jardin, par exemple, ou de manger du fomage de chèvre, —- comme dans les pas-orales, — ou de cueillir, par les chemins, es orties et des pissenlits, que la cuisson onvertit en épinards succulente 1* Tu sais ue Mme Alibert est. quasi végétarienne. En énurie do légumes, je me suis rappelé cette e cette cle grand-papa. Mon plat m'a valu n triomphe l « Et chaque matin, telle qu'une vierge bi-lique.ou une princesse de ballade, jo vais hercher de l'eau à une fontaine, oui sur-asse en vertu, paraît-il, les sources les plus wneuscs. J'cnl'ilej près de la maison, une enelle, et me voici presque tout do suite u bois. Je dégringole, entre les arbres, un ietit sentier, frayé par les pas, jusqu'au assin naturel, où l'eau limpide gazouille ur le sable, entre les cressons et lés myoso-is..Ma cruche emplie, je remonte tout dou-ement, pour prolonger le plaisir, en écou-ant. les mille petites voix qui jasent dans « En pleine sécurité dans cetto solitude rassure-toi!... Ce bois charmant _ avoisint l'église, et, tout près de la fontaine, j'en tends la chute d'eau qui active la scierie d< notre propriétaire, M. Dantin. a D'ailleurs, pas de méchantes gens danî le pays. La prison — terrible cachot aux portes massives, creusé dans les bas-fonds ch l'ancieiT manoir — ne sert qu'à renfermer quelques heures, cl' inoffensilS^ ivrognes. Lei naturels sont paisibles, sans jactance, et — s'ils se chamaillent entre eux — accueillant? aux étrangers. Le nom de grande amie e: le mérite de M. Alibert •— binon leurs ceu vres à tous deux — étaient connus des plu: notables.Et tout le monde s'empresse à non: obliger. « Grâce à cette sympathie générale, gran de amie .s'acclimate. Elle s'habitue d( mieux en mieux, chaque, jour, à la petit< maison qui lui déplut si fort à l'arrivée Son manuscrit est déjà installé sur son bu reau. Mais — sans médisance -— je orois que le farniente sur la terrasse sera notre oecu pation capitale, ici! C'est si attrayant! « Hier, solennité du dimanche; grand' messe dans la magnifique église romane,qu date de la première croisade, et toute dallét de piciTcs tombales. Ça donne.de singuliè res pensées dè fouler aux pieds tant de pau vres morts dont le 110m même s'est effacé On se voit petit, petit, « 1111 grain de pou s sière dans le sablier des siècles », dit gran de amie. Aussi je crois n'avoir jamais mieuj prié. — malgré les distractions que me eau sait l'essaim d'enfants clé chœur, voltigean sur les marches de l'autel, autour du curt à cheveux blancs. Jolis et mutins, avec leur; calottes rouges et leurs petites pèlerines ils semblaient échappés d iinê peinture d< Chocamé-Moreau. Une fois rangés sur ui banc, on eût dit une brochette de chardon nerets... (A suivre.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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