Le courrier de Bruxelles

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07 januari 1914
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s.n. 1914, 07 Januari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9p2w37mz1t/
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Mercredi 7 janvier 19143 ABONNEMENTS : PAR ** SIX SOIS TBOIS SOIS BELGIQUE, .fr. 10.00 B 00 2.50 HOLLANDE. . igao 9 60 4.80 LUXEMBOURG -S UNION POSTALE 30.00 15 00 7.50 5 CENTIMES sueoiénnents ne 3ont cas mi» en «eut» TÉLÉPHONE SABLON 1754 LE COURRIER 53* année. — T 7. A BftUXELL.ES : 52, rue de la Montagne A PARIS : 30, rue Saint-Suîpice, 30 5 CENTIMES Les suppléments ne sont pas mis en venta TÊLÊPtiONB SABLON 1754 DE BRUXELLES Pro aris et focis Les savants catholiques CLAUDE BERNARD. Pendant que nous prenions plaisir à faire la démonstration de l'union de la foi avec la science, pair l'exemple des principaux savants de notre époque, on célébrait à Paris le centenaire du célèbre docteur Claude Bernard,' qu'on peut appeler le créateur de la physiologie moderne. Faisons-lui place a cette occasion dans notre galerie, et montrons en lui des sentiments religieux, une foi chrétienne qui ne l'empêchèrent pas d'être un grand savant. C'est la presse pan-sienne, notamment Y* Echo de Parie », qui nous fournit ces détails sur Claude Bernard- Chaque année, lorsque, les vacances venues, il retournait dans son petit pays natal de Saint-Julien, en Beaujolais, il aimait à paraître à l'église où il avait, pendant les offices, une place accoutumée tout en face de la chaire. Un jour le vicaire de cette paroisse c'était le très apostolique abbé Faurax, qui vient de mourir à Lyon dans un renom d'incroyable charité — lui fit visite en sa maison natale et, avec l'intrépide ardeur de la jeunesse qu'encourageait, au surplus, le bon accueil de ce paroissien de marque, il lui dit à brûle-pourpoint : t Docteur, êtes-vous toujours chrétien? » Et Claude Bernard de répondre sans hésiter : « Pas autant que je le voudrais, mon cher abbé; mais ne me blâmez pas trop : si vous voyiez le milieu dans lequel je vis, vous m'auriez vite excusé !» — [Réponse fine et touchante, et aussi, soulignons-le ici, réponse angoissante par la terrible accusation qu'elle porte avec soi. .% 1— « Le milieu dans lequel je vis !... » ajoute l'a Echo de Paris », combien d'honnêtes savants, artistes ou penseurs ont dû, tristement, se murmurer à eux-mêmes cette constatation, depuis qu'une équipe de déchristianisation a envahi, avec les avenues du pouvoir les hauts postes de notre enseignement d'Etat!... _ Nos gaillards libres-penseurs selon le rite 'du Grand-Orient vont répétant que le progrès scientifique a fait justice de l'obscurantisme de la foi religieuse, et, s'ils se heurtent à la mémoire d'un Pasteur ou d'un Claude Bernard, ils croient avoir « respecté » les convictions les plus profondes de tels savants en les passant honteusement sous silence comme quantité négligeable dans l'appréciation de leur génie. Il y a, pour justifier cette improbité de l'esprit, un dogme d'Etat qui se formule par le cliché tonna : Religion ? — affaire purement privée, individuelle,question de sentiment! Tel n'était pas l'avis de Pasteur lui-même; à preuve, la péroraison de son émouvant discours sur la tombe de Sainte-Clàire-Deville. Quant à Claude Bernard, il avait gardé tout au fond de lui le sentiment de paix intellectuelle que donne la foi à l'Evangile. Le célèbre père Didon, qui écrivit, au lendemain de la mort du savant, un article si ému, était devenu son ami après avoir été son disciple, et on sait ce que cette amitié-là pouvait donner de chaleur à une âme de bonne volonté ! Aussi l'illustre savant mourut-il bon chrétien et. bien entendu, après avoir reçu (des mains de M. Castelnau, curé de Saint-Séverin) les derniers sacrements. La veille de sa mort, il dit encore au père Didon : « Combien j'eusse été peiné si ma science avait pu, en quoi que ce soit, gêner ou combattre votre foi! Jamais mon intention n'a été de porter à la religion la moin-dre- atteinte. » Et il ajoutait : « Oui, mon père, vous dites bien : le matérialisme et le positivisme sont à mes yeux des doctrines insensées et insoutenables. » Voilà- bien encore un -grand savant qui Vient témoigner en faveur de l'union de la Science avec la Foi, et contre les doctrines abjectes du matérialisme, de nos adversaires en Belgique. L industrie des Couvents. Premier prix d'exactitude... Divers confrères ont signalé le livre qui vient de paraître : « L'Industrie et le Commerce des Congrégations en Belgique »,par M. Louis Bossaert. Dans la préface, l'auteur