Le courrier de Bruxelles

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08 januari 1914
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s.n. 1914, 08 Januari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5x25b0061m/
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Jeudi 8 janvier I9I4J ABONNEMENTS : PAR AN SIX IIÏDS TROIS BOIS BELGIQUE. ,fr. 10.00 5.00 2.50 HOLLANDE. . .} 19 20 g go 4.30 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.50 5 CENTIMES Lm suppléments ne sont pas mis en.ent» TÉLÉPHONE SABLOS 1754 LE COURRIER DE BRUXELLES S 3* aanîe. 8L " ""-li BUREAUX s A BRUXELLESt 52, rue de la Montagne A PARIS 1 30, rue Saint-Sutpfce, 30 5 CENTIMES Lss suppléments ne sont pas mis en vente TÉLÉPHONB SABLOS 175»' Pro aris et focis Autres facteurs du rénovateur Soivay. 11 faut aller au fond de ces mirages fantastiques, formés de nuages; d'idées vide* de sens, d'autant plue difficiles à comprendre que leur auteur ne les comprend pa^ lui-même. On peut se demander ce qu'il y a de plus étonnant, qu'un homme posé comme M. Soivay puisse se laisser aller à de telles imaginations et se gober ainsi lui-meme, ou qu'il puisse trouver un public quelconque disposé ii se laisser berner ainsi ? Nous avons vu le but général, primordial, que se proposé le régénérateur millionnaire : former une société nouvelle où chacun ait un capital initial égal — il suppose même une instruction égale — et nous avons examiné déjà deux moyens qu'il invente pour arriver à constituer ainsi sa société nouvelle : un impôt successoral qui égalise les fortunes après la mort, un « impôt fin de vie » comme il dit; mais il ne dit pas en combien de temps l'opération sera faite ; puis la refonte complète de nos sociétés industrielles, commerciales.:, etc., un bouleversement général — sans nous dire soue quelle forme, ou sur quelles bases nouvelles elles seront rebâties. Il reste deux autres moyens,deux facteurs aussi « pratiques » de la rénovation sociale Soivay, à étudier : Primo, un organisme social nouveau à créer et qu'il dénomme : «Fonde de participation aux affaires générales, au fonds de libre socialisation». Nous le laissons définir lui-même. Il dit : ♦< Cet organisme régulateur ou plutôt correctif, pourrait agir puissamment pour ramener lejj situations actuelles du capital et du travail, en ce qui concerne leur rémunération réciproque, à celles qui résulteraient de l'application exclusive du « principe de relativité » que j'ai défini précédemment. Je ne puis pas m'attarder à vous exposer en détail le fonctionnement du fonds de libre socialisation, mais je dois ajouter aujourd'hui à ce que j'en ai dit ailleurs que le bénéfice résultant du capital affecté au fonds me paraîtrait devoir faire ristourné à la généralité des travailleurs, afin d'accroître la rémunération du travail social par rapport h la rémunération du capital social, conformément aux vues qui viennent d'être indiquées. De cette façon, le fonds de libre association agirait puissamment pour redresser l'état de choses établi. Je pense même que l'égalité exacte devant exister théoriquement entre la rémunération du travail et du capital serait acquise quand la socialisation ainsi librement effectuée serait devenue complète. » "Voilà, intégralement tout ce qu'en dit le novateur. Noue aurions mauvaise grâce à discuter un organisme aussi mystérieux, aussi incompréhensible, aussi vaste, puisqu'il donnerait une ristourne à tous lee travailleurs. Aussi difficile à alimenter au milieu d'une société où chacun va avoir uu capital initial égal, dont M. Soivay ne nous a pas encore dit le montant pour ehacun.Fonds de libre socialisation"? En quoi est-ce libre? Qui paierai C'est toujours la question fondamentale. Où prendra-t-on ces fonds? Le rénovateur Soivay a jugé bon de n'en rien dire. * Maie il.ajoute un quatrième facteur pour compléter la fabrication de sa nouvelle société. Ici encore nous lui laissons la parole, la parole nuageuse que nos lecteurs commencent à connaître : « Un dernier facteur du redressement social consiste dans le groupement des productions similaires. On doit se rapprocher du groupement intégral des productions si milaires parce qu'il tend à réaliser une économie considérable de travail et de capital et que le grand but à atteindre est de tout produire avec le moins de travail, le moins de dépenses courantes et le moins de capital possibles. Notons en passant que le groupement des productions similaires s'effectue déjà à l'heure qu'il est par la force même des choses, mais souvent il