Le courrier de Bruxelles

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10 januari 1914
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s.n. 1914, 10 Januari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xg9f47j83r/
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Samedi ÎO jinnici ABONNEMENTS I MB*» SI* pots TROIS BOIS Belgique, .fr. 10.00 5.00 a.so HOLLANDE. . .) 19 20 9.6o 4.80 LUXEMBOURG -S UNION POSTAJLE. 30.00 15.00 7.60 5 CENTIMES Î.5S suppléments ne sont eu «*>•* antont» TÉLÉPHONE SABLON 1754 LE COURRIER !>3*année. — il* 1 ' 1 BUI^ELA.TJ2§: i A BRUXELLES 52, rue de Sa Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sulpïces 30 5 CENTIMES Cas suppléments ne «ont pas mis en vente TÉLÊPHONB SABLON 1754 Pro ans et focis ; " Jj* V -— One pensée à mettre en pratique, Une pensée de M- cl© Toequeville dam Bon livre ' sur la « Démocratie en Améri jque » nous a souvent frappe. Il dit : « Je cloute qu'un pays puisse jamais supporter i îa fois une complète indépendance religieuse et une entière liberté politique.Et je suif porté à penser que, s'il n'a pas la foi il faui qu il serve et, s'il est libre qu'il croie! » C'est dire bien clairement que plus les ins ititutions politiques d'un peuple sont impré gnées de liberté et do démocratie, plus cc peuple doit être religieux, et garder ave< un soin jaloux sa religion. Nous savons bier .que cette Densée est diamétralement oppo 6ée aux prétentions ineptes de nos grandes nullités démocratiques et socialistes, qui se disent libres-penseurs et ne savent pas pen ser, et se contentent d'attaquer la religion de vilipender l'Eglise, sans s'élever à lf considération des effets inévitables de l'u »ion ou de la désunion des forces politique! jet- des forces religieuses. £ * * M. de Toequeville ajoute ces paroles qui fous nos* hommes d'Etat ne sauraient troj méditer et invoquer : « Il faut que les lé ,gislat"eiirs des démocraties et tous les hom mes honnêtes et éclairés qui y vivent, ô'ap pliquent sans relâche à s'enlever les âme: et à les tenir dressées vers le ciel. Que si dès lors, il se rencontre parmi les opinions d'un peuple démocratique, une de ces tliéo ries malfaisantes qui tendent à faire croire que tout périt avec le corps, considérez les 'hommes qui les professent comme les enne mis naturels de ce peuple. » Quel grave jugement d'un esprit libre philosophique, qui ne se classait dans au cun parti et comme il est accablant poui nous petits jacobins. On dirait qu'il avaii prévu le spectacle de la politique aveugle ei sectaire que nous avons à combattre au jour d'hui en Belgique. Soulevez les âmes,dit-il aux amis des peu pies libres, et teitez-les dressées vers le ciel ♦— Et nos pauvres sires s'exclament : Il n'^ a ni Dieu; ni Ciel. D_e, ceux qui soutiennent de pareilles in sanités il dit nettement : il faut les consi dérer comme les ennemis naturels du peu pie ! Voilà la vérité. Il faut les considérer comme les ennemis du peuple. Eux qui se pré tendent les amis, les défenseurs du peuple, ce sont eux qui perdent ce peuple en lui ravissant ce qu'il a de plus précieux le freir moral, religieux.Et ils sont en même tempr les ennemis de la liberté qui ne survivra pa« à la disparition de la foi. Pour conservei les libertés il faut des hommes de foi, un peuple de foi. Est-ce que nous ne le voyons pas tous les jours et autour de nous et près de nous en France, nous voyons venir les peuples ingouvernables. Ajoutons le témoignage d'un autre penseur indépendant, Taine,qui disait dans son « Voyage en Italie » : On ne voit point de terme à la durée du catholicisme. Toujours la difficulté 4® gouverner des démocraties lui fournira des partisans! » C'est absolument la même pensée profonde que celle de Toequeville. La sbienee des Mages et les constellations. L'Evangile nous raconte que parmi le: premiers adorateurs de l'Enfant-Dieu se trouvèrent les trois Rois Mages : « Nou: avons vu, disent ceux-ci, son étoile - er Orient, ;et nous sommes venus l'adorer.» La science astronomique de l'époque étai donc assez avancée pour que l'étoile mira culeuse n'ait pu t échapper à ceux qu avaient pour mission d'observer le ciel Telle est la question qui se présente immé diatement à l'esprit de celui qui lit les tex tes sacrés, et nous voilà tout naturellemen conduits à rechercher Quelles étaient le connaissances des anciens au sujet de la ] voûte céleste. # _ < Les astronomes de l'antiquité faisaient un usage courant des constellations. Il y a ( donc lieu de se demander