dit pouvoir affirmer sans crainte, que « dans ses grandes lignes, son exposé est resté l'expression exacte de la vérité ». On a vu déjà par certaines rectifications parues, combien l'affirmation est audacieuse! M. Bossaert assure que les « secrets des couvents sont bien; gardés ». Veut-il s'excuser par anticipation ■ de donner les chiffres approximatifs?... Il: lui est arrivé, ajoute-t-il, de demander desj renseignements à un homme paraissant i (sic) très au courant de l'industrie des cou-j vents. Voici sa réponse : Je vous engage à' renoncer à votre enquête. D'abord parce que les difficultés que vous rencontrerez sont pour ainsi dire insurmontables ; puis, parce que tout couvent dont vous parlerez: « vous démentira ». Les démentis, en effet, ne se sont pas fait; attendre, et plusieurs sont cinglants. Nous, en avons déjà donné nous-mêmes — et qui ; n'ont pas été contestés, pour ce qui concer-j ne plusieurs couvents d'Anvers. La « Gazet-, te de Liège » en a fait de même pour la région mosane. Et voici que le « Bien Public » j s'occupe à son tour de la question. Notre; confrère a profité de son passage à Deynze | pour y faire une petite enquête sur l'école ( professionnelle de l'Ouvroir des Sœurs Ma-ricole, cités égaleanent dans le livre de M. Bossaert comme entreprise de couvent. L'auteur nous saura gré de lui donner des éléments qu'il n'aura su se procurer, en vue de sa seconde édition... Voici donc ce qu'il résulte des déclarations des élèves et parents, corroborées par celles faites à l'établissement même. Pour ce qui regarde l'Ecole professionnelle : couture : Les vêtements à réparer et l'étoffe des pièces à confectionner sont apportés par les élèves et restent leur propriété. Les élèves suivant ce cours professionnel ont la faculté de suivre « gratuitement » un cours d'anglais, d'allemand,de français, et de dactylographie. Voici comment marche l'Ouvroir : y sont admises les jeunes filles ayant achevé toutes leurs classes primaires, soit de 12 à 13 ans, jusqu'à 22 ou 23 ans. Horaire : de 7 à 9 h. 30 travail ; récréation de 9 h. 30 à 10 heures; de 10 à 11 h. 30 travail. Idem de 1 a 4 heures et de 4 h.30 à 7heures, après le goûter et.la récréation. Voilà pour l'été. L'hiver, les élèves n'arrivent qu'à 7 h. 30 du matin, et quittent l'établissement à 4 heures. Elles travaillent donc l'été 10 heures et demie; et l'hiver 7 heures, à l'Ou-: vroir de Deynze ; et les élèves peuvent, en ' cette dernière saisoii, si elles veulent, em-' porter du travail pour s'occuper chez elles pendant la soirée. Le prix donné par les établissements commerciaux,^ pour lesquels les enfants travaillent, est égal à celui des travailleuses pour compte personnel, de la ville. Il leur est remis « intégralement », à moins de supposer que les dits établissements commerciaux paient plus la main-d'.œuvre eongréganiste que la main-d'œuvre laïque ! Les parents et les élèves ajoutent qu'il n'est rien retenu, ni pour la surveillance, ni pour le chauffage, ni même pour la coupe des pièces à confectionner, faite gratuitement par la surveillante.Les enfants débutent par un minimum de 20 centimes par jour, et, suivant des augmentations en rapport avec les progrès réalisés^ le salaire va jusqu'à 2 fr. 50 par jour. Voici la moyenne des salaires actuels : De 13 à 14 ans : de fr. 0.50 à 1 franc par jour ; de 14 à 16 ans : de 1 à 2 francs par jour. A partir de 16 ans : de 2 francs à 2.50 par jour. Toutes fournitures (fil et coton) payées. Si M. Bossaert veut faire le déplacement, nous sommes certains que la révérende supérieure, la Sœur Marie-Berthe, lui facilitera une documentation complète et scrupuleusement exacte. vo*^> Bossaert ne publiera probablement pas ces chiffres. Ils ne sont pas dans La note de son ouvrage. Voilà une des écoles indirectement calomniées. La presse libérale en chœur fait écho au livre de M. Bossaert, et, dans un long article bibliographique, un journal sectaire bruxellois, écrivait il y a six jours : « Aux ouvrières, surveillantes, contremaîtres gratuits fournis par le personnel du couvent, s ajoutent les ouvriers, demi-ouvriers, apprentis et elèves travaillant dur pour des salaires dérisoires, sans aucune fi xité, pour des gratifications insignifiantes, ou gratis pro-deo. » Sans leurs écoles, les couvents ne pour- ; raient fournir la main-d'œuvre à leurs fabriques. On prend les enfants à l'école gar- ■ clienne, puis à l'école professionnelle et à l'atelier. L'école les prépare, à partir de l'âge de trois ans, à la soumission absolue, ■ à la résignation ; elle les dirige invinciblement vers les seuls métiers que leur réservent les ateliers du