est artificiellement provoqué pour des buts financiers et sans qu'aucune préoccupation théorique relative à l'éducation sociale y soit pour quelque chose. » Rien de plus. M. Soivay estime lui-même que déjà ce groupement se fait de lui-même. Est-ce qu'il ignore que le socialisme, le vrai socialisme, a un moyen bien plus puissant de groupement? Il réglemente absolument le travail général, il organisera d'immenses groupements, — où chaque chose, chaque produit, se fera pour l'usage du monde entier, avec la plus grande économie! Que le curé reste dans sa chapelle ! Ce qu'on leur en veut, à ces pauvres cu-ré>s î Ils ne savent comment faire pour bien faire. S'occupent-ils uniquement de leur église eu de leur chapelle, disant leur messe, faisant le catéchisme, prêchant et administrant les Sacrements '! On les traite de fai-néants "et on leur reproche de ne pas gagner l'argent que le gouvernement leur sert en guise do restitution des biens qu'on leur a volés. Se dépensent-ils à établir des œuvres pour subvenir aux nécessités des pauvres et des ouvriers ;entreprennent-ils d'instruire le peuple de ses droits, tout en lui rappelant ses devoirs; le mettent-ils en garde contre les menées révolutionnaires d'un parti qui veut tout chambarder en commentant par les croyances religieuses? On les accuse de sortir ue leur rôle de ministres de la religion et de s'occuper de politique. Ah ! si les politiciens faisaient de la politique toute paire; s'ils limitaient leurs efforts à gérer les intérêts matériels du pays; s'ils n'apportaient aucune entrave à l'exercice d'une religion qui les dépasse et les domine: alors, le clergé pourrait rester dans sa sacristie, se donnant entièrement aux œuvres de la religion et à la- charité qui en est inséparable. Mais quand on voit des hommes politiques s'immiscer dans des questions qui ne les regardent pas, forcer des enfants catholiques à recevoir un enseignement neutre, pour ne pas dire athée, entraîner les ouvriers dans des groupements où ils renie-roait certainement les promisses de leur baptême et perdront la foi de leur communion, dans des groupements dont le mot d'ordre est « plus de baptême, plus de communion, 'plus de mariage ni d'enterrement religieux » ; on voudrait que le prêtre reste silencieux et assisté, impassible et muet, à ce travail de destruction et de ruine ; on voudrait que d'un œil indifférent il voie courir à la mort les âmes qui lui ont été confiées ! Mais ce serait de la lâcheté. Le prêtre a le droit et le devoir de défendre les vérités religieuses et morales contre ceux qui les, attaquent. Le prêtre a le droit et le devoir de'démasquer las manœuvres de ceux qui, sous prétexte de travailler à l'amélioration matérielle du sort do l'ouvrier, ont avant tout pour but de ruiner en lui la croyance en Dieu, en l'immortalité de l'âme, aux sanctions futures. Le prêtre a le droit et le devoir de travailler à rendre meilleure la situation des pauvr©3 et des ouvriers au point de vue matériel et moral. Ce faisant, il n'outrepasse aucunement las droits que lui. confèrent la défense et la sauvegarde de la religion. Et si c'est cela qu'on appelle c de la politique , le prêtre a le droit d'en faire et il manquerait à ses devoirs s'il n'en faisait pas. (« Courrier de l'Escaut »). Go pi se passe darss no Hôpital laïcisé du pays de GHaflsroi. Nous lisons dans l'organe socialiste de Char-leroi, bien placé pour être renseigné sur ce qui so passe dans les hospices anticatholiqucs de Ju-niet:^ Le rapport de la commission d'enquête cnumérant quantité de faits à charge de la commission des Hospices n'a fait que mettre en relief l'incapacité et le mauvais vouloir du directeur de l'Hôpital qui, à maintes reprises, devant cette commission,s'est contredit, du même directeur qui, pour c.cs faits suffisamment répréhensibles, est actuellement sous le coup d'une révocation unanime du conseil des Hospices. * une. chose préooeupo surtout MM. les socialistes dans cette « œuvre essentiellement anticlericalo » comme l'appelle le même journal : decrochor des mandats, avoir des places. Leur appétit se manifeste avec un cynisme dont la communication suivante, faite au nom du groupe libéral par M. Wéry, à la dernièro séan- I ce du Conseil communal de Jumet, donne un< idée (compte-rendu de l'organe socialiste caro lorégien) : Les_ socialistes veulent trois places dam l'administration des Hospices. Il n'est pas nécessaire pour cela de fair< du scandale ; vous avez, Messieurs, la ma jorité au Conseil communal et au Collège profitez donc des vacances