quelle est la vé- 1 ritable origine de ces groupements conven- ] tionnels d'étoiles. < Déjà le poète Aratus, l'an 23 avant notre 1 ère, nous donne une description très dé- ; taillée du ciel dans un poème intitulé « les 1 Phénomènes et les Signes mais l'auteur en avait tiré la substance d'un ouvrage i composé par Eudoxe, un siècle avant lui. Il faut donc remonter beaucoup plus avant. Les documents égyptiens renferment, il est vrai, des noms d'étoiles et d'as-térisines (constellations) conservés plus tard, mais cette science s?appuie encore sur des notions antérieures transmises sans doute par les traditions. Peut-être les Egyptiens étaient-ils redevables de leurs notions astronomiques aux Assyriens. En fait, nous voyons qu'au temps des Sargonides de Ninive, c'est-à-dire sept ou huit siècles avant Jésus-Christ, les astrologues de la cour devaient écrire sur des tablettes — que nous avons pu déchiffrer — les positions de la Lune et des planètes en les rapportant à des constellations connues. Or, ces constellations, au lombre de douze, sont précisément celîes de i otre zodiaque, et le premier signp est celui du Bélier. On avait donc a cette époque la notion du mouvement apparent du Soleil, dépla-j cernent qui fait parcourir à cet astre un ' signe céleste^ en un mois. ISJous retrouvons ' là cette ' division curieuse de la çircorifé-' rence en 360 degrés, le Soleil a/vançant cha- - que jour dans le ciel d'environ un degré, ce - qui le ramène à sa même position au bout . d'une année de 360 jours à très peu près. Ces notions ont été con|irmées par des documents antérieurs à la( destruction dç . 1 Ninive (607 avant J.-C.) ; D'autre part, les Babyloniens ne bor-. naient pas à ces notions rétucle des mouvements apparents de la sphère céleste ; le zodiaque aviait pour eux une importance plus théorique ; il contenait non seulement les trajectoires des planètes, mais aussi celle du Soleil, comme nous l'avons fait remarquer. Or, cette trajectoire apparente . du Soleil est un grand cercle de là sphère céleste que nous appelons l'écliptique, et c'est à ce plan qu'ils rapportaient, comme le font les astronomes modernes, les positions de toutes les étoiles. Tout cela ne peut être mis en doute après les magnifiques travaux du P. Epping, qui , a montré que déjà à cette époque on dis-' posait d'un catalogue d'étoiles fondamentales. Les tablettes donnent 30 de ces étoiles avec leurs noms babyloniens, mais nous . ignorons les positions qu'on leur attribuait. . j Nous avons même pu rémonter plus haut" ! dans le passé et nous sommes certains- actuellement que les Babyloniens avaient emprunté une partie de leur science a-ux Chal-déens. Toutefois, les archéologues n'ont pu identifier sur les tablettes chaldéennes qu'Une partie des noms de notre zodiaque. Le commencement du printemps y est ce- j pendant bien détreminé II était, à cette f époque, dans la constellation du Taureau, < qui renfermait le Soleil, appelé '« Mar- < douk », c'est-à-dire soleil du printemps. J Le Scorpion commençait l'automne; les ' signes suivants étaient tous aquatiques, i ainsi qu'il convient à la saison d'hiver dans la région. - . ] Or, nous savons que, grâce à un phéno- ] mène bien connu des astronomes rnoder- \ nés, le pôle du ciel fait un tour complet en vingt-six mille ans environ, amenant ainsi un recul sur la voûte céleste du commence- 3 ment des saisons ; il a donc été facile de retrouver l'époque qui correspond au zodiaque chaldéen. Les tablettes dont il est question ici remonteraient alors à 3,000 1 ans avant Jésus-Christ. s Mais ce qu'il y a de plus curieux dans cette constatation, c'est qu'elle concorde en 1 tout point avec des déductions logiques résultant de l'ensemble des-constellations que nous ont léguées les anciens. * Parmi les astérismes modernes qui sont c au nombre de 80 à 100, suivant les notations. 