couvent. » Dans beaucoup d'écoles, après la première communion, le travail commence, au détriment de l'instruction. Dans ces conditions, à 14 ans, les enfants savent à peine lire et écrire ; ils restent soUs la tutelle du couvent qui leur paiera les salaires qui lui conviendront, sans règle ni contrôle, et qui plus est, sans protestation !...» Quand la « Dernière Heure » aura besoin d'un rédacteur, qu'elle fasse appel à M. Bossaert. Il a l'écriture de la maison. (« La Métropole »). Bevue de la Presse La Franc-Maçonnerie et le gouvernement argentin. — Nous avons déjà dit comment la Colombie entend se défendre contre les dangers de la Franc-Maçonnerie. Récem-V ment, c'est La République Argentine, dont le gouvernement est loin d'être clérical, qui a repoussé un assaut de la secte. Les Loges maçonniques avait demandé au gouvernement la personnalité civile. Le gouvernement s'est contenté de répondre : 1° Cette société (La Franc-Maçonnerie) ne poursuit pas le bien commun des citoyens, niais les intérêts égoïstes de ses membres au détriment des autres citoyens. 2° La Franc-Maçonnerie est une société se présentant sous les caractères d'un comité purement i>olitique. 3° Ses statuts lui font un devoir de combattre la liberté d'enseignement, afin d'en exclure les membres du clergé et les religieux. En cela elle est contraire à la constitution de la République qui garantit à tous 1e droit d'enseigner. 4° La Franc-Maçonnerie enlève à ses membres leur liberté et leur indépendance politique, on les obligeant, avec menaces, de donner leur suffrage au candidat de son choix. . 5° La Franc-Maçonnerie constitue un Etat dans l'Etat ou plutôt une contrefaçon de gouvernement. (« Univers. ») Le Minotaure. — Excellentes réflexions du « Rappel » : Parmi les bilans de l'année 1913, que l'on publie un peu partout à cette époque, l'un des plus intéressants est, à coup sûr, celui que vient d'établir l'«. Economiste français » à propos du 3 p. c. perpétuel français. La rente française qui, au 31 décembre 1912, était à 89.30 fr., est tombée le 31 décembre 1913 à 85.27 fr., soit une différence de plus de quatre points. Le capital auquel s'élève en France le 3 p. ç. perpétuel étant de 25 milliards, la perte du portefeuille français pendant l'année qui vient de s'éeouJer atteint donc plus d'un milliard de francs. Que les journaux adversaires de M. Caillaux fassent état de cette situation pour crier casse-cou, cela se conçoit aisément. Les réformes fiscales que projette M. Caillaux ne sont pas précisément de nature à conjurer la crise.'Ce que l'on comprend moins, c'est que ces mêmes journaux jettent feu et flammes contre le discours de M. Lloyd Georges, ayant poiur objet la limitation des armements, comme si ce n'était pas, pour une bonne part, la course aux armements qui avait provoqué la tension financière dont souffre actuellement l'Europe tout entière. L'emprunt est à l'ordre du jour dans tous les pays. Les Etats balkaniques, spécialement,épuisés par une guerre terrible, ont tous leur caisse à sec. Autriche. Italie, Allemagne. Russie France, Angleterre, tous, grands et petits pays, ont sacrifié l'un après l'autre au minotaure. Et l'on s'étonne que le bilan mondial de 1913 soit désastreux. Et l'on trouve étonnant qu'un homme d'Etat — fut-i-1 M. Lloyd Georges — éprouve le besoin de crier halte et implore l'Europe de rester au moins quelque temps sur ses : positions. ! Churchill ou Lloyd, ami ou adversaire, peu nous chaut, celui qui parle do limiter les armements est dans la vérité. Le Minotaure est décidément insatiable. Attendra-t-on jusqu'à la ruine pour s'en apercevoir ? Le Giteau des Rois. i SES ORIGINES. ; SON SYMBOLISME. LA PART A DIEU. f La coutume éminemment populaire d'al- 1 1er chercher,le 6 janvier,une joyeuse royau ( té dans les flancs sucrés d'un' gâteau," est f aussi générale qu'ancienne. Une charte ( épiscopale de 1311, attribuée à Robert t d'Amiens, parle déjà du gâteau légendaire, s « un gâteau fin de la fleur d'un boisseau ( froment, composée à parts égales de beur- r ?e, de tanne et d ceuts frais ». Les vieux chroniqueurs de Cologne rapportent que l'usage prit naissance au col-ège des chanoines, gardiens du tombeau les saints Rois Mages à Cologne, qui choisirent, le jour de l'Epiphanie, un Roi parmi 3ux et,pour symboliser les présents des Ma-*es, faisaient ample distribution de gâteaux 1 leurs enfants de chœur et aux pauvres «en }ui Dieu s'est caché ». A Burg, raconte Raynald, on célébrait paiement la fête des Rois. Au banquet tra-iitionnel, les chanoines eux-mêmes représentaient les prophètes annonçant l'arrivée lu Messie. Balaam, le