actuelles pou: obtenir encore la majorité aux Hospices pour cela, il vous suffit de substituer à M Renard, membre sortant, le candidat pré senté par l'Administration des Hospices M. Francq. et de remplacer M. Bughin — h qui l'âge avancé permet de prendre un* retraite bien méritee — par un autre eau didat encore socialiste. Si c'est réellement cela qu'il vous faut quelques semaines seulement sont nécessaires pour remplir toutes les formalité» d'usage et avoir ainsi entière satisfaction, Quels sont les faits constatés dans l'enquête: Ici nous c-itons la t Gazette (libérale) de Char-leroi » : a) De malheureux orphelins sont logés à deux et trois dans des lits de 70 centimètres de largeur; b) ces enfants sont chaussés de souliers troués ou racommodés h l'aide de clous dits « cabas # qui leur blessent les pieds; c) 2,700 francs sont dépensés à garnir luxueusement des fenêtres, alors qu'un léger examen de la question eût fait placer des verres mats et économiser cette dépense; d) les membres du Conseil des Hospices ne visitent même pas les établissements qu'ils sont chargés de gérer, etc. etc. Et ensuite: 1. Le Conseil des Hospices, délèguent tous pouvoirs à son seul homme qui déjà —■ contrairement à, toutes les recommandations des autorités juridiques et administratives — cumule les fonctions de secrétaire, de trésorier et de direrteur administratif. De telle sorte que cet employé agit sans aucun contrôle. 2. Les membres du Conseil des Hospices se refusent à tout contrôle, même lorsqu'il est prescrit par la loi ou les règlements. 3. Pendant dix années, aucun des inventaires dressés par le directeur n'a été vérifié ni contrôlé, ni même signé f x 4. L'administration des Hospices néglige même de toucher les legs faits par de généreuses personnalités ! 5. Il est statué sur des adjudications importantes en des séances auxquelles assiste « un seul » membre du Conseil des Hospices! etc., etc. 6. Les procès-verbaux sont soumis à correction, après leur auprobation par le Conseil des Hospices. 7. Il y est introduit après coup des délibérations qui n'ont pas été prises par le Conseil des Hospices. 8. Le registre des procès-verbaux contient un procès-verbal déclaré faux à l'époque, par le collège unanimement. . 9. et suivants: Faire sans contrôle des dépenses inutiles, dépasser en dépenses les postes du budget de manière à clôturer l'exercice par un déficit de plus de 22.000 fr. alors que la commune intervient déjà par voie de subsides ordinaires jusqu'à concurrence de 36,000 francs. L'organe libéral ne peut cacher son écœurement : Voilà, dit-il, la situation que des conseillers communaux déclarent normale et sans importance I Cela seul juge leur attitude et celle des tristes administrateurs qu'ils prétendent maintenir, après leur avoir délivré un certificat de capacité... combien mérité! Que des cartellistes aient à ce point la nau-sée, qu'ils jugent nécessaire d'administrer pareil camouflet à leurs copains en cartellisme, voilà un événement significatif dans ke annales de l'anticléricalisme. Eavue de la Presse L'essentiel d'une réforme coloniale. ■— Dans son numéro du 7 janvier,le «Patriote» faisant allusion au discours de S. M. Albert à la réception des parlementaires au premier de l'An, à propos de la charte nouvelle de la colonie du Congo, dit que ce discours enregistre en quelque sorte la faillite de la politique suivie au Congo jusqu'à présent. 11 ajoute entre autres choses : Il faut toujours en revenir à cette vérité: sans les hommes, qu'importent les lois, Jes règles administratives, les méthodes gouvernementales ? Le recrutement et le contrôle : voilà deux points essentiels. Trop souvent, hélas ! quiconque discute, sur faite sérieux, soit un personnage officiel, soit > ses actes, est dénonce à l'égal d'un criminel, - d'un ennemi public. Haro sur l'homme qui a des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, un* conscience pour blâmer le mal et défendre k 3 bien! Le « Patriote », durant sa longue lutte contre les abus du régime anto-annexioniste, a 5 été voué aux gémonies par quantité d'âmes - candides et par quelques autres. Est-il oontesta-; ble, aujourd'hui, que le « Patriote » n'a pas en-. cure dit assez haut ce qu'il fallait dire., parce . qu'il ne connaissait pas tout ou que oe qu'il oon-' naissait il ne pouvait le démontrer toujours, par ^ souci de no pas livrer ses informateurs à une " implacable « vendetta »... [ On voit, par dés incidents récents, combien il | oat difficile de faire la lumière quand ceux qui : ont l'autorité