43 d'entre eux, c'est-à-dire 48 de nos ^ constellations, figurent sur le plus ancien ; catalogue connu : celui d'Hipparque, dres- ( . sé l'an 150 avant notre ère. ; Mais Hipparque n'avait fait que fixer les t ! positions/ des étoiles : les noms avaient été empruntés à une nomenclature déjà con- r - mie de son temps et qui semble s'être trans- c - mise de génération en génération. c l Prenons maintenant un globe céleste et l reportons sur'la sphère les 48 constella- £ - tions indiquées par Hipparque, nous al- s - Ions constater immédiatement que sur no- b tre globe se trouve un grand espace vide, s 5 Rien d'étonnant, puisque ce vide corres- jond précisément au pôle austral incom: les anciens astronomes. Ceux-ci tenaient donc leurs documen le peuples ayant habité une contrée bore e, et le calcul indique que la latitude d< )remiers observateurs devait être voisii le 38 degrés Nord. Si, d'autre part, l'e ient compte des déplacements du pôle, c irrive encore à la date cte 3000 ans avai 'ère chrétienne. Reste à fixer la longitude-des observ -euT-s. qui ont désigné les constellations a: iennes. La tâche n'est guère plus difficile, cî lous remarquerons immédiatement l'a: ;ence, parmi les noms des astérismes, c 'éléphant, du chameau, du tigre, du cr< iodile. Tout cela exclut de nos recherçh» es contrées de l'Inde, vers l'Est, et les r îions européennes vers l'Ouest. Nous sommes donc amenés à conclu: pie ceux qui ont imaginé les constellat-ioi îabitaient l'Asie Mineure et l'Arménie. I ippartenaient à un peuple déjà avancé c ivilisation et qui avait domestiqué le mo' on, la chèvre, le bœuf, le chien, le ch Tal ; qui chassait l'ours, le lion, le lièvr itc., à l'aide de l'arc et de la flèche, pui pie tous ces noms se retrouvent symbo] iés dans son ciel.Un tel peuple paraît avo léjourné surtout vers la mer Caspienne lans la contrée voisine du cours supériei lu Tigre et de l'Euphrate où la traditic i de tout temps placé le Paradis terrestJ ;t le berceau du genre humain. De là, ces notions, avec l'exode des pei >les, seraient passées en Assyrie et e ^haldée, c'est-à-dire aux astronomes de N îive et de Babylone, puis aux Mèdes, au r'erses, aux Egyptiens, et finalement au jrrecs qui nous les ont transmises. Enfin, dernière remarque intéressant* orsque les premiers navigateurs abord' ■ent l'Amérique, qu'ils prirent pour h 'ndes, ils ne furent pas peu surpris de vo les peuples, de race fort différente,- et qi emblaient n'avoir eu aucune relation av< es Européens, désigner les signes céleste iar les mêmes dénominations et retrouve ous le ciel d'Amérique, la Mâchoire d •œuf, les Petits de la poule (p aussi nière c déiades), etc., etc., prouvant ainsi la con aunauté d'origine du genre humain. Nos modernes préhsitoriens, qui font r aonter l'homme à une plus grande antiqu é,_ trouveront peut-être un jour, dé&siné* ur la pierre, les constellations et les s ;nes du zodiaque contemporains de ces r. es dégradées, et c.'est ainsi que l'astroni aie viendra mettre fin à une querelle qj aenace de s'éterniser. Abbé Th. Morcux, directeur de l'Observatoire de Courge ie pi s§ passe iïaes m Mpife orgelet, « etauilssemeot m ûèle », sisi pays u O&arleroi. Comme suit© aux renseignements que noi iv-ons publiés, on nous communique l'extra nivant du registre des procès-verbaux de Commission administrative des hospices civi le Jumet, à propos d'une des gestions du coi nsme hennuyer, de ce qui est appelé par les ca ellistes du Hainauf c un établissement m lèle » s Séance du 3 janvier 1914. — Présents iïM. E. André, président; P. Brasseur < j. Wattelar, membres \ V. Maron, secr a-ire ^ Ordre du jour ï IIe Objet: Personnel, mesure disciplinais La Commission Administrative, Vu la négligence grave apportée par \ 3... dans l'exercice de ses fonctions et qi 'est accusée _ 1° dans la fréquentation scolaire irrégi ière des orphelins ; 2° dans leur mise délabrée: 3° dans la malpropreté des locaux c 'hospice-orphelinat. Vu le défaut de surveillance d'où sont r ultés : des actes immoraux commis par u ieillard sur des fillettes; 2° de mauvais traitements infligés à d( irphelines par une personne du service 3° de nombreux vols constituant un vér able coulage. Vu l'ordre donné par M. B... de renfe fier, pour les punir, plusieurs orphelir Lans deux chambres mortuaires infectes, < e pendant toute une après-midi; Vu son incorrection à n'avoir pas rem .il receveur l'import d'un état d'entretie igné et reçu par lui induement ; Vu ses critiques contre le secrétaire-tn orier et le conseil d'administration; Vu ses accusations de vols reconnu* u mensongères contre plusieurs personnes du service injustement congédiées; i>s Vu son refus de communiquer au conseil i- des documents lui réclamés et passés à de >s tierces personnes ; ic Vu.la part active prise dans uno enquête n faite par un échevin non délégué par le col-n lège et où il a complètement dénaturé les it faits; Vu son manque de discrétion, de sineé- ; i- rité, de loyauté constamment constaté; \- Vu sa polémique de presse engagée sans autorisation et ayant nui considérablement : ,r à l'établissement; 3- Vu le refus de continuer sa besogne corn- ■ e me il le dit dans ses lettres des 3 et 5 dé- ■ 3_ cembre 1913; >s Vu sa proposition à M.