Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 21 Maart. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 01 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7m03x84r8q/
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Samedi îi mars 1914, 53* attirés. ~iV 80. ABONNEMENTSi MU SaiSIS THiSMlt BELGIQUE. .fit. 10.00 5.00 2.60 HOLLANDE. . .{ ig 20 S 60 *.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.60 5 CENTIMES |»m sfuBolêment* n* sont na* mis anrsnî» TÔLÉPIJONB SABLOS 1764 LE CORRIER BUREAUXs A BRUXELLES s 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Salnt-Sulplce, 30 5 CENTIMES LsssupBi6ments ne sont pas mis en vent* TÉLÉPHONE SABLON 175» DE BRUXELLES Pro ans et focîs Le fond des cisurs. ' Les événements comme celui de l'assassinat Caimett-e sont de véritables pierres de touche pour manifester le fond des cœurs. LA. côté d'une réprobation instinctive, quasi générale, inspirée par le sentiment d humanité qui se révolte devant la vengeance criminelle, il y a les hommes compromis par leurs accointances soit personnelles, soit de principes, soit de conduite politique. Ils ont leur part de responsabilité, de culpabilité eb ils le sentent. ? Cela s'est manifesté particulièrement à la Chambre de France et dans la presse. 1 A la Chambre, il est à remarquer que la lutte se produit entre les divers partis du bloc anticlérical, entre ceux qui ont été successivement au pouvoir en ces derniers temps, complétant les uns après les autres leurs œuvres néfastes de persécution religieuse.C'est Barthou, le chef du ministère précédent, d'un côté; c'est Monis et Doumer-gue de l'autre, les chefs du ministère radical actuel. Dès l'abord le ministère tout entier avait voulu conserver dans son sein le ministre Caillaux; par trois fois, il avait insisté dans ce sens. Il avait fallu le lâcher i devant le sentiment de la réprobation publique. Dans la séance, lutte désespérée pour se maintenir au pouvoir malgré de nouvelles révélations accablantes. Voici comment la décrit l'« Univers » : « Séance effroyable, disons-nous. On y vit le régime laïque, purement laïque, se débattre dans la boue qui montait. Quel spectacle ! Un président du Conseil qui niait l'existence d'un document qu'il connaissait; un ministre, M. Monis, conavincu de forfaiture et niant, avec des efforts pénibles, contre toute évidence; des sectaires hurlant après l'homme, M. Barthou, qii écrasait ses adversaires avec un papier qu'il avait soigneusement emporté des archives de la Chancellerie ; les uns et les autres se menaçant de révélations dangereuses; toutes les poubelles du régime prêtes à se vider dans l'hémicycle empesté; enfin M. Jaurès, protecteur du ministère (à quel prix ! Seigneur !), nommé Grand Juge de la République, recevant le pouvoir absolu de perquisition et d'arrestation sur tout le territoire du pays. — Et surtout, finissons ! s'écriait un mo: ment le président, M. Paul Deschanel, qui venait de jeter les yeux sur la tribune diplomatique où les représentants de l'étranger écoutaient... Finissons! C'est le sentiment, c'est le cri du pays. • Mais avec le régime laïque, ce n'est jamais fini. » De son côté le journal : « L'Action républicaine » écrit : « C'était donc ça, la politique? C'était donc ça, le pouvoir? Des Pierrots qui finissent en apaches, des Arlequins aux ruses de Machiavel, une guerre de bandes où l'hermine du juge est moins sûre que le poignard du bravo ou l'épée du condottiere? J'en apelle à tous ceux qui ont vécu la séance d'hier à la Chambre. Peut-on choir plus bas dans l'éclaboussement des chefs et dans la dégradation des partisans 1 Mauvaise caricature des plus méchants jours de la Terreur, cette journée suffirait à discréditer un régime s'il ne vivait déjà plus depuis longtemps que par une inquiétante indifférence de tous. La possession chicanée d'un lambeau de portefeuille, d'une apparence de gouvernement, vaut-elle donc un pareil nœud de vipères dans la vase, de pareilles glissades de volontés dans le sang, et tous ces pugilats de mauvais lieu ou la disqualification n'est pas toujours la moins déshonorante des procédures de camaraderie? » Il faudrait faire place aux articles de tous les grands journaux pour se faire une idée exacte de la situation de cette société politique française acculée aux dernières extrémités après trente ans du régime républicain anticlérical, rêve de nos adversaires en Belgique l Aussi n'osent-ils pas trop se risquer — les nôtres — ils attendent, ils sentent que le sol manque sous les pieds de leurs amis de France. La lettre do Thalamas, lue à la