faux prophète, sur un âne richement harnaché, et portant une pyramide de gâteaux ainsi qu'un lourd panier de nombreux flacons, figurait dans le iéfilé. Conduit au grand réfectoire, il faisait trois fois le tour du pupitre. Pendant jette promenade, l'assistance en belle humeur chantait, à l'adresse des dignes chanoines, un hymne «farcie d'allusions fjnas», iont voici le refrain très satirique : Aurum de Arabia, Thus et myrrham de Saba, Tulit in Eoclesia .Virtus asinaria. »% Les corporations des anciens métiers ne tardèrent pas à imiter les collèges des chanoines. Ils choisirent aussi leur lloi,au jour le l'Epiphanie, et son règne joyeux se perpétuait durant toute l'année.Bientôt les familles elles-mêmes adoptèrent l'usage. Dès lors c'est une véritable fête pour le peuple. Dans tout ménage, riche ou pauvre, on tire le gâteau des Rois ! Voici comment la cérémonie se passe en Allemagne, où les anciens usages résistent mieux, en général, à l'usure du temps. Un verra, du reste que ces rites populaires diffèrent assez peu de ceux qui sont observés dans la plupart de nos pays chrétiens. l.e jour des Rois, toute la famille se réunit à midi, au domicile de son chef, de grand'père ou de bonne maman, pour fêter le Roi. Sur le beau milieu de la table on installe, à l'heilre du festin, l'immense gâteau que le boulanger donne gratuitement ce jour-là, et où il a eu soin de déposer, en la dissimulant adroitement, la fève! Ce gâteau, partagé par grand'papa en autant.de parts qu'il y a de convives, est placé avec moult précautions dans un napperon ou une corbeille. Puis le plus jeune de la famille est appelé pour désigner sa part à chacun ; et, pour écarter tout soupçon de supercherie dans la distribution, l'enfant détourne la tête, tourne le dos aux convives, ou même se tapit sous la table. La part à qui? reprend grand'papa, autant ae fois que la réunion compte de têtes. — L'enfant, à chaque question, indique l'un des convives qui reçoit aussitôt sa portion du gâteau. Un silence fiévreux succède à cette première opération ; chacuu fouille son mor-nea" pour rechercher la fève. Un cri part subitement : elle est trouvée, nous avons un Roi, «habemus regem >-. 0e sont alors des acclamations bruyantes et répétées en l'honneur du chançard, devenu roi par la grâce de la fève. Le premier usag^ qu'il fera de ses prérogatives, c'est de faire choix d'une Reine qui viendra partager, à ses côtés, tous les honneurs du trône. Si la fève échoit à une jeune fille, c'est à elle à désigner celui qui pourra porter cette couronne d'une heure. Souvent, sans aucun -scrupule d'étiquette, elle fait le choix sur-le-champ, en jetant ians le verre de l'un de ses voisins, la fève k laquelle elle doit elle-même sa fortune royale. Alors tous les verres se remplissent, se [•approchent, se heurtent,et le couple royal, rprès avoir trinqué avec chacun de ses sujets, est intronisé aux cris mille fois répé-;és : Le Roi boit ! La Reine boit ! Désormais, et jusqu'à la fin de la réu-îion, le principal hommage dû aux Souverains, c'est de se soumettre à crier : « Le Etoi boit », toutes les fois que celui-ci daignera vider son verre. Ceux qui manquent de pousser au bon moment ce; cri de déférente attention, sont :mnis aussitôt d'éclatante façon : on leur loircit, avec un bouchon brûlé au bout, ;out le visage et les mains, en mémoire du ioi « maure » (nègre) qui arrivait en re-,ard. Et la mine très piteuse du condamné l'est pas faite pour diminuer la gaîté du re-)as.^ Dans quelques régions de l'Allemagne du îud, on garde la coutume d'adjuger, dans a distribution du gâteau, une part à quelle parent absent ou quelque ami cher à la amille, empêché d'assister à la joyeuse et tordiale açape de l'Epiphanie. Cette por-ion est soigneusement mise en réserve, et on état de conservation ou d'altération in-liquera plus tard la fortune heureuse ou nauvaise du cher absent. m * a Mais dans beaucoup de nos villages chrétiens on garde pieusement une autre coutume, et elle mérite de l'être. La première part, taillée dans le gâteau des Rois, c'est « la part à Dieu », elle est destinée au premier pauvre qui se présentera. Un instant, les acclamations bruyantes des convives sont interrompues par les strophes d'un cantique très doux,chanté en langue vulgaire à la porte du logis,par les pauvres, dont le refrain réclame : « Gottes An-teil »! « La part à Dieu, s'il vous plaît! » On ne les fait pas attendre car bientôt on reprend avec plus d'entrain le cri du jour : « Le Roi boit, la Reine boit! » Il est rare, du reste, que plus d'un pauvre vienne frapper à la même porte et molester les convives, car auparavant, en