# André tendant à ; 3- se décharger le plus possible de la responsabilité et de la surveillance qui lui incom-e bent (Lettre à M. André en date du 25 oc- ' 1S tobre 1913.) [s Vu ses lettres de démission en dates des : n 28 novembre et 17 décembre 1913; Attendu que M. B... refuse de se justifier i et se contente de demander des explica-Ç tions sur les griefs énoncés ci-dessus et pro- ] si teste^ surf le refus du conseil de ne s'attar- < der à lui donner toutes explications qu'il i ■r demande en vue de non recevoir; ; Vu les articles 1 et 4 de la loi du 6 août < ^ 1909 relative à la stabilité des emplois com- i n muna-ux dépendant des établissements pu- * ' blics de bienfaisance et des monts-de-pieté; • Décide : l~ Sous l'approbation de l'autorité compé-\l tente, M. B..., directeur de l'hospice-orphe-1_ linat de Jumet, provisoirement chargé de x la direction de l'nôpital-sanatorium, est ré-x voqué des dites fonctions* 1 Holrs-Dis lie Lotts sn 1913. [g De Notre-Dame de Lourdes, on peut dire ;r en vérité : plus ses détracteurs l'attaquent u -plus les catholiques rinvoquent, et plus elle u exauce ceux qui ont recours à sa puissante L_ intercession. Le « Journal de la Grotte de Lourdes » publie à ce sujet une statistique pleine d'en-•_ seignements. Notre confrère nous apprend lg que, dans l'année qui vient de finir, Lour-; des avait reçu 494 trains spéciaux de pèleri-* nta-ge. Et les pèlerins y sont arrivés de toutes . les contrées de l'Europe, comme les pieux A juifs venaient à Jérusalem, ainsi que nous j l'apprend l'Evangile de la Pentecôte. i Sur ces 494 trains spéciaux, 343 sont ve- < 3. nus do France et 151 de l'étranger, à sa- 1 voir : 40 de Belgique; 26 d'Espagne; 22 .} d'Allemagne; 4 d'Alsace; 3 de Hollande ; 3 , de Lorraine ; 1 d'Angleterre ; 1 de Port'u- 1 ^al et 1 du grand duché du Luxembourg. j Parmi ces caravanes de toute langue et j __ de toute nation, il en est un certain nombre ; qui méritent une mention d'honneur spé- ; ciaJe, notamment : le magnifique Pèlerima- ] ge de Montpellier,au cours duquel dix mille 3 de ses diocésains formaient à l'Eininentissi-îs me Cardinal de Cabrières le cortège le plus it enthousiaste que l'on puisse imaginer; — le ] La grandiose Pèlerinage national irlandais,qui < ls- amena aux pieds de N.-D. de Lourdes 4,000 ; 1_ vaillants catholiques de la « verte Erin », c ayiant à leur tête 300 prêtres, 5 évêq.ues et ( le vénéré Primat d'Irlande, archevêque d'Armagh, E. Em. le cardinal X/Ogue ; — le .i : Pèlerinage des 4,000 Cheminots français, ] dont la splendeur traditionnelle ne fut éga-3- lée que par nos frères d'Irlande; — le 41e pèlerinage national français, avec ses 34 trains, ses 15,000^ pèlerins, ses mille mala- 1 des, les treize évêques dont la présence lui ( î. donnait un éclat tout particulier, ses guéri- 1 sons éclatantes. ] N'est-ce pas touchant que la petite Suis- i [. se, qui ne compte que 1,600,000 catholiques li ait envoyé à elfe seule 15 pèlerinages et que 3 le seul diocèse de Strasbourg en ait orga-1- nisé 4 2 < Et que dire de ces 660 catholiques portu- * gais se rendant au grand et cédèhre sanc- ( e tuaire français et donnant ainsi à Notre- ] Dame de Lourdes une preuve indubitable s- et éclatante de leur généreux et indéfecti- i ble attachement, en se soumettant à des 1 n contrariétés et à des vexations de toute < sorte pour répondre à son maternel appel ? as Et dirons-nous le nombre des éminentis- ! simes et révérendissimes prélats accourus ^ i- à Lourdes? On cite quatre cardinaux, les Eminentissimes Logue, primat d'Irlande; ) r- Andrieu, de Bordeaux; de Cabrières, de , is Montpellier et Amette, de Paris, et 126 ar- j >t fcfoeveques ou évêques, auxquels se sont ; joints cinq abbés mitres et soixante-treize is autres prélats. n Ajoutons, finalement, que Pie X, comme f par le passé, a magnifiquement encore, au f î- cours de 1913, témoigné sa particulière ai- 1 feetion au sanctuaire de Massabieille, en 1 :s octroyant, à la demande de son évêque, i M!gr Schcepfer, de nombreuses et très_ précieuses InaulgenCes, plénières ou partielles, tant aux pèlerins effectifs de Lourdes qu'à 3eux qui, ne pouvant faire mieux, s'associent par le désir et par la prière au pèlerinage de leur diocèse et de leur paroisse. J'est dire, comme il l'écrivait le 27 août 1910, que rien ne lui tient davantage à cœur :jue de voir de plus en plus grandir la dévotion des Fidèles envers Notre-Dame de