Chambre française, que nous avons donné hier est la pièce typique qui dévoile .le vrai fond di cœur sectaire. La Justice I sous un gouvernement anticlérical. Mme Caillaux, accusée d'homicide volontaire avec préméditation jouit, parce que femme d'un ministre, d'un régime de faveur. Nous lisons dans les journaux que le directeur de la prison la comble d'égards. Il a pour elle toutes les prévenances et toutes les délicatesses. Madame reçoit, non comme les autres de-tenues, à certains jours et dans le parloir commun, derrière un double grillagé; mais dans un coquet appartement disposé à son < intention. Elle jouit en effet d'une cham- * bre confortable et d'un joli cabinet de tra- ^ vail où elle peut causer tout à son aise et aussi souvent qu'elle le désire avec son mari, sa fille et même avec deux bonnes amies. Dès que M. le directeur fut prevenu de . l'arrivée de cette pensionnaire de marque il mit tout en œuvre pour que madame n ai à aucun instant l'idée d'être « en cellule ». Tout le personnel fut requis, la « pisto- ■ le » n° 12 fut lavée à grande eau, les murs soigneusement encaustiqués, et on déroula sur le parquet un épais tapis. L'ameublement fut complété par un poele de faïence, une élégante liseuse, un carafon çt des verres en cristal- Le lit fuf fait aussi douillet que possible; vite on fit disparaître les gros draps gris et comme la femme de chambre de la femme du ministre n'avait pas encore apporte les couvertures de laine rose et de soie bleu clair, le directeur fit chercher chez lui des draps fins,une jolie couverture et un couvre-pieds.Aussi lorsque M.Caillaux fut descendu de sa limousine et que respectueusement le digne fonctionnaire de la République lui présenta ses nouveaux appartements il put dire en s'inclinant : « Us ne sont pas dignes de vous, mais j'ai fait mon possible. » Une fille de service bien stylée fut mise à la disposition de la nouvelle pensionnaire. M. le directeur n'était pas au bout de ses peines, car la cuisine l'inquiétait fortement. Il n'y avait pas de cordon bleu à la prison ! Heureusement tout près de l'établissement on découvrit un excellent traiteur, qui eut l'honneur de servir hier, à la femme du ministre, le menu qu'elle-même a composé : consommé velouté ; grillade; pommes Duchesse; épinards sur croûtons. Madame n'aimant pas le vin, l'administration a eu l'amabilité de faire venir de l'eau minérale. Hélas, malgré toutes ces attentions, il paraît que madame la comtesse, c'est le nom que les co-détenues lui donne, s'ennuye encore ! Le « Peuple », son chevalier belge, écrit : Elle, est femme, elle a souffert, suppliciée, exaspérée, -salie dans son passé do douleur, tuée dans l'orgueil de sa dignité d'épouse. Il faut en avoir pitié, vous dis-je. Les journaux radicaux-socialistes la dépeignent comme une héroïne, un martyr, une femme admirable, digne de tous les égards. Vous lui fîtes en le tuant. Madame, trop d'honneurs... Attendons-nous à voir son acte louangé et cité comme exemple dans les manuels de morale laïque 1 Et la justice! crie le peuple effrayé de tant de boue et commençant à comprendre ( que ces messieurs ont fait de l'anticlérica-1 lisme à outrance pour détourner l'attention, | pour protéger dans les coulisses un escroc et, un financier véreux pour y trafiquer les marchés les plus honteux. La justice? Le correspondant parisien de la libérale « Gazette de Bruxelles » écrit : — Il n'y a pas de justice, en France ! Telle semble être la conclusion de l'assassinat de Caimette.Eh bien, non, c'est une phrase du prologue, et c'est un magistrat qui l'a prononce© devant Mme Caillaux qui venait le consulter. M. Monier, président du tribunal de la Seine, a dit à la femme du ministre ; Laissez faire vo6 ennemis, ne les poursuivez pas. Il n'y a pas de justice en France. Et il aurait ajouté, ce qui est plus grave : t On fait sa justice soi-même » l En sommes-nous là ? Hélas, oui, la France en est là! on rend la justice en couvrant des financiers véreux, en comblant d'égards un assassin... Voilà cependant le gouvernement radical que les cartellistes enviaient et présentaient à notre admiration ! Merci, en Belgique nous n'en sommes pas là nous avons un gouvernement catholique et l'on rend justice à tous. N. L. -♦ Nouvelles de Home. Rome, 19. — Aujourd'hui a été célébrée la fête patronymique du Pape. Le Souverain Pontife a reçu ses sœurs, sa nièce et l'un de ses neveux, qui sont arrivés à Rome. Toutes les autorités du Vatican lui ont présenté leurs vœux. Mgr Damien Schmitt, évêque de Fulda, est arrivé à Rome. Le séjour du suffra-geant de Fribourg sera de courte durée. ♦ . Eevue de la Presse : Monologue dramatique de P.