conseil général, on s'est distribué les quartiers et les maisons où chacun peut demander « la part à Dieu ». En certaines communes, les pauvres parcourent les rues en groupes^pour recevoir, de maison en maison, la tranche de galette qui, charitablement, leur revient. Avant de_ commencer la tournée, chaque groupe choisit une « Reine » le plus souvent une vieille matrone qui a le physique de l'emploi et l'expérience du cérémonial traditionnel. Là où elle espère recevoir une bonne aubaine, la « Reine » s'arrête pour entonner son couplet, repris avec ardeur par toute la « Cour » : La part à Dieu Ma bonne Dame S'il vous plaît! L'ayant reçue, la « Reine » fait la révérence en chantant : Merci, ma bonne Dame! Et que Dieu vous le rende. Avec les Rois, au paradis! Mais si la porte tarde à s'ouvrir, la « Reine » s'impatiente : Hâtez-vous, bonne Dame, De couper votre gâteau ! Par la porte ou par la fenêtre Donnez-nous la part à Dieu ! Plus notre part sera belle, Plus la vôtre le sera: Dieu,là-haut, voit qui la donne, Un jour il vous la rendrai Si malgré le second appel, l'huis reste clos^ et muet, toute la bande redit sur un ton impératif le refrain : Mon camarade a froid aux pieds, Et moi aussi je tremble, Sj vous n'voulez pas nous donner, Ne nous faites pas attendre. Mais les échecs complets sont rares et, après tout, les pauvres ne sont pas les plus mal partagés dnas la distribution du « Gâteau des Roi s ». Un .acte de religion est ainsi devenu une féte de famille,et la religion a trouvé moyen de donner d'annéo en année, à des milliers d'infortunes, quelques moments de bonheur.LA VILLE Une fête touchante au Palais Royal. — Dimanche soir, a eu lieu, au Palais Royal, une fête bien touchante et d'une cordiale intimité. Un sapin se dressait dans la salle des glaces ; il était brillamment éclairé et ses branches pliaient sous le poids des nombreux jouets destinés aux enfants des serviteurs du Palais. Le Roi. la Reine, et les enfants, royaux, ont distribué aux heureux bénéficiaires de la fête les paquets pleins de vêtements, de jouets, de bonbons. Avec tous, ils se sont entretenus de façon simple et vraiment amicale. Par une délicate attention, on était parvenu à connaître les goûts et les désirs des enfants à qui les jouets étaient destinés. C'est dire si tous furent heureux! —1 ♦ Pour le petit commerce et la petite industrie. — M. Franck vient de déposer sur le bureau de la Chambre une proposition de loi sur le crédit en faveur de la petite bourgeoisie, commerçante et industrielle. La proposition a pour objet de constituer de nouvelles bases pour le crédit professionnel et de remédier aux abus dont le petit comrperce souffre dans ses rapports avet. sa clientèle. La petite industrie et le petit commerce sont très loin de vouloir ou de devoir disparaître. Les statistiques prou vent que, tout en souffrant des lacunes de notre législation et de l'absence de bon crédit, le nombre de petites entreprises ne tend pas à décroître. La proposition vise divers moyens: 1°) La gage du fonda de commerce. La loi nouvelle permettrait de comprendre dans le gage les marchandises en stock à concurrence de 50 p. c. de leur valeur. Pareil gage permettrait de tirer parti, en vue du crédit, du seul avoir que le petit négociant ou le petit industriel possède, sans qu'il doive s'en dessaisir. 2°) L'escompte et le nantissement de la facture. L'auteur Franck propose de permettre l'endossement des factures à titre de cession ou de nantissement au profit des banques ou établissements de crédits agréés par le Gouvernement, ainsi qu'au profit des fournisseurs du commerçant ou de l'industriel créancier. Le petit commerçant trouverait là des facilités do crédit semblables à celles que le grand négociant obtient en faisant traite sur son acheteur.Par une simple lettre adressée au débiteur, le concessionnaire par voie d'endossement obtiendra de son côté l'assurance que le paiement no pourra être fait qu'entre ses mains. Celui qui, au mépris de l'endossement ainsi librement consenti, opérera l'encaissement, 6era passible des mêmes peines, que celui qui, indûment, recourt à la création d'un chèque. 