Lourdes, dispensatrice de toutes les grâces: :< Nos, quibus nihil antiquius est quam ut iidelium devotio erga Lapurdensem Virgi-îem, gratiarum omnium sequestra-m, magis ic magis amplifieetur^ optatis his annuen-ium libenti quidem animo existima-mus. L'année qui vient de s'ouvrir donnera un >pectacle encore plus édifiant que l'année L9Ï.3. Déjà la Lunigiana italienne, le Brisgau, a Franconie, la Bavière, le Luxembourg 3elge, l'ancien comté de Saluces, ses voisins, le Piémont et la Ligurie, annoncent eurs pèlerinages pour 1914, sans compter ie nombreux diocèses français. Puis Lourdes donnera l'hospitalité au DTOchain Congrès international eucharistique, qui se réunira probablement dès le nois de juillet. Mgr 1 évêque de Tarbes, les lutorités ecclésiastiques, le maire de Lour-ies et les autorités municipales aident le ;omité local, non seulement en vue de recevoir des miliers de fidèles, mais aussi en rue de donner au Congrès un éclat extraor-linaire*.n.-G. Fromm. • Revue de la Presse Les millionnaires du Congo. — L' « Etoile >elge » rapporte les paroles prononcées ja-lis par M. l'abbé Keesen au Sénat à propos des missionnaires, lesquels « ne pour-iuivent aucun avancement terrestre et aux-juels la fortune ne sourira jamais ». Elle oppose à ces paroles deux décrets cédant gratuitement aux pères de la Com->agnie de Jésus 200 hectares dans le moyen Dongo, et à la Compagnie de Scheiit 200 îectares dans la région du Lac Léopold et ïans le district des Bangalas. L' « Etoile » ajoute : Total : 400 hectares. La fortune ne leur sourira jamais, proclamait 'abbé Keesen. Ainsi donc 400 hectares au Congo c'est la brtune ! Alors pourquoi donne-t-on aux Compagnies de chemins de fer au Congo des centaines de milliers et des millions d'hec-ares. 400 hectares pour permettre à 3 misions de trouver une partie de la nourriture îécessaire aux orphelins et aux noirs at-eints de la maladie du sommeil. Quelle gé-îéposité et quelle fortune! Cela vaut-il cinq rancs ou .25 francs l'hectare ? On ne sait, tfais 1' '« Etoilë .», qui n'a pas critiqué les allocations aux chemins de fer, estime que es missionnaires vont devenir millionnai-•es.Enseignement laïc, — Les socialistes de tfarlanwelz ont solennellement dénoncé le cartel pa.-r.ee que les libéraux, en majorité lu conseil communal, s'étaient permis de :onférer une place d'institutrice à une can-lidate qui avait passé par l'école libre. Pour se justifier, les libéraux viennent de ■épandre une circulaire dans laquelle on it : Les socialistes devront reconnaître: Que les deux candidates avaient toutes deux m diplôme de l'école normale provinciale; Que si l'une des deux a, commencé ses étude* Lans line école oongréganiste, c'est qu'elle n'a >u entrer dans un établissement officiel, vu les nesures prises par le gouvernement ï>oui* res_ reindre les admissions ; Que l'école normale provinciale n'existait >as alors ; Que la candidate choisie par le Conseil avait ie Solides recommandations émanant presque outes de dirigeants socialistes et d'anticléri-iaux notoires, de nature à donner, au point do rue laïque, tous leurs apaisements aux membres lu Conseil ; Que dans une séance antérieure, lors d'une nterpellation sur la nomination de l'intérimai-e, M. Berloz a demandé des éclaircissements et [u'il s'est alors déclaré satisfait; Que la préférée du Conseil appartient à une aanille anticléricale, qui a donné des preuves ndiscutables de 6es opinions ; Disons aussi que les libéraux du Conseil, demis que les écoles normales provinciales exis-■ent — c'est-à-dire bien avant que les libéraux ient donné place aux socialistes au Conseil — l'ont nommé que des diplômés de ces éooles (o t l'école des filles, 2 à l'école des garçons). Ce précieux document nous montre quels ont les titres qui ont de la valeur aux yeux le nos adversaires, pour exercer les foncions d'instituteur ou d'institutrice : il faut i.otamment être recommandé par des dirigeants socialistes et des « anticléricaux no toires » de façon à donner « tous les apaisements au point de vue laïc » ; il faut aussi appartenir « à line famille anticléricale quî a donné les preuves indiscutables de ses opinions ». Et cela ne suffit pas encore aux socialis*» tes ! Quelle confiance veulent-ils donc que les catholiques accordent à un enseignement dit « neutre » dont le personnel se recrute de la sorte 1 .