-E. Janson. -- P.-E. Janson pour se faire une popula-"ité dans l'arrondissement de Tournai s'est 'ait membre de toutes les sociétés : tir à 'arc, jeu de bouchon, colombophiles, etc. [I ne manque pas une occasion de pérorer 5t grâce à l'« Avenir du Tournaisis », journal à sa dévotion, le public pourra savourer le monologue dramatique qu'il déclama lu « Cercle anticlérical » ; ...Il fait noir; deux moines, l'un s'éclairant l'un falot, l'autre portant noué à la ceinture un >rucifix, pénètrent dans le pauvre logis, dont 'homme, tiré de son sommeil, apeuré vient de lui juvrir la porte. Le moment est tragique, la femme Tient de rejoindre son homme. ...Alors, le moine de détacher le Christ, de le jeter à terre et fixant l'homme terrifié; «Marché dessus », s'écrie-t-ii. Et comme l'homme recule : « Marche dessus, marche sur le Christ, te dis-je ! » — Commettre une impiété, un sacrilège, me iamner, jamais!... répond l'homme. — Et que feras-tu donc demain, riposte le moine. Refuser son vote aux cléricaux, c'est bien pis que marcher sur le Christ rédempteur et le fouler aux pieds. ...On voit d'ici le spectacle dans ce décor tragique: L'homme hésitant, le moine ordonnant, la femme pleurant, suppliant... et l'homme finissant pair céder... L'« Avenir » ajoute : Exemple entre mille, car ils ne se sont que trop multipliés dans le Limbourg et en Flandre ; tout le monde les a encore présents à la mémoire 1 En attendant que M. P.-E. Janson et l'« Avenir » qui ont l'imagination très féconde veuillent préciser où un fait de ce genre s'est passé nous recommandons ce dramatique récit pour une chrestomatie anticléricale. Il est certain que ce morceau a sa place toute indiquée dans la littérature ridiculement inepte et insipide de La libre-pensée.Le cciacé et l'anguille. — C'est à un cé-taçé et à une anguille que le correspondant bruxellois de « La Meuse » compare les citoyens, députés Modeste Terwagne et Ka-mied Huysmans. Sous le titre : « La Pousse des Feuilles », : il annonce la citation de deux organe® flamands dont l'un socialiste « Het Volks-blad » î Les plumes directoriales de ce nouvel organe, écrit-il, dont l'a'bonnement asrb de vingt centimes par semaine, sont: MM. Terwagne,, député d'Anvers et Namurois d'origine et mocdertalien par destination et K a miel Huysmans, député de Bruxelles — les deux extrêmes, physiquement, le premier ayant les proportions d'un cétacé, le second d'une anguille. Cette comparaison des anciens alliés libéraux flattera certainement les citoyens Terwagne et Huysmans. Atticisme rouge. — La presse socialiste trouve évidemment fort inopportun le geste de notre Roi, envoyant 100,000 fr. à la souscription nationale pour le monument à Léo pold II. Dimanche, elle traitait le feu roi de « satrape » et se livrait sur son compte à ses habituelles agressions de mauvais goût. Lundi elle écrit : « Que le roi Albert continue de faire la collecte pour élever u.n monument « au grand bandit » qui fut son onole et son prédécesseur ! » Tout cela est parfaitement dans la note socialiste ,aussi antipatriotique qu'antidy-r. astique. Le candidat Renier. — Il s'est trouvé, paraît il, un journal libéral pour aider le « Peuple » dans la défense du cheminot Renier révoqué, actuellement candidat des socialistes liégeois. Cette feuille est le « Progrès » d'Arien : elle reproduit le plaidoyer de l'organe socialiste, et s'abstenant de tout commentaire et de toute réserve, donne à croire qu'il l'approuve complètement. Cette attitude est en tous cas plus franche que celle des mandataires libéraux qui ont eu soin de ne pas donner leur avis sur le cas de la révocation de Renier; et l'entrée du journal libéral en campagne en faveur du cheminot, tend à montrer que les libéraux se ront solidaires des socialistes dans l'apologie de l'indiscipline et de la révolte. L'assassinat du directeur du « Figaro ». — Le a Matin » d'Anvers écrit ces justes réflexions : La Dame sanglante. Un mouvement de pitié se dessine en faveur de Mme Caillaux. On trouve des gens pour plaider les circonstances atténuantes. C'est une femme, après tout, une faible femme... Et ces bonnes âmes ne sont pas éloignées de verser un pleur sur le sort de l'Euménide, armée du browning de Bonnot, qui a froidement étendu à ses pieds, mort, un homme qui lui tournait le dos C'est que notre sensibilité, volontiers, dégénère en un© sensiblerie morbide d'où est exclu tout -aiaanmement. Etat d'âme très commun, dangereux en ce qu'il oblitère non seulement notre tentiment de ce qui est .juste