3'J) Mesures contre les abus dont le petit commerce et la petite industrie souffrent de la part de leurs clients^ Parmi ces abus on signale, avec raison, les réclamations et les contesta-tons surgissant tardivement, longtemps après la livraison. L'auteur propose, en cas de difficultés. une expertise sans procédure, par simples requêtes, les parties étant convoquées par lettre. Le petit commerce se plaint encore des frais de justice : la proposition de loi organise pour le recouvrement des factures une procédure très simplifiée. S'il faut en croire un journal californien il aurait été inventé, à Vallejo, un apparedl qui diminuerait de beaucoup les dangers sur mer. C'est un instrument photographique par radiographie qui n'agirait que la nuit et donnerait, sur un miroir, la réflexion de tout ce qui se passe dans un rayon de plusieurs mille; cet instrument peut être attaché au mât d'un navire et rendrait de grands services en prévenant les collisions, soit avec d'autres bâtiments, soit avec des icebergs, accidents que peut causer le brouillard. L'inventeur de l'appareil est un ancien opérateur de télégraphie sans fil du gouvernement des Etats-Unis; l'instrument va être soumis à l'examen des experts du département de la Marine. Le caprice des heures. — Les heures sont capricieuses en leur ronde ; elles se tiennent par la main, elles nous dispensent tour à tour le charme aigrelet du printemps, les grosses joies de l'été, la mélancolie automnale et la gravité de l'hiver ; autour de l'immuable planète, elles conduisent un cercle mouvant et nuancé ; ce sont des sœurs charmantes, indulgentes, inflexibles.Par charité pure, elles ont consenti à se laisser inscrire emmi le cadran des horloges ; elles veulent bien être l'heure une, deux, trois, quatre, etc., jusqu'à la vingt-quatrième; mais elles retireraient leur collaboration, si elles savaient à quel_ point elles sont tronquées, bernées, 6abo-tëeé? vdici comment. Parcourez Bruxelles et les faubourgs ; d'un bout à l'autre de l'agglomération, lès cadrans dits c électriques » exhibent leur détraquement et leur désaccord. On ne sait quel artificieux et malveillant génie plane sur ces cadrans; ceux-ci prennent, croirait-on, plaisir à se ficher do nous et à nous plonger dans les affres de l'incertitude : est-il midi ou trois heures, est-il cinq heures ou dix, on n'est pas fixé là-dessus : c'est le caprice des aiguilles et des heures; à nous de comprendre et de nous débrouiller. Seulement, il y faudrait quelque bonne foi, si l'on 6e targue d'enseigner aux passants la notion exacte du méridien vrai. Les passants, riches ou pauvres, pressés ou flemmards, apportent leur confiance aux cadrans qui leur prophétisc-nt l'« heure officielle » ; les passants, eussent-ils une année entière à gâcher, veulent être renseignés sur l'emploi de leur oisiveté à une seconde près ; il leur est hautement pénible de ne pouvoir scientifiquement chronométrer s'ils sont entrés aux Galeries Saint-Hubert à midi ou bien à midi et une minute ; et commo leur doute est sans valeur pratique, il se tourna en angoisse ; pour un retard de quelques secondes, leur impatience devient effrénée, se tourmente, se lamente. Parfait, et nous ne réclamons pas la mort du pécheur, eût-il commis péché d'horlogerie. Mais tels horlogers, négligente ou fumistes, trompent ..le public en annonçant avec orgueil qu'ils détiennent l'« heure officielle » ; ceux qui ne la détiennent pas, ceux qui leurrent le public par un avis mensonger devraient être rappelés à l'ordre et sévèrement punis en cas de récidive.L'étoffe des heures est trop précieuee poiH qu'on la galvaude. — Humour anglais. — Le directeur. — Dites donc, Chose, l'illustre savant Machin a prédit la fin du monde pour samiedi. — Chose. — Je sais, je sais! mais cela n'arrivera pas ! Le directeur. — C'est égal! Faites un article d'avance pour le cas où cela arriverait. Il ne faut pas que nous soyons pris au lépourvu ! FEUILLETON DU 7 JANVIER 1914. i: Esclave... ou Heine? par M. DELL Y. •>♦<>.* Elle^rovint machinalement vers le ebâ teau. Son âme si douce se soulevait de colè re et d'indignation, en même temos que d' chagrin. Pauvre petit Sacb , un peu étour di peut-être, mais si bon et si franc! Déjà sa mère montrait ouvertement sa préféren Ce pour Hermann, si lourd pourtant, si pei intelligent, mais sournois et flatteur. Il ni manquerait plus maintenant que sen oncle luj aussi, le prît en grippe [ Serait-ce parce que Lise lui témoignait di 1 affection, et imaginait-il de la faire souf frit en tourmentant cet enfant ! Quel être odieux était donc ce prince Or manoff ? Quand elle eut retiré ses vêtements di sortie, elle re dirigea vers l'étage supérieur bâcha lui avait appris que Madia était ma lade, et elle voulait aller la visiter. Ce de voir de charité la forcerait d'ailleurs à fair trêve a ses pénibles préoccupations et i 1 angoisse que lui donnait la pensée du châ tirnent injuste préparé à Sacha. — Que vous êtes bonne de venir me voir nia douce princesse! dit la vieille Niania er lui baisant les mains. Mais vous êtes bier pâle... et vous semblez