(« Le Hainavv^^). LA VILLE &oiuats îrançais et pnncc oeige. — Une vingtaine de soldats français avaient été présenter leurs souhaits de nouvel an à la légation française à Bruxelles ; ils s'en revenaient et traversaient le Parc, lorsqu'ils rencontrèrent le comte de Flandre, accom* pagné de son précepteur. Les pioupious français s'arrêtant sou*' dain, sur un bref commandement de leur instructeur, s'arrêtèrent, rectifièrent l'alignement et saluèrent le fils du Roi, qui passa devant eux, la tête découverte. • Le tirage au sort des obligations de l'emprunt de 1905 de la ville de Bruxelles, aura lieu le jeudi 15 janvier 1914, à 10 heures du matin, à l'hôtel de ville. Un événement bruxellois. — C'est sîk medi 14 février que la Grande Harmonie donnera son grand bal annuel qui promet de rivaliser avec ceux des années précédentes.LL. MM. le Roi et la Reine assisteront a cette fête qui symbolisera, cette année, l'Expansion belge et parmi la figuration colorée, l'apparition des mousses de 1' « Ibis ». constituera un des éléments les plus pittoresques de l'apothéose. • La gare centrale. — Le projet de gare centrale dont récemment nous avons donné la description, vient d'être adopté dans son ensemble. Il n'a été fait aueune objection aux propositions nouvelles quo contient ce travail, 0'est-à-dire, l'installation Exposition de witloof. — lia Fédération des Planteurs de chicorée de l'arrondissement de Bruxelles ouvrira son exposition annuelle, dimanche 11 janvier 1914, à 9 "h. du matin, rue Locquenghien, 28, à Bruxelles. Les produits pourront être acquis a partir de 11 heures. Retraite d'un député socialiste, — De source socialiste on annonce que le citoyea Allard, député de Nivelles, ne sollicite plus le renouvellement de son mandat. M. Allard souffre^ d'une pénible affection dit cœur qui lui interdit de participer encore activement aux luttes publiques. Son successeur éventuel est le citoyen' Gheude, actuellement député permanent du Braba-nt. » ta T. S. F. sera installée bientôt à bord de nos bateaux-phares. Un crédit de 50,000 francs est inscrit à cette fin au budget extraordinaire de 1914. Le premier poste sera sans doute installé sur le « Wielingen » qui se trouve a l'embouchure de l'Escaut, et est mouillé a environ 9 kilomètres de Zeebrugge, dans l'alignement formé par la tour de Lise-weghe et le feu de l'extrémité du grand môle. -• La gare de l'Allée Verte3 a Bruxelles, sera maintenue. Cette décision a été prise en considération de l'extension du trafic # la gare du Nord. On va transformer en viaducs les passages à niveau de la rue du Progrès, de la rue Gaucheret et de la chaussée d'Anvers. La gare de l'Allée-Verte sera affectée notamment au service des ouvriers du dehors venant travailler à Bruxelles et viee-versa ; ce trafic se fait actuellement à la gare de Tour-et-Taxis. L'appel de midi, le dimanche, n la caserne. — M. T'Kintj député de Bruxelles a posé la question suivante à M. le ministre de la guerre î Ne pourrait-on pas supprimer dans les régiments l'appel du midi le dimanche? On a supprimé, sous prétexte de repos dominical, les rapports du colonel, des majors et des commandants, mais le règlement exige que le capitaine de semaine et les officiers de semaine viennent le dimanche, à midi, rendre compte de l'appel d'hommes qu'on empêche, eux aussi, de profiter intégralement de leur dimanche. M. de Broquevilje a répondu que « les nécessités du service ne permettent pas d'entrer dans la voie indiquée par M. T'Kint ». FEUILLETON DU 10 JANVIER 1914. Escla ve... ou Reine? par M. DELLY. — Je ne dis pas cela... Mais j'aime beaucoup Sacha, qui est affectueux-et gai. — Eh bien ! prenez-le pour compagnon. Lydie pourra paresser tout à loisir, quand elle aura bien digéré les reproches que je lui prépare. — Ne lui dites rien à cause de moi, je tous en prie! murmura Lise d'un ton suppliant., — A cause de vous?... Mais non, ma chère, il s'agit ici simplement d'un désir exprimé par moi, et considéré comme non avenu par ma sœur. C'est moi qui me trouve l'offensé. rï^se ^ songeait^elle donc, ec effet '] Qu importait à Serge que sa femme fût traitée plus ^ ou moins aimablement, qu'elle souffrît même de mauvais procédés-La seule faute impardonnable, pour lui. était dans l'insoumission à ses volontés. Il fermait les yeux et demeurait silencieux. La fièvre empourprait un peu ses joues. Près de lui, Lise restait immobile! regardant le décor magnifique au milieu duquel elle se trouvait. La chaleur et les parfums de cette pièce, l'oppressaient singulièrement — mais moine encore, peut-être, que la présence de celui qui 'n'avait jamais su que la faire souffrir. — Lise ! Elle leva la tête