et injuste, mais en 5e qu'il fausse jusqu'à l'administration do 1«. justice elle-même. J Que de fois nous en avons vu à la cour d'assises, de ces créatures misérables oui avaient tué, non point dans cette minute d affolement passionnel où l'on comprend que puisse sombrer la raison des hommes — et des femmes —- mais Froidement,dans le calme d'un acte prémédité et c longuement mûri ,et qu'un jury pitoyable dé- g ïlarait innocente du crime dont elles étaient en- ^ core comme toutes couvertes ! C'est que nous ou-blions vite; le passé, si proohe^ eoit-il, s'efface toujours devant le présent. Aussi n'est-ce jamais l qu'aai figuré que le sang de la victime crie ven- ( geanoe. Ce n'est pas sa voix que noue écoutons, . c'est celle du meurtrier ou de la meurtrière, vie- j time à son tour, èt en qui, ^bientôt, Aous ne vou- f Ions plus voir qu'un être humain qui souffre, et c dont la plainte n'a aucune peine pour parvenir jusqu'à nous. À Aussi,quelle que soit l'horreur des pièces à oon- j viction étalées devant les jurés, le linge noir de 3 sang, les marteaux où des cheveux adhèrent encore, le bocal où les médecins légistes ont recueilli des fragments de cervelle, tout cet epouvan- i tail est infiniment moins éloquent, qu'une lar- ( me qui glisse sur la joue de l'accusee. N est-il ( donc point assez d'une victime? Pourquoi en -, faut-il une seconde? On comprend qu'un avocat < habile puisse facilement emporter lia oonviction , de douze braives gens déjà à moitié ébranlés. Et t Maître Labori a plus que de l'habileté : il joint à un talent magnifique, ce « pectus » dont par- • lent les anciens et qui enlève tout. ; Enlèverait-il l'acquittement de sa cliente? Il ; n'est point convenable de discuter une pareille éventualité et nous nous garderons bien d'entrer dans cette voie. Mais si c'est le devoir, devoir sa-cré, de l'avocat de Mme Caillaux de mettre tout en couvre pour obtenir l'acquittement de sa cliente, il ne nous appartient pas de faire nôtres ses -arguments de plaidoirie. A la lumière des faits, nous ne pouvons que réprouver l'acte monstrueux de la criminelle çpii avait tué en elile non seulement toute conscience humaine mais en quelqiue sorte la femme elle-même, avant d'abattre sa victime. , Mme Caillaux n'est plus une femme. O est une dame, comme elle s'est appelée elle-même, une dame sanglante. Tordant ! — L'« Avenir du Tournaisis », Organe étincelant de lumière épate les Frères Trois Points du lieu, en leur révélant que « M. Helleputte qui joue un très grand rôle dans la société secrète qui s'appelle le Tiers Ordre de St-François serait désigne pour remplacer M. Repkin et rendre justice ( !) aux Pères Jésuites ». Pourquoi l'« Avenir » n'annonce-t-il pas la même chose a-u sujet de M. N. Goblet, qui a déclaré en pleine Chambre appartenir au Tiers Ordre? Puisque l'« Avenir » connaît les mystères de la « société secrète » du Tiers Ordre, il y a là, pour l'imagination de ses reporters, un joli sujet à creuser. « Cet ancien instituteur ». — Un confrère catholique de Bruxelles écrit: Folle Avoine, pour terminer son discours en le portant sur les plus hauts sommets do sa pensée, a raconté à la Chambre l'histoire de deux officiers persécutés par le chef du cabinet civil du ministre de la guerre, fonctionnaire aussi distingué que modeste, et qui n'a jamais rien renié, ni personne. Il a dépensé une forte provision d'ironie aux dépens d'icelui, l'appelant dédaigneusement : « Cet. ancien instituteur ». Nous signalons le fait aux instituteurs pour cjui, en temps d'élection, Folle Avoine n'a jamais de paroles trop aimables. Croyez bien que dans les meeting6, s'il est des instituteurs dans la salle, Folle Avoine les serrera sur son cœur et les jugera dignes d'atteindre les postes les plus élevés. Ctte fois, son ironie pourrait lui avoir joué un mauvais tour. Quant à son historiette, le ministre la traitera, la semaine prochaine, ainsi qu'elle le mérite. Contentons-nous de dire qu'il paraît singulier que des officiers, ayant prétendument souffert d'un déni de justice, n'aient point porté plainte pour demander le respect de leurs droits. Au lieu de s'adresser à la justice, ils ont fait marcher Folle Avoine. Les innocents ! Même s'ils avaieut raison, ils risqueraient, grâce à cet avocat maladroit, d'avoir le mauvais bout. Un poil dont les résultats demeurent secrets. — On lit dans le « Vooruit » du citoyen Anseele, à "propos du poil libéral gantois : Les journaux n'ont pas publié le résultat du poil libéral. Voici ce résultat : Mechelynck : !1484 voix ; Buysse : 1478 ; Braun : 1331 ; Bod-daert, 