s'obstinent à 1a combattre. Serait-il digne d'un honnête homme, d'un chrétien, d'un Belge do s'incliner devant pareil état do choses ? L'esprit de 1830 constituait le mandataire i public surveillant du pouvoir, factionnaire de l'intérêt général à l'égard des actes du pouvoir. Depuis, il en a été tout autrement. Les uns substituent à cette conception la docilité aveugla envers ce qu'ils appellent lo parti ;d'autres vont jusqu'à confondre 1e parti avec un homme de passage, un fonctionnaire nécessairement éphémère. Cela est l'erreur commune à tous les partis.Nous en appelons à tous les coloniaux sincères : ou la colonie coûtera tant de déceptions et de déponses infructueuses à la Belgique que l'idée d'en finir gagnera du terrain, ou la colonie sera confiée à une administration réellement responsable et capable, sous une direction que le Parlement belgo modifiera chaque fois qu'elle sera convaincue de connivence, de faiblesse ou de tromperie. « L'Ami de l'Ordre » répond aux critiques de l'honorable député do Philippe-ville;H est si facile d'être dans une béate quiétude: il suffit d'être de l'avis de tout le monde, ou de no pas avoir d'avis du tout. Et encore, dans ce cas-là, si la chose tourne mal, vous reprochera^t-on d'avoir été ou si complètement muet ou si docilement complaisant. Ces réflexions nous obsédaient dans lo ea.lme de notre bureau, où, solitaire, nous philosophions tout à notre aise. Et alors notre pensée allait vers un vaillant et combatif soldat de la Cause catholique, un énergique lutteur antimaçonnique : M. Valentin Brifamt. C'est un sincère et un courageux. Nul parmi ses ennemis n'en doute. En serait-il parmi ses amis qui prétendraient le contraire:' Quand on se lance dans le combat coi*p« à corps avec l'invisible et infernale Secte, il faut être prêt à tout. Il n'est pas de mésaventure, pas de déboire, pas d'épreuve qui ne puisse survenir. « Oui, malheur è celui qui, visière leivéo, se dresse en face des conspirateurs ténébreux des Loges maçonniques ! Catholiques, rappelez-vous lo sort d'un Garcia Morono, frappé lâchement par ordre do la secte ! Qui de vous n'a frémi en lisant lo récit do la mort tragique do cet homme d'Etat, de ce grand chrétien ? Dans nos pays d'Europe, en Occident du moins, car en Turquie notamment Jes choses en vont autrement, on ne supprime plus l'adver-saire par le poignaixl ou le poison, on est. plus raffiné : on cherche à le perdre on lo déshonorant.Sur Je signe do détresse du chef d'orchestre, toute la meute s'acharne aux trousses de celui dont le sort est fixé dans les antres ténébreux! On cherche à l'isoler pour mieux lo tenir, et alors plus de quartier ! C'est un de ces drames occultes qui est sur le point de se dérouler aujourd'hui. La secte croit tenir sa victime et déjà elle ne peut taire ses hallalis et ses cris do vengeance satisfaite. L'accusé n'a pas même la faculté de se justifier: les rôles sont réglés; ou étouffera sa voix, on l'agonira d'injures, on le traitera de calomniateur et, lo soir venu, on illuminera dans les Loges et on ordonnera des batteries d'allégresse...Une juste demande. — De la « Presse :> d'Anvers : Un journal annonce que M. lo ministre des colonies a fait envoyer aux membres du clergé bolge son discours au Sénat, en tiré à part sur les presses du « Moniteur ». Nous nous permettons de demander à M. le ministre de vouloir bien envoyer de la mémo manière : 1. La seconde brochure du H. P. Thibaut si importante parce qu'olle établissait d'une façon irréi'uitable que toutes les œuvres d'une des grandes Missions au Congo avaient été contrecarrées, par l'action de l'un ou l'autre F:. Al:, haut gradé obéissant à l'ordre et au programme do la Loge. 2. La lettre do Mgr Augouard dont îe vénérable ovêque français a sollicité en vain l'impression de la loyauté do M. le ministre- 3. Le rapport de M. Collvns qui répond à toute l'habile plaidoirie pro domo de M. lo ministre au Sénat. Nous croyons que tous les journaux, qui désirent le triomphe de la vérité se joindront à nous. Voilà, nous semble-t-il, la manière loyale et franche do polémiquer! Missionnaire, Maire et Juge Il ■vient de mourir à Saint-Laurent, dan: le M.anitoba, au Canada, un Frère Oblat d< Marie, le Fr. Mulyihill, qui a exercé, du rant nombre d'années, lee fonctions de maire et de juge de paix. Le Fr. Mulvihill avait fait son noviciat à Belmont-, en Irlande, et il était arrivé ai Canada en 1867; il fut aussitôt envoyé à Saint-Laurent,' dans le Manitoba, où résidait le R. P. Camper, O. M. I. En 1876, le Frère y ouvrit une