et vit les yeux de Serge fixés sur elle. — Qu'au riez-vous éprouvé, si Bruin m'avait étouffé complètement? Elle devint pourpre et détourna son regard. Que lui répondre ? Loyalement, elle ne pouvait lui dire que ceci : « J'aurais éprou- v<?une'emotion profonde, telle que je la res-» sentirais pour n'importe qui en semblable oc- : casion. Mais je ne vous aurais pas pleuré < autrement que comme chrétienne. » — Regardez-moi, Lise ! , En un de ces gestes à la fois impérieux et i doux <iui lui étaient particuliers, il posait sa main brûlante de fièvre sur la nuque de < Lise et obligeait la jeune femme à tourner la tête vers lui. # ; — Laissez-moHire votre réponse dans vos 1 yeux, car vos lèvres se refuseraient à me ! la faire connaître... Oui, Bruin a failli vous donner la liberté, Lise... , — Serge ! murmura-t-elle en rougissant 1 plus fort. Une lueur sarcastique passa dans le regard du prince. — Oh ! il s'en est fallu de bien peu, je vous assure ! Si ma main avait été moins ferme, la lame déviait... et vous étiez veuve-Après tout, cela aurait mieux valu... pour moi. Il laissa aller la tête de Lise en murmurant : d'un ton impatienté : — Laissez-moi maintenant... Allez, allez, Lise. Elle se leva et se dirigea vers la porte. Comme elle l'ouvrait, il lui sembla entendre prononcer son nom; Elle se détourna un 1 peu. Mais Serge était immobile, et ses yeux ; étaient à demi clos sous les cils blonds. i Elle sortit alors et regagna son apparte- 1 ment. Ce soir-là, elle eut une affreuse mi- i graine, due sans doute à l'atmosphère satu- -rée de parfums qui régnait chez Serge. Et I dans ses rares moments de sommeil traver- < sés de rêves pénibles, il lui sembla enten- 1 dre de nouveau la voix à 1a fois^suppliante 1 et impérieuse qui murmurait i — Lise!... Lise 1 ] XII î En dépit d'une nuit de fièvre et de souffrance, le prince Qrmanoff fit appeler le 1 lendemain sa sœur près de lui, et les di ninutes^ que dura l'entretien furent sar: ioute bien utilisées par lui, car Lydie soi ;it de son cabinet avec un visage altéré e ies yeux gros de larmes qu'elle avait e jrand'peine à retenir, mais qui se donne rent libre cours aussitôt qu'elle fut hoi le chez lui. Comme elle rentrait dans son apparte nentj elle se heurta à Varvara qui glissaii m veritable ombre qu'elle était, à traver es corridors immenses, avec son air absoi >é et indifférent à tout. Pourtant, cette fois îlle remarqua la physionomie bouleversé ie la baronne et l'interrogea : — Qu'avez-vous, Lydie 1 Mme de Ruhlberg ne demandait qu'à s'< pancher. Elle raconta que Serge venait d ui faire les plus durs reproches, parc qu'elle ne s'était pas montree suffisammer limable pour sa femme. Et comme elle ba-Dutiait des excuses, en disant qu'elle n îommencerait à accompagner sa belle-sœuj .1 avait répliqué^ : « Vous n'aurez pas cett peine. Lise préfère à votre compagnie cell le Sacha. Mais je n'oublierai pas de quell iaçon vous comprenez la déférence aux de sirs que je vous exprime. » — Voyez-vous, Varvara, cette sainte n: xmehe qui a osé se plainelre à lui! Ce n'es ïas Olga qui aurait fait cela! Une bonn petite, oien insignifiante, qui ne se souciai le rien ni de personne en dehors de eo nari. Je n'ai jamais eu d'enuis avec elle Vlais celle-ci! Voilà qu'elle s'est toquée d Sacha, et Serge, aussitôt, décrète qu'il l'a< ;ompagnera désormais... Varvara, ne tror rez-vous pas qu'il y a là une complaisanc )ien étrange chez lui? Elle baissait la voix en prononçant ce nots. Les paupières de Varvara battirent Wgè ement. — Oui, peut-être...# Je vous conseille d rous défier de cette jeune, femme, Lydie. x — Me défier? Pourquoi? & s — Pour tout... Craignez qu'elle no vous s •- desserve près du prince Ormanoff. Crai- P t gnez pour Hermann, qu'elle n'aime pas. s. a — Mais vous rêvez, Varvara! Elle n'a et à elle n'aura jamais, pas plus qu'aucune fem- c s me au monde, la moindre influence sur Serge! le Une sorte de rire bref glissa entre les lè- n vres de Varvara. s <— Non, elle n'en aura pas... Je rêve, Ly- F ■- die ! Serge Ormanoff dominé par sa femme ! P La plaisante idée que voilà! q e Et, riant de nouveau, elle s'éloigna de é son pas silencieux, laissant Lydie très sur- d prise, et un peu perplexe. b :- Quels que fussent les sentiments que Mme g e de Ruhlberg nourrissait à l'égard de sa c; e belle-sœur, à la suite des reproches de Ser- d t ge, elle se montra dès lors aimable et em- - pressée près de la jeune femme. Les petites t] 1- méchancetés cessèrent... Mais Lise continua h •, à