1036, etc. Nous nous demandons pourquoi les libéraux ne donnent pas le moindre détail au sujet de ce poil. On sait pom*tant que la classification des candidats donne lieu à des racontars et des critiques. Celles-ci, il faut l'avouer, ne sont pas sans fondement. D'autre part, la libérale « Vlaamsche Ga-zet » qui fait, depuis des mois, campagne contre M. Braun, écrit: Pourquoi ne publie-t-on pas les chiffres exacts du poil gantois? Voilà la question que se posent de très nombreux membres de l'Association libérale.Le comité des taciturnes n'ose donc pas publier le résultat? Jamais nous n'avons connu en notre pays une association qui ne publiait pas les chiffres d'un poil. 1. Petite Chronique Un « événement bien parisien ». — Sous , e titre, nous lisons dans le «c Soleil » : Cet événement bien parisien, nous n'avons pas ru devoir le consigner ; il y aurait trop à faire 'il fallait, chaque jour énumérer les duels qui, provoqués par une futilité, se terminent par une ■ iqure, immédiatement suivie d'un bon déjeuner. ■ Ainsi avions-nous fait suivant une règle que ious nous sommes imposée, pour la rencontre ui eut lieu, vendredi, entre M. Jacques Riche->in et M. Pierre Frondaie, mais il importe au-ourd'hui de signaler le battage insolite et qua-i scandaleux organisé autour de ce menu fait-iivers.Songez donc! On en venait aux anains pour Lphrodite ; les deux adversaires ayant, sur la ►eauté de la déesse grecque, de divergeantes opinons.L'événement eut quatre phases: 1er acte. — Neuf heures et demie du matin. !jes photographes sont à leur poste. La foule des ■urieux se presse contre les portes closes. Seuls, pielques intimes — ils sont nombreux t — peuvent pénétrer. Les familles sont là : M. Jean Ri-:hepin, Mme Jean Richepin, Mme Tiako Ri-thepin, Mme Cora Laparcerie, femme de M. Jac-lues Richepin. 2e acte. — Les épées se oroisent. Halte ! Le >ras de M. Frondaie a été accroché. Rien de yrave. Le combat reprend. M. Jacques Richepin >'énerve. Halte! Le bras de M. Frondaie a été ïocroché de.nouveau. Goutte de sang. Impossible de continuer. L'honneur est satisfait — même celui d'Aphrodite. On se rhabille. On s'em->rasse.3e acte. — La soif de sang apaisée, la faim re-ïlame ses droits. Où 'allons-nous déjeuner demande quelqu'un. A Armenonville. Va pour Ar-menonville. t _ 4e acte. — Le soir et le lendemain. Des colonnes en première page des journaux boulevardiers, •elatent dans ses moindres détails, l'événement jien parisien. L'un d'entre eux donne un instantané du combat et au-dessous, dans deux médaillons, M. Jean Richepin embrassant M. Jacques Richepin. et Mme Jean Richepin 6e livrant aux mêmes effusions avec Mme Jacqfues Richepin. Jolis sujets à reproduire en chromo... « Eu souvenir de Vésale. — Vésale est mort au rivage de l'île de Zaute, à la suite d'un naufrage. Rien ne rajppelle, là-bas, le souvenir du grand savant belge. M. le docteur Tricot-Roger, d'Anvers, avec l'appui du Gouvernement, ira prochainement inaugurer un mémorial sur les bords de la mer Ionienne. A l'occasion du IVe centenaire d'André Vésale, M. le docteur Tricot-Roger donnera, à Paris, une conférence, sous les auspices dés « Amis de l'Université dé Paris ». « Aux télégraphes. — M. le ministre vient de décider de recruter « exceptionnellement » cette année un grand nombre d'élèves télégraphistes. Ainsi, on appellera pour tout le pays, 327 candidats. On recrutera : 100 candidats pour Bruxelles, 40 pour Gand (Sud), 40 pour Liège (Guille-mins), etc. C'est un précédent heureux pour les aspirants télégraphistes. LA VILLE M. L/. uuysiuans député libéral de Bruxelles et ministre d'Etat n'a plus paru à la Chambre depuis plusieurs semaines. On apprend qu'il souffre d'une affection rhumatismale et que pendant quelque temps encore il devra rester éloigné des travaux du Parlement. Le groupe socialiste de la Chambre réuni jeudi après-midi, a décidé, en vue de hâter la discussion des assurances sociales, de proposer aux autres partis de désigner un nombre limité d'orateurs inscrits. dans la discussion générale. Il a désigné pour par- j 1er en son nom MM. Anseele, C. Huysmans et Mansart. ♦ Le chef de l'étai-major général est-il démissionnaire? — A la suite de l'incident qui s'est produit mercredi à la Chambre, le général De Ceuninck, chef de l'Etat-major général de l'armée a-t-il envoyé sa démission au Roi? Cette « nouvelle », lancée par des journaux, est erronée, nous dit-on à la meilleure source. Le général De Ceuninck n'a manifesté à personne jusqu'ici l'intention de se retirer, Il se pourrait toutefois que l'honorable officier supérieur quittât