triste. On dirail même que vous avez pleuré. La jeune femme ne répondit pas et essaya ne sourire. Mais Madia hocha la tête. — Non, vous ne pouvez pas... La princess€ vlga souriait toujours, elle, devant « lui ». jjjais elle a pleuré quelquefois quand elle ctait seule. Pas très souvent, pourtant.., fut surtout après la naissance du petit • °lodia. Elle aurait voulu s'occuper de lui comme font les autres mères. Mais che7 les Ormanoff, l'enfant, quand c'est un filsf est soustrait aussitôt à l'influence maternelle. Elle avait la permission de le voir seulement une fois par. jour. Quand il était malade, elle ne pouvait pas le soigner. Heureusement, sa nature n'était pas très sensible. Mais elle souffrait un peu quand même, car J elle aimait i.ien son petit enfant, — pas au point, pourtant, de résister à son mari, car lui,/elle l'aimait plus que tout. — Elle le craignait surtout, je pense ! murmura amèrement Lise. Aimer cet implacable tyran, ce cœur de marbre ! Qui donc en aurait été capable ? — Oh ! oui,,elle le craignait! Cependant, il était bon pour elle... Pourquoi me regardez-vous comme cela, Altesse? Il était bon, je vous assure, et la princesse Olga n'a pas souffert comme vous pourriez le croire. Sa nature s'accommodait très bien de la soumission passive et du genre d'affection que lui accordait son mari. Elle n'aurait pas entrepris la moindre chose de son propre chef, elle cherchait toujours dans ses yeux une approbation. C'était un bon ménage,Altesse.Pourquoi donc cette vieille femme lui racontait-elle tout cela? Qu'avait^elle besoin de savoir que la première F^mme avait été une parfaite esclave? Elle, Lise, n'avait aucune velléité de l'imiter! Elle était toujours prête pour la soumission due à l'époux,mais en conservant sa dignité de femme et sa liberté de conscience tout entière. — Je vais vous dire au revoir, Madia. Il est temps que je m'habille pour le déjeuner.— Oui, allez, ma princesse. Me voilà contente pour toute la journée, rien que de vous avoir vue. C'est du ciel que vous avez dans les yeux, ma belle princesse. Mais ne les faites pas pleurer, ne vous tourmentez pas..; Ecoutez que je vous dise un secret. La vieille niania sait bien des chnn#v? aUa vu et entendu... Le grand-père de notre rince était un homme terrible, jaloux com îe plusieurs Turcs réunis, dur comme tou-les glaces de notre pays. Après avoii lit mourir sa femme de chagrin, il obliges 5s filles à des mariages qui leur dépîai lient, et tourmenta son fils Vladimir parce ue celui-ci, qui était bon et plus affectueiu ue ne le sont en général les Ormanoff, té icignait à sa femme une certaine considé ition. Le prince Vladimir mourut très jeu-e, et son père éleva lui-même le pe<tit prin-3 Serge. Il l'éleva selon ses idées, c'est-à ire qu'il lui enseigna d'a-bord la dureté de Kur, l'orgueil de sa supériorité masculine. • mépris et l'asservissement de la femme, a pauvre mère n'avait la permission de le sir qu^ de temps à autre, toujours en pré-rnee du grand-père, et elle ne pouvait lui onner aucune caresse. C'est ainsi que soc rgueil naturel se développa, c'est ainsi que endurcit son cœur... son cœur qui était na-îrellement bon, et tendre même, Altesse ! Lise ne put retenir' un geste et une parole d véhémente protestation. — Oh ! Madia ! Les petits yeux bleu pâle de la vieille fem-e clignotèrent, un sourire mystérieux en-ouvrit ses lèvres. — Il n'est pas mort, Altes.se; il revivra... ui, oui, je comprends, Votre Altesse me -end pour une folle. Mais je sais ce que je s. Je le connais, mon beau prince. Il n'y a ême que moi qui le connaisse, ici. Soyez •urageuse, ma princesse; ayez patience, et >us verrez. Les yeux de Madia brillaient, et Lise son-?a qu'elle devait avoir une forte fièvre )ur divaguer ainsi. Elle s'éloigna en disant qu'elle revien-•ait la voir le lendemain. Comme elle a teignait la porte, elle entendit la vieille fem-e qui murmurait — Vous n'êtes pas la princesse Olga, •us... Oh! nonl Elle se détourna vivement. — Pourquoi dites-vous oela ? et de la lême manière que Mlle Dougloff ? — Ah! elle vous l'a dit aussi? Oui, elle dû s'en apercevoir aussitôt. Le prince ne li adresse peut-être pas dix mots dans l 'an-ee, et pourtant elle le connaît presque aus-bien que moi. Sous ses paupières baisses, elle voit tout, elle devine tout. Ma ouce petite princesse, elle sait certaine-lent déjà un secret que vous ignorez enco-— un beau secret qui vous donnera le onheur. M5Ss, à cause de cela, prenez gar-e ! Elle haïssait déjà la princesse Olga, que >ra-ce de vous ! — Pourquoi me haïrai<>elle? s'écria Lise un ton stupéfait. Je ne lui ai jamais rien lit, je lui parle