école, où il enseigna peu dant de_ longues années à des enfants dt langue française et anglaise. Doué d'aptitudes exceptionnelles pour la gérance défi affaires, il mit au service de la mission tout son savoir-faire, et réussit, à l'aide de souscriptions qu'il alla solliciter à Saint-Paul, à Chicago, aux Etats-Uni6, à doter Saint-Laurent d'une église superbe et d'une belle maison d'école. Ses talents étaient appréciés du public et le vote populaire le plaça, comme maire, à la tête de la municipalité pendant vingt-quatre ans. Nommé juge de paix par le gouvernement fédéral du Canada, il exerça cette fonction jusqu'à sa mort, à la plus grande satisfaction de tous : e'il était ami du bon ordre, il était également plein de. miséricorde pour les délinquants. Heureux pays que le Canada où la qualité de religieux n'est pas un crime qui frappe d'ostracisme des braves gene 1 ' LA VILLE À l'inauguration du canal maritime de grandes fêtes seront organisées sous les auspices de l'Etat, de la province et de la ville de Bruxelles. Nous en avons déjà parlé à plusieurs reprises. La société du canal en a dressé comme suit le programme : un cortège historique ; une revue navale ; une fête à l'hôtel de ville ; une représentation de gala à la Monnaie; un concours d'hy-droaéroplanes ; des régates internationales ; un ^ championnat vélocipédique ; une fête vénitienne; un long-champ fleuri; des illuminations et un feu d'artifice monstre. Est-ce bien tout? Il est toujours question do l'arrivée de plusieurs navires de guerre étrangers, qui visiteront les installations maritimes de Bruxelles ; des congrès seront organisés — naturellement ; le lord-maire de Londres nous rendra visite, etc. Nous avons dit aussi que l'Etat, la province et la Société des installations maritimes anoorteront leur concours financier à la ville de Bruxelles. Et comme les faubourgs profiteront largement de ces fêtes, en leur demandera d'intervenir chacun pour une somme de 10,000 francs. Mais sera t-On prêt en juin 1 « Tout dépend du temps qu'il fera cet hiver », nous a dit le sympathique directeur général, M. l'ingénieur Zone. Pour la trente-sixième fois, les feuilles do gauche annoncent que M. de Broqueville va quitter le département de la guerre et qu'un général en prendra la direction. Pour la trente-sixième fois démentons ce bruit qui ne repose sur aucun fondement. Tel journal^ fait suivre la « nouvelle » de commentaires qui ne sont pas faits pour désobliger l'honorable chef du cabinet: Quoique les finances soient actuellement un poste de combat; nous aimons à croire que le ministre do la guerre, qui a commencé à réorganiser l'armée tout en désorganisant souvent, ne passera pas la main. Quelle que soit la valeur de celui qu'il aurait trouvé pour mettre sur pied les modifications souvent incohérentes de >on cabinet, il se doit de montrer ses qualités d'organisateur et do débrouiller lui-même l'ccheveau dos complications bureaucratiques. Les^ critiques — obligées sous la plume d'un journaliste de gauche — voilent à peine l'hommage rendu à M. le ministre de la guerre. + . Un scandale qui se serait produit au département de la guerre aurait été étouffé par lo cabinet du ministre sans que celui-ci en ait été averti, affirme le journal de Marquet qui dit avoir reçu à ce sujet des détails circonstanciés. Que le confrère publie ces détails. Si ; scandale il v a. il nous trouvera à ses côtés pour en flétrir les auteurs. S'il n'en fait rien, nous serons fondé à croire qu'il accuse sans preuve cfc par conséquent qu'il calomnie. L'état civil de Bruxelles. — Du 21 au 27 décembre dernier, 47 naissances et 53 décès ont été constatés dans la population bruxelloise, soit une natalité de 13.9 et une mortalité de 15.7 pour 1000 habitants. La moyenne annuelle de la semaine correspon-s dante de la périodo 1908-1912 a été de 55 naissances et de 51 décès. Le groupe des ; maladies contagieuses a fait 1 victime : fié-; vre typhoïde, 1 décès. Los 53 décès se répartissent comme suifc • au poiut de vue de l'âge : moins de 1 mois, I ; de 1 à moins de 6 mois, 3; de 6 àl2 mois. 2; do 1 à 2 ans, 3; de 2 à o ans, 1 ; de 5 a 10 ans, de 10 à 15 ans, 0 ; de 15 à 20 ans, t?