prochainement l'armée. Il avait été entendu en effet lors de sa nomination aux hautes fonctions qu'il ooeupe actuellement, qu'il les abandonnerait deux ans plus tard. Ce délai expirera sous peu. L'exposition de trimbres-poste qui se tient actuellement dans les locaux de la Maison du Livre, rue de la Madeleine, 6, à Bruxelles, s'est encore enrichie cette semaine de plusieurs envois importants parmi lesquels la nouvelle série de timbres égyptiens,ainsi que ceux de l'Uruguay et du Salvador. L'exposition sera dorénavant accessible iu public tous les jours (dimanche compris) le 10 à 12 heures et do 14 à 18 h. * — A la gare centrale. — La partie dd Iroite de' la grande cuve où doit se con-itruire la gare centrale, à côté du palais l'Ursei, est envahie en ce moment par une luée d'ouvriers qui sont occupés uniquement à confectionner des pilotis en béton irmé. D'un côté, des monteurs dressent les 'ormes en fil de fer tirebouchonné puis des )uvrjers armés de baguettes de fer, y intro-iuisent le béton qu'une bétonnière, placée îur le chantier même, triture sans interrup-:ion. Une quantité énorme de pilotis seront' ainsi confectionnés. Ce travail terminé on commencera le travail d'enfoncement au moyen des sonnettes. Le poids du pain. — Une proposition d® loi émanànt de M. de Ponthière^ réglemente la vente du pain. Les sections de la Chambre ont examiné cette proposition ot lui out réservé assez bon accueil. La section centrale dit son rapporteur. M. Ramaekers après discussion ^approfonaie a^ adopté le projet à l'unanimité et propose à la Uham-« bre de voter le texte suivant : Art. 1. — Les communes qui ont réglementa ou qui réglementeront le débit du pain mettront leurs règlements communaux en concordance avec les dispositions suivantes, dont elles ne pourront pas s'écarter : La voiture ou la boutique de tout débitant de pain doit être pourvue d'unô balance réglementaire et des Doids nécessaires. A toute réquisitions d'un acheteur, le poids du pain de ménage, ainsi que le pain pour chevaux, est véri-fié.Le prix par kilogramme de ces pains est indiqué sur un écriteau placé dans un endroit apparent de la vitrine ou de la voiture. Les pains ne peuvent être livrés que s'ils pèsent, à 5 p. c. près, un demi-kilogramme ou le multiple d'un demi-kilogramme. Art. 2. — Les contraventions aux dispositions ci-dessus sont punies d'une amende de 1 à 20 francs. En cas de récidive, le paragraphe premier de l'article 562 du Code pénal pourra être appliqué. Les communes restent donc libres de réglementer ou non la vente du pain ; mais, si elles le font, elles devront se confirmer à la loi. — ^— Le repos dominical des clercs des notaires, avoués et huissiers. — Le rapport de la section centrale, qui a examiné le projet de loi accordant le repos dominical aux clercs et commis des notaires, avoués et huissiers, vient d'être déposé par M. Van Cauwen-berghe.Le projet, écrit-il, n'a soulevé aucune observation. Il donne satisfaction à des réclamations déjà anciennes de la part des clercs de notaire. Les études des avoues 60nt généralement fermées le dimanche et les huissiers n'emploient leurs clercs ce jour-là que pour certaines ventes judiciaires, peu nombreuses d'ailleurs. Le principe du repos du dimanche une fois admis dans les entreprises industrielles et commerciales, il n'existe .aucun motif de ne pas en étendre le bénéfice aux travailleurs intellectuels. Le projet interdit do faire travailler le dimanche, il n'interdit pas aux notaires, avoués et huissiers de travailler eux-mêmes. Des démarches avaient été faites pour que les notaires, avoués et huissiers ne pus^ sent travailler eux-mêmes le dimanche. La commission a estimé- qu'une intervention ne se justifierait pas. Les notaires et huissiers, dans les rares cantons où cette pratique subsiste, pourront donc encore procéder à des ventes le dimanche; mais ils ne pourront se faire aider de clercs. Le texte a été modifié de £a^ çon à empêcher la fraude par l'emploi a'« extras ». * Au chemin de fer. — Pour les chauffeurs et machinistes. — Le cadre comportait jusqu'ici un emploi de « machiniste instrucj tour » par 50 machinistes. Il y aura dorénavant un machiniste instructeur par 40 machinistes. Cette mesure nécessitera la nomination de 23 machinistes instructeurs. Pour les employés des marchandises. — M. le ministre des chemins de fer vient d'e décider de relever de 35 à 50 centimes à l'heure, le taux de la rétribution des commis d'ordre et des agréés utilisés en qualité de « suppléments » dans les bureaux de marchandises de l'agglomération bruxelloise.