même chaque fois que je : peux, car je trouve fort triste que, parce □ 'elle est une parente pauvre, on la laisse m si à l'écart. — Et bien l'on fait! dit Madia en éten-Eint la main. A la place du maître, je l'au-ûs depuis longtemps envovée ailleurs, oyez-vous, moi, j'ai une idée... Mais ne peux pas la dire, parce que ce n'est en qu'une idée... Pourquoi elle vous hait? arce qu'elle est une louve, et vous, une ^nelle du bon Dieu. Parce que, surtout... )us êtes la femme du prince Ormanoff. éfiez-vous d'elle... Et ne le craignez pas op, lui. Croyez-en la vieille Madia, Altes-; : quand vous aurez quelque chose à lui 3mander, faites-le hardiment, et vous ob-endrez tout. Décidément, Madia avait une forte fiè-•e, ou bien son cerveau se dérangeait, — ! qui n'avait rien d'étonnant, vu son grand je. — Je tâcherai d'en parler au docteur Va-lédine, songea Lise en regagnant son apurement.Il y avait en ce moment à Kultow deux ites : un diplomate autrichien, fanatique > chasse, et un narent élniemé du r»rinr>A Ormanoff, la comte Michel Darowsky, a pitame aux gardes à cheval. Pendant le d( jeûner, tous deux observèrent que la jeun princesse, à laquelle ils témoignaient un courtoisie empressée et une discrète adm ration, avait un teint bien pâle ce matin e un cerne profond autour de ses beaux yens plus tristes que jamais. De même, il leu fut impossible de ne pas remarquer la min sombre du prince Serge, et le pli dur qn barrait son front. La conversation se traî nait, malgré les efforts de tous, et en par ticulier de Lydie qui secouait quelque pe son apathie en l'honneur de son cousin Mi chel. Le prince dédaignait aujourd'hui d s'y mêler autrement que pour prononce quelques phrases laconiques, et cela seu suffisait pour jeter un froid sur tous les con vives. — Il a dû encore tourmenter cette mer veilleuse petite princesse! murmura le dî plomate à l'oreille du comte Darowsky tou en allumant un cigare, tandis que tous S' réunissaient après le déjeuner dans le jar din d'hiver que des glaces sans tain sépa raient du grand salon Louis XVI. — Probablement! Il est odieux! Une s délicieuse créature, et si jeune, si touchan tel... Tenez, regardez-moi oela. Elle nou a pourtant dit l'autre jour, devant lui, qui fumer lui était désagréable! Serge venait d'allumer une cigarette et 1j présentait à sa femme. Elle esquissa un ges te de refus. Mais lui, tranquillement, la mi entre les petites lèvres roses. Et Lise n'osj l'enlever dans la crainte de quelque scène Chaque fois que# cette fantaisie avait prii à Serge, elle avait dû céder, se réservant h résistance pour des motifs plus^ graves. Mail quelque chose se révoltait toujours au fonc d'elle-même lorsqu'elle devait se plier à c< caprice despotique. Aujourd'hui, il ne prolongea pas son en oui. A peine lui-même avai£il tiré quelquei uisaut que i neure etaii/ venue ae s naonier pour le patinage. Aussitôt chacun s'ébranla. Lise et lui sortirent les derniers du salon et montèrent ensemble l'escalier. Au premier étage, Serge se dirigea vers son appartement. Lise demeura un moment immobile, indécise, le cœur battant. Il lui venait l'idée folle, mais irrésistible, de lui demander encore la grâce de Sacha. Folle, ou si, après la façon dont il l'avait traitée ce matin, après l'attitude qu'il avait sue pendant le repas. Mieux vaudrait supplier ces murs de pierre que cet homme impitoyable.Et pourtant, pourtant!... Les étranges paroles de Madia bourdonnaient à ses >reilles... Elle s'élança tout à coup et rejoignit le prince comme il ouvrait la porte de son appartement.— Serge, pardonnez-moi!... mais je vou-Irais vous supplier encore pour Sacha ! Elle ne recula pas devant la lueur irrité© lu regard, ni devant le geste de colère... — Voulez-vous donc me pousser à bout, Lise ? Faut il, pour vous contenter, que je asse doubler la punition? — Serge!... Oh! ne soyez pas cruel! Ae-:ordez-moi sa grâce, je vous en prie! Te-lez ! je vous lademande à genoux! Elle se laissait glisser à terre, en levant rers lui ses mains joints et ses grands yeux mplorants et douloureux. Il se baissa vivement, lui prit les mains ;t la releva. — Assez! assez! Lise! Je vous l'accorde... e vous accorde tout! Mais allez-vous-en I fous me rendez fou! Repoussant doucement la jeune femme, il rntra chez lui, ferma la porte avec violence. Elle resta pendant quelques minutes abasourdie, tout autant de sa victoire que des itranges manières de Serge. Puis elle re>-rint bien vite chez elle et fit appeler Sacha \nni» lui rînnnAr l'hrMirPiiHA rmnvollA

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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