-; de 20 à 30 ans. 1 ; de 30 à 40 ans, 4 : de 40 à." 50 ans, 5 ; do 50 à 60 ans, 7 ; de 60 L 70 ans, 10 ; de 70 à 80 ans, 10 ; de 80 et au delà, 6. Pour les faubourgs de l'agglomération bruxelloise, lo total des naissances a été de 104 et celui des décès de 133, soit une; natalité de 17.1 et une mortalité de 11.7 par 1000 habitants. La moyenne annuelle de la semaine correspondante de la période 1908-1912 a été de 157 naissances et de 136 décès. Le groupe des maladies contagieuses a fait 6 victimes : fièvre typhoïde, 1 Laeken ; scarlatine, 2 à Schaerbeek • diphtérie et croup, 2 à Auderlecht et 1 à Éoe* kelberg. Les 133 décès se répartissent comme suit au point de vue de l'âfje: moins de 1 mois, 5 ; de 1 à moins de 6 mois, 4 ; de 6 à 12 mois. 9; de 1 à 2 ans, 8; de 2 à 5 ans, 7; de 5 à 10 ans, 0; de 10 à 20 ans, 10; de 20 à 30' ans, 12 ; de 30 à 40 ans, 14 ; de 40 à 50 ans. II ; de 50 à 60 ans, 13; de GO à 70 ans, 14; de 70 à 80 ans, 10; de 80 ans et au delà, T. Pour l'ensemble de l'agglomération bruxelloise (Bruxelles et faufourgs), le taux correspondant sur 1000 habitants a été de 16.3 pour la natalité et do 12.6 pour la mortalité.* Des bureaux de poste nouveaux sont installés à la rue du Lombard, à Yecweide, à Scheut. Deux vont être établis à Schaerbeek : rue Stolbaert et avenue Sleckx. Un autre sera ouvert sous peu derrière le parc du Cinquantenaire, à Etterbeek. —- La boucle de la place Kogier. — M. Io ministre des Travaux publics a conféré mardi avec les délégués -de la commission intercommunale des tramways au sujet de la modification qu'il est question d'apporter aux voies de tramways aux abords de la place Itogier et que nous avons exposée récemment.Adoptera-t-on la boucle proposée par la Société des Tramways, autour des maisons situées entre la place Rogier, la rue Saint-Lazare, la rue des Plantes et l'avenue du Boulevard % Préfèrera-t-on la solution indiquée par la commission des Tramways : la circulation ininterrompue des voitures par les boulevards extérieurs, ou bien le transfert de la boucle place Simonis ou place Sainctelet-te 1 M. le ministre a promis d'étudier les deux soiutionsi « La fonderie de canons de Liège serait a la veille d'êtro transférée à Anvers, dit un journal. Un terrain serait déjà acquis, à cet effet, à Merxem. Il y a quelques semaines M. de Broqueville a démenti catégoriquement ce bruit à) la Chambre. Il n'en est pas plus question aujourd'hui qu'alors. S. 0. S. — On signalait, il y a quelques jours, qu'un navire, perdu au-delà du cercle arctique, avait, par télégraphie sans fil, lancé jusqu'au poste de Bergen, l'appel désespéré S. O. S. On se demande pourquoi ces trois lettres ont été choisies pour ce signal de désespoir: S. O. S., ce sont les initiales de trois mot® anglais : « Save our soûls d \ Sauvez nos âmes ! Et le monde entier les entend. 1794-1014.^— La municipalité de Saint-Ouen, en France, ne va, sans doute, pas tarder à ériger le monument à Robespierre, dont elle fêta déjà la maquette. Qu'elle grave alors sur le socle ces deux dates 1794-1914 et cette statistique établie par Arsène Houssaye : Décompte des personnes exécutées à Paris en 1794 Paysans laboureurs 3 871 Ouvriers, maçons, tailleurs, forgerons 2,212 Bourgeois, petits rentiers 1,273 Prêtres, religieux, divers ordres 767 Soldats 716 Femmes, filles, servantes 718 Nobles, émigrés 639 Avocats, procureurs, notaires 58o Domestiques, cabare-tiers !">(; Médecins 75 Instituteurs 49 Matelots, vagabonds 93 Hommes de lettres 46 Ou alors, qu'elle fasse un piédestal avec douze mille crânes. Cela serait encore plus beau pour son sanglant héros. FEUILLETON DU 8 JANVIER 1014. i « Esclave... ou Heine ? par ]VX. DELLY. Oh Ima tante, vous avez osé!... Ce n'est pas ma tante Olga qui aurait fait cela! Mais jamais je n'aurais cru que mon oncle céderait!... Merci, matante Lise, ma jolie tante! Tout émue de sa reconnaissance,elle l'embrassa et le renvoya. Puis, le cœur plus léger, elle se laissa habiller par Dâcha. Celle-ci la revêtit d'une robe de drap blanc qui découvrait ses petite pieds, et du vêtement de renard blanc qu'elle portait le jour de son mariage. Une toque semblable, ornée d une aigrette, fut posée sur ses cneveux. kt ce fut en toute vérité que le comte Da-rowsky put murmurer d'un ton d'enthousiasme contenu, en l'aidant à monter en traîneau : — Vous êtes la reine des neigee, princesse ! Au -dernier moment, Vassilli était venu prévenir que le prince Ormanoff ne pouvait accompagner ses hôtes aujourd'hui. Ce brusque changement d'idées étonna quelque peu, étant donné que c'était lui-même qui avait parlé aujourd'hui de patinage et avait pressé pour qu'on «'habillât. - — Capricieux comme une jolie femme notre hôte! dit Michel Darowsky à l'Autrichien, assis dans le même traîneau que lui. - Oui, il l'est même pour deux, car je suis bien certain que la princesse Ormanoff n a pas ce défaut-là. Elle! Oh! c'est une sainte! on le voit dan? ses yeux... Une sainte et une martyre, Peut être ! - Mon cher comte, un conseil : ne laissez pas trop paraître votre chevaleresque admiration. Le prince Ormanoff cet ombrageux comme un Oriental. — Je ne l'ignore pas. Mais, en vérité, personne ne pourrait s'offenser de l'admiration respectueuse qu'inspire la princesse Lise ! — On ne siit jamais, avec un homme de cette trempe! Il suffirait qu'une lubie qui traversât l esprit. Lo lieu choisi était un lac de grande étendue, enchâssé dans dos forêts de sapins couvertes de neige. Sur le bord se dressait un chalet du plus pur style norvégien, où des domestiques"tenaient à la disposition des hôtes du prince Ormanoff des grogs chauds, du thé et des pâtisseries. Quand Lise eut chaussé ses patins, le comte Michel lui offrit sa main et tous deux s'élancèrent sur la glace. La jeune princesse, si souple et si légère, patinait à ravir. Pour un instant, elle oubliait sa tristesse et ee laissait aller simplement au plaisir de glisser sur cette çlace superbe, dans ce décor immaculé qu'eclairaient .de pâles rayons de soleil. Une forme masculine se dressa tout à coup près d'elle. _— A mon tour de vous servir de cavalier, Lise, dit la voix du prince Ormanoff. Elle eut un sursaut de surprise et serait tombée si le comte ne l'avait retenue. — Serge!... Je croyais que vous ne deviez pas venir! — On ne sait jamais, avec moi... Michel, allez donc délivrer cette pauvre Lydie qui n'ose lâcher le piètre patineur qu'est le comte Berkcrlicim, Ce sera oeuvre de charité.Le comte Barowsky eut un léger froncement de sourcils. Le ton sardonique de son cousin laissait supposer une intention blessante. Il retint pourtant le mot un peu vif qui- lui montait aux lèvres, et, s'inclinant devant Lise, il se dirigea vers l'endroit où évoluaient Mme de Ruhlberg et lo diplo mate autrichien. Serge prit là main do sa femme, et tous deux s'élancèrent eur la. glace. Lise put. constater aussitôt qu'il était un incomparable patineur. Entraînée par lui, elle accomplissait de véritables prouesses... Et il l'em menait loin, très loin, jusqu'à l'extrémité du lac, comme s'il eût souhaité soustraire à tous les yeux la délicieuse reine des neiges. Elle se sentait très lasse, mais n'osait lui demander de e'arrêter. Pourtant, sa vue se brouillait, et tout à coup, un vertige la saisit.— Serge!... je tombe! L'élan était donné, il fallut toute l'adresse du prince pour s'arrêter presque aussitôt. D'un mouvement instinctif. Lise, défaillante, s'appuyait contre sa poitrine, se retenait à son cou... Et, pour la premiere foie de sa vie, elle était en proie à une hallucination : elle sentait des baisers sur son visage, elle entendait une voix anxieuse qui murmurait : « Lise!... ma Lise! » Pendant quelques secondes elle ressentit une impression de repos, de tranquille et confiant bien-être. Puis, tout ee noya dans l'ombre, elle perdit complètement connaissance. Quand elle revint à elle, elle se trouvait dans le chalet, étendue sur un divan. Vers elle se penchait Mme de Riihlberg, un flacon de 6els à la main... Et un peu plus loin le prince Serge se tenait debout, les bras croisés, avec son visage rigido des plus mauvais jours. — Là, c'est fini, dit Lydie d'un ton de soulagement. Un verre de thé bien chaud, maintenant, et vous serez tout à fait remise.— Vous allez la ramener à Kultow, Lydie. Mais tant, que vous ne serez pas parvenue à dompter ces ridicules faiblesses, Lise, vous voue abstiendrez de patinage. Et, tournant les talons, le prince Orma- ! noff sortit du chalet. — Il est très mécontent) chuchota Mme\ de Riihlberg. Songez donc, il a été obligé do vous ramener dans ses bras depuis l'ex trémité du lac ! Si fort qu'il sr.it, et si peu que vous pesiez, c'était difficile quand même. Puis, pour un homme vigoureux et plein de vie comme lui, il est irritant d'avoir une femme qui se pâme pour un rien et qui gçêne toutes les parties. C'était la première fois que Lydie prononçait de semblables paroles. Elle, si apathique en général, était aujourd'hui visiblement furieuse d'avoir à quitter le patinage. Le pâle visage de Liee se couvrit de rou geur. —• Je ne veux gêner personne ! dit-elle vivement. Je retournerai seule à Kultow, et, désormais, je vous laisserai faire vos parties en paix ! Allez, allez, Lydie. Quand je me sentirai un peu moins faible, Thadée m'ai dera à gagner le traîneau. — Et Serge me fera une scène terrible. Merci bien ! J'aime encore mieux me priver du plaisir que je me promettais pour une bonne heure encore. Mais je me demande pourquoi, au lieu de vous renvoyer tout de suite, Serge ne vous laisse pas tranquillement ici. On dirait qu'il a hâte de se déhar rasser de Vous l Lise ne répliqua rien et abaissa ses paupières sur ses yeux fatigués. Elle se sentait en ce moment si lasse et si faible qu'il lui semblait voir la mort toute proche. Quelle délivrance! Et personne ne la pleurerait, sauf peut-être Sacha, ses femmes de cham bre et la vieille Madia. Le prince Ormanoff serait le premier à se réjouir de cette so lution, puisqu'il devait juger impossible maintenant de pétrir à son gré cette jeune rebelle, et qu'il ne pouvait supporter une femme malade — même lorsqu elle ne l'était devenue que par sa faute. XI Le comte Barowsky quitta Kultow le sur lendemain. Lydie avait en vain déployé poui lui toutes ses grâces. Un mariage avec cc parent jeune, richo et distingué lui souriait beaucoup, d'autant mieux qu'il lui aurait permis d'échapper à la lourde tutelle de son frère.Mais Michel n'avait paru rien comprendre. Il avait perdu, quelques années auparavant, une jeune femme très aimée et ne songeait aucunement à la remplacer à son foyer, où sa mère élevait les deux petits-enfants qui étaient sa seule consolation. Lydie n'ignorait aucunement ces détails. Mais elle se persuada — ou on lui persuada — que cette indifférence de son cousin était due surtout à la présence de Lise. Près de cette incomparable beauté, les plus jolies femmes ne paraissaient plus rien. De la, une sourde rancune envers la jeune princesse — rancune qui se manifestait par de petites piques, de petits méchancetés sournoises, des froideurs inexpliquées. Mme de Rùlberfr avait, en outre, un autre motif de ressentiment. Elle s'irritait secrètement de la préférence de sa belle-sœur pour Sacha, et Hermann, jaloux, l'excitait en dessous. Le précepteur; lui aussi, avait pris en grippe Sacha, dont la franchise déplaisait a son âme tortueuse, et le punissait à propos de tout et de rien. Le pauvre enfant, entre sa mère, son frère et Hans Brunner, était loin d'être heureux. Il venait conter ses chagrins à Lise, qui le consolait avec de douces paroles. Elle ne pouvait pas autre chose. Elle-même était l'objet d'une hostilité latente, qu'elle sentait s'épaississant autour d'elle et qui augmentait la tristeese dont saignait son cœur. Il n'était pas jusqu'à l'obséquieuse et sour: noise admiration du précepteur qui ue vînt encore augmenter ses ennuis. Et le seul être qui eût pu délivrer Lise et Sacha de ces persécutions sourdes se renfermait dans une indifférence altière, dans une froideur écrasante, au retour de la chasse à laquelle il consacrait maintenant toutes ses journées, s'y adonnant avec une sorte de passion furieuse — à tel point, disaient les gardes qui l'accompagnaient-, qu'il risquait à tout moment sa vie. Toujours effacée, toujours silencieuse, Varvara Dougloff glissait comme une ombre dans la princière demeure. Nul ne s'inquiétait de ce quelle faisait, comment ello vivait.Lise seule avait voulu essayer de s'intéresser à elle. Mais elle s'était heurtée à une porte close. Varvara gardait jalousement le secret de son âme derrière ses paupières baissées. Par Lydie, Lise savait qu'elle était la fille d'une cousine des Ormanoff, qui avait épousé malgré leur désapprobation un jeune homme de petite noblesse, lequel l'avait laissée veuve et sans ressources au bout de six ans de mariage. Elle avait végété ave sa fille jusqu'au jour où,apprenant la mort du prince Cyrille, grand-pere de Serge, elle était venue solliciter le secours de celui-ci, espérant trouver chez le très jeune homme qu'il était alors un peu moins de dureté que chez l'aïeul. Serge ignorait la compassion, mais il était généreux par nature. La veuve et sa fille avaient obteuu l'autorisation de demeurer à Kultow, — mais elles avaient fort bien compris qu'elles n'y seraient tolérées qu'à la condition de se faire oublier. C'était de là 6ans doute que datait l'attitude effacée de Varvara, et son allure d'ombre, glissante et terne. La mère était morte il y avait maintenant deux ou trois ans, mais Varvara avait continué à mener la même existence silencieuse, suivant Lydie qui elle-même évoluait docilement dans l'orbe du prince Ormanoff, ayant autour d'elle un reflet du luxe qui régnait dans les résidences princièree, et ne laissant jamais rien paraître des sentiments qui pouvaient agiter son âme, reconnaissance, ou bien aigreur, envie peut-être. LA suivre.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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