• — A Auderlecht. — Les travaux de l'église gothique, en pierres bleues, d'un style très sévère, de St-Françbis Xavier, avancent très rapidement. Le gros oeuvre et la toiture sont entièrement terminés. Le toit couvert en ardoises s'harmonise très bien au reste de l'édifice. Les gîtages du clocheton de la tour carrée qui est placée à droite de l'église et qui1 constitue le second étage, est achevé et le placement des ardoises de couverture va être entamé. A l'intérieur les ouvriers, juchés sur des échafaudages qui donnent le vertige, sont occupés à faire la toilette des pierres blanches qui garnissent l'intérieur de l'édifice. FEUILLETON DU 21 MARS 1914. 1S Us Liens invisibles 'par 'Vicfcoi* FliiLI + ^ Tu croyais que ton commandant n'était jjas né d'hier, hein 1 Eh bien ! mon garçon, il n'est qu'une bête,une vieille bête ! !... File, maintenant! Tout souriant, Justin s'esquiva pendant que le vieillard posait ses coudes sur son fcureau et tirait sur ses favoris d'un geste distrait, en v ubliant son cigare et son journal.Huit mois plus tard, le grand soleil d'été illuminait la vallée de Luchon, et Jacques ïliétinger suivait dans la montagne un chemin ombreux et frais où il recherchait quelques rares acacias; mais les fleurs embaumées avaient disparu avec le printemps, ne laissant que les chatons grisâtres de leurs grappes dévêtues. Jacques pensa qu'il en était de même en son cœur où avaient fleuri, si douces, les chères fleures d'amour, dévastées sous le poids de l'irrévocable. Il s'assit mélancoliquement au bord da sentier et revécut le passé... les jours délicieux de vie intime à Brènes, leur vie à trois, tellement chimérique pour lui, tellement trompeuse ! close par le départ de l'amiral et de sa petite-fille pour Toulouse, quand lui-même rentrait à Paris. Plus tard, l'heure de liesse, l'heure de folle joie où « Fleur d'Acacia » avait triomphé au Salon et consacré définitivement la jeune gloire de Jacques Hiétinger. Ah! aue de curiosités! que de ja^ lousies ! que de naines avait allumées^ ce tableau, ce « non pareil », comme l'avait qualifié le vieux et illustre chef du jury! Le mot avait fait fortune et le « non pareil » était attaché désormais à la renommée du peintre. Et cependant, le soir de ce jour, Jacques avait gémi dans la chambre paisible qu'il occupait chez la vieille grand'mère, loin des ateliers bruyants et des quartiers joyeux. Il avait gémi de souffrance devant la misère de sa vie... Quelques mois passèrent. Juillet ^ arriva avec ses promotions joyeuses. Un mince filet rouge vint égayer la boutonnière de Jacques. Confus, il s'en excusait auprès de l'aïeule héroïque : — Grand'mère, c'est toi qui le méritais bien davantageJ Mais elle, ravie, branlait la tête : — Non! non! mon enfant! c'est bien k toi qu'il revient, à ton talent dont je suis si fière!... Et, caressante, elle voulut nouer elle-même l'étroit ruban de la belle couleur du sang des braves... A la vive surprise du jeune homme, qui connaissait la cordialité de l'amiral, ce dernier n'avait pas renouvelé ses instances pour inviter Jacques Hiétinger et sa grand'mère à faire un séjour d'été à Brènes. Cependant,. les deux tableaux, « Fleur d'Acacia » et « Deux Fleurs », avaient pris place dans la grande galerie, à la suite des portraits anciens, et la joie du vieux marin avait été vive et sincère à ce moment. Sincères et vives aussi ses félicitations pour la décoration de Jacques qu'il avait étiquetée de l'une de ses habituelles boutades : — Mon cher ami, avait-il écrit au peintre, je n'en reviens pas] Pour une fois, ils ne se sont pas trompés !... Mais l'invitation attendue ne suivit pas l'affectueuse lettre. Nerveux, Jacques, las d'attendre cet appel tant désiré, dit à sa grand'mère, dans les derniers jours de juillet : — Grand'mère, je voudrais te faire connaître les Pyrénées, dont je t'ai parlé si souvent. Je serais ravi de t'emmener à Lu-chon.Mme Hiétinger sourit paisiblement. — Ce serait beaucoup demander à une vieille femme de mon âge que de faire ce trijet. Je t'avoue, mon enfant, que je redouterais fort ce déplacement et cj changement d'habitudes. J'imagine les^ Pyrénées très belles, mais j'aime à n'avoir en mes souvenirs que l'image des Vosges. Nos Vosges d'autrefois... aux deux versants français ! ! Et dans les yeux restés jeunes en dépit des années, une lueur brilla-...