sentir auto- r d'elle un souffle de mal- e veillance qui semblait fort pénible à sa na- ri e ture aimante. d e Elle se demandait avec anxiété si elle de- s: :- vait retourner sans être appelée près de son e: mari. La veille, il l'avait renvoyée de si h - étrange manière!... Mais ?rs deux heures, p t toutes ses perplexités se trouvèrent rédui- p e tes à néant pa.r l'apparition de Vassili ve- ç; t nant l'informer que le prince la demandait, ri 2 II était très pâle, visiblement fatigué et te . énervé par la souffrance. Après avoir ré- r< e pondu laconiquement aux timides interroga- :- tions de Lise sur son état, il lui demanda : q — A quoi étiez-vous occupée, quand je q 3 vous ai fait demander ? L — Je faisais une partie de dames avec s Sacha, qui est souffrant aujourd'hui. — Eh bien ! _ sonnez Stépanek et dites-lui e1 - d'aller prévenir Sacha qu'il vienne ici con- L tinuer cette partie. si 3 Très surprise de ce caprice imprévu, elle y« obéit pourtant sans risquer de réflexion, li acha arriva aussitôt, la tante et le neveu 'installèrent près de Serge, qui suivit les éripéties du jeu en donnant des conseils à I femme, de telle sorte que Sacha, fort peu son aise d'ailleurs en présence de son on-e, perdit haut la main la partie. Après quoi, Lise fut invitée à passer dans > salon voisin où se trouvait un piano, son tari désirant entendre un peu de musique. Ce_ ne fut pas là une fantaisie passagère, es jours suivants, Sacha fut appelé encore our venir faire avec sa tante une partie uelconque. Après quoi, le prince l'envoyait iudier ses leçons ou jouer avec les lévriers ans un coin de la pièce, taneîis que Lise rodait près de son mari silencieux et son-sur, ou se mettait au piano, la musique limant la lièvre et la souffrance, préten-ait-il.II semblait ainsi qu'il s'attachât à met-e toujours l'enfant en tiers entre Lise et d. Pendant les premiers jours, ses blessu->s avaient inspiré quelques inquiétudes au octeur Vagué (line, qiu avait en yain es-tyé de lui faire garder le lit. Mais elles itraient maintenant dans une bonne voie, . fièvre baissait, et le prince, qui restait au-iravant toute la journée inactif, quelque 3u abattu en dépit eie son énergie, commen-lit à s'occuper, à lire, à dépouiller la cor-jspondance qui s'amoncelait sur les pla->aux, et à indiquer à ses secrétaires les îponses à donner. Un après-mieïi, il trouva parmi les revues ji encombraient toute uno table, un livre ii'il parcourut rapidement, puis tendit à ise. — Tenez, coupez-moi donc^ cela. Lise. C'était un volume de poésies d'un jeune ; déjà célèbre poète français. Tandis que ise faisait manœuvrer le coupe-papier, des rophes harmonieuses passaient devant ses ïux. Elle soupirait, en songeant mélanco-îuemant que c'était un supplice de Tan tale infligé là par le prince Ormanoff à la jeune intelligence qu'il r>rivait de tout aliment intellectuel. —; C'est fini? dit-il quand elle lui tendit le livre. Eh bien! lisez-m'en donc un peu tout haut. Réprimant la profonde surprise^ que lui causait cette nouvelle fantaisie, Lise se mit en devoir d'obéir. Elle lisait parfaitement, car M. Babille tenait à la diction, elle lisait surtout ^ avec intelligence, avec émo-v tion, s'identifiant aux sentiments très élevés du poète. Et sa voix pure,au timbre profond et doux, augmentait le charme délicat de ces vers. — C'est assez, il ne faut pas vous fatiguer, dit tout à coup le prince Ormanoff.: Mettez ce livre là, et reposez-vous. Vous continuerez cette lecture demain. Ce fut désormais une habitude de chaque après-midi... Et ce fut, pour Lise, un des meilleurs moments de la journée. Que le prince le cherchât ounon, ces lectures, choisies par lui,se trouvaient être celles qui 6'as-sociaient le mieux à l'âge, aux idées, au degré de culture intellectuelle de sa femme. Elle y trouvait un plaisir extrême, qui s'exprimait sincèrement dans ses^ beaux yeux pleins de candeur et de lumière où Serge pouvait lire à son aise, ainsi qu'il lui en avait exprimé la volonté... Et en admettant — ce qui semblait bien improbable# — qu'il éprouvât le désir de connaître les impressions de sa femme, il n'avait pas besoin de l'interroger. Son regard parlait pour elle. Une autre fois, ce furent d'anciennes estampes découvertes par Nicolas Versky, le bibliothécaire, et que# Serge montra lui-même à Lise, en y joignant d'érudites explications qui intéressèrent vivement la jeune femme. suivre.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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