• Mais Jacques avait repris, pressant : — Grand'mère, tu me ferais un plaisir infini ! Etonnée, Mme Hiétinger regarda son petit-fils avec insistance. Il lui parut légèrement inquiet, fébrile, et elle en cherchait vainement les motifs, sans oser l'interroger. Enfin, elle conclut : — Ta vieille grand'maman sera bien par- i bout avec son grand petit-enfant. Je ferai ce que tu voudras, moji Jacques. ^ ; Huit jours plus tard, la grand'mère et le petit-fils s'étaient installés à Luchon. La ; saison battait son plein dans l'élégante petite ville et Mme Hiétinger trouvait bien que les bruits mondains se prolongeaient un peu tard sous les fenêtres de l'hôtel des allées d'Etigny où ils étaient descendus, et au petit jour, les claquements rythmés des 1 fouets dès guides, partant conduire les ca-ravanes d'excursionnistes, la, réveillaient bruyamment. Mais elle n'avait garde de se : plaindre. Dans la chambia voisine, son « grand garçon », comme elle disait, veillait sur sa grand'mère, et son oceur se gonflait de tendresse pour l'enfant qui lui avait procuré toutes les joies. Dès le lendemain de leur arrivée, Jacques écrivit un mot à l'amiral pour 1 i anifoncer leur séjour dans les Pyrénées et sa prochaine visite à Brènes, aussitôt < ue Mme Hiétinger serait assez acclimatée à Luchon pour qu'il lui fût possible de la quitter pendant quelques heures. Quand le jeune homme eut terminé ces quelques lignes, si simples, il tint un instant la légère enveloppe dans ses doigts. — Je ne suis pas fier! murmura-t-il en conclusion. Je fais là œuvre de mendiant! ^ Mais il ne se hâta pas moins d'aller lui-même mettre la lettre à la poste. A Brènes, tout était vie et gaieté. Char que été ramenait au château opulent et si hospitalier toute une société élégante, joyeuse, mais uniquement choisie dans la meilleure aristocratie du Midi. Annie était particulièrement sévère à ce point de vue ît connaissait à merveille les antécédents et es alliances de la noblesse du pays. Très iimable, d'une amabilité condescendante i-vec les familles d'officiers ou de riche xmrgeoisie, rencontrées dans les salons de roulouse au cours des réceptions de l'hiver, :— rien ne pouvait la décider à les comprendre dans la liste des invités de Brènes. Juand elle dressait cette liste, assise à son petit bureau, le buste droit, les sourcils un peu froncés, une vague expression de défi marquait sa physionomie. Devant elle, dans un plateau de saxe, s'étalaient tous les c cartons » des personnes qui s'étaient fait présenter chez l'amiral en leur vieil hôtel le la rue de Nazareth, à Toulouse; mais oeaucoup d'entre elles, quelles qu'eussent été du reste leurs discrètes sollicitations, □'avaient, jamais eu les honneurs de Brènes. Là, plus qu'en ville, où forcément un certain mélange s'établissait, Annie était souveraine et n'admettait que leurs relations les plus, choisies de vieille noblesse. La jeune fille venait de procéder à ce petit travail de classement. L'amiral, assis près d'elle, lisait son journal tout en causant de temps à autre avec sa petite-fille. Enfin, elle posa sa plume. — J'ai fini, grand-père! — Très bien ! Dis-moi ça. Annie lut à voix haute une longue nomenclature, laquelle comprenait une grande partie de la noblesse de la région et excluait impitoyablement tout nom bourgeois. — Tu es vraiment trop patricienne, mon enfant, dit l'amiral en remarquant cette exclusion absolue. , Mais de quel regard d'orgueil paternel il ; enveloppait la jeune fille si fine et si^ belle, , 3e disant : « Elle ne peut être qu'ainsi ! » — Tu es vraiment privé? Tous les ans, depuis qu'Annie était dévenue la maîtresse de maison effective, la 1 même petite scène se renouvelait; mais le grand-père, qui craignait une seule chose au monde : contrarier sa petite-fille, cédait invariablement. Il en fut de même cette fois. Annie s'occupa aussitôt de lancer les invitations, et, quelques semaines plus tard, les aristocratiques invités se pressaient à Bre-nes, où se déroulèrent dès lors les fêtes les plus brillantes et les excursions les plus in- ; téressante^ Un seul des hôtes habituels du château manqua à ces réunions en lesquelles il^ ex- , cellait d'habitude à apporter l'ironique courtoisie de ses manières et la gaieté de ses bons mots : Guy de Rousta-Iet voyageait... • accompagnant, disait-on, l'une dos plus gracieuses ballerines parisiennes... . . Ce fut au cours de l'une d-> ces journées mouvementées que l'amiral reçut le petit mot de Jacques. D'un trait, sans une mî-nue de réflexion, le vieux marin écrivit quelques lignes : — Mon cher ami, vous me causez une très grande joie/ Arrivez-nous bien vite ave-o Mme Hiétin... ... Là-dessus, il s'arrêta, la